13. Mise en œuvre de la « directive
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13. Mise en œuvre de la « directive
Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" 13. MISE EN ŒUVRE DE LA Juillet 2004 « DIRECTIVE-CADRE EAU » 1.Présentation générale de la « directive-cadre eau » .1.1.Objectif général La directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil ou « directive-cadre eau » (DCE) établit un cadre comportant des objectifs, principes, définitions et mesures de base permettant la mise en place d’une politique communautaire dans le domaine de l’eau. Elle répond au besoin de développer, au niveau communautaire, une approche plus globale et intégrée de cette politique laquelle, jusque là, apparaissait fragmentée tant en terme d’objectifs que de moyens. La DCE a pour objectif la protection de toutes les eaux (eaux intérieures de surface, de transition, côtières et souterraines), en vue de prévenir et de réduire leur pollution, promouvoir leur utilisation durable, protéger leur environnement, améliorer l'état des écosystèmes aquatiques et atténuer les effets des inondations et des sécheresses. Les actions spécifiques requises pour réaliser ces objectifs restent du ressort des autorités compétentes des Etats membres. .1.2.L’approche par district hydrographique L’élément essentiel de cette directive est l’obligation faite aux Etats membres de mettre en place une gestion coordonnée et intégrée au niveau des districts hydrographiques. Ceux-ci correspondent à une « zone terrestre et maritime composée d’un ou plusieurs bassins hydrographiques ainsi que des eaux souterraines et eaux côtières associées ». Le bassin hydrographique est défini comme « toute zone dans laquelle les eaux de ruissellement convergent à travers un réseau de rivières, fleuves et éventuellement de lacs vers la mer dans laquelle elles se déversent par une seule embouchure, estuaire ou delta ». En d’autres termes, les actions de planification et de gestion des ressources en eau doivent être menées sur base de limites physiques et hydrologiques et non pas sur base de frontières politiques ou administratives. Cette logique se distingue donc radicalement de la gestion par agglomération qui caractérisait les directives jusque dans les années ‘90. Elle doit permettre la gestion d’un bassin hydrographique « de la source à l’embouchure » et implique que tous les acteurs concernés (autorités, entreprises, agriculteurs, secteur du tourisme ...) adoptent une vision commune quant à la façon de gérer et protéger les ressources en eau. .1.3.Qualité des eaux .1.3.1. Eaux de surface Par l’élaboration et la mise en œuvre de plan de gestion des bassins hydrographiques, la directive vise à atteindre, au plus tard d’ici 2015, des objectifs relatifs à un « bon état des eaux de surface » (état atteint par une masse d’eau de surface lorsque son état écologique et son état chimique peuvent être considérés comme au moins « bons » et ce, sur base de critères détaillés repris en annexe de la directive). 1.1.1.1. Protection écologique La protection écologique s’applique à toutes les eaux de surface. L’état écologique est mesuré au moyen d’un grand nombre d’éléments relatifs à la qualité de la population biologique (poissons, invertébrés, flore aquatique, etc.) ainsi qu’aux caractéristiques hydromorphologiques et physico-chimiques des rivières. Les statuts écologiques (très bons, bons, moyens) sont définis en annexe V de la DCE. Les différentes catégories d’états écologiques expriment la mesure de l’écart entre une eau donnée et sa condition originale et naturelle, c’est-à-dire sans pression humaine. 1.1.1.2. Protection chimique Un bon statut chimique est déterminé en terme de conformité par rapport à des standards de qualité 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 1/7 Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" Juillet 2004 établis au niveau européen pour des substances chimiques. La DCE prévoit l'adoption de mesures spécifiques contre la pollution des eaux par certains polluants ou groupes de polluants présentant un risque significatif pour ou via l'environnement aquatique, notamment des risques auxquels sont exposées les eaux utilisées pour le captage d'eau potable. Ces mesures visent à réduire progressivement et, pour des substances prioritaires définies dans la directive (annexe X), à arrêter ou supprimer progressivement les rejets, émissions et pertes dans un délai de 20 ans à compter de l'adoption de ces mesures au niveau communautaire. Le but ultime est de parvenir à des concentrations dans l'environnement marin proches des valeurs de fond pour les substances présentes dans la nature et proches de zéro pour les substances synthétiques produites par l'homme. Ces mesures de lutte contre la pollution de l’eau sont adoptées sur base de propositions présentées par la Commission. En vue de l'adoption de ces mesures, une liste des substances prioritaires - incluant les substances prioritaires dangereuses -, a été établie selon un mécanisme détaillé dans la directive et prenant en compte les risques associés aux substances (procédure COMMPS « Combined monitoring-based and modelling based priority setting » ou procédure de fixation des priorités associant surveillance des eaux dans les Etats membres et modélisation). La décision 2455/2001/CE a classé par ordre de priorité les substances pour lesquelles on fixera des normes de qualité et des mesures de réduction des émissions au niveau communautaire. Elle complète ainsi la directive cadre sur l'eau dont elle devient l’annexe X. Cette liste de substances prioritaires remplace la liste des substances figurant dans la communication de la Commission du 22 juin 1982 concernant les substances dangereuses susceptibles d’être inscrites sur la liste I de la directive 76/464/CEE. Une liste de 33 « substances ou groupes de substances prioritaires » a été constituée parmi lesquelles l'anthracène, le benzène, le cadmium et ses composés, le tributylétain ou le naphtalène. La Commission européenne déposera prochainement une proposition de directive-fille reprenant des normes de qualité pour l’ensemble de ces 33 substances. Cette liste sera réexaminée et adaptée par la Commission européenne au plus tard quatre ans après l'entrée en vigueur de la directive cadre sur l'eau et ensuite au moins tous les quatre ans. La Commission européenne prépare des “normes de qualité environnementale” définissant un “bon statut chimique” et qui seront applicables aux concentrations des substances prioritaires dans les eaux, les sédiments ou le biote. Dans le même temps, des mesures de contrôle des rejets sont également étudiées. Cette procédure vise à assurer une qualité chimique minimale de toutes les eaux dans les différents Etats membres, en particulier en ce qui concerne les substances très toxiques. 1.1.1.3. Autres usages Les autres usages de l’eau (eau potable, baignade, protection d’habitats particuliers) nécessitant une protection s’appliquent à des zones limitées ce qui implique la désignation de zones de protection spécifiques dans lesquelles les objectifs environnementaux sont plus élevés. En ce qui concerne les usages qui affectent défavorablement le statut de l’eau mais qui sont indispensables (protection contre les inondations, approvisionnement en eau potable…), des dérogations sont prévues moyennant l’adoption de mesures appropriées de réduction des impacts négatifs. .1.3.2. Eaux souterraines 1.1.1.4. Statut chimique De manière générale, la DCE considère que les eaux souterraines ne devraient pas être polluées du tout. De ce fait, toute décharge directe dans celles-ci est interdite et leur surveillance est imposée afin de détecter des modifications de composition chimique et à pouvoir prendre les mesures appropriées en cas de constat de pollution d’origine anthropique (décharges indirectes…). Les standards européens de qualité existants pour les nappes phréatiques (nitrates, pesticides) restent d’application. 1.1.1.5. Statut quantitatif En résumé, la DCE limite le prélèvement d’eau dans les nappes phréatiques à un volume correspondant à la recharge annuelle de la nappe dont on soustrait les quantités d’eau nécessaires pour supporter les 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 2/7 Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" Juillet 2004 écosystèmes qui en dépendent (cours d’eau, zones humides…). .1.4.Actualisation de la législation La DCE fournit un cadre permettant de rationaliser la législation communautaire relative à l’eau. Un certain nombre de directives vont ainsi être remplacées. Sept ans après l'entrée en vigueur de la directive (22.12.2000), la législation suivante sera abrogée : • Directive 75/440/CEE du Conseil, du 16 juin 1975, concernant la qualité requise des eaux superficielles destinées à la production d'eau alimentaire dans les États membres • Décision 77/795/CEE du Conseil, du 12 décembre 1977, instituant une procédure commune d'échange d'informations relative à la qualité des eaux douces superficielles dans la Communauté • Directive 79/869/CEE du Conseil, du 9 octobre 1979 relative aux méthodes de mesure et à la fréquence des échantillonnages et de l'analyse des eaux superficielles destinées à la production d'eau alimentaire dans les États membres Treize ans après l'entrée en vigueur de la directive, la législation suivante sera abrogée : • Directive 78/659/CEE du Conseil, du 18 juillet 1978, concernant la qualité des eaux douces ayant besoin d'être protégées ou améliorées pour être aptes à la vie des poissons • Directive 79/923/CEE du Conseil, du 30 octobre 1979, relative à la qualité requise des eaux conchylicoles • Directive 80/68/CEE du Conseil, du 17 décembre 1979, concernant la protection des eaux souterraines contre la pollution causée par certaines substances dangereuses • Directive 76/464/CEE du Conseil, du 4 mai 1976, concernant la pollution causée par certaines substances dangereuses déversées dans le milieu aquatique de la Communauté (à l’exception de l’article 6 relatif à la liste I de substances dangereuses qui est abrogé à la date d'entrée en vigueur de la présente directive). .1.5.Participation des acteurs concernés L’information, la consultation et la participation du public et des acteurs concernés à l’échelle d’un bassin hydrographique constituent l’un des éléments clés de la directive. Deux raisons principales motivent cette participation. La première est que la détermination des mesures les plus appropriées pour atteindre les objectifs de la DCE au niveau d’un bassin implique de trouver un équilibre entre les besoins de différents groupes socio-économiques. L’analyse économique relative à l’utilisation de l’eau imposée par la DCE a pour objectif de rationaliser ces décisions mais il est essentiel que le processus puisse être évalué par les groupes concernés. Par ailleurs, une large participation publique doit conduire à une application optimale de la directive en terme d’objectifs et de moyens. La DCE impose la mise en œuvre de processus d’information et de consultation lors de l’élaboration des plans de gestion des bassins hydrographiques : les projets de plans ainsi que les documents de base qui s’y rapportent doivent être accessibles. De plus, une conférence bisannuelle visant à permettre un échange de vues et d’expériences doit être organisée. .1.6.Tarification de l’eau L’eau constitue une ressource pour laquelle la demande est en augmentation constante. Pour répondre à cette préoccupation relative au maintien à long terme d’un approvisionnement adéquat en eau, le DCE impose aux Etats membres de tenir compte du principe de la récupération des coûts des services liés à l’utilisation de l’eau (principe du pollueur-payeur). Ce coût inclut non seulement les coûts d’extraction, de traitement, de distribution et d’épuration mais également les coûts pour l’environnement et les ressources (pollutions, etc.). Cette politique de tarification doit inciter les consommateurs à utiliser les ressources de façon efficace et assurer que les différents secteurs économiques contribuent à la récupération des coûts des services liés à l’utilisation de l’eau. Des dérogations sont cependant possibles pour tenir compte des effets sociaux, environnementaux et 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 3/7 Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" Juillet 2004 économiques de l’application d’un « coût-vérité » ainsi que des conditions géographiques et climatiques de la région ou des régions concernées. .1.7.Principales échéances En pratique, la DCE comprend les principaux éléments et échéances suivants : • fin 2003 : transposition de la directive (art. 23) identifiant notamment les districts hydrographiques (zone composée d’un ou plusieurs bassins hydrographiques ainsi que des eaux souterraines et côtières associées, identifiée comme principale unité aux fins de la gestion des bassins hydrographiques) et désignant une autorité compétente pour chacun de ceux-ci (art. 3); • fin 2004 : caractérisation du bassin versant : analyse des incidences des activités humaines sur les eaux et analyse économique de l’utilisation de celles-ci, établissement d’un registre des zones nécessitant une protection spéciale (art.5) ; • fin 2006 : opérationnalité des programmes de contrôle servant de base à la gestion de l’eau (art.8) ; • fin 2006 : consultation du public sur les éléments des plans de gestion des bassins hydrographiques (art.14) ; • fin 2009 : élaboration d’un plan de gestion et d’un programme de mesure au niveau de chaque district hydrographique (art.13 et 11) ; • fin 2010 : mise en œuvre d’une politique de tarification guidée par le principe du « prix vérité » (art.9); • fin 2012 : opérationnalité totale des programmes de mesure inclus dans les plans de gestion (art. 11), rapport sur la mise en œuvre de la directive par la Commission (art.18) ; • fin 2015 : atteinte des objectifs environnementaux (art.4). 2.Mise en œuvre de la DCE en RBC .2.1.Gestion par district hydrographique .2.1.1. La Commission Internationale de l’Escaut Du fait de l’exiguïté du territoire bruxellois, la qualité des eaux régionales est partiellement tributaire des politiques menées par les régions voisines. Le fait de s’insérer dans une politique de gestion de l’eau menée à l’échelle du bassin hydrographique, comme le préconise la DCE, constitue une nécessité absolue. La Région de Bruxelles-Capitale est rattachée au bassin hydrographique de l'Escaut. 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 4/7 Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" Juillet 2004 Carte 13.1 : Les autorités compétentes du district international de l’Escaut Source : Rapport Scaldit En 1994, les gouvernements de France, de la Région wallonne, de la Région bruxelloise, de la Région flamande ainsi que des Pays-Bas ont signé l’Accord de Charleville-Mézières concernant la protection de l’Escaut qui instaure une coopération entre pays et régions riverains du bassin versant et créait la Commission Internationale pour la Protection de l’Escaut (CIPE). L’adoption de la DCE a imposé l’adaptation de cet accord ainsi qu’un réexamen du rôle de la CIPE. De ce fait, un nouvel Accord sur l’Escaut a été signé à Gand le 3 décembre 2002. Depuis lors, la CIPE s’appelle la Commission internationale de l’Escaut (CIE) et réunit 6 pays et régions (Belgique fédérale, Région de Bruxelles-Capitale, Région flamande, Région wallonne, France, Pays-Bas). Le champ d’action de la CIE a été élargi aux eaux de surface, eaux souterraines et eaux côtières de l’ensemble du bassin versant et n’est plus limité au cours principal. Ses missions ont par ailleurs été étendues à une concertation sur la prévention des inondations et des sécheresses. Par cet accord, les parties prenantes s’assignent pour objectif de réaliser une gestion de l’eau durable et intégrée pour le district hydrographique de l’Escaut – dont la délimitation définitive est reprise dans l’accord -, compte tenu en particulier de la multifonctionnalité de ses eaux. Selon cet accord, les parties prenantes s’engagent à coopérer plus particulièrement afin de : • coordonner la mise en œuvre des exigences définies par la DCE pour réaliser ses objectifs environnementaux concernant en particulier : l’analyse des caractéristiques du district hydrographique, l’étude des incidences de l’activité humaine sur l’état des eaux de surface et des eaux souterraines du district hydrographique, l’analyse économique de l’utilisation de l’eau, les programmes de surveillance et des programmes de mesures ; • produire un seul plan de gestion pour l’ensemble du district hydrographique conformément à la DCE ; • se concerter puis coordonner les mesures pour une prévention et une protection contre les inondations ; • coordonner les mesures de prévention et de lutte contre les pollutions accidentelles des eaux et 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 5/7 Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" Juillet 2004 assurer la transmission des informations nécessaires. Le plan de gestion du district qui concerne la Région bruxelloise sera donc essentiellement élaboré dans le cadre des travaux de la Commission Internationale Escaut. Au sein de cette commission, l’IBGE a été désigné comme coordinateur de la délégation bruxelloise regroupant, outre l’IBGE, l’Administration régionale de l’Equipement et des Déplacements (AED), la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (CIBE), l’Intercommunale Bruxelloise de Distribution des Eaux (IBDE), l’Intercommunale Bruxelloise d’Assainissement (IBrA) ainsi que le Port de Bruxelles. .2.1.2. Le projet SCALDIT Un travail intensif de coordination a permis l’obtention d’un financement européen INTERREG (fonds structurels) qui fait du district hydrographique de l’Escaut un « bassin test » à l’échelle européenne. SCALDIT ("Scaldis Integrated Testing") est un projet transnational regroupant six partenaires appartenant à cinq régions et trois pays (Belgique, France, Pays-Bas). Les 6 partenaires sont la VMM (Vlaamse Milieumaatschappij), la DGRNE (Direction Générale des Ressources Naturelles et de l'Environnement), l'IBGE, le Préfet coordonnateur du Bassin Artois Picardie (Direction Régionale de l'Environnement Nord-Pas de Calais), le Ministère des transports et de l'eau (Ministerie van Verkeer en Waterstaat, DG Water) et la Province de Zélande. Le projet a démarré en janvier 2003 et s’achèvera fin 2005. Ancré dans la structure de la CIE, il a pour objectif d'étudier la pertinence et la faisabilité des documents guides que l'Union européenne a mis à disposition des Etats membres dans le cadre de la stratégie commune de mise en oeuvre de la DCE. Avec ce projet, les partenaires entendent jeter les bases du développement d'une gestion intégrée de l'eau dans le district hydrographique de l'Escaut. Par ailleurs, l'expérience acquise profitera à tous les districts hydrographiques internationaux de l'Union européenne. Le programme d'actions du projet Scaldit s'articule autour de cinq thèmes : • caractérisation du district hydrographique ; • gestion de données et de l’information ; • gestion de l’eau et l’aménagement du territoire ; • communication (interne et externe) et participation du public ; • premières bases du plan de gestion du district international. Au total, SCALDIT comporte 10 projets regroupés au sein de 3 groupes de travail : • coordination technique : cartographie, scénarios d’évolution, aménagement du territoire et communication ; • qualité du milieu aquatique : eaux souterraines, eaux douces de surface, eaux côtières et eaux de transition ; • pressions sur le milieu aquatique : pressions et impacts, masses d’eau fortement modifiées, analyse économique. L’IBGE anime le projet « Masses d’eau fortement modifiées » (MEFM) qui concerne les eaux aménagées physiquement pour permettre notamment la navigation ou l’urbanisation. La Région bruxelloise, zone urbaine densément peuplée et disposant d’un port, est en effet fortement concernée par ce projet (Senne, Canal, Woluwe). La DCE attribue aux MEFM un objectif de qualité écologique adapté, moins contraignant, qui tient compte des conséquences du caractère modifié sur l’état écologique. Selon la DCE, une masse d’eau peut être désignée comme artificielle ou fortement modifiée lorsque les modifications à apporter aux caractéristiques hydromorphologiques pour atteindre un bon état auraient des incidences négatives importantes sur les usages spécifiés, l’environnement au sens large et toute autre activité de développement humain durable. Le projet MEFM a pour objectif d’arriver à une compréhension commune, de la part de l’ensemble des partenaires du projet, du concept de MEFM et ceci, en prenant comme base de travail le document guide européen décrivant la procédure de désignation de ces masses d’eau. 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 6/7 Les données de l'IBGE : "L'eau à Bruxelles" Juillet 2004 Les autres institutions régionales compétentes en matière d’eau participent à quelques autres groupes de travail (ex. : l’AED participe au GT « eaux souterraines », la CIBE participe au GT « analyse économique », l’IBrA participe au GT « lutte contre les inondations », …), la coordination de l’ensemble des travaux étant assurée par l’IBGE. Ces divers projets jouent le rôle de plate-forme d’échange d’informations et contribuent à la création d’un réseau de connaissances des acteurs de l’eau au niveau du bassin de l’Escaut ainsi qu’à l’établissement d’une vision partagée de la thématique à l’échelle du district hydrographique de l’Escaut. .2.2.Transposition de la DCE La mise en œuvre de la DCE en Région bruxelloise implique un certain nombre de choix concernant notamment la désignation de « l’autorité compétente » - qui, au sens de la directive, est l’autorité qui a la responsabilité de la production du plan de gestion et du rapportage européen -, la fixation des méthodologies de planification, la politique de récupération des coûts liés à la pollution de l’eau ou encore, la coordination entre les différents acteurs. La DCE devait être transposée pour le 22 décembre 2003 au plus tard. Un avant-projet d'ordonnance établissant un cadre pour la politique de l’eau a été élaboré et discuté au sein du Conseil de l’Environnement mais n’a pas pu aboutir durant la législature précédente. En juillet 2004, une proposition d’ordonnance établissant un cadre pour la politique de l’eau a également été déposée par des parlementaires. Sources 1. CIE 2004. « Rapport SCALDIT - Analyse transnationale de l’état des lieux », document de travail (publication décembre 2004). 2. CIE 2002. « Accord international sur l’Escaut », Gand, 3 décembre 2002, http://www.isccie.com/FR/a_frameset.htm 3. COMMISSION EUROPEENNE. « Synthèse de la législation environnementale européenne », site http://europa.eu.int/scadplus/leg/fr/s15000.htm 4. Décision n° 2455/2001/CE du Parlement européen et du Conseil du 20 novembre 2001 établissant la liste des substances prioritaires dans le domaine de l'eau et modifiant la directive 2000/60/CE 5. Directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil, du 23 octobre 2000, établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, Journal officiel n° L 327 du 22/12/2000 p. 0001 - 0073 6. IBGE 2004. « Rapport d’activité 2003 de la division Inspection, Patrimoine » 7. IBGE 2004. « Rapport sur l'Etat de l'Environnement en Région de Bruxelles-Capitale - 2003 », http://www.ibgebim.be/francais/contenu/content.asp?ref=628. 8. SCALDIT, http://www.scaldit.org/ 9. WWF 2003. « Guide pratique pour une gestion intégrée de l’eau au niveau local » Autres fiches à consulter Carnet « L’eau à Bruxelles » Auteur(s) de la fiche DE VILLERS Juliette Relecture DUTRIEUX Sandrine, ONCLINCX Françoise, SQUILBIN Marianne, THIRION André. Date de mise à jour : juillet 2004. 13. Mise en œuvre de la « directive-cadre eau » Institut Bruxellois pour la Gestion de l'Environnement / Observatoire des Données de l'Environnement 7/7