Inventaire des mares d`Ile-de-France

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Inventaire des mares d`Ile-de-France
Inventaire des mares d’Ile-de-France
Si les mares m’étaient comptées…
La localisation des mares et
leur caractérisation
Société nationale de
protection de la nature
9, rue Cels – 75014 PARIS
Tel : 01 43 20 15 39 – Fax : 01 43 20 15 71
[email protected]
www.snpn.com
Document mis à jour en janvier 2015
LOCALISATION ET CARACTERISATION DES MARES
Dans ce document figure deux niveaux de participation :
- la simple localisation des mares ;
- la caractérisation des mares à l’aide d’un formulaire.
Votre participation peut ainsi être très variable, selon vos compétences, le temps que vous
pourrez y consacrer, etc. Il n’est pas obligatoire d’effectuer les deux étapes énoncées ci-dessus. La
simple localisation des mares constitue déjà une information précieuse.
Document à consulter : Inventaire des mares d’Ile-de-France : présentation du programme.
Rappel : qu’est-ce qu’une mare ?
D’après le Programme national de recherche sur les zones humides (PNRZH, 2001), "la mare est une
étendue d'eau à renouvellement généralement limité, de taille variable pouvant atteindre un
maximum de 5 000 m2. Sa faible profondeur, qui peut atteindre environ deux mètres, permet à
toutes les couches d'eau d'être sous l'action du rayonnement solaire et aux plantes de s'enraciner sur
tout le fond. De formation naturelle ou anthropique, elle se trouve dans des dépressions
imperméables, en contextes rural, périurbain voire urbain. Alimentée par les eaux pluviales et parfois
phréatiques, elle peut être associée à un système de fossés qui y pénètrent et en ressortent ; elle
exerce alors un rôle tampon au ruissellement. Elle peut être sensible aux variations météorologiques
et climatiques, et ainsi être temporaire. La mare constitue un écosystème au fonctionnement
complexe, ouvert sur les écosystèmes voisins, qui présente à la fois une forte variabilité biologique
et hydrologique interannuelle. Elle possède un fort potentiel biologique et une forte productivité
potentielle".
Comment procéder ?
Période de prospection : la localisation et la caractérisation des mares peut se faire toute l’année.
Néanmoins, si vous souhaitez aussi effectuer des relevés naturalistes*, la période se limite entre
mars et octobre selon le(s) taxon(s) étudié(s).
*Documentation associée : Inventaire de la flore et des habitats naturels des mares ; Inventaire de la
faune des mares.
o La localisation des mares
Elle consiste en une visite de la mare et un relevé de sa position, soit sur une carte IGN, soit grâce à
un GPS (coordonnées géographiques).
Matériel :
- Appareil photo ;
- GPS ou carte IGN ;
- Nécessaire de prise de note.
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Dans tous les cas, certaines informations sont indispensables :
- Nom complet de l’observateur et (si existante) structure de rattachement (ex : une
association) ;
- Date complète de l’observation : JJ/MM/AAAA ;
- Localisation précise de la mare : les mares recensées devront être cartographiées par la suite.
Il est donc nécessaire de localiser précisément ces milieux, soit par GPS (relevé des
coordonnées géographiques), soit à l’aide d’une carte IGN.
L’obtention de cartes IGN via le site de Géoportail (http://www.geoportail.fr/) est une solution.
Néanmoins, la SNPN se tient à votre disposition pour vous fournir des cartes (format papier et/ou
numérique) du secteur de votre choix. Les mares répertoriées dans sa base de données seront
localisées avec précision, ce qui pourra alors faciliter vos recherches. Cependant, bien qu’il se veuille
le plus exhaustif possible, ce recensement reste encore incomplet, particulièrement en forêt où la
visualisation des mares sur photographies aériennes est presque impossible. Votre connaissance du
territoire sera alors particulièrement appréciée !
En sous-bois, l’utilisation d’un GPS est parfois indispensable ! En effet, le nombre de mares au niveau
de certaines parcelles forestières est parfois très important, il est alors difficile de localiser avec
précision les mares sur une carte. D’autant plus que le couvert forestier empêche généralement de
les visualiser sur une photographie aérienne !
Autres informations utiles :
- Une photo d’ensemble de la mare ;
- Le nom et les coordonnées du propriétaire de la mare.
o La caractérisation des mares
Au-delà de la simple localisation, vous pouvez également apporter des informations plus précises sur
la mare. A noter que les recommandations dispensées pour la localisation des mares restent valables
ici.
Matériel :
- Fiche de terrain (voir annexes 1 et 2 pages 6 et 7) ;
- Appareil photo ;
- GPS ou carte IGN ;
- Nécessaire de prise de note.
Deux formulaires sont disponibles pour la description des mares :
- Un formulaire simple (voir annexe 1 page 6) : il recense quelques informations simples sur la
mare (type de mares, présence d’eau, de végétation, d’espèces animales, mare en danger ?) ;
- Un formulaire avancé (voir annexe 2 page 7), correspondant à la fiche de caractérisation des
mares. Cette fiche est largement inspirée de celle produite par le Conservatoire Fédératif des
Espaces Naturels de Basse-Normandie dans le cadre de son Programme régional d’action
pour les mares (http://www.cfen-bassenormandie.org/presentation/actions/pram.html). Elle
permet de juger de l’état de conservation, du stade d’évolution de la mare et des menaces
effectives.
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Le travail consiste donc à compléter, pour chaque mare observée, l’un des deux formulaires. L’idéal
est d’utiliser la fiche de caractérisation (formulaire avancé), qui va plus loin dans le degré de
description de la mare. N’hésitez pas à contacter les permanents de la SNPN en cas de besoin
(explication de termes techniques, etc.). Voir aussi l’annexe 3 page 8 de ce document.
Recommandations :
 Dans la majorité des cas, les mares sont plus ou moins distantes :
Un formulaire correspond ainsi à une mare et donc à un numéro de localisation (n° GPS ou
attribution de numéros sur carte IGN). Il est donc indispensable de reporter cette
numérotation sur chaque formulaire.
 Cas des mares forestières où le semis de mares est parfois très dense :
Dans le cas d’une forte densité de mares dans votre champ de vision, c'est-à-dire
approximativement plus de 25 % de la surface du sol occupée par des mares, il est préférable
de regrouper les mêmes types de mares sur un seul formulaire. Dans ce cas, vous
travaillerez à l’échelle de la parcelle. Le numéro de parcelle ainsi que le nombre de mares
concernées sont alors reportés sur le formulaire.
Pour exemple, l’équipe de la SNPN a recensé 130 mares dans une seule parcelle de la forêt NotreDame. Il était donc insensé de remplir une fiche pour chaque mare !
Que faire des données récoltées ?
La SNPN et Natureparif ont développé un site internet de saisie des données relatives à l’inventaire
des mares : « Si les mares m’étaient comptées » : www.snpn.mares-idf.fr. Une fois vos observations
effectuées, il vous suffit de vous connecter au site pour y déposer vos données.
Différentes rubriques vous sont proposées. La rubrique « documents à télécharger » vous propose
notamment un guide d’utilisation du site, notre bilan 2011-2012 du programme, ainsi que de la
documentation relative à l’inventaire (fiches de terrain, méthodes, etc.).
Vous pourrez ainsi intégrer facilement et rapidement vos données, les modifier si besoin et suivre en
temps réel l’avancée de l’inventaire ! N’hésitez pas à nous solliciter en cas de besoin !
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Si toutefois l’outil informatique ne vous est pas familier et que vous ne souhaitez pas utiliser le site,
vous pouvez bien sur nous adresser directement vos données. Il faudra alors vous assurer que les
mares prospectées soient clairement localisées, soit de façon lisible sur carte IGN, soit en indiquant
leurs coordonnées géographiques. Vous les trouverez via le site de Géoportail. Vous pourrez
également les relever directement sur le terrain à l’aide d’un GPS. Il faudra alors préciser le système
utilisé (par exemple WGS84 (généralement associé au système de positionnement GPS), RGF93, etc.).
Les données pourront être transmises à la SNPN de plusieurs manières :
- Par voie postale à l’adresse suivante : SNPN - Inventaire des mares d’Ile-de-France - 9 rue
Cels - 75014 Paris. Vous pouvez transmettre les données sous format papier ou numérique
(CD ROM) ;
- Par courriel à l’adresse suivante : [email protected].
Participez au Google groupe dédié à l’inventaire des mares !
La SNPN a ouvert un groupe de discussion autour de l’inventaire des mares d’Ile-de-France :
https://groups.google.com/d/forum/snpn-mares-idf. Ouvert à tous, il vous permettra par exemple
de proposer des sorties, de raconter vos découvertes, de déposer de la documentation ou encore de
demander conseils auprès des permanents de la SNPN et des autres participants. Abonnez-vous vite
par simple demande à [email protected] !
Abonnez-vous à la Lettre d’Infos de l’inventaire des mares d’Ile-de-France !
Cette newsletter à parution trimestrielle se veut être le reflet de l’inventaire, par le relai de vos
actions, vos retours d'expériences, d’actualités et d’événements, par des bilans réguliers sur
l’avancement du programme, etc. N’hésitez pas à contribuer aux prochaines parutions !
Consultez les précédentes parutions sur http://www.snpn.com/spip.php?article2175.
Pour recevoir les prochaines lettres, envoyez-nous votre demande à [email protected].
L’équipe de la SNPN se tient à votre entière disposition pour vous aider dans
la réalisation de ce programme et vous remercie pour votre participation !
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Références bibliographiques (liste non exhaustive) :
ACEMAV coll., Duguet R. & Melki F. ed. (2003) : Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg.
Collection Parthénope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p.
Barnaud G. & Fustec E. (2007) : Conserver les zones humides : Pourquoi ? Comment ? Coll. Sciences
en partage Educagri éditions/Quae éditions. 296 p.
Bournérias M., Arnal G. & Bock C. (2001) : Guide des groupements végétaux de la région parisienne.
Editions Belin. 640 p.
Bull. Soc. Herp. Fr. (2010) : Protocole d’hygiène pour limiter la dissémination de la Chytridiomycose
lors d’interventions sur le terrain. N° 134 : 47-50.
Dijkstra K-D. B. (2007) : Guide des libellules de France et d’Europe. Delachaux et Niestlé SA, Paris.
320 p.
Duhamel G. (2004) : Flore et cartographie des carex de France. 3e édition mise à jour. Editions
Boubée. 296 p.
EPCN (2009) : Manifeste pour les mares et les étangs. Réseau Européen pour la Conservation des
Mares et des Étangs. Traduction: Olivier Scher. 20 p.
Filoche S., Rambaud M., Auvert S., Beylot A. & Hendoux F. (2011) : Catalogue de la flore vasculaire
d’Île-de-France (rareté, protections, menaces et statuts). CBNBP/MNHN. 172 p.
Grand D. & Boudot J-P. (2006) : Les libellules de France, Belgique et Luxembourg. Biotope, Mèze,
Collection Parthénope. 480 p.
Laffitte V., Mougey T., Lemaire L., Robilliard J. & Levisse P. (2009) : Guide technique de la mare. PNR
des Caps et Marais d’Opale – janvier 2005 - Réédition 2009. 40 p.
Lambinon J., Delvosalle L. & Duvigneaud J. (2004) : Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-Duché
de Luxembourg, du Nord de la France et des régions voisines (Ptéridophytes et Spermatophytes).
Cinquième édition, Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, B-1860 Meise.
1167 p.
Muratet J. (2007) : Identifier les Amphibiens de France métropolitaine, Guide de terrain. Ecodiv,
France. 291 p.
Oertli B. & Frossard A. (2013) : Mares et étangs – Ecologie, gestion, aménagement et valorisation.
Presses polytechniques et universitaires romandes. 480 p.
SNPN (2013) : Inventaire des mares d’Île-de-France - Bilan 2011-2012. 134 p.
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Annexe 1 : formulaire simple
Pour vous aider à remplir le formulaire simple, des informations sont disponibles sur le site « Si les
mares m’étaient comptées » >> rubrique « Que faut-il observer ? » : www.snpn.mares-idf.fr
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Annexe 2 : formulaire avancé (fiche de caractérisation des mares)
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Annexe 3 : Informations utiles pour compléter la fiche de caractérisation
Il est recommandé de compléter la fiche au maximum. N’hésitez pas à cocher « je ne sais pas » ou
encore « ? » plutôt que de laisser vide !
Lexique :
 Atterrissement : phénomène naturel de fermeture du milieu par la végétation (apport de
matière organique et formation de vase, qui entraine une diminution progressive de la
profondeur d’eau, suivi du retrait de la végétation aquatique au profit d’une végétation
ligneuse, aulnes et saules notamment).
 Ecrémage : action de gestion consistant à retirer une partie de la végétation flottante (algues,
lentilles d’eau par exemple) lorsque celle-ci recouvre une part importante de la surface de la
mare, pouvant freiner le développement de la végétation aquatique (écran aux
rayonnements solaires).
 Espèce invasive : espèce exotique qui devient un agent de perturbation nuisible à la
biodiversité autochtone des écosystèmes naturels ou semi naturels parmi lesquels elle s’est
établie. Quelques exemples : tortue de Floride, ragondin, renouée du Japon, jussie, etc.
 Exutoire : toute issue par laquelle l’eau de la mare s’écoule par gravité.
 Faucardage : action de faucher, au niveau de la surface de l’eau, la végétation de type
hélophyte lorsque celle-ci devient envahissante.
 Hélophytes : végétaux finissant par développer un appareil végétatif et reproducteur
totalement aérien, mais gardant leurs appareils souterrains dans un substrat vaseux gorgé
d’eau (exemple : roseaux, massettes, joncs, carex, iris, salicaire, etc.).
 Hydrophytes : végétaux qui développent la totalité de leur appareil végétatif à l’intérieur du
plan d’eau ou au mieux à la surface de ce dernier. Une distinction est faite entre les
hydrophytes libres, non enracinés (exemple : lentilles d’eau, utriculaires, etc.) et les
hydrophytes enracinés (exemple : nénuphars, potamots, etc.).
Critère « Etat de conservation » : les informations relatives à l’état de conservation de la mare
peuvent être rédigées après avoir complété la totalité de la fiche, ce qui permet d’avoir une
meilleure appréciation globale. Le participant justifie du bon ou mauvais état de conservation de la
mare et de ses abords.
Exemple : une mare envahie de déchets ou en fermeture par des ligneux présente un mauvais état
de conservation.
Des informations diverses et/ou exceptionnelles peuvent être apportées dans ce paragraphe.
Critère « Mare en danger / menacée ? » : il s’agit d’un facteur menaçant la mare directement et à
très court terme, impliquant un risque important pour son maintien. Une distinction est faite entre
« comblée / en cours de comblement » et « gestion urgente (fermeture / atterrissement quasitotal) ». Dans le premier cas, il s’agit d’une action humaine volontaire, dans le second cas d’un
phénomène de comblement naturel (pouvant potentiellement être accéléré par les activités
humaines : drainage, etc.).
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Critère « Alimentation principale » : certaines mares sont exclusivement alimentées par les eaux de
pluies, d’autres par contre récupèrent par exemple les eaux de ruissellement via la mise en place
d’une buse ou encore les eaux de drainage via des fossés. Faites le tour de la mare afin de définir les
sources d’alimentation de celle-ci.
Critère « Type de mares » : une description des différents types de mares est disponible sur le site
« Si les mares m’étaient comptées » rubrique « Que faut-il observer ? » : www.snpn.mares-idf.fr
Critère « Berges en pente douce (% périmètre) » : on
considère qu’une pente est douce lorsque la valeur de l’angle
n’excède pas 30°.
Des berges en pentes douces permettront à la végétation de
s’implanter. Au contraire, des pentes trop raides ne
permettent pas aux plantes des bordures des eaux de se
développer.
30 °
3
1
0
0
°
°
10°
Critère « Bourrelet de curage en haut de berges » : le bourrelet de curage résulte du curage de la
mare et du dépôt des vases extraites sur la berge.
Critère « Recouvrement herbacé de la surface » : il s’agit ici de déterminer le % de recouvrement de
la surface de la mare, en distinguant quatre grandes catégories : hélophytes, hydrophytes enracinés,
eau libre, hydrophytes non enracinés. Le total devra atteindre 100%, sauf dans le cas d’une mare
partiellement ou totalement asséchée (le % de la mare à sec et non végétalisée pourra être indiqué
dans la marge).
Critère « Présence de déchets anthropiques » : Attention, les déchets végétaux ne correspondent pas
aux chutes naturelles des branchages des arbres présents autour de la mare. Il s’agit seulement de
déchets végétaux amenés par l’homme (exemples : produits de tonte, de fauche, de débroussaillage,
etc.).
Critère « Usage principal de la mare » : il s’agit de l’usage actuel de la mare (et non passé). Pour
l’abreuvement du bétail, deux cas possibles :
- Direct : lorsque que les bêtes viennent s’abreuver directement dans la mare (il y a alors
risque de surpiétinement des abords).
- Indirect : lorsque l’eau est prélevée par pompage et redistribuée aux bêtes (utilisation d’une
pompe à museau par exemple). Les berges sont alors épargnées.
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