Une nouveauté dans l`actualité musicale est cette rubrique

Transcription

Une nouveauté dans l`actualité musicale est cette rubrique
Le Marais Musique > L’envers de la musique
30
Une nouveauté dans l’actualité musicale est cette rubrique intitulée « L’envers de la
musique ». En quoi consiste-t-elle ? Dans (plus ou moins) chaque Marais, il y aura une
interview d’un artiste belge qui nous parlera de son projet musical, des sacrifices réalisés…
‘fin de sa vie quoi! Donc voilà, une petite manière de promouvoir des artistes belges qui
selon moi, ont du talent pour percer...
Interview de Baum
Ce mois-ci, nous vous présenterons Baum, un projet électro très intéressant puisque les
paroles sont en français – ce qui assez rare. Rodolphe Coster (ancien Philo&Lettres à SaintLouis !) et son compère Laurent Grauwels nous ont reçu au Walvis (petit café tout au bout de
la Rue Antoine Dansaert, partant de la Bourse) autour d’un verre pour discuter de leur
carrière…
Qu’avez-vous
Baum ?
fait
avant Flexa Lyndo avaient envie de
ne faire que ça, que leur truc,
donc ça ne ce goupillait plus
Laurent Grauwels : Baum au niveau planning. C’était
est vraiment le premier projet
auquel je collabore. Je fais de
la musique depuis que j’ai 15
ans, mais c’était plutôt du
bricolage…
Rodolphe Coster : J’ai fait
partie du groupe Flexa
Lyndo. À l’époque de leur
premier album (45 Minutes),
ils cherchaient un musicien
pour étoffer le son en concert,
et puis comme je les plus sérieux que j’arrête de
connaissais un peu de butiner d’un projet à l’autre,
Namur… On a fait le 2e c’est là que j’ai décidé de
disque ensemble ; puis ont partir du
groupe. J’ai
suivi
les
concerts quelques critiques à formuler
l’accompagnant. Tout ça a par rapport à l’album, mais ce
quand même duré deux ans. sont des critiques d’amateur
Après on a fait le 3e album, de musique ; ça n’a pas été la
celui qui est sorti récemment raison de mon départ…
(Slow Club, red.). On a fait le
travail de composition à Comment vous êtes-vous
quatre dans notre local de rencontrés ?
répétition sur un logiciel
home studio. Déjà à ce L.G. : J’avais été avec une
moment là on commençait copine voir Flexa, il y a 3
avec Laurent à écrire les ans ; c’était vraiment un super
morceaux (pour Baum, red.).
concert ; très rock, très
physique, enfin bref c’était
très fort et là je me disais déjà
que Rodolphe avait vraiment
une très chouette voix. À
cette époque je travaillais
chez un disquaire à Bruxelles,
Caroline, et un jour il est
rentré pour acheter des
disques. Je l’ai abordé, il est
revenu, on est devenu petit à
petit potes. J’ai dit que je
faisais de la musique et puis
un jour il est venu chez moi
écouter ce que je faisais ; il a
trouvé ça chouette. On était
déjà tous les deux des
malades d’électronique ; on
c’est dit que ce serait chouette
d’envisager de la pop en
français
avec
de
l’électronique, mais ‘plus
pertinente’ que ce qui ce
faisait en électronique à
l’époque et même maintenant.
C’était un peu mélanger ce
que l’on écoutait avec de la
chanson française… Il était
partant sur le principe ; on a
commencé comme ça il y a
deux ans et demi.
Le Marais Musique > L’envers de la musique
30
Comment travaillez-vous sur nettement plus enthousiastes schéma pop des influences
les morceaux ; chacun de qu’a Bruxelles, plus curieux, plus
underground,
soit
son côté ?
chaleureux – c’est cliché mais électroniques. Nous, à notre
il y a de la vérité dedans. niveau, c’est un peu le désir
R.C. : Oui, à priori c’est R.C. : Pour répondre à ta d’intégrer dans un format pop
Laurent qui programme, qui question ; on a fait 5 titres des influences qui viennent
compose
des
pièces avec un ami ingénieur du son. d’ailleurs…
électroniques, avec déjà une On a financé l’enregistrement
structure un peu pop. J’écris avec une partie de ce qu’on a Que pensez-vous de la scène
juste les textes, assez vite ; reçu du Verdur Rock. On veut ‘belge’ ?
Est-elle
en
j’essaie de trouver des faire un bel objet. Ensuite, ce explosion ? Il y a-t-il un
mélodies
vocales
pour qu’on doit faire maintenant ; ‘son belge’ particulier, selon
accompagner
les c’est trouver un label. On est vous ?
instrumentaux de Laurent. Ce en contact avec BANG !,
R.C. : C’est étrange ; commequ’on fait ensemble après, plutôt incontournables ici.
ci cette question aurait été
c’est juste réfléchir la
structure ; mais sinon c’est Le fait d’avoir fait partie de posée trop souvent, et que
vraiment une rencontre.
Flexa Lyndo ne vous maintenant… Je pense que
pas mal de personnes
facilite-t-il pas la tâche ?
ressentent ça aussi ; que
Vous avez gagné le premier
prix du concours Verdur R.C. : C’est en même temps l’offensive est aussi due à des
Rock, ça vous a aidé pour ét plus facile ét vachement stratégies de maisons de
avancer
en
tant
que plus complexe puisqu’ils disques. Même si il y a des
groupe ?
nous connaissent et que donc gens hyper bien, le truc ‘belge
ils ont peut-être des réflexions music’ c’est un projet de
R.C. : Pour moi c’était plus avancées. Je ne pense communication.
À
un
vraiment particulier, parce pas que ce soit
moment
Quelquefois dans les
que d’abord, il n’y a pas vraiment plus
donné
beaucoup de concours comme facile jusqu'à projets qu’on labellise de même les
ça…
journalistes
un
certain ‘belge’ il y a un manque
d’authenticité
vont arrêter
point. Si on
de se poser
avait été deux
personnes sorties de la la question. Cela fait peut-être
nature… maintenant on vit 3 ans que ça c’est passé, cette
espèce d’émergence, et puis
avec ça.
avec une drôle d’envie de
Quelles sont vos influences créer un courant, de créer un
système… Ca fonctionne en
musicales ?
termes de culture – les
L.G. : Ici on pourrait te identités massifiées ainsi – ça
balancer pleins de références fait toujours quelque part son
à la figure, mais je dirais que effet. Sinon, je pense que
la
plupart
des
une grande influence pour même
nous – en matière de musiciens de ces groupes sont
L.G. : Oui, dans notre micro- conception de la pop music – contents de vivre leur
micro-micro-carrière, c’était c’est des gens comme Björk. expérience, mais après… Il
une sorte de micro-climax. Sans bien sûr prétendre un faut savoir si c’est une
On avait de la chance ; il y instant les égaler au niveau question, au fond, de réelle
avait déjà du monde à l’heure qualitatif. Ils redéfinissent évolution culturelle d’un
où on jouait ; c’était une très vraiment la pop, essayent paysage pop ? Je pense que
belle journée. Les gens justement d’intégrer dans un personne va dire qu’il peut se
Le Marais Musique > L’envers de la musique
sentir au fond et sincèrement, nous prêtent du matériel ; là
concerné par cette question... c’est du soutien de proches.
La façon dont on a fonctionné
c’est plutôt de balancer notre
Vous ne croyez donc pas à projet comme ça. De manière
un
style
‘belge’
de un peu plus old fashion, on va
vraiment tenir le projet de
musique ?
manière familière jusqu’au
R.C. : Non. Je suis juste un moment où ça se retrouvera
peu étonné que cet événement sur un label. On a envie que
dans cette génération de ce disque existe, quoi.
musiciens ait amené des
groupes qui font ce qu’ils font Avez-vous des concerts de
– mais à mimer, ou à ce sentir prévus prochainement ?
en contrepoint par rapport à
des groupes anglo-saxons, qui L.G. : Le 5 octobre à l’ULB,
eux ne se posent pas la dans un nouveau truc, je ne
question en terme d’identité ; sais pas exactement où…
ça sort tellement des tripes. R.C. : Il va y avoir d’autres
Quelquefois dans les projets dates ; le Verdur Rock en Juin
qu’on labellise de ‘belge’ il y prochain par exemple. Sinon,
a un manque d’authenticité, si le disque sort, il y aura
qui fait que quand tu te certainement un truc au
promènes avec des disques et Botanique, on verra quand.
que tu demandes si ça sonne
comme du belge, les gens
vont te dire que ça sonne
comme des groupes anglosaxons.
Pensez-vous
que
l’aide
apportée par la communauté
française aux groupes rock
est suffisante ?
R.C. : Pour l’instant on a fait
tout dans notre coin. On a du
soutien d’amis à nous, qui
30
R.C. : La particularité de ce
groupe, c’est qu’il y a
vraiment une écriture de
chansons, et ça le distingue
positivement de beaucoup
d’autres
groupes.
C’est
indéniable. Néanmoins, par
rapport au son, je trouve que
quelque fois c’est inégal.
L’album commence sur les
chapeaux de roues, avec un
morceau génial (Slow Club,
red.) dont le mix est
incroyable, et puis j’ai trouvé
à l’écoute 2 moments creux,
très vite après les 2 premiers
morceaux. Ca redémarre avec
2-3 morceaux hors du
commun entre les deux
moments creux… Mais sinon,
je ferai toujours la promotion
de ce groupe parce qu’ils sont
vraiment au-dessus de tout ce
qu’on entend, au niveau de
l’écriture des chansons.
Un petit mot pour les SaintLouisards ?
R.C. : Travaillez bien à vos
examens. Ne prenez pas trop
de drogue. c’est mauvais pour
La question un peu vache. la santé.
Que penses-tu, Rodolphe, du
nouvel album de Flexa
Lyndo ?
Propos recueillis par
François Randour.
COMPÉTITION SPIRATES
Vous avez de bons cours? Vous voulez en faire profiter tout le monde? Pas de problème.... on est là
pour vous! Venez et participer à la compétition spirate du C.A.U., et vous aurez des chances de
remporter de fabuleux prix! La compétition spirate1 consiste en la remise de votre cours, complet
et valable, à la Commission Enseigenement du C.A.U. en échange de l'inscription à la compétition.
Les spirates ainsi élaborés grâce à votre collaboration seront mis à disposition de toute la population
Saint-Louisarde. N'oubliez pas, de fabuleux prix attendent les participants.
La Commission Enseignement > [email protected]
1
règlement disponible au bureau du C.A.U.; 107 Rue du Marais

Documents pareils