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GRAPHIQUE DU MOIS
N° 3, août 2006
L’ÉVOLUTION DU NOMBRE DES HOMMES DEPUIS 65 000 ANS
Lire le graphique
10 milliards
8
Projection
6
4
2
1 milliard
8
6
Haut Moyen Âge
(épidémies et grandes invasions)
4
2
Peste
Noire
Âge du Fer (invasions, guerres)
Âge du Bronze (invasions, guerres)
100 millions
8
6
4
2
Révolution
industrielle
10 millions
8
Aléas climatiques
6
4
Révolution
néolithique
2
1 million
8
Aléas climatiques
6
Innovations
techniques
du Paléolithique
supérieur
4
2
Peuplement de nouveaux territoires :
Australie
Amérique
Afrique
Afrique du Nord Amérique
du Nord (2e vague) (2e vague)
1
-65 000 -60 000 - 55 000 - 50 000 - 45 000 - 40 000 - 35 000 - 30 000 - 25 000 - 20 000 -15 000 -10 000 - 5 000
Recul et extinction de
l'Homme de Java devant
les Homo sapiens sapiens
Recul et extinction
de l'Homme de Néandertal
devant les Homo sapiens sapiens
JC
5 000
INED
41403
L’axe horizontal du graphique représente
les années, de l’an -65 000 à l’an
+ 5 000 ; 5 000 ans séparent deux traits
verticaux adjacents.
L’axe vertical indique l’effectif total de la
population mondiale, qui a considérablement augmenté : entre les années
- 50 000 et la période actuelle, le nombre
des hommes est passé d’environ 600 000
à 6,5 milliards, soit une multiplication par
près de 10 000.
Pour représenter de telles variations,
une échelle logarithmique est utilisée
pour les ordonnées (l’axe vertical du graphique). Sur une telle échelle, des chiffres
éloignés d’un même facteur multiplicatif
sont représentés avec le même écart ;
ainsi les ordonnées 100 000, 1 million,
10 millions, 100 millions, 1 milliard et
10 milliards sont espacées régulièrement,
chacune étant séparée de la précédente
par un facteur 10.
Ce graphique est dit semi-logarithmique : il suit une échelle régulière
(linéaire) en abscisses, logarithmique en
ordonnées. Il montre le rythme de croissance relative de la population. Une
population dont l’effectif croît à un rythme
constant est représentée par une droite
sur ce graphique, alors que son effectif
suit une évolution exponentielle.
Des périodes de stabilité de long terme séparées par des épisodes de forte croissance
Jusqu’à l’an - 60 000, la population stagne autour de 600 000 personnes, avec de forts aléas. 40 000 ans avant
Jésus-Christ, l’espèce humaine a probablement vécu une explosion de son effectif (multiplié par 10), liée à
l’amélioration des techniques de chasse et de pêche. Puis vers - 10 000, la sédentarité, la culture et l’élevage
permettent le début d’une croissance de long terme. Cette croissance est ralentie pendant les périodes de
guerres et de grandes invasions. Depuis le XVIIIe siècle, la courbe est pratiquement verticale : la transition démographique se traduit par une croissance jamais connue auparavant, la population ayant été pratiquement multipliée par 10 en 300 ans, de 1700 à 2000.
Les sources
Ces estimations sont extrêmement incertaines, et résultent de compilations de différentes évaluations pour
chacun des continents. La forme générale de la courbe est cependant assez bien assurée.
En savoir plus
L'évolution du nombre des hommes (Jean-Noel Biraben, Population & Sociétés, n°394, octobre 2003)
Institut national d’études démographiques • 133, bd Davout 75980 – Paris Cedex 20 • www.ined.fr