CEID Addictions

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CEID Addictions
Présentation
CEID Addictions
Docteur Jean-Michel DELILE
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Siège Social : 24, rue du Parlement Saint-Pierre, 33000 BORDEAUX – Tél. : 05 56 44 84 86 – Fax : 05 56 44 78 21 – mail : [email protected].
CEID-Addictions
Présentation
Rappel historique:
Le CEID, fondé en 1972 à Bordeaux, est un des plus anciens et importants organismes spécialisés
en toxicomanie du pays. Il a également été très innovant ainsi qu’en témoignent de nombreuses
publications et la reconnaissance dont il jouit dans le secteur.
Ce caractère innovant a été particulièrement évident dans le domaine du traitement des
toxicomanies et addictions, y compris traitement résidentiel, mais aussi dans celui de la réduction
des risques grâce à la tradition associative du travail de rue qui nous rendait ouverts aux actions de
proximité à la rencontre d’usagers peu ou pas demandeurs de soins.
Les précurseurs du CSAPA Maurice Serisé :
Le premier centre d’accueil pour toxicomanes à Bordeaux fut créé par le CEID en mars 1973, Place
du Palais à Bordeaux sur le modèle de la free clinic hippie de Haight Ashbury à San Francisco. Ce
lieu ouvert me soir dans le quartier St Pierre voulait accueillir une réelle communauté thérapeutique
où de la rencontre entre « intervenants » et « marginaux » émergeraient une libération et un
épanouissement mutuels : sofas, guitares, feux de cheminée, etc. étaient à disposition dans une
ambiance chaleureuse avec sandwiches, café et douches… Une « boutique », un CAARUD avant
l’heure.
Les intervenants étaient éducateurs, assistantes sociales, médecins, psychiatres, avocats. Ce groupe
important et disparate, sans projet thérapeutique ni pédagogique explicite, était centré sur un couple
d’éducateurs de St Pierre. Le public était essentiellement composé de fumeurs de haschich
expérimentant aussi des drogues psychédéliques (LSD).
À cette époque néanmoins commencèrent à apparaître et se développer d’autres usages : opium,
morphine, médicaments (barbituriques, Mandrax®…) et héroïne… Les importations de drogues
étaient souvent le fait de simples usagers de retour de Katmandou, Goa, de Thaïlande ou de
Turquie.
En 1976, une vingtaine de personnes fréquentaient la free comme la surnommaient les usagers. Les
intervenants affirmaient connaître tous les toxicomanes de Bordeaux : une soixantaine de personnes
environ. Les contacts se faisaient surtout dans la rue, les cafés (surtout le Café des Arts depuis
octobre 1974), les concerts pop, au domicile des usagers mais aussi chez les intervenants dans la
grande proximité qui était de rigueur à l’époque.
À la mi-novembre 1976, la free déménagea rue de la Devise, toujours à St Pierre, suite à des
premiers problèmes de violence.
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Progressivement l’héroïne réussit à supplanter les opiacés traditionnels et l’on dur commencer à
organiser des cures de sevrage dans des services hospitaliers volontaires.
Ces junkies présentaient des difficultés psychologiques et sociales majeures et mirent en difficulté
le fonctionnement angélique (Love and Peace) de la free clinic. Les troubles de ces patients
nécessitaient une prise en charge beaucoup plus structurée y compris aux plans médical et
psychiatrique.
Le nouveau local de la Devise dut à son tour fermer suite à des violences fin 1977. Pendant la
période dite « Sans murs », l’équipe élabora un projet d’ « Hôtel thérapeutique » qui vit le jour en
mai 1978 dans notre local actuel :
24 rue du Parlement St-Pierre à Bordeaux.
Ce projet intégrait alors dans le même immeuble un centre d’accueil avec une équipe
pluridisciplinaire, un sleep in et une « post-cure » en milieu urbain.
Pendant ce temps l’équipe de rue ouvrait un local Place Pey-Berland à Bordeaux où fut
ultérieurement accueilli notre service de prévention et d’accueil des familles en 1982, l’équipe de
rue fusionnant alors avec celle de l’accueil à St Pierre pour devenir le service accueil-rue à StPierre.
Les effectifs du CEID de 7 personnes au départ étaient alors d’une trentaine de personnes. Cette
croissance rapide engendra diverses crises internes qui débouchèrent sur la fermeture du sleep in et
de la post-cure et sur la création de l’intersecteur toxicomanies au CH Charles Perrens
(préfiguration du Centre Montesquieu puis de l’actuel Département d’addictologie) par essaimage
des « dissidents » du CEID.
C’est donc en 1982 que se positionna la configuration actuelle du dispositif toxicomanies à
Bordeaux avec une équipe « publique » (CH C Perrens) et une équipe associative (CEID)
C’est à la même époque également que le fonctionnement de la free renonça également à l’accueil
collectif (qui réapparut plus tard au Centre Planterose) pour adopter les prémisses du
fonctionnement actuel du Centre du Parlement St-Pierre : accueil individualisé aux horaires
d’ouverture par un personnel psychosocial de permanence, prise en charge individualisée et globale
(médicale, psychologique et sociale) par une équipe pluridisciplinaire.
Ainsi en 1991, pour permettre de mettre en œuvre ces évolutions dans le projet de fonctionnement,
des travaux considérables de rénovation du Service Accueil-Rue furent entrepris. Les vieux locaux
de la free : salles de réunion avec cheminées, dortoir du sleep in, studios de la post-cure… furent
réaménagés en bureaux d’entretien et en locaux de soins, les horaires d’ouverture devinrent des
horaires de bureau (9h-13h/14h-18h) et non plus seulement des soirées… Tout un programme !
Un an avant le Décret de 1992 instituant les CSST, nous étions devenus un Centre spécialisé de
soins aux toxicomanes. Que de chemin parcouru depuis les tâtonnements orageux de la free clinic.
Les files actives qui étaient alors d’environ 200 personnes/an triplèrent entre 1988 et 1998 avec une
stabilisation depuis aux alentours de 600 personnes/an.
L’irruption du SIDA au milieu des années 1980 entraîna de multiples bouleversements pour les
usagers confrontés à une maladie à l’époque rapidement mortelle mais aussi pour les intervenants
qui durent faire évoluer leur offre de soins jusqu’alors à dominante psychosociale vers une prise en
charge plus globale intégrant mieux la dimension médicale et sanitaire et proposant notamment la
mise en œuvre de traitements de substitution (Subutex ® en février 1996 puis Méthadone). En même
temps l’ « intervenant » indifférencié des années 1970 cédait la place au travailleur social, au
médecin, au psychologue, à l’infirmière, etc. Ce mouvement de professionnalisation fut encore
amplifié par l’arrivée des TSO avec leur cortège d’ordonnances, d’armoire à pharmacie sécurisée,
de prélèvements et d’examens biologiques… Un réel plateau technique se mettait en place.
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L’autre conséquence de ces bouleversements fut la mise en œuvre par le CEID de dispositifs de
réduction des risques (VIH, VHC, etc.) :
Le CEID s’était engagé dans cette voie dès 1986 : propositions systématiques de dépistages lors des
séjours à l’hôpital depuis 1986 (ce qui révoltait beaucoup de partenaires à l’époque qui dénonçaient
cette « stigmatisation » !) ; incitations systématiques au dépistage depuis 1987 pour tous les patients
fréquentant le Centre du Parlement St-Pierre ; distribution de préservatifs dans le centre depuis
1988 ; travail en réseau avec les pharmaciens ayant débouché en 1992 sur la mise à disposition de
kits de prévention dans les pharmacies d’officine et enfin le Programme mobile Echange de
Seringues (bus PES) put être mis en œuvre le 07/02/1995. En 1996 étaient mises en œuvre des
consultations de médecine générale jusqu’alors assurées par le seul psychiatre.
Le 3 novembre 1997, après diverses péripéties consécutives à des difficultés d’implantation rue du
Mirail, la « boutique » s’implantait dans des locaux aménagés rue des Menuts à Bordeaux puis en
mai 1999 dans ses locaux définitifs entièrement réhabilités à cet effet 16 rue Planterose à Bordeaux.
Cette Boutique prendra le nom de « Centre Planterose ». Il fut inauguré le 27 février 2000 par Mme
Maestracci, Présidente de la Mildt, M. le Préfet Géraud et M. le Professeur Gachie, Président du
CEID.
Ces locaux d’une superficie de plus de 300 mètres carré offrent aux usagers de drogues un espace
moderne et chaleureux, permettant un accueil de qualité.
Ils constituent de nos jours le deuxième espace d’accueil bordelais du CSAPA Maurice Serisé,
c’est dans ce service notamment qu’est implantée l’unité de traitement de substitution incluant la
dispensation de méthadone (action engagée à St Pierre depuis le 01/08/1998.
Au plan social et de la réinsertion, le projet avait également évolué dans le sens d’une plus grande
technicité : en 1992 le CEID devenait Centre instructeur RMI et acceptait donc d’entrer dans le
« droit commun » du travail social. En 1996, le CSST du Parlement St-Pierre ouvrait une Section
Appartements thérapeutiques-relais (12 appartements à Bordeaux) nous permettant de compléter et
diversifier notre offre de soins.
Par ailleurs dans un souci d’accessibilité nous ouvrions des premières permanences à Arcachon en
1997 qui préfiguraient la Consultation d’addictologie d’Arcachon. Après la CUB, le sud du Bassin
d’Arcachon (COBAS) était en effet identifié comme deuxième site problématique en Gironde du
point de vue des usages de drogues.
La Consultation fut ouverte par le CEID le 2 avril 2001 dans les locaux mis à disposition par la
Croix Rouge Française et qui ont été inaugurés le 16 mai 2001 par le préfet délégué. Le CEID et
l’ANPAA mettent en commun des moyens depuis octobre 2002 pour animer cette antenne
d’addictologie localisée sur la commune d’Arcachon.
De même, pour toucher cette fois-ci des publics particuliers, les jeunes, souvent réticents à des
démarches de soins, le CEID a ouvert la Consultation Jeunes Consommateurs CAAN’abus
(Consultation avancée d’addictologie Nouveaux usages et abus de drogues chez les jeunes) le 19
février 2003 dans des locaux mis à disposition par la Croix Rouge Française depuis le 04/02/2003,
avec la perspective d’un projet Espace Santé Jeunes, projet partenarial décidé le 07 mars 2003 sous
l’égide de la DDASS 33 et réunissant divers organismes : AGEP, CEID, GRICA, CRF, Centre
Montesquieu, CDPA 33, CRAES-CRIPS. Ces locaux ont été inaugurés le 19 janvier 2004 par le
DDASS. Depuis, le financement de cette action a été intégrée pour le CEID dans la dotation globale
de fonctionnement du Centre du Parlement St-Pierre et des locaux définitifs ont été ouverts rue Ste
Colombe à Bordeaux avec des antennes au Teich, à Andernos et prochainement à Libourne ainsi
que des consultations avancées en PAEJ (La Teste), en CEF (Ste Eulalie) et CER.
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Parallèlement, l’association développait d’autres approches dans le champ du traitement résidentiel
des addictions grâce à la reprise du Centre de soins de Bègles puis à l’ouverture de la Communauté
thérapeutique de Barsac suite à l’Appel à projets de la MILDT, centre auquel est adossé un chantier
d’insertion.
D’autre part, le CEID suite à un processus de fusion-absorption avec l’Association RepsudDor a
repris les activités (CSAPA et CAARUD) de celle-ci en Dordogne à Périgueux et Bergerac.
Objectifs de l’association :
Les objectifs principaux de l’Association CEID-Addictions sont le prévention et le traitement des
addictions et des troubles associés. Les cibles de notre action s’organisent autour de trois axes
essentiels :
- les personnes présentant des pratiques addictives
- leur famille
- leur environnement
1) Les personnes présentant des pratiques addictives :
a) Prise en charge :
Les objectifs principaux de la prise en charge sont d’aider ces personnes à vivre grâce à un soutien
aux plans médical, psychologique et social et à trouver des modalités personnelles d’analyse de leur
situation pour dégager des facteurs d’évolution et de changement les libérant notamment de cette
aliénation. Ce processus doit pouvoir être soutenu par toutes les modalités d’aide que peut fournir
une équipe pluridisciplinaire et être adapté à la situation de chacun.
Le premier temps de la prise en charge, l’accueil, doit donc permettre une évaluation soigneuse et
complète de la situation du sujet, non seulement vis-à-vis de son problème de dépendance mais plus
globalement sur l’ensemble de sa situation aux plans médical, psychologique et social.
C’est en fonction de cette évaluation qu’un projet global de soins pourra être élaboré avec le sujet
lui-même.
L’aide peut donc être globale (médicale, psychologique, psychiatrique, familiale, sociale, éducative,
juridique…) ou limitée à un ou plusieurs de ces domaines selon les situations : accueil, simples
rencontres d’information ou d’orientation, cures de sevrage à l’hôpital ou en ambulatoire,
hospitalisations, traitements de substitution, soins infirmiers, traitement de la comorbidité
psychiatrique, consultations médicales, soutien éducatif, suivi psychothérapeutique, thérapie
familiale, couverture sociale, aide au logement, insertion, RMI/RSA, consultations juridiques,
démarches diverses…
L’abstinence, l’arrêt de l’addiction, est une conséquence attendue de cette prise en charge globale,
elle n’est pas un objectif a priori ou systématique, car cela exclurait de notre prise en charge les
personnes qui ne sont pas prêts encore à arrêter mais qui nous demandent une aide particulière. Par
exemple, cette attitude nous permet de prendre en charge des personnes toxicomanes préoccupées
par des problèmes liés au VIH ou à l’hépatite C ou par un problème social sans poser en préalable
qu’ils doivent s’engager dans un processus de sevrage. Cela nous permet de nous inscrire dans une
politique de réduction des risques articulée avec des possibilités les plus précoces possibles de prise
en charge globale de leur toxicomanie.
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b) Réduction des risques et dommages associés
A la jonction du travail auprès des usagers et de l’action sur leur environnement, se trouvent les
actions de 1ère ligne (bus, « boutiques », CAARUD… travail de rue) qui visent pour l’essentiel à
entrer en contact avec les toxicomanes ne fréquentant pas les centres afin d’une part de réduire les
risques et dommages liés à l’usage de drogues, tant que celui-ci ne peut être interrompu, et d’autre
part de faciliter leur accès aux soins.
Ces actions de proximité étant une tradition au CEID (la première équipe en 1972 était une équipe
de rue), c’est tout naturellement que l’Association s’est activement impliquée dans les actions de
réduction des risques, notamment risques infectieux (VIH, VHB, VHC…) :
- 1988 :
- 1992 :
- 1994 :
- 1997 :
mise à disposition de préservatifs dans le CSST,
dépistage VIH systématisé
campagne de distribution de seringues en kits avec les pharmaciens
de Gironde (120 000 en 1 an)
mise en place d’un Programme Échange de Seringues (bus)
ouverture d’une “boutique” à Bordeaux
De même, nous nous sommes impliqués dans les prescriptions de Subutex dès son Autorisation de
Mise sur le Marché (AMM) (février 1996) et nous avons ouvert une Unité Méthadone (Août 1998)
dès qu’elle a été financée. Nous avons également implanté des automates
distributeurs/récupérateurs de seringues en 1998 (à Lormont et Cenon).
D’emblée, le CEID a souligné que les actions de réduction des risques devaient compléter les soins
“traditionnels “et non se substituer à eux pour éviter de mettre en place un dispositif à deux vitesses.
C’est pourquoi le PES (Bus), le Centre Planterose (« boutique »), le travail de rue, le CSST et les
appartements thérapeutiques sont intégrés sous l’égide de la même association gestionnaire (CEID),
ce qui nous semble être évidemment la meilleure garantie pour assurer des passerelles et une bonne
fluidité entre les différents services. L’objectif central est en effet d’aider ces personnes à accéder
aux soins et non de les “chroniciser” dans des structures de première ligne.
Concernant le travail de rue, les lieux de vie et de passage des usagers sont beaucoup plus
nombreux, éclatés et mouvants qu’au début des années 70 et rendent donc illusoire un travail de rue
“couvrant” l’ensemble des lieux d’usage.
Il est donc préférable de concevoir des actions de terrain centrées sur les sites les plus à risques
(Bordeaux, communes de la Rive Droite…) ou des catégories particulières d’usagers peu
demandeurs de soins (toxicomanes prostitué(e)s, polytoxicomanes marginalisés, usagers de drogues
synthétiques, jeunes en errance…) en nous coordonnant avec les autres équipes ayant des
interventions de terrain (Prévention Spécialisée, etc.). Cette dimension particulière de notre travail
nous amène à privilégier le travail en réseaux. C’est dans le même esprit que nous avons non
seulement développé des actions auprès de personnes ayant des pratiques addictives mais aussi
d’autres personnes à risque par rapport au Sida ou aux hépatites : femmes d’origine africaine,
prostituées non toxicomanes, etc.
De même, il convient de développer et préciser les modalités de coopération déjà engagées avec
d’anciens usagers, ainsi que les possibilités d’implantation ou de développement de permanences
dans les sites les plus difficiles ou dans des communes éloignées des Centres Spécialisés de
Bordeaux (Arcachon, Libourne, Sud-Gironde…)
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c) Service social, hébergement et réinsertion :
Une fois sevrés ou sous traitement de substitution, un certain nombre d’usagers s’orientent dans un
parcours de réinsertion qui bute parfois sur des problèmes d’hébergement nécessitant souvent un
accompagnement psychosocial adapté à leur situation particulière. Ces personnes ne sont pas encore
à même de les résoudre de façon autonome sans que pour autant leur état ne soit adapté à un
accompagnement résidentiel classique (type CHRS) ou nécessite un suivi plus intensif de type
Centre de traitement résidentiel.
C’est pourquoi un service d’appartements thérapeutiques/relais a été ouvert afin de leur permettre
de bénéficier d’un hébergement de transition (6 mois maximum) et d’un soutien médico-psychosocial à leur projet de réinsertion. La situation de ces appartements en ville (Bordeaux) facilite les
démarches d’insertion, la reprise d’un emploi, etc… Nous proposons également unRéseau famillesrelais pour les personnes souffrant de Sida ou d’hépatites dont l’état ne justifie plus une
hospitalisation mais sans possibilité immédiate d’hébergement autonome.
De même, nous devons être en mesure d’offrir des possibilités d’hébergement d’urgence : un des
appartements-relais est utilisé à cet usage mais le CEID s’appuie également sur tout un réseau de
partenaires : foyers, services d’hébergement d’urgence, asiles de nuit et bien sûr nuitées en hôtels.
Pour les situations les plus difficiles (addictions majeures, comorbidités, désinsertion sociale), nous
pouvons nous appuyer sur des Centres résidentiels de soins en addictologie tels que ceux que nous
animons à Bègles (12 lits, 3 à 6 mois de séjour) et à Barsac (Centre expérimental de type
communautaire, 35 lits, 1 à 2 ans de séjour). Ces Centres bénéficient de l’intervention continue
d’une équipe pluridisciplinaire et sont adossés à des Chantiers d’Insertion qui peuvent contribuer
utilement à cette prise en charge globale.
Au plan social, un effort tout particulier est fait sur l’accès aux droits (couverture sociale
notamment) et sur l’accompagnement global en liaison avec les services sociaux (Sécurité Sociale,
CAF, CLI, CAIO, CCAS, Centres Sociaux, CMS, FSL, CHRS, Foyers Maternels, PJJ, PMI, ASE,
prisons, etc…). Le CEID est également Centre Instructeur RMI .
Ces interventions sont un axe essentiel de notre prise en charge.
2) Aide et soutien aux familles :
Un second objectif prioritaire est d’accueillir, aider et soutenir les familles et l’entourage des
personnes présentant des pratiques addicitives : parents, conjoints...
La fonction d’accueil proprement dit permettant aux personnes concernées de trouver une écoute
pour formuler leur plainte, par téléphone ou par une permanence physique, peut selon les situations,
déboucher soit sur des entretiens ponctuels, soit sur un suivi régulier y compris sous forme de
thérapie familiale.
Par ailleurs, de nombreux usagers conservent aujourd’hui des liens relativement proches mais
souvent conflictuels avec leur milieu familial qui est souvent à l’origine de la demande de soins.
L’accueil des usagers doit donc intégrer cette dimension nouvelle et permettre à l‘entourage familial
d’être davantage associé, en accord avec le sujet, au suivi et aux soins apportés.
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3) Action sur l’environnement social
•
Interventions sur le terrain :
Un effort tout particulier doit être fait pour établir des liens avec les personnes ayant des pratiques
addicitves mais ne fréquentant pas les centres d’accueil :
* Effort d’information à visée préventive et de réduction des risques utilisant tous les relais
possibles en contact avec les usagers (sanitaires, sociaux ou ex-usagers).
* Repérage précoce et intervention brève : par l’intermédiaire de professionnels non
spécialisés en addictologie mais formés (médecine générale, médecine du travail, santé scolaire…),
dans le cadre de Consultations Jeunes Consommateurs…
* Mais aussi, pour ceux qui ne sont pas prêts à consulter, possibilités d’interventions
limitées et établissements de contacts sur leur terrain (rues, quartiers), en collaboration avec les
partenaires déjà implantés (Cf. Travail de rue et structures de première ligne).
* Prisons : un certain nombre d’usagers de drogues n’ayant jamais pris contact avec le
secteur spécialisé sont parfois pris en charge pour la première fois lors d’une incarcération (SMPR,
UCSA). Il est donc impératif d’assurer la continuité des soins lors de leur sortie, ce qui nécessite un
contact personnalisé entre ces usagers et le CEID avant leur élargissement. Une Assistante Sociale
du Service se rend donc régulièrement en détention à cette fin (Maison d’Arrêt de Gradignan). Une
expérience similaire est conduite en Dordogne.
Dans un esprit comparable nous développons des actions en destination des jeunes sous main de
justice (CEF, CER, CPI, injonctions, stages mineurs).
•
Pôle ressource - Prestations de soutien - Réseaux :
Dans le même esprit, les actions d’aide ou de soutien auprès des personnes au contact d’usagers de
substances ou de personnes ne consultant pas (parents, professionnels, enseignants, etc…) doivent
être poursuivies et développées.
Ce travail en commun avec les partenaires doit être un objectif primordial. Cette volonté et cette
nécessité d’agir en réseaux thérapeutiques avec les autres intervenants et institutions spécialisés ou
non, imposent un effort important d’ouverture sur l’extérieur, y compris en sollicitant les
partenaires : institutions sanitaires et sociales, médecins généralistes, pharmaciens, administrations,
collectivités locales, élus…
Le CEID est donc très activement impliqué dans différents réseaux informels ou formels : Réseau
Gironde (SIDA), Réseau AGIR 33, Réseau Hépatite C où il joue pleinement son rôle de pôle de
référence. L’évolution actuelle des usages vers les polyconsommations nous a amené également à
nous rapprocher des équipes d’alcoologie et de tabacologie afin de préparer cette évolution vers
l’addictologie que nous appelions de nos vœux.
Ce lien avec les partenaires est fondamental également dans le cadre des politiques de prévention où
les institutions spécialisées doivent être présentes pour maintenir un lien entre prévention et
clinique.
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•
Prévention-Information - Formation - Documentation - Recherche :
Parmi les moyens proposés pour aider ces professionnels qui contribuent à l’accueil et à la prise en
charge des toxicomanes ou à des actions de prévention, les formations et la recherche occupent une
place privilégiée. Le CEID a, de ce fait, outre ses missions cliniques directes, une vocation
formatrice et joue depuis sa fondation un rôle de pôle ressource au plan loco-régional (et parfois
même au plan national). Il intervient également au sein du pôle de compétences en éducation pour
la Santé animé par le CRAES.
Une autre modalité pour aider et soutenir ces professionnels est la réalisation et la diffusion de
documents spécifiques tels que des brochures ou des publications.
Le CEID dispose d’une unité de Formation (n° agrément Préfecture : 72330072733) qui organise
régulièrement des sessions de formation sur les problèmes de toxicomanies, à la demande de
professionnels concernés. Il peut intervenir également en tant que pôle de soutien (informations,
documentation, conseils...) auprès de professionnels confrontés à des situations de prises en charge
de toxicomanes ou dans le cadre d’actions de prévention.
Enfin, le CEID conduit des actions de recherche (essentiellement clinique ou épidémiologique) sur
les toxicomanies.
Le CEID est également porteur du pôle TREND/SINTES de l’OFDT en Aquitaine et du Dispositif
d’appui Aquitain Drogues et Dépendances auprès des préfectures de la Région depuis 2010.
Ces dernières actions ont aidé le CEID à se constituer en réel Pôle de référence en collaboration
avec les divers réseaux impliqués.
Les actions de formation et d’information (depuis de simples soirées d’information jusqu’à des
colloques) sont en effet un outil de développement d’un réseau de relais dans le système social, et
occupent à ce titre une place importante dans la prise en charge globale des personnes dépendantes
et dans la facilitation, si nécessaire, de leur accès aux systèmes de soins notamment spécialisés.
Ces actions sont également une “vitrine” de l’Association.
Cela implique que les orientations générales et la politique de l’Association en matière de formation
et d’information soient déterminées par le Bureau et mises en oeuvre par le Directeur.
- Documentation :
Disposer de l’information documentaire de façon claire et adaptée est indispensable au bon
fonctionnement des équipes pour l’accomplissement toujours actualisé de leurs missions. Cela va de
la presse locale aux articles et ouvrages scientifiques en passant par les programmes de congrès et
colloques. L’acquisition régulière des ouvrages et articles scientifiques les plus utiles doit être
assurée.
Une documentation adaptée doit être aussi disponible pour les divers “relais” et vient en
complément logique de toutes les aides et soutiens que le CEID leur offre.
Il faut rappeler que le CEID est lui-même producteur, co-producteur ou co-auteur ainsi que
diffuseur de documents spécifiques à l’intention de ces personnes (brochures diverses, articles,
conférences, recherches, Cf. Bibliographie CEID ci-jointe).
Enfin, une activité documentaire ouverte au public, outre les services informatifs et préventifs
évidents qu’elle rend, contribue aussi à faciliter les demandes au CEID de certaines personnes qui
n’osent pas formuler d’emblée une demande de type clinique. De tels demandeurs auront ainsi plus
rapidement accès aux soins.
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- Prévention :
Face au développement des pratiques addictives, le CEID a, dès sa création, ressenti la nécessité de
s’impliquer dans des actions de prévention qui ont notamment conduit en son temps à la création du
Centre Pey-Berland.
Il nous apparaît en effet que si les professionnels du soin n’ont aucune exclusivité à revendiquer
dans le domaine de la prévention, leurs compétences doivent évidemment être reconnues pour qu’ils
puissent y apporter leur contribution spécifique.
C’est ainsi que, bien que le décret de 1992 ait retiré la prévention des missions des CSST, il
confirme que ces équipes conservent la possibilité de mener de telles actions, sous réserve de
l’obtention de crédits spécifiques. Mais la prévention a enfin réintégré nos missions dans le cadre
des CSAPA !
Le CEID est donc resté impliqué dans le domaine de la prévention à la demande pressante de
différents partenaires (Education Nationale, Centres de Formation, Centres d’Animation, Centres
Sociaux, Educateurs Sportifs et plus globalement adultes au contact de jeunes) qui ne cessent de
nous solliciter à ce propos.
Dans la mesure de nos possibilités, nous participons donc à des actions diversifiées de prévention,
orientées préférentiellement en direction des jeunes. Nous intervenons ainsi chaque année dans des
dizaines d’établissements scolaires ou lors de manifestations diverses qui nous permettent de
“toucher” des milliers de jeunes. Nous tentons de leur présenter une information claire et objective
susceptible d’ouvrir un espace de dialogue visant à responsabiliser chacun par rapport à sa vie, sa
santé et donc ses choix.
Cette implication des professionnels du soin nous semble encore plus indispensable de nos jours où
l’on sait qu’un jeune sur trois a expérimenté une drogue illicite et où les polyconsommations
(drogues, alcool, médicaments, tabac…) ne cessent de se multiplier.
Les actions de prévention ne peuvent donc plus se limiter à des objectifs de prévention primaire
mais doivent s’attacher lorsque l’usage existe déjà à éviter son passage à un abus ou une
dépendance. Dans ce cadre (prévention secondaire), les soignants doivent de toute évidence prendre
une importante part. Nous devons donc continuer à développer nos interventions en ce domaine où
les besoins sont immenses et nécessitent un suivi continu. Cela explique notre engagement majeur
dans les « Consultations jeunes consommateurs » comme CAAN’abus.
Le CEID participe également à des actions “grand public” utilisant des supports “médias” (Presse
écrite, radios, télévision…).
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Association déclarée à la Préfecture de la Gironde
Le 20 novembre 1972, sous le n° 9906
Agréments DDASS 33 et DDASS 24
Agrément Jeunesse et Education Populaire n° 33-26N°
FINESS : 330790114
Code NAF : 853 K
N° SIRET : 312 410 566 000 11
Le CEID-Addictions est une association (loi de 1901) fondée en 1972 à Bordeaux par le Professeur Serisé
et présidée par M. le Professeur Gachie.
Elle a pour but principal de prendre en charge les personnes présentant des problèmes liés à des usages
de substances (drogues, alcool…) ou à d’autres pratiques addictives.
A ce titre, elle est financée par l’Assurance Maladie sous le contrôle des DDASS concernées.
Les axes essentiels d’intervention du CEID sont les suivants :
1 - ACCUEIL, ORIENTATION ET PRISE EN CHARGE AMBULATOIRE DES
TOXICOMANIES ET AUTRES ADDICTIONS
Centre de Soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA)
Une équipe pluridisciplinaire y assure le suivi médical, psychologique et socio-éducatif des usagers. Les
prises en charge, fondées sur le volontariat, sont strictement individuelles et adaptées à chaque situation
particulière. Les possibilités d’intervention sont multiples : mise en place de cures de désintoxication en
milieu hospitalier ou en ambulatoire, consultations de médecine générale, traitements de substitution,
admission dans des hôpitaux, des centres résidentiels, accueil des familles, prises en charge
psychothérapeutiques, individuelles et familiales, aide à la réinsertion, suivis socio-éducatifs, conseil
juridique... Le CEID est également centre instructeur RMI.
GIRONDE
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CSAPA et Siège Social : Centre du Parlement St-Pierre, 24 rue du Parlement St-Pierre,
33000 BORDEAUX,  05 56 44 84 86, Fax : 05 56 44 78 21 – mail : [email protected]
Permanences : de 9 h à 13 h et de 14 h à 17 h en semaine
Antenne d’Arcachon : 38, rue du Maréchal de Lattre de Tassigny 33120 ARCACHON,
 : 05.56.83.11.12 - Fax : 05 56 83 83 74- Permanences : du lundi au vendredi de 9h 30 à 17h.
Antenne d’Arès : CMC d’Arès, 14 boulevard Javal, 33740 ARES, 06 70 05 70 41 – Lundi et jeudi de 9
h à 12 h 30
DORDOGNE


CSAPA Périgueux : 8 rue Kléber, 24000 PERIGUEUX, Tél. : 05 53 46 63 83 – Fax : 05 53 35 21 45 –
mail : [email protected]
Antenne de Bergerac : 10, rue Saint-Georges, 24100 BERGERAC, Tél. : 05 53 74 20 49 – Fax : 05 53 23
39 31
2 – SOINS AVEC HEBERGEMENT
Centre Spécialisé de Soins en Addictologie : 33/35 Impasse du 4 Septembre 33130 BEGLES Tél : 05
56 49 59 58 - Fax : 05 56 85 12 89 – [email protected]
Ce service d’une capacité d’accueil de 12 places propose une prise en charge continue (24 h/24 h) globale et
individualisée dans un cadre résidentiel collectif. Cet établissement est plus particulièrement orienté vers la
prise en charge de patients présentant d’importantes difficultés psychologiques et sociales associées à l’usage
de drogues. L’équipe est pluridisciplinaire (psychiatres, psychologues, travailleurs sociaux).
Service d’Appartements Thérapeutiques : 23 rue des Capérans, 33000 Bordeaux - Tél. : 05 56 81 40
34 - 06 83 47 26 93 – [email protected]
Ce service gère 10 appartements thérapeutiques. Il propose un hébergement temporaire (durée maximum : 6
mois) à des toxicomanes en voie de réinsertion tout en inscrivant cette action dans un cadre de prise en
charge globale (médicale, psychologique et sociale).
Communauté Thérapeutique du Fleuve : 10 – 18 avenue Franck Chassaigne, 33720 BARSAC –
[email protected] - Tél. : 05 56 76 39 20 – Fax : 05 56 27 06 97
Ce service d’une capacité d’accueil de 35 places propose une prise en charge continue (24 h/24 h) fondée sur
les ressources du groupe des résidents dans un cadre communautaire. Cet établissement propose des prises
en charges de longue durée : 1 à 2 ans et il est orienté vers la prise en charge de patients présentant
d’importantes difficultés psychologiques et sociales associées à l’usage de drogues. L’encadrement est assuré
par des pairs résidents et par une équipe pluridisciplinaire (psychiatre, psychologues, travailleurs sociaux).
En lien avec cet établissement, un dispositif de chantiers d’insertion (15 places) a pu également être mis en
œuvre.
3 - REDUCTION DES RISQUES, ACCÈS AUX SOINS, PRÉVENTION
Notre action vise également à aller au devant de toxicomanes non encore demandeurs de soins
*CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des Risques pour Usagers de Drogues)
GIRONDE
 Centre Planterose : 16 rue Planterose, 33000 Bordeaux, Tél. : 05 56 91 07 23 Fax : 05 56 33 70 88 - du
lundi au vendredi de 14 h à 17 h : Centre d’accueil visant à recevoir des usagers de drogues
marginalisés pour réduire les complications médicales, psychologiques ou sociales liées à cet usage :
soins infirmiers, consultations de médecine générale, suivi social, douches, buanderie, échange de
seringues, travail de rue.

Programme Echange de seringues (PES) : Tél. : 06 09 10 36 86 : Cette action s’appuie sur des
dispositifs mobiles (Bus, travail de rue) . Elle est menée en collaboration avec la Croix-Rouge
Française et vise à favoriser l’accès aux soins et à réduire les risques de pathologies associées à la
voie veineuse : SIDA, hépatites...
Le Bus “L’échange” assure des permanences sur les communes de Cenon, Lormont, Floirac, Bègles,
Bordeaux, Arcachon et Langon. Il intervient également dans les milieux de la prostitution.
DORDOGNE
 CSAPA de Périgueux et Antenne de Bergerac
* PREVENTION
Consultation Avancée d’Addictologie Nouveaux usages et Abus de drogues chez les jeunes (CAAN’abus) :
Bordeaux: 39-41 rue Sainte-Colombe, 33000 Bordeaux, Tél. : 05 56 01 25 66
Le Teich : Maison de la Solidarité (face à la mairie) 33470 Le Teich, Tel. : 06 78 25 57 35
Dordogne : dans les locaux du CSAPA de Périgueux et de l’Antenne de Bergerac
Andernos : Point Information Jeunesse, 46, av. des colonies, 33510 Andernos-les-Bains.
Tél. : 06 74 43 61 08
4 - FORMATION, RECHERCHE, PRÉVENTION, INFORMATION
Le CEID dispose d’une unité de Formation (n° agrément Préfecture : 72330072733) qui organise
régulièrement des sessions de formation sur les problèmes de toxicomanies, à la demande de professionnels
concernés. Il peut intervenir également en tant que pôle de soutien (informations, documentation, conseils...)
auprès de professionnels confrontés à des situations de prises en charge de toxicomanes ou dans le cadre
d’actions de prévention, notamment en milieu scolaire. Enfin, le CEID conduit des actions de recherche
(essentiellement clinique ou épidémiologique) sur les toxicomanies.
L’association a également été retenue comme pôle coordonnateur pour l’Aquitaine de l’Observatoire
Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT).
Toutes nos actions de soins sont financées par l’Assurance Maladie
et sont donc gratuites pour les intéressés.
Siège Social
Centre du Parlement Saint-Pierre
24, rue du Parlement Saint-Pierre – 33000 BORDEAUX
Tél. : + 33(0)5 56 44 84 86 – Fax : + 33(0)5 56 44 78 21
email : [email protected]
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