Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie

Transcription

Congrès de Kinésithérapie et de Fasciathérapie

Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Organisé
par
l'Ecole
Supérieure
de
Fasciathérapie,
en
partenariat
avec
l'association
des
kinésithérapeutes
fasciathérapeutes
(ANKF),
sous
l'autorité
du
CERAP/UFP
Samedi
13
novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Programme
:
Matin
:
Président
de
Séance
:
Christian
COURRAUD
Kinésithérapeute,
co‐directeur
de
l'école
de
Fasciathérapie
de
Paris,
assistant
de
l'université
Fernando
Pessoa.
9h00
Ouverture
du
congrès
Christophe
GALLI
Kinésithérapeute,
fasciathérapeute,
président
de
l’association
nationale
des
kinésithérapeutes
fasciathérapeutes
(ANKF).
9h15
à
9h45
Artères
et
fascias
:
unité
embryologique,
morphologique
et
fonctionnelle
au
service
de
la
globalité
Dr.
Bernard
PAYRAU
Médecin,
cardiologue,
homéopathe,
fasciathérapeute,
formateur.
9h45
à
10h15
La
biotenségrité
pour
expliquer
la
structure
et
la
dynamique
corporelle
Dr.
Danièle­Claude
MARTIN
Docteur
en
physique
et
chercheur
dans
le
domaine
du
mouvement.
10h15
à
10h45
Analyse
comparative
des
effets
de
trois
manœuvres
de
massage
sur
la
mobilité
du
complexe
lombo­pelvien
Alain
CHEVUTSCHI
Kinésithérapeute,
PhD,
IFMKNF
Nord
de
la
France,
Lille.
10h45
à
11h15
:
Pause
11h15
à
12h00
La
dimension
humaine
de
la
fasciathérapie
Pr.
Dr.
Danis
BOIS
Université
Fernando
Pessoa,
fondateur
de
la
fasciathérapie.
Directeur
du
centre
d'étude
et
de
recherche
en
psychopédagogie
perceptive
(CERAP/UFP).
12h00
à
12h30
:
Questions/débat
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Après­midi
Président
de
séance
:
Bernard
MOULIN
Kinésithérapeute,
fasciathérapeute,
formateur,
président
de
la
commission
juridique
de
l'ordre
des
kinésithérapeutes
de
Loire
atlantique.
14h00
à
14h25
La
biomécanique
sensorielle
:
nouveau
courant
pour
un
autre
regard
sur
le
mouvement
fonctionnel
et
la
rééducation
Hélène
BOURHIS
Kinésithérapeute,
responsable
de
formation
à
l'école
de
fasciathérapie
de
Paris.
Assistante
de
l'UFP.
14h25
à
14h50
Anatomie
dynamique,
nouveau
courant
pour
un
autre
regard
sur
le
mouvement
fonctionnel
et
la
rééducation
Paul
SERCU
Kinésithérapeute,
ostéopathe
D.O.,
directeur
du
collègue
belge
de
fasciathérapie.
14h50
à
15h15
La
fasciathérapie
comme
traitement
des
conséquences
vasculaires
du
stress
Nadine
QUÉRÉ
Kinésithérapeute,
co‐directrice
de
l'école
de
fasciathérapie
de
Paris.
Assistante
de
recherche
CERAP/UFP.
15h15
à
15h40
:
Pause
15h40
à
16h05
La
fasciathérapie
comme
soin
de
support
en
oncologie.
Etude
de
faisabilité
dans
une
unité
de
soins
palliatifs.
CRLCC
Paul
Papin
Angers
/
CERAP
Nathalie
POIRIER­COUTANSAIS
Kinésithérapeute,
fasciathérapeute.
16h05
à
16h30
Fasciathérapie
et
transformation
du
rapport
à
la
santé.
Rapport
de
recherche
en
master
2
Thierry
DUVAL
Kinésithérapeute,
fasciathérapeute,
praticien
chercheur
CERAP/UFP.
16h30
à
17h00
La
fasciathérapie,
une
nouvelle
compétence
du
kinésithérapeute.
Soin,
formation,
recherche
Christian
COURRAUD
Kinésithérapeute,
fasciathérapeute,
co‐directeur
de
l'école
de
fasciathérapie
de
Paris.
Assistant
invité
UFP.
17h00
à
17h30
:
Questions
/
débat
selon
le
temps
disponible
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Artères
et
fascias
:
unité
embryologique,
morphologique
et
fonctionnelle
au
service
de
la
globalité
Dr
Bernard
PAYRAU,
cardiologue,
homéopathe,
fasciathérapeute
formateur,
assistant
de
recherche
CERAP/UFP
‐
[email protected]
La
tendance
actuelle,
notamment
dans
le
milieu
de
la
recherche
sur
les
fascias,
est
de
les
regarder
du
point
de
vue
architectural
et
fonctionnel,
abandonnant
l’approche
d’une
anatomie
fondée
sur
les
enseignements
de
la
dissection.
Dès
lors,
la
continuité
du
fascia
déployé
dans
toute
l’étendue
du
corps
le
fait
apparaitre
comme
un
tissu
dont
la
fonction
est
de
con‐joindre
les
différentes
parties
du
corps,
réalisant
par
là‐même
un
véritable
moule
unificateur
et
harmonisateur
dans
lequel
le
corps
se
niche.
Nous
proposons
trois
approches,
embryologique,
histologique
et
fonctionnelle,
pour
tenter
de
donner
des
réponses
à
la
question
suivante
:
qu’est‐ce
que
le
fascia
par
rapport
à
l’artère
et
réciproquement
?
La
réponse
qui
émerge
des
études
réalisées
dans
les
trois
approches
auxquelles
nous
nous
intéressons,
est
que
fascia
et
artère
sont
établis
dans
une
unité
morphologique
et
fonctionnelle.
L’approche
embryologique
indique
clairement
que
les
artères,
tout
comme
les
fascias,
sont
issus
du
mésoderme.
De
ce
fait,
le
tissu
conjonctif
dont
est
constitué
le
fascia
et
les
organes
issus
du
mésoderme,
telles
les
artères,
peuvent
conserver
une
communauté
histofonctionnelle
au‐delà
de
la
période
fœtale.
L’approche
architecturale
que
l’anatomie
a
adoptée,
a
permis
de
mettre
en
évidence
la
continuité
des
structures.
L’étude
histologique
montre
les
rapports
structurels
des
deux
partenaires
:
le
tissu
conjonctif
du
fascia
non
seulement
enveloppe
les
artères,
mais
il
les
pénètre,
réalisant
un
véritable
réseau
organisé
en
leur
sein.
L’approche
cytologique
qui
montre
le
cytosquelette
et
ses
connexions
avec
les
fibres
conjonctives
extracellulaires,
affine
la
conception
d’un
continuum,
d’un
système
de
continuité
qui
se
poursuit
jusqu’à
l’échelle
microscopique.
Le
point
de
vue
fonctionnel
permet
de
déduire
aisément
un
des
grands
rôles
des
fascias
par
le
principe
de
la
tenségrité.
S’appliquant
aussi
bien
à
la
cellule
qu’à
l’intégralité
du
corps,
la
tenségrité
justifie
qu’une
modification
structurelle
puisse
se
répercuter
à
distance,
jouant
sur
les
fonctionnements,
jusque
dans
l’intimité
de
la
cellule.
Ces
études
permettent
de
proposer
des
mécanismes
explicatifs
pour
comprendre
comment,
à
partir
du
processus
de
tension‐relaxation
des
fascias,
se
développe
le
travail
thérapeutique
aussi
bien
dans
les
fonctionnements
biochimiques
de
la
cellule,
que
dans
toute
l’amplitude
du
corps
par
l’ensemble
du
réseau
fascial.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
La
biotenségrité
pour
expliquer
la
structure
et
la
dynamique
corporelle
Danièle‐Claude
MARTIN,
Docteure
en
Physique
‐
[email protected]
La
biotenségrité
est
l'application
du
principe
de
tenségrité
–
pré‐stress
en
tension
continue
et
compression
discontinue
–
aux
structures
biologiques.
Elle
propose
un
modèle
hiérarchique
de
l'organisme,
du
niveau
microscopique
(cellulaire)
au
niveau
macroscopique
(corporel).
A
l'échelle
de
l'appareil
locomoteur,
le
tissu
conjonctif
forme
le
réseau
continu
en
tension
dans
lequel
les
os,
éléments
discontinus
en
compression,
s'insèrent
pour
créer
l'espace
et
rigidifier
la
structure.
Cette
approche
physique
et
structurale
prend
en
compte
le
caractère
complexe/holistique
de
la
structure
et
de
la
dynamique
corporelle
et
jette
un
éclairage
nouveau
sur
la
biomécanique
basée
jusqu'ici
sur
la
continuité
compressive
et
une
approche
linéaire
et
statique
de
tous
les
phénomènes.
Nous
verrons
comment
la
biotenségrité
fonde
l'existence
structurale
de
l'espace
articulaire,
comment,
à
partir
de
l'arrangement
à
coût
énergétique
minimal
des
éléments
dans
l'espace,
elle
permet
de
développer
une
vision
et
une
perception
volumiques,
spatiales
et
omnidirectionnelles
de
l'organisme,
tant
sur
le
plan
de
la
distribution
des
forces
(stabilité),
que
sur
le
plan
du
mouvement
(dynamique
en
spirale).
Nous
évoquerons
les
implications
possibles
du
principe
de
biotenségrité
dans
la
compréhension
de
la
performance
du
mouvement
et
dans
l'action
thérapeutique.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Analyse
comparative
des
effets
de
trois
manœuvres
de
massage
sur
la
mobilité
du
complexe
lombo­pelvien
CHEVUTSCHI
A.,
DUPONT
B.,
VEZIRIAN
T.,
LELEU
B.
;
I.F.M.K.N.F
‐
235,
avenue
de
la
recherche,
59120
LOOS,
achevutschi@univ‐lille2.f
Introduction
Les
manœuvres
de
massage
sont
régulièrement
utilisées
pour
leurs
effets
antalgique,
relaxant,
stimulant,
circulatoire,
trophique
et
cutané.
Il
existe
cependant
peu
d’études
objectivant
les
effets
des
différentes
techniques
de
massage,
en
particulier
au
niveau
de
la
mobilité
articulaire.
Le
but
de
cette
étude
est
d’évaluer
les
effets
de
trois
manœuvres
de
massage
:
les
pressions
glissées,
le
palper
rouler
et
la
technique
de
fasciathérapie
sur
la
mobilité
du
complexe
lombo
pelvi
fémoral
en
flexion.
Matériel
et
méthode
30
hommes
et
30
femmes
(âge
21.8
+/‐
2.4
ans,
taille
173.8
+/‐4.2
cm,
masse
63.8
+/‐8.3
kg,
masse
grasse
22.3
+/‐
4.2
%)
ont
participé
à
cette
étude.
L’évaluation
de
la
flexion
lombo‐sacrée
a
été
réalisée
au
moyen
de
la
double
inclinométrie
et
de
la
distance
doigts
–sol.
L’évaluation
de
la
sensation
de
souplesse
par
le
RPE.
Tous
les
sujets
ont
bénéficié
de
façon
aléatoire
sur
plusieurs
semaines
d’une
séance
de
10
minutes
de
massage
à
base
de
manœuvres
de
pressions
glissées,
de
palper
rouler,
de
fasciathérapie
et
d’une
séance
de
repos
en
procubitus.
L’application
des
3
modalités
s’est
faite
sur
la
région
comprise
entre
la
douzième
vertèbre
thoracique
et
la
deuxième
vertèbre
sacrée.
Résultats
On
note
pour
l’ensemble
des
techniques
une
amélioration
significative
(p<0.01)
de
la
distance
doigts‐sol,
de
la
sensation
de
souplesse
(RPE)
et
de
l’inclinaison
de
Th12
et
S2
en
flexion.
La
mobilité
lombaire
(Th12‐S2)
est
modifiée
de
façon
significative
après
les
pressions
glissées
et
le
palper
rouler.
L’inclinaison
de
Th12
en
position
debout
est
modifiée
de
façon
significative
après
la
technique
de
fasciathérapie.
Nous
n’avons
pas
trouvé
de
différence
significative
entre
les
3
manœuvres
de
massage.
Discussion
Les
pressions
glissées,
le
palper
rouler
et
la
technique
de
fasciathérapie
permettent
d’obtenir
une
amélioration
de
la
souplesse
du
rachis
lombo‐sacré
en
flexion.
Ces
trois
techniques
agissent
au
niveau
de
structures
anatomiques
différentes
(muscles,
tissu
cutané
et
sous
cutané,
fascias).
Les
résultats
qui
vont
dans
le
même
sens
montrent
que
des
techniques
de
massage
plus
ou
moins
profondes
ont
un
impact
sur
la
mobilité
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
articulaire
au
niveau
lombo
sacré.
On
peut
penser
que
la
détente
musculaire,
l’assouplissement
cutané
et
sous
cutané
et
le
lever
des
tensions
au
niveau
des
fascias
sont
à
l’origine
des
gains
obtenus.
Conclusion
Les
pressions
glissées,
le
palper
rouler
et
la
fasciathérapie
permettent
d’obtenir
un
gain
en
flexion
au
niveau
de
rachis
lombo
sacré.
D’autres
études
sont
nécessaires
pour
expliquer
les
mécanismes
qui
interviennent.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
La
dimension
humaine
de
la
fasciathérapie
Danis
BOIS,
Directeur
du
centre
d’étude
et
de
recherche
appliquée
en
psychopédagogie
perceptive,
Professeur
agrégé
de
université
Fernando
Pessoa,
Porto
‐
[email protected]
J’ai
maintenant
derrière
moi
trente
années
d’un
parcours
professionnel
et
de
chercheur
dédié
à
l’exercice,
l’étude
et
l’expérimentation
du
rapport
au
corps
dans
le
soin.
L’ensemble
des
savoirs
produits
dans
ce
parcours
a
donné
lieu
à
la
naissance
de
la
fasciathérapie
Méthode
Danis
Bois.
Cette
appellation
n’est
pas
là
pour
signifier
que
je
suis
le
fondateur
de
la
fasciathérapie
(ce
terme
générique
englobant
toutes
les
thérapies
qui
s’adressent
aux
fascias),
mais
traduit
la
spécificité
d’une
thérapie
manuelle
résolument
centrée
sur
la
personne.
Cette
méthode
s’inscrit
donc
dans
le
paradigme
humaniste
où
la
qualité
humaine
est
au
centre
du
rapport
entre
le
soignant
et
le
soigné.
Chaque
malade
a
un
profil
particulier
et
il
ne
saurait
être
question
d’appliquer
des
techniques
manuelles
standards
qui
parfois
aboutissent
à
l’excès
d’un
technicisme
souvent
jugé
inhumain.
Tout
au
long
de
cette
communication,
j’aborderai
la
dimension
humaine
dans
le
soin
d’un
point
de
vue
phénoménologique
afin
de
rendre
compte
de
la
simultanéité
de
l’expérience
subjective
du
praticien
et
du
malade.
Je
serai
donc
amené
à
aborder
la
nature
de
la
relation
d'aide
manuelle
mise
à
l’œuvre
dans
la
fasciathérapie
ainsi
que
ses
impacts
sur
la
dynamique
somato‐psychique
de
la
personne.
En
effet,
les
recherches
menées
dans
le
Centre
d’Étude
et
de
Recherche
Appliquée
en
Psychopédagogie
perceptive
ont
prêté
une
attention
toute
particulière
au
recueil
et
à
l’analyse
des
témoignages
de
patients
qui
ont
bénéficié
d’une
prise
en
charge
en
fasciathérapie.
Je
me
propose
donc
de
relayer
la
parole
des
praticiens
et
des
patients
afin
de
rendre
compte
des
enjeux
relationnels
et
humains
vécus
dans
le
soin
en
fasciathérapie
à
partir
d’une
démarche
scientifique
qualitative
et
compréhensive
qui
se
veut
complémentaire
au
paradigme
de
l’Evidence
Based
Medicine.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
La
biomécanique
sensorielle
:
nouveau
concept
de
rééducation
articulaire
Hélène
BOURHIS,
kinésithérapeute,
fasciathérapeute,
somato‐psychopédagogue,
doctorante
en
sciences
de
l’éducation,
assistante
de
l’université
Fernando
Pessoa
‐
[email protected]
La
biomécanique
sensorielle
étudie
le
mouvement
sous
un
autre
angle
que
celui
du
déplacement
mécanique
segmentaire.
La
compréhension
de
ce
concept
requiert
une
vision
du
corps
plus
élargie
que
celle
traditionnellement
admise
ainsi
qu’une
attitude
perceptive
performante
de
la
part
de
celui
qui
exécute
le
geste.
La
biomécanique
est
dite
sensorielle
car
elle
convoque,
une
dimension
perceptive
forte
qui
permet
à
la
personne
d’habiter
son
geste
ou
d’être
présent
à
son
geste
et
de
le
réguler
en
temps
réel
de
l’action.
Notre
objectif
est
ici
de
prêter
une
attention
particulière
au
concept
de
la
biomécanique
sensorielle
appliqué
à
la
fasciathérapie,
c'est‐à‐dire
à
la
thérapie
manuelle.
Pour
faciliter
l’accès
à
ce
modèle,
nous
reformulerons
tout
d’abord
le
statut
du
corps
et
de
la
perception
en
kinésithérapie.
Puis
nous
présenterons
les
éléments
clés
de
la
genèse
de
l’élaboration
du
concept
de
biomécanique
sensorielle
en
illustrant
notre
propos
par
l’application
de
la
biomécanique
à
la
colonne
vertébrale
qui
conduit
à
produire
un
geste
sensorialisé.
Enfin,
nous
préciserons
en
quoi
la
biomécanique
sensorielle
appliquée
à
la
fasciathérapie
représente
le
substratum
anatomo
physiologique
subjectif
et
objectif
à
partir
duquel
le
fasciathérapeute
réalise
auprès
du
patient
le
bilan
et
la
correction
du
geste.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Anatomie
dynamique,
nouveau
courant
pour
un
autre
regard
sur
le
mouvement
fonctionnel
et
la
rééducation
Paul
SERCU,
kinésithérapeute,
ostéopathe
D.O,
directeur
du
collège
Belge
de
fasciathérapie.
Praticien
chercheur
CERAP/UFP
‐
[email protected].
La
biomécanique
sensorielle,
qui
forme
la
base
de
la
rééducation
sensorielle
selon
Danis
Bois,
nous
offre
une
nouvelle
analyse
du
mouvement
qui
nous
permet
de
nous
approcher
d'une
réponse
possible
aux
questions
suivantes,
restées
jusqu'à
présent
sans
solution
:
Comment
une
personne
peut‐elle
réaliser
une
homogénéité
parfaite
des
mouvements,
teintée
à
chaque
instant
d'émotions
et
de
souvenirs,
et
qui
permet
de
réagir
en
une
fraction
de
seconde
?
Comment
la
personne
s'organise‐t‐elle
pour
pouvoir
exécuter
un
mouvement
tout
en
gardant
sa
stabilité
?
Une
des
solutions
ne
se
trouverait‐elle
pas
au
niveau
du
tissu
conjonctif
?
Lors
de
sa
conférence
Paul
Sercu
illustrera
à
partir
des
différentes
approches
anatomiques
récentes
(Van
Der
Wal,
Huijingen,
Guimberteau),
en
quoi
et
comment,
par
suite
de
son
omniprésence
et
de
ses
caractéristiques,
le
fascia
remplit
une
véritable
fonction
multiple
dans
le
mouvement
fonctionnel.
Cette
multiplicité
se
traduit
dans
le
domaine
du
recrutement
musculaire,
celui
de
la
répartition
de
la
force
de
contraction
des
muscles
recrutés,
celui
de
la
stabilité
de
l'articulation,
celui
du
corps
et
de
la
personne
tout
entière,
ainsi
que
celui
de
la
perception
du
mouvement.
Ceci
semble
confirmé
par
des
recherches
dans
le
domaine
des
sciences
neurologiques.
Cette
nouvelle
représentation
anatomique
«
dynamique
»
peut
aider
le
kinésithérapeute
à
obtenir
une
meilleure
compréhension
de
la
biomécanique
sensorielle,
permettant
un
élargissement
de
son
raisonnement
thérapeutique
au
cours
de
la
rééducation
fonctionnelle.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
La
fasciathérapie
comme
traitement
des
conséquences
vasculaires
du
stress
(pathologies
inflammatoires
et
HTA)
Nadine
QUÉRÉ,
kinésithérapeute,
co‐directrice
de
l’école
supérieure
de
fasciathérapie
de
Paris.
D.U
«
Stress,
traumatisme
et
pathologie
».
Master2
en
psychopédagogie
perceptive.
Assistante
de
recherche
CERAP/UFP
‐
[email protected]
Le
stress,
qu’il
soit
physique
ou
émotionnel,
est
connu
pour
stimuler
l’axe
hypothalamo‐
hypophyso‐surrénalien
et
induire
des
changements
importants
des
paramètres
biochimiques
des
fonctions
des
organes.
Le
fascia
est
aussi
impliqué
dans
les
réactions
au
stress,
tissu
élastique
qui
enveloppe
les
organes,
il
réagit
en
se
tendant,
contribuant
ainsi
au
dysfonctionnement
du
corps.
Au
niveau
du
fascia
spécialisé
qu’est
l’artère,
un
des
aspects
caractéristiques
du
stress
est
qu’il
induit
des
réactions
vasomotrices
dans
le
sens
de
la
vasoconstriction
perturbant
le
régime
vasculaire.
La
tension
des
fascias
et
les
modifications
vasculaires
sont
des
réactions
réversibles,
mais
parfois
les
tensions
s’incrustent
dans
le
fascia
et
gênent
progressivement
certaines
fonctions
du
corps.
Nous
présentons
ici
les
résultats
d’une
étude
exploratoire
des
effets
de
la
fasciathérapie
Méthode
Danis
Bois
combinée
au
toucher
de
pulsologie
appliquée
à
l’artère,
et
présentée
au
1er
et
2ème
congrès
international
de
recherche
sur
les
fascias
(2007
à
Harvard
Medical
School
à
Boston
et
2009
à
Amsterdam).
Nous
avons
mesuré
les
modifications
de
paramètres
majeurs
contribuant
à
la
fonction
vasculaire
et
notre
étude
montre
que
cette
approche
manuelle
est
en
particulier
capable
de
modifier
la
force
de
cisaillement
et
les
turbulences
du
flux
sanguin.
L’effet
sur
l’artère
de
la
fasciathérapie
vasculaire,
Méthode
Danis
Bois
pourrait
donc
se
résumer
de
la
façon
suivante
:
une
détente
de
l’adventice
artérielle,
une
vasorelaxation
de
la
média
et
une
réharmonisation
des
vitesses
circulatoires
agissant
directement
sur
la
fonction
endothéliale.
Globalement,
on
constate
une
amélioration
de
la
fonction
vasculaire
‐
meilleur
apport
sanguin,
amélioration
des
échanges
cellulaires
et
diminution
des
phénomènes
inflammatoires
‐
Les
effets
du
stress
sur
le
système
vasculaire
peuvent
être
inversés
par
l’approche
manuelle
en
fasciathérapie.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
La
fasciathérapie
comme
soin
de
support
en
oncologie.
Etude
de
faisabilité
en
soins
palliatifs.
CRLCC
Paul
Papin
Angers
/
CERAP
Nathalie
POIRIER
COUTANSAIS,
kinésithérapeute,
fasciathérapeute
‐
[email protected]
Co‐auteurs
:
Dr
Eric
JADAUD
(Service
de
radiothérapie
CRLCC
Paul
PAPIN),
Christian
COURRAUD
(Ecole
Supérieure
de
Fasciathérapie‐Point
d’appui‐IAA/UFP),
Dr
Jean‐Marie
COMMER,
Dr
J.M.,
Polycarpe
(unité
de
soins
palliatifs
CRLCC
Paul
PAPIN),
Pr
Danis
BOIS
(Directeur
du
CERAP
université
Fernando
Pessoa)
Introduction
:
La
fasciathérapie
est
une
thérapie
manuelle,
pratiquée
par
un
kinésithérapeute,
centrée
avant
tout
sur
la
personne,
pour
une
prise
en
charge
globale,
tant
corporelle
que
psychique.
Elle
utilise
un
toucher
de
relation,
d’écoute
et
de
soin,
agissant
sur
la
mobilité
des
fascias
qui
enveloppent
et
relient
les
organes.
Par
son
action
antalgique,
apaisante,
réparatrice
des
désordres
somato‐psychiques,
la
fasciathérapie
trouve
toute
sa
place
dans
l’accompagnement
des
patients
souffrant
de
pathologies
graves
comme
les
cancers.
Objectifs
:
Evaluer
la
faisabilité
des
soins
de
fasciathérapie
dans
une
unité
de
soins
palliatifs,
son
impact
sur
la
qualité
de
vie
et
évaluer
le
toucher
de
relation
dans
ce
contexte
particulier.
Méthode
:
Il
s’agit
d’une
étude
qualitative
évaluée
avec
8
patients
hospitalisés
en
unité
de
soins
palliatifs,
présentant
une
douleur
non
contrôlée
médicalement
et/ou
un
stress
important.
Ils
ont
reçu,
après
accord,
entre
1
et
6
séances
de
fasciathérapie.
Chaque
séance
a
compris
un
entretien,
un
soin
et
une
évaluation
des
critères
de
qualité
de
vie
suivants
:
sommeil,
état
de
bien
être,
douleur
(EVA),
stress,
tous
côtés
de
1
à
4
(pas
du
tout
à
beaucoup).
Le
ressenti
immédiat
des
patients
a
pu
être
également
recueilli
et
analysé.
Résultats
:
On
note
une
réponse
significative
et
positive
dès
la
première
séance
en
moyenne
sur
trois
critères
pour
chaque
sujet.
Un
état
de
bien
être
est
ressenti
à
l’issue
des
séances
dans
trois
quarts
des
cas.
On
observe
également
un
bénéfice
chez
la
moitié
des
patients
sur
les
critères
sommeil
et
douleur
et
sur
l’état
du
stress
avec
une
baisse
de
l’irritabilité.
Tous
les
patients
ont
décrit,
pendant
ou
après
les
séances,
une
sensation
de
chaleur
corporelle.
Conclusion
:
La
fasciathérapie
est
une
prise
en
charge
globale
qui
peut
être
proposée
comme
soin
de
support
en
unité
de
soin
palliatif
à
des
patients
souffrant
d’un
cancer.
Elle
procure
un
bien‐être,
réduit
le
stress
et
possiblement
les
douleurs
chez
des
patients
hospitalisés
souvent
symptomatiques
et
polymédicamentés.
Sa
place
comme
soin
de
support
en
oncologie
mérite
d’être
évaluée
à
d’autres
phases
de
la
prise
en
charge
oncologique
(étude
randomisée
en
cours
chez
des
patientes
recevant
une
chimiothérapie
adjuvante
pour
un
cancer
du
sein).
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
Fasciathérapie
et
transformation
du
rapport
à
la
santé.
Thierry
DUVAL,
Kinésithérapeute,
fasciathérapeute,
praticien
chercheur
CERAP/UFP
‐
[email protected]
La
crise
économique
et
le
«
trou
de
la
Sécu
»
nous
montrent
les
limites
du
système
de
santé
publique
et
nous
obligent,
en
tant
que
professionnels
de
santé,
à
repenser
notre
posture
thérapeutique,
pour
nous
adapter
aux
nouvelles
exigences
de
santé
publique
tant
dans
ses
perspectives
d’efficacité
que
d’efficience,
dans
l’espoir
de
réduire
les
coûts
abyssaux
de
la
protection
sociale.
En
outre,
les
mentalités
des
usagers
de
santé
et
leurs
attentes
en
matière
de
santé
évoluent.
Nous
sommes
à
l’aube
d’un
changement
de
paradigme
de
santé,
du
fait
même
de
la
redéfinition
plus
existentielle
de
la
santé
par
l’O.M.S.,
qui
n’est
plus
seulement
considérée
comme
maladie,
et
l’orientation
nouvelle
de
la
santé
publique
vers
plus
de
prévention
et
d’éducation
à
la
santé.
L’enjeu
réside
aujourd'hui
dans
la
responsabilisation
et
l’autonomisation
des
assurés
sociaux.
C’est
pourquoi
nous
avons
le
devoir
d’ajuster
notre
action
en
tenant
compte
de
ces
nouvelles
perspectives.
La
fasciathérapie,
par
son
approche
centrée
sur
la
personne,
propose
de
nouvelles
orientations
thérapeutiques
en
lien
avec
cette
nouvelle
conception
de
la
santé.
Par
exemple,
le
constat
quotidien
d’une
transformation
du
rapport
à
la
santé
chez
les
personnes
suivies
en
soin
de
fasciathérapie
a
fait
l’objet
d’une
recherche,
dans
le
cadre
d’un
master
2,
afin
objectiver
le
processus
à
l’œuvre
lors
de
ce
changement
et
surtout
de
mieux
le
comprendre.
Ce
changement
de
rapport
à
la
santé
s’inscrit
parfaitement
dans
les
programmes
d’éducation
à
la
santé
proposée
par
le
système
de
santé
publique,
ce
qui
peut
constituer
une
voie
de
passage
pour
agir
sur
les
comportements
de
santé
des
individus.
Cette
intervention
vise
à
rendre
compte
de
ce
travail
de
recherche,
à
partir
de
l’expérience
de
terrain
d’un
fasciathérapeute.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
La
fasciathérapie
une
nouvelle
compétence
en
kinésithérapie
:
soin,
formation,
recherche
Christian
COURRAUD,
École
Supérieure
de
Fasciathérapie
–
Point
d’appui‐IAA/UFP,
Masseur‐
kinésithérapeute,
psychopédagogue,
Doctorant
en
Sciences
Sociales
Université
Fernando
Pessoa,
Assistant
de
recherche
CERAP/UFP
‐
[email protected]
Cette
présentation
tentera
d’inscrire
la
fasciathérapie
dans
le
mouvement
actuel
de
professionnalisation
de
la
kinésithérapie
et
rendra
compte
des
spécificités
et
des
innovations
professionnelles
qu’elle
propose
aux
kinésithérapeutes
et
à
la
kinésithérapie
dans
les
domaines
du
soin,
de
la
formation
et
de
la
recherche.
Dans
cette
perspective,
je
rendrai
compte
des
différentes
compétences
offertes
par
la
fasciathérapie
(toucher
de
relation/toucher
symptomatique,
posture
de
praticien/réflexif,
unité
corps/psychisme,
approche
somato‐psychique).
Je
restituerai
ces
propositions
dans
le
contexte
actuel
de
la
kinésithérapie
et
tenterai
de
montrer
en
quoi
ces
compétences
viennent
enrichir
et
répondre
aux
exigences
d’une
kinésithérapie
globale,
humaine
et
centrée
sur
le
patient.
Samedi
13
Novembre
2010
Congrès
de
Kinésithérapie
et
de
Fasciathérapie
Nouvelles
perspectives
en
kinésithérapie…
École
Supérieure
de
Fasciathérapie
71
Bd
de
Brandebourg
94200
IVRY
SUR
SEINE
Téléphone
:
(33)
01
56
20
10
10
Fax
:
(33)
01
56
20
08
26
E­mail
:
[email protected]
www.fasciatherapie.com