Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie
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Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie
Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Organisé par l'Ecole Supérieure de Fasciathérapie, en partenariat avec l'association des kinésithérapeutes fasciathérapeutes (ANKF), sous l'autorité du CERAP/UFP Samedi 13 novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Programme : Matin : Président de Séance : Christian COURRAUD Kinésithérapeute, co‐directeur de l'école de Fasciathérapie de Paris, assistant de l'université Fernando Pessoa. 9h00 Ouverture du congrès Christophe GALLI Kinésithérapeute, fasciathérapeute, président de l’association nationale des kinésithérapeutes fasciathérapeutes (ANKF). 9h15 à 9h45 Artères et fascias : unité embryologique, morphologique et fonctionnelle au service de la globalité Dr. Bernard PAYRAU Médecin, cardiologue, homéopathe, fasciathérapeute, formateur. 9h45 à 10h15 La biotenségrité pour expliquer la structure et la dynamique corporelle Dr. DanièleClaude MARTIN Docteur en physique et chercheur dans le domaine du mouvement. 10h15 à 10h45 Analyse comparative des effets de trois manœuvres de massage sur la mobilité du complexe lombopelvien Alain CHEVUTSCHI Kinésithérapeute, PhD, IFMKNF Nord de la France, Lille. 10h45 à 11h15 : Pause 11h15 à 12h00 La dimension humaine de la fasciathérapie Pr. Dr. Danis BOIS Université Fernando Pessoa, fondateur de la fasciathérapie. Directeur du centre d'étude et de recherche en psychopédagogie perceptive (CERAP/UFP). 12h00 à 12h30 : Questions/débat Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Aprèsmidi Président de séance : Bernard MOULIN Kinésithérapeute, fasciathérapeute, formateur, président de la commission juridique de l'ordre des kinésithérapeutes de Loire atlantique. 14h00 à 14h25 La biomécanique sensorielle : nouveau courant pour un autre regard sur le mouvement fonctionnel et la rééducation Hélène BOURHIS Kinésithérapeute, responsable de formation à l'école de fasciathérapie de Paris. Assistante de l'UFP. 14h25 à 14h50 Anatomie dynamique, nouveau courant pour un autre regard sur le mouvement fonctionnel et la rééducation Paul SERCU Kinésithérapeute, ostéopathe D.O., directeur du collègue belge de fasciathérapie. 14h50 à 15h15 La fasciathérapie comme traitement des conséquences vasculaires du stress Nadine QUÉRÉ Kinésithérapeute, co‐directrice de l'école de fasciathérapie de Paris. Assistante de recherche CERAP/UFP. 15h15 à 15h40 : Pause 15h40 à 16h05 La fasciathérapie comme soin de support en oncologie. Etude de faisabilité dans une unité de soins palliatifs. CRLCC Paul Papin Angers / CERAP Nathalie POIRIERCOUTANSAIS Kinésithérapeute, fasciathérapeute. 16h05 à 16h30 Fasciathérapie et transformation du rapport à la santé. Rapport de recherche en master 2 Thierry DUVAL Kinésithérapeute, fasciathérapeute, praticien chercheur CERAP/UFP. 16h30 à 17h00 La fasciathérapie, une nouvelle compétence du kinésithérapeute. Soin, formation, recherche Christian COURRAUD Kinésithérapeute, fasciathérapeute, co‐directeur de l'école de fasciathérapie de Paris. Assistant invité UFP. 17h00 à 17h30 : Questions / débat selon le temps disponible Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Artères et fascias : unité embryologique, morphologique et fonctionnelle au service de la globalité Dr Bernard PAYRAU, cardiologue, homéopathe, fasciathérapeute formateur, assistant de recherche CERAP/UFP ‐ [email protected] La tendance actuelle, notamment dans le milieu de la recherche sur les fascias, est de les regarder du point de vue architectural et fonctionnel, abandonnant l’approche d’une anatomie fondée sur les enseignements de la dissection. Dès lors, la continuité du fascia déployé dans toute l’étendue du corps le fait apparaitre comme un tissu dont la fonction est de con‐joindre les différentes parties du corps, réalisant par là‐même un véritable moule unificateur et harmonisateur dans lequel le corps se niche. Nous proposons trois approches, embryologique, histologique et fonctionnelle, pour tenter de donner des réponses à la question suivante : qu’est‐ce que le fascia par rapport à l’artère et réciproquement ? La réponse qui émerge des études réalisées dans les trois approches auxquelles nous nous intéressons, est que fascia et artère sont établis dans une unité morphologique et fonctionnelle. L’approche embryologique indique clairement que les artères, tout comme les fascias, sont issus du mésoderme. De ce fait, le tissu conjonctif dont est constitué le fascia et les organes issus du mésoderme, telles les artères, peuvent conserver une communauté histofonctionnelle au‐delà de la période fœtale. L’approche architecturale que l’anatomie a adoptée, a permis de mettre en évidence la continuité des structures. L’étude histologique montre les rapports structurels des deux partenaires : le tissu conjonctif du fascia non seulement enveloppe les artères, mais il les pénètre, réalisant un véritable réseau organisé en leur sein. L’approche cytologique qui montre le cytosquelette et ses connexions avec les fibres conjonctives extracellulaires, affine la conception d’un continuum, d’un système de continuité qui se poursuit jusqu’à l’échelle microscopique. Le point de vue fonctionnel permet de déduire aisément un des grands rôles des fascias par le principe de la tenségrité. S’appliquant aussi bien à la cellule qu’à l’intégralité du corps, la tenségrité justifie qu’une modification structurelle puisse se répercuter à distance, jouant sur les fonctionnements, jusque dans l’intimité de la cellule. Ces études permettent de proposer des mécanismes explicatifs pour comprendre comment, à partir du processus de tension‐relaxation des fascias, se développe le travail thérapeutique aussi bien dans les fonctionnements biochimiques de la cellule, que dans toute l’amplitude du corps par l’ensemble du réseau fascial. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… La biotenségrité pour expliquer la structure et la dynamique corporelle Danièle‐Claude MARTIN, Docteure en Physique ‐ [email protected] La biotenségrité est l'application du principe de tenségrité – pré‐stress en tension continue et compression discontinue – aux structures biologiques. Elle propose un modèle hiérarchique de l'organisme, du niveau microscopique (cellulaire) au niveau macroscopique (corporel). A l'échelle de l'appareil locomoteur, le tissu conjonctif forme le réseau continu en tension dans lequel les os, éléments discontinus en compression, s'insèrent pour créer l'espace et rigidifier la structure. Cette approche physique et structurale prend en compte le caractère complexe/holistique de la structure et de la dynamique corporelle et jette un éclairage nouveau sur la biomécanique basée jusqu'ici sur la continuité compressive et une approche linéaire et statique de tous les phénomènes. Nous verrons comment la biotenségrité fonde l'existence structurale de l'espace articulaire, comment, à partir de l'arrangement à coût énergétique minimal des éléments dans l'espace, elle permet de développer une vision et une perception volumiques, spatiales et omnidirectionnelles de l'organisme, tant sur le plan de la distribution des forces (stabilité), que sur le plan du mouvement (dynamique en spirale). Nous évoquerons les implications possibles du principe de biotenségrité dans la compréhension de la performance du mouvement et dans l'action thérapeutique. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Analyse comparative des effets de trois manœuvres de massage sur la mobilité du complexe lombopelvien CHEVUTSCHI A., DUPONT B., VEZIRIAN T., LELEU B. ; I.F.M.K.N.F ‐ 235, avenue de la recherche, 59120 LOOS, achevutschi@univ‐lille2.f Introduction Les manœuvres de massage sont régulièrement utilisées pour leurs effets antalgique, relaxant, stimulant, circulatoire, trophique et cutané. Il existe cependant peu d’études objectivant les effets des différentes techniques de massage, en particulier au niveau de la mobilité articulaire. Le but de cette étude est d’évaluer les effets de trois manœuvres de massage : les pressions glissées, le palper rouler et la technique de fasciathérapie sur la mobilité du complexe lombo pelvi fémoral en flexion. Matériel et méthode 30 hommes et 30 femmes (âge 21.8 +/‐ 2.4 ans, taille 173.8 +/‐4.2 cm, masse 63.8 +/‐8.3 kg, masse grasse 22.3 +/‐ 4.2 %) ont participé à cette étude. L’évaluation de la flexion lombo‐sacrée a été réalisée au moyen de la double inclinométrie et de la distance doigts –sol. L’évaluation de la sensation de souplesse par le RPE. Tous les sujets ont bénéficié de façon aléatoire sur plusieurs semaines d’une séance de 10 minutes de massage à base de manœuvres de pressions glissées, de palper rouler, de fasciathérapie et d’une séance de repos en procubitus. L’application des 3 modalités s’est faite sur la région comprise entre la douzième vertèbre thoracique et la deuxième vertèbre sacrée. Résultats On note pour l’ensemble des techniques une amélioration significative (p<0.01) de la distance doigts‐sol, de la sensation de souplesse (RPE) et de l’inclinaison de Th12 et S2 en flexion. La mobilité lombaire (Th12‐S2) est modifiée de façon significative après les pressions glissées et le palper rouler. L’inclinaison de Th12 en position debout est modifiée de façon significative après la technique de fasciathérapie. Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les 3 manœuvres de massage. Discussion Les pressions glissées, le palper rouler et la technique de fasciathérapie permettent d’obtenir une amélioration de la souplesse du rachis lombo‐sacré en flexion. Ces trois techniques agissent au niveau de structures anatomiques différentes (muscles, tissu cutané et sous cutané, fascias). Les résultats qui vont dans le même sens montrent que des techniques de massage plus ou moins profondes ont un impact sur la mobilité Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… articulaire au niveau lombo sacré. On peut penser que la détente musculaire, l’assouplissement cutané et sous cutané et le lever des tensions au niveau des fascias sont à l’origine des gains obtenus. Conclusion Les pressions glissées, le palper rouler et la fasciathérapie permettent d’obtenir un gain en flexion au niveau de rachis lombo sacré. D’autres études sont nécessaires pour expliquer les mécanismes qui interviennent. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… La dimension humaine de la fasciathérapie Danis BOIS, Directeur du centre d’étude et de recherche appliquée en psychopédagogie perceptive, Professeur agrégé de université Fernando Pessoa, Porto ‐ [email protected] J’ai maintenant derrière moi trente années d’un parcours professionnel et de chercheur dédié à l’exercice, l’étude et l’expérimentation du rapport au corps dans le soin. L’ensemble des savoirs produits dans ce parcours a donné lieu à la naissance de la fasciathérapie Méthode Danis Bois. Cette appellation n’est pas là pour signifier que je suis le fondateur de la fasciathérapie (ce terme générique englobant toutes les thérapies qui s’adressent aux fascias), mais traduit la spécificité d’une thérapie manuelle résolument centrée sur la personne. Cette méthode s’inscrit donc dans le paradigme humaniste où la qualité humaine est au centre du rapport entre le soignant et le soigné. Chaque malade a un profil particulier et il ne saurait être question d’appliquer des techniques manuelles standards qui parfois aboutissent à l’excès d’un technicisme souvent jugé inhumain. Tout au long de cette communication, j’aborderai la dimension humaine dans le soin d’un point de vue phénoménologique afin de rendre compte de la simultanéité de l’expérience subjective du praticien et du malade. Je serai donc amené à aborder la nature de la relation d'aide manuelle mise à l’œuvre dans la fasciathérapie ainsi que ses impacts sur la dynamique somato‐psychique de la personne. En effet, les recherches menées dans le Centre d’Étude et de Recherche Appliquée en Psychopédagogie perceptive ont prêté une attention toute particulière au recueil et à l’analyse des témoignages de patients qui ont bénéficié d’une prise en charge en fasciathérapie. Je me propose donc de relayer la parole des praticiens et des patients afin de rendre compte des enjeux relationnels et humains vécus dans le soin en fasciathérapie à partir d’une démarche scientifique qualitative et compréhensive qui se veut complémentaire au paradigme de l’Evidence Based Medicine. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… La biomécanique sensorielle : nouveau concept de rééducation articulaire Hélène BOURHIS, kinésithérapeute, fasciathérapeute, somato‐psychopédagogue, doctorante en sciences de l’éducation, assistante de l’université Fernando Pessoa ‐ [email protected] La biomécanique sensorielle étudie le mouvement sous un autre angle que celui du déplacement mécanique segmentaire. La compréhension de ce concept requiert une vision du corps plus élargie que celle traditionnellement admise ainsi qu’une attitude perceptive performante de la part de celui qui exécute le geste. La biomécanique est dite sensorielle car elle convoque, une dimension perceptive forte qui permet à la personne d’habiter son geste ou d’être présent à son geste et de le réguler en temps réel de l’action. Notre objectif est ici de prêter une attention particulière au concept de la biomécanique sensorielle appliqué à la fasciathérapie, c'est‐à‐dire à la thérapie manuelle. Pour faciliter l’accès à ce modèle, nous reformulerons tout d’abord le statut du corps et de la perception en kinésithérapie. Puis nous présenterons les éléments clés de la genèse de l’élaboration du concept de biomécanique sensorielle en illustrant notre propos par l’application de la biomécanique à la colonne vertébrale qui conduit à produire un geste sensorialisé. Enfin, nous préciserons en quoi la biomécanique sensorielle appliquée à la fasciathérapie représente le substratum anatomo physiologique subjectif et objectif à partir duquel le fasciathérapeute réalise auprès du patient le bilan et la correction du geste. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Anatomie dynamique, nouveau courant pour un autre regard sur le mouvement fonctionnel et la rééducation Paul SERCU, kinésithérapeute, ostéopathe D.O, directeur du collège Belge de fasciathérapie. Praticien chercheur CERAP/UFP ‐ [email protected]. La biomécanique sensorielle, qui forme la base de la rééducation sensorielle selon Danis Bois, nous offre une nouvelle analyse du mouvement qui nous permet de nous approcher d'une réponse possible aux questions suivantes, restées jusqu'à présent sans solution : Comment une personne peut‐elle réaliser une homogénéité parfaite des mouvements, teintée à chaque instant d'émotions et de souvenirs, et qui permet de réagir en une fraction de seconde ? Comment la personne s'organise‐t‐elle pour pouvoir exécuter un mouvement tout en gardant sa stabilité ? Une des solutions ne se trouverait‐elle pas au niveau du tissu conjonctif ? Lors de sa conférence Paul Sercu illustrera à partir des différentes approches anatomiques récentes (Van Der Wal, Huijingen, Guimberteau), en quoi et comment, par suite de son omniprésence et de ses caractéristiques, le fascia remplit une véritable fonction multiple dans le mouvement fonctionnel. Cette multiplicité se traduit dans le domaine du recrutement musculaire, celui de la répartition de la force de contraction des muscles recrutés, celui de la stabilité de l'articulation, celui du corps et de la personne tout entière, ainsi que celui de la perception du mouvement. Ceci semble confirmé par des recherches dans le domaine des sciences neurologiques. Cette nouvelle représentation anatomique « dynamique » peut aider le kinésithérapeute à obtenir une meilleure compréhension de la biomécanique sensorielle, permettant un élargissement de son raisonnement thérapeutique au cours de la rééducation fonctionnelle. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… La fasciathérapie comme traitement des conséquences vasculaires du stress (pathologies inflammatoires et HTA) Nadine QUÉRÉ, kinésithérapeute, co‐directrice de l’école supérieure de fasciathérapie de Paris. D.U « Stress, traumatisme et pathologie ». Master2 en psychopédagogie perceptive. Assistante de recherche CERAP/UFP ‐ [email protected] Le stress, qu’il soit physique ou émotionnel, est connu pour stimuler l’axe hypothalamo‐ hypophyso‐surrénalien et induire des changements importants des paramètres biochimiques des fonctions des organes. Le fascia est aussi impliqué dans les réactions au stress, tissu élastique qui enveloppe les organes, il réagit en se tendant, contribuant ainsi au dysfonctionnement du corps. Au niveau du fascia spécialisé qu’est l’artère, un des aspects caractéristiques du stress est qu’il induit des réactions vasomotrices dans le sens de la vasoconstriction perturbant le régime vasculaire. La tension des fascias et les modifications vasculaires sont des réactions réversibles, mais parfois les tensions s’incrustent dans le fascia et gênent progressivement certaines fonctions du corps. Nous présentons ici les résultats d’une étude exploratoire des effets de la fasciathérapie Méthode Danis Bois combinée au toucher de pulsologie appliquée à l’artère, et présentée au 1er et 2ème congrès international de recherche sur les fascias (2007 à Harvard Medical School à Boston et 2009 à Amsterdam). Nous avons mesuré les modifications de paramètres majeurs contribuant à la fonction vasculaire et notre étude montre que cette approche manuelle est en particulier capable de modifier la force de cisaillement et les turbulences du flux sanguin. L’effet sur l’artère de la fasciathérapie vasculaire, Méthode Danis Bois pourrait donc se résumer de la façon suivante : une détente de l’adventice artérielle, une vasorelaxation de la média et une réharmonisation des vitesses circulatoires agissant directement sur la fonction endothéliale. Globalement, on constate une amélioration de la fonction vasculaire ‐ meilleur apport sanguin, amélioration des échanges cellulaires et diminution des phénomènes inflammatoires ‐ Les effets du stress sur le système vasculaire peuvent être inversés par l’approche manuelle en fasciathérapie. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… La fasciathérapie comme soin de support en oncologie. Etude de faisabilité en soins palliatifs. CRLCC Paul Papin Angers / CERAP Nathalie POIRIER COUTANSAIS, kinésithérapeute, fasciathérapeute ‐ [email protected] Co‐auteurs : Dr Eric JADAUD (Service de radiothérapie CRLCC Paul PAPIN), Christian COURRAUD (Ecole Supérieure de Fasciathérapie‐Point d’appui‐IAA/UFP), Dr Jean‐Marie COMMER, Dr J.M., Polycarpe (unité de soins palliatifs CRLCC Paul PAPIN), Pr Danis BOIS (Directeur du CERAP université Fernando Pessoa) Introduction : La fasciathérapie est une thérapie manuelle, pratiquée par un kinésithérapeute, centrée avant tout sur la personne, pour une prise en charge globale, tant corporelle que psychique. Elle utilise un toucher de relation, d’écoute et de soin, agissant sur la mobilité des fascias qui enveloppent et relient les organes. Par son action antalgique, apaisante, réparatrice des désordres somato‐psychiques, la fasciathérapie trouve toute sa place dans l’accompagnement des patients souffrant de pathologies graves comme les cancers. Objectifs : Evaluer la faisabilité des soins de fasciathérapie dans une unité de soins palliatifs, son impact sur la qualité de vie et évaluer le toucher de relation dans ce contexte particulier. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative évaluée avec 8 patients hospitalisés en unité de soins palliatifs, présentant une douleur non contrôlée médicalement et/ou un stress important. Ils ont reçu, après accord, entre 1 et 6 séances de fasciathérapie. Chaque séance a compris un entretien, un soin et une évaluation des critères de qualité de vie suivants : sommeil, état de bien être, douleur (EVA), stress, tous côtés de 1 à 4 (pas du tout à beaucoup). Le ressenti immédiat des patients a pu être également recueilli et analysé. Résultats : On note une réponse significative et positive dès la première séance en moyenne sur trois critères pour chaque sujet. Un état de bien être est ressenti à l’issue des séances dans trois quarts des cas. On observe également un bénéfice chez la moitié des patients sur les critères sommeil et douleur et sur l’état du stress avec une baisse de l’irritabilité. Tous les patients ont décrit, pendant ou après les séances, une sensation de chaleur corporelle. Conclusion : La fasciathérapie est une prise en charge globale qui peut être proposée comme soin de support en unité de soin palliatif à des patients souffrant d’un cancer. Elle procure un bien‐être, réduit le stress et possiblement les douleurs chez des patients hospitalisés souvent symptomatiques et polymédicamentés. Sa place comme soin de support en oncologie mérite d’être évaluée à d’autres phases de la prise en charge oncologique (étude randomisée en cours chez des patientes recevant une chimiothérapie adjuvante pour un cancer du sein). Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… Fasciathérapie et transformation du rapport à la santé. Thierry DUVAL, Kinésithérapeute, fasciathérapeute, praticien chercheur CERAP/UFP ‐ [email protected] La crise économique et le « trou de la Sécu » nous montrent les limites du système de santé publique et nous obligent, en tant que professionnels de santé, à repenser notre posture thérapeutique, pour nous adapter aux nouvelles exigences de santé publique tant dans ses perspectives d’efficacité que d’efficience, dans l’espoir de réduire les coûts abyssaux de la protection sociale. En outre, les mentalités des usagers de santé et leurs attentes en matière de santé évoluent. Nous sommes à l’aube d’un changement de paradigme de santé, du fait même de la redéfinition plus existentielle de la santé par l’O.M.S., qui n’est plus seulement considérée comme maladie, et l’orientation nouvelle de la santé publique vers plus de prévention et d’éducation à la santé. L’enjeu réside aujourd'hui dans la responsabilisation et l’autonomisation des assurés sociaux. C’est pourquoi nous avons le devoir d’ajuster notre action en tenant compte de ces nouvelles perspectives. La fasciathérapie, par son approche centrée sur la personne, propose de nouvelles orientations thérapeutiques en lien avec cette nouvelle conception de la santé. Par exemple, le constat quotidien d’une transformation du rapport à la santé chez les personnes suivies en soin de fasciathérapie a fait l’objet d’une recherche, dans le cadre d’un master 2, afin objectiver le processus à l’œuvre lors de ce changement et surtout de mieux le comprendre. Ce changement de rapport à la santé s’inscrit parfaitement dans les programmes d’éducation à la santé proposée par le système de santé publique, ce qui peut constituer une voie de passage pour agir sur les comportements de santé des individus. Cette intervention vise à rendre compte de ce travail de recherche, à partir de l’expérience de terrain d’un fasciathérapeute. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… La fasciathérapie une nouvelle compétence en kinésithérapie : soin, formation, recherche Christian COURRAUD, École Supérieure de Fasciathérapie – Point d’appui‐IAA/UFP, Masseur‐ kinésithérapeute, psychopédagogue, Doctorant en Sciences Sociales Université Fernando Pessoa, Assistant de recherche CERAP/UFP ‐ [email protected] Cette présentation tentera d’inscrire la fasciathérapie dans le mouvement actuel de professionnalisation de la kinésithérapie et rendra compte des spécificités et des innovations professionnelles qu’elle propose aux kinésithérapeutes et à la kinésithérapie dans les domaines du soin, de la formation et de la recherche. Dans cette perspective, je rendrai compte des différentes compétences offertes par la fasciathérapie (toucher de relation/toucher symptomatique, posture de praticien/réflexif, unité corps/psychisme, approche somato‐psychique). Je restituerai ces propositions dans le contexte actuel de la kinésithérapie et tenterai de montrer en quoi ces compétences viennent enrichir et répondre aux exigences d’une kinésithérapie globale, humaine et centrée sur le patient. Samedi 13 Novembre 2010 Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie Nouvelles perspectives en kinésithérapie… École Supérieure de Fasciathérapie 71 Bd de Brandebourg 94200 IVRY SUR SEINE Téléphone : (33) 01 56 20 10 10 Fax : (33) 01 56 20 08 26 Email : [email protected] www.fasciatherapie.com