Le Patrimoine viticole mondial de l`UNESCO

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Le Patrimoine viticole mondial de l`UNESCO
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Le Patrimoine viticole mondial de l’UNESCO
par Philippe Margot
XIII
Côte amalfitaine
Province de Salerne, Campanie – Italie – réf. 830 – inscription : 1997
Bien culturel retenu au patrimoine mondial pour lequel l'aspect viticole peut également être retenu.
Brève description
La Côte amalfitaine en Italie (en italien : Costiera amalfitana), se trouve dans la province de Salerne et
commence de suite après la péninsule de Sorrente. Elle s'étend de Positano, à l'ouest, à Vietri sul
Mare, à l'est, sur environ 25 km de côte dans le golfe de Salerne.
La Côte amalfitaine est connue dans le monde entier pour son relief très accidenté, la beauté et la
grande diversité de ses paysages, ses villages pittoresques. Elle tire son nom de la ville d'Amalfi,
cœur géographique et historique de la côte.
La Côte amalfitaine est classée au patrimoine mondial de l'humanité depuis 1997.
Les principales cités de cette côte rocheuse spectaculaire sont, en venant de Sorrente : Positano,
Praiano, Amalfi et Ravello.
La bande littorale d'Amalfi est d'une grande beauté naturelle. Elle a été intensivement peuplée depuis
le début du Moyen Âge. Elle comporte un certain nombre de villes telles qu'Amalfi et Ravello qui
abritent des œuvres architecturales et artistiques particulièrement remarquables. Ses zones rurales
témoignent de la faculté d'adaptation de ses habitants qui ont su tirer parti de la diversité du terrain
pour le cultiver, depuis les vignobles et les vergers en terrasses sur les pentes basses, jusqu'aux
grands pâturages des hautes terres.
Justification d'inscription
Le Comité de l'UNESCO a décidé d'inscrire ce bien culturel et naturel sur la base des critères (ii), (iv)
et (v). Avec ses exceptionnelles valeurs culturelles et naturelles issues d’une topographie très
accidentée et de l’évolution historique, la Côte amalfitaine constitue un exemple exceptionnel de
paysage méditerranéen.
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Italie N 40 38 60 E 14 35 60 - Date d'inscription : 1997 - Critères : (ii) (iv) (v) – soit culturel (ii)
(iv) (v) et naturel (ii) (iv). - Bien : 11'231 ha - Ref : 830.
Les pages qui suivent ont été réalisées avec l'aimable collaboration de l'Ente Provinciale per il
Turismo di Salerno qui a concédé les photos - www.turismosalerno.it - et à votre aimable disposition
pour toutes autres informations de tourisme sur la Côte d'Amalfi.
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Description détaillée
La Côte amalfitaine (Costiera Amalfitana) offre un remarquable exemple de paysage méditerranéen.
Son intérêt culturel et naturel exceptionnel réside dans sa topographie saisissante et dans son
parcours historique. L'aire intéressée comporte 11'231 ha répartis entre quinze communes de la
province de Salerne. Sa limite naturelle est la pente méridionale de la péninsule, formée par les monts
Lattari qui, s'étendant des monts Picentini à la mer tyrrhénienne, séparent le golfe de Naples de celui
de Salerne. Elle consiste en quatre zones côtières principales (Amalfi, Atrani, Reginna Maior, Reginna
Minor) et quelques zones secondaires (Positano, Praiano, Certaria, Hercle), avec les villages plus
élevés de Scala, de Tramonti et de Ravello, et les hameaux de Conca et de Furore, derrière et audessus d'eux.
Le vignoble recouvre une surface de 200 ha, avec principalement la moitié sur la commune de
Tramonti.
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La Côte amalfitaine
La Côte amalfitaine en Italie (en italien : Costiera Amalfitana), se trouve dans la province de Salerne
et débute après la péninsule de Sorrente. Elle s'étend de Positano, à l'ouest, à Vietri sul Mare, à l'est,
sur environ 25 km de côte dans le golfe de Salerne. Elle est connue dans le monde entier pour son
relief très accidenté, la beauté et la grande diversité de ses paysages, ses villages pittoresques.
Elle tire son nom de la ville d'Amalfi, cœur géographique et historique de la côte.
Les principales cités de cette côte rocheuse spectaculaire sont, en venant de Sorrente : Positano,
Praiano, Amalfi et Ravello.
On raconte que lorsqu'ils voulaient écouter le chant des sirènes, les dieux de l'Olympe empruntaient le
sentier qui surplombe la côte amalfitaine, de Bomerano à Nocelle. De ce balcon, ils embrassaient tout
le golfe de Salerne, depuis la riviera du Cilento jusqu'à la pointe de Sorrente, et plus à l'ouest encore,
jusqu'à Capri et ses fameux rochers, les « faraglioni » Ils apercevaient surtout le petit archipel Li Galli,
refuge des femmes-poissons à la voix ensorceleuse.
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La Côte amalfitaine depuis Agerola
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La première impression est d'y être complètement entouré d'une nature luxuriante et de vues
superbes, surtout si l’on regarde vers la mer.
Aujourd'hui, les sirènes se sont tues. Les dieux ont pris leur retraite. Mais le sentier, lui, demeure, huit
kilomètres à flirter avec l'abîme, d'est en ouest.
C'est à Bomerano, un hameau d'Agerola, qu'on trouve son départ, non sans mal. À l'angle de la
piazza Paolo Capasso, une rue descend jusqu'au chemin. Là, des panneaux confirment qu'on est à
650 mètres d'altitude, au cœur d'un paysage protégé par l'UNESCO depuis 1997. Le village Agerola
se situe au centre d'une verdoyante vallée à environ 600 mètres au dessus du niveau de la mer. Dans
le passé, Agerola était partie intégrante de la République amalfitaine et elle en était la principale
source de laine, utilisée pour construire les bateaux de la flotte amalfitaine, et de soie.
La zone proposée à inscription couvre ces 11'231 ha répartis entre quinze communes de la Province
de Salerne. Sa limite naturelle est la pente sud de la péninsule, constituée par les collines Lattari qui
séparent le golfe de Naples du golfe de Salerne en s'étendant des collines de Picentini à la mer
Tyrrhénienne.
Dans certaines parties de la Costiera, le paysage naturel s'est conservé intact, avec très peu
d'intervention humaine - et parfois même aucune. On y trouve la flore méditerranéenne traditionnelle :
myrte, lentisque, genêt, euphorbe, etc. D'autres zones sont occupées par des essences d'arbres tels
que le chêne vert, l'aulne, le hêtre et le châtaignier. D'autres biotopes renferment des fougères, des
grassettes, des palmiers nains et des espèces carnivores endémiques. La Costiera abrite également
une faune d'une grande richesse. Les aires de hauteur sont sillonnées par des sentiers muletiers
caractéristiques (mulattiere), qui sont un trait distinctif de ce paysage. Les nombreux petits torrents
forment en certains lieux d'impressionnantes chutes d'eau. Il existe une diversité considérable de
paysages, des établissements côtiers aux majestueuses montagnes, en passant par les pentes
douces très cultivées et les vastes zones pastorales ouvertes. De plus, le site présente différents «
micro-paysages » d'un grand intérêt scientifique, résultant de variations topographiques et
climatiques, et de saisissantes formations naturelles creusées dans le karst calcaire, au niveau de la
mer ou plus en hauteur. Source : UNESCO/CLT/WHC.
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Positano
Positano est une commune de la province de Salerne. La présence de l'homme est attestée à
Positano dès le paléolithique et le mésolithique, et cette zone a exercé une certaine attraction sur les
Romains, à en juger par les villas mises au jour à Positano, Minori et Gallo Lungo. Toutefois, elle ne
fut pas densément peuplée avant le Moyen Âge, lorsque la guerre des Goths en fit un lieu de refuge.
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Selon une légende, c'est Neptune, le dieu de la mer, qui aurait fondé Positano, par amour pour une
nymphe. Aujourd'hui, c'est la station balnéaire la plus réputée de la Côte amalfitaine.
La chapelle San Pietro à la sortie de Positano est le lieu où tout le monde voudrait se marier et le plus
romantique. Sur sa façade, s'entrelacent des bougainvilliers rouges et au-dessus de l'entrée Saint
Pierre, « le prince des apôtres », semblent confier les clés du paradis aux fiancés. À l'intérieur, tout
l'espace est tendu vers la fenêtre panoramique qui s'ouvre sur la mer Tyrrhénienne. Du belvédère
situé derrière la vitre, la station balnéaire de Positano se donne à voir comme un tableau
impressionniste, avec son harmonieuse juxtaposition de touches roses, jaunes et blanches.
À Positano, le mur de l'église Santa Maria est orné d'un bas-relief, œuvre d'un artiste anonyme,
représentant un renard en train de pêcher. Il s'agit du symbole de la Côte amalfitaine et de la relation
immuable entre mer et montagne, les deux éléments auxquels le paysage doit son aspect.
Praiano
Praiano n'est pas d'un seul tenant sur la côte. Les maisons sont éparpillées et Praiano est même
coupé en deux par la route nationale. L'histoire de Praiano n'est pas exceptionnelle. Ce fut néanmoins
le siège de l'université des ducs d'Anjou et une résidence d'été des doges d'Amalfi.
Ce fut aussi un lieu de production d'étoffes précieuses, telle que la soie. Le déclin d'Amalfi précipitât
celui de Praiano.
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Une pauvreté particulière s'installa et perdura jusqu'au début du XX siècle. Le tourisme, tant italien
qu'étranger redonna vigueur à l'économie de Praiano.
C'est un plaisir que de se promener entre ses maisons. Un escalier abrupt, permettant d'accéder à la
côte, vous laisse sans souffle. Sur les terrasses, des citronniers donnent envie de goûter au fameux
limoncello. Selon la tradition, l'église Saint-Luc abrite en son sein des reliques de l'évangéliste.
Conca dei Marini
Conca dei Marini est un petit village qui se trouve à seulement 3 km de la ville d'Amalfi. Conca dei
Marini se situe au niveau de la mer dans les collines et jouit d'une très belle vue de la Côte
amalfitaine.
La plage est un mélange de sable, de roches et de cailloux, mais la mer est très accueillante, et la
plage reste peu fréquentée.
Les maisons sont généralement assez éloignés les unes des autres et sont souvent entourés par de
nombreux citronniers, omniprésents dans le petit village.
Ses 739 habitants sont appelés les conchesi.
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Borgo Marinaro à Conca dei Marini.
Parmi les lieux magiques de cette côte protégée, les visiteurs peuvent se rendre à la Grotte
d’Emeraude, par mer ou par la route côtière. Elle a été découverte au début des années 1930 par un
pêcheur de la localité et tire son nom de la couleur que donnent les reflets du soleil à l’eau de la
grotte.
Le cap de Conca et sa tour de guet sont aussi incontournables. Quant au monastère Santa Rosa de
Lima, il a été transformé en hôtel.
Furore
Furore est une très petite commune de près de 850 habitants construite le long d'une route sinueuse.
Elle est située entre Amalfi et Positano, sur les hauteurs surplombant Praiano, et elle précède Agerola
un peu plus à l'intérieur des terres.
Praiano
Connue anciennement comme Pelagium (ou bien « mer ouverte »), elle se distingue des autres
villages de la côte par sa vaste ouverture sur la mer et par sa côte rocheuse allant vers Positano.
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De Praiano, part le célèbre "Sentier des Dieux", une longue promenade panoramique.
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Le centre commence à fleurir autour du XII siècle, en se dédiant à l'agriculture sur les hauteurs, et à
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la pêche dans la partie proche de la mer. Ensuite, au XIII siècle, Praiano se spécialise dans le travail
du "fil tordu", en lin et en corail et, dans les temps qui suivent, dans la production d'ail.
À ne pas manquer à Praiano, l'église de San-Luca, avec la coupole typique, la relique, le buste du
e
saint et les toiles de célèbres artistes du XVI .
Praiano, avec la beauté de ses vues, sa gastronomie, ses auberges et par beaucoup d'autres est un
des endroits les plus beaux de la Côte amalfitaine.
Amalfi
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Amalfi a été fondée au IV siècle apr. J.-C. Une colonie romaine créée depuis peu dans la Lucanie
voisine ayant subi les assauts des Barbares, ses habitants se déplacèrent dans la zone de collines,
fertile et bien irriguée, proche de la Scala actuelle.
La première référence à Amalfi, qui remonte à 596, montre qu'il s'agissait alors déjà d'une ville
fortifiée, siège d'un évêché. La ville résista aux attaques des Lombards jusqu'en 838, date à laquelle
elle fut conquise et pillée par Sicard.
Mais la ville déclara son indépendance au lendemain de la mort de celui-ci, survenue l'année
suivante. La nouvelle République était gouvernée par un souverain dont le titre devint celui de « doge
» en 958. Cette autonomie politique permit à Amalfi de devenir une puissance maritime commerciale
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entre le début du IX siècle et la fin du XI siècle, lorsque la puissance maritime de Byzance
commença à décroître et qu'un marché libre se développa en Méditerranée.
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Amalfi possédait un quasi-monopole de commerce dans la mer Tyrrhénienne, avec un vaste réseau
de liens, vendant des produits italiens (bois, fer, armes, vin ou fruits) sur les marchés orientaux et
achetant en échange des épices, des parfums, des perles, des bijoux, des textiles et des tapis qui
étaient revendus en Occident.
La ville d'Amalfi.
Le plan de ces sites trahit une profonde influence orientale : les maisons peu espacées, construites
sur les pentes de collines escarpées et reliées par un dédale de venelles et d'escaliers rappellent les
souks du Levant. Une architecture originale, d'inspiration arabo-sicilienne, naquit et se développa à
Amalfi.
Avec le déclin de son importance commerciale en raison de la concurrence de Gênes, de Venise et,
surtout, de Pise, et après sa conquête par l'Espagne, Amalfi entra dans une phase de déclin
ininterrompu. Le seul changement significatif apporté à son paysage fut le renforcement du système
de tours de guet disséminées le long de la côte, et destinées à avertir des incursions turques, et à les
contrer. Les villes et les villages de la Costiera Amalfitana se caractérisent par leurs monuments
comme la Torre Saracena à Cetara ou la cathédrale romane d'Amalfi et son « cloître du Paradis », qui
témoignent d'importantes influences orientales, l'église San Salvatore de Bireto à Atrani, où étaient
élus les doges d'Amalfi, et Ravello avec sa belle cathédrale et sa superbe villa Rufolo.
Les pentes escarpées qui s'élèvent depuis la côte sont couvertes de terrasses aménagées grâce à la
construction de murets en pierres sèches, et exploitées pour la culture de citronniers ou d'autres
agrumes, arbres fruitiers, oliviers, vignes ou légumes de toutes sortes. Plus loin dans l'intérieur des
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terres, les collines ont été affectées à la culture laitière fondée sur le mouton, la chèvre, le bétail et le
buffle, et dont les origines sont anciennes dans cette zone.
Administrativement, il s'agit d'une partie de la péninsule amalfitaine, qui correspond presque
exactement au territoire de l'ancienne République d'Amalfi.
Elle est constituée de quatre bandes littorales principales (Amalfi, Atrani, Reginna Maior, Reginna
Minor) auxquelles s'ajoutent des bandes de moindre importance (Positano, Praiano, Certaria, Hercle),
avec les villages montagnards de Scala, Tramonti et Ravello ainsi que les hameaux de Conca et
Furore, situés derrière et au-dessus.
Des objets paléolithiques et mésolithiques ont été trouvés dans la grotte de La Porta, à Positano.
Comme en attestent les villas de Positano, Minori et Gallo Lungo, la région jouissait de la faveur des
Romains. Cette zone est cependant restée peu peuplée jusqu'au début du Moyen Âge, lorsque la
guerre des Goths en a fait un lieu de refuge.
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La fondation d'Amalfi remonte au IV siècle avant J.-C.
À la suite d'une attaque barbare sur une nouvelle et proche colonie romaine à Lucania, les habitants
se déplacent vers la zone de collines, fertile et bien arrosée, autour de la Scala actuelle.
La première référence écrite à Amalfi (596) mentionne déjà une ville fortifiée ayant le statut de siège
épiscopal. Amalfi résiste aux attaques lombardes jusqu'en 838, date de sa conquête et de son pillage
par Sicard. Toutefois, après la mort de ce dernier l'année suivante, la ville, dont la soumission à
l'Empire byzantin n'est que symbolique, déclare son indépendance. La nouvelle république est
gouvernée par le souverain dont le titre deviendra en 958 celui de doge (duc).
Une telle autonomie politique permet à Amalfi de devenir une puissance maritime commerciale du IX
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siècle à la fin du XI siècle, alors que la puissance maritime de Byzance décline et qu'un marché libre
se développe. Amalfi jouit quasiment du monopole commercial en mer Tyrrhénienne grâce à son
réseau étendu de liaisons. La ville vend des produits italiens (bois, fer, armes, vin, fruits) aux marchés
orientaux, auprès desquels elle se procure épices, parfums, perles, bijoux, étoffes et tapis qu'elle
revend en Occident.
La culture qui se développe apporte entre autres d'importantes contributions à la législation maritime
et à la navigation (le compas nautique a été inventé à Amalfi), grâce à des liens étroits avec l'Orient.
L'agencement des établissements qui s'y sont développés témoigne de l'influence orientale, avec ses
maisons très rapprochées gravissant les collines escarpées et reliées par un dédale d'allées et
d'escaliers évoquant les souks du Levant.
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Une architecture arabo-sicilienne caractéristique trouve sa source à Amalfi et s'y développe. Les
liaisons avec l'Orient apportent à la région des techniques nouvelles ou améliorées telles que la taille
de la pierre, la fabrication du papier, le tannage, l'élevage du ver à soie et le tissage de la soie ainsi
que la production de poterie polychrome émaillée.
La laine est elle aussi filée et tissée puis exportée dans toute l'Italie, le corail est ouvragé en de
luxueux objets alors que la confection des pâtes alimentaires et la gastronomie se raffinent.
Supplantée commercialement par Gênes, Venise et surtout Pise et conquise par l'Espagne, Amalfi
décline inexorablement.
Le seul changement notable apporté au paysage est le renforcement du réseau de tours de guet
implanté le long de la côte et destiné à avertir des agressions turques et à les contrer.
Les villes et villages de la Côte amalfitaine se caractérisent par leurs remarquables monuments
architecturaux tels que la Torre Saracena de Cetara, la cathédrale romane d'Amalfi et son « cloître du
Paradis », toutes deux fortement imprégnées d'influence orientale, l'église San Salvatore de Birecto, à
Atrani, théâtre de l'élection des doges d'Amalfi, et Ravello, avec sa belle cathédrale et la superbe Villa
Rufolo.
Amalfi – Grotte d'Émeraude (grotta dello Smeraldo)
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La grotte d’Émeraude se trouve à 4 km d’Amalfi dans la baie de Conca dei Marini. Elle a été
découverte au début des années 1930 par un pêcheur de la localité et tire son nom de la couleur que
donnent les reflets du soleil à l’eau de la grotte. On y accède soit de la route nationale en ascenseur,
soit par l'escalier ou par la mer. Le visiteur est généralement surpris par les différentes tonalités que
prend l’eau et par la présence de stalactites et de stalagmites aux formes parfois étranges. C’est à
bord d’un radeau que l’on fait la visite de la grotte, profonde de 10 mètres. C'est un magnifique temple
vert, orné de cariatides, de figures étranges, de bas-reliefs fantaisies, œuvres de l'eau qui suinte des
voûtes. Mais ce qui est le plus surprenant, c'est de voir surgir la mer ces robustes stalagmites. Une
curiosité : la crèche sous-marine en céramique.
Depuis les grands de ce monde, qui suivaient le Grand Tour pendant la Renaissance, jusqu'aux
e
visiteurs moins en vue de la fin du XX siècle, la côte a toujours attiré les touristes.
Nombreux sont les visiteurs écrivains ayant composé le panégyrique de ses qualités, alors que des
générations d'artistes l'ont décrite sous différentes formes. Ils sont attirés par l'architecture et les
beautés naturelles telles que la magique Grotta dello Smeraldo, le profond fjord de Furore et les
magnifiques plages.
À l'intérieur des terres, les pentes escarpées s'élevant depuis le littoral, sont couvertes de terrasses,
garnies de murs de pierre sèche et consacrées à la culture d'agrumes et autres fruits, d'olives, de
vigne et de toutes sortes de légumes. En s'enfonçant plus profondément, on trouve des collines
affectées à l'agriculture laitière, activité dont les racines régionales sont anciennes et reposent sur les
moutons, les chèvres, les bovins et autres buffles.
Dans certaines parties de la côte, le paysage naturel est resté intact et ne porte que peu ou pas de
traces d'intervention humaine. Ce paysage abrite la flore méditerranéenne typique, myrte, lentisque,
genêt, euphorbe, etc., espèces capables de supporter l'aridité et le vent prévalant dans une grande
partie de la zone. On rencontre ailleurs des essences d'arbres tels que le chêne vert, l'aulne, le hêtre
et le châtaignier. Les autres biotopes abritent des espèces tropicales telles que fougères, grassettes
et palmiers nains ainsi que des espèces carnivores endémiques. Trois réserves naturelles ont été
établies en raison de cette végétation, qui doit son immense diversité à l'irrégularité topographique
locale associée à la proximité de la mer.
La côte est également riche en termes de vie sauvage. Le grand corbeau comme le faucon pèlerin y
résident, de même que le renard, la martre et l'otarie. La grande diversité d'habitats qu'offre la région
se traduit par la présence d'espèces d'insectes extrêmement variées.
Les zones montagneuses plus élevées sont remarquables par leurs caractéristiques sentiers de
mules (mulattiere), un élément notable du paysage. Non contents de constituer un moyen de
communication entre les villages et autres peuplements éparpillés, ces sentiers représentaient
également un moyen efficace de récupération et canalisation des eaux de pluie.
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Après le déclin de la République d'Amalfi, ils étaient aussi très empruntés par les contrebandiers.
On trouve de nombreux ruisseaux qui, par endroits, suscitent d'impressionnantes chutes d'eau. Ils
fournissaient l'énergie nécessaire aux premières manufactures de papier et de fer, dont les vestiges
sont très répandus.
Il y a donc une très grande diversité de paysages, allant des peuplements côtiers aux majestueuses
hautes montagnes en passant par les pentes douces très cultivées et les vastes zones pastorales
ouvertes: On trouve également des « micro-paysages » d'un grand intérêt scientifique et procédant
des variations topographiques et climatiques, ainsi que d'étonnantes formations karstiques naturelles,
aussi bien au niveau de la mer que plus en altitude.
Source : évaluation des Organisations consultatives de l'UNESCO.
Monuments à visiter
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Mis à part ce que nous citons, nous recommandons la visite de la Cathédrale du X siècle, dédiée à
Saint André, apôtre dont les reliques sont conservées dans la belle crypte.
Le Cloître du Paradis, contigu à la cathédrale, construit au XIII e siècle.
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Les Anciens Arsenaux de la République amalfitaine du XI siècle qui témoignent un glorieux passé
maritime.
Le Musée Civique où l'on peut admirer les quatorze toiles de Domenico Morelli reproduites en
mosaïque sur le fronton de la Cathédrale et d'autres œuvres d'art uniques.
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Le Couvent des Capucins à Amalfi
Cette image ancienne représente le Couvent des Capucins à Amalfi, un monument historique
d'importance majeure de la Côte amalfitaine. La beauté indiscutable du lieu, les salles d'accès, la
grotte, le cloître, la crypte, les jardins de citronniers, la promenade des moines ont été repris par les
artistes à toutes les époques et visités par les visiteurs du monde entier.
Ce lieu a été transformé en un hôtel historique faisant partie de la NH Hotels Collection sous le nom
de Grand Hôtel Convento di Amalfi.
Lien : http://www.ghconventodiamalfi.com/it/history
Avec un historique détaillé en italien.
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Dans la crypte du Couvent des Pères Capucins ce sont maintenant des mariages qui y sont célébrés.
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Le Grand Hôtel Convento di Amalf…et sa piscine avec une vue à l'infini.
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Quelques terrasses de l'hôtel donnant sur la mer.
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Ravello
Ravello était une ville importante de la République maritime d'Amalfi, une puissance marchande
importante en méditerranée entre 839 et 1200.
C'était aussi un diocèse de 1086 à 1603 ; ensuite l'évêché fut déplacé à Scala.
Dominant la mer de plus de 300 m de hauteur, du sommet de la Vallée des dragons, ce lieu est
devenu la destination de nombreux touristes et le siège du "Ravello festival" qui s'y tient chaque
année en été (créé en 1953 en l’honneur de Richard Wagner).
Vue des hauts de Ravello.
La beauté de ce village-jardin, a de tout temps inspiré liberté à ses habitants, visiteurs, voyageurs,
intellectuels et artistes de toutes les nationalités comme Boccaccio ou Wagner.
Ravello était à l'origine un lieu de villégiature des patriarches romains, et comme Amalfi, la ville
e
connue sa plus grande splendeur entre le X et le XIII siècle grâce à un intense commerce maritime et
à la production de tissus (laine et coton). Son déclin commença avec les normands de Roger II, mais
s’intensifia surtout avec l'invasion des Pisans en 1337 qui retirèrent à toute la côte son indépendance
politique et économique.
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Panorama de Ravello
La ville de Ravello n'en finit pas de collectionner les surnoms flatteurs : « perle de la Costiera », «
résidence des dieux », « joyau de la côte des délices ».
Depuis plus de mille ans, cette ville perchée attire les écrivains, les acteurs et les artistes du monde
entier. Pour eux, Ravello est bien plus qu'une villégiature chic, c'est une muse.
La vue panoramique depuis Ravello !
On doit cette phrase à un musicien, la plus fameuse jamais prononcée sur Ravello : Richard Wagner.
En 1880, dans l'enceinte de la villa Rufolo, l'inventeur de « l'art total » a eu un coup de foudre. Mieux,
une révélation : « J'ai enfin trouvé les jardins de Klingsor ! ». Cela faisait plus de vingt ans que le
compositeur allemand cherchait un cadre enchanteur pour son Parsifal, une toile de fond digne de son
héros, le magicien Klingsor. Grâce à Wagner, depuis plus d'un siècle, les décorateurs et machinistes
de tous les opéras du monde copient à l'infini les jardins suspendus de la villa Rufolo. Tandis que les
amateurs de grande musique, eux, affluent à Ravello pour retrouver l'envoûtement du modèle original.
Mais si Wagner est venu ici en 1880, c'est parce qu'un esthète écossais, Francis Neville Reid, avait,
trente ans plus tôt, ressuscité la villa Rufolo. Auparavant, elle n'était plus que ruine.
C'était même tout Ravello qui, depuis trois siècles, était abandonné aux ronces et aux chèvres.
La position stratégique de Ravello, en forme de nid d'aigle, a attiré au fil des siècles, toutes les riches
e
familles en exil ou en fuite. L'histoire a commencé à la fin du IV siècle, avec un certain Rufolo, consul
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de Rome, qui avait quitté la Ville éternelle alors menacée par les invasions barbares, raconte le maire
de la cité, Salvatore Di Martino. Qu'y avait-il de plus imprenable en effet que cette Côte amalfitaine,
avec la chaîne des monts Lattari comme muraille, et surtout ce pic étêté, d'où l'on jouit d'une vue à
360° sur le golfe de Salerne, le cap de Sorrente, Capri et le large horizon d'où surgissaient souvent les
barques des Sarrasins ?
Indépendante, la ville s'orna alors de palais et de jardins, mais aussi de remparts et de tours de guet,
comme pour tutoyer plus que jamais l'azur. Si bien qu'à Ravello, on se sent « suspendu entre le ciel et
la terre, mais bien plus près du ciel », comme l'a écrit André Gide dans L'Immoraliste.
Autour, les ruelles et les volées de marches sont emplies de fantômes célèbres et du souvenir
d'amours sulfureuses : Vita Sackville-West et Violet Trefusis, Greta Garbo et le chef d'orchestre
Léopold Stokowski, Tennessee Williams et Gore Vidal...
Panorama depuis les hauts de Ravello.
La Villa Rufolo
e
La famille Rufolo, l'une les plus riches de Ravello, a construit au XIII siècle la villa du même nom sur
une avancée rocheuse dont la pointe reste encore aujourd'hui dans les mémoires de milliers de
visiteurs. Le complexe historique monumental de la Villa Rufolo a été acquis en 1974 par l'Organisme
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Provincial pour le Tourisme de Salerne comme patrimoine public et pour le destiner au culte de l'art et
de la science dans l'éternelle harmonie du beau et du vrai.
e
La Villa fut construite au XI siècle, lorsque la famille Rufolo décida d'édifier l'emblème de son pouvoir.
Les propriétaires ont rendu la résidence célèbre par des décorations d'une valeur inestimable,
agrandirent la structure au point qu'elle devienne encore "plus agréable que les jours de l'année" et se
destinèrent à entretenir des salons culturels dans les murs de salles élégantes.
Avec la décadence, la résidence passa d'une famille à l'autre avec pour conséquence la dispersion du
patrimoine.
En 1851, elle fut acquise par le noble écossais Francis Nevile Reid, qui commence par la restaurer.
L'atmosphère est marquée d'une influence de la culture arabe pendant des millénaires. L'édifice
principal comprend une chapelle à voûtes, aujourd'hui siège d'expositions et événements artistiques,
et un salon très suggestif divisé de colonnes basses et massives.
Sur la gauche du palais, qui reçut des personnages de haut rang comme le papa Adrien IV et le roi
Roberto d'Angiò, se dresse la puissante Tour majeure, avec des surfaces travaillées d'une couleur
jaune paille peut-être provenant d'émail moulu et de céramiques.
Sur la droite, par contre, se trouve le cloître mauresque, un bijou architectural rythmé par des
colonnes qui soutiennent des arcs en ogive.
Le charme de la Villa Rufolo culmine dans son magnifique jardin qu'adorait Wagner et sur la terrasse
duquel avec une vue en précipice sur la mer on y célèbre tous les ans le festival qui lui est dédié.
Depuis avril 2007 la gestion de la Villa Rufolo est confiée à la Fondation Ravello qui utilise le
complexe monumental principalement pour des activités artistique-culturelles du Festival de Ravello.
Auditorium Oscar Niemeyer à Ravello
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Entrée à la Villa Rufolo dans le centre historique de Ravello d'où l'on a une vue plongeante sur la
cathédrale par le peintre M. Cascella. Nicola Rufolo, un membre de cette famille, a fondé la chaire de
la cathédrale en 1272 : un chef-d'œuvre de mosaïque arabo-byzantine - Le très bel ensemble de la
Villa Rufolo à Ravello.
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Le Festival de Ravello en souvenir à Richard Wagner a lieu de fin juin à octobre chaque année dans
plusieurs endroits, en particulier à la Villa Rufolo où Wagner a séjourné et y puisa l'inspiration pour
son opéra Parsifal.
Ici, à l'Auditorium Oscar Niemeyer à Ravello, avec une vue surprenante et dans un cadre absolument
surprenant.
Lien au site officiel du Festival : http://www.ravellofestival.com/
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Le vignoble de la Villa Rufolo
Costa d'Amalfi DOC Ravello bianco Villa Rufolo
Un petit vignoble de 11,09 ares en pergolas fait partie de la propriété à une altitude d'environ 400 m
sur le niveau de la mer. Il produit 4 à 5 kg par cep, récolté manuellement en octobre, puis subit une
vinification par macération pelliculaire, et une maturation sur lies pendant 5 mois.
Des raisins autochtones cultivés dans des vignes traditionnelles ont pris racine pendant des siècles
dans les terrains annexés à la Villa Rufolo de Ravello. Ainsi, l'Organisme Provincial pour le Tourisme
de Salerne produit le vin "Côte d'Amalfi Doc - Ravello blanc", lui aussi un bien culturel pas mis en
vente, utilisé à des seules fins publicitaires du territoire. C'est le produit d'excellence personnalisant
de manière unique la fusion particulière de cet endroit entre terre et mer, synthèse parfaite du lien
entre culture et territoire. Le vin est issu des raisins de cépages Falanghina et Biancolella, en
production strictement limitée.
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La Villa Cimbrone à Ravello
e
Ravello renferme des joyeux architecturaux comme la Villa Cimbrone, édifiée autour du XI siècle. Il
s'agissait d'un grand domaine appartenant à la noble famille Accongiagioco, sur lequel se dressait un
vaste hameau.
En 1904 la propriété fut achetée par le Lord anglais Ernest William Beckett. Ce dernier, aidé dans son
œuvre par le Ravello i Nicola Mansi (qui par ailleurs n'était ni architecte, ni ingénieur, mais bel et bien
un couturier), sut édifier une construction d'une beauté incroyable en mélangeant les styles et les
époques, les éléments ethniques et ceux culturels, des pièces anciennes et des souvenirs provenant
de voyages exotiques.
La Villa Cimbrone à Ravello et son belvédère "La Terrazza dell'Infinito".
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À l'entrée de la villa l'on trouve un petit cloître, avec au centre une margelle de puits carrée.
L'ensemble est construit de façon similaire à l'ancien cloître de l'église de San Francesco. Mais aussi
de nombreux autres édifices de cet ensemble envoûtant sont inspirés par monuments célèbres de
Ravello.
Ce jardin luxuriant de la ville, où l'on trouve statues, petits temples, épigraphes, fontaines et grottes,
aboutit à La Terrazza dell'Infinito, que Gore Vidal n'a pas hésité à définir « le plus beau du monde ».
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Le bel ensemble de la Villa Cimbrone avec des extérieurs très variés.
Sitographie : http://www.ravellotime.it/fr/visitare_ravello/cimbrone.asp
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Le vignoble de la Côte amalfitaine
Pour la valoriser et la protéger comme étant l'une des plus belles destinations italiennes, la Côte
d'Amalfi, est devenue synonyme "Route du Vin" qui a trouvé siège et sa gestion au prés de
l'Association Strada del Vino Costa d'Amalfi à Tramonti.
Il s'agit d'une des plus belles Routes du Vin de la Campanie, composée de plusieurs sentiers entre
ciel et mer qui attirent beaucoup de touristes.
Sitographie : http://www.stradadelvinocostadamalfi.it/
Les vignobles de la DOC Côte amalfitaine
s'étendent sur 67 hectares 85,62 ares pour
une production totale moyenne de 250'000
bouteilles que se partagent quelques petits
producteurs
aguerris
à
cette
viticulture
héroïque. La nature rocheuse et la pente sont
des conditions hostiles à cette culture, mais
favorables à la qualité des vins produits sur
ces 13 communes de la province de Salerne.
Des restaurants, des auberges de charme
ainsi que des caves vous accompagnent tout
au long de ces parcours qui valorisent le
territoire auquel adhèrent les principales
communes pour le bien du développement
touristique.
L'itinéraire principal, auquel s'ajoute une
variété de parcours secondaires traversent
les villages et les vignobles avec des
couchers de soleil d'une beauté totale :
Des vues splendides là où est produit le "bien culturel" Costa
d'Amalfi DOC Ravello Bianco.
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Un vignoble très pentu jusqu'à la mer où le climat est un peu plus frais.
Les cépages admis dans l'appellation pour la production vins rouges et des rosés sont : Aglianico,
Piedirosso, Sciascinoso, Teinturières, Tronto, Serpentaria ; pour les blancs : Biancolella, Falangina,
Fenile, Ginestra, Repella et Ripolo. Ces variétés se retrouvent dans les treize communes de la côte,
mise en valeur par une viticulture rendue difficile dans des terrains extrêmement pentus.
Les viticulteurs continuent à cultiver ces cépages autochtones plutôt que se diriger vers les grandes
variétés internationales et c'est un bien de développer ces trésors ampélographiques.
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Il faut espérer que la Route du Vin et la Maison du Goût (Strada del Vino e La Casa del Gusto)
réussissent à développer la production locale.
Quelques parcelles de vigne complètement isolées des villages.
Ces mêmes témoignages remontent à une tradition viticole
de la Rome impériale, voire même à une époque encore plus
reculée, comme le témoignent des sites archéologiques
d'une extrême importance, comme la Villa Romana di Minori
ou la Villa Romana del Primo seccolo.
Cette terre valorise de multiples produits d'une grande
typicité débouchant sur une cuisine extraordinaire combinée
à un choix de produits de la mer.
http://www.cote-amalfitaine.com/gastronomie.php
À
signaler
également
une
production
artisanale
de
céramiques, de faïences ou de tissus.
Cave de la cantina Marisa Cuomo à Furore.
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Autres photos du vignoble de la Côte amalfitaine
Des parcelles de vigne en terrasses successives sur des pentes très prononcées où il importe de combattre le ravinement de la
terre.
Aujourd'hui, les vins à dénomination d'origine sont les 3 suivantes, Cilento, Castel San Lorenzo et
Costa d'Amalfi, complétées par une appellation "Indicazione geografica tipica, Colli di Salerno.
Costa d'Amalfi est une zone de production de 13 communes, en totalité dans la province de Salerne.
Les vins de la Côte d'Amalfi sont de 3 types : Furore, Ravello, Tramonti, ayant chacun leur propre
surface de culture. Les rouges et rosés situés sur les communes de Furore, Conca dei Marini et
Amalfi ne doivent pas être produits à plus de 9'000 kg/ha. Les blancs ne doivent pas dépasser
10'000 kg/ha. Ils peuvent porter la dénomination Furore si la teneur en alcool n'est pas inférieure à
11,5° pour les rouges et rosés, et respectivement 11° pour les blancs.
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Le vignoble est réparti dans différents types de terroirs…
… plus ou moins habité.
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La pente est prononcée…
…et les terrasses bien étagées.
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Le limoncello
Son origine est probablement très ancienne. Dans les sources écrites, le limoncello est cité pour la
e
première fois au début du XIX siècle dans les récits de voyage qui mentionnent un certain Vincenza
Canale, hôtelier courtois de l'île de Capri, réputé pour offrir à ses invités une exquise liqueur au citron,
nommée "Limoncello".
Le limoncello est une liqueur de citron de la péninsule de Sorrente - de la baie de Naples à la Côte
amalfitaine - et de Capri ; seules les liqueurs produites à partir de citrons provenant de cette région
peuvent prétendre à l'utilisation du terme de limoncello, bien que cette liqueur soit largement produite
aussi en Sicile, Sardaigne, Calabre, sur l'île d'Ischia, en Ligurie, etc. d'où des dénominations comme
limoncino ou limonello.
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En Campanie, le limoncello bénéficie d'une appellation au titre des « produits agroalimentaires
traditionnels » italiens.
C'est un produit à base de zestes de citron bio, d'alcool, d'eau et de sucre. Il est de couleur jaune
brillante, doux et citronné.
Le limoncello est un produit obtenu par macération d'écorces de citron dans l'alcool et/ou la grappa.
Doux et aromatique, il peut être servi en apéritif, mais sa destination habituelle est en digestif, glacé.
L'Oro di Amalfi, entre autres marques.
Production
Contrairement à beaucoup d'autres liqueurs, le limoncello est facile à produire et peu cher, ne
nécessitant que du sucre, de l'eau, des zestes de citron, de l'alcool et du temps de maturation. Le
limoncello maison a souvent un goût de citron plus fort et plus prononcé que ceux vendus en
magasin, mais pour ce faire il faut utiliser de l'alcool pur à 96 % (la vodka à 40 % n'extrayant pas
toutes les huiles essentielles du zeste).
Différentes variétés de citron sont utilisées pour produire différents goûts. La variété des citrons est
souvent dictée par la région de production, les citrons d'Amalfi produisent un limoncello
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particulièrement plaisant. Divers alcools peuvent être utilisés pour varier les goûts. La grappa est
parfois utilisée, comme l'alcool pur. Un alcool plus raffiné maximise le goût de citron, alors que des
alcools plus sombres ajoutent de la complexité. Des sucres de plus haute qualité utilisés dans
l'infusion créent une liqueur plus douce.
Le limoncello peut être produit artisanalement en faisant macérer pendant 2 mois des zestes de
citrons non traités dans de l'alcool à 90 °. Il faut ensuite y ajouter un sirop de sucre, laisser macérer,
puis filtrer le mélange obtenu.
Service
Il est traditionnel de servir le limoncello froid comme digestif. Le long de la côte amalfitaine, il est servi
dans de petits verres en céramique, refroidis eux-mêmes, la côte d'Amalfi étant un centre de la
céramique. Cette tradition s'est répandue dans d'autres parties de l'Italie.
Le limoncello est commun en Italie mais n'a acquis que récemment de popularité dans d'autres parties
du monde. Il devient aussi populaire pour des cocktails, car il apporte un goût de citron fort sans
l'acidité ou l'amertume du jus de citron lui-même.
La crème de limoncello, qui est faite avec du lait, ou des produits laitiers, pour donner une texture
crémeuse et adoucir le goût du citron, est également très appréciée.
En Italie, différentes liqueurs de citron produites principalement dans les régions italiennes de la Mer
Tyrrhénienne et plus largement dans le mezzogiorno existent, n'ayant pas le droit à l'appellation
Limoncello. On rencontre donc des dénominations comme limoncino, limonello, limonetta, liquore di
limone, etc..
Il y a de nombreuses liqueurs similaires produites hors d'Italie, notamment à Menton en France, sur
l'île Maltaise de Gozo ou en Corse.
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Ces citrons sont tellement appréciés qu'ils entrent souvent dans la préparation des desserts italiens,
même sans ajout de sucre. Sur les marchés napolitains, ces citrons se distinguent aisément des
autres, car ils sont habituellement mis en vente avec leurs feuilles.
Sitographie :
http://www.turismosalerno.it avec nos remerciements pour l'aide et les photos mises à disposition.
http://www.eptsalerno.it/
http://whc.unesco.org/fr/list/830
http://www.stradadelvinocostadamalfi.it/ita/vitigni.php
http://www.bb-napoli.com/fra/guides/cote-amalfitaine.pdf
http://www.amalficoast.it/
français
italien et anglais
http://www.enotecaprovincialedisalerno.it
http://www.amalficoast.it/primopiano/resort/costiera-amalfitana-1/vini-e-vitigni-della-costa-d-amalfi1884.aspx
http://www.tripadvisor.fr/Tourism-g187779-Amalfi_Coast_Campania-Vacations.html
http://www.coteamalfitaine.net/
http://www.youtube.com/watch?v=1ovzptBRUqM&feature=related Vidéos
http://www.youtube.com/watch?v=s3UjKWEly24
http://www.villarufolo.it/
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Les 13 biens retenus au patrimoine Mondial pour lesquels l’aspect viticole est le critère principal (9) ou un critère
important (4), sous le titre général : « Le patrimoine viticole mondial de l’UNESCO » :
www.cepdivin.org/articles/phmargot017.html
Copyright :
© Encyclopédie
Philippe MARGOT, Journaliste du vin
Quai de la Veveyse 6
CH-1800 VEVEY
[email protected]
www.cepdivin.org/persos/phmargot.html
mise en ligne : 10/02/2013
POUR CITER CET ARTICLE : Philippe Margot, « Le patrimoine viticole mondial de l’UNESCO : XIII – Côte
amalfitaine », 42 pages, Cepdivin.org, février 2013, [En ligne] http://www.cepdivin.org/articles/phmargot017_13.pdf
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