Vue de New York, des banques solides..,Schumpeter et Tocqueville
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Vue de New York, des banques solides..,Schumpeter et Tocqueville
Vue de New York, des banques solides.. Jeudi dernier la Réserve Fédérale américaine a publié les résultats des tests « d’effort » auxquels sont soumis désormais chaque année les grands établissements bancaires, y compris ceux définis comme « systémiques », à savoir susceptibles par leur faillite de mettre en cause la stabilité des mécanismes de financement de l’économie mondiale. Selon les paramètres publiés, le superviseur teste les niveaux de perte que subiraient sur un horizon de temps de 9 trimestres un certain nombre d’institutions bancaires ou financières.. Trois types d’institutions sont concernés, avec recoupements : – 6 banques globales, Goldman, JP Morgan, Morgan Stanley, Bank of America, Wells Fargo et Citi. – 18 institutions soumises à l’exercice par la loi Dodd Frank, dont les 6 mentionnées ci – dessus. – de manière plus générale sont testées les institutions essentielles au financement de l’économie. Dans tous les cas de figure, l’objectif est de s’assurer que les banques pourront continuer à remplir leur mission avec le minimum de capital requis de 5%, dans 3 cas d’écoles, un scénario de base, un cas aggravé et une hypothese dite “severely adverse”. Le test d’effort ici evalue l’impact d’ une chute des marches boursiers de 50%, d’un chomage eleve à 12%, de l’immobilier commercial, de bureaux et residentiel baissant de 20%, et d’un taux annuel de croissance reduit de 5%. Non seulement aux Etats Unis mais egalement en Europe, au Royaume Uni, en Asie continentale et au Japon. Le resultat de ces tests fait certes apparaitre des pertes cumulees sur la periode concernee superieure de $460 milliards – dans l’hypothese extreme – , mais aucune institution sauf Ally Financial ne tomberait en dessous du seuil requis de 5% minimum.. C’est la troisieme fois que les banques americaines sont ainsi confrontees a un exercice transparent et largement commente ici dans les medias. Lors du premier essai, à un moment critique debut 2009, on s’était gaussé en Europe notamment d’une operation de relations publiques… Puis les tests ont été conduits deux fois en Europe et ont parfois, dans l’opacite, conforte l’opinion sur l’etat de bonne sante d’institutions qu’il a fallu ensuite renflouer avec le soutien des Etats, donc du contribuable. Consequence immediate, une frilosite face a des engagements nouveaux et une reduction significative relevee par la Banque des Reglements Internationaux de l’engagement international des banques europeennes notamment francaises.La realite est tout autre ici et conforte bien le sentiment que les banques americaines ont largement nettoye les sequelles de leurs erreurs et peuvent grace a de massives recapitalisations augmenter leurs encours. D’autres contraintes subsistent ou apparaissent, notamment de la part des regulateurs nationaux qui demandent maintenant que les banques etrangeres soient filialisees et capitalisees au niveau de leurs concurrents nationaux. Ce qui bien evidemment augmente le cout de financement et est repercute sur l’emprunteur. Cette balkanisation contribue à perenniser les problemes de financement de l’economie surtout en Europe ou les marches ne representent qu’ à peine un tiers des besoins en capitaux, les banques etant supposées faire le reste. Notre crise financiere est bien bancaire plus que monetaire et et l’embryon d’Union bancaire adoptee fin 2012 ne contribuera pas la regler.. Seules des recapitalisations massives y contribueront, mais qui souscrira ? Alors on joue la montre et on lisse.. En comptant que d’ici a 2019 – calendrier previsionnel de Bale III – les banques auront reconstitué leurs fonds propres par mise en reserve de leurs profits nets des prochains exercices. Schumpeter et Tocqueville Schumpeter, au début des années 20 était dans un café à Vienne avec un ami; entre Max Weber, le grand, l’immense sociologue, et tous les trois de commencer à discuter sur ce qui se passait à ce moment la en Russie, avec la prise de pouvoir par les communistes. Schumpeter, très calmement annonce que l’expérience va échouer et qu’elle sera a l’origine de dizaines voir de centaines de million de morts d’abord en Russie, et ensuite dans le monde entier. Plus Schumpeter développe ses arguments, plus Max Weber devient agité et plus il se met à hurler qu’il est absolument intolérable de prévoir de telles horreurs et de ne rien faire pour les empêcher. Le ton continue à monter au point que Schumpeter se croit obligé de reprendre son manteau pour sortir. Une fois dehors, son ami (qui a rapporte cette altercation) demande a Schumpeter ce qu’il pensait de cette discussion. Très calme, notre héros lui dit : “Je ne comprends pas comment un homme aussi bien élevé peut crier aussi fort dans un café.” Il y a dans cette anecdote tout ce que j’aime chez Schumpeter. 1. Une capacité incroyable à analyser une situation et à en tirer une conclusion logique sans que ses préférences personnelles influent en quoi que ce soit sur son analyse. Von Mises ou Hayek auront aussi cette capacité, mais il sera toujours possible de leur opposer que leurs conclusions sont douteuses parce qu’entachées par leurs préférences politiques personnelles. Pas Schumpeter. Il analyse froidement la situation, et en tire les conclusions qui lui semblent s’imposer tout en faisant abstraction de tout à priori normatif. C’est ce qu’il appelait avoir l’esprit “scientifique”. 2. Il avait un humour incroyable que seuls Bastiat, Milton Friedman ou Keynes ont approché, tant il est vrai que la plupart des économistes sont d’un ennui foudroyant. Il disait qu’il avait trois buts dans la vie, être le meilleur économiste de tous les temps, mais aussi le meilleur amant et le meilleur cavalier. Ensuite, il ajoutait “et pour ce qui est des chevaux, j’ai encore des progrès à faire ” 3. Il parlait toutes les langues, était d’une culture incroyable (voir son histoire des idées économiques) et il est mort en lisant les tragédies d’Eschyle dans le texte en Grec ancien. Il était aussi a l’aise en sociologie (son analyse de la sociologie de Karl Marx est un classique) qu’en économie ou en économétrie…Bref, un géant de la pensée, un vrai. Son grand livre s’intitule” Capitalisme, Socialisme et Démocratie” et c’est dans ce livre qu’il introduit la notion de “création destructrice” qui seule permet la croissance économique, mais ce grand livre est incroyablement pessimiste. Sa thèse, grossièrement résumée est la suivante. Le capitalisme permet la croissance économique et une hausse du niveau de vie de tout un chacun et il est le seul à les permettre. Cette hausse du niveau de vie va permettre à la population entière d’être éduquée Ce besoin d’éducation va créer une classe d’intellectuels qui ne pourront pas ne pas haïr de toutes leurs forces la création destructrice tant ils voudront être les seuls a y échapper (si on avait demandé aux dinosaures si le Darwinisme était une bonne idée, nul doute qu’ils auraient répondu par la négative). Cette classe intellectuelle allait certainement prendre le contrôle du système démocratique par le vote, et son seul et unique but serait d’empêcher la création destructrice d’avoir lieu, ce qui tuerait toute croissance et amènerait à de plus en plus d’interventions de la part du pouvoir politique et donc à une chute encore plus forte de la croissance, la fin ultime étant un corporatisme protectionniste et la stagnation économique au mieux, un écroulement du système démocratique, au pire. Schumpeter se hâtait d’ajouter que ce n’était pas ce qu’il souhaitait, mais ce qui lui semblait inévitable…On voit à quel point cette analyse est différente de celle de Milton Friedman, pour qui capitalisme et démocratie étaient l’envers et l’endroit de la même pièce de monnaie. J’ai longtemps cru que Milton avait raison et que Schumpeter avait tort. Les événements actuels m’amènent à penser qu’il n’avait peut être pas si tort que ca…Partout de pseudo intellectuels ont pris le pouvoir (Obama, Holland, Monti, la commission Européenne), et ils n’ont comme point commun que leur détestation du capitalisme et de la création destructrice. Partout les prix de marché qui seuls permettent des décisions rationnelles sont supprimés (Euro, taux d’intérêts) ou manipulés (Taux de change, salaire minimum, privilèges de la fonction publiques, capitalisme de connivence,etc…).Partout ou les intellectuels ont pris le pouvoir, partout les entrepreneurs sont vilipendés et taxés a mortJamais l’écart entre ces élites éduquées et le peuple n’a été aussi immense, jamais les procédures électorales n’ont été autant manipulées pour que cette caste des “cognoscenti” reste au pouvoir envers et contre tout. Entre Berlusconi qui manipule l’électorat avec son réseau de télévisions et de journaux et les technocrates français au pouvoir depuis longtemps grâce au contrôle qu’ils ont du monde de la culture et de l’éducation nationale, je ne vois pas bien la différence.Pour éviter de tomber dans un pessimisme Schumpetérien et garder mon optimisme Friedmanien, je peux peut être faire l’analyse suivante. Il existe des pays où nous n’avions ni liberté économique ni Démocratie. Apres la chute du mur de Berlin, les autorités dans ces pays ont DU donner à leurs peuples la liberté économique et donc permettre à la destruction créatrice d’avoir lieu. La croissance a suiviCette croissance amènera à terme à la Démocratie (thèse de Friedman), qui après quelques décennies sera capturée par nos incompétents sur diplômés (thèse de Schumpeter). Peut être après tout le cycle long est-il: -Capitalisme -Hausse du niveau de vie -Apparition d’une classe d’intellectuels, qui s’emploient à tout foutre en l’air, avec tout le succès que l’on voit en France en ce moment. -Stagnation -Révolution ou Reforme -Baisse du niveau de vie -Dictature -Retour à la case départ? Ce qui voudrait dire que en ce qui concerne le placement des capitaux, il faudrait être aujourd’hui en Asie ou en Amérique Latine, surveiller les USA et la Grande Bretagne dans l’espoir d’un sursaut et rester en Suède ou au Canada qui sont déjà passés par la case Révolution ou Réforme Mais Dieu que l’Euroland est mal partie si cette analyse est juste… Par Charles Gave La ketchup Les premières recettes de ketchup sont publiées en Angleterre au XVIIIe. Ce sont des sauces destinées à être mises en bouteille et à se conserver très longtemps. Elles sont à base de champignons, d’anchois ou des deux, mais jamais de tomates. Elles peuvent inclure du vin ou de la bière. Elles comprennent de nombreuses épices pour assurer une conservation destinée à atteindre 20 ans dans le cas de la recette d’Hannah Glasse pour les capitaines de vaisseau (1747). Le terme de ketchup serait originaire du dialecte chinois, dit Amoy. Il aurait désigné ces sauces à base de poisson fermenté répandues dans toute l’Asie du Sud-Est : nước mắm(Vietnam) nam pla (Thaïlande) et autres « fish sauces ». Les marchands anglais ou hollandais auraient importé cette dénomination et l’auraient peut-être appliquée à des sauces pré-existantes. Certains ont aperçu une relation avec le liquanem ou le garum romain mais la filiation n‘est pas prouvée. Les recettes à base de champignons, anchois et noisettes seront reprises jusqu’à la fin du XIXe. Alexandre Dumas père mentionne dans son Grand Dictionnaire de la Cuisine (1872) une recette de “ket-chop” à base d’essence de champignons, d’anchois pilés et de brou de noix. Elle est destinée à être servie avec le poisson. Lord Byron mentionne la ketchup dans son célèbre poème Beppo (1817). Il recommande vivement aux voyageurs se rendant à Venise pendant le carême, d’emporter dans leurs bagages des sauces pour accompagner les poissons – selon lui – si mal accommodés en Italie: And thus they bid farewell to carnal dishes And solid meats, and highly spiced ragouts, To live for forty days on ill-dress’d fishes, Because they have no sauces to their stews ; … And therefore humbly I would recommend « The curious in fish-sauce », before they cross The sea, to bid their cook, or wife or friend Walk or ride to the Strand, and buy in gross … Ketchup, Soy, Chili-vinegar, and Harvey[1] La ketchup de Lord Byron est certainement la ketchup aux champignons ou aux anchois. Aux Etats-Unis, la recette de la ketchup évolue et devient celle d’une sauce à la tomate. Ce fruit y est introduit à la fin du XVIIIe. Les recettes deviennent rapidement populaires et le nombre de recettes publiées dans les livres de cuisine augmente très rapidement. Elles comprennent de nombreux ingrédients (vinaigre de vin ou de cidre, ail, oignons, échalotes, gingembre, raifort, jus de citron, etc.). La cuisson peut varier de quelques minutes à plusieurs jours. La production commerciale de ketchup à la tomate commence aux Etats-Unis au milieu du XIXe siècle. Les conserveries se développent rapidement durant la guerre civile américaine (1861-65) pour nourrir les armées. Le goût américain pour la tomate ne cesse d’augmenter tant pour les tomates fraîches que pour les tomates en conserve. Les tomates sont mises en boîte à la fin de la saison – septembre à mi-octobre – lorsque leur prix est au plus bas. Les résidus sont utilisés pour faire des ketchup (ou catsup). Progressivement la qualité des tomates s’améliore afin d’assurer une meilleure hygiène et partant une meilleure conservation. Les consommateurs deviennent aussi plus exigeants. Ces ketchup sont caractérisées par un ajout important de sucre destiné à assurer la conservation et à contrebalancer l’acidité des tomates souvent récoltées vertes. Des préservateurs et des colorants sont utilisés jusqu’au début du XXe. Après il n’y en a plus. Ceci est permis par une sélection sévère des tomates et une utilisation de tomates rouges à maturité. Au XXIe les fruits sont généralement des hybrides dont chaque fleur doit être fertilisée manuellement. La maison Heinz se développe rapidement après une première faillite et dès 1890 adopte sa célèbre bouteille octogonale. De nombreuses autres marques sont présentes mais l’industrie se concentre rapidement et Heinz devient le premier producteur de ketchup avec plus de cinq millions de bouteilles en 1905 et douze millions en 1907. L’industrie naissante continue de croître au début du XXe et est protégée des importations anglaises de ketchup de champignons et de noisettes par un tarif douanier de 40%. En Europe la tradition de la ketchup aux champignons dure et existe encore en Angleterre à la fin du XXe. Mais les recettes de ketchup disparaissent des livres de cuisine dès Gouffé (1877) et Escoffier (1902). La distribution de la ketchup à la tomate s’accroît rapidement, peut-être en effet indirect de la présence de troupes américaines en Europe au cours de la seconde guerre mondiale. En 2013, Warren Buffett (Berkshire Hathaway) et 3G Capital (Brésil) achètent H. J. Heinz – Heinz Beanz, Heinz Salad Cream, Heinz Ketchup et Worcestershire sauce – pour $28 milliards. Ils vont l’enlever de la cote et privatiser la société de Pittsburgh. 3G a déjà une position majoritaire dans Burger King, la chaîne de restauration rapide. Pour 3G c’est bien normal de s’intéresser aux sauces et d’investir dans Heinz qui produit 650 millions de bouteilles de ketchup! Faites comme Warren Buffett, ayez votre propre ketchup ! Voici une bonne recette de tomato ketchup aux pommes publiée par Fergus Henderson, architecte, chef et propriétaire du célèbre restaurant St. John à Londres. Ouvert en 1995, il a eu une grande influence en promouvant la nouvelle cuisine anglaise et les produits locaux traités très simplement. Pour préparer votre ketchup, faites mijoter 3,5kg de tomates, 1kg de pommes fruits, 6 oignons, 800g de sucre, 1 litre de vinaigre de malt (obtenu à partir du jus d’orge germée, il sert à aromatiser le fish and chips au Royaume-Uni), cayenne, poivrons, poivre de la Jamaïque et clous de girofle. Filtrez et mettez en bocaux stériles, attendez quelques jours et cette ketchup est prête à consommer. Ne la gardez pas trop longtemps une fois ouverte car notre expérience familiale suggère une conservation limitée ! En préparant vous-même votre ketchup, vous ferez ce que toutes les ménagères américaines pratiquaient au début de XIXe siècle aux Etats-Unis ! L’achat de Heinz par Warren Buffett consacre le triomphe de la « tomato ketchup » américaine sur la ketchup anglaise aux champignons. Un Empire a définitivement chassé l’autre. Le prochain combat des sauces sera celui de la ketchup américaine et de la salsa mexicaine qui ne cesse de monter. Il se vend plus de ketchup que de salsa en volume mais le prix unitaire de la salsa est supérieur et le volume des ventes aurait déjà dépassé celui de la ketchup. François Brocard 4 mars 2013 [1] Sauce Harvey: mélange traditionnel de ketchup, soja indien, vinaigre, aïl, anchois, cayenne et rouge cochenille. L’assurance chômage Un état désastreux et accablant du marché du travail Une gouvernance inexistante, couteuse, inefficace, avec une gestion périmée et complexe. Le constat est connu depuis plus de 30 ans est s’organise autour de l’idée que nos gouvernants sont incapables de faire simplement ». Stratégie, structuration, organisation, réformes, procédures, gestion et suivis sont-ils des mots à bannir de notre vocabulaire politique de peur de blesser certains cénacles politiques qui mettent tout leur énergie à critiquer l’autre. Une vraie bombe à retardement, Sous le poids de la crise structurelle et financière, de la croissance nulle, des déficits et sans réforme immédiate, le système va simplement tout droit dans le mur.Et pourtant, 50 milliards d’euros sont consacrés chaque année à l’indemnisation des chômeurs à l’incitation au travail, à la création d’emplois et à la fameuse formation professionnelle, mais en vain. Alors que la France connait une baisse de l’activité beaucoup moins forte que ses voisins, elle a pourtant observé son taux de chômage progresser beaucoup plus vite. Cela met en évidence que tous les politiques du marché du travail aux multiples dispositifs ne sont plus adaptées aux évolutions et aux mutations du marché du travail. Le régime d’indemnisation des chômeurs français est l’un des plus protecteurs d’Europe : – La durée de la cotisation la plus faible pour bénéficier de l’assurance chômage – L’indemnisation maximale la plus élevée France Allemagne Italie Taux de cotisation 6,4 % 3% 1,61 % Durée d’activité minimale requise 4 mois dans 1 an dans les 2 ans dans les les 28 6 dernières 2 dernières derniers années années Entre 4 mois Entre 6 mois Entre 8 mois et et 3 ans et 2 ans 13 mois mois Durée d’indemnisation Plafond mois d’indem. 6.165 € 2.215 € 1.119 € Taux de chômage 10,7 % 6,1 % 8% Des solutions adaptées et urgentes doivent être mises en place immédiatement. La Cour des comptes a fait des recommandations aux partenaires sociaux et au gouvernement dans le cadre de leur renégociation de la convention d’assurance chômage pour ce qui concerne le fonctionnement du marché du travail. Les aides à l’emploi : – Constat: La concurrence pour accéder aux dispositifs de retour vers l’emploi devient s’est exacerbée devant le nombre de plus en plus important des demandeurs d’emploi. En effet, les chômeurs diplômés ont écartés des priorités des dispositifs d’aides les non-diplômés et ceux en plus grande difficulté. – Recommandation: Conditionner l’accès aux dispositifs aux difficultés réelles du chômeur, et non à sa situation juridique. La gouvernance : – Constat: L’Etat, les régions, les partenaires sociaux, les organismes paritaires collecteurs agréés, etc. se superposent et s’entremêlent dans des stratégies différentes ou il n’existe aucune coordination qui empêche la mise en œuvre de politiques concertées et cohérentes. – Recommandation: Coordonner et simplifier les actions menées. Faute d’une gouvernance efficace aux objectifs communs aurait pour conséquence de rendre le fonctionnement des dispositifs beaucoup plus inefficaces. Les emplois aidés : – Constat: Une exception bien française. Les personnes bénéficiant d’un emploi aidé dans le public ont deux fois moins de chance de trouver un travail que celles qui ont profité du même dispositif dans le privé. – Recommandation: Plus de contrats aidés dans les entreprises qui sont quasi intégralement exclues du dispositif. Se polariser sur les personnes en difficulté avec des contrats d’un an au moins et incluant une formation adaptée. La formation professionnelle : – Constat : En France, les régions gèrent l’apprentissage et la formation des demandeurs d’emploi et les partenaires sociaux ont main mise sur l’essentiel des financements d’un montant de 31 milliards d’euros, soit 1,6 % du PIB. La formation professionnelle continue bénéficie plus aux salariés les mieux formés, alors que les moins qualifiés font face au risque de chômage le plus élevé. Quant aux chômeurs, ils continuent d’être les laissés-pour-compte du système. – Recommandation : Retirer la gestion de l’apprentissage et la formation des demandeurs d’emploi du mille-feuille régional, et surtout retirer aux entités dogmatiques partenaires sociaux pour regrouper l’ ensemble de la gestion apprentissage, formation et finances dans une entité efficace. Les intermittents : – Constat : Dans le collimateur de la Cour des comptes, le régime des intermittents concerne 3 % des chômeurs, soit environ 100.000 personnes. Une minorité ruineuse et une inégalité insultante pour les autres chômeurs, son déficit avoisine le milliard d’euros par an qui représente 33 % du déficit de l’assurance chômage à elle seule. En cumulé depuis 10 ans, le déficit cumulé des intermittents équivaut à la dette totale de l’assurance chômage. – Recommandation : Sabrer les indemnisations des techniciens du spectacle en priorité. Le chômage partiel : – Constat : un dispositif très peu utilisé par les entreprises parce que trop lourd administrativement et trop complexe – Recommandation : dispositif a fusionné avec les dispositifs existants pour plus d’efficacité. Depuis 6 mois, François Hollande promet d’inverser la courbe du chômage d’ici fin 2013, alors que pour inverser la courbe du chômage, il faudrait une croissance d’environ 1,5 % du PIB. Par André Moguérou avec tous nos remerciements Les limites de la fiscalité créative Aux Etats Unis où nous sommes cette semaine, les démocrates et les républicains se rejettent la responsabilité des coupes budgétaires. Barrack Obama Président des Etats Unis a donc signé le décret qui déclenche une coupe automatique de 85 Md$ dans les dépenses de l’état. Cette procédure a été baptisée du nom significatif de « sequestration ». Cela aura en fait un impact sur la croissance difficile à quantifier pour le moment et un impact limité sur le déficit, car l’essentiel des dépenses se produit au niveau de Medicare, Medicaid et de la Sécurité Sociale qui ne sont pas touchés. Les économistes qui conseillent le Président de la République français aiment bien montrer que leur source d’inspiration peut se trouver aux Etats Unis. C’est notamment le cas de Philippe Aghion qui s’est inspiré des travaux de Gita Gopinath, professeur à Harvard. Elle a inventé le concept de « dévaluation fiscale » qui produirait selon elle, les mêmes effets qu’une dévaluation monétaire. Il suffirait d’augmenter la TVA et de diminuer le coût du travail pour arriver au même résultat. C’est bien l’idée qui a été retenue par le Crédit d’Impôt pour la compétitivité et l’Emploi (CICE), mesure phare du gouvernement Ayrault, pour essayer de relancer la croissance. Selon les calculs effectués par l’OFCE, l’effet sur la croissance du PIB français serait de zéro ! En Italie, les dernières élections sont la forme la plus proche d’un référendum sur l’Europe que l’on ait eue depuis dix ans. La réponse est toujours négative comme lors des précédentes consultations notamment en France. Les invectives de Beppe Grillo remplissent en fait la fonction assumée autrefois par le fou du Roi dans toutes les cours européennes. Il disait à voix haute ce que taisaient par lâcheté les courtisans qui entouraient le prince. Les électeurs italiens ne croient pas que l’austérité sauvera leur pays. Il n’en demeure pas moins que l’état de déliquescence de la société italienne, après quinze ans de berlusconisme nécessite des mesures courageuses. L’économie ne peut prospérer coincée entre l’économie illégale, la mafia et le crime organisé… Heureusement tout cela n’a pas empêché l’Italie de placer pour plus de 6Md€ d’obligations à 4,83% ! Le Portugal tout comme l’Irlande pourraient se voir accorder un allongement de leurs échéances par L’Eurogroupe. En France on est à l’heure de l’épreuve de vérité. Le nombre de demandeurs d’emplois est proche du record de janvier 1997 (3,1M). Il ne s’agit plus d’essayer de gagner du temps en attendant une reprise de l’économie européenne qui n’aura pas lieu. Parmi les mauvais signes de la semaine, nous avons le vote par l’Assemblée de la loi d’amnistie des syndicalistes qui vise les délits passibles de moins de cinq ans commis lors de mouvements sociaux . Il s’agit tout simplement d’amnistier des délits qui ont aboutit à des destructions dans des usines et mis en danger des personnes. Le droit de casser et de séquestrer ont donc été sanctifiés par la République ! La remise en liberté « par erreur » de dix dealers de drogue présumés par un Juge d’Instruction dans une affaire à Créteil ne pourra que satisfaire tous les policiers qui s’étaient donnés beaucoup de mal pour les arrêter ! Le Rapport Colin et Collin sur la fiscalité du numérique s’inscrit bien dans le cadre d’une élite qui ne comprend décidément toujours pas grand chose à la troisième révolution industrielle. Pour Nicolas Colin, Inspecteur des Finances, il est inacceptable que les entreprises du numérique puissent se débrouiller toute seule. Il faut donc les taxer. Seule une politique menée par l’état pourra, selon lui développer le numérique. Au lieu de se placer sur le plan idéologique, il aurait été plus utile de se battre sur le terrain de la réalité. En effet, il fallait se battre sur le terrain de la fiscalité. Google exfiltre en Irlande la quasi totalité de son chiffre d’affaires et de ses bénéfices réalisés dans l’hexagone. Microsoft utilise les mêmes astuces fiscales que Google en facturant en Irlande des prestations réalisées en France. Apple a pris l’habitude de faire transiter son chiffre d’affaires entre les Iles Vierges Britanniques et l’Irlande. Le système est si efficace que qu’Apple a payé moins de 2% d’impôts sur les bénéfices réalisés à l’extérieur des Etats Unis. Aux Etats Unis la société a été imposée à 25% et y a réglé 1,2Md$ au fisc américain ! Aux Etats Unis, on voit bien que le pays est en train de reconstruire sa base industrielle grâce aux capitaux très importants investis dans l’innovation et à un prix de l’énergie compétitif. Le redressement de GM devrait être étudié de près par Arnaud Montebourg Ministre du Redressement Productif. General Motors s’apprête à verser à chacun de ses salariés un bonus de 6 600 $ au titre de l’année 2012. C’est impressionnant pour une société qui avait déposé son bilan en 2009 après 80Md$ de pertes. Le redressement a été mené avec toutes les parties prenantes en fermant quatorze usines sous productives et en supprimant un emploi sur trois. Tout cela a pu être mené avec une injection d’argent public mais sans freins politiques ni retard judiciaires. En France, le troisième plan social de Fralib filiale d’Unilever a été annulé par la Cour d’Appel d’Aix en Provence qui à demandé à Unilever de « reprendre au début ladite procédure et de présenter au Comité d’Entreprise un plan de sauvegarde de l’emploi concernant l’ensemble des salariés du site de Géménos ». On voit bien la « destruction créatrice » de Schumpeter fonctionner plutôt bien aux Etats Unis et pas du tout en France. Au Japon, c’est bien Haruhiko Kuroda qui a été nommé à la tête de la Banque du Japon. Il aura la responsabilité de mettre en œuvre Abenomics … En Chine la reprise marque le pas. L’expansion de la production manufacturière est au plus bas depuis 5 mois. Le Brésil essaye aussi de relancer sa croissance. Depuis le début de 2012 les valeurs brésiliennes ont perdu 2,4% alors que la bourse de Mexico a progressé de 16% Le Liban a organisé cette semaine une campagne de communication auprès des investisseurs américains à New York. Malgré un environnement très difficile du à la situation en Syrie, l’économie résiste plutôt bien puisque la croissance serait de 2,5% en 2013. Certes le déficit budgétaire restera proche de 6% avec un niveau d’endettement représentant plus de 130% du PIB. David Grayson, président d’ Auerbach Grayson broker qui représente à New York 13O broker de pays émergents avait invité les trois plus grandes banques libanaises : Freddie Baz, General Manager de Banque Audi, Saad Azhari Chairman de Blom Bank et Sami Haddad General Manager de Byblos Bank. Elles ont toutes réduit considérablement leurs engagements en Syrie après avoir passé des provisions. Elles se redéploient à l’étranger, en Turquie pour Banque Audi, en Afrique pour Byblos Bank. Matières premières : gros coup de mou sur les métaux Le cuivre est au plus bas depuis le début de l’année. Venant de 8300$/T il a cassé les 7900$/T car on s’attend à ce que la demande baisse au cours des prochains mois alors que de nouvelles capacités vont entrer en production an Chili et en Mongolie. Sur l’aluminium les stocks sont très importants tout comme sur le plomb et le zinc. Le pétrole cède aussi du terrain avec le Brent qui a cassé le seuil de 114$le barril. Le blé est au plus bas depuis huit mois. La neige qui est tombée sur les Grandes Plaines américaines est un signe favorable qui après la sécheresse de l’année dernière permettra de bien meilleures récoltes. L’or intéresse de nouveau de grands investisseurs, le plus impliqué étant John Paulson de Paulson & Co qui détient la plus grosse position sur le tracker SPDR Gold Trust avec 22 millions de titres ! Secteurs : échec du solaire en France L’industrie solaire a sévèrement ralenti en France. Les raccordements de nouvelles installations ont chuté d’un tiers à 800 mégawatts contre 5 gigawatts en Allemagne. Le photovoltaïque produit en France 0,5% de l’électricité. La France échoué en prenant des mesures fiscales incitatives favorisant en priorité les fabricants chinois, puis en s’engageant à racheter la production électrique à des prix élevés. Comme ils étaient intenables ils ont baissé en un an de 16% pour le résidentiel, de 22% pour les moyennes toitures et de 26% pour les centrales au sol. Sur deux ans la perte est comprise entre 45% et 70%…. Les sociétés occidentales comme Wacker Chemie (Allemagne), Solarworld (Allemagne) QCells (Allemagne), REC(Norvège), First Solar (US) qui a baissé de 18% lors de l’annonce de ses résultats cette semaine. Sunpower (US) ont été fortement concurrencées par les sociétés chinoise notamment Suntech Power Holdings (n°1 mondial des panneaux), LDK Solar (n°2),Yingli Green Energy, Trina Solar. La Chine dont les coûts de fabrication sont inférieurs maintenant de 60% à ceux de l’Occident est en situation de surcapacité et d’endettement…C’est probablement un peu tôt mais il faudra savoir se réintéresser au secteur. A suivre Vue de New York, retour aux urnes pour le député de la première circonscription Amérique du Nord En juin 2012, pour la première fois,11 députés ont été élus dans de larges circonscriptions territoriales, hors de France, avec un faible taux de participation électorale, de 10 à 20%, en dépit de la possibilité de vote par internet. Ce scrutin, suite à une révision constitutionnelle adoptée en 2008, devait améliorer la représentativité politique des citoyens français présents dans le monde et souvent contribuant de manière significative au rayonnement économique et culturel de notre pays. Auparavant ils n’étaient représentés qu’au niveau d’une assemblée consultative qui elle-même élisait un certain nombre de sénateurs dédiés aux intérêts des Français établis hors de France. Accessoirement le gouvernement de l’époque pouvait espérer, sur la base des résultats historiques des consultations électorales, recueillir la quasi-totalité des sièges nouvellement créés. Pourtant au second tour de juin 2012, la gauche et singulièrement le parti socialiste raflait 8 sièges sur 11, dont la première circonscription – Etats Unis Canada – ou le candidat investi par l’UMP contre le souhait de la base, Frederic Lefebvre, était nettement battu après une campagne inepte de quasi candidat officiel. Pourquoi de manière plus générale cet échec de la majorité UMP sortante ? En sus d’un vote de cohérence – donner au Président élu les moyens de mettre en œuvre sa politique -, les résultats traduisaient un échec d’une politique systématique de parachutage de candidats déchus de circonscription en France métropolitaine. Alors que le parti socialiste avait su lui investir des personnes souvent résidents de longue date dans le pays d’accueil, parfois binationaux, et jouissant d’une image d’enracinement et de proximité, les parachutes UMP n’avaient ni réseau ni connaissance des problèmes de leurs compatriotes dont ils sollicitaient les suffrages. A la suite de l’annulation par le Conseil Constitutionnel des élections dans deux circonscriptions, dont l’Amérique du Nord, nous devrons revoter sans doute en Mai. Et pourtant la leçon du scrutin de 2012 ne semble toujours pas comprise et intégrée dans certains états majors parisiens, qui investiraient de nouveau en dépit de sa contre-performance constatée quasi unanimement, le candidat de 2012.. Peut être du seul fait du soutien dont il se prévaut par le Président Sarkozy ? En tout cas contre l’avis exprime clairement auprès de la direction de l’UMP par les responsables locaux et militants du mouvement et d’autres courants d’opposition, qui prônaient une candidature unique, suggérée localement.. Conséquence prévisible de ce déni d’écoute, sans doute un éclatement des voix au premier tour – en 2012 plus de 20 candidats s’étaient présentés au premier tour – avec au second tour de mauvais reports, qui combines à la forte abstention, avaient produit un résultat clair et sans contestation possible pour la candidate du parti socialiste. Au moment où j’écris ce billet, la décision finale des instances nationales de l’UMP n’a pas encore été publiée, mais si d’aventure elle se confirmait des militants , quelques dirigeants locaux du mouvement et nombre de non engages se préparent à soutenir Louis Giscard d’Estaing, ancien député du Puy de Dôme, qui fut Président du groupe parlementaire France Etats Unis, connait bien l’Amérique du Nord, et pourrait recevoir le soutien de l’UDI, du Parti Liberal Démocrate, et à titre individuel, d’un certain nombre d’adhérents UMP frustres par l’autisme de leurs dirigeants parisiens. Une remarque finale, avec une telle opposition si peu à l’écoute de sa base, en dépit de sa perte de soutien dans l’opinion le gouvernement Hollande a encore de beaux jours devant lui.. Jean-Claude Gruffat Elections Italiennes ou quand les Oints du Seigneur ramassent un raclée Pour faire simple, il y a trois sortes de personnes dans la vie 1. Ceux qui veulent se débrouiller tout seul, s’occuper de leurs affaires et qu’on les laisse tranquilles. De façon générale, quand ils prennent des risques, ils en assument les conséquences. C’est dans cette catégorie que l’on peut ranger les “entrepreneurs”, et c’est d’eux et d’eux seuls que dépend la croissance économique puisqu’ils sont responsables de la “destruction créatrice” de ce cher Schumpeter sans laquelle aucune croissance n’a jamais eu lieu, nulle part. 2. Ceux qui veulent que l’on s’occupe d’eux. Catégorie parfaitement honorable, mais qui ne cultive pas un amour exagéré du risque. On y trouve les fonctionnaires, les salariés des très grandes entreprises, les rentiers, les retraités…Vivre dans l’incertitude leur est difficile, leur but étant de voir leur vie s’écouler comme un long fleuve tranquille. 3. Ceux qui veulent s’occuper des autres sans vraiment travailler, probablement parce que leur maman ne les a pas assez aimé quand ils étaient petits. On les trouve aujourd’hui dans la politique ou dans les “media”. Leur processus intellectuel est toujours le même: “Ils” diagnostiquent un problème,” ils” offrent une solution (qui en général passe par un accroissement des pouvoirs de l’Etat – et donc de leurs pouvoirs à eux), la solution échoue (comme toujours quand l’Etat se mêle de quelque chose en dehors des domaines Régaliens), ce qui ne les gène en rien puisqu’ils ont une “nouvelle” solution pour régler les problèmes qui n’existaient pas et qu’ils ont créé de toutes pièces, et surprise, surprise, cela suppose à nouveau un rôle accru de l’Etat ( et donc de leurs pouvoirs).Ils veulent en général laisser leur nom dans l’Histoire. Thomas Sowell les appelle les “Oints du Seigneur (ou ODS) (annointed en Anglais) pour bien montrer la nature religieuse et non scientifique de leur discours.. L’idée est toujours que nos “élites “vont intercéder pour nous avec la Divinité, mais que pour que ca marche, il faut que nous les payions constamment et fort cher. Rien de neuf donc, la base de tout charlatanisme ayant toujours été l’infinie crédulité des victimes. (Voir “le Devin” chez Astérix et Obélix, ou le programme de monsieur Hollande à la dernière élection pour plus de détails) Le schéma théorique tel que décrit par Sowell s’est déroulé dans la pratique de façon impeccable avec l’Euro. Chaque pays était géré selon son pacte social et disposait de sa propre monnaie. Si un pays était bien géré, sa monnaie montait, s’il était mal géré, sa monnaie baissait, ce qui fait que tous les entrepreneurs européens étaient sur un pied d’égalité, les dévaluations et réévaluations ajustant pour les différences d’efficacité des systèmes politiques. Ce n’était pas tres élégant, mais ca marchait plutôt bien. Tout allait donc bien en Europe et la croissance était la même à peu prés partout la même puisque tous les entrepreneurs étaient sur un pied d’égalité. . Pour nos ODS ,tout cela était au contraire, très, très mal car l’on ne faisait jamais appel à leur services et cela voulait dire que le Marché (et non pas eux) déterminait le taux de change et le taux d’intérêt qui s’appliquaient à chaque pays. Si la politique suivie était stupide, le taux de change baissait et le taux d’intérêt montait, ce qui est insupportable si vous êtes sorti premier de l’école et que vous êtes à l’origine de cette politique stupide..Pour eux, il allait falloir remplacer tous ces systèmes inefficaces par un bon gros Etat central qui saurait gérer l’Europe au bénéfice de tout le monde et surtout cacher leurs erreurs le plus longtemps possible. Et qui gérerait ce nouveau monstre? Quelle question! Nos ODS bien sur! Qui d’autre? La première étape vers la création de cet état Européen se fera par la monnaie, nous dirent ils et de ce fait nous aurons une merveilleuse convergence des économies sur tout le vieux continent. L’Euro est créé dans l’enthousiasme général pour améliorer des choses qui n’en avaient guère besoin, mais soit…. Attali, Minc, BHL Rocard, Juppé, Sapin, Adler, etc… tous sauf Philippe Seguin dont il faut relire le discours sur l’Euro, nous annoncent une longue période de croissances ininterrompue, accompagnée par une baisse du chômage et une convergence des niveaux de vie partout en Europe. (Relire les déclarations de tous ces Oints du Seigneur aujourd’hui est irrésistible).Bien plus, nous assurent les mêmes, politiquement, l’Euro permettra de contrôler l’Allemagne, bien trop puissante après sa réunification et donc contribuera à la bonne entente entre tous. Douze ans après, où en sommes nous? Cinq ou six pays européens sont en faillite ou en quasi faillite, le chômage atteint 25 % en Espagne, 50 % chez les jeunes de l’Europe du Sud, nos systèmes bancaires sont en danger d’implosion et l’Allemagne donne des ordres a tout le monde … Tout le contraire de ce qu’ils nous avaient vendu.Difficile de se tromper plus…Les responsables de ce désastre, honteux et confus, ont ils décidé de se faire rare et de demander pardon aux populations , ce qui serait la moindre des choses. ? Point du tout! Ces MEMES, Oints du Seigneur remplissent les ondes de leurs bavardages incessants, publient articles sur articles, passent à la télévision sans arrêt pour nous expliquer que l’Euro n’est pas un échec, qu’ils faut leur faire confiance et continuer l’expérience. Je crois voir monsieur Marchais pérorant sur le bilan globalement positif du communisme. Qui plus est, nous disent ils, ils ont cette fois LA solution à tous les problèmes (qu’ils ont crée) et cela passe parce qu’ils appellent des réformes dans les pays qui ont été tués par leurs solutions précédentes.Comme les recettes fiscales se sont effondrées (à cause de leurs politiques débiles), il faut de toute urgence combler les déficits budgétaires ainsi créés qui sont en contradiction avec des Traités que personne n’avait respecté jusque là.La seule solution, pour nos ODS, ( et c’est ce qu’ils appellent réforme) est d’augmenter les impôts sur la catégorie numéro 1 , celle des entrepreneurs, selon le bon vieux principe qu’il faut prendre l’argent là ou il est, c’est à dire chez les ceux qui ont accès à du capital et qui sont donc ”riches” . Nos Oints du Seigneur Français y mettent un zèle tout particulier, mais monsieur Monti en Italie a fait au moins aussi bien. L’embêtant c’est que taper sur la catégorie numéro 1 (les entrepreneurs), cela veut dire assez rapidement chômage, appauvrissement, baisse du niveau de vie, pas pour les ODS bien sur, mais pour les personnes de la catégorie numéro 2 qui du coup ne peuvent plus vivre tranquilles, ce dont les Italiens se sont rendu compte et ce dont les Français commencent à se rendre compte également.Et c’est la que les choses deviennent amusantes: La catégorie numéro 2 (en Italie tout au moins), a parfaitement compris le manège des ODS qui ne gèrent que pour leur avantages à eux , et que donc les remèdes proposés par nos charlatans sont en fait bien pire que le mal.Et du coup ils viennent de voter (à 55%) pour se débarrasser des oints du seigneur, dont le représentant, monsieur Monti, a ramassé une énorme claque ‘ Concert de lamentations! Hurlement de désespoirs! Cris de rage ! Ces Italiens ne sont décidément pas sérieux! Ils ont osé désavouer monsieur Monti, pourtant ancien professeur d’économie, ancien consultant de Goldman -Sachs, ancien de la Commission Européenne, et fonctionnaire toute sa vie, ce qui a l’évidence le désignait comme capable de réformer une économie pour en assurer la croissance.Rien ne nous a été épargné, tous les clichés y sont passés Les Italiens? Des guignols. La construction Européenne mis en danger! Pensez donc ma pauvre Lucette!Le futur de l’Euro, cette merveille que le monde entier nous envie et qui contribue puissamment à la prospérité Européenne comme chacun le voit tous les jours, compromis. Le rêve millénariste d’une Europe “Puissance” encore une fois retardé par cette nuisance considérable qu’est le vote d’un Peuple. La Démocratie (Pouah ! comprende le capitalisme) qui se met a gêner la marche triomphante de la Technocratie….A quoi sert d’aller donc à Davos chaque année pour communier entre égaux dans la vraie Foi si c’est pour tomber sur un obstacle aussi bas que la volonté du Peuple Italien?Et pourtant, pour les peuples Européens, ce qui vient de se passer en Italie est sans doute la meilleure nouvelle qu’ils aient eu depuis la chute du mur de Berlin. Depuis des années, nous vivons une espèce de coup d’Etat larvé mené par des technocrates non élus (Delors, Trichet, Monti, Prodi… etc..) pour capturer la souveraineté des Nations Européennes et la transférer bien entendu au profit de leur “Classe ” (au sens Marxiste du terme).Pour la première fois, un peuple Européen, un Souverain a rejeté par plus de 55 % des suffrages exprimés ce projet liberticide,qui a tué toute croissance en Italie depuis quinze ans. Les Italiens viennent de rappeler qu’ils étaient maitres chez eux, maitres de leur futur et que ce futur serait déterminé en Italie et non pas à Bruxelles, Berlin ou Francfort. Le lendemain de l’élection, la panique dans les rangs des ODS était totale. Mais heureusement les chefs des ODS en ont vu d’autres! Très rapidement, les membres éminents de la classe technocratique firent passer le message aux media et à leurs représentants dans les marchés financiers qu’il fallait de agir comme d’habitude, prétendre que rien ne s’était passé, et suivre la tactique déjà expérimentée lorsque Français, Hollandais ou Irlandais avaient eu le mauvais gout de voter contre nos chers technocrates. Etouffer la révolte en n’en parlant pas. Continuer comme si de rien n’était et faire croire que rien n’avait changé, tel a été le mot d’ordre. Peut être les peuples allaient ils se rendormir encore une fois? Peut être, mais je ne le crois pas Quelqu’un, en Italie, a crié “le Roi est nu”‘ et le peuple l’a entendu L’Euro est un échec cinglant, inimaginable et pourtant personne dans les media n’a dit ou n’a osé dire que les problèmes de l’Italie, de l’Espagne, de la France du Portugal venaient de l’Euro. Le Peuple Italien, lui, semble avoir compris cette vérité L’Euro est un système dysfonctionnel qui ne peut pas marcher ,ni plus ni moins que le communisme ne le pouvait et pour les mêmes raisons.. Quand Soljenitsyne a publié “L’archipel du goulag”, plus personne même au Café de Flore ne pouvait prétendre qu’il ne savait pas. C’est ce que Beppe Grillo a réussi à faire en Italie.Il appartient toujours aux génies, aux enfants ou aux bouffons de dire la vérité. Je crois que ce qui vient de se passer chez nos voisins est éminemment important et remarquablement positif.Les ODS de façon viscérale haïssent la Liberté et veulent toujours et partout l’étranglerNous avons eu une tentative de capture de la Démocratie par un coup d’Etat. organisé par des gens qui la détestent viscéralement, au mois autant qu’ils détestent les marchés et les monnaies qui ne sont pas sous leur contrôle. Les Italiens ont commencé à dire “basta cosi…” à ce coup d’Etat.Ce peut être une nouvelle immense…ou un faux départ de plus.Je vais surveiller la situation Italienne et je n’ai pas le moindre doute que des tentatives font être faites pour empêcher à tout prix ce retour de la Liberté Individuelle. Mais pour la première fois depuis longtemps, très longtemps, je reprends confiance: non le monde ne va pas être géré par des technocrates jusqu’ à la fin des temps. une lumière vient de s’allumer au bout du tunnel, …en Italie, de l’autre coté du Mont-Blanc.