PROPRETE ET ENJEUX D`IMAGE
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RP7 PROPRETE ET ENJEUX D’IMAGE Organisateur INSET DE MONTPELLIER Animateur François-Joseph DANIEL, maître de conférences, docteur en sociologie, École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg Pour un sociologue, la question de la propreté renvoie à celle de l’ordre public. Il y a une quarantaine d’années, l’anthropologue britannique Mary Douglas a donné une explication du souci de la propreté par une obsession de la société pour l’ordre. Ce qui est sale renvoie à ce qui n’est pas à sa place et à ce qui est en rupture avec l’ordre normal du monde. Mary Douglas établissait alors un parallèle avec certains rituels de purification et de nettoiement dans certaines sociétés primitives. Ce qui est sale est ce qui n’est pas en ordre, ce qui est désordonné. Ceci implique d’une part que la saleté ne renvoie pas seulement aux déjections canines ou aux ordures mais également aux graffitis et à l’affichage sauvage et d’autre part que le rapport à la propreté est relatif et peut varier d’une société à une autre. Il convient de s’interroger sur les transformations contemporaines du rapport à la propreté, dont l’une des manifestations a été la création il y a quelques années d’une Association des Villes pour la Propreté Urbaine (AVPU). Comment expliquer l’émergence de ce nouveau rapport à la propreté ? Comment, dans le cadre de ce nouveau rapport, gouverner la propreté dans les villes de façon efficace ? La mise au point d’indicateurs objectifs de la propreté : la grille IOP Vincent BRUNO Directeur du centre technique municipal, Ville de Versailles La Ville de Versailles voulait travailler dans une propreté urbaine non plus pour les habitants mais avec les habitants, et ce pour éviter une fuite en avant des moyens et du matériel. Elle a donc voulu associer les habitants dans l’organisation de la propreté par l’intermédiaire des conseils de quartier, de partenariats entre élus et techniciens, etc. Toutes les synthèses sur inet-ets.net 1 La création de l’Association des Villes pour la Propreté Urbaine Rapidement est apparue la nécessité de mettre au point un outil d’évaluation qui mesure une situation factuelle. À cet effet, la Ville de Versailles a mis en place en 2009 un groupe de travail pour établir des indicateurs objectifs de propreté, groupe de travail qui s’est transformé en 2011 en association : l’AVPU. Cette association regroupe aujourd’hui une trentaine de collectivités et devrait en compter bientôt une cinquantaine, en mêlant agents territoriaux et élus. Elle a pour objectif de faire progresser la propreté en favorisant la perception positive des progrès accomplis, favoriser les échanges d’expériences entre les collectivités, élaborer des recommandations sur un plan d’actions et assurer une veille stratégique. La grille IOP La grille IOP (Indicateurs objectifs de propreté) permet d’enregistrer un état quantitatif de la non-propreté et de mesurer différents types de déchets (papiers, herbes, mégots, tags…). Elle s’applique par différents types de secteur (écoles, commerces, gares…). Elle devient un outil de suivi clé en mains interne et externe. Elle mesure les évolutions dans le temps. Selon la hiérarchie des résultats, elle permet d’envisager des restructurations et d’argumenter les décisions auprès de la population. Échanges avec les participants Cet exposé suscite plusieurs questions de la salle. Qui remplit les tableaux ? Chaque ville en décide. À Versailles par exemple, les tableaux sont remplis par des techniciens, des élus concernés par la propreté et des habitants représentants d’association. L’AVPU organise des formations sur place pour que chacun ait une lecture homogène de la grille. D’autres villes de la région parisienne s’en servent pour la contrôler la société en charge de la propreté. En cas de contestation, des grilles sont remplies en commun. La grille est contractualisée dans le marché passé avec la société. Comment les habitants ont-ils participé à l’élaboration de la grille ? Les habitants ont été invités à participer à la création de la grille et à l’utiliser. L’AVPU est ouverte à des syndicats et à des associations. Seules les sociétés commerciales ne sont pas autorisées à être membre de l’AVPU. Les commerçants n’ont pas encore compris qu’ils étaient souvent à l’origine de la saleté. En revanche, ils ont parfaitement compris que les villes étaient là pour nettoyer. Quelle est la périodicité des mesures ? 15 à 18 grilles par mois au minimum sont analysées par le bureau d’études, mais certaines villes en analysent davantage. Le remplissage d’une grille prend trente minutes. En revanche, l’analyse des grilles est plus longue mais elle est assurée par l’AVPU. Toutes les synthèses sur inet-ets.net 2 La perception positive des habitants a-t-elle évolué ? Par exemple, les odeurs d’urine ou un éclairage défaillant donnent une impression de saleté. La qualité de l’éclairage contribue grandement à l’impression de propreté, comme l’atteste la comparaison entre la ville d’Asnières et une ville voisine. La grille IOP permet précisément de lutter contre les impressions, parce qu’elle fournit des indicateurs objectifs. Cette grille peut-elle être utilisée par les techniciens pour déterminer la fréquence de passage du balayeur ? Oui, les villes peuvent, en fonction des résultats des analyses, accroître la fréquence de passage dans certains secteurs et la diminuer dans d’autres, il en va de même pour le redéploiement des moyens mécaniques. Les évolutions de la démarche propreté de Nantes Métropole Pascal PRAS Vice-président, Nantes Métropole Le nettoiement est une compétence de Nantes Métropole, qui est aujourd'hui gérée dans des pôles de proximité. L’étude lancée en 2003 par Nantes Métropole auprès de l’ensemble des résidents de la métropole a montré que la propreté urbaine arrivait au quatrième rang de leurs préoccupations, derrière l’emploi, les déplacements et la tranquillité publique. À partir de ce résultat, Nantes Métropole a engagé un certain nombre d’actions dans le domaine de la propreté. Campagne de communication Elle a lancé en 2006 une grande campagne de communication sur le territoire qui vise à sensibiliser les citoyens à la dégradation de la propreté dans l’espace public : graffiti, affichage sauvage, déjections canines. Nomination d’un vice-président dédié à la propreté et au nettoiement Après les élections municipales de 2008, le renouvellement des conseils municipaux et la composition d’un nouveau conseil communautaire, les élus ont décidé de créer un viceprésident dédié à la propreté et au nettoiement des espaces publics. Amélioration des conditions d’exercice des agents du nettoiement À partir de 2006, des réflexions ont été engagées sur les conditions d’exercice des agents du nettoiement : métier, déroulement de carrière, accueil des nouveaux, formation aux métiers du nettoiement. Des outils innovants ont été mis en place, notamment le baromètre propreté qui ressemble beaucoup à la grille IOP (90 points sont observés deux fois par mois sur l’hyper centre-ville de Nantes) et le référentiel nettoiement, qui est la mise en œuvre d’une déclinaison d’objectifs de propreté et de développement des moyens sur les 24 communes adhérentes à Toutes les synthèses sur inet-ets.net 3 Nantes Métropole. Un réseau technique d’encadrement de proximité (agents de maîtrise de catégorie C) a été créé. Dans le même temps, a été lancée une démarche ayant pour objectif d’atteindre le « zéro phyto » sur l’ensemble du territoire. Le référentiel nettoiement Le référentiel nettoiement a pour objectif de répondre aux attentes des habitants et des élus en matière de propreté urbaine. Il distingue 7 espaces différents (commerces, centres bourgs…) et 17 catégories de propreté regroupées en quatre familles. Il définit un niveau de propreté et détermine des prestations (fréquences d’intervention, moyens mobilisés…). Ce référentiel est à la fois un outil de conduite pour les personnels du nettoiement, un outil d’organisation du travail dans les pôles de proximité et un outil d’évaluation de la propreté. En 2010 et 2011, cet outil a été expérimenté sur trois pôles. En fin d’année, il a été présenté à l’ensemble des élus communautaires avant d’être généralisé en 2012 sur l’ensemble des 24 communes. L’accompagnement des agents du nettoiement Un accompagnement des agents du nettoiement sur divers aspects a été mis au point, en concertation avec les agents du nettoiement et les techniciens. 140 actions ont été déclinées : élaboration d’un guide pratique qui permet de positionner le métier du nettoiement dans l’ensemble du territoire de Nantes Métropole et donc de le valoriser, création d’un document d’accueil des nouveaux, mise en place d’une bourse d’échanges, prévention des troubles musculo-squelettiques, formation et évolution de carrière des agents, élaboration d’un guide de recommandations techniques du nettoiement pour les aménagements qui s’inscrit dans la charte d’aménagement et de gestion de l’espace public, travail sur l’insertion professionnelle, baromètre propreté, mesure des coûts d’activité du nettoiement, « zéro pesticide ». Nantes Métropole vient d’être désignée Capitale verte de l’Europe en 2013. Le nettoiement est l’un des éléments constitutifs de cette désignation, en particulier avec le volet « zéro pesticides » sur l’ensemble du territoire. Les chantiers à venir Les chantiers à venir sont notamment : • la mise en place d’un parcours professionnel des agents du nettoiement, avec le développement d’une formation technique dédiée, la création d’une filière complète des métiers du nettoiement et l’anticipation sur le vieillissement des agents ; • la vérification de l’adéquation entre l’amélioration de la qualité produite et celle ressentie par les usagers sur l’espace public avec la mise en place en 2012 d’un atelier citoyen sur la propreté urbaine ; • le recueil des bonnes pratiques innovantes et différentes (« zéro pesticide »). Toutes les synthèses sur inet-ets.net 4 Échanges avec les participants Plusieurs questions sont suscitées par cette présentation de la démarche engagée par Nantes Métropole. Comment les liens entre propreté et collecte des déchets d’une part et entre propreté et espaces verts d’autre part ont-ils été traités ? Depuis que Nantes Métropole existe, les services de la propreté et les services de la collecte des déchets travaillent ensemble, même si les tensions sont inévitables. Des démarches particulières sont menées en centre-ville sur le traitement des déchets des commerçants. De plus, une attention particulière a été accordée au fait que les agents du nettoiement se sentent pleinement dans leur métier et ne se sentent pas dévalorisés par les agents de la collecte. S’agissant du lien entre nettoiement et espaces verts, il faut savoir que l’entretien des espaces verts sur le territoire de Nantes Métropole est resté de compétence communale. Néanmoins, dans le projet « zéro pesticides », les communes s’engagent aux côtés de Nantes Métropole, ce qui a permis d’ores et déjà d’enregistrer des progrès puisque la consommation de produits phytosanitaires a chuté de 6 000 litres à 450 litres par an. Au niveau de la ville de Versailles, la collecte des déchets est une compétence communautaire et la propreté est gérée par la ville. Malgré cette séparation, les deux services fonctionnent en bonne intelligence. Certaines prestations ont été échangées entre les encombrants et le ramassage des corbeilles. Les encombrants ont été confiés à la collecte tandis que le ramassage des corbeilles a été récupéré par la propreté. Comment la charte d’aménagement, notamment sur la nature des revêtements, est-elle prise en compte dans les nouveaux quartiers ? Cette charte est toujours en cours d’élaboration. Son premier objectif porte sur la conception des espaces publics, en lien avec les mixités fonctionnelles de l’espace. Elle établit des préconisations pour éviter de créer des espaces publics qui poseront d’énormes problèmes d’entretien en général et d’entretien des espaces verts en particulier, aux agents du nettoiement, sauf si la ville qui porte le projet s’engage à prendre à sa charge l’entretien de l’espace vert. Comment les Nantais perçoivent-ils l’évolution de la voirie depuis le lancement de la démarche de réduction des pesticides ? Un important travail de pédagogie a été mené auprès des élus et des agents, pour les convaincre qu’un espace qui n’était pas traité aux produits phytosanitaires n’était pas sale ou abandonné. Des seuils d’acceptabilité ont été fixés dans le référentiel pour fixer des seuils d’acceptabilité. Actuellement, la perception des concitoyens de l’agglomération nantaise sur le nettoiement vert a considérablement évolué. La propreté dans le centre-ville historique de Perpignan Patrick BERGER Directeur environnement et propreté, Ville de Perpignan Toutes les synthèses sur inet-ets.net 5 Suite à des remontées négatives et au sentiment largement partagé que la ville de Perpignan était sale, une réflexion a été mise en œuvre en 2010, avec l’idée qu’une privatisation du service de propreté permettrait d’obtenir plus rapidement une réponse satisfaite. Cette idée a été très rapidement abandonnée pour deux raisons essentielles : un risque de pression importante des organisations syndicales et le souhait, dans un contexte économique difficile, que la ville de Perpignan conserve une dynamique d’emplois, étant le premier employeur des Pyrénées-Orientales. La réflexion s’est donc focalisée sur une réorganisation des moyens de propreté et sur une analyse en vue d’établir un plan d’actions propreté. Cette analyse a été menée dans un comité de pilotage réunissant l’élu en charge de la propreté qui venait d’être désigné, des maires de quartier et des représentants des différents services concernés (service propreté, DGST, DGS et DRH). L’état des lieux initial Le constat qui a été établi a mis en évidence cinq points majeurs : le manque de visibilité des moyens déployés, une continuité des services publics (entre la collecte et la propreté d’une part et entre les espaces verts et la propreté d’autre part) non assurée avec des déchets autour des conteneurs et au niveau des espaces verts non ramassés par les équipes de la collecte des ordures ménagères, un problème de cartons des commerçants, des encombrants et des dépôts sauvages en particulier sur le centre ancien, des moyens de propreté mal ou sous-utilisés, la nécessité de lutter contre l’incivilité des citoyens. Le plan d’actions propreté À partir de ce constat, un plan d’actions propreté a été élaboré, autour de dix actions : rendre visible l’action de la propreté par la modification des horaires d’intervention, renforcer et valoriser le rôle du balayeur piéton, garantir un effectif cible et lutter contre l’absentéisme, responsabiliser les agents de la propreté (par la professionnalisation de ce métier), créer des brigades d’intervention rapide, mettre en place des opérations de grand nettoyage en mobilisant les services de voirie et la police municipale, lutter contre l’immobilisation du matériel, améliorer la coordination des missions de propreté et de collecte des ordures ménagères essentiellement sur le secteur centre ancien, lutter contre l’incivilité et suivre l’action de la propreté via l’observatoire de la propreté. Le centre-ville de Perpignan se caractérise par sa densité – il s’agit d’une ville du Moyen-Age – et ses rues très étroites, qui sont piétonnes pour la plupart. Le secteur sud (quartier St Jacques) est occupé par une communauté gitane qui connaît très souvent des difficultés sociales. Ce quartier fait l’objet d’un traitement plus social, avec des régies de quartier et des structures d’insertion professionnelle. Le reste de la ville est très commerçant, avec un patrimoine historique important et une attractivité touristique forte. Les services de collecte ne peuvent pas passer avec leurs camions dans toutes les rues, si bien que la récupération s’effectue par le biais de bacs de regroupement ou de points d’apports volontaires. Toutes les synthèses sur inet-ets.net 6 La mutualisation des services de la collecte des ordures ménagères et des services de la propreté Les actions de la propreté devaient être combinées avec la collecte car la proximité des bacs de regroupement est souvent un lieu de dépôts sauvages. De plus, 30 % des déchets récoltés sur le secteur du centre-ville par les agents de la propreté étaient des déchets ménagers. De surcroît, la collecte des ordures ménagères est de plus en plus mécanisée, si bien que le ripper est encore moins incité à ramasser les déchets autour des bacs. Cette réflexion a conduit la Ville à proposer à la communauté d’agglomération de récupérer les ordures ménagères sur le territoire du centre-ville, alors qu’elle avait transféré cette compétence en 2004. Un comité technique a été mis en place entre la Ville et l’agglomération. Les juristes des deux collectivités ont vérifié qu’il était possible de re-transférer une compétence de l’agglomération vers la ville sans être soumis à une mise en concurrence. Des moyens seront transférés de la communauté vers la ville et une partie d’entre eux seront transformés, avec la mise en œuvre de micro-bennes à compaction de 5 m3 qui permettent de traiter des petites rues et de servir simultanément pour la propreté et la collecte. Ces microbennes seront vidées dans des bennes de 14 m3 situées sur le boulevard périphérique. Des essais sont en cours entre septembre 2011 et février 2012. D’ores et déjà, les essais sont concluants puisqu’ils se traduisent par une amélioration de la propreté et la réalisation d’économies substantielles (400 000 euros par an, qui sont réutilisés sur les quartiers périphériques) grâce à la mutualisation des personnels et des matériels et au tri des déchets. Il reste à fusionner les deux dispositifs au mois de mars 2012, à transférer la collecte au printemps 2012 et à mettre en place la collective sélective en sacs en octobre 2012. Échanges avec les participants L’expérience de la Ville de Perpignan suscite plusieurs questions de l’assistance. La Ville a-telle re-transféré les compétences à l’agglomération ou les deux collectivités ont-elles mutualisé leurs moyens ? Il s’agit d’une mutualisation. Comment la Ville de Perpignan a-t-elle réfléchi sur la part de la mécanisation et celle des balayeurs à pied ? La Ville de Perpignan, sous le mandat municipal précédent, a développé la mécanisation pensant qu’elle permettrait d’améliorer les résultats en matière de propreté. En fait, elle s’est aperçue qu’il s’agissait d’une erreur, parce que le taux d’immobilisation du matériel n’a pas diminué et parce que le balayeur joue un rôle important pour faire un travail de finition et pour rendre visible le travail des équipes de la propreté. La Ville de Perpignan a donc augmenté le nombre de balayeurs sur le centre-ville, a élargi leur champ d’activité à la propreté des espaces verts et a modifié leurs horaires, pour qu’ils soient visibles de la population. Toutes les synthèses sur inet-ets.net 7 La Ville a-t-elle mis en place du stationnement alterné pour pouvoir faire passer des machines dans des rues résidentielles ? La Ville de Perpignan y réfléchit, mais ne l’a pas encore mis en place. Comment la Ville de Perpignan a-t-elle réussi à valoriser le métier du balayeur à pied ? Les balayeurs à pied sont des acteurs de l’espace public. Ils connaissent le terrain. Ils sont en contact avec la population. Ils ont un rôle de médiation. Ils sont d’ailleurs perçus de façon très positive par certains commerçants. Ils ont également des compétences techniques (balayage, désherbage…). Ils sont valorisés par l’équipement qui est mis à leur disposition et par leur tenue. L’entretien de ces tenues est pris en charge par la Ville. Cela dit, il convient de s’interroger sur le vieillissement de cette population et sur leur parcours professionnel. La valorisation passe également par la prise en compte de leur avis sur les aménagements futurs. Quand les agents du nettoiement sont consultés sur les aménagements de l’espace public qu’ils préconisent pour en faciliter le nettoiement, il convient de revenir systématiquement vers eux pour leur expliquer pourquoi leurs préconisations n’ont pas été toutes mises en œuvre. Quid de la participation des agents de la propreté au remplissage des indicateurs objectifs de la propreté ? La Ville de Perpignan a élaboré son plan d’actions propreté en mettant en place des groupes de travail et en associant les agents. Elle envisage de renforcer la formation des agents de maîtrise, qui sont soumis à des objectifs de qualité et qui doivent gérer des agents de nettoiement parfois un peu « durs ». De la même manière, Nantes Métropole a associé les agents du nettoiement à l’élaboration du référentiel du nettoiement et a également mené une réflexion sur le métier des agents de maîtrise. Les agents du nettoiement et les agents de la maîtrise ont bien compris qu’ils participaient à l’évaluation, non pas de la qualité de leur travail, mais d’un outil au service de la propreté de l’espace public sur le territoire. Un participant Après plusieurs décennies de décentralisation qui ont conduit parfois les collectivités locales à s’éparpiller, il faut se souvenir que le cœur de métier d’une municipalité est la propreté. Toutes les synthèses sur inet-ets.net 8 Les propos énoncés dans ce document n’engagent que la responsabilité de la personne citée. Compte-rendu des Entretiens territoriaux de Strasbourg 7 et 8 décembre 2011 © CNFPT INET 2011 Réalisation : Toutes les synthèses sur inet-ets.net 9