Aéronautique: l`emploi, c`est pas automatique

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Aéronautique: l`emploi, c`est pas automatique
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Loire-Atlantique
Ouest-France
Vendredi 3 octobre 2014
Aéronautique: l’emploi, c’est pas automatique
Cols bleus (de la Seita) ou cols blancs, des centaines de personnes étaient au salon de l’emploi organisé,
hier, par Synergie. Le secteur recrute, les demandeurs d’emploi affluent. Pour autant, tout n’est pas simple.
Cherche patron
Synergie a organisé, cette semaine, deux salons dédiés à l’aéronautique, qui ont attiré un millier de visiteurs.
complexe. « On me demande trois
à quatre ans d’expérience. Et durant ma formation, les offres ont
baissé. Je reste positive, je n’ai pas
fait ça pour rien. » Mais elle reconnaît qu’elle n’est pas opérationnelle
immédiatement en entreprise. Lui a
de l’expérience comme chaudronnier. À 21 ans, il a déjà œuvré chez
des sous-traitants d’Airbus. « Depuis deux ans, j’enchaîne les petits
contrats, je voudrais un CDI. »
Cherche usineur qualifié
C’est toute l’ambiguïté de ce secteur,
où l’offre n’épouse pas parfaitement
la demande. L’aéro recrute à tout va,
les entreprises disent avoir du mal à
trouver une main-d’œuvre qualifiée.
En face, les collectivités, l’État, les
agences d’Intérim mettent en place
des formations en rafale. Pourtant, à
la sortie, tout le monde ne trouve pas
du travail.
Les sous-traitants doivent faire face
à des carnets de commandes bien
dodus. « Mais avec des exigences
de qualité et de délais. On ne peut
pas prendre le risque d’employer
quelqu’un qui a trois semaines de
stage », explique Charles Andizian,
chargé du développement chez AAA
qui, en 2013, a embauché 400 personnes (CDI et CDD) en France. Michel Hamon, chargé de formation
conseil à la Joliverie, en sait quelque
chose. « Le métier d’usineur est en
tension. Pourtant, ceux qui ont un
bac pro ne trouveront pas forcément. Un bon usineur, aujourd’hui,
c’est cinq ans d’études. Et l’entreprise cherche de plus en plus de
techniciens supérieurs. »
Laurent Richard, responsable chez
Synergie, l’organisateur du salon,
affirme qu’il est aussi difficile d’anticiper les pics d’activité. « À l’issue
des formations, parfois, la donne
a changé. Il ne faut pas perdre patience, ces métiers restent porteurs. » Chez Synergie, chaque année, 400 personnes sont en poste
dans l’aéronautique en Loire-Atlantique.
Marylise COURAUD.
La Loire-Atlantique en bref
Les pompiers plongeurs nantais ne plongent plus
Un débat sur l’engagement associatif avec l’APF
A la caserne Gouzé, le conflit entre les
pompiers nantais et leur hiérarchie
se durcit. Dernier épisode en date :
dix-neuf plongeurs qui devaient participer à un stage en septembre ont refusé de plonger. Ils invoquent « des
problèmes de sécurité récurrents
durant ces formations » et remettent en cause les compétences du
personnel encadrant. En réaction, la
direction a relevé les plongeurs nantais de leur activité de plongée subaquatique.
En conséquence, les plongeurs
nantais peuvent secourir, en surface,
L’Association des paralysés de
France (APF) organise un débat autour de l’engagement associatif, samedi. Rôle citoyen, place des acteurs
de la société civile dans la politique,
la culture, l’économie, le social…
L’APF compte sur ce débat pour
« échanger et construire ensemble
des stratégies autour des réponses
que les associations apportent au
quotidien » en insistant sur « la nécessité d’articuler les réponses aux
besoins de chacun ».
La table ronde, proposée à l’occasion de l’assemblée générale de l’association, réunira cinq intervenants :
Christian Hazebrouck, de la Ligue
des personnes tombées à l’eau, mais
ne peuvent pas descendre en profondeur pour repêcher un corps au
fond de l’eau.
Le bras de fer perdure depuis le
printemps. Depuis que trois plongeurs sont menacés d’une mise à
pied de quinze jours pour n’avoir pas
respecté une consigne de sécurité,
lors d’un stage, en décembre 2013.
Les plongeurs visés ont fait appel de
cette sanction.
La décision du conseil de discipline de recours est attendue le 15
octobre.
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Yves
Les trophées ICD ont été remis à trois lauréats, exemplaires pour
les candidats à l’export venus hier à la chambre de commerce.
La 6e édition de l’International
connecting day, hier, à la chambre
de commerce et d’industrie de
Nantes-Saint-Nazaire, a eu du succès : quelque 1 400 visiteurs, 800
rendez-vous pris auprès des experts
de 50 pays par des chefs d’entreprise venus de tout le grand Ouest.
La mise en valeur de l’expérience
des entreprises du territoire, c’est
l’esprit des « Trophées International
connecting day » remis, hier, aux lauréats des trois catégories.
Dans les allées du Piano’cktail, à
Bouguenais, on croise des jeunes,
des vieux. Des ouvriers, des ingénieurs. Des hommes, des femmes.
Le quatrième salon de l’emploi,
100 % aéronautique, organisé par
le groupe Synergie, attire les foules.
Pas étonnant. La filière est riche en
promesses, dix années de boulot assuré pour Airbus, alors qu’ailleurs, les
menaces plombent les appétits.
« On sera bientôt licenciés, alors
on vient voir ce que l’aéro propose. » Les trois hommes, CV fraîchement imprimé sous le bras, sont
des futurs ex-ouvriers de la Seita,
l’usine de tabac de Carquefou qui
fermera dans quelques mois. « J’ai
un bac pro maintenance. Je voudrais retravailler le plus vite possible. » Son collègue souhaite, lui, reprendre des études et ne surtout pas
« retourner dans l’agroalimentaire ».
Le stand Airbus, évidemment, ne
désemplit pas. Tout juste sortis de
l’Icam, deux jeunes ingénieurs viennent voir s’ils peuvent décrocher une
mission. « On sait bien que nous
n’aurons que des contrats courts
pour commencer. » Thomas, qui
s’est notamment spécialisé dans
les matériaux, rêve d’avion depuis
tout petit. « Je suis confiant, j’ai une
bonne formation. » Il compte déposer son CV chez tous les gros soustraitants présents, Daher, AAA, Ausy
et Trigo.
Sophie, 38 ans, trépigne un peu.
L’ancienne coiffeuse a suivi, à l’Afpa, une formation de tourneuse
en sept mois. « On m’avait dit ça
marche du tonnerre. Faut y aller. »
Elle adore le métier, mais découvre,
aujourd’hui, une réalité un peu plus
L’International connecting day fait le plein
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des Droits de l’homme ; Cédric Jolivet, directeur de l’association Loisirs
jeunesse de Savenay, organisateur
du festival Handiversité ; Claude Levoyer, président du Secours populaire des Pays de la Loire ; Serge
Dexet, secrétaire national du conseil
d’administration de l’APF ; Éliane Vallée, conseillère départementale APF
et référente du secteur nazairien.
Samedi 4 octobre, de 15 h à
17 h 30 (débat, de 15 h 15 à 17 h) à la
salle festive Nantes nord, 73, avenue
du Bout-des-Landes (chronobus 2,
bus 73 et 59, tram 2, arrêt René-Cassin). Entrée libre.
NDDL : les opposants lancent un appel aux dons
La Coordination des opposants au
projet d’aéroport appelle « tous ceux
qui pensent que les avions ne doivent pas atterrir à Notre-Dame-desLandes à soutenir financièrement
son combat juridique ». Les recours
actuellement déposés auprès de plusieurs juridictions nécessitent notamment « de gros moyens financiers ».
La Coordination explique également
qu’elle doit « soutenir les victimes
du harcèlement judiciaire et de la
répression du mouvement social,
associatif, politique et syndical »
et qu’elle doit produire ses propres
contre-études.
Le tribunal de commerce a finalement retenu l’offre de l’association
marseillaise Formation et métier qui
proposait de reprendre C3 Est, la dernière des quatre sociétés du groupe
herblinois C3 Consultants, spécialisé dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi. L’association,
qui gère des lycées professionnels,
des centres de formation d’apprentis
et des établissement sociaux et médico-sociaux, dans la région PACA,
reprend 65 salariés de C3 Est. Son
offre a été préférée à celle de Facem
qui a déjà repris C3 Ile-de-France et
120 salariés. Finalement, seule la société historique du groupe, C3 Atlantique, n’a trouvé aucun repreneur.
140 salariés seront licenciés.
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La Croix Bonneau
Bd Emile Romanet
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Productys (Saint-Nazaire)
L’entreprise de 14 salariés édite des
logiciels pour l’industrie. Des systèmes qui permettent la collecte et la
restitution de données de production
et leur intégration dans les systèmes
de gestion. À travers ses partenaires,
Productys réalise 15 % de son chiffre
d’affaires à l’export et compte aujourd’hui toucher quatre nouveaux pays
par an. Elle s’est implantée en Tunisie
grâce au travail d’un volontaire international en entreprise, qui, à la fin de
son contrat, devient le responsable
export de la société. Trophée « Volontariat international en entreprise ».
Ce soir, je sors mes parents
Du 17 au 19 octobre, dix spectacles dans six communes du pays
d’Ancenis, destinés aux enfants et à voir en famille.
Théâtre, conte, musique, cirque : le
festival jeune public du pays d’Ancenis proposera, du 17 au 19 octobre,
tout un programme autour du spectacle vivant. Pour la 11e édition, la formule a été légèrement revue par les
organisateurs de la Compa (Communauté de communes du pays d’Ancenis). Les dix spectacles sont répartis dans six communes : Couffé,
Ancenis, Le Cellier, Ligné, Mouzeil
et Saint-Géréon. Certains spectacles
sont accessibles aux très jeunes enfants (dès 6 mois).
Vendredi 17 octobre, le festival sera
lancé à Ancenis avec La collection
Crayoni par la Cie belge Roultabi (dès
7 ans) et L’incroyable histoire de Gaston et Lucie, concert illustré par la Cie
Monsieur Lune (dès 6 ans). Samedi
18 octobre, un choix de spectacles
parmi lesquels : Pierre à Pierre, par
el teatre de l’home dibuixat (cie espagnole) à Ligné (dès 2 ans), Big Band
Blue, théâtre d’objets par Timtam’Art
à Saint-Géréon (dès 3 ans).
Le festival du pays d’Ancenis soutient la création et cette année, trois
compagnies sont concernées : Nomorpa, Tintam’Art Théâtre et la Cie
Charabia. Cette dernière dévoilera
Dans les plis de mes rêves, un spectacle destiné aux très jeunes enfants
(dès 6 mois). Dimanche 19 octobre,
une journée festive est prévue à Couffé avec des animations et des spectacles, un bal chorégraphié pour petits
et grands.
Roberte JOURDON.
Du 17 au 19 octobre, festival Ce
soir je sors mes parents. Places limitées. Réservation conseillée au
théâtre Quartier libre d’Ancenis. Tarif : 4 € la place, 3 € la place à partir
du 2e spectacle acheté. Billetterie ouverte du lundi au vendredi, de 15 h à
18 h, le samedi de 10 h à 12 h. Tél.
06 77 08 98 96.
Programmation sur www.pays-ancenis.com
Fouquet plébiscité au Livre d’histoire
Le jury réuni jeudi soir a désigné l’ouvrage de Simone Bertière,
Le procès Fouquet, comme lauréat de son Grand prix.
Contact. Secrétariat de l’Acipa,
[email protected] ou tél.
02 40 57 25 62.
Montage rapide sans rendez-vous
44300 NANTES
Lumiplan (Saint-Herblain)
Avec 150 salariés, 29 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013,
l’entreprise est spécialisée dans les
systèmes d’information (notamment
panneaux lumineux) pour les transports collectifs, les villes, les stations
de ski ou les stades. Elle compte
2 000 clients dans le monde et a des
filiales à Singapour et en Inde (Bangalore) ainsi qu’une représentation à
Los Angeles. Trophée « Réussir à l’international ».
C3 : une soixantaine de
salariés repris dans l’Est
Jusqu’au 11 octobre
RUE DU BOIS BRIAND
Centre de Gros
02 40 50 39 98
Logiroad (Rezé)
Créée en 2012 par deux chercheurs
de l’Institut français des sciences
et technologies des transports, de
l’aménagement et des réseaux (l’ex
laboratoire des Ponts et chaussées)
de Bouguenais, l’entreprise développe et vend des logiciels de gestion des infrastructures routières. Elle
débute son développement international par l’Afrique francophone et
prospecte, aujourd’hui, en Amérique
latine, en Inde, au Vietnam et en Algérie. Dirigée par Yann Goyat, elle emploie six personnes, dont un volontaire international en entreprise (VIE).
Trophée « Nouvel exportateur ».
Les lauréats des trophées ICD. De
gauche à droite : Stéphane Crepet
(Productys), Yann Goyat (Logiroad),
Jacques Daniel et Henry Gaillard
(Lumiplan).
Rte de Saint-Nazaire
Rue du 8 Mai 1943
02 40 81 25 36
Pour paraître dans Ouest-France
et sur les sites maville.com
et ouest-france.fr
saisissez votre info sur
Le jury s’est réuni jeudi soir à la rédaction Ouest-France de Nantes.
Deux tours de scrutin ont suffi pour
distinguer Le procès Fouquet. Les
quinze jurés du Grand prix du livre
d’histoire, réunis hier soir à la rédaction Ouest-France, ont désigné sans
difficulté l’ouvrage de Simone Bertière paru aux éditions De Fallois.
« Très complet, parfois dense et un
peu trop technique », mais « synthèse brillante » et « enquête très
actuelle sur la grande délinquance
financière », ce travail a été unanimement salué par le jury.
Deux autres ouvrages avaient eu
la faveur des historiens et lecteurs
non professionnels réunis hier soir :
La première guerre de Charles de
Gaulle 1914-1918, par Frédérique
Neau-Dufour (éditions Tallandier) et
Le crépuscule des rois 1757-1789,
par Évelyne Lever (éditions Fayard).
Le Grand prix du livre d’histoire récompense un auteur ayant publié,
dans l’année, un ouvrage scientifiquement rigoureux, mais accessible
au grand public. Il est organisé en
partenariat avec Ouest-France et la
Société générale, avec la fondation
Valentin-Haüy, qui finance l’enregistrement du livre couronné pour les
non-voyants, et l’Académie littéraire
de Bretagne et des Pays de la Loire.
Le prix sera remis à Simone Bertière,
le 28 octobre, au château des Ducs
de Bretagne, à Nantes.
Béatrice LIMON.