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COURRIER DES LECTEURS
Retour à la monarchie
Article paru dans l'édition du 05.11.06
La diffusion par la télévision publique d'un portrait à charge du chef de l'Etat est présentée fièrement
comme une preuve que la démocratie française aurait atteint l'âge adulte.
Et si au contraire nous retombions en enfance, et si ce téléfilm était au contraire la manifestation d'une
sorte de retour à la monarchie ? C'est dans les systèmes monarchiques que l'opinion est à ce point
fascinée par la personne du monarque, ses états d'âme, les détails de sa vie, ses qualités et ses
défauts ; c'est dans les systèmes monarchiques qu'un monarque tout-puissant est chargé de toutes
les fautes possibles, réelles et imaginaires ; c'est dans les systèmes monarchiques que le monarque
entretient à son service un « fou du roi » chargé de se moquer publiquement de lui, comme le fait
désormais sans retenue, devenue « folle de la République », la télévision publique. Dans une
démocratie adulte, le président de la République est un citoyen comme un autre. Dans une
démocratie adulte, les citoyens choisissent, le moment venu, en leur âme et conscience, parmi eux,
celui qui devra assumer cette si lourde charge.
Denis Monod-Broca
Le Conseil d'Etat refuse la distribution à Paris de la "soupe au cochon"
LEMONDE.FR avec AFP | 06.01.07 | 08h47 • Mis à jour le 06.01.07 | 08h48
Le Conseil d'Etat a refusé vendredi 5 janvier au soir la distribution par une association d'extrême
droite, à Paris, d'une "soupe au cochon" aux sans abri : la plus haute juridiction administrative a
annulé une ordonnance du tribunal administratif de Paris qui avait suspendu, mardi, l'arrêté du préfet
de police de Paris du 28 décembre interdisant à Solidarité des Français de distribuer cette nourriture à
base de porc.
Saisi de l'appel formé par le ministre de l'intérieur, le juge des référés du Conseil d'Etat, Christian
Vigouroux, a estimé qu'en interdisant les distributions, le préfet de police n'avait pas porté une
"atteinte grave et manifestement illégale" à la liberté de manifestation. Le représentant du ministère de
l'intérieur, Me Jean-François Boutet, avait qualifié ces distributions de soupe de "discriminatoires", et
donc susceptibles de troubler l'ordre public. Il a cité une phrase du site internet de SDF ("Pas de
soupe, pas de dessert, les nôtres avant les autres"), ajoutant que la Haute Autorité de lutte contre les
discriminations (Halde) s'était émue de l'aspect discriminatoire de ces "soupes au cochon", de même
que deux délibérations du Conseil municipal de Paris. Le maire de la capitale, Bertrand Delanoë, avait
demandé qu'il soit fait appel de l'ordonnance du tribunal administratif concernant cette "initiative aux
relents xénophobes".
"UNE SOUPE DE PAUVRE"
Me Bruno Le Griel, avocat de Solidarité des Français, a soutenu en revanche que la requête du
ministère de l'intérieur était "irrecevable". Il a ajouté qu'"aucun fait de discrimination n'avait été
rapporté" et qu'aucune association ou organisation religieuse musulmane ou juive n'avait protesté. Il a
assuré que "lorsque des personnes musulmanes refusent de manger du porc, elles se voient proposer
autre chose". Il a déclaré que "traditionnellement la soupe au lard est une soupe de pauvre" et que
"ceux qui ne veulent pas manger de porc peuvent toujours aller vers des associations caritatives
musulmanes".
Le juge des référés du tribunal administratif avait déjà annulé, le 22 décembre, un précédent arrêté
d'interdiction pris par la préfecture de police de Paris.