L`HYPOTHYROÏDIE Parmi les demandes que vous avez faites au
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L`HYPOTHYROÏDIE Parmi les demandes que vous avez faites au
L’HYPOTHYROÏDIE Parmi les demandes que vous avez faites au début de cette session, quelques personnes ont demandé des informations sur l’insuffisance du fonctionnement de la glande thyroïde, l’hypothyroïdie. Située sur la face antérieure du cou, la glande thyroïde pèse 20 grammes et est séparée en deux lobes réunis par un isthme. Comme les autres glandes, elle est stimulée par la glande hypophyse (la glande maîtresse) située dans la tête et produit trois hormones : la T3, la T4 et la calcitonine (responsable de la régulation du calcium osseux). Deux principaux problèmes s’opposent en lien avec la glande thyroïde : l’insuffisance de fonctionnement (l’hypothyroïdie) et l’hyperfonctionnement (hyperthyroïdie). L’hypothyroïdie est un problème qui touche 2 % de la population, les femmes plus que les hommes. De plus, ce sont les femmes de plus de 60 ans qui en sont le plus affectées, même si nous rencontrons de jeunes femmes à des moments-clés de leur vie (postadolescence ou postgrossesse). Il y a aussi une forme congénitale et c’est pour cela que tous les nouveau-nés subissent un dépistage systématique. Les manifestations sont peu spécifiques : grande fatigue, faiblesse, troubles de mémoire, ralentissement du rythme cardiaque, augmentation du poids, diminution de l’appétit, sensibilité augmentée au froid, perte de cheveux, cheveux et ongles plus cassants. Chez certaines personnes, il n’y a pas de manifestations. Le diagnostic tient compte de la mesure de l’hormone T4 produite par la thyroïde (taux faible) avec un taux élevé de l’hormone TSH produite par l’hypophyse. C’est un mécanisme en interaction : la diminution d’hormones par la thyroïde amenant une surstimulation par la TSH. Le traitement repose sur la prise d’un médicament (extraits synthétiques) pour rétablir le niveau normal d’hormones, tel le Synthroid, dont la dose moyenne est de 125 mcg. Il existe des interactions médicamenteuses avec les anticoagulants oraux, l’insuline, le dilantin, les antidépresseurs, le lithium et le fer. Parmi les aliments, le lait de soya peut nuire à l’absorption du médicament. La médication se prend pour la vie durant et le contrôle du dosage repose sur la prise de sang mesurant le taux de la TSH et T4 quelques fois par an, selon la stabilité de la situation de chacun. Gervaise Beauregard Infirmière Référence : perspectives infirmières, ordre des infirmières et des infirmiers du Québec, mai-juin 2014, p. 25-27. Brunner et Suddarth, Soins infirmiers Médecine et chirurgie, 2006, volume 3, p. 328