7.1 L`introduction Fichier
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Cours de Structures en béton Prof. André Oribasi Chapitre 7 LES SECTIONS SOUMISES A L’EFFORT TRANCHANT Section 7.1 L’introduction 7.1.1 La notion de contrainte de cisaillement 7.1.2 La vérification des contraintes 7.1.2.1 L’interprétation du comportement réel 7.1.2.2 La vérification par élément 7.1.2.3 L’application au cas d’une dalle 7.1.3 L’élément sans armature d’effort tranchant 7.1.4 L’élément avec armature d’effort tranchant 7.1.4.1 Les principes de fonctionnement 7.1.4.2 L’efficacité de l’armature d’effort tranchant 7.1.4.3 L’analogie du treillis classique 7.1.4.3 L’analyse comparative du comportement Version 1.0 7.1.1 la notion de contrainte de cisaillement 1/3 7.1 L’introduction La sollicitation d’un élément porteur à la flexion est généralement accompagnée d’une sollicitation d’effort tranchant, telle que V = dM/dx (accroissement du moment selon x) ¬ Prof. André Oribasi Si l’on considère un élément porteur non fissuré (section homogéne) soumise à la flexion simple, seules les contraintes principales de traction σ1 et de compression σ2 agissent réellement sur la section V= ∂M ∂x 1 7.1.1 la notion de contrainte de cisaillement 2/3 7.1 L’introduction ¬ Prof. André Oribasi IDEALISATION Les types de contraintes Idéalisé Contrainte normale de flexion : Contrainte de cisaillement : Contrainte principale de traction: Réel Contrainte limite: poinçonnement, cisaillement dalles Contrainte principale de compression: Contrainte limite: bielles de compression, âmes minces Réf: Prof. J.-P. Bruegger 7.1.1 la notion de contrainte de cisaillement 3/3 7.1 L’introduction Prof. André Oribasi Définition de la contrainte nominale de cisaillement τ= z ¬ V bw ⋅ z z ≅ 0.9 ⋅ d Où z est le bras de levier des forces intérieures Cas particulier Réf: Prof. J.-P. Bruegger 2 7.1 L’introduction 7.1.2 la vérification des contraintes 1/3 ¬ Prof. André Oribasi 7.1.2.1 Interprétation du comportement réel La contrainte de cisaillement n’a pas de réalité physique. Elle permet toutefois de définir le degré de sollicitation du béton. Dans les sections où σX = 0 (à la hauteur de l’axe neutre) les contraintes principales ont la même valeur que Tau Des fissures (inclinées à 45o ) apparaissent lorsque la contrainte principale de traction atteint la résistance à la traction du béton Ainsi, la résistance à la traction du béton conditionne - la résistance à la flexion - la résistance à l’effort tranchant Ainsi, l’armature d’effort tranchant ne sera activée qu’après la formation des fissures dans le béton. Réf: Prof. J.-P. Bruegger 7.1 L’introduction 7.1.2 la vérification des contraintes 2/3 7.1.2.2 Vérification par élément Prof. André Oribasi → τ inf (dalles, semelles de fondations, parois) Vérifier la résistance à la compression → τ sup (poutres à âmes minces) Vérifier la résistance à la traction Pour les contraintes de cisaillement, on distingue • La valeur limite inférieure, pour laquelle aucune armature d’effort tranchant n’est nécessaire. On se référera au chapitre 14.4.2.3 du présent cours ou à la norme SIA 262 (2003) art 4.3.3.2.1 • La valeur limite supérieure, qui est donnée par la résistance à l’écrasement du béton SIA 262 (2003) art 4.3.3.4.5 Cette vérification est assortie de mesures constructives (prolongement des armatures de flexion jusqu’aux appuis) SIA 262 art 5.5.2.5 • En cas d’écrasement des bielles par compression excessive, le béton éclate avant que l’armature d’effort tranchant n’atteigne sa résistance (rupture fragile) Exemple d’un élément porteur à âme mince Réf: Prof. J.-P. Bruegger 3 7.1 L’introduction 7.1.2 la vérification des contraintes 3/3 7.1.2.3 Application au cas d’une dalle ¬ Prof. André Oribasi On considère une dalle qui ne porte que dans une seule direction (comportement unidirectionnel) Charges permanentes: - poids propre - chape e = 6 cm q g Béton C 25/30 Acier B 500 B Portée 6.60 m Surcharge répartie q = 3.0 KN/m2 Largeur b = 1.0 m On demande: 1. D’estimer l’épaisseur de la dalle 2. De calculer les sollicitations ultimes 3. De dimensionner les armatures à la flexion 4. De vérifier la dalle à l’effort tranchant. Quelles mesures proposez-vous pour assurer un bon comportement de l’élément porteur ? 5. Estimer la valeur de la déformation en stade ELS, pour les charges quasi-permanente. La dalle satisfait-elle aux conditons SIA 262 ? 7.1.3 l’élément sans armature d’effort tranchant 1/3 7.1 L’introduction ¬ Prof. André Oribasi Effort théorique de traction dans les barres longitudinales, avant fissuration d’effort tranchant Effort effectif de traction dans les barres longitudinales, après fissuration d’effort tranchant (importance de l’ancrage des barres) La redistribution des forces longitudinales est due à la rigidité des « dents de béton », qui s’encastrent dans la zone comprimée par effet de contact entre granulats et qui sont « goujonnées » par l’armature longitudinale. Ce n’est que sous charge élevée (>0.9 Pu) qu’apparaît soudainement une fissuration. Charge ultime telle que MEd = MRd Réf: Prof. J.-P. Bruegger 4 7.1.3 l’élément sans armature d’effort tranchant 2/3 Effet de tirant de l’armature longitudinale: 7.1 L’introduction Prof. André Oribasi Le système a tendance à travailler comme un arc en compression (membrure supérieure comprimée) avec tirant inférieur (barres tendues) Pour éviter une rupture fragile, on disposera une armature minimale d’effort tranchant, telle que: ρw = Asw ≥ 0.2% = ρ w,min bw ⋅ s M Rd ,effectif Avec bw ≤ 400 mm (SIA 262 art 5.5.2.2) Mode de rupture Par l’effet de rupture fragile précitée, on a MRd (flexion+effort tranchant) < MRd (flexion seule) M Rd ,théorique ρ w = 2.0% ρ w = 0.5% Moment de rupture en fonction du taux d’armature longitudinal Réf: Prof. J.-P. Bruegger 7.1.3 l’élément sans armature d’effort tranchant 3/3 7.1 L’introduction ¬ Prof. André Oribasi Fissuration d’une poutre en béton armé en flexion seule (pas d’armature d’effort tranchant) Fissuration d’une poutre en béton avec: - armatures de flexion (barres longitudinales) - armatures d’effort tranchant (étriers) Réf: Prof. Leonhardt Teil X Vorlesungen über Massivbau 5 7.1.4 l’élément avec armature d’effort tranchant 1/5 7.1 L’introduction 7.1.4.1 Principes de fonctionnement Prof. André Oribasi L’armature d’effort tranchant rempli sa fonction dès la formation des fissures dans le béton et limite leur ouverture. On peut ainsi atteindre la pleine capacité portante en flexion 7.1.4.2 Efficacité de l’armature d’effort tranchant Diverses dispositions d’armature sont comparées expérimentalement: Les étriers perpendiculaires aux fissures sont les plus efficaces. Pour des raisons pratiques, on préfère les étriers verticaux (cas 2) 7.1.4 l’élément avec armature d’effort tranchant 2/5 Réf: Prof. J.-P. Bruegger 7.1 L’introduction 7.1.4.3 Analogie du treillis classique (selon Ritter-Moersch) Prof. André Oribasi Le comportement de la poutre peut être assimilé à un treillis classique, où: - le béton comprimé forme la membrure supérieure - l’armature de flexion tendue forme la membrure inférieure - les bielles de béton comprimées fonctionnenent comme des diagonales - les étriers verticaux sont les montants Analogie du treillis classique Soit alpha l’angle d’inclinaison des bielles comprimées: A l’axe neutre, on a Réf: Prof. J.-P. Bruegger 6 7.1 L’introduction 7.1.4 l’élément avec armature d’effort tranchant 3/5 7.1.4.4 Analyse comparative du comportement Prof. André Oribasi Les essais ont montrés que la valeur réelle des contraintes de traction dans les étriers est inférieure à celle obtenue par l’analogie du treillis classique. Analogie du treillis classique (α = 45 ¬ P P a o) Valeurs mesurées Contribution du béton Explications Inclinaison des bielles de béton comprimées La membrure reprend une part d’effort tranchant Les bielles ont une inclinaison inférieure à 45o (jusqu’à 30o), ce qui réduit les efforts dans les étriers Réf: Prof. J.-P. Bruegger 7.1 L’introduction 7.1.4 l’élément avec armature d’effort tranchant 4/5 Conséquences ¬ Prof. André Oribasi Décalage du diagramme des efforts de flexion pour tenir compte de la fissuration d’effort tranchant M z M Comportement réel T1 = + η ⋅V z Avec η = 0.5 à 1.0 pour α =45o Analogie du treillis T1 = ∑M A = 0 → V ⋅ (a + ∆s ) − T2 ⋅ z = 0 V ⋅ ( a + ∆s ) M 1 = z z ∑ M B = 0 → V ⋅ a − C1 ⋅ z = 0 T2 = Effort tranchant selon calcul statique C1 = T2 = V ⋅a M2 = z z ⇔ M1 = M 2 Répartition réelle après fissuration oblique 7 7.1.4 l’élément avec armature d’effort tranchant 5/5 Décalage du diagramme des efforts de flexion pour tenir compte de la fissuration d’effort tranchant et influence sur l’armature longitudinale de flexion 7.1 L’introduction ¬ Prof. André Oribasi Ancrage adéquat des barres d’armature de flexion dans les zones d’appui Valeur du décalage Décalage du diagramme du moment de flexion de la courbe des moments ∆s = cot(α ) ⋅ z 8