Histoire de la Bande Dessinée… - Cezam Rhône

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Histoire de la Bande Dessinée… - Cezam Rhône
L'homme a commencé très tôt à communiquer par signes et images…
Rappelez-vous les murs des Grottes de Lascaux et les rouleaux de
papyrus égyptiens…
Histoire de la Bande Dessinée…
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Le christianisme a aussi beaucoup utilisé les images afin de représenter les
scènes religieuses sur les vitraux, etc.
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L'invention de l'imprimerie par Gutemberg , à la fin du XVème siècle, fit que
les dessins et le texte se firent plus accessibles, plus populaires.

Mais si on veut être axé sur les débuts de la bande dessinée comme telle,
on doit se pencher sur les gravures réalistes de William Hogarth (16971764), les productions d'Épinal et l'invention de la lithographie.

Apparue en Suisse au début des années 1830 avec la parution des premiers
albums de Rodolphe Töpffer, la bande dessinée se diffuse au cours du 19ème
siècle dans le monde entier via les revues et journaux satiriques.

Popularisée à la toute fin de ce siècle dans les journaux américains sous la
forme du comic strip , la bande dessinée devient alors un médium de
masse, assez diversifié aux États-Unis, de plus en plus restreint à l'humour
et aux enfants en Europe.
Le 19°s : le début de la BD…

En 1827, le suisse Rodolphe Töpffer eut l’idée d’accorder une grande
place à l’image en dessinant ses aventures avec pour seul texte des
légendes sous les illustrations.

Ses manuscrits enthousiasmèrent Goethe et furent publiés.
Pédagogue,Töpffer avait compris l'attrait de l'image et ses récits
gardent aujourd'hui encore un charme certain.
Nul doute que le ton employé était précurseur pour l'époque.

On peut dire que la première véritable bande dessinée apparaît
en 1896 aux Etats-Unis avec « Yellow Kid ».
En effet, on voit naître le découpage des images et les dialogues sous
formes de bulles (les phylactères).

Les dessinateurs des hebdomadaires sont alors débauchés par les
grands quotidiens pour illustrer les suppléments dominicaux.
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Les bandes dessinées sont donc conçues en fonction du lectorat du
journal et elles traitent le plus souvent de sujets d’actualité par
un humour plutôt destiné aux adultes.
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La bande dessinée n’a en effet à cette époque qu’un caractère
humoristique (d’où le nom de « comics »).
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En Europe on s’adresse plutôt aux enfants : la presse enfantine
se développe à une vitesse inespérée puisque les illustrations des
bandes dessinées sont très bien accueillies par les plus jeunes qu’ils
soient issus d’un milieu populaire ou plus bourgeois.
1930 : la diversification des genres

Les éditeurs américains cherchent, dans les années 30, à diversifier le genre
de la bande dessinée qui jusqu’alors n’était qu’humoristique.
C’est alors que naissent des « supers héros » comme Tarzan en 1929 ou
encore Superman et Batman en 1939.
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Avec l’arrivée des « supers héros » naissent également les récits
d’aventures où les dessins deviennent plus réalistes.
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Les héros se diversifient : apparaissent des détectives (Dick Tracy), des
magiciens aux pouvoirs extraordinaires (Mandrake), des héros de sciencefiction (Flash Gordon)...
Il est important de noter que malgré qu’on mette en scène des héros plus
réalistes on conserve tout de même toujours une petite part de ton
humoristique dans les bandes dessinées.
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En 1934, les bandes dessinées qui étaient jusqu’alors imprimées dans des
formats très divers sont standardisées. Max Gaines a l’idée de créer de
véritables albums qui permettent une lecture plus facile.
L’après-guerre : l’Europe se démarque

Après la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis accusent un certain
ras-le-bol des « supers héros » pour laisser place à des bandes
dessinées relatant des histoires sentimentales, des adaptations de films
ou de classiques littéraires, des faits divers ou encore des histoires
mettent en scène des animaux (c’est à cette époque que naît Snoopy).

Le genre de la bande dessinée s’appropriant des domaines de plus
en plus vastes, les enseignants et parents sont de plus en plus
inquiets sur les effets éventuels de la bande dessinée sur la délinquance
juvénile.
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Les éditeurs décident alors d’appliquer un code de déontologie
dans le domaine de la bande dessinée : le contenu de celles-ci est
désormais dûment vérifié avant d’être mis aux mains du public.
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Alors que la bande dessinée tend à s’essouffler aux Etats-Unis, en
Europe bien au contraire on connaît une effervescence d’aprèsguerre dans ce domaine, notamment en Belgique et en
France.
En effet, plusieurs magazines pour enfants font leur apparition après la
guerre, ils vont alors lancer un certains nombres d’auteurs connus de
tous aujourd’hui.
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Le journal de Spirou (crée en 1938) édité par Dupuis se dotera
d’un certain Franquin qui fera apparaître des personnages comme
Spirou, Marsupilami, Gaston Lagaffe, ...
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En 1946 Raymond Leblanc s’associe avec Hergé pour publier le
Journal de Tintin d’où naîtront Blake et Mortimer, Achille Talon,
Michel Vaillant, Ric Hochet, Boule et Bill,...
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Le journal Pilote crée en 1959 par Goscinny, Uderzo et Charlier
connaîtra un succès immédiat puisqu’il mettra en scène des
personnages comme Barbe-Rouge, Blueberry, Iznogoud,...et bien sûr
notre célèbre Astérix !
Les années 70 : l’âge adulte

Au début du siècle, les bandes dessinées s’adressaient surtout aux
enfants, après la Seconde Guerre mondiale on s’intéresse plus
particulièrement aux adolescents puis dans les années soixante-dix
c’est au tour des adultes et plus particulièrement des hommes
d’être les « cibles » des dessinateurs.
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De nouveaux styles sont alors expérimentés : Tardi par exemple
adaptera des romans.
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Jean Claude Forest créera Barbarella.
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Des magazines destinés aux adultes verront le jour :
Hara-Kiri en 1960, Charlie mensuel en 1969, Charlie Hebdo en
1970, Fluide Glacial en 1974...
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Leurs dessinateurs sont anticonformistes et laissent une large
place à la satire politique et sociale.
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De nombreux auteurs tels Reiser, Wolinski, Gébé, y font leurs débuts.
Les années 80 : la mondialisation de
la BD…
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Les artistes européens accèdent à cette période à une diffusion
internationale.
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C’est également dans les années 1980’s que les mangas venus du
Japon font leur apparition en Europe.
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AKIRA est le précurseur européen des dessins nippons.
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Ce type de bandes dessinées s’accompagne de dessins animés : le
succès est alors fulgurant.
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Goldorak, Dragon Ball, Albator séduisent largement le public.
La BD de nos jours…
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Aujourd’hui la bande dessinée est un véritable phénomène de
société qui a du succès aussi bien auprès des enfants que des adultes.
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Elle fait même l’objet de Salons et de festivals au même titre que les
romans.
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La bande dessinée a donc su se forger une légitimité au fil du temps
car c’est un genre qui sait s’enrichir et continuer à évoluer au rythme
de notre société.
Le neuvième art a donc un bel avenir devant lui !
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 Le marché de la BD, en France, représente plus de 20% du marché du livre,
soit le 3ème rang avec plus de 40 millions d'unités écoulées (2006).
Les techniques de la BD
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La case est une vignette contenant un dessin. Une bande dessinée n'a pas forcément de case.
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Le strip (de l'anglais : « bande ») ou bandeau est une suite de cases, disposées sur une ligne.
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La planche est un ensemble de cases, souvent disposées sur plusieurs lignes.
On applique généralement le mot planche au document original. L'auteur numérote souvent sa planche
discrètement dans un coin de celle-ci. La numérotation des planches n'est pas nécessairement égale à la
numérotation des pages de l'album dans lequel elles paraîtront.
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Les bulles ou phylactères sont des textes intégrés aux vignettes, destinés à la transcription des dialogues
des personnages de l'histoire. Les bulles sont souvent rondes (d'où leur nom) et parfois rectangulaires. Pour les
pensées ou les rêves, elles ont souvent une forme de nuage. La « queue » de la bulle désigne le personnage qui
parle.
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 Les récitatifs sont des panneaux généralement situés au bord des vignettes et servant aux commentaires en
« voix off », notamment pour donner des indications de temps et de lieu (« Au même instant à Moulinsart… »)
ou pour fournir des informations permettant une meilleure compréhension de l'action (« Linda ignore qu'Alan a
survécu à sa chute »).
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 Un album est un recueil de planches qui peuvent appartenir à une même série, à un même auteur, ou à un
même thème (albums collectifs). On parle normalement d'album pour les recueils cartonnés et reliés dans un
format proche du A4, on qualifie souvent les albums plus petits et reliés par des agrafes de comics (de comic
book).
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 Une série est un ensemble d'albums reliés par un thème ou un personnage, parfois dans un ordre
chronologique.
Le processus de création
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 Synopsis : histoire ou idée originale ou inspirée d'une œuvre existante.
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 Scénario : traitement détaillé de l'histoire. Il précise, planche par planche, le découpage de l'action, la position
des personnages, et présente les dialogues.
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 Recherche graphique : Le dessinateur travaille au style général. Il crée les personnages principaux et
l'environnement dans lequel ils évoluent.
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Si le lieu et l'époque existent, ou ont existé, un travail de recherche de matériel typographique et
iconographique est effectué. Si l'univers de l'histoire sort de l'imaginaire de l'auteur, les recherches sont
beaucoup plus orientées vers du design graphique.
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 Mise en page : choix des points de vue, des cadrages et de l'agencement des vignettes dans la planche.
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 Crayonné : première ébauche proprement dite du dessin. À partir de cette étape, le travail s'effectue
généralement sur un support plus grand (format A2) que celui de la planche imprimée (format A4).
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 Encrage : opération consistant à redessiner à l'encre les contours du crayonné et les ombres afin de donner
au dessin un trait définitif. Au final, seul ce tracé sera imprimé. Les décors et les phylactères sont aussi ajoutés et
positionnés lors de cette étape. Ils ne sont pas toujours présents, où alors de manière succincte, dans le
crayonné.
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Certains auteurs encrent directement sur le crayonné, qu'ils éliminent ensuite en gommant. Perdant ainsi toutes
traces de cette étape. D'autres utilisent un calque transparent placé par dessus le crayonné.
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 Mise en couleur : opération qui consiste à choisir et appliquer la couleur aux différentes zones délimitées
par les traits encrés (personnages, décors, vêtements), tout en respectant la continuité des couleurs au fil des
planches. Le coloriste doit aussi définir les lumières et les ombres du dessin. La mise en couleur dite
traditionnelle est effectuée sur un tirage particulier de la planche, appelé "bleu", où les traits noirs de l'encrage
sont imprimés en bleu-gris clair.
Par le passé cette tâche était faite à l'aquarelle appliquée au pinceau et à l'aérographe ; de nos jours elle est
effectuée par informatique. Les couleurs sont de plus en plus réalisées par des professionnels, les coloristes et
parfois par le dessinateur lui-même.
 Couleur directe : l'encrage et la mise en couleur peuvent être réalisés lors d'une étape unique, à la manière
d'un peintre.
 Lettrage : le texte des dialogues et commentaires est encré en l'alignant dans les espaces laissés à cet effet
lors de l'encrage de la planche. L'opération est répétée pour chaque langue dans laquelle l'histoire est publiée.
Mise en page
Encrage
Lettrage
Mise en couleur

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