Stéphane Hessel, 95 ans et toujours indigné

Stéphane Hessel, 95 ans
et toujours indigné
Dans « INDIGNEZ-VOUS! », Stéphane Hessel transmet ses valeurs d'ancien résistant et déporté ; cet homme qui a participé notamment à
la rédaction de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme pense que «quand quelque chose nous indigne il faut savoir résister».
Il déclare aussi que ses valeurs sont celles du Conseil National de la Résistance. C'est à dire la démocratie, qui se compose de droits
fondamentaux sociaux et économiques, de la sécurité sociale, d'une presse indépendante ainsi que la scolarisation pour tous. Pour lui tout
cela est aujourd'hui un danger. Pour défendre ces valeurs il prône la non-violence. Stéphane Hessel s'engage également en faveur de la
Palestine dans le conflit qui l'oppose à Israël. Pour lui le motif de la résistance c'est l'indignation.
« Quand quelque chose nous indigne, il faut savoir résister »
Un homme indigné par le
nazisme et résistant dès le début
de la guerre.
Un homme qui continue de résister à
l'intérieur du système
concentrationnaire nazi.
Stéphane Hessel est né à Berlin en
1917. Issu d'une famille juive il
émigre en France en 1925, puis est
naturalisé Français en 1937. Etudiant
brillant, il est diplomé de l'Ecole
Normale Supérieure à Paris.
Stéphane Hessel est déporté à
Buchenwald le 8 août 1944 avec 36
autres agents alliés. Hessel comprend
vite que tous son groupe est voué à
être assassiné par les nazis. D'ailleurs
dès l'arrivée au camp, 16 d'entre eux
sont exécutés. Afin de sauver sa vie
Stéphane Hessel parvient à échanger
son identité avec un mourant la veille
de son éxécution, grâce à des
complicités à l'intérieur du camp. Le
sauvetage d'un prisonnier et la volonté
de celui-ci de vivre est donc une forme
très importante de résistance dans les
camps.
En 1939, il est mobilisé comme tous
les jeunes français et lors de
l'offensive allemande il est fait
prisonnier avec son unité. Dès lors,
les premiers signe de résistance
apparaissent chez lui. En effet, il
parvient à s'évader de son camp de
prisonniers. Suite à cette évasion, il
réussit à rejoindre le général de
Gaulle à Londres pour continuer la
guerre.
Afin de retourner au combat il
passe tout d'abord un brevet
d'aviation mais préfère finalement
s'engager avec le « Bureau Central de
Renseignements et d'Actions » en
1942. Ce service français coordonne
les réseaux de résistances dans le
pays occupé. En mars 1944, il est
déposé à Saint-Amand-Montrond
dans le cadre de la mission Gréco
pour organiser la dispersion des
émetteurs de la résistance.
Stéphane Hessel
INDIGNEZ-VOUS !
Le livre est traduit en 34 langues
et vendu à 4 millions d'exemplaires
Mais en juillet, il est dénoncé par un
autre résistant qui a parlé sous la
torture, il est arrêté par la Gestapo le
10 juillet 1944. Il avouera plus tard,
qu'il n'en veut pas à celui qui l'a
dénoncé car selon lui on ne poursuit
pas quelqu'un qui a parlé sous la Les prisonniers des camps de concentration vivaient dans
des conditions déplorables et inhumaines, ici une baraque
torture.
de Buchenwald à la libération du camp. Seuls la moitié des
déportés des camps de concentration sont revenus vivants.
Sous sa nouvelle identité, Hessel est
ensuite envoyé au camp de
Rottleberode en novembre 1944. Làbas, avec un autre prisonnier, il tente
une évasion. Mais les nazis les
reprennent après quelques kilomètres.
Grâce à sa bonne connaissance de la
langue. Stéphane Hessel parvient à
convaincre les allemands de ne pas les
exécuter. Finalement, il est transféré au
camp de Dora ou il est affecté à un
kommando disciplinaire.
Le 4 avril 1945, devant l'avancée des
alliés, le camp de Dora est évacué et
les déportés sont transférés en train
vers Bergen-Belsen ; pendant le
voyage Stéphane Hessel parvient à
sauter du train. Après avoir marché
150 kilomètres, il rencontre les troupes
américaines.
Dans sa volonté farouche d'anéantir le
nazisme, ce grand résistant décide de
s'engager avec l'armée américaine, il
terminera la guerre ainsi, se battant et
résistant jusqu'à la fin.
Panneau réalisé par Pierre Poulain , Nicolas Loré et Margot Jubien . 1ère ES. Lycée Henri Bergson. Mai 2012