Métacaal CD-Rom, QUIZ
Transcription
Métacaal CD-Rom, QUIZ
Métacaal CD-Rom, QUIZ QUESTIONS 1. REPONSES Selon toi, une drogue c’est : COMMENTAIRES Un produit illicite (interdit) vrai 1. Un produit licite (autorisé) vrai Une drogue est une substance psychoactive, c’est-à-dire un produit qui agit sur ton cerveau et modifie ainsi tes comportements ou ton humeur. Elle peut être licite (alcool, tabac) ou illicite (cannabis, héroïne, cocaïne, ecstasy...). Les deux réponses sont exactes. Mais n’oublie pas, licite ne veut pas dire sans danger ! 2. Est-ce que le Coca-cola ou le chocolat sont des drogues ? Oui Non faux vrai 2. NON. Certes, il y a dans ces deux produits des substances psychostimulantes (la caféine pour le Coca, la théobromine pour le chocolat). Certaines personnes ne peuvent se passer de chocolat, de Coca, mais aussi de sport ou de travail… Mais cette « dépendance » est sans commune mesure avec celle que l’on retrouve à l’égard de l’héroïne ou de l’alcool, pour ne citer que ces deux exemples. 3. 4. Quelles sont les drogues les plus consommées en France ? Toutes les drogues sont-elles dangereuses ? Alcool Tabac Cannabis Médicaments détournés de leur usage Héroïne Ecstasy Cocaïne Oui Non vrai faux vrai vrai vrai vrai faux faux faux 3. Les quatre premiers produits sont les plus consommés. Le tabac et l’alcool, en particulier, sont les drogues licites à la fois les plus consommées et les plus meurtrières. La consommation de tabac est responsable de 60 000 décès par an, celle d’alcool s’élève à environ 25 000. Graphique : Consommateurs réguliers : • d’alcool : 10 millions (au moins un verre la veille) • de tabac : 15 millions (au moins une cigarette par jour) • de médicaments psychotropes : 5.4 millions (consommation pendant 6 mois au cours de l’année) Consommateurs occasionnels de cannabis : environ 2 millions. 4. OUI. Les drogues sont toutes « toxiques », mais les risques varient selon les produits et l’usage qu’on en fait. Si certains consomment seulement quand l’occasion se présente, ou une fois pour essayer, d’autres deviennent très vite « accros ». Personne n’est égal devant les drogues ! Mais plus les prises sont répétées et en grande quantité, plus c’est dangereux. QUIZZ - CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/4 5. L’alcool et le tabac sont en vente libre. Est-ce que cela veut dire qu’ils ne sont pas dangereux pour la santé ? Oui Non faux vrai 5. NON. Même consommés en petite quantité, il y a, à plus ou moins long terme, un risque de dépendance, et donc un risque pour sa santé. L’Etat impose des contrôles et des taxes sur ces deux produits, mais il ne faut pas oublier que leur vente et leur production génèrent des emplois et rapportent beaucoup d’argent. 6. 7. 8. Qui consomme des drogues ? Pourquoi se drogue-t-on ? Pour toi, un comportement à risque, c’est : Les jeunes Les adultes Les personnes défavorisées Les riches vrai vrai vrai vrai 6. L’ensemble de la population française est concerné, quel que soit l’âge ou la classe sociale (riche ou moins riche). Par plaisir Pour aller mieux Pour faire comme les autres Pour augmenter ses performances Pour faire la fête vrai vrai vrai vrai vrai 7. Toutes ces réponses sont possibles. Avoir une relation sexuelle non protégée Conduire un véhicule sous l’effet d’un produit Prendre plusieurs produits en même temps Consommer un produit illicite Faire de l’escalade Ne pas réviser son interro de maths 9 Selon toi, est-ce un problème de : - boire un verre d’alcool dans la semaine à l’occasion d’un apéritif oui (faux) non (vrai) - lors d’une fête, fumer un joint oui (vrai) non (faux) - tous les week-end, boire une bouteille de whisky avec ses amis en boite. oui (vrai) non (faux) 10 On est « accro » lorsque : vrai vrai vrai vrai faux faux Par contre, tous les consommateurs n’ont pas le même profil : il y a les « expérimentateurs », les « modérés », les « réguliers », les « excessifs ». Les raisons pour lesquelles on prend des drogues sont aussi nombreuses qu’il y a d’individus. A chacun de s’interroger sur ses comportements et de connaître ses limites. 8. Les quatre premières réponses sont exactes. On parle de comportement à risque lorsqu’on n’a pas anticipé les conséquences négatives pour sa santé (attraper une maladie sexuellement transmissible, être malade suite à des mélanges) ou au niveau juridique (conduire en état d’ivresse, fumer du cannabis). Certains produits peuvent faire baisser notre vigilance et nous faire oublier les règles élémentaires de prudence (alcool, cannabis). 9. Tout est question d’usage ! L’usage simple, occasionnel, n’entraîne pas obligatoirement de troubles sur la santé ou sur le comportement Mais il faut être vigilant à ce que ces consommations ne deviennent pas une habitude, voire une nécessité (tel que le troisième point par exemple). Quant au joint, on l’a déjà dit, le risque d’avoir affaire à la justice est toujours possible… On devient nerveux car on n’a plus de cigarettes et aucune possibilité d’en trouver On fume des joints tous les soirs, que l’on soit seul ou en groupe On a systématiquement besoin de prendre un ou plusieurs produits (alcool, ecstasy, cannabis…) pour faire la fête On prend un ecstasy dans une rave 10. Les trois premières réponses sont exactes. vrai La dépendance est installée quand on ne peut plus se passer de consommer, sous peine de souffrances physiques et/ ou psychiques. vrai Pour le 4e point, on ne devient pas « accro » à l’ecstasy en une seule prise ; mais des dégâts au niveau du cerveau peuvent se produire (destruction des cellules nerveuses, troubles psychiques) ; sans compter toutes les pilules qui vrai se révèlent ne pas être de l’ecstasy, ou pire, contiennent des produits faux extrêmement dangereux (mort aux rats, détergeant…). QUIZZ - CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/4 11. Es-tu dépendant si tu fumes plus de 5 cigarettes par jour ? Oui Non vrai faux 11. OUI. Dès les premières cigarettes, une dépendance physique et psychique peut très vite s’installer. Les effets stimulant, antidépresseur, coupe-faim et la nicotine, expliquent les difficultés à s’arrêter de fumer. « Il n’y a rien de plus facile que de s’arrêter de fumer ; j’y ai réussi au moins 40 fois ». Tristan Bernard, écrivain français (1866-1947) 12. Pour arrêter du fumer, c’est facile ; il suffit de : 13. Quels sont les termes qui désignent le cannabis ? 14. Consommé de façon régulière, le cannabis peut entraîner une dépendance : Consulter un médecin Mettre un patch Beaucoup de volonté Ne plus fréquenter de fumeurs vrai vrai vrai vrai 12. Chacun doit trouver sa réponse. L’herbe Le shit Le haschich La marijuana L’huile Le crack vrai vrai vrai vrai vrai faux 13. Les 5 premières réponses sont exactes. Psychique Physique Aucune vrai vrai faux 14. Le cannabis entraîne essentiellement une dépendance psychique. L’arrêt du tabac sans aucune aide médicale est le cas de figure le plus fréquent. Même si les rechutes sont nombreuses (2 cas sur 3), c’est souvent après plusieurs tentatives que l’on arrive à s’arrêter définitivement de fumer! ! ! Les fumeurs, évaluez votre dépendance au tabac dans « Le grand livre des produits ». Le cannabis se rencontre sous plusieurs formes : • L’herbe (feuilles et fleurs séchées), ou marijuana • La résine, ou haschich, shit • L’huile Les appellations varient selon les pays et les modes. Une consommation régulière peut entraîner une baisse de la mémoire, de l’attention et un état de démotivation. Finies les vibrations positives… Rappele-toi aussi que fumé avec du tabac, il contient les mêmes éléments toxiques et cancérigènes (goudrons…) que celui-ci, et en plus grandes quantités. 15. Quels sont les effets du cannabis ? Il détruit les neurones Il rend hyper créatif Il modifie les perceptions auditives et visuelles Il provoque des troubles de la mémoire Il donne le sentiment que l’on n’est plus soi-même, que l’on devient fou Il rend stérile faux 15. Le cannabis ne détruit ni les neurones, ni ne rend stérile. Quant à la faux créativité, c’est un leurre ; ce produit, comme tous les autres, ne crée rien que ce qu’on a déjà en soi. vrai Par contre, les effets seront très différents selon le teneur en THC (le vrai principe actif du cannabis), la quantité absorbée et surtout l’humeur du moment. En effet, le cannabis amplifie l’état dans lequel on se trouve : si on vrai est mal ou fragile, la situation n’en sera qu’aggravée (dépression, angoisse, peurs irraisonnées…). faux Attention aux mauvais délires ! QUIZZ - CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 3/4 16. Dans quels pays européens le cannabis est-il légalisé ? Hollande Espagne France Aucun faux faux faux vrai 16. Aucun. 17. Quel est le taux d’alcoolémie maximum autorisé pour conduire un véhicule ? 0 g/litre de sang 0,5 g/litre de sang 1 g/litre de sang faux vrai faux 17. 0,5g/litre de sang. 18. Tu es de sexe féminin/masculin et tu pèses environ 50/60 kilos ; à partir de combien de verres atteins-tu le taux d’alcoolémie maximum autorisé (à jeun) ? 2 bières (de 25 cl) 2 pastis 2 verres de whisky 2 verres de vin vrai vrai vrai vrai 18. Toutes les réponses sont exactes. 19. Quand on a du mal à dormir ou que l’on est angoissé, peut-on prendre les médicaments que ses parents ou ses copains utilisent dans le même cas ? Oui Non faux vrai 19. Prendre un médicament n’est pas un jeu La Hollande, l’Espagne, la Suisse et la Belgique ont dépénalisé l’usage du cannabis et non pas légalisé : on peut consommer du cannabis dans des lieux privés sans être poursuivi, mais la production et le trafic sont strictement contrôlés. La France est un des rares pays européens à réprimer l’usage du cannabis. Avoir du cannabis sur toi ou en cultiver peut t’en coûter 1 an d’emprisonnement et/ou 25 000 F d’amende ! Au-delà, la loi considère l’individu comme un délinquant. Sache qu’à ce taux, ton champ de vision se rétrécit, tes réflexes sont ralentis, tu n’es plus le maître à bord… (de ton véhicule notamment) ! Il y a à peu près autant d’alcool pur dans un verre de pastis, de bière, de vin ou de whisky (verre standard servi dans un restaurant ou dans un bar). En particulier, ceux qui agissent sur le cerveau (somnifères, tranquillisants…) sont prescrits par un médecin et doivent être utilisés uniquement par la personne concernée. Gare aux mélanges avec l’alcool ou avec d’autres médicaments, le résultat peut être dangereux ! 20. Existe-t-il des risques lors d’une première prise d’ecstasy ? Oui Non vrai faux 20. OUI. 21. Les drogues de synthèse (comme l’ecstasy par exemple) sont-elles plus dangereuses que les autres ? Oui Non vrai faux 21. Toutes les drogues chimiques présentent des risques dans la mesure où leur composition nous échappent (« les chimistes » inventent tous les jours de nouvelles formules) et que les dégâts qu’elles provoquent sont parfois définitifs. Quant aux effets à long terme, ils sont encore très mal connus. Ménage tes neurones ! Un point écoute jeunes Une infirmière scolaire Un médecin Une assistante sociale Un membre de la famille vrai vrai vrai vrai vrai 22.Toutes ces options sont bonnes. 22. Un de tes amis est confronté à un usage de drogues ; il te demande de le conseiller. Vers qui peux- tu l’orienter ? Même s’ils sont rares, des décès ont été rapportés à la suite d’une prise unique (mort par déshydratation, arrêt cardiaque provoqué par une augmentation de la température du corps). Les risques augmentent si on le mélange avec d’autres produits (alcool, médicament…). Des lieux d’accueil existent partout en France, pour parler et trouver des solutions. Mais, au-delà de ces différentes personnes ou structures, l’essentiel est de se tourner vers quelqu’un en qui on ait confiance. QUIZZ - CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 4/4 L’alcool INTRODUCTION En vente libre, l’alcool est un produit de consommation courante très répandu dans la population française. C’est aussi un produit psychotrope, qui est la cause de nombreux problèmes physiques, psychologiques et sociaux. On estime à 5 millions le nombre de personnes ayant des difficultés liées à leur consommation d’alcool. Les adolescents notamment consomment, de plus en plus jeunes, des boissons de plus en plus fortes, à la recherche d’une ivresse rapide et bon marché. Ça concerne qui ? • La France est, avec l’Italie, l’un des deux premiers producteurs mondiaux de vin. Malgré une baisse significative depuis 15 ans, les Français figurent parmi les plus gros consommateurs du monde avec 11,8 litres d’alcool pur1, soit plus de 90 litres de vin par personne en 1996. • Les jeunes consomment des boissons alcoolisées de plus en plus tôt (dès 12 ans, aussi bien pour les filles que pour les garçons) et notamment le week-end, au cours de soirées et de fêtes. La bière et les alcools forts connaissent une progression très importante. • Les garçons boivent beaucoup plus que les filles. Evolution de la consommation d'alcool en fonction de l'âge (au moins une fois dans la vie), 1999 92% 95% 90% 85% 84% 86% 90% 85% Filles 80% Garçons 80% 75% 70% 14 ans 16 ans 18 ans Sources : OFDT. Inserm. 1999 C’est quoi ? L’alcool, molécule naturelle appelée éthanol, est la substance psychotrope la plus consommée dans le monde. Ce fut probablement la 1ère drogue connue des hommes puisqu’il suffit d’abandonner des fruits et leur jus dans un endroit chaud pour qu’ils fermentent et donnent une boisson alcoolisée. 1 L’alcool pur est le volume d’alcool exprimé en alcool à 100 %. 1 litre d’alcool pur équivaut environ à 8 litres de vin à 12 °. Fiches Produits – L’Alcool – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/5 Comment ça se présente ? On peut classer les boissons alcoolisées en deux catégories, selon leur mode de fabrication : • par fermentation : c'est le cas du vin, de la bière ou du cidre, dont la teneur en alcool ne dépasse pas 16 °. • par distillation : ce sont les eaux de vie comme le whisky, la vodka ou le gin qui contiennent entre 40 et 50 ° d'éthanol. Ça fait quoi ? • Une fois absorbé, l’alcool est véhiculé par le sang dans toutes les parties du corps, et notamment le cerveau, sur lequel il agit comme un euphorisant : au début, on se sent bien, on parle plus facilement, on perd sa timidité, puis on se sent relâché et somnolent. • Consommé à des doses importantes, il provoque un état d’ivresse qui se caractérise par des difficultés d’élocution, des troubles de l’équilibre, une insensibilité à la douleur, des comportements agressifs ou un endormissement (tout dépend des individus…). Des nausées et des vomissements peuvent également survenir. • Un individu ivre peut finir par tomber dans un profond sommeil. Au réveil, « la gueule de bois » (le corps s’est déshydraté et le cerveau est anesthésié) se manifeste par des acidités gastriques, des maux de tête, des tremblements, des moments de faiblesse. La journée scolaire ou de travail risque d’être pénible : difficultés à se concentrer, à travailler et à penser clairement. Quels sont les risques ? A noter : les fumeurs sont trois fois plus consommateurs d’alcool que les non fumeurs • L’alcool, en ralentissant le fonctionnement du système nerveux, diminue les réflexes et le temps de réaction, et est donc souvent responsable de très graves accidents de la circulation. Ceux-ci sont la 1ère cause de décès des jeunes de 18 à 24 ans. • Il entraîne des pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à des comportements violents et agressifs envers les autres ou envers soi-même (tentatives de suicide). • Il est souvent à l’origine de relations sexuelles impulsives et non protégées. Les jeunes prennent plus de risques et s’exposent à diverses MST (Sida, hépatites…). • Au-dessus de 3 g/l d’alcoolémie, l’ivresse peut évoluer vers un coma : le cœur ralentit, l’haleine prend une odeur d’acétone, la respiration est bruyante… Ces symptômes demande une hospitalisation urgente. • A plus long terme, il provoque de nombreuses maladies (voir « Les dommages physiques »). Les risques de dépendance, aussi bien physique que psychique, sont importants. Fiches Produits – L’Alcool – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/5 TEST : OÙ EN ETES-VOUS AVEC L’ALCOOL ? * « On prend un verre » est l’une des phrases les plus souvent entendues aujourd’hui. Si la plupart d'entre nous consomment de petites quantités lors d’occasions particulières, beaucoup sont, sans le savoir, des consommateurs excessifs. Et vous, qu’en est-il ? 1) Avez-vous systématiquement besoin de boire pour vous amuser ? 2) Avez-vous laissé tomber certaines activités (sport, sorties, études…) parce que vous buvez trop ? 3) Avez-vous constaté que vous n’êtes plus capable d’arrêter de boire une fois que vous avez commencé ? 4) Est-ce que l’on vous a déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d’alcool ? Au moins deux réponses positives sont révélatrices d’une consommation « à problème ». Que faire dans ce cas-là ? Reconnaître que l’on a un problème avec l'alcool n’est pas évident. Pour favoriser ce déclic, un dépistage de l'usage excessif d'alcool se met en place dans certains hôpitaux et chez les médecins généralistes. Dans tous les cas, le recours à un médecin généraliste, une consultation spécialisée (à l’hôpital) ou un groupe d'entraide peut aider à résoudre son problème. * Questionnaire CFES. Les bons conseils • Boire de l’alcool n’est pas une nécessité. Rien ne vous oblige à commencer. • Si vous êtes amenés à consommer de l’alcool, faites-le avec modération. • • Assurez-vous que vous avez l’estomac plein avant de boire (cela ralentit le passage de l’alcool dans le sang). Evitez cependant les aliments salés (chips, cacahuètes) qui augmentent la soif. Prenez des boissons faiblement alcoolisées plutôt que des boissons fortes. • Prenez votre temps entre les verres (pour faire baisser le taux d’alcoolémie, il faut attendre 1 heure par verre absorbé). Entre deux, buvez des boissons sans alcool. • Apprenez à refuser un verre lorsque vous pensez avoir trop bu. Attention à la pression de l’entourage ! • Si vous avez bu plus de deux verres standards, retarder le moment de conduire votre véhicule (2 roues, voiture…) ou une machine. Si besoin est, mangez un peu, reposez-vous, ou même dormez. • Evitez les mélanges avec les médicaments ou d’autres produits psychoactifs. Fiches Produits – L’Alcool – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 3/5 Ce que dit la loi • La loi protège particulièrement les mineurs : le code de débits de boissons prévoit notamment l'interdiction de vendre ou d'offrir à des mineurs de moins de 16 ans des boissons alcoolisées. • - Pour conduire, le taux légal d’alcoolémie maximum est de 0,5 gramme d’alcool/litre de sang : entre 0,5 et 0,8 g/l, on encourt une amende de 900 F et un retrait de 3 points du permis de conduire ; au-delà de 0,8 g/l, il s’agit d’un délit entraînant le retrait de 6 points du permis de conduire, et passible de 2 ans de prison et d’une amende de 30 000 F. En cas de récidive, il y a annulation obligatoire du permis de conduire. - Comment calculer son taux d’alcoolémie (en g/litre) ? Attention, si l’alcool est consommé à jeun, les taux d’alcoolémie mentionnés dans ce tableau seront nettement supérieurs. Femmes Nombre de verres absorbés Poids en Kg 45 50 60 70 75 80 1 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 2 0,6 0,6 0,5 0,4 0,4 3 0,9 0,8 0,7 0,6 0,6 4 1,2 1,1 0,9 0,8 0,8 Hommes Nombre de verres absorbés 5 1,6 1,4 1,2 1,1 1,0 1 2 3 4 5 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,5 0,4 0,3 0,3 0,3 0,7 0,6 0,5 0,5 0,5 1 0,8 0,7 0,6 0,6 1,2 1 0,9 0,8 0,8 Vous pouvez conduire. Vous ne devez pas conduire un véhicule (voiture, booster,…), vous êtes en infraction avec la loi. Si vous prenez le volant, vous commettez un délit (risque de suspension ou d’annulation du permis de conduire, amende et/ou peine de prison). La petite histoire • • • • • • Les boissons alcoolisées étaient probablement connues à l’âge de pierre, le vin de miel, ou hydromel, ayant peut-être été le premier breuvage fabriquée par l’homme. Ces liquides sucrés obtenus par fermentation ont rapidement été remarqués comme pouvant produire des effets particuliers. Ils étaient ainsi utilisés par les prêtres au cours de rites religieux. Plus de 4 000 ans avant notre ère, la bière était déjà connue à Babylone. Les Egyptiens auraient été le premier peuple à boire du vin, breuvage ensuite attribué par les Grecs à Dionysos, Dieu du vin. Lors de leurs conquêtes, les Romains avaient comme objectif d’assurer l’ordre en même temps que de propager le vin ; une fois les pays domptés, ils y implantaient la vigne. Marseille fut ainsi l’avant-poste du commerce vinicole en Gaulle, ce qui lui permis d’accroître sa puissance au cours de cinq siècles. Nous devons également à la religion chrétienne une longue tradition viticole, le vin étant le symbole de l’Eucharistie. De l’époque romaine jusqu’au XXe siècle, partout où l’Eglise catholique s’implantera, on tentera de cultiver la vigne. Fiches Produits – L’Alcool – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 4/5 Icône : les dommages physiques L’alcool peut provoquer : • • • • • • • En France, on estime que 50 000 décès par an sont liés à la consommation d’alcool. (maladies, accidents, suicide…) Des troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement). Des maladies du système nerveux (par exemple, les polynévrites : les nerfs sont hors service, les muscles fondent, les pieds traînent par terre ; c'est souvent un premier avertissement de la maladie alcoolique). Des cancers de la bouche, de la gorge, de l’œsophage… Des troubles cardio-vasculaires. Des maladies du foie (la cirrhose, cause de mortalité la plus fréquente chez les personnes alcooliques) ou du pancréas. Une diminution du désir sexuel, voire une impuissance. Et l’abus chronique d’alcool peut endommager les glandes sexuelles, conduire à la stérilité. Chez les femmes enceintes, des effets sur le fœtus : malformations, anomalies du système nerveux… Les idées fausses sur l’alcool L’alcool désaltère. FAUX ! L’alcool au contraire déshydrate, du fait de l’effet diurétique (augmentation de l’envie d’uriner). C’est d’ailleurs ce qui provoque la « gueule de bois ». L’alcool donne des forces. FAUX ! Derrière une sensation d’euphorie se cache un épuisement très rapide, voire dangereux, lors d’efforts. L’alcool réchauffe. FAUX ! La sensation de chaleur est provoquée par la dilatation des vaisseaux sanguins. En réalité, la température du corps s’abaisse au fur et à mesure que l’on boit, ce qui peut entraîner des hypothermies (abaissement anormal de la température du corps) mortelles. Dilué dans l’eau, l’alcool est moins toxique. FAUX ! Le goût change mais la quantité d’alcool reste la même. L’alcool ne fait pas grossir. FAUX ! Il y a environ 100 calories dans un verre standard d’alcool (4 verres d’alcool équivalent à 1 litre de Coca, soit 400 calories). De plus, il s’agit de calories favorisant le stockage de « mauvaises graisses ». L’exercice accélère l’élimination de l’alcool. FAUX ! Ni le froid, ni l’exercice, n’accélèrent l’élimination de l’alcool. Fiches Produits – L’Alcool – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 5/5 Le cannabis INTRODUCTION Le cannabis est une drogue très ancienne dont la consommation dans certaines parties du monde remonte à la nuit des temps. Utilisée très tardivement à des fins non médicales dans les pays occidentaux, elle est devenue aujourd’hui la substance illégale la plus consommée par les jeunes. Ça concerne qui ? • En 2000, 50 % des garçons et 41 % des filles de 17 ans déclarent avoir déjà consommé du cannabis. • Quant à ceux qui consomment plus régulièrement, leur nombre a doublé entre 1993 et 1997 ; ils représentent près de 14 % des usagers. • L’âge des premières consommations baisse : en 1997, les jeunes de 14 ans sont 2 fois plus nombreux à y avoir goûté qu’en 1993. • Mais le cannabis ne concerne pas que les jeunes : on estime qu’environ 7 millions de Français ont déjà expérimenté ce produit et que 2 millions sont des consommateurs occasionnels. Sources : Indicateurs et tendances 1999, OFDT. Inserm. Evolution de la consommation de cannabis chez les jeunes de 18 ans (consommateurs occasionnels) 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 59% 34% 43% Filles Garçons 17% 1993 1999 C’est quoi ? Un peu de culture… Au XVIIe siècle, le chanvre, ou cannabis, était utilisé pour fabriquer des voiles et des cordages. Il donnera son nom à une célèbre avenue de Marseille où fleurissent les magasins vendant ce produit : la Canebière ! • Le cannabis, ou chanvre indien, est une plante originaire des contreforts de l’Himalaya, cultivée pour ses fibres. • Une certaine variété de cette plante, celle-ci sans fibre, contient une substance active qui agit sur le cerveau, le THC (Tétra-Hydro-Cannabinol). Sa concentration varie en fonction des préparations (voir « Comment ça se présente ? ») et de la provenance du produit. • Ce cannabis est cultivé principalement en Amérique du Sud, en Afrique du Nord et en Asie, bien qu’aujourd’hui, la culture sous serre permette d’en produire également en Europe ou en Amérique du Nord par exemple. Fiches Produits – Le Cannabis – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/4 Comment ça se présente ? On trouve le cannabis sous plusieurs formes : • L'herbe ou marijuana : ce sont les feuilles et fleurs séchées (concentration de 4 à 9 % de THC pour un produit non coupé). • Le haschich, ou shit : appelé selon sa provenance « marocain », « libanais » ou bien encore « afghan », il s’agit de la résine sécrétée par la plante (de 8 à 40 % de THC). • L’huile de cannabis : c’est une pâte liquide vert foncé ou noire obtenue en mélangeant la résine avec solvant ou alcool (de 60 à 80 % de THC). Généralement fumé et mélangé avec du tabac, il peut aussi être consommé en infusion ou en gâteau. A noter : Le pollen, poudre qui tombe des plants femelles de cannabis et qui est ensuite passée au tamis et pressée, constitue une forme de haschich. Ça fait quoi ? • Le cannabis se fixe dans le cerveau, au niveau du système limbique (le centre nerveux de nos émotions). • Il facilite la relaxation, la détente (on a l’impression de « planer ») ; le temps se ralentit et la perception des sons et des images est modifiée. • Les émotions et les sensations augmentent en intensité, ce qui veut dire qu'une grande joie comme une angoisse extrême sont possibles. Quels sont les risques ? • Tout dépend du produit consommé et de sa concentration en principe actif. • Après avoir fumé, on peut être confronté à divers inconvénients : palpitations, yeux rouges, bouche asséchée, nausées… • La prise de cannabis peut aussi entraîner une grande fatigue, des troubles de la mémoire et de la concentration ; on ressent un effet de ralentissement de tout l’organisme, et donc du comportement. Ainsi, il est dangereux de conduire ou d’utiliser certaines machines après avoir fumé, du fait d’une baisse de la vigilance. • Dans certains cas, fumer peut provoquer des « mauvais délires » : un produit très concentré à des doses élevées donne parfois lieu à des effets inattendus, surtout si l’usager est inexpérimenté ; celui-ci peut ressentir un malaise, une anxiété, un sentiment de mal-être. Les effets dépendent aussi de la personnalité de l’individu, de son état d’esprit. Ainsi, à l’extrême, certains sujets fragiles peuvent déclencher des troubles psychologiques aigus : sentiment de ne plus être soi-même, de devenir fou, d’être persécuté. Il faut plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour que le THC soit complètement éliminé de l'organisme. Fiches Produits – Le Cannabis – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/4 • Consommé en grosses quantités, le cannabis, souvent mélangé à du tabac, entraîne les mêmes troubles respiratoires que celui-ci : bronchites, inflammations, crises d’asthme. N’oublions pas que la fumée du joint est de température plus élevée que la cigarette, et souvent inhalée plus intensément et plus longtemps. Un joint dégage 3 fois plus de goudron qu’une cigarette et 5 fois plus de monoxyde de carbone. • De plus, le haschich peut être coupé avec différentes substances (henné, caoutchouc, paraffine, crottes de chameau…), dont la combustion n’est pas bonne pour les poumons. • Une dépendance psychologique existe chez 10 % des consommateurs intensifs : sans cannabis, la vie quotidienne n'a plus de sens ; le risque de recourir à d'autres produits plus dangereux est alors important. Les bons conseils : • Evidemment, le mieux, c’est de ne pas consommer de cannabis ! On s’expose à des risques pour sa santé et au niveau juridique ; c’est un produit illicite, rappelons-le, dont la vente et l’usage, même personnel, peuvent conduire devant la justice (voir « Ce que dit la loi »). • Dans tous les cas, mieux vaut éviter de consommer du cannabis dans les périodes de déprime. Cela ne fera qu’amplifier le sentiment de mal-être, sans résoudre le problème. • Fumer ou conduire, il faut choisir. Les capacités à rouler droit, à évaluer les distances et à analyser rapidement une situation sont diminuées. • A éviter absolument, les mélanges avec d'autres substances comme l'alcool, les médicaments ou l'ecstasy : ces cocktails ont des effets imprévisibles et peuvent rendre malade ou amener à des prises de risques non réfléchies, lors des rapports sexuels par exemple (ne pas utiliser de préservatif). • Le cannabis est totalement déconseillé aux femmes enceintes, car son principe actif passe dans le placenta puis dans le fœtus. Ce que dit la loi • La vente ou l’offre sont punies de : 500 000 F d'amende et 5 ans d'emprisonnement. Ainsi, acheter du cannabis à plusieurs, en augmentant les quantités de produit en jeu, augmente aussi l’importance de la sanction. Dépénalisé ? Légalisé ? Le cannabis n’est légalisé dans aucun pays. La Hollande, l’Espagne, la Suisse et la Belgique ont dépénalisé l’usage du cannabis, et non pas légalisé : on peut en consommer dans des lieux privés sans être poursuivi, mais la production et le trafic sont strictement contrôlés. La France, elle, est un des seuls pays européens à réprimer même l’usage du cannabis. • Pour l’usage, la personne encourt : 25 000 F d'amende et/ou 1 an d'emprisonnement. Cependant, récemment, le Garde des Sceaux a demandé aux procureurs d'éviter l'incarcération pour les simples consommateurs. • Le nombre d’usagers et de revendeurs de cannabis interpellés a fortement augmenté en quelques années : 70 000 personnes en 1999, dont 88 % d'usagers simples et 15 % de mineurs. Fiches Produits – Le Cannabis – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 3/4 • Aujourd’hui, les douaniers peuvent fouiller tout individu et tout véhicule, en tout lieu et à toute heure. Ils ont également accès aux bureaux de poste pour contrôler lettres et colis. Depuis juin 1999, la loi prévoit la recherche de cannabis chez les conducteurs impliqués dans un accident mortel. La petite histoire • 4000 avant JC : découverte de fragments de tissu en fibres de cannabis au Turkestan. • 2700 avant JC : en Chine, le cannabis est répertorié dans la pharmacie de l’empereur ChenNong. • 1552 avant JC : en Egypte, un manuscrit cite le cannabis parmi les drogues sacrées des pharaons. • Introduit en Europe au début du XIXè siècle par les soldats de Bonaparte et par des médecins anglais de retour des Indes, le cannabis est utilisé en médecine pour le traitement des migraines, de l’asthme et de l’épilepsie. • A la fin du XIXè siècle, le club littéraire des Haschichins, émerveillé par ses vertus, organise des soirées vouées à la consommation du cannabis. Théophile Gautier en sera un des premiers invités. • Aux Etats-Unis, on commence à fumer de la marijuana après la Première Guerre mondiale. C’est pendant les années 60 qu’elle devient un symbole majeur du mouvement de la jeunesse sur les campus américains. Fiches Produits – Le Cannabis – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 4/4 Le tabac INTRODUCTION 1492 est l’année de Christophe Colomb : il découvre l’Amérique et le tabac. Aujourd’hui les champs de tabac couvrent plus de 10 millions d’hectares dans le monde et prés de 20 milliards de cigarettes sont fumées par jour. Mais les dégâts causés par la consommation de ce produit suscitent de nombreux débats qui opposent fabriquants surpuissants, Etats et individus. Ça concerne qui ? • Aujourd’hui, comme dans la population en général, 1/3 des jeunes de 12 à 18 ans fume régulièrement (leur nombre a doublé entre 1993 et 1999). • En particulier, la consommation quotidienne de tabac a explosé chez les filles. Les garçons fument moins qu’elles mais eux aussi, fument plus qu’avant. • La proportion de fumeurs augmente fortement avec l’âge : si seulement 3 % des 12 ans fume, ils sont plus de 50 % à 19 ans. La progression la plus spectaculaire se situe entre 13 et 16 ans (chiffres 1997). Evolution de la consommation de tabac chez les jeunes de 18 ans (consommateurs réguliers) 50% 40% 30% 20% 10% 0% 41% 39% 27% 26% Filles Garçons 1993 1999 Sources : Indicateurs et tendances 1999, OFDT. Inserm. C’est quoi ? Le tabac est une plante originaire d'Amérique, et cultivée aujourd’hui dans le monde entier. Comment ça se présente ? • Les feuilles de tabac sont séchées, fermentées puis mélangées à des arômes qui vont en personnaliser le goût, pour être ensuite consommées sous forme de cigarettes, cigares ou tabac pour pipes ou à rouler. Fiches Produits – Le Tabac – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/5 • Les cigarettes contiennent un très grand nombre de composés chimiques, en particulier les pesticides appliqués pendant la culture et les nombreux additifs ajoutés au cours de la fabrication. Quant à la fumée, elle contient plus de 4 000 produits chimiques, dont une cinquantaine sont cancérigènes (monoxyde de carbone, acétone, cyanure, mercure, plomb, arsenic…). Parmi eux, les goudrons, principaux responsables des maladies liées au tabac. A propos des lights… La quantité de goudron indiquée sur les paquets de cigarettes est celle qui est libéré par une machine à fumer fonctionnant de façon standard. Or, presque aucun fumeur ne fume de cette façon ; il aura même tendance à aspirer encore plus fort sur une cigarette allégée. C’est pourquoi le parlement européen a adopté le 14 juin 2000 une directive bannissant les informations trompeuses « light » ou « ultralight ». La première cigarette • Avant 10-12 ans, l’enfant est naturellement opposé à la cigarette. Il est dérangé par la fumée et est persuadé qu’il ne fumera jamais. • Après 12 ans, l’image de la cigarette va se modifier avec l’apparition de la puberté. On accepte souvent la cigarette de la part de son(sa) meilleur(e) ami(e) comme un cadeau initiatique permettant de s’affirmer et d’accéder au statut d’adulte. • La France est le pays d'Europe où les jeunes fumeurs sont les plus nombreux : à 13 ans, ils sont 15 % à être des consommateurs dépendants du tabac. Ça fait quoi ? • Le tabac fumé a un effet psychostimulant : il augmente l'attention et la capacité de réflexion, il provoque une légère euphorie et aide à se détendre. Il a également un effet coupe-faim. • Les fumeurs ne ressentent que très peu de modification de l’humeur et pas d’hallucination. • Fumer peut provoquer des effets désagréables immédiats : toux, nausées, maux de tête, diminution de la possibilité d'accomplir des efforts (car l’apport d’oxygène au cerveau et aux muscles est moins important). Quels sont les risques ? • A moyen ou long terme, le tabac provoque de nombreux troubles ou maladies (voir « Les dommages physiques »). D’autre part, il se conjugue volontiers avec le café et l'alcool et les effets de ces substances se multiplient quand elles sont associées. • Une femme enceinte fait courir à son enfant des risques de prématurité et de poids inférieur à la naissance. Fiches Produits – Le Tabac – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/5 • Toujours chez la femme, les effets au niveau esthétique sont visibles : teint brouillé et terne, cernes, peau sans éclat. Avec les années, on observe un vieillissement prématuré de la peau. Tous ces effets sont augmentés en cas d’exposition solaire importante. • La dépendance au tabac s’installe très rapidement et est puissante. Dés le moment où une personne commence à fumer régulièrement, son corps développe en quelques heures une tolérance aux effets toxiques de la nicotine (contre quelques jours ou semaines pour l’héroïne, et quelques mois pour l’alcool) : il a donc besoin de répéter la consommation pour obtenir le même effet. En France, on estime que 60 000 décès par an sont dus au tabac. Soit 1 décès sur 9 • Privé brutalement de cigarettes, le fumeur ressent une sensation de manque : nervosité, irritabilité, mal de tête… • Par ailleurs, l’habitude d’associer une cigarette à des moments précis de la journée ou à certaines circonstances (après le repas, pendant les soirées…), entraîne un besoin de fumer dont il est difficile de se détacher et qui peut resurgir, même après de longues périodes d’arrêt. • Enfin, il faut savoir que les fumeurs exposent les non-fumeurs aux dangers du tabagisme passif, c'est-à-dire aux mêmes problèmes de santé que ceux qu’ils subissent. Les bons conseils • Avec le tabac, le mieux, c’est de ne pas commencer. La dépendance s’installant souvent sans que l’on s’en rende compte, on court le risque de devenir un jour un gros fumeur. • Si vous fumez, essayez de limiter votre consommation, ou mieux, d’arrêter complètement. Les risques cardio-vasculaires seront presque immédiatement réduits. Par contre, il faudra plus de 5 ans pour diminuer le risque de cancer du poumon. • Pour les femmes : côté esthétique, en moins d’un mois, le teint retrouve sa clarté, les cernes s’estompent. La peau retrouve sa souplesse. • Pour s’arrêter, l'abstinence totale est recommandée (il est possible de diminuer progressivement mais très peu de personnes y parviennent). Certains vantent les mérites de l'acupuncture, d'autres, ceux de la relaxation. • Il est conseillé de commencer le traitement dans un centre spécialisé ou auprès d'un médecin généraliste. La base de ce traitement, c'est la substitution nicotinique à l'aide de gommes à mâcher ou de patchs ...à coller. • Mieux vaut éviter la consommation de café et d'alcool, qui appellent la cigarette. Et méfiez vous des crises de boulimie ; pensez à d'autres automatismes (croquer un fruit ou mâcher un chewing-gum) et surtout, ne tirez jamais une bouffée de la cigarette d'un copain. • Si vous voulez continuer à fumer, pensez à respecter les non-fumeurs! Fiches Produits – Le Tabac – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 3/5 Icône : Les dommages physiques Le tabac peut provoquer : • • • • • • • • • Une détérioration des muqueuses (lèvre, langue, bouche), mauvaise haleine, dents jaunes, voix rauque. Des cancers de la trachée, du larynx, du pharynx Des maladies cardio-vasculaires. Des troubles respiratoires (toux, bronchites chroniques, essoufflement), des cancers du poumon. Chez les femmes, le taux de mortalité par cancer du poumon a été multiplié par 6 en 15 ans, passant aujourd’hui devant le cancer du sein. Des cancers de l’estomac, du rein. Des cancers de la vessie Des cancers du col de l’utérus chez la femme, des troubles de la reproduction chez l’homme (les spermatozoides sont moins « efficaces »), voire une impuissance. Des problèmes de circulation du sang. Les conséquences judiciaires Le 14 juillet 2000, les cigarettiers américains, accusés par un collectif de fumeurs, ont été condamnés par un tribunal de Miami à payer 145 milliards de $ de dommages et intérêts. • La loi protège les non-fumeurs : l'article L 355-28 du code de santé publique prévoit qu'il est interdit de fumer dans les lieux à usage collectif, sauf dans des emplacements expressément réservés aux fumeurs. Quiconque fume hors des emplacements « fumeurs » est puni d'une amende de 3 000 F. • En outre, dans les lieux d'accueil et d'hébergement de mineurs, comme les collèges, l'accès aux zones fumeurs est interdit aux moins de 16 ans. La petite histoire • • • • • • Kerckring décrit dans son précis Le tabagisme remonte à la nuit des temps en Amérique. 3000 ans d’anatomie l’autopsie de fumeurs (on est loin des vertus avant notre ère, les Incas et les Aztèques fumaient de manière de la plante médicinale !) quotidienne, en particulier pour les fêtes religieuses. Le tabac « La langue des cadavres est était utilisé comme plante médicinale, soit pur, soit associé avec noire et dégage une odeur de poisson, la trachée est bouchée des feuilles de coca, pour calmer la faim et lutter contre la par la suie, comme un poêle, les fatigue. poumons sont secs et presque Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains, eux, fumaient à la friables. Le corps donne dans son ensemble l’impression que pipe des feuilles de poirier et d’eucalyptus ou d’autres plantes (le l’on avait allumé un feu dans les tabac n’existait pas en Europe). organes. » En 1492, Christophe Colomb découvre l’Amérique et le tabac, qui est rapporté en France par Jean Nicot quelques années plus tard. Au cours du XVΙe siècle, la culture du tabac se répand partout en Europe, principalement dans les zones portuaires. Le tabac est prescrit à Catherine de Médicis pour calmer ses migraines. La cigarette apparaît au XIXe siècle, notamment chez les soldats de Napoléon. En 1944, l’arrivée des soldats américains mâchant des chewing-gums et fumant des blondes s’accompagne d’une invasion rapide de l’Europe par les tabacs blonds. La consommation de tabac devient planétaire. Fiches Produits – Le Tabac – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 4/5 Vrai/faux Lorsqu’on arrête de fumer, on prend obligatoirement du poids ? FAUX ! Ce n’est pas systématique : 1/3 des fumeurs qui s’arrêtent ne prennent pas du tout de poids. Néanmoins, même si vous ne mangez pas plus, votre corps consomme un peu moins d’énergie (de l’ordre de 200 calories par jour). Il est possible de limiter cet effet par des mesures diététiques ou d’hygiène de vie appropriées (manger plus de légumes, de fruits, augmenter son activité physique…). Le tabac diminue l’effet contraceptif de la pilule ? FAUX ! Par contre, la combinaison pilule/tabac favorise la formation de caillots sanguins (thromboses), abîme la paroi des vaisseaux et les rétrécit (risque de phlébite : inflammation des veines). On n’a pas besoin de fumer pour être enfumé ? VRAI ! Cela s’appelle le tabagisme passif. Même si on n’inhale pas directement la fumée, celle-ci est toxique pour le corps (risques de bronchites, de crises d’asthme, de rhino-pharyngites…). La culture du tabac participe à la destruction de la forêt ? VRAI ! 5 millions d’hectares de forêts sont détruits chaque année dans le monde pour cultiver et sécher les plants (pour sécher un hectare de tabac, il faut un hectare de forêts). Le tabac peut rendre impuissant ou stérile ? VRAI ! Le tabac à long terme peut entraîner non seulement des troubles de l’érection (« bander mou ») mais aussi une baisse de la fertilité. Fiches Produits – Le Tabac – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 5/5 L’Ecstasy INTRODUCTION Grâce à la chimie, l’homme est aujourd’hui capable de créer des milliers de nouvelles substances chimiques de plus en plus actives. Ainsi les nouvelles drogues de synthèse, issues de laboratoires clandestins, sont des produits peu coûteux à fabriquer et dont les effets sur le cerveau sont imprévisibles. L’ecstasy est de loin la drogue de synthèse la plus répandue. Ça concerne qui ? • En France, on estime à 750 000 le nombre de personnes ayant expérimenté l’ecstasy. Ce sont le plus souvent des jeunes de moins de 30 ans, parfois même des mineurs. • Chez les 14-18 ans, 3 % des garçons et 2 % des filles disent avoir essayé ce produit (1999). • Son utilisation a été facilitée par des techniques de promotion très efficaces : nom évocateur, usage facile, comprimés décorés. Source : Indicateurs et tendances 1999, OFDT C’est quoi ? L’ecstasy (XTC, X) est un ensemble de molécules chimiques dont la principale est la MDMA (méthylènedioxy-méthamphétamine), une amphétamine aujourd’hui interdite à la vente. Il peut être coupé avec de la caféine, de l’amidon, des détergeants, du savon et autres substances. Parfois même, ce qui est vendu pour de l’ecstasy ne contient même pas de MDMA, mais une substance chimique proche, ou est un médicament. Comment ça se présente ? Il se présente sous la forme de comprimés de couleurs et de formes variables, souvent ornés de motifs, qui sont avalés. Les usagers disent qu’ils « gobent ». Ça fait quoi ? Amour sexuel ou sensuel ? L’ecstasy est souvent présenté comme un aphrodisiaque. En fait, il stimule la sensualité mais il a plutôt tendance à supprimer l’érection chez l’homme. • L’ecstasy provoque tout d’abord une accélération du rythme cardiaque et une augmentation de la tension artérielle. • Il a un effet hallucinogène et stimulant : tous les sens sont exacerbés, les perceptions modifiées, la sensation de fatigue disparaît. • L’usager ressent une légère euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir, qui s’accompagne d’une impression de comprendre et d’accepter les autres, et donc de pouvoir créer plus facilement le contact (d’où son surnom : la « pilule de l’amour »). Fiches Produits – L’Ecstasy – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/3 Quels sont les risques ? Même s’ils sont rares, des décès ont été constatés à la suite d’une prise ponctuelle • Les « raves », où dépenses physiques importantes riment avec ambiance surchauffée, favorisent les risques d’hyperthermie (la température du corps augmente, le cerveau « surchauffe »), d’épuisement et de déshydratation. Des troubles cardiaques sont possibles, qui peuvent aller jusqu’au malaise grave. • La consommation d’ecstasy est particulièrement dangereuse pour les personnes souffrant de trouble du rythme cardiaque, d'asthme, d’épilepsie, de problèmes rénaux, de diabète et de problèmes psychologiques. • La modification de ses capacités de jugement peut faire prendre des risques, que ce soit en conduisant un véhicule ou lors de rapports sexuels (1 personne sur 6 reconnaît que les effets de l’ecstasy lui ont fait oublier la nécessité de se protéger lors de relations). • Il arrive que 3 ou 4 jours après la prise, l’usager ressente des passages à vide qui peuvent provoquer des états d’anxiété ou de dépression. • Une consommation régulière et fréquente peut entraîner des changements d’humeur chez certaines personnes, qui peuvent avoir des comportements agressifs. Cela peut aller parfois jusqu’à des troubles psychiques sévères. • Un risque de dépendance psychologique est possible. Si l’on s’habitue aux effets de l’ecstasy, la vie peut s’avérer très vite ennuyeuse, perdre tout son sens. Le fait d’arrêter de prendre de l’ecstasy peut entraîner des formes plus ou moins graves de dépression. Quant à tous les comprimés qui ne sont pas de l’ecstasy, et dont on ne connaît pas la composition, difficile de prévoir à quels risques on s’expose… Les bons conseils • • • • • La meilleure façon d’éviter les risques liés à la consommation d’ecstasy (physiques et psychiques, mais aussi juridiques puisqu’il s’agit d’un stupéfiant tombant sous le coup de la loi) est de ne pas en prendre ! Si malgré tout, vous êtes amenés à gober un ecstasy (à supposer que vous soyez sûr que ça en soit bien un…), mangez, buvez de l’eau régulièrement afin d’éviter les coups de chaleur et accordez-vous du repos. Pour éviter les « mauvais délires », ne restez pas isolés. Attention aux mélanges, surtout avec l’alcool et les médicaments. Evitez de prendre le volant sous influence (mais cela vaut pour n’importe quel produit). Ce que dit la loi Essentiellement fabriqué en Europe (Pays-Bas, Espagne et certains pays de l’Europe de l’Est), l’ecstasy est contrôlé par des organisations criminelles internationales. Pour la législation française, c’est un produit illicite, classé stupéfiant depuis juillet 1986. Fiches Produits – L’Ecstasy – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/3 L’usage est puni de : - 25 000 F d'amende ou de 1 an d'emprisonnement La vente ou l'offre est punie de : - 500 000 F d'amende et/ou 5 ans d'emprisonnement. Pour éviter de tomber sous le coup de la loi, les trafiquants modifient sans cesse les molécules, d’où l’arrivée permanente de nouvelles drogues de synthèse, appelées « designer drugs ». Une liste non exhaustive regroupe à ce jour 180 produits. La petite histoire • • • En 1914, une entreprise pharmaceutique allemande dépose le brevet d’un nouveau médicament coupe-faim, le MDMA, qui appartient à la famille des amphétamines. Il sera abandonné à cause de ses effets secondaires. Utilisé en psychiatrie dans les années 70 en Californie, il est classé parmi les substances dangereuses et interdites quelques années plus tard aux Etats-Unis. Entre-temps, le produit change de nom pour prendre celui d’ecstasy. A partir des années 80, la consommation d’ecstasy se répand partout en Europe, liée au développement de la culture techno et aux raves-parties. Sa diffusion s’élargit ensuite à d’autres milieux, dans les freeparties, les discothèques et les afters (fêtes qui suivent les soirées, au petit matin). Et les amphétamines ? • • • Reconnues médicalement en 1927 pour leurs propriétés stimulantes, elles servaient entre autre à soigner le rhume et le mal de mer. Pendant la 2nde Guerre Mondiale, elles sont utilisées par de nombreux pays comme le Japon ou la Grande-Bretagne, pour maintenir les troupes en état de veille . Leur usage festif n’apparaît qu’au milieu du siècle. A la fin des années 60, on les retrouve chez les Hippies, qui revendiquent une plus grande spiritualité et le renforcement de la solidarité. Les autres drogues de synthèse Le Gamma OH ou GHB Utilisé normalement en anesthésie, ce puissant hypnotique vendu sous forme de poudre ou de granulés, est consommé depuis une dizaine d’années dans les soirées. Euphorisant dans un premier temps, son effet relaxant peut être augmenté avec une prise d’alcool, de cannabis ou de calmant, entraînant un profond sommeil pouvant aller jusqu’au coma. La Kétamine, parfois appelée « Spécial K » Détournée elle aussi de son usage premier (un anti-douleur puissant utilisé à des fins vétérinaires), la Kétamine est consommée dans les soirées sous différentes formes (sniffée, gobée et plus rarement injectée) pour avoir des hallucinations. Les effets non attendus sont des troubles psychologiques, des arrêts respiratoires, voire des défaillances cardiaques. Le protoxyde d’azote ou gaz hilarant Initialement utilisé dans l’industrie et le monde médical, il est connu dans les soirées sous le nom de « Proto ». Inhalé sous forme de gaz vendu dans des ballons, il peut entraîner une euphorie et des modifications des perceptions auditives et visuelles. Vertiges, angoisses, vomissements et risque d’asphyxie sont les principaux effets indésirables. Fiches Produits – L’Ecstasy – CD Rom « La face cachée de METACAAL » 3/3 A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 Les médicaments psychoactifs INTRODUCTION Les médicaments, prescrits par le médecin et délivrés sur ordonnance à la pharmacie, sont conçus pour soigner. Aujourd’hui, un grand nombre de personnes les utilisent, avec ou sans prescription médicale, pour faire face à des difficultés quotidiennes de la vie. Mais ces médicaments, dits psychoactifs (qui agissent sur le cerveau), ont aussi des effets secondaires ou indésirables, surtout si l’on en abuse. Ça concerne qui ? • • • Les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments psychotropes d’Europe. La consommation des jeunes augmente régulièrement. En 1997, 30 % des 15-19 ans en ont pris, même exceptionnellement. Cette consommation concerne beaucoup plus les filles que les garçons. Répartition des lycéens ayant consommé des médicaments, 1997 35% Filles 65% Garçons Source : Indicateurs et tendances 1999, OFDT C’est quoi ? Les médicaments psychoactifs agissent sur l’état psychique : ils permettent d’atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique (anxiété, dépression, troubles du sommeil…). Comment ça se présente? Sous forme de comprimés, de gélules ou de solutions buvables. Ça fait quoi ? • Les tranquillisants Ils diminuent l’angoisse et les manifestations de l’anxiété (insomnie, tension musculaire). Parmi les plus utilisés, on retrouve ceux qui appartiennent à la famille des benzodiazépines (Lexomil ®, Rohypnol ®, Valium ®, Tranxène ®, Xanax ®, Temesta ®,…). Fiches Produits – Les médicaments psychoactifs – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/3 • Les somnifères Ils sont destinés à provoquer et/ou à maintenir le sommeil. Là aussi, les plus utilisés font partie de la famille des benzodiazépines (Stilnox ®, Imovane ®,…). • Les antidépresseurs Ils sont prescrits dans les traitements des états dépressifs (Prozac ®, Deroxat ®, Zoloft ®,…). Quels sont les risques ? • Les tranquillisants et les somnifères peuvent provoquer une baisse de la vigilance, une somnolence ainsi qu’une diminution des réflexes. Ces troubles rendent la conduite d’un véhicule très dangereuse. Appartenant pour la plupart d’entre eux à la famille des benzodiazépines, ils peuvent également entraîner une dépendance physique et psychique, notamment lorsqu’ils sont prescrits pour des durées longues. L’arrêt du traitement entraîne alors des phénomènes de manque et le sevrage est très difficile. • Les antidépresseurs peuvent entraîner des effets indésirables comme la perte de la vigilance, des états de somnolence ou d’excitation. Ils ne doivent pas être prescrits pour des difficultés passagères. S’ils n’entraînent pas de dépendance physique, une dépendance psychique n’est pas à exclure. • Au-delà des risques liés aux produits en eux-mêmes, il en existe d’autres liés à certains comportements : L’usage sans prescription Pour résoudre petits ou gros problèmes, un certain nombre de gens prennent dans leur armoire à pharmacie des médicaments qu’eux ou une autre personne ont déjà utilisé, sans avoir vu le médecin ; Ils pratiquent ce que l’on appelle l’automédication (ils décident eux-mêmes du traitement et de sa durée). Le détournement Certaines personnes utilisent des médicaments pour un autre usage (recherche du plaisir, de la performance, …). Par exemple, les médicaments coupe-faim ont été utilisés par des générations d'étudiants pour pouvoir passer leurs examens grâce à leurs effets stimulants (amphétamines). Les mélanges Les tranquillisants et les somnifères sont parfois utilisés à doses massives, et en association avec d’autres produits comme l’alcool. Cette pratique a souvent pour but de modifier la perception de la réalité, pour échapper à une angoisse ou à un mal-être. Mais elle comporte de réels dangers, d’autant que certaines interactions sont méconnues, et certains effets imprévisibles. Le mélange avec l’alcool par exemple augmente la toxicité des médicaments et les effets de l’alcool. Fiches Produits – Les médicaments psychoactifs – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/3 Les bons conseils • Conformez-vous strictement à l’ordonnance du médecin : respectez toujours les doses et les durées prescrites. • Ne prenez pas les médicaments de quelqu’un d’autre. • Ne les mélangez pas avec d’autres substances, comme l’alcool par exemple. • Un état anxieux ou des troubles du sommeil ne nécessitent pas forcément le recours à des médicaments. Votre médecin saura vous dire s’il s’agit d’une maladie ou de difficultés passagères. Ce que dit la loi La vente au marché noir de médicaments délivrés normalement sur ordonnance est interdite et punie de : - 25 000 F d'amende et 2 ans d'emprisonnement. La petite histoire • • • • • Dès l’Antiquité, les hommes ont utilisé les plantes dans la plupart des traitements. Chez les Mésopotamiens, on connaissait déjà près de 250 espèces de plantes pour soigner. Les Romains ainsi que les Egyptiens employaient des substances d’origine minérale pour arrêter les hémorragies (la rouille de fer) ou soigner les problèmes digestifs (le carbonate de calcium). La Renaissance voit arriver les végétaux d’origine tropicale, ramenés des grandes expéditions maritimes. Il faudra attendre le XIXe siècle et les progrès réalisés dans la chimie pour que l’on puisse isoler dans les différents laboratoires européens les principes actifs des plantes, base des médicaments actuels, et les fabriquer à grande échelle. Fiches Produits – Les médicaments psychoactifs – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 3/3 Les produits à inhaler INTRODUCTION En Amérique latine comme en Asie du Sud-Est, l’abus de produits à inhaler (colles, solvants) est monnaie courante chez les enfants des rues qui veulent oublier la misère, le froid et la faim. En Europe, et plus particulièrement chez les jeunes, ils sont utilisés dans le cadre d’une 1ère expérience de recherche d’ivresse. Mais quelle que soit la finalité, les dangers liés à ce type de produits restent les mêmes. Ça concerne qui ? • Les produits à inhaler sont expérimentés plutôt par des jeunes. • Environ 5 % des 15-18 ans disent en avoir consommé (chiffres 1997). Source : Indicateurs et tendances 1999, OFDT C’est quoi ? Les produits à inhaler sont des produits chimiques. Parmi les plus utilisés, on trouve les colles, les solvants pour adhésifs et peintures, l’essence, les détachants, les gaz pour briquets, les dissolvants, les sprays en tout genre… Comment ça se présente ? Sous forme volatile (vapeurs) ou gazeuse, ces produits sont sniffés, c’est-à-dire aspirés par le nez et/ou la bouche. Ça fait quoi ? • Les produits inhalés agissent sur le système nerveux central et provoquent une sensation immédiate d’ivresse : détente et euphorie, allant parfois jusqu’à l’hallucination. • Ces effets ne durent que quelques minutes, ou quelques heures, selon la quantité de produit inhalée. Restent ensuite des symptômes qui ressemblent à la « gueule de bois » : mal de tête et problèmes de concentration. Fiches Produits – Les produits à inhaler – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/2 Quels sont les risques ? • Ces produits peuvent provoquer somnolence, sensations de vertige et nausées. • Une forte dose peut conduire à des hallucinations et des délires, voire une perte de conscience. Le sniffing entraîne parfois la mort par arrêt respiratoire (notamment quand le produit est aspiré à l’aide d’un chiffon), bien que les cas soient rares. • Selon les produits, des dommages peuvent survenir au niveau du cerveau, du foie, des reins, de la moelle osseuse, et surtout des poumons. • A terme, l’utilisation régulière entraîne des troubles neurologiques et psychiques très fréquents et pouvant être définitifs. • Une dépendance psychologique existe chez certaines personnes. L’arrêt de l’usage de ces produits provoque anxiété et agressivité. Ce que dit la loi Utilisés dans de nombreuses activités professionnelles ou de loisir, les solvants sont disponibles en grandes surfaces et dans les magasins de bricolage ; il n’est donc pas possible d’en limiter la vente, à l’exception de quelques substances contrôlées (chloroforme, éther,…). En tous les cas, ils sont très dangereux, surtout lorsqu’ils sont détournés de leur usage et absorbés par l’organisme ! Fiches Produits – Les produits à inhaler – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/2 La cocaïne INTRODUCTION La cocaïne est un excitant puissant sont les effets peuvent être particulièrement dangereux et qui entraîne une dépendance psychique très rapide. Ça concerne qui ? • En France, un peu plus de 2 % de la population déclare avoir consommé de la cocaïne au moins une fois dans sa vie. Ce chiffre tend à augmenter rapidement. • Chez les 15-19 ans, cela concerne un peu moins de 2 % des individus. Ils l’utilisent dans un cadre festif, associée à d’autres produits comme l’alcool ou l’héroïne, ou pour relancer les effets de l'ecstasy. Source : OFDT, 1999. C’est quoi ? La cocaïne est le résultat de la distillation des feuilles de coca (plante originaire des Andes) préalablement séchées. Elle est souvent coupée avec des produits divers (talc, verre pilé…). Comment ça se présente ? Sous forme de poudre blanche, la cocaïne se consomme de différentes manières : sniffée, c'est-àdire aspirée par le nez à l'aide d'une paille, injectée ou fumée. Ça fait quoi ? • Les différentes sensations que l’on éprouve – le plaisir, la douleur, le bien-être – sont déclenchées par la sécrétion d'un certain nombre de substances naturelles à l'intérieur du cerveau. La cocaïne agit principalement sur une de ces substances, la Dopamine, en augmentant son activité. • La cocaïne a des effets stimulants : après en avoir pris, on se sent euphorique, hyperactif, bref tout puissant, pendant un quart d’heure, une demi-heure tout au plus… Du coup, on surestime ses capacités physiques et intellectuelles. Mais attention à l’atterrissage, il peut être particulièrement difficile. Fiches Produits - La Cocaïne – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/2 Quels sont les risques ? • Lorsque la cocaïne ne procure plus ses effets euphorisants, il faut un certain temps pour que le cerveau se remette à fonctionner normalement. Apparaissent alors des sentiments de tristesse, d’anxiété, pouvant aller jusqu’à la dépression. Certaines personnes plus fragiles peuvent tenter de se suicider. La cocaïne appelle ainsi d’autres produits pour contrebalancer ces effets, comme les tranquillisants ou l’héroïne. • Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les défenses internes, ce qui peut engendrer des comportements dangereux : prises de risques sexuels, agressivité, violence, délires. • Du fait qu’elle soit souvent coupée et mélangée à d’autres produits, sa dangerosité s’en trouve augmentée. • De plus, elle fait subir à notre corps des chocs importants : contraction des vaisseaux sanguins, dilatation des pupilles, augmentation de la température corporelle et du rythme cardiaque. Des attaques cardiaques ou cérébrales sont possibles. Très dangereuse chez la femme enceinte, la cocaïne peut provoquer des malformations irréversibles du fœtus. • Un surdosage (ou overdose) peut entraîner la mort, et l’injection une contamination par les virus de l’hépatite B ou C et du sida. La cocaïne provoque une dépendance psychique importante. Sur une longue période, le consommateur, même occasionnel, perd peu à peu le contrôle de sa consommation. Les complications corporelles sont de plus en plus nombreuses (cloisons nasales perforées, maladies du foie, endommagement irrémédiable des cellules cérébrales) et des troubles psychiques apparaissent (syndrome de persécution, attaques de panique). Un dérivé de la cocaïne : le crack Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et d’ammoniaque. Il se présente sous la forme de petits cailloux. Il est inhalé après avoir été chauffé (ce qui produit des craquements, d’où son nom) : ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus courts que ceux de la cocaïne car le produit arrive plus rapidement au cerveau. C’est un produit très toxique et sa consommation régulière entraine une forte dépendance psychique. Ce que dit la loi La vente ou l'offre de cocaïne est punie de : - 5 ans d'emprisonnement ou 500 000 F d'amende. L’usage conduit à : - 1 an d'emprisonnement et/ou 25 000 F d'amende, mais depuis juin 1999, le Garde des Sceaux a demandé aux procureurs d'éviter l'incarcération pour les simples usagers. Fiches Produits - La Cocaïne – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/2 L’héroïne INTRODUCTION Opiacé très puissant, l’héroïne est la drogue qui fait le plus peur. Cependant, l’image traditionnellement attachée à ce produit, du toxicomane maigre et cherchant désespérément sa dose, a évolué avec l’apparition des traitements de substitution (exemple : la Méthadone). Aujourd’hui, on constate une nette diminution de sa consommation en France. Ça concerne qui ? • On estime à environ 160 000 le nombre d'héroïnomanes (personnes dépendantes de l’héroïne) en France. • Chez les 15-19 ans, 1 % déclare avoir consommé de l’héroïne au moins une fois dans sa vie (chiffres 1997). Source : Indicateurs et tendances 1999, OFDT C’est quoi ? Comme l’opium et la morphine, l’héroïne est issue d’une plante : le pavot (originaire d’Europe du sud et d’Asie occidentale). Elle appartient donc à la famille des opiacés (qui contient de l’opium). Utilisée au départ pour soulager les personnes dépendantes de la morphine, ce produit semblait être héroïque… D'où son nom. Comment ça se présente ? Se présentant sous la forme d’une poudre soluble dont la couleur va du blanc au brun, l’héroïne est toujours coupée avec divers produits (aspirine, amidon, savon, farine, talc, plâtre…). Le plus souvent elle s’injecte, sinon se sniffe (aspiration par le nez à l'aide d'une paille) ou se fume. Ça fait quoi ? L’héroïne agit à l’intérieur du cerveau, en prenant la place des molécules anti-douleur que le corps fabrique naturellement : elle a donc un effet analgésique (atténue ou supprime la sensibilité à la douleur) ainsi qu’un effet stimulant sur le système nerveux central. Son injection provoque un plaisir intense (un « flash »), suivi d’une sensation d’euphorie puis d’assoupissement, accompagnée parfois de nausées ou de vertiges et d’un ralentissement du rythme cardiaque. Fiches Produits – L’Héroïne – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 1/2 Quels sont les risques ? • En cas d’usage répété, le plaisir intense des premières consommations s’efface. Apparaît alors le besoin d’augmenter la quantité de produit et de multiplier les prises. De nombreux troubles commencent à se manifester, dont l’anorexie (perte de l’appétit) et l’insomnie. • En cas d’injection, ils y a des risques de contamination par le virus de l’hépatite B ou C et du Sida. • Un surdosage (ou overdose) peut provoquer une insuffisance respiratoire pouvant aller jusqu’à la mort. • La dépendance physique et psychique est très forte et très rapide. Les molécules anti-douleur n’étant plus fabriquées par l'organisme, le corps ressent alors un manque, qui se manifeste par des douleurs abdominales intenses, des crampes, des sueurs, des vomissements. La personne devient anxieuse et agitée, et seule une nouvelle prise de produit peut soulager ses souffrances. En plus, le souvenir du plaisir ressenti lors de la prise du produit amène l’utilisateur à recommencer l’expérience. Cette dépendance dure souvent très longtemps et est difficile à soigner. Que dit la loi ? La vente d’héroïne est sanctionnée par : - des peines pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement à perpétuité et 50 millions de F d’amende. L’usage est puni de : - 1 an d'emprisonnement et/ou 25 000 F d'amende. Depuis juin 1999, le Garde des Sceaux a demandé aux procureurs d'éviter l'incarcération pour les simples usagers. L'article L628-1 du Code pénal propose la possibilité de soumettre ces derniers à une obligation de soins (accepter cette « injonction thérapeutique » permet d’éviter les poursuites). Fiches Produits – L’Héroïne – CD Rom « La face cachée de METACAAL » A.M.P.T.A. – BP 2465 - 13217 Marseille Cedex 02 Tél. : 04 91 56 08 40 2/2