Amende record contre JP Morgan Chase

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Amende record contre JP Morgan Chase
Amende record contre JP Morgan Chase
Article paru sur le site le Journal des Finances
Le gendarme de la Bourse britannique a infligé une amende record de plus de 33
millions de livres à la banque américaine. L’établissement n’avait pas séparé ses propres
comptes de ceux de ses clients
La banque américaine JP Morgan a reçu une amende record de 33,32 millions de livres pour
n’avoir pas séparé ses comptes propres de ceux de ses clients, a annoncé ce jeudi le gendarme
britannique de la Bourse, la FSA. La loi britannique prône une séparation stricte afin de
protéger l’argent des clients en cas de faillite de l’établissement. La banque, qui était en
infraction depuis le 1er novembre 2002, a réparé son erreur le 8 juillet 2009.
«Le montant de l’amende reflète le nombre important de clients menacés par l’infraction»,
explique Margaret Cole, responsable du département crimes financiers de la FSA. «Cette
peine est également un message fort envoyé aux établissements de toute taille: ils doivent
séparer l’argent de leurs clients du leur.» La FSA a averti qu’elle avait mis en place une unité
spécialisée dans la surveillance de la gestion des comptes clients.
L’amende, bien que record, aurait pu être bien plus salée pour JP Morgan. D’abord, la banque
n’a pas mélangé ses comptes volontairement, ce qui joue en sa faveur. Il s’agit d’une erreur,
rapporte la FSA, commise lors de la fusion avec la banque Chase Manhattan Bank en 2001.
Ensuite, l’établissement, dès qu’il a découvert la faille, a averti la FSA et s’est mis
immédiatement en conformité avec la loi. Enfin, JP Morgan a coopéré avec le gendarme de la
Bourse. Ces éléments ont permis à la banque de bénéficier d’une remise de 30% sur le
montant de l’amende. Sans cela, elle aurait dû s’acquitter de 47,6 millions d’euros, note la
FSA.
La FSA multiplie les sanctions ces dernières semaines alors que son existence est menacée.
Le gouvernement actuel envisage de donner ses pouvoirs à la Banque d’Angleterre. Le 20 mai
dernier, Simon Eagle, un courtier londonien, a écopé d’une amende record pour un particulier
de 2,8 millions de livres pour avoir artificiellement gonflé un titre avant de le revendre.