L`horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg
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L`horloge astronomique de la cathédrale de Strasbourg
L’HORLOGE ASTRONOMIQUE DE LA CATHÉDRALE DE STRASBOURG • Historique La première horloge de Strasbourg est achevé en 1354, elle est installée en face de l’horloge actuelle. Elle s’arrête de fonctionner en 1500. Dasypodius construit une nouvelle horloge inaugurée en 1574. Celle-là s’arrête en 1788. Schwilgué reconstruit totalement selon sa conception l’horloge de Dasypodius : l’horloge fonctionne pour la première fois le 2 octobre 1842. On peut noter l’enthousiasme général et le soutien des contemporains, malgré un retard dans les travaux et des coûts importants. • Le principe des engrenages A 1 2 En supposant que deux engrenages (1) et (2) roulent l’un sur l’autre sans glissement en A, la vitesse du point A appartenant à (1) est la même que celle du point A appartenant à (2). En notant respectivement ri et ωi le rayon et la vitesse de rotation de l’engrenage (i), on a l’égalité suivante : ω1 . r1 = ±ω2 . r2 r2/r1 = ±ω1/ω2 . On peut remplacer les Ri par les di, le nombre de dents. • Approximation rationnelle d’un réel Tout le problème de Schwilgué fut de faire tourner des aiguilles à des périodes bien précises alors qu’il dispose d’un moteur dont il peut fixer la vitesse de rotation à un tour par jour. Schwilgué sait mettre en place des systèmes qui permettent la multiplication ou le quotient des vitesses de rotation. Les engrenages les plus grands dont il dispose sont de 420 dents. Or, par exemple, le rapport de l’année sidérale sur l’année tropique est . Il devient donc nécessaire d’approcher ce réel par un rationnel dont le numérateur et le dénominateur ne sont pas trop grands. Schwilgué combine deux méthodes. 1. Les suites de Farey. Prenons l’exemple de √2 : 1/1 < √2 < 2/1. On calcule 1/1 ⊕ 2/1 = 1+2/1+1 = 3/2. On place cette nouvelle fraction par rapport à √2 : 1/1 < √2 < 3/2. Et on recommence. L’opération ⊕ correspond à un calcul de barycentre. 2. Les fractions continues. Prenons l’exemple de π. a0 = E(π) = 3. D’où π = 3+1/a1. Et on recommence sur a1 = 7 + 1/a2.. On note π = (a0 ; a1, a2 ...). Si au bout du rang n on néglige les ai suivants, on obtient la réduite Rn. R0 = 3. R1 = 3+1/7 et ainsi de suite. Les réduites sont alternativement plus grandes et plus petites que le réel qu’on veut encadrer. Avec ces méthodes, Schwilgué reste très précis. En effet, l’erreur maximale commise est de 1 seconde par année pour la durée de révolution de Jupiter. Schwilgué met aussi en place des méthodes exactes à l’aide de mécanismes qui additionnent les vitesses de rotation. Maxime Morariu Patrichi.