Cours du 14 octobre • Bilan cours 7 octobre
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Cours du 14 octobre • Bilan cours 7 octobre
LMLGA118 Cours du 14 octobre • Bilan cours 7 octobre – Niveaux et domaines de traitement • Linguistique, psycholinguistique, neurolinguistique • Les différentes étapes dans la compréhension du message parlé (de l’audition du signal de parole à son traitement conceptuel) • Langue/langage • Linguistique formelle/fonctionnelle • Objectifs de la psycholinguistique (développementale) – Psycholinguistique du discours (du mot au texte) • Comment définir le discours • Critères pour découper un discours (syntaxique, sémantique, pragmatique (cohésion textuelle dans un environnement situationnel donné) Cours du 14 octobre • Séance du 14 octobre – Feed back sur niveaux de traitement en linguistique – Marques de cohésion du discours : instructions interprétatives – Différents plans d’organisation du discours – Principaux outils relationnels – Contexte/cotexte : qu’est ce qui construit la cohérence ? – Connexions conceptuelles, continuité référentielle, plausibilité événementielle – Théories pragmatiques de la communication (fichier pdf) Niveaux de traitement en linguistique • Phonétique et phonologie s’intéressent aux données sonores du langage – Phonétique : réalité concrète du signal de parole (production, perception, carcatéristiques acoustiques – Phonologie : les données sonores n’intéressent le phonologue que parce qu’elles jouent un rôle dans le système de la langue • On peut sélectionner dans la masse des faits physiologiques, physiques et perceptifs mis en évidence par la phonétique, ceux qui assurent la communication du sens, c’est-à-dire qui permettent de distinguer entre elles les unités significatives : c’est la phonétique fonctionnelle ou phonologie dont les méthodes relèvent de la linguistique. Riegel , 39 • Deux niveaux de description : – Niveau segmental : chaîne de sons, phonèmes (API) – Niveau suprasegmental, prosodique : variations Niveau segmental et suprasegmental (/lepwasѐruЋ/, /setϯlkilϯm/, Morphologie – Traitement des unités lexicales : examiner processus de création de mots et faire la distinction entre • Mots dérivés : radical + préfixe et/ou suffixe Suffixation Préfixation Suffixation Lire lisible Lisible illisible Illisible illisiblement • Mots composés (pomme de terre) – Traitement des flexions verbales Syntaxe • Identifier les groupes syntaxiques qui se succèdent dans un énoncé, leurs catégories et la manièrent dont ils se structurent les uns les autres – On appelle « syntaxe » en linguistique le domaine qui concerne 1°les règles de linéarisation des unités l exicales sur la chaîne parlée (par exemple en français, le groupe nominal sujet précède le groupe verbal dans une phrase assertive, sous l’angle typologique, les linguistes classeront donc le français comme une langue SV0 (sujet+verbe+objet), 2°la segmentation des unités l exicales ainsi linéarisées en groupes (ou « constituants ») syntaxiques formés autour d’une tête lexicale et de ses dépendants, 3°la compréhension des types de relatio n (hiérarchisée ou non) qui peuvent exister entre ces différents groupes sur la chaîne parlée et les fonctions qu’ils y occupent (sujet, complément, etc) Sémantique • Compréhension de la signification :qu’est-ce que ça veut dire ? – En soit (entrées du dictionnaires) : unités types – Utilisé dans un discours : unité token Pragmatique • Traitement de l’information dans un message dans une situation donnée (usage de la langue en contexte) – Savoir-faires communicationnels – Compétences pragmatiques (ex. quand/comment prendre la parole) Psycholinguistique du discours : le regard de la linguistique • Discours ≠ succession d’énoncés – Marqueurs de relations entre segments • En cambriolant une luxueuse demeure, des motards découvrent un cadavre. Alertée, la police retrouve une vingtaine d’autres corps, enterrés dans le jardin de la maison. Du propriétaire, Mister Frost, aussitôt arrêté, on ne sait rien. • En cambriolant une luxueuse demeure, des motards découvrent un cadavre. Alertée, la police retrouve une vingtaine d’autres corps, enterrés dans la luxueuse demeure. Du propriétaire, d’une luxueuse demeure Mister Frost, aussitôt arrêté, on ne sait rien Cohésion, continuité textuelle Interaction de ces marqueurs dans l’interprétation du discours Marqueurs fonctionnent comme des instructions interprétatives (signaux déclencheurs d’interprétation) Marques de cohésion et plans d’organisation du discours Rôle du linguiste : • Étudier comment une langue fournit aux locuteurs un ensemble d’outils permettant d’indiquer certains rapports qu’ils établissent entre différentes choses qu’ils ont à dire – Repérer les différents systèmes de solidarité qui donnent au discours une certaine continuité/homogénéité • dresser un inventaire raisonné des différents systèmes de marques de cohésion disponibles dans une langue (marqueurs temporels et marqueurs de coréférence = qu’une partie de ce programme) Les différents plans d’organisation, les différents systèmes de solidarité • Dispositif syntaxique : système de connexions structurales – À l’intérieur de la proposition • Tesniere L. (1959) : Eléments de syntaxe structurale, Paris, Klincksieck, édition de 1988. • Outils relationnels de nature sémantico-pragmatique – Elle est blonde mais pas stupide • Principes organisationnels supérieurs – Modèles de superstructures textuelles (Van Dick & Kintsch 1983) Principaux outils relationnels • Connecteurs : relations fonctionnelles entre différents contenus (justification, opposition, conséquence) – Ils sont partis en voyage ? Parce que leurs volets sont fermés • Anaphores: solidarités référentielles (différentes expressions linguistiques qui désignent la même réalité dans le monde extérieur) – Bussy s'est rendu à Méridor. Il découvre que Monsoreau fait croire au père de Diane que celle-ci est morte chaîne de coréférence • Expressions introductrices de cadre de discours: fonction de repérage Marie logeait dans un hôtel.(Ee) Elle monta dans sa chambre et s’approcha de la fenêtre. (Eo) Dans le parc, des jardiniers s'activaient. Des oiseaux chantaient. (Ev1) Devant la réception, un portier faisait les cent pas. Une voiture attendait. (Ev2) • etc ! Du bon usage des marqueurs (cf infra, maximes de la pertinence) • Occurrence marque de cohésion : condition ni nécessaire ni suffisante pour qu’un discours soit perçu comme cohérent – Charlotte s’est enrhumée. Il fait froid – Charlotte s’est enrhumée mais Albert apprend le piano depuis 4ans – Charlotte s’est enrhumée mais Martin fait du vélo – Charlotte s’est enrhumée mais Martin peut faire du vélo Non continuité référentielle et inférence • Cohérence pas seulement liée à l’occurrence de tel ou tel relateur linguistique • Inférence : fait nouveau déduit de l’interlocuteur B à partir de l’acte d’énonciation A (information non explicite construite par l’auditeur) – Le président est mort. Le caramel est brûlé – Loc1 : la poubelle est pleine • Loc 2 : je suis en chaussettes – Loc 1 : on sonne • Loc 2 : je suis dans mon bain – Loc1 : j’ai faim • Passe-moi le guide Michelin Bilan : qu’est-ce qui construit la cohérence ? (1/2) • Question : discours rend-t-il possible le calcul d’opérations inférentielles, i.e. inférences de liaison basées sur – Contenu du donné discursif – Situation dans laquelle il est communiqué – Connaissances d’arrière plan des sujets Bilan : qu’est-ce qui construit la cohérence ? (2/2) • Marqueurs du discours mais aussi – Indices contextuels (mimiques, accents, données sur environnement physique) – connaissances générales des sujets, capacités de raisonnement, habileté à développer des associations • Albert siffla. Un lièvre détala • Albert siffla. Un coup de tonnerre retentit • Albert siffla. De la fumée monta à l’horizon. == Connotations causales Connexions conceptuelles • Hume D. (1748) : Enquête sur l’entendement humain, Paris, Flammarion – – 1. 2. 3. 4. 5. liaisons que nous percevons entre les états de choses ne sont pas dans le monde sensible mais dans notre esprit qui les interprète 3 principes de connexion entre les idées : cause, ressemblance, contigüité Paul glissa. Un vase tomba Paul glissa. Sophie tomba dans les pommes Léon faisait la sieste. Sophie regardait la télé Max rentra dans un café. Sa femme fila au supermarché Marcel perdit 500F au loto. Marie se cassa la jambe en sortant de la messe 6. Marcel perdit 500f au loto. Marie rencontra l’homme de sa vie Liaison entre faits et continuité référentielle • Le plus important pour la compréhension d’un énoncé ? a) Référence à des entités introduites dans le modèle mental : continuité référentielle * Elle est sympa b) Description d’états de choses susceptibles d’être reliés inférentiellement : plausibilité événementielle • Hy : texte peu plausibles plus difficiles à comprendre et à mémoriser Exercice • Principe : corrélation entre temps de lecture d’un énoncé et sa compréhension • Consigne : soit l’énoncé suivant – Le lendemain, son corps était couvert de bleu Selon vous, quelle sera la vitesse de lecture (du plus rapide 4 au plus lent 1) selon qu’il suit l’un ou l’autre des énoncés suivants : – Le grand frère de Joe n’a pas cessé de le battre. – En descendant de la côte, Joe est tombé de sa bicyclette. – La mère de Joe était furieusement en colère contre lui. – Joe est allé joué chez les voisins. Notion de pertinence • Grice H.P. (1975) : « Logic and Conversation », in P. Cole and J.L. Morgan (ed.) : Syntax and Semantic, vol 3 : Speech acts, New-York Academic Press, 41-58. • Sperber S. & Wilson D. (1989) : La pertinence, Paris, Minuit. – Continuité référentielle + plausibilité événementielle (cotexte/contexte) Discours ± pertinent – Contexte : co-construit et non donné