Affectation d`actifs et Prime de risque sur les actions - OSFI-BSIF
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Affectation d`actifs et Prime de risque sur les actions - OSFI-BSIF
AFFECTATION D'ACTIFS ET PRIME DE RISQUE SUR LES ACTIONS Colloque du Régime de pensions du Canada sur les perspectives démographiques, économiques et d'investissement pour le Canada 2 mai 2003 Zainul Ali, vice-président Strategic Research & Risk Management OMERS Prime de risque sur les actions (PRA) • Définition : • Excédent prévu du rendement de l’investissement sur un placement à long terme à revenu fixe • Habituellement fondé sur un risque, moins (p. ex. gouvernement du Canada) une garantie de revenu fixe • Une obligation à rendement réel à long terme du gouvernement du Canada semble convenir davantage dans le contexte d'un régime de retraite, car elle correspond le plus fidèlement à la variabilité du passif découlant d'un régime de retraite 2 Pourquoi la PRA est-elle importante? • Elle comporte d'énormes répercussions pour la stratégie d’affectation des actifs • Elle permet aux répondants de régimes de déterminer l'exposition de leur politique stratégique à l'égard des actions, des titres de créance et d'autres formes de placements • Pour les caisses de retraite, la question ne réside pas tant dans la valeur actuelle de la prime de risque, mais plutôt dans sa valeur future prévue • Des éléments de preuve historiques peuvent ne pas fournir la meilleure réponse à la question touchant la prime de risque 3 Signification du risque • Risque d’insuffisance de fonds pour verser les rentes promises • Au sens traditionnel, le risque désigne la volatilité des prix et des rendements autour d'une moyenne à long terme – le modèle classique MEDAF • Le problème que pose ce modèle est lié au fait que nous vivons dans un monde en évolution; par conséquent, il n'existe aucune répartition fixe ou répétitive des rendements • La stabilité suppose que le passé est une bonne valeur approximative pour l'avenir et elle ne tient pas compte de l'évolution du rendement découlant d'un changement apporté au régime d'investissement 4 Affectation d'actifs … « mais le long terme est trompeur dans un contexte quotidien, À long terme, nous serons tous morts » [TRADUCTION] « les économistes font preuve de trop peu de rigueur si, en pleine tempête, ils osent nous dire que lorsque l'orage est terminé depuis longtemps, la mer redevient calme » [TRADUCTION] - John Maynard-Keynes 5 Prime de risque sur les actions américaines (moyenne mobile de 5 ans) Moyenne aux États-Unis = 6,75 % Ère de l'information, chute du communisme, expansion du capitalisme Temps de paix et reconstruction 25 20 15 10 5 0 -5 OPEP/inflation Guerre 2002 1998 2000 1996 1992 1994 1988 1990 1984 1986 1980 1982 1976 1978 1974 1970 1972 1966 1968 1962 1964 1958 1960 1948 1950 1944 1946 1940 1942 1936 1938 1932 1934 1930 1926 1928 Dépression -15 1954 1956 Oublions la moyenne. Tout est fonction du régime! 1952 -10 1924 % Source des données : Institut Canadien des Actuaires et Russell/Mellon 6 Prime de risque sur les actions canadiennes (moyenne mobile de 5 ans) Moyenne au Canada = 5,18 % 25 20 15 10 5 0 -5 -10 2000 2002 1996 1998 1990 1992 1994 1984 1986 1988 1982 1980 1974 1976 1978 1968 1970 1972 1964 1966 1960 1962 1954 1956 1958 1948 1950 1952 1946 1938 1940 1942 1944 1932 1934 1936 1930 -15 1924 1926 1928 % Source des données : Institut Canadien des Actuaires et Russell/Mellon 7 Prime de risque sur les actions Canada et É.-U. (moyenne mobile de 5 ans) 25 20 Corrélation = 0,85 15 10 % 5 Moyenne aux É.-U. = 6,75 % 0 Moynenne au Canada = 5,18 % -5 -10 1924 1926 1928 1930 1932 1934 1936 1938 1940 1942 1944 1946 1948 1950 1952 1954 1956 1958 1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 -15 Marché haussier séculaire pour les obligations. En voyons-nous la fin? Cdn ERP Cdn avg. US ERP US avg Source des données : Institut Canadien des Actuaires et Russell/Mellon 8 Attentes des marchés financiers • Voyons si nous pouvons établir un cadre de rendement pour les actions, les obligations et la PRA qui en découlera • Pour ce faire, nous devons d'abord établir un scénario pour le régime d'investissement le plus probable au cours des 5 à 10 prochaines années • Il convient de savoir que lorsque la phase d'expansion se transforme en phase de récession, la génération d'investisseurs qui a souffert peut en conserver un mauvais souvenir pendant un certain temps • Au cœur de notre analyse, nous retrouvons des hypothèses d'attente moins grandes de la part des investisseurs (à la suite des excès enregistrés dans les années 90) et de croissance économique modeste pour les quelques prochaines années 9 Évolution des marchés financiers Economic Environment PIB réel Indice des Nombre par prix à la Période d'années consommation salarié Expansion 1924-1928 5 (0,2) 3,7 Dépression 1929-1932 4 (5,5) (4,6) Reprise 1933-1938 6 0,8 3,2 Guerre 1939-1945 7 2,6 7,2 Reconstruction 1946-1951 6 7,7 1,0 Croissance forte 1952-1956 5 0,5 6,3 Croissance stable 1957-1965 9 1,8 2,2 Tensions inflationnistes1966-1974 9 5,4 2,8 Stagflation 1975-1982 8 9,4 0,1 Ress. du marché mon.1983-1991 9 4,3 0,4 Compressions budg.1992-1999 8 1,5 1,5 ????????? 2000-2002 3 2,6 (0,2) Real Real Returns Returns Rendements Croissance Rendement réelle des salaires des ORR* 1,1 3,2 2,7 4,3 1,5 3,3 1,9 2,5 0,6 1,6 4,4 1,9 2,1 2,7 2,6 3,9 0,6 4,6 0,1 4,7 0,2 4,3 (0,6) 3,5 ORR* 3,1 (1,3) 7,8 4,1 3,2 0,5 1,1 2,3 3,8 4,9 5,3 7,7 1924-1974 1975-2002 51 28 2,2 4,8 3,0 0,6 2,1 0,2 2,9 4,4 2,7 5,0 1924-2002 79 3,1 2,1 1,4 3,5 3,4 Obligations Bons du Obligations à long terme Trésor à de l'univers du Canada MCS** 6,0 91 jours 10,6 (0,6) 6,3 (2,0) 0,9 (6,7) (5,9) 1,2 1,6 1,8 1,8 2,2 1,2 0,3 0,0 (2,1) 2,2 (0,9) (1,6) 8,6 6,0 8,3 3,6 7,3 8,9 1,5 6,3 6,7 3,8 5,1 Actions canadiennes 28,2 (18,2) 17,4 5,5 8,2 14,9 6,8 (2,2) 6,4 5,9 12,3 (8,7) 1,5 5,5 6,7 6,1 2,9 6,5 * Rendements des obligations à rendement réel (ORR) simulés avant 1992 à l'aide du modèle de taux d'intérêt de Mercer. ** Rendement des obligations du Canada à 5 et 10 ans avant 1980 Catégories d'actifs canadiens les plus performants Source : Mercer's 10 Périodes économiques 1957-1965 : Croissance stable La croissance explosive du début des années 50 fait place à une ère de croissance économique soutenue et confortable, de faible inflation et de taux d'intérêt peu élevés. Les salariés et les actionnaires deviennent prospères dans ces conditions idéales. Le rendement des actions semble très attrayant comparativement aux placements à revenu fixe. 1966-1974 : Tension inflationnistes L'expansion de l'économie donne lieu à une augmentation des besoins financiers afin d'élargir les programmes sociaux et d'offrir des services d'éducation et des emplois à la première vague des enfants du baby-boom qui atteint l'âge adulte. Les États-Unis financent l'élargissement des programmes sociaux, la Guerre du Vietnam et le programme spatial. L'intensification de l'inflation et l'augmentation des taux d'intérêt culminent avec la crise du pétrole et la baisse des marchés, en 1973-1974, qui modifient le cours des actions en prévision d'un contexte de taux d'intérêt réels élevés. Les liquidités semblent attrayantes sur une base de correction des risques comparativement aux actions et aux obligations. 1975-1982 : Stagflation Les effets de la crise du pétrole entraînent une période d'inflation élevée persistante. Jumelée à des taux d'intérêt réels élevés, cette situation laisse entrevoir une longue période de croissance économique nettement plus faible dont nous ressentons encore les effets aujourd'hui. Les titres boursiers offrent une couverture efficace contre l'inflation, tandis que les obligations continuent de régresser sur la base de la correction de l'inflation. 1983-1991 : Resserrement du marché monétaire Dans un effort en vue de réduire les tensions inflationnistes, la Banque du Canada maintient les taux d'intérêt réels à court terme à des niveaux historiquement élevés. Les attentes de chute de l'inflation ont pour effet de faire bondir les rendements des obligations au moment où les taux d'intérêt nominaux amorcent une lente baisse houleuse. Toutefois, l'augmentation des déficits et de la dette du secteur public maintiennent les taux d'intérêt réels des obligations à long terme à des niveaux historiquement élevés. 1992-1999 : Compressions budgétaires La reconnaissance et la réponse accrues au déficit et à la dette du secteur public favorisent un assouplissement de la politique monétaire. L'inflation chute aux niveaux de 1957 à 1965 et les attentes réduites en matière d'inflation entraînent une performance spectaculaire des obligations et des actions. Les premiers signes d'une baisse des taux d'intérêt réels et d'une reprise de la croissance économique commencent à poindre. Source : Mercer’s 11 Établissement d'hypothèses Nous vous présentons nos attentes de base pour les 10 prochaines années : Inflation 3,0 % Croissance du PIB réel 3,0 % Taux d'intérêt réels 3,5 % Des tensions à la hausse et une croissance modérée (la Banque du Canada parle de biais plus serrés) devraient maintenir l'inflation dans la partie supérieure de la fourchette de la Banque du Canada. Une augmentation de l'inflation, au-delà de 3 %, signifie un échec de la part de la Banque du Canada, ce qui semble peu probable 12 Établissement d'hypothèses (suite) • La croissance économique réelle repose sur : - L’augmentation de la productivité - La croissance de la population active 13 Établissement d'hypothèses (suite) • La croissance réelle de la productivité s'est fixée à un peu moins de 2 % au cours des 40 dernières années. Elle pourra être légèrement supérieure à l'avenir, à mesure que les dépenses d'investissement reprendront de façon modérée après avoir diminué par rapport aux niveaux des années 90. L'effet de levier négatif imposé par les sociétés semble tirer à sa fin. (Voir le graphique) • La main-d'œuvre devrait connaître une croissance équivalant à celle de la population, soit environ 1 % par année. • Sur de longues périodes, la croissance économique modérée et l'augmentation des dépenses au chapitre de la technologie devraient exercer des tendances à la hausse sur le coût du capital, ce qui entraînera une augmentation des rendements 14 réels. L'écart du financement Les tendances dans la bonne voie? Écart de financement = dépenses d'immobilisations –flux de trésorerie internes 15 Détermination d'une PRA prospective • Très difficile à calculer avec précision. Équivaut à prévoir les devises. • Niveau élevé « d'incertitude du modèle ». On ne peut que tenter d'atteindre une zone d'aisance. • Pas étonnant qu'il s'agisse d'une question si controversée. Dans de récents articles, des universitaires de renom estiment que la PRA se situera quelque part entre 1 et 4,25 %. • Au-delà des 5 à 10 prochaines années, on ne peut que prétendre d'envisager cette question (la PRA et le rendement des catégories d'actifs) d'une façon sérieuse. Le risque de carrière pour les chefs de la direction et membres de comités, de même que des pressions de la part des intervenants, nécessiteront une perspective de plus courte durée (à long terme, on s'en remettra à des moyennes historiques et à des approximations). 16 PIB du Canada et croissance des bénéfices liés au TSE PIB canadien et croissance des bénéfices liés au TSE (variation annuelle en % ) 90 20 60 15 30 -30 TSE Earnings Growth (lhs) 2002-12-31 2000-12-31 1998-12-31 1996-12-31 1994-12-31 1992-12-31 1990-12-31 1988-12-31 1986-12-31 1984-12-31 0 1982-12-31 1980-12-31 1978-12-31 1976-12-31 1974-12-31 1972-12-31 1970-12-31 1968-12-31 1966-12-31 -60 1964-12-31 PIB moyen = 8,5 % Bénéfices moyens = 8,9 % 1962-12-31 % 10 % 5 0 Canadian GDP (rhs) 17 PIB des États-Unis et croissance des bénéfices liés au S&P (variation annuelle en %) 14 50 40 12 30 20 10 10 0 8 -10 6 % -20 PIB moyen = 7,5 % Bénéfices moyens = 6,9 % -30 -40 -50 4 2 0 S&P Earnings Growth" 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 1988 1986 1984 1982 1980 1978 1976 1974 1972 1970 1968 1966 1964 -60 1962 % US GDP (nominal) 18 Rendements réels prévus Actions ESR (t) = Rendements réels prévus du marché boursier à la date « t » DY (t) + REG (t) + Rendement initial lié Croissance réelle des aux dividendes à la bénéfices à compter date « t » de la date « t » PE (t) Changement apporté à l'évaluation à compter de la date «t» OBLIGATIONS L'augmentation de l'inflation prévue, qui passerait de 2 à 3 % sur 10 ans, entraîne une chute de la valeur des obligations à rendement réel (coupon actuel de 3 %), qui passerait de 100 à 91 $ avec un rendement de 5,4 % 19 Rendements réels prévus • Le rachat net d'actions (plus particulièrement les banques) et la préférence des investisseurs pour un rendement « dès le début » devraient entraîner une hausse des rendements liés aux dividendes au fil du temps. • Les bénéfices ne peuvent croître plus rapidement que l'économie en général sur une période suffisamment longue. Toutefois, le TSX n'est pas représentatif de l'économie canadienne et ses bénéfices ont tendance à augmenter quelque peu plus rapidement. • Aux fins de l'évaluation, une contraction de la valeur P/E est à prévoir – conformément au comportement spéculatif antérieur de la part des investisseurs. 20 4 2 janv-56 janv-57 janv-58 janv-59 janv-60 janv-61 janv-62 janv-63 janv-64 janv-65 janv-66 janv-67 janv-68 janv-69 janv-70 janv-71 janv-72 janv-73 janv-74 janv-75 janv-76 janv-77 janv-78 janv-79 janv-80 janv-81 janv-82 janv-83 janv-84 janv-85 janv-86 janv-87 janv-88 janv-89 janv-90 janv-91 janv-92 janv-93 janv-94 janv-95 janv-96 janv-97 janv-98 janv-99 janv-00 janv-01 janv-02 janv-03 Pourcentage Taux de rendement lié aux actions du TSX (1956-2002) 7 6 5 Moyenne = 3,20 3 2,0 1 0 21 10 0 déc-02 déc-00 déc-98 déc-96 déc-94 déc-92 déc-90 déc-88 déc-86 déc-84 déc-82 déc-80 déc-78 déc-76 déc-74 déc-72 déc-70 déc-68 déc-66 déc-64 déc-62 déc-60 70 60 50 40 30 20 déc-58 déc-56 Ratio de distribution du TSX (moyenne mobile de 4 ans) 100 90 80 Moyenne = 51,2 % 22 Ratio P/E du TSX Début de : Années 60 = 20,1x Années 70 = 16,3 Années 80 = 8,7 Années 90 = 12,3 Années 2000 = 33,2 40 35 Ratio P/E du TSE 30 25 Moyenne = 17,5 20 15 10 janv-02 janv-00 janv-98 janv-96 janv-94 janv-92 janv-90 janv-88 janv-84 janv-82 janv-80 janv-78 janv-76 janv-74 janv-72 janv-70 janv-68 janv-66 janv-64 janv-62 janv-60 janv-58 0 janv-56 5 janv-86 p/e = 20,6 en février 2003 23 44 39 34 29 24 janv-54 janv-55 janv-56 janv-57 janv-58 janv-59 janv-60 janv-61 janv-62 janv-63 janv-64 janv-65 janv-66 janv-67 janv-68 janv-69 janv-70 janv-71 janv-72 janv-73 janv-74 janv-75 janv-76 janv-77 janv-78 janv-79 janv-80 janv-81 janv-82 janv-83 janv-84 janv-85 janv-86 janv-87 janv-88 janv-89 janv-90 janv-91 janv-92 janv-93 janv-94 janv-95 janv-96 janv-97 janv-98 janv-99 janv-00 janv-01 janv-02 janv-03 Pourcentage Ratio P/E du S&P 500 T et inflation Début de : Années 60 = 18,8x Années 70 = 16,7 Années 80 = 7,9 Années 90 = 13,4 Années 2000 = 33,6 Diminution de P/E et passage de 30x à 25x = -1,8 % par an sur 10 ans! 14 P/E Ratio Le marché boursier est encore coûteux! 29,6x Régime prospère (aisance). Comparé avec les valeurs actuelles 19 Moyenne = 17,1 9 4 -1 CPI 24 Attentes moins élevées? • Le P/E à la fin de février 2003 s'élevait à 25,9 X. Les cinq décennies précédentes ont commencé avec un P/E de : 1960 20,1 X 1970 16,3 X 1980 8,7 X 1990 12,3 X 2000 33,2 X P = P/E • E En supposant que E demeure constant, une chute du P/E de 20,6 à seulement 18 se traduira par une baisse des titres boursiers d'un peu plus de 1,0 % par année au cours des 10 prochaines années au Canada. La perspective est moins bonne pour le S&P 500 25 PRA estimative Rendement des dividendes (+ rachat net d'actions) 2,50 % Croissance réelle des bénéfices 3,25 % Variation de P/E (1,0 %) Rendement réel des actions 4,75 % Inflation 3,0 % Rendement nominal des actions 7,75 % Moins rendement nominal des obligations à rendement réel 5,40 % PRA prévue 2,35 % * * Moins de la moitié de la moyenne canadienne à long terme 26 Démarche différente, même réponse? Équilibre prévu du P/E 18,0 X Rendement sous forme de bénéfices (inverse de P/E) 5,5 % Ratio de distribution normalisé 50 % Rendement sous forme de dividende 2,75 % + Croissance réelle prévue des bénéfices 3,25 % - Contraction de la valeur P/E (1,0 %) - Rendement réel prévu des actions 5,0 % - Rendement réel des ORR 2,4 % PRA prévue 2,6 % TIPS et S&P 500 CORR 0,88 R2 0,78 Le rendement des obligations indexé à l'inflation peut augmenter de 100 points de base sur 5 ans à raison d'une augmentation de 7 % du S&P (850-1200) 28 Trois régimes de placement de l'après-guerre Régimes 1949-1966 1967-1981 1982-1999 Indice S&P 500 (rendement réel) 8,3 % - 4,0 % 11,9 % Indice obligataire (rendement réel) 0,3 - 2,2 % 7,8 % 8,0 % - 1,8 % 4,1 % PRA Source : SED 29 Trois régimes de placement de l'après-guerre • En fait, le rendement des marchés financiers peut changer radicalement et durer pendant une longue période d'un régime à l'autre. • L'optimisme des investisseurs des années 80 et 90 n'existe plus. Les investisseurs ont des attentes moindres au début du nouveau siècle. • La question consiste à savoir combien de temps cela durera-t-il? Les investisseurs délaisseraient-ils les titres plus risqués pour des obligations s'il n'obtenaient pas de récompense proportionnelle. • Peut-être, mais à plus long terme, les actions (en raison de leurs risques inhérents) exigeront une prime par rapport aux obligations; sinon, le capitalisme en souffrira. 30 Comportement de l'actif et du passif • Compte tenu du débat et de la controverse qui entourent la « PRA pertinente », de quelle façon les répondants de régime doivent-ils évaluer l'incidence d'une PRA élevée/faible? • Selon la théorie, une PRA moins élevée réduira la limite efficiente, c'est-à-dire un rendement moins élevé pour le même risque dans un contexte de variance moyenne. • Certains fiduciaires pourraient décider de réduire leur exposition aux titres boursiers en faveur des obligations. Pas si vite! 31 Ratio de capitalisation type d'un régime de retraite du secteur public (an 10) On serait porté à croire qu'avec une prime de risque sur les actions de 3,5 %, le ratio de capitalisation serait relativement prudent pour l'avenir! Ratio de capitalisation 1,30 1,20 1,10 1,00 1,05* 1,02* 0,98* 0,94* 0,90 0,80 0,80* 0,70 0,60 * Moyenne Base (ERP:1.75) Deflation (ERP -6.25) Stagflation (ERP 3.50) Stagnation (ERP 0.0) Current Expectation (ERP 2.25) Les résultats sont plus importants (selon le niveau de capitalisation) que les PRA absolues 32 Comportement de l'actif et du passif • Examinons les résultats possibles du ratio de capitalisation du régime pour un cas de base et divers scénarios de simulation de crise. • Une PRA faible n'est pas nécessairement mauvaise. Examinons le scénario de base avec une PRA de 1,75 %. Plus de la moitié des résultats comportent un ratio de capitalisation supérieur à 102 %, probablement parce que les actions et les obligations offrent des rendements absolus élevés. • Comparons ce résultat à une PRA de 3,5 % en période de stagflation. Tous les résultats sont inférieurs à 1 % 33 Comportement de l'actif et du passif • À titre de guide utile, les fiduciaires peuvent insister davantage sur le volet inférieur de la distribution des résultats qui découle d'une prime élevée/faible, c'est-à-dire accorder de l'attention aux « queues » de la distribution, et pénaliser les résultats qui ne respectent pas les objectifs initiaux de risque/de rendement • Accordez également une attention à la variation annuelle du niveau de capitalisation. On peut accepter un résultat non souhaitable pendant un an. Mais combien de temps les participants du régime ou vous-même (tensions politiques) pourrez-vous vivre de longues périodes de sous-capitalisation? • À titre de fiduciaires, il est essentiel que vous compreniez la conjoncture économique et le régime d'investissement avec lesquels vous devrez composer pendant plusieurs années, de même que les hypothèses qui sous-tendent les divers scénarios34 Existe-t-il une politique de relance? 110 105 Ratio de capitalisation 100 90 80 Horizon Jusqu'à quel point le conseil d’administration peut-il accepter une diminution et avec quelle rapidité souhaite-il procéder à une relance? 35 Et l'avenir? • Pour le RPC et bon nombre de régimes de retraite du secteur public, le rendement des actifs classiques dans le cadre du régime d'investissement actuel ne suffira peut-être pas pour verser les prestations promises nécessaires (sans égard à la valeur absolue de la PRA) • Il convient de tenir compte d'autres types de placements. Envisageons le rendement prospectif comme un multiple du rendement nécessaire du régime au cours des 5 à10 prochaines années 36 * Multiple anticipé du rendement requis Et l'avenir? • En supposant un rendement nominal de 7,5 % des titres boursiers, les intrants suivants peuvent être utilisés (à titre d'exemples) pour prendre une décision concernant la structure de l'actif de pointe : Actions 0,9 X - 1,0 X * Obligations 0,5 X - 0,7 X Immobilier 1,0 X - 1,2 X Titres boursiers privés 1,0 X - 2,0 X Infrastructure 1,1 X – 1,5 X Stratégies de rendement absolu 1,0 X – 1,2X * Multiple anticipé du rendement requis 37 Résumé • Les temps sont durs pour les répondants de régimes. Le risque semble excessivement élevé, aux plans tant économique que géopolitique. • La prime de risque pour les actions constitue un enjeu important. À l'avenir, elle pourrait bien être inférieure aux moyennes historiques. En votre qualité de fiduciaires, vous devez comprendre les conséquences et les répercussions sur le niveau de capitalisation du régime. • Une PRA plus faible ne signifie pas que les actions sont toutes mauvaises, mais plutôt que le résultat pourrait ne pas être aussi favorable que prévu. • Qui plus est, il est essentiel de comprendre le régime d'investissement actuel et les hypothèses qui sous-tendent le processus de répartition des actifs. Cette fonction est trop souvent déléguée à l’aveuglette à l'actuaire ou à l'expert-conseil, qui atténue les problèmes à l'aide d'hypothèses naïves échelonnées sur de très longues périodes, évitant ainsi les chocs financiers à court terme et la volatilité des cotisations. 38