Formation Revue Sécurité Routière numéro spécial
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Formation Revue Sécurité Routière numéro spécial
Axe fort de la politique de sécurité routière de ces dernières années, l’éducation théorique et pratique des futures générations n’a cessé de se renforcer. Elle est complétée, désormais, par des stages postpermis qui assurent une formation continue des conducteurs. Un concours pour les collégiens La préfecture du Val-deMarne a lancé en marsavril 1998 une campagne de prévention des risques du trajet domicile-collège auprès des 11-16 ans. Ce concours reposait sur un questionnaire portant sur le Code de la route, qui a été diffusé à l’ensemble des 124 collèges du département. Le questionnaire, à visée pédagogique, a été réalisé sur un ton ludique et humoristique en s’appuyant sur la BD. En suivant les péripéties du personnage d’Adrien, les jeunes ont dû répondre, en cours d’instruction civique, aux différentes situations vécues par le héros, très proches de leur quotidien. Pour compléter l’action des enseignants, les inspecteurs départementaux de sécurité routière, les services de police et de gendarmerie se sont associés pour intervenir dans les établissements et répondre aux questions. Revue n° 112, page 31.. L’ALBUM • numéro spécial 2002 Préparer le permis de conduire dès le collège e décret est paru le 2 mai 2002 : l’ASSR 2e niveau est désormais indispensable pour passer le permis de conduire. Attention : cette mesure ne concerne que les jeunes qui atteindront l’âge de 16 ans le 1er janvier 2004. Le permis de conduire se compose donc désormais de trois volets : l’ASSR 2e niveau, l’épreuve théorique (Code de la route) et l’épreuve pratique de conduite. Cette nouvelle disposition donne du poids à l’examen passé au collège et peut inciter les jeunes à choisir l’apprentissage anticipé de L DOSSIER Les attestations scolaires de sécurité routière fin d’impliquer dès le collège les jeunes à leur futur rôle d’usager de la route, les Attestations scolaires de sécurité routière (ASSR) ont été créées par décret en février 1993. Passées en classe de 5e (ASSR 1er niveau) et de 3e (ASSR 2e niveau), les ASSR se composent de vingt questions, destinées à apprécier les aptitudes des élèves à identifier les dangers qu’ils peuvent rencontrer en tant que piéton, cycliste, cyclomotoriste, et à tester leurs connaissances de la sécurité routière et des lois biologiques, physiques et sociales à l’œuvre dans la circulation. Dix bonnes réponses sont nécessaires pour être reçu. En 2000, 85 % des élèves ont réussi l’épreuve. Tous les collèges font aujourd’hui passer l’ASSR, au mois de mars. Dans chaque académie, un correspondant sécurité routière est chargé de veiller au bon déroulement des épreuves des ASSR. L’ASSR 1er niveau permet de passer le brevet de sécurité routière (BSR, pour conduire un cyclomoteur), avec une formation pratique de trois heures en circulation. « Pour les enseignants, il ne s’agit pas de se charger d’une discipline supplémentaire », A explique Bernard Toulemonde, de l’Éducation nationale. Les enseignants peuvent prendre le thème de la Sécurité routière comme support pour travailler les matières traditionnelles : maths, français, langues vivantes, sciences de la vie, physique… Chaque année, des livrets constitués de fiches pédagogiques couvrant l’ensemble des matières sont distribués aux professeurs des classes concernées. Pour donner plus de crédit à ces épreuves, et dans la volonté de promouvoir le continuum éducatif, le comité interministériel de sécurité routière (CISR) du 25 octobre 2000 a décidé de mettre en œuvre la validation sociale des ASSR. Pour les jeunes qui auront 16 ans en 2004, l’ASSR 1er niveau est indispensable pour passer le BSR ; et ils doivent posséder l’ASSR 2e niveau pour pouvoir passer, plus tard, le permis de conduire (décret du 2 mai 2002). Revue n° 114, Dossier « L’école de la route », pages 9-10 et n° 124. Lire aussi rubrique « Événement » de la Revue n° 126. 4 Initiatives Initiatives 4 ÉVÉNEMENT 4 Initiatives > LA FORMATION À L’ECOLE la conduite dès 16 ans. Pour les personnes qui n’ont pas pu passer l’ASSR dans le cadre scolaire, l’Attestation de sécurité routière est créée. Elle est délivrée aux personnes ayant subi un contrôle de connaissances effectué par des organismes agréés : les groupements d’établissements pour la formation des adultes (Greta). Revue n° 126, page 3. Lire aussi Revue n°128, rubrique « On en parle », page 6. Les maternelles à l’école de la Sécurité routière Directeur d’une école de Soissons (Aisne), JeanMichel Artoux sensibilise depuis 1995 les petits aux principales règles du code de la route qui s’appliquent aux piétons et leur apprend à déjouer les pièges de la rue. Il organise ainsi des sorties « sécurité routière » à pied, ou à vélo pour les plus grands. Il a également édité, pour les enseignants, un manuel pédagogique accompagné d’un CD audio qui reproduit les bruits de la ville. Revue n° 120, page 10. rBON À SAVOIR Le brevet de sécurité routière en action Le brevet de sécurité routière, qui permet de conduire une voiturette et un cyclomoteur dès 14 ans, a été créé en 1993. Il comprend : > l’ASSR 1er niveau (Attestation scolaire de Sécurité routière), une épreuve théorique sur les règles de la sécurité routière qui s’obtient en classe de 5e. > et 3 heures de pratique de la circulation en compagnie d’un accompagnateur qualifié (la liste des centres agréés est disponible en préfecture ou sur le site www.securiteroutiere.equipement .gouv.fr). Cette formation comporte trois objectifs : choisir sa position sur la chaussée, circuler dans des conditions normales sur route et en agglomération, se frotter à quelques situations présentant des difficultés particulières. Les centres de documentation et d’information de chaque établissement scolaire disposent d’une vidéocassette de préparation, « Conduire un cyclomoteur ». > LA FORMATION 9 8 L’ÉDUCATION Revue n° 111, page 8, et Revue n° 124, rubrique « Dossier », page 17. Grand concours pour la Sécurité routière La préfecture de la Loire et l’inspection académique ont ouvert au printemps 2000 un grand concours destiné aux élèves de l’ensemble des lycées du département, avec la participation de nombreux partenaires. Les lycéens devaient répondre à une batterie de 40 questions et, pour les départager, la question subsidiaire leur demandait de rédiger un slogan à l’attention du grand public sur les thèmes de sécurité routière. Un second concours d’affiches a également été lancé. Revue n° 120, page 12. numéro spécial 2002 • L’ALBUM AUX STAGES POST-PERMIS rBON À SAVOIR Les ressources disponibles pour les enseignants DOSSIER L’Éducation nationale s’engage L Initiatives 4 tel le concours proposé aux 29 lycées et centres de formation d’apprentis de la Haute-Loire. Et à l’université ? Des associations se créent grâce à Label Vie. Ainsi, sept étudiants de l’IUT techniques de commercialisation de Saint-Nazaire ont monté l’association « Road movie », qui a mené des actions de prévention dans un lycée, puis fait une campagne d’affichage sur le campus. À Lille, ce sont des élèves de l’École centrale qui ont conçu un boîtier d’alarme pour les motards, qui fonctionne à partir du GPS et d’un téléphone portable. Enfin, il ne faut pas oublier la formation des enseignants. C’est ce que propose Françoise Brun, directrice de l’école Condé à Lyon, qui a déjà une longue expérience dans l’enseignement de la sécurité routière à l’école primaire. À l’IUFM de Lyon, elle anime des stages de 10 jours pour les enseignants en formation continue. Elle organise aussi des formations en animation pédagogique qui durent une demijournée. Revue n° 124, Dossier « L’Éducation nationale s’engage », pages 15-24. Un enseignant désire sensibiliser ses élèves à la sécurité routière : où peut-il s’adresser, quels documents peut-il exploiter ? Le point sur les ressources disponibles. > un livret, La sécurité routière à l’école primaire, composé de 80 fiches pédagogiques, a été distribué aux écoles en 19992000. > De même, pour le collège, des livrets de préparation aux ASSR 1er et 2e niveaux sont diffusés chaque année, à la rentrée. >Plusieurs organismes ont créé des documents à la fois pédagogiques et ludiques : la mallette « L’enfant au cœur de la ville » (comptines pour les maternelles), le kit « La route et moi » de Renault, l’exposition « La rue de tous les dangers », le CD-Rom de préparation aux ASSR et au BSR des codes Rousseau, etc. > Les partenaires (associations, assureurs) peuvent également apporter leur concours. > Enfin, des moyens financiers peuvent être sollicités (projet d’établissement, contrat éducatif local, préfecture…). Revue n° 124, pages 30-31. L’ALBUM • numéro spécial 2002 La formation post-permis : un bilan dopté en 1997 par le Comité interministériel de sécurité routière, le principe de la formation post-permis a été suivi par la création d’un rendezvous d’évaluation (RVE) pour les titulaires de permis depuis moins de un an, et d’un rendez-vous de perfectionnement (RVP) pour ceux qui le possèdent depuis plus de dix ans. Les centres de formation doivent être habilités et les stages comporter deux volets : d’une part, un audit sur le terrain, d’autre part, une sensibilisation à la sécurité routière. En mars 2000, un premier bilan dressé dans 81 départements pilotes permettait de recenser 63 centres pour moniteurs, A 4 73 auto-écoles s’engagent Depuis plusieurs années, des actions concertées avec les auto-écoles ont été mises en place dans le Calvados. En septembre 2000, il leur a été proposé de sensibiliser leurs élèves aux dangers de la route en signant une convention. 73 auto-écoles se sont engagées ; elles diffusent auprès des apprentis conducteurs une cassette vidéo montrant un accident mortel survenu dans le département, suivi d’une interview d’une mère de famille ayant perdu ses deux enfants sur la route. Des cas concrets d’accidents, issus d’enquêtes Reagir, sont également présentés aux futurs conducteurs. Revue n° 121, page 12. Reagir : un collège technique junior Dans le cadre du programme Reagir, la préfecture a regroupé 40 jeunes volontaires, de la 5e à la terminale, au collège Gérard-Philippe de Clermont-Ferrand (Puy-deDôme). Objectif : former le O N E N PA R L E premier collège technique junior des inspecteurs départementaux de sécurité routière (IDSR). Après avoir suivi une journée de formation (sur la vitesse, l’alcool, la fatigue, le port de la ceinture ou du casque…), les jeunes IDSR ont étudié des cas concrets d’accidents corporels non mortels. Épaulés par des IDSR adultes, ils ont ensuite rédigé des rapports, qui ont été examinés en collège technique Reagir, et, pour certains, exposés en classe. Numéro spécial 2000, page 17. 25 stages RVE et 59 stages RVP. Le manque de locaux et le financement posent problème, mais le fort degré de satisfaction des conducteurs novices est très encourageant. L’action sera donc étendue à l’ensemble du territoire en générant, si possible, de nouveaux interlocuteurs institutionnels. Tous les intervenants s’engagent au préalable à respecter le cahier des charges pour permettre le suivi des formations. > LA FORMATION À L’ECOLE e monde éducatif s’est peu à peu impliqué dans l’enseignement de la sécurité routière, au point qu’aujourd’hui, l’école est un partenaire à part entière. L’acte fondateur de cette participation de l’Éducation nationale a été la création des Attestations scolaires de sécurité routière, en 1993. Deuxième étape majeure : le Conseil interministériel de sécurité routière (CISR) du 25 octobre 2000, qui a mis l’accent sur l’éducation à la route. Il a décidé de rendre l’ASSR 2e niveau obligatoire pour passer le permis de conduire ; le décret est paru le 2 mai 2002. Le CISR a également proposé de créer une attestation de première éducation à la route à l’école primaire, qui devrait voir le jour à la rentrée 2003. Enfin, il a demandé l’organisation, une fois par an, d’une information sur la sécurité routière aux conseils d’établissement et conseils d’école, afin de faire le point mais aussi de préparer des actions de prévention auprès des élèves. Exemple de projet : la création d’un CD-Rom de préparation aux ASSR et au BSR, « Déchire pas ta vie », par les élèves d’un collège de Neuillyen-Thelle (Oise). Dans les lycées, de nombreuses initiatives sont menées, 11 DE L’AAC Initiatives > LA FORMATION 10 L’ÉDUCATION Revue n° 119, page 5. Lire aussi Revue n° 120, rubrique « Reportage », page 6. R E P O R TA G E Une évaluation pour douze jeunes conducteurs epuis l’été 1999, toutes sortes de formules labellisées de formation post-permis ont vu le jour aussi bien pour les conducteurs novices (rendez-vous d’évaluation) que pour les conducteurs chevronnés (rendez-vous de perfectionnement). À titre d’exemple, les stages menés en partenariat avec la MACIF, en Seine-et-Marne, illustrent les atouts des actions destinées aux moins de 25 ans. Douze jeunes gens ont été invités à évaluer leurs performances routières. Un argument pour les convaincre : une réduction de prime d’assurance de 76,22 euros (500 F). Toute la journée se partage entre exercices pratiques sur circuit, cours théoriques et analyses du film Les Choses de la vie. Beaucoup se posent des questions qu’ils ne se sont jamais posées auparavant, s’étonnent de leurs lacunes, leurs défauts de comportement et leurs faiblesses au volant. Certains, qui ont déjà vécu un accident, découvrent qu’ils auraient pu l’éviter. En se séparant, tous se félicitent du stage et en espèrent d’autres. Désormais, tout en conduisant un peu mieux, ils sauront qu’ils ont encore des progrès à faire : le début d’une conscience citoyenne en quelque sorte. D Revue n° 120, page 6. Lire aussi Revue n° 119, rubrique « On en parle », page 5. numéro spécial 2002 • L’ALBUM 13 DE L’AAC 4 DOSSIER Le « continuum éducatif » : un projet global a stratégie lancée fin 1997 par le Comité interministériel de sécurité routière, dirigé par le Premier ministre, marque un bouleversement des habitudes et des modes de pensée en matière d’enseignement de la sécurité routière : celui-ci, en effet, ne doit plus se limiter au permis de conduire. Les connaissances et les compétences doivent progresser de façon continue, en fonction des capacités et des besoins de chaque âge ; elles doivent être régulièrement remises à jour à l’âge adulte. Par ailleurs, l’enseignement ne s’adresse plus aux seuls conducteurs mais à tous les usagers de la route. Le « continuum éducatif » commence dès la maternelle. Il se poursuit au collège où l’éducation routière est devenue obligatoire : elle s’organise autour de contenus et de modalités, avec attestations officiellement reconnues (ASSR 1er et 2e niveaux). Des actions dans les centres de vacances ou de loisirs s’inscrivent également dans cette phase prépermis. La deuxième phase du «continuum » englobe toutes les actions mises en place pour améliorer l’apprentissage de la conduite. Elle commence avec l’AAC (apprentissage anticipé de la conduite) qui forme environ 20 % des candidats au permis de conduire, pour l’essentiel en milieu rural. La troisième et dernière phase concerne la partie « post-permis ». Aujourd’hui en phase expérimentale, elle devrait comporter, à terme, des rendez-vous obligatoires d’évaluation pour les jeunes conducteurs (après six à douze mois L Initiatives 4 L’ALBUM • numéro spécial 2002 de conduite) et des rendez-vous de perfectionnement pour les conducteurs expérimentés (plus de dix ans de permis). Cela dit, il existe déjà des formations postpermis. Et sous des formes très diverses. Certaines font la part belle à la pratique et la maîtrise du véhicule : souvent contestées par les spécialistes de la sécurité routière qui redoutent des effets contraires à l’objectif affiché, elles séduisent toutefois les entreprises désireuses de « perfectionner » la formation de leurs salariés. D’autres, en revanche, sont conçues uniquement pour sensibiliser au risque routier. « L’objectif d’une bonne formation post-permis, c’est d’amener les conducteurs à perdre leur certitudes, les ébranler dans leurs convictions concernant la route et la sécurité », explique Jean-Louis Legros. C’est sur cette base, très encadrée, qu’ont été construits les stages de récupération des points, dans le cadre du permis à points, et les stages proposés par les procureurs de la République aux conducteurs « infractionnistes », comme alternative aux poursuites. Bref, il reste encore des étapes à franchir pour que la formation à la sécurité routière tout au long de la vie soit une réalité mais, ainsi que le dit Françoise Chatenet, chercheur à l’Inrets, « les wagons sont accrochés : c’est un début… ». 20 % DES CANDIDATS au permis de conduire sont formés grâce à l’apprentissage anticipé de la conduite. Revue n° 122, Dossier « Se former tout au long de la vie », pages 15-22. Les employés se recyclent Tout au long de la Semaine de la sécurité sur la route 2000, des formations post-permis ont été proposées au personnel communal d’Autun et de Gueugnon (Saône-etLoire), ainsi qu’aux employés EDFGDF de Châlon-sur-Saône. Objectif : sensibiliser les décideurs en entreprise et leurs salariés aux risques routiers en milieu professionnel et aux solutions existantes pour contribuer à leur diminution. Numéro spécial 2000, page 30. > LA FORMATION AUX STAGES POST-PERMIS Initiatives > LA FORMATION 12 Une aide pour la conduite accompagnée Du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2003, une aide de 350 euros sera versée par le conseil général du Cher pour chaque jeune âgé de 16 ou 17 ans, domicilié dans le département, qui s’inscrit à l’apprentissage anticipé de la conduite. L’aide est versée directement aux parents à la fin de la formation initiale (après la validation du code et les 20 heures de conduite). Un budget de plus de 380 000 euros a été prévu pour financer cet effort du département. Revue n° 126, page 10. L’AMÉLIORATION passe aussi par la nécessité d’éduquer les usagers tout au long de la vie. DOSSIER L’Enserr : l’école de la sécurité routière our améliorer l’éducation des usagers de la route, la Sécurité routière dispose d’un « outil » sur mesure, à la fois institut de formation, lieu d’innovations pédagogiques et centre scientifique : l’Ecole nationale de sécurité routière et de recherches (Enserr). Partant en effet de l’idée que la sécurité routière ne pourra progresser de façon décisive que si les usagers de la route sont mieux formés et éduqués, un vaste chantier a été ouvert par l’État. Il s’agit de rénover les apprentissages existants et d’en créer de nouveaux. L’Enserr a pour mission d’animer ce « chantier ». À la tête de la sous-direction de la formation du conducteur, Jean-François Verdier s’est d’abord attaqué à la révision du permis de conduire : « Il doit, dit-il, devenir une preuve incontestable que son titulaire est capable de conduire sans mettre sa vie et celle des autres en danger. » L’épreuve va être très sensiblement renforcée, notamment sur les questions de sécurité routière. Mais l’apprentissage doit être élargi car, explique-t-il, « l’amélioration passe aussi par la nécessité d’éduquer les usagers de la route tout au long de la vie. » Bien entendu, ces nouveaux dispositifs ne peuvent pas se mettre en place d’un coup de baguette magique. Il faut, pour chacun d’eux, des études, des expérimentations, des validations. C’est à ce travail de fond que l’équipe pédagogique de l’Enserr s’est P attelée. Au-delà des formations institutionnelles qu’elle continue d’assurer (celles des inspecteurs du permis de conduire et de la sécurité routière, des médecins des commissions départementales, des animateurs de stages du permis à points, des experts auto agréés…), elle doit donc désormais concevoir et expérimenter des formations, des outils et des supports pédagogiques innovants. Cela va de la création de modules de formation pour les collégiens à la mise au point de tests psychotechniques pour les conducteurs, en passant par des guides de formation spécifiques. L’Enserr assume également deux autres missions importantes. L’une, qui relève de ses fonctions traditionnelles, consiste à organiser des formations « sécurité routière » pour les services de l’État. L’autre en sort complètement : elle vise à créer un système de labellisation des activités pédagogiques liées à la conduite. Cette dernière mission, essentielle, s’inscrit dans une démarche qualité qui est de plus en plus exigée pour l’ensemble des activités humaines. Et la conduite ne doit et ne peut évidemment pas y échapper. Revue n° 127, Dossier « L’Enserr : « L’école de la sécurité routière », pages 15-25. numéro spécial 2002 • L’ALBUM