80 jours de mer pour Harald Sedlacek et son bateau de 4,90 m

Transcription

80 jours de mer pour Harald Sedlacek et son bateau de 4,90 m
TRAVERSEE DE L’ATLANTIQUE
80 jours de mer pour Harald Sedlacek et
son bateau de 4,90 m
"Je vais bien, je commence à être fatigué, la nourriture commence à manquer"
Redaction SSS [Source info presse]
Cela fait 80 jours qu’Harald Sedlacek a quitté le port de Gijon (Espagne) pour une traversée
de l’Atlantique inédite. Cette Aventure doit amener le jeune skipper autrichien sur la côte Est
des Etats Unis, à Saint Augustin près de Miami en Floride (USA). C’est une Aventure unique
qui combine un exploit humain, naviguer plus de 80 jours sur un bateau de 4,90m à travers
l’Océan Atlantique, et un exploit technique, puisque le bateau est construit dans un nouveau
matériau composite alliant la fibre volcanique et le balsa.
Imaginez vous dans le tambour d’une machine à laver pendant 80 jours. C’est ce que vit le
navigateur Harald Sedlacek tout au long de cette traversée. Il n’a pas été épargné par
différents problèmes. Cette traversée se révèle bien plus difficile que ce que l’équipe du Team
FIPOFIX avait imaginé. Tout d’abord, les conditions météorologiques ont et sont toujours très
compliquées. Après les tempêtes des deux premières semaines, la position de l’Anticyclone
des Açores très Sud qui a obligé le petit bateau jaune à descendre entre la côte marocaine et
les Iles Canaries avant de pouvoir prendre la direction du Nouveau Continent. Les Alizés de
Nord-Est qui auraient dû pousser FIPOFIX vers son objectif ont été particulièrement absents
ou perturbés, jamais plus de deux jours consécutifs avec ce vent propice à une route
« paisible » : des orages, et surtout des zones interminables sans vent. Et quand on sait que la
vitesse du bateau n’excède pas les 5 noeuds , il est totalement impossible d’échapper à ces
systèmes météo, comme peuvent le faire les grands frères IMOCA lors du Vendée Globe par
exemple.
Ensuite, des problèmes techniques en pagaille. Après seulement quelques jours de mer, à
l’approche du Cap Finisterre, le servo électronique du pilote automatique s’est déprogrammé
jusqu’à s’éteindre complètement, obligeant ainsi le skipper à prendre la barre 20h par jour.
C’est comme si vous conduisiez votre voiture sans direction assistée sur une route de
montagne pendant 80 jours !!! Harald n’a pas souhaité abandonner, sa détermination et son
envie de réaliser ce défi ont dépassé la souffrance physique d’être en permanence à la barre.
Par la suite, c’est le safran bâbord qui a commencé à se décrocher du tableau arrière. Harald a
tenté plusieurs réparations des attaches du safran, mais sans résultat. Il a dû se résoudre à ôter
ce safran et par chance grâce à l’hydrogénérateur le bateau est stabile et manœuvrant. Cela
fait presque un mois qu’Harald Sedlacek navigue ainsi et arrive à continuer son Aventure.
Ensuite ce sont les problèmes physiques qui apparaissent. A force de se mouvoir uniquement
sur les genoux, le skipper a vu son genou droit s’inflammer. Grâce à la trousse de secours,
quelques pommades et anti inflammatoires ont réussi à réduire ce problème. Le dos, les mains
du jeune marin sont aussi mis à rude épreuve. Harald prouve sa résistance physique et morale.
Il est prêt pour les grandes épreuves nautiques !
Joint sur son téléphone satellite, Harald assure :
« Je vais bien, je commence à être fatigué, la nourriture commence à manquer. Le bateau
fonctionne bien et m’offre de belles glissades sur les grandes vagues de l’Atlantique ».
Le dernier problème pour le jeune skipper de l’extrême est effectivement la nourriture.
L’équipe avait prévu environ 80 jours de vivre et Harald a dû se rationner depuis une
quinzaine de jour. Il lui reste environ 10 jours de nourriture. C’est ce qui pourrait faire
qu’Harald Sedlacek stoppe son défi aux Bahamas. Le pari sera gagné : traverser l’Atlantique
sur un bateau de 4,90m de conception novatrice, construit dans un matériau 100% recyclable,
à base de fibre volcanique.
Ce défi Atlantique, d’un continent à l’autre, se révèle être un grand succès pour le Team
FIPOFIX. Le matériau a prouvé sa résistance, sa fiabilité sur un parcours transocéanique de
4500 miles nautiques. C’est aussi un grand succès pour Harald Sedlacek qui rentre par la
grande porte dans l’histoire des marins transocéaniques. Tel père, tel fils.
Le défi « Proof of Principle » du Team FIPOFIX va enfin prendre fin dans quelques jours.
Harald pourra raconter de vive voix sa grande traversée, sa longue route. Un exploit
fantastique pour un marin autrichien.
Info presse www.open16.com

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