Affectation d`actifs et Prime de risque sur les actions - OSFI-BSIF

Transcription

Affectation d`actifs et Prime de risque sur les actions - OSFI-BSIF
AFFECTATION D'ACTIFS
ET
PRIME DE RISQUE SUR LES ACTIONS
Colloque du Régime de pensions du Canada sur
les perspectives démographiques, économiques et d'investissement
pour le Canada
2 mai 2003
Zainul Ali, vice-président
Strategic Research &
Risk Management
OMERS
Prime de risque sur les actions (PRA)
•
Définition :
•
Excédent prévu du rendement de l’investissement sur un
placement à long terme à revenu fixe
•
Habituellement fondé sur un risque, moins (p. ex.
gouvernement du Canada) une garantie de revenu fixe
•
Une obligation à rendement réel à long terme du
gouvernement du Canada semble convenir davantage dans
le contexte d'un régime de retraite, car elle correspond le
plus fidèlement à la variabilité du passif découlant d'un
régime de retraite
2
Pourquoi la PRA est-elle importante?
•
Elle comporte d'énormes répercussions pour la stratégie
d’affectation des actifs
•
Elle permet aux répondants de régimes de déterminer
l'exposition de leur politique stratégique à l'égard des
actions, des titres de créance et d'autres formes de
placements
•
Pour les caisses de retraite, la question ne réside pas tant
dans la valeur actuelle de la prime de risque, mais plutôt
dans sa valeur future prévue
•
Des éléments de preuve historiques peuvent ne pas fournir
la meilleure réponse à la question touchant la prime de
risque
3
Signification du risque
•
Risque d’insuffisance de fonds pour verser les rentes
promises
•
Au sens traditionnel, le risque désigne la volatilité des prix
et des rendements autour d'une moyenne à long terme –
le modèle classique MEDAF
•
Le problème que pose ce modèle est lié au fait que nous
vivons dans un monde en évolution; par conséquent, il
n'existe aucune répartition fixe ou répétitive des
rendements
•
La stabilité suppose que le passé est une bonne valeur
approximative pour l'avenir et elle ne tient pas compte de
l'évolution du rendement découlant d'un changement
apporté au régime d'investissement
4
Affectation d'actifs
… « mais le long terme est trompeur dans un contexte quotidien,
À long terme, nous serons tous morts » [TRADUCTION]
« les économistes font preuve de trop peu de rigueur si, en
pleine tempête, ils osent nous dire que lorsque l'orage est
terminé depuis longtemps, la mer redevient calme »
[TRADUCTION]
- John Maynard-Keynes
5
Prime de risque sur les actions américaines
(moyenne mobile de 5 ans)
Moyenne aux
États-Unis = 6,75 %
Ère de l'information, chute
du communisme,
expansion du capitalisme
Temps de paix et reconstruction
25
20
15
10
5
0
-5
OPEP/inflation
Guerre
2002
1998
2000
1996
1992
1994
1988
1990
1984
1986
1980
1982
1976
1978
1974
1970
1972
1966
1968
1962
1964
1958
1960
1948
1950
1944
1946
1940
1942
1936
1938
1932
1934
1930
1926
1928
Dépression
-15
1954
1956
Oublions la moyenne. Tout est fonction du régime!
1952
-10
1924
%
Source des données : Institut Canadien des Actuaires et Russell/Mellon
6
Prime de risque sur les actions canadiennes
(moyenne mobile de 5 ans)
Moyenne au Canada = 5,18 %
25
20
15
10
5
0
-5
-10
2000
2002
1996
1998
1990
1992
1994
1984
1986
1988
1982
1980
1974
1976
1978
1968
1970
1972
1964
1966
1960
1962
1954
1956
1958
1948
1950
1952
1946
1938
1940
1942
1944
1932
1934
1936
1930
-15
1924
1926
1928
%
Source des données : Institut Canadien des Actuaires et Russell/Mellon
7
Prime de risque sur les actions
Canada et É.-U. (moyenne mobile de 5 ans)
25
20
Corrélation = 0,85
15
10
%
5
Moyenne aux É.-U. = 6,75 %
0
Moynenne au Canada = 5,18 %
-5
-10
1924
1926
1928
1930
1932
1934
1936
1938
1940
1942
1944
1946
1948
1950
1952
1954
1956
1958
1960
1962
1964
1966
1968
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
-15
Marché haussier séculaire pour les
obligations.
En voyons-nous la fin?
Cdn ERP
Cdn avg.
US ERP
US avg
Source des données : Institut Canadien des Actuaires et Russell/Mellon
8
Attentes des marchés financiers
•
Voyons si nous pouvons établir un cadre de rendement pour
les actions, les obligations et la PRA qui en découlera
•
Pour ce faire, nous devons d'abord établir un scénario pour le
régime d'investissement le plus probable au cours des 5 à 10
prochaines années
•
Il convient de savoir que lorsque la phase d'expansion se
transforme en phase de récession, la génération
d'investisseurs qui a souffert peut en conserver un mauvais
souvenir pendant un certain temps
•
Au cœur de notre analyse, nous retrouvons des hypothèses
d'attente moins grandes de la part des investisseurs (à la
suite des excès enregistrés dans les années 90) et de
croissance économique modeste pour les quelques
prochaines années
9
Évolution des marchés financiers
Economic Environment
PIB réel
Indice des
Nombre
par
prix à la
Période d'années consommation salarié
Expansion
1924-1928
5
(0,2)
3,7
Dépression
1929-1932
4
(5,5)
(4,6)
Reprise
1933-1938
6
0,8
3,2
Guerre
1939-1945
7
2,6
7,2
Reconstruction
1946-1951
6
7,7
1,0
Croissance forte
1952-1956
5
0,5
6,3
Croissance stable 1957-1965
9
1,8
2,2
Tensions inflationnistes1966-1974
9
5,4
2,8
Stagflation
1975-1982
8
9,4
0,1
Ress. du marché mon.1983-1991
9
4,3
0,4
Compressions budg.1992-1999
8
1,5
1,5
?????????
2000-2002
3
2,6
(0,2)
Real
Real Returns
Returns
Rendements
Croissance
Rendement
réelle des
salaires des ORR*
1,1
3,2
2,7
4,3
1,5
3,3
1,9
2,5
0,6
1,6
4,4
1,9
2,1
2,7
2,6
3,9
0,6
4,6
0,1
4,7
0,2
4,3
(0,6)
3,5
ORR*
3,1
(1,3)
7,8
4,1
3,2
0,5
1,1
2,3
3,8
4,9
5,3
7,7
1924-1974
1975-2002
51
28
2,2
4,8
3,0
0,6
2,1
0,2
2,9
4,4
2,7
5,0
1924-2002
79
3,1
2,1
1,4
3,5
3,4
Obligations
Bons du Obligations à long terme
Trésor à de l'univers du Canada
MCS**
6,0
91 jours
10,6
(0,6)
6,3
(2,0)
0,9
(6,7)
(5,9)
1,2
1,6
1,8
1,8
2,2
1,2
0,3
0,0
(2,1)
2,2
(0,9)
(1,6)
8,6
6,0
8,3
3,6
7,3
8,9
1,5
6,3
6,7
3,8
5,1
Actions
canadiennes
28,2
(18,2)
17,4
5,5
8,2
14,9
6,8
(2,2)
6,4
5,9
12,3
(8,7)
1,5
5,5
6,7
6,1
2,9
6,5
* Rendements des obligations à rendement réel (ORR) simulés avant 1992 à l'aide du modèle de taux d'intérêt de Mercer.
** Rendement des obligations du Canada à 5 et 10 ans avant 1980
Catégories d'actifs canadiens les plus performants
Source : Mercer's
10
Périodes économiques
1957-1965 : Croissance stable
La croissance explosive du début des années 50 fait place à une ère de croissance économique soutenue et
confortable, de faible inflation et de taux d'intérêt peu élevés. Les salariés et les actionnaires deviennent
prospères dans ces conditions idéales. Le rendement des actions semble très attrayant comparativement aux placements à revenu fixe.
1966-1974 : Tension inflationnistes
L'expansion de l'économie donne lieu à une augmentation des besoins financiers afin d'élargir les programmes
sociaux et d'offrir des services d'éducation et des emplois à la première vague des enfants du baby-boom qui atteint l'âge adulte.
Les États-Unis financent l'élargissement des programmes sociaux, la Guerre du Vietnam et le programme spatial.
L'intensification de l'inflation et l'augmentation des taux d'intérêt culminent avec la crise du pétrole et la baisse des
marchés, en 1973-1974, qui modifient le cours des actions en prévision d'un contexte de taux d'intérêt réels élevés.
Les liquidités semblent attrayantes sur une base de correction des risques comparativement aux actions et aux obligations.
1975-1982 : Stagflation
Les effets de la crise du pétrole entraînent une période d'inflation élevée persistante. Jumelée à des taux d'intérêt
réels élevés, cette situation laisse entrevoir une longue période de croissance économique nettement plus faible
dont nous ressentons encore les effets aujourd'hui. Les titres boursiers offrent une couverture efficace contre
l'inflation, tandis que les obligations continuent de régresser sur la base de la correction de l'inflation.
1983-1991 : Resserrement du marché monétaire
Dans un effort en vue de réduire les tensions inflationnistes, la Banque du Canada maintient les taux
d'intérêt réels à court terme à des niveaux historiquement élevés. Les attentes de chute de l'inflation ont
pour effet de faire bondir les rendements des obligations au moment où les taux d'intérêt nominaux amorcent
une lente baisse houleuse. Toutefois, l'augmentation des déficits et de la dette du secteur public maintiennent
les taux d'intérêt réels des obligations à long terme à des niveaux historiquement élevés.
1992-1999 : Compressions budgétaires
La reconnaissance et la réponse accrues au déficit et à la dette du secteur public favorisent un
assouplissement de la politique monétaire. L'inflation chute aux niveaux de 1957 à 1965 et les
attentes réduites en matière d'inflation entraînent une performance spectaculaire des obligations
et des actions. Les premiers signes d'une baisse des taux d'intérêt réels et d'une reprise de la
croissance économique commencent à poindre.
Source : Mercer’s
11
Établissement d'hypothèses
Nous vous présentons nos attentes de base pour les
10 prochaines années :
Inflation
3,0 %
Croissance du PIB réel
3,0 %
Taux d'intérêt réels
3,5 %
Des tensions à la hausse et une croissance modérée (la Banque
du Canada parle de biais plus serrés) devraient maintenir
l'inflation dans la partie supérieure de la fourchette de la Banque
du Canada. Une augmentation de l'inflation, au-delà de 3 %,
signifie un échec de la part de la Banque du Canada, ce qui
semble peu probable
12
Établissement d'hypothèses (suite)
•
La croissance économique réelle repose sur :
- L’augmentation de la productivité
- La croissance de la population active
13
Établissement d'hypothèses (suite)
•
La croissance réelle de la productivité s'est fixée à un peu
moins de 2 % au cours des 40 dernières années. Elle pourra
être légèrement supérieure à l'avenir, à mesure que les
dépenses d'investissement reprendront de façon modérée
après avoir diminué par rapport aux niveaux des années 90.
L'effet de levier négatif imposé par les sociétés semble tirer à
sa fin. (Voir le graphique)
•
La main-d'œuvre devrait connaître une croissance équivalant
à celle de la population, soit environ 1 % par année.
•
Sur de longues périodes, la croissance économique modérée
et l'augmentation des dépenses au chapitre de la technologie
devraient exercer des tendances à la hausse sur le coût du
capital, ce qui entraînera une augmentation des rendements
14
réels.
L'écart du financement
Les tendances dans la bonne voie?
Écart de financement = dépenses d'immobilisations –flux de trésorerie internes
15
Détermination d'une PRA prospective
•
Très difficile à calculer avec précision. Équivaut à prévoir les devises.
•
Niveau élevé « d'incertitude du modèle ». On ne peut que tenter d'atteindre
une zone d'aisance.
•
Pas étonnant qu'il s'agisse d'une question si controversée. Dans de récents
articles, des universitaires de renom estiment que la PRA se situera quelque
part entre 1 et 4,25 %.
•
Au-delà des 5 à 10 prochaines années, on ne peut que prétendre d'envisager
cette question (la PRA et le rendement des catégories d'actifs) d'une façon
sérieuse. Le risque de carrière pour les chefs de la direction et membres de
comités, de même que des pressions de la part des intervenants,
nécessiteront une perspective de plus courte durée (à long terme, on s'en
remettra à des moyennes historiques et à des approximations).
16
PIB du Canada et croissance des bénéfices liés au TSE
PIB canadien et croissance des bénéfices liés au
TSE
(variation annuelle en % )
90
20
60
15
30
-30
TSE Earnings Growth (lhs)
2002-12-31
2000-12-31
1998-12-31
1996-12-31
1994-12-31
1992-12-31
1990-12-31
1988-12-31
1986-12-31
1984-12-31
0
1982-12-31
1980-12-31
1978-12-31
1976-12-31
1974-12-31
1972-12-31
1970-12-31
1968-12-31
1966-12-31
-60
1964-12-31
PIB moyen = 8,5 %
Bénéfices moyens = 8,9 %
1962-12-31
%
10
%
5
0
Canadian GDP (rhs)
17
PIB des États-Unis et croissance des bénéfices liés au
S&P
(variation annuelle en %)
14
50
40
12
30
20
10
10
0
8
-10
6
%
-20
PIB moyen = 7,5 %
Bénéfices moyens = 6,9 %
-30
-40
-50
4
2
0
S&P Earnings Growth"
2002
2000
1998
1996
1994
1992
1990
1988
1986
1984
1982
1980
1978
1976
1974
1972
1970
1968
1966
1964
-60
1962
%
US GDP (nominal)
18
Rendements réels prévus
Actions
ESR (t)
=
Rendements réels
prévus du marché
boursier à la date « t »
DY (t) +
REG (t) +
Rendement initial lié Croissance réelle des
aux dividendes à la bénéfices à compter
date « t »
de la date « t »
PE (t)
Changement apporté
à l'évaluation à
compter de la date
«t»
OBLIGATIONS
L'augmentation de l'inflation prévue, qui passerait de 2 à 3 % sur 10 ans,
entraîne une chute de la valeur des obligations à rendement réel (coupon
actuel de 3 %), qui passerait de 100 à 91 $ avec un rendement de 5,4 %
19
Rendements réels prévus
•
Le rachat net d'actions (plus particulièrement les
banques) et la préférence des investisseurs pour un
rendement « dès le début » devraient entraîner une
hausse des rendements liés aux dividendes au fil du
temps.
•
Les bénéfices ne peuvent croître plus rapidement que
l'économie en général sur une période suffisamment
longue. Toutefois, le TSX n'est pas représentatif de
l'économie canadienne et ses bénéfices ont tendance à
augmenter quelque peu plus rapidement.
•
Aux fins de l'évaluation, une contraction de la valeur P/E
est à prévoir – conformément au comportement
spéculatif antérieur de la part des investisseurs.
20
4
2
janv-56
janv-57
janv-58
janv-59
janv-60
janv-61
janv-62
janv-63
janv-64
janv-65
janv-66
janv-67
janv-68
janv-69
janv-70
janv-71
janv-72
janv-73
janv-74
janv-75
janv-76
janv-77
janv-78
janv-79
janv-80
janv-81
janv-82
janv-83
janv-84
janv-85
janv-86
janv-87
janv-88
janv-89
janv-90
janv-91
janv-92
janv-93
janv-94
janv-95
janv-96
janv-97
janv-98
janv-99
janv-00
janv-01
janv-02
janv-03
Pourcentage
Taux de rendement lié aux actions du TSX
(1956-2002)
7
6
5
Moyenne = 3,20
3
2,0
1
0
21
10
0
déc-02
déc-00
déc-98
déc-96
déc-94
déc-92
déc-90
déc-88
déc-86
déc-84
déc-82
déc-80
déc-78
déc-76
déc-74
déc-72
déc-70
déc-68
déc-66
déc-64
déc-62
déc-60
70
60
50
40
30
20
déc-58
déc-56
Ratio de distribution du TSX
(moyenne mobile de 4 ans)
100
90
80
Moyenne = 51,2 %
22
Ratio P/E du TSX
Début de :
Années 60 = 20,1x
Années 70 = 16,3
Années 80 = 8,7
Années 90 = 12,3
Années 2000 = 33,2
40
35
Ratio P/E du TSE
30
25
Moyenne = 17,5
20
15
10
janv-02
janv-00
janv-98
janv-96
janv-94
janv-92
janv-90
janv-88
janv-84
janv-82
janv-80
janv-78
janv-76
janv-74
janv-72
janv-70
janv-68
janv-66
janv-64
janv-62
janv-60
janv-58
0
janv-56
5
janv-86
p/e = 20,6 en février 2003
23
44
39
34
29
24
janv-54
janv-55
janv-56
janv-57
janv-58
janv-59
janv-60
janv-61
janv-62
janv-63
janv-64
janv-65
janv-66
janv-67
janv-68
janv-69
janv-70
janv-71
janv-72
janv-73
janv-74
janv-75
janv-76
janv-77
janv-78
janv-79
janv-80
janv-81
janv-82
janv-83
janv-84
janv-85
janv-86
janv-87
janv-88
janv-89
janv-90
janv-91
janv-92
janv-93
janv-94
janv-95
janv-96
janv-97
janv-98
janv-99
janv-00
janv-01
janv-02
janv-03
Pourcentage
Ratio P/E du S&P 500 T et inflation
Début de :
Années 60 = 18,8x
Années 70 = 16,7
Années 80 = 7,9
Années 90 = 13,4
Années 2000 = 33,6
Diminution de P/E et
passage de
30x à 25x = -1,8 % par
an sur 10 ans!
14
P/E Ratio
Le marché
boursier est
encore coûteux!
29,6x
Régime prospère (aisance).
Comparé avec les valeurs
actuelles
19
Moyenne = 17,1
9
4
-1
CPI
24
Attentes moins élevées?
• Le P/E à la fin de février 2003 s'élevait à 25,9 X. Les cinq
décennies précédentes ont commencé avec un P/E de :
1960 20,1 X
1970 16,3 X
1980 8,7 X
1990 12,3 X
2000 33,2 X
P = P/E • E
En supposant que E demeure constant, une chute du
P/E de 20,6 à seulement 18 se traduira par une baisse
des titres boursiers d'un peu plus de 1,0 % par année au
cours des 10 prochaines années au Canada. La
perspective est moins bonne pour le S&P 500
25
PRA estimative
Rendement des dividendes (+ rachat net d'actions) 2,50 %
Croissance réelle des bénéfices
3,25 %
Variation de P/E
(1,0 %)
Rendement réel des actions
4,75 %
Inflation
3,0 %
Rendement nominal des actions
7,75 %
Moins rendement nominal des obligations à
rendement réel
5,40 %
PRA prévue
2,35 % *
* Moins de la moitié de la moyenne canadienne à long terme
26
Démarche différente, même réponse?
Équilibre prévu du P/E
18,0 X
Rendement sous forme de
bénéfices (inverse de P/E)
5,5 %
Ratio de distribution normalisé
50 %
Rendement sous forme de dividende
2,75 %
+ Croissance réelle prévue des bénéfices
3,25 %
- Contraction de la valeur P/E
(1,0 %)
- Rendement réel prévu des actions
5,0 %
- Rendement réel des ORR
2,4 %
PRA prévue
2,6 %
TIPS et S&P 500
CORR 0,88
R2
0,78
Le rendement des obligations indexé à l'inflation peut
augmenter de 100 points de base sur 5 ans à raison
d'une augmentation de 7 % du S&P (850-1200)
28
Trois régimes de placement de
l'après-guerre
Régimes
1949-1966
1967-1981
1982-1999
Indice S&P 500
(rendement réel)
8,3 %
- 4,0 %
11,9 %
Indice obligataire
(rendement réel)
0,3
- 2,2 %
7,8 %
8,0 %
- 1,8 %
4,1 %
PRA
Source : SED
29
Trois régimes de placement de
l'après-guerre
•
En fait, le rendement des marchés financiers peut changer
radicalement et durer pendant une longue période d'un régime à
l'autre.
•
L'optimisme des investisseurs des années 80 et 90 n'existe plus.
Les investisseurs ont des attentes moindres au début du
nouveau siècle.
•
La question consiste à savoir combien de temps cela durera-t-il?
Les investisseurs délaisseraient-ils les titres plus risqués pour
des obligations s'il n'obtenaient pas de récompense
proportionnelle.
•
Peut-être, mais à plus long terme, les actions (en raison de leurs
risques inhérents) exigeront une prime par rapport aux
obligations; sinon, le capitalisme en souffrira.
30
Comportement de l'actif et du passif
•
Compte tenu du débat et de la controverse qui entourent la « PRA
pertinente », de quelle façon les répondants de régime doivent-ils
évaluer l'incidence d'une PRA élevée/faible?
•
Selon la théorie, une PRA moins élevée réduira la limite efficiente,
c'est-à-dire un rendement moins élevé pour le même risque dans
un contexte de variance moyenne.
•
Certains fiduciaires pourraient décider de réduire leur exposition
aux titres boursiers en faveur des obligations. Pas si vite!
31
Ratio de capitalisation type d'un régime
de retraite du secteur public (an 10)
On serait porté à croire qu'avec une prime
de risque sur les actions de
3,5 %, le
ratio de capitalisation serait relativement
prudent pour l'avenir!
Ratio de capitalisation
1,30
1,20
1,10
1,00
1,05*
1,02*
0,98*
0,94*
0,90
0,80
0,80*
0,70
0,60
* Moyenne
Base (ERP:1.75)
Deflation (ERP -6.25)
Stagflation (ERP
3.50)
Stagnation (ERP 0.0)
Current
Expectation (ERP
2.25)
Les résultats sont plus importants (selon le
niveau de capitalisation) que les PRA absolues
32
Comportement de l'actif et du passif
•
Examinons les résultats possibles du ratio de capitalisation du régime
pour un cas de base et divers scénarios de simulation de crise.
•
Une PRA faible n'est pas nécessairement mauvaise. Examinons le
scénario de base avec une PRA de 1,75 %. Plus de la moitié des
résultats comportent un ratio de capitalisation supérieur à 102 %,
probablement parce que les actions et les obligations offrent des
rendements absolus élevés.
•
Comparons ce résultat à une PRA de 3,5 % en période de stagflation.
Tous les résultats sont inférieurs à 1 %
33
Comportement de l'actif et du passif
•
À titre de guide utile, les fiduciaires peuvent insister davantage sur
le volet inférieur de la distribution des résultats qui découle d'une
prime élevée/faible, c'est-à-dire accorder de l'attention aux
« queues » de la distribution, et pénaliser les résultats qui ne
respectent pas les objectifs initiaux de risque/de rendement
•
Accordez également une attention à la variation annuelle du
niveau de capitalisation. On peut accepter un résultat non
souhaitable pendant un an. Mais combien de temps les
participants du régime ou vous-même (tensions politiques)
pourrez-vous vivre de longues périodes de sous-capitalisation?
•
À titre de fiduciaires, il est essentiel que vous compreniez la
conjoncture économique et le régime d'investissement avec
lesquels vous devrez composer pendant plusieurs années, de
même que les hypothèses qui sous-tendent les divers scénarios34
Existe-t-il une politique de relance?
110
105
Ratio de
capitalisation
100
90
80
Horizon
Jusqu'à quel point le conseil d’administration peut-il
accepter une diminution et avec quelle rapidité souhaite-il
procéder à une relance?
35
Et l'avenir?
•
Pour le RPC et bon nombre de régimes de retraite du secteur
public, le rendement des actifs classiques dans le cadre du régime
d'investissement actuel ne suffira peut-être pas pour verser les
prestations promises nécessaires (sans égard à la valeur absolue
de la PRA)
•
Il convient de tenir compte d'autres types de placements.
Envisageons le rendement prospectif comme un multiple du
rendement nécessaire du régime au cours des 5 à10 prochaines
années
36
* Multiple anticipé du rendement requis
Et l'avenir?
•
En supposant un rendement nominal de 7,5 % des titres boursiers,
les intrants suivants peuvent être utilisés (à titre d'exemples) pour
prendre une décision concernant la structure de l'actif de pointe :
Actions
0,9 X - 1,0 X *
Obligations
0,5 X - 0,7 X
Immobilier
1,0 X - 1,2 X
Titres boursiers privés
1,0 X - 2,0 X
Infrastructure
1,1 X – 1,5 X
Stratégies de rendement absolu 1,0 X – 1,2X
* Multiple anticipé du rendement requis
37
Résumé
•
Les temps sont durs pour les répondants de régimes. Le risque semble
excessivement élevé, aux plans tant économique que géopolitique.
•
La prime de risque pour les actions constitue un enjeu important. À l'avenir, elle
pourrait bien être inférieure aux moyennes historiques. En votre qualité de fiduciaires,
vous devez comprendre les conséquences et les répercussions sur le niveau de
capitalisation du régime.
•
Une PRA plus faible ne signifie pas que les actions sont toutes mauvaises, mais plutôt
que le résultat pourrait ne pas être aussi favorable que prévu.
•
Qui plus est, il est essentiel de comprendre le régime d'investissement actuel et les
hypothèses qui sous-tendent le processus de répartition des actifs. Cette fonction est
trop souvent déléguée à l’aveuglette à l'actuaire ou à l'expert-conseil, qui atténue les
problèmes à l'aide d'hypothèses naïves échelonnées sur de très longues périodes,
évitant ainsi les chocs financiers à court terme et la volatilité des cotisations.
38