Capitalisation de l`expérience sahélienne en matière de

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Capitalisation de l`expérience sahélienne en matière de
CAPITALISATION DE L’EXPERIENCE SAHELIENNE
EN MATIERE DE BIOCARBURANT - CAP VERT
Elaboré par : Aline Rendall
Praia Octobre, 2007
Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
SOMMAIRE
INTRODUCTION .......................................................................................................... 3
1.
COLLECTE ET ANALYSE DES INFORMATIONS EXISTANTES EN
MATIERE DE PRODUCTION DE BIOCARBURANT DANS LE PAYS ........... 5
2.
RECENSEMENT DES GISEMENTS DE PLANTES ET/OU POTENTIELS
DE PRODUCTION DE BIOCARBURANT DANS LE PAYS .............................. 8
a) La pourghère (Jatropha curcas L, 1758) ......................................................... 9
b) Le ricins, Ricinus communis........................................................................ 13
3.
DIFFERENTS USAGES POSSIBLES DES BIOCARBURANTS DANS LE
PAYS ET LES DEBOUCHES POSSIBLES A UNE EVENTUELLE FILIERE
VERS L’EXTERIEUR ; ............................................................................................. 14
4.
RECENSEMENT DE L’EXPERTISE DONT DISPOSE LE PAYS DANS CE
DOMAINE (EXPERTS, UNIVERSITAIRES, UNITES DE PRODUCTION
PRIVEES,….) ET LES PROJETS REALISES OU EN COURS DANS LE PAYS
ET EN TIRER LES ENSEIGNEMENTS ................................................................ 15
5.
RECENSER LES IDEES DE PROJETS FUTURS ET PRESENTER LES
OPPORTUNITES DE FINANCEMENTS DE CE GENRE DE PROJETS ; ....... 18
6.
EVALUER
L’OPPORTUNITE
D’UN
PROJET
PILOTE
SUR
LES
BIOCARBURANTS DANS LE PAYS.................................................................... 18
CONCLUSION E RECOMMANDATION............................................................... 19
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................... 21
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Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
INTRODUCTION
Les biocarburants sont tous les combustibles d'origine biologique, qui ne
sont pas d'origine fossile. Ce sont des extraits de sources renouvelables qui
apporteront des bénéfices environnementaux, et rendront possible la création
d'emplois, tant dans la phase de collecte que dans le traitement. Ils encouragent
le développement de l'agriculture dans les zones agricoles plus défavorisées,
évitent la désertification et réduisent la dépendance énergétique du pays et la
sortie des devises par l'économie d'importation du pétrole.
La grande recherche d'énergie au niveau mondial associé à l'utilisation
majoritaire des combustibles fossiles est à l’origine des grands problèmes
économiques, sociaux et environnementaux, notamment l’effet de serre et des
modifications climatiques qui sont provoquées par les grandes émissions de
CO2 des dérivés du pétrole.
C’est dans ce cadre que plusieurs pays sont en train de développer des
études sur la possibilité d'emploi des ressources énergétiques renouvelables,
motivés par la possible pénurie et montée du prix du pétrole dans les marchés
internationaux, ainsi que par les préoccupations liées aux changements
climatiques.
L'Union européenne, par exemple, a une directive qui établit que, chaque
Etat membre de l'Union devrait assurer que, jusqu'au 31 décembre 2005,
l’utilisation des biocombustibles doit correspondre à 2% de toute essence et
diesel vendus. Ce pourcentage devra atteindre 5,75% en 2010 et 20 % en 2020.
En fonction de cette directive, les pays de l’Union Européenne sont entrain de
se mobiliser dans ce sens. C’est le cas notamment de l’Allemagne qui est
actuellement le plus grand producteur et consommateur mondial de ces
biocarburants.
Entre les ressources d'énergie renouvelables, la biomasse a reçu une
grande attention, parce que la production de biocarburant semble être une des
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formes les plus efficaces de diversification de la matrice énergétique, en plus de
contribuer à:
•
conserver l'environnement, à travers la réduction d'émissions de
gaz à effet de serre ;
•
Développer l’économie, par la décentralisation d'investissements
•
Développer la société, par la création d'emploi et de revenu à la
campagne.
Selon Gaydou et al, (1982), il existe trois formes d'obtenir des
combustibles à partir de matière végétale: par l'extraction d'hydrocarbure de la
sève des plantes riches en composants terpéniques, par la conversion d'hydrates
de carbone en alcool et par l'utilisation directe d'huiles végétales dans les
moteurs adaptés. L'alcool est surtout produit à partir de sucre de la canne
(Saccharum officinarum), manioc (Manihot utilíssima), maïs (Zea mays) etc. Parmi
les plantes qui fournissent l'huile, pour la production du biodiesel, citons le
tournesol (Helianthus annus), l’arachide (Arachis hypogaea L.), les ricins (Ricinus
communis), la palme (Elaeis guineensis), le coton (Gossypium sp.), la pourghère
(Jatropha curcas) et le colza (Brassica napus).
Compte tenue de l’appel mondial pour l’utilisation de combustibles
alternatifs, particulièrement les biocarburants, ce travail a comme objectif de
connaître les capacités nationales des divers pays en ce qui concerne la
connaissance, l’identification des espèces potentielles et les expériences
d'utilisation et production des biocarburants.
Le constat fait au Cap Vert est que la connaissance et l’expérience en
production et l’utilisation de biocarburant est faible avec comme seules
expériences celles réalisés dans l'atelier du projet intégré Fogo et Brava, mis en
œuvre par la GTZ, qui a testé l’huile de pourghère sur des moteurs modifiés
pour fonctionner avec l’huile. Cependant, la recherche n’a pas continué par
manque de financement et pour avoir été considérée insoutenable à l’époque.
Actuellement, il existe une situation nationale favorable à l’introduction
des biocarburants compte tenu de la hausse des prix des carburants dans le
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marché international et de la ratification du le protocole de Kyoto par le CapVert a, qui vise la diminution des gaz polluants.
L’utilisation du pourghère comme matière première pour la production
de biocombustible se présente comme l’une des possibilités. Cependant, il
s’avère nécessaire la réalisation d’études de viabilité en tenant compte les
bénéfices environnementaux liés aux gains économiques.
1. COLLECTE ET ANALYSE DES INFORMATIONS
EXISTANTES EN MATIERE DE PRODUCTION DE
BIOCARBURANT DANS LE PAYS
Il existe peu d'informations sur l’expérience capverdienne en se qui
concerne la production de biocombustibles. Les données obtenues se rapportent
à l'utilisation fréquente de J. curcas e R. cumunnis pour l’éclairage privé et
public, aux XIXème et XXème siècles. Des rapports montrent qu’il existe une large
utilisation de l’huile de pourghère pour
l’éclairage des maisons dans les
différentes îles.
Les premiers registres trouvés sur la production de biocarburant, dans
les îles, se rapportent à quelques expériences réalisées ou à l’utilisation par
d’autres pays de l’huile de pourghère local pour des tests sur des moteurs à
diésel ou encore pour l’illumination publique (Portugal).
Dans les années 60, Lemos (1964) a testé l'huile de pourghère du CapVert dans des moteurs diesel et a vérifié qu’il est possible d'utiliser cette huile
comme combustible. Plus tard, dans les années 80, quelques protocoles ont été
signés entre l’INIA (Institut National de Recherche Agraire), actuelle INIDA
(institut de recherche et développement agraire) et d’autres instituts
internationaux, notamment ITAC (Institut Technologique d’Appui Au CoDéveloppement-France), l’Université de Hohenheim, entre autres, avec
l’objectif d'évaluer des cultures oléagineuses nationales principalement la
pourghère.
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La seule expérience nationale d’utilisation pratique des biocarburants,
plus spécifiquement l'huile de pourghère, se rapporte aux travaux réalisés dans
l'atelier du projet intégré Fogo et Brava, mis en oeuvre par la GTZ (Cossel et. al,
1982; Wiesenhutter, 2003). Dans cet atelier, une unité de transformation de
pourghère a été créée équipée de moteurs modifiés pour travailler à base
d'huile végétale.
L’utilisation de J. curcas comme source d’énergie a fait l’objet d’une
recherche détaillée menée par la GTZ et aussi pour la protection des cultures
contre l’érosion en utilisant l’espèce comme haie vive et en même temps en
rendant la culture plus intéressante pour les agriculteurs. L’expérience de la
GTZ avec le pourghère a commencé dans les années 1980 dans le cadre d’un
projet régional rural pour le développement du Cap Vert. L’idée consistait à
faire de cette espèce, très résistante à la sécheresse, une espèce économiquement
rentable.
L’objectif du projet, pour le Cap Vert, était qu’une partie de l’huile diésel
importée pour les moteurs stationnaires et ceux des véhicules devrait être
substituée par l’huile de J. curcas. Pour cela, les moteurs aussi appelés Elsbett
ont été à la disposition du projet. Cependant, ceux-ci non pas été construits en
série. Ainsi chaque moteur était un prototype en soit ce qui s’est avéré trop
cher. L’hypothèse était qu’une demande élevée allait permettre la production en
masse de ce moteur. Ce qui ne s’est jamais produit.
Ce composant de la recherche avec le pourghère s’est avérée très
exigeante pour le type de projet élaboré, dépassant la capacité du projet, raison
pour laquelle il a été intégré à un autre projet sectoriel séparé et financé par le
BMZ (Federal Ministry for Economic Cooperation and Development) et réalisé
au Mali.
De cette expérience pilote au Cap Vert, il est ressorti la nécessité de
mener plus de recherches pour évaluer la viabilité de l'utilisation de l'huile
végétale comme combustible dans le pays (Silva et. al, 1988, Wiesenhutter,
2003). Mas, il est important de souligner que les résultats du projet financé par
le BMZ au Mali à montré que, malgré la praticabilité technique, le projet n’était
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pas rentable selon les paramètres économiques de l’époque, et que, par
conséquent, il existait peu de possibilités d’être accepté par la population. Selon
les données obtenues dans ce projet, un litre de combustible dérivé d’huile de
pourghère couterait le double d’un litre de combustible diesel (selon EUSSNER
e tal, 1997).
L’huile de pourghère obtenue a été plus utilisée dans la production de
savon, car la production de combustible n’était pas rentable ce qui ne permettait
pas la survie sans appui financier de la coopération pour le développement. Les
estimations réelles ont montré qu’il n’était pas possible de rendre rentable
l’utilisation de l’huile en substitution de l’huile diésel. Le projet a été
interrompu en 1997.
Ces dernières années, le pays vit une crise énergétique, principalement,
la capitale, accentué par l’augmentation du prix du pétrole dans les marches
internationaux. Ce fait soulève de plus en plus l’intérêt des décideurs politiques
à la recherche de solutions alternatives moins couteuses et plus rentable (pour
l’environnement comme pour l’économie).
Parmi ces alternatives le biocombustible, produit à partir de l’extraction
d’huile végétale, est une solution possible. Cependant, malgré l’intérêt élevé
des huiles végétales comme source de combustible dans certains pays, en
substitution do combustible fossile, le prix de dernier est jusqu’à présent plus
attractif.
En général, la substitution d’huile diésel utilisée dans les moteurs par
l’huile végétale est possible en utilisant deux techniques alternatives: l’huile
peut être adaptée au moteur diésel (stérification) ou le moteur peut être modifié
de manière à ce qu’il puísse fonctionner avec l’huile de la plante.
Au cap vert, la GTZ a opté pour la seconde possibilité, en plus d’avoir
analysé la possibilité de l’utilisation de l’huile pour le fonctionnement des
lampes et des fourneaux (s’agit-il de l’usage cuisson) (Wiesenhutter, 2003). Ils
ont conclu que l’utilisation de l’huile comme source d’énergie au niveau
national:
7
Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
•
Sera seulement bien réussie dans les régions isolées (comme
source alternative d’énergie, principalement dans les époques de
pluie durant lesquelles le transport du combustible fossile est
impossible) ;
•
Il est difficile de produire un mélange approprié, les tests avec des
moteurs appropriés ont montré des résultats variables car la
technique est difficile ;
•
Le coût de l’huile dépasse celui du combustible diésel ;
•
Il est nécessaire d’utiliser de lampes et des fourneaux spéciaux qui
fonctionnent â base d’huile.
Remarquons que les avantages environnementaux de l’utilisation
d’huiles végétales comme combustibles n’ont pas été pris en compte dans
l’étude.
2. RECENSEMENT DES GISEMENTS DE PLANTES ET/OU
POTENTIELS DE PRODUCTION DE BIOCARBURANT
DANS LE PAYS
Au Cap-Vert, il existe quelques espèces qui sont utilisées mondialement
comme source de production de biocombustible dans plusieurs pays (tableau
1). Cependant, toutes les plantes identifiées ne pourront pas être utilisées
localement à cette fin. Ceci est dû au fait que le pays a des problèmes de
production d'aliment pour la consommation locale et que l'agriculture occupe
une surface réduite de sol arable (9% du total de la surface du pays) (Livro
Branco, 2004). Par conséquent, l'utilisation des terres agricoles dans la
production de plante
biocombustible serait une menace à la sécurité
alimentaire nationale.
En ce qui concerne le maïs et l’arachide, qui sont utilisés comme
biocombustible dans d’autres pays, au Cap-Vert cela n’est pas possible parce
qu’ils sont produits durant la saison des pluies qui est très courte (de Juillet à
Octobre) ce qui compromet son utilisation à cette fin (Livro Branco, 2004).
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Concernant la canne à sucre, malgré son occupation sur une bonne partie
des terres irriguées du Cap-Vert (45% du secteur irrigué) (Livro Branco, 2004),
sa production ne couvre pas les nécessités nationales pour la fabrication d'eaude-vie, qui est la forme la plus rentable pour l'exploration de cette culture.
Il existe peu d’informations sur la plantation de coton dans le pays. En ce
moment, cette plante est plus utilisée comme plante ornementale, mais elle a
été, dans le passé, une culture rentable dans l'archipel.
Par contre, les espèces sur lesquelles des recherches pour la production
de biocarburants pourraient être menées sur l’archipel sont le ricin et le
pourghère.
Tableau 1. Espèces des plantes utilisées comme Biocarburants existants au Cap-Vert
a) La pourghère (Jatropha curcas L, 1758)
Le pourghère est une Eurforbiaceae originaire des zones arides du Brésil.
En ce moment, elle se retrouve dans toute la zone tropicale (Andrade, 1978;
Arruda et al, 2004). Elle est résistante aux longues périodes de sécheresse et
s'adapte à des conditions d’altitude, de sol et de climat diverses. Son cycle est
long pouvant atteindre 50 ans avec une période productive d’environ 30 ans
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(Furtado, 1989).
Selon Adam (1953), cette espèce peut produire de 4 à 5 kg de fruits par
plante. Peixoto (1953) affirme que la production de cette culture varie de 500 à
1200 kg de semences propres par ha (In Arruda et al, 2004). Selon le même
auteur, la productivité de la pourghère atteignait des indices d’environ 8000 kg
de semences par ha, donnés obtenus du Centre Expérimental de Ségou.
Quelques études ont conclu que l'huile de pourghère peut être mélangée
au combustible dans des moteurs diésel avec un bon comportement sans
traitement spécial préalable avec une capacité presque égale à celle obtenue par
le diésel. Néanmoins, la consommation est légèrement supérieure dû à la
différence des pouvoirs calorifiques (Esteves, 1960; Martin & Mayeux, 1984;
Arruda et al, 2004).
Au Cap-Vert, cet arbuste est mi-spontané, très exigeante à l’insolation et
avec une forte résistance à la sècheresse. Il s'adapte bien dans des sols pauvres
et un climat défavorable à la plupart des cultures alimentaires (Freitas 1906 ;
Silva et al, 1988; Furtado, 1989). Il peut être trouvé depuis le niveau moyen de la
mer jusqu'à plus de 1 700 mètres d'altitude avec des températures optimales de
20 - 28 ºC (Furtado, 1988, Costa, 2006).
Dans le passé, cette espèce a été une des principales cultures de l'archipel
avec une occupation d'environ 8000 ha (Freitas, 1906), constituant encore un des
principaux produits d'exportation du Cap-Vert dans les années 50 avec une
d’environ 1748 tonnes de semences (Esteves, 1960) (les semences étaient
exportées au Portugal et en France pour les industries de Savon). Néanmoins,
cette production a connu une baisse de plus de 70% entre 1960 et 1970
(Andrade, 1978). Dans les années 1980, la production a atteint des valeurs
considérées insignifiantes (Furtado, 1988).
Conformément à Furtado (1989), cette culture est viable à grande échelle
de production, pouvant être utilisée pour le reboisement, comme pour de
petites propriétés familiales en tant qu’haie vive. C'est une plante avec de
multiples utilisations ce qui favorise son exploitation. Elle peut être utilisée
pour la délimitation des propriétés, comme brise-vent, comme support (tuteur)
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de plantes grimpantes, dans la stabilisation des sols, comme combustible (bois);
l'huile extraite de son fruit est utilisée dans la médecine traditionnelle par la
population agricole, notamment pour guérir des maladies de peau et le
rhumatisme ((Furtado, 1988 ; Cossel et. al, 1982 ; Costa, 2006).
Silva et al (1988) ont affirmé que cette plante peut être une source de
revenu et d'emploi pour les régions les plus pauvres. Ils ont suggéré la
possibilité de réaliser une étude de viabilité de l'utilisation de l'huile de
pourghère dans la substitution du diesel. Ce qui réduirait considérablement
l'importation de ce dérivé du pétrole dans l'archipel. Selon les mêmes auteurs,
l'huile de pourghère pourra être utilisée localement dans des moteurs pour
bateau, pour le pompage de l'eau, dans les moteurs pour la production de glace,
la pêche, dans l’éclairage des zones rurales avec l’utilisation de lampes
appropriées.
La capacité de production de semences nationale se situe entre 6000 à
8000 kg par ha conformément aux données fournies par quelques auteurs (exe :
Silva, 1988; Furtado, 1989).
Selon Esteves (1960), les semences de J. curcas du Cap-Vert contiennent
66% d'amande et fournissent de 50 à 52% d'huile extraite à l’aide de solvants et
32 à 35% dans le cas d'extraction par pression (cuisson, séchage et pressage de
l'amande). Wiesenhutter (2003) affirme que chaque 5 kg de semence produit 1
litre d'huile, données obtenues sur les recherches réalisées dans l'île de Fogo par
le projet d'intégration Fogo et Brava (GTZ).
Compte tenu du régime irrégulier des pluies au Cap-Vert, le pourghère
présente un grand avantage étant donné sa capacité d’adaptation aux sols peu
fertiles incompatibles aux cultures alimentaires. Un autre avantage de cette
espèce dérive de son coût de production qui est bas à cause de son long cycle
végétal, sa résistance aux ravageurs d'une forme générale et à ses multiples
utilisations (Furtado, 1989 ; Costa, 2006).
Selon Costa (2006), cette espèce oléagineuse est l’une des plus
prometteuses de l'archipel, étant une excellente option pour la production de
biodiésel, due à sa teneur élevée en huile, sa facile culture, les variations peu
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significatives d'acidité et la bonne stabilité de l’huile à l'oxydation.
À l'heure actuelle, il existe une banque de germoplasme de J. curcas avec
environ 200 m2 à l’INIDA avec des semences provenant de plusieurs origines
(Correia, 2006). Aussi, il y a quelques zones cultivées avec cette plante dans l'île
de Santiago, particulièrement dans les localités de Loura, Achada Fazenda,
Mato Mendes, Chão bom, Achada Moirão, Mato Brasil e à Fogo dans les
localités de Chã de Igreja et Chã das Caldeira. Cependant, le total de la surface
couverte est inconnu (Correia, communication personnelle).
Le pourghère est cultivée principalement pour la production d’huile.
Cependant, en dehors de cette utilisation, d’autres sont identifiées comme étant
très intéressantes aussi bien pour l’environnement, l’économie comme au
niveau social. De ces utilités, nous pouvons énumérer les suivantes:
•
la lutte à l’érosion - étant une culture pérenne et résistante, la
pourghère a été tout d’abord utilisée au Cap Vert dans les programmes
de reforestation pour combattre l’érosion des sols dans les régions
côtières (Furtado, 1988; Correia, 2005), évitant ainsi les pluies
torrentielles et en enrichissant le sol en matière organique. Le
désavantage environnemental de ce type d’utilisation, cependant, est
en relation avec l’absence de feuillage durant la saison sèche durant
laquelle l’érosion par le vent est majeur ;
•
Médecine traditionnelle ou domestique - plusieurs parties de la
plante comme les semences, feuilles et l’écorce, fraiches ou cuites, sont
utilisées dans la pharmacopée traditionnelle et la médecine vétérinaire
(Correia, 2005). Le latex de la plante est appliqué comme cicatrisant
hémostatique (soigne et cicatrise les blessures). Les semences et les huiles
sont utilisées comme purgatives ainsi que dans les traitements de maladies
de la peau, paralysie, rhumatisme et des tumeurs.
•
Fertilisant – le tourteau qui reste après extraction de l’huile des
semences de pourghère est un excellent fertilisant naturel, en effet, il
contient des taux élevés de nitrogène, phosphore et de matière organique ;
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Haies vives – le pourghère est aussi utilisée pour marquer les propriétés
ƒ
comme haie vive, encercler les terrains, former des rideaux de protection
contre le vent dans les zones irriguées et, parfois, comme tuteur pour les
plantes grimpantes ;
Usage énergétique – les branches sont utilisées comme combustible
ƒ
pour fourneaux traditionnels. L’huile est aussi utilisée par les
communautés sans électricité pour l’éclairage
D’autres utilisations – l’huile extraite des semences est aussi utilisée
ƒ
pour la fabrication du savon.
Si nous considérons que cette plante est une des rares ressources
naturelles de l’archipel et qu’en ce moment le monde discute, la possibilité du
tarissement des sources non renouvelable d’énergie en plus des autres
questions comment le changement climatique global, nous pensons qu’une des
options pour la production d’énergie est la valorisation de la pourghère.
L’extraction de l’huile de cette plante permettrait la substitution d’une partie du
gasoil importé, au moins au niveau des petits agriculteurs disposant de faibles
revenus dans les régions ou la la production agricole est limitée.
b)
Le ricins, Ricinus communis
Le ricin, est une plante de la famille des Euphorbiacea, indigène des pays
de climat tropical et subtropical. Son principal dérivé est l'huile, aussi appelé
huile de ricin. Depuis longtemps, l'huile de ricin était utilisée pour l’éclairage
(énergie) et dans la médicine traditionnelle (traitement d’inflammations en
général).
Dans les années 70 et 80, l’huile de ricin, ainsi que d'autres sources
d'énergie renouvelables, a gagné une proéminence par la possibilité de son
utilisation comme substitut des dérivés du pétrole dans quelques pays. Et en ce
moment, il est beaucoup vulgarisé pour la production de biocarburant dans des
pays comme Brésil.
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Au Cap-Vert, l'huile extraite de cette plante, ainsi que du pourghère, a
déjà été beaucoup utilisée pour l’illumination et la pharmacopée, comme haies
dans les propriétés, dans la lutte contre l'érosion, le reboisement pour le combat
de la désertification dans les zones semi-arides de l'archipel. Néanmoins,
aucune étude n’a été trouvée au niveau local pour son possible utilisation
comme biocarburant.
3. DIFFERENTS USAGES POSSIBLES DES BIOCARBURANTS
DANS LE PAYS ET LES DEBOUCHES POSSIBLES A UNE
EVENTUELLE FILIERE VERS L’EXTERIEUR ;
Selon Silva (1988), le biocombustible pourra être utilisé localement dans:
•
Les moteurs des bateaux (pécheurs) ;
•
Le pompage de l’eau (des puits) ;
•
Les moteurs pour la production de la glace pour la
conservation des produits de la pêche ;
•
L’éclairage des zones rurales, avec des lampes appropriées ;
•
La cuisson avec des fourneaux à huile ;
•
Les machines agricoles
Le tourteau pourrait être mis à profit comme fertilisant étant donné que
le pays importe de grande quantités d’engrais pour satisfaire la demande
interne.
En ce qui concerne les débouchés possibles à une éventuelle filière vers
l’extérieur, nous pensons que la production nationale ne serait pas rentable
pour répondre aux nécessités locales en combustible, par conséquent, la
production pour l’exportation ne serait pas viable.
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Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
4. RECENSEMENT DE L’EXPERTISE DONT DISPOSE LE
PAYS DANS CE DOMAINE (EXPERTS, UNIVERSITAIRES,
UNITES DE PRODUCTION PRIVEES,….) ET LES PROJETS
REALISES OU EN COURS DANS LE PAYS ET EN TIRER
LES ENSEIGNEMENTS
Actuellement aucune entreprise, institution ou même université
nationale n’a été identifiée spécialisée ou produisant du biocombustible compte
tenu que les travaux développés dans ce domaine ont été réalisés, coordonnés
et exécutés par des étrangers. Aussi, aucun programme de recherche n’est
prévu ni en cours dans le domaine.
Les rares études réalisées ont été exécutées dans le cadre de projets avec
d’autres pays notamment le Portugal, la France et l’Allemagne avec des
financements à court terme, ou dans des programmes d'études académiques
(Tableau 2). Par conséquent, au terme des projets/études, les activités n’ont pas
eu de suivi et les connaissances à ce sujet n’ont pas évolué.
L’INIA, actuelle INIDA, a été l’institution qui a développé la plupart des
Études/projets, étant, pour cette raison, l'institution avec une plus grande
connaissance dans ce domaine. Néanmoins, ces informations sont vagues et se
trouvent diluées dans les documents. Les documents rencontrés soulignent
surtout l'évaluation de l'utilisation de J. curcas pour ses diverses applications.
Peu d’études ont été développées spécifiant l'exploration des espèces comme
biocarburants (tableau 2).
Concernant la recherche dans le secteur des biocombustibles, il y a déjà
eu quelques tentatives, plus spécifiquement pour le J. curcas du Cap-Vert et sa
potentialité comme biodiesel (Esteves, 1960; Silva et. al, 1988; Wiesenhutter,
2003). Cependant, la majeure partie des études réalisées, entre 1960 et 1980, a
été menée à l’étranger avec l’utilisation des semences du pourghère local. La
seule étude réalisée au Cap-Vert sur ce sujet et celle de Fogo et Brava. Comme
nous l’avons mentionné précédemment, le projet a été intégré dans un autre
programme allemand par manque de financement dont les travaux de
recherche ont été réalisés au Mali ce qui a fait que le pays n’a pas bénéficié du
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savoir-faire dans ce domaine.
Cependant, quelques Universités étrangères, notamment l'Université de
Hawaii, l'Université de Madrid, l'Université de Coimbra, entre autres, ont
contacté l'INIDA pour de possibles recherches dans ce domaine, principalement
en ce qui concerne les écotypes de pourghère de l'Archipel. L’INIDA essaie
d’établir des protocoles avec le Brésil pour promouvoir la recherche sur le
pourghère en tant que combustible. Nous pensons que, à court ou moyen
terme, cette situation changera et nous aurons des spécialistes et des projets
dans ce domaine.
Aussi, dans le contexte des programmes de Diplôme d'études
approfondies à l'Université Supérieure d'Agronomie, un technicien de l’INIDA,
réalise des études avec le pourghère du Cap-Vert, en visant l’augmentation de
son utilisation, avec la prédominance de son utilisation comme source d’énergie
(Maria de Jesus Correia, Communication personnelle).
Rappelons aussi que, durant ces derniers mois, plusieurs réunions
(séminaires, ateliers etc.), ont été réalisées dans les différents domaines visant la
recherche de sources d’énergie alternatives aux combustibles fossiles au Cap
Vert.
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Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
Tableau 2. Inventaire d'études réalisées sur les plantes oléagineuses au Cap-Vert
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5. RECENSER LES IDEES DE PROJETS FUTURS ET
PRESENTER LES OPPORTUNITES DE FINANCEMENTS DE
CE GENRE DE PROJETS ;
Il n’existe actuellement aucun projet en cours dans ce domaine. Il existe,
cependant, quelques projets en relation avec ce thème, mais qui vise à peine la
mise en place de champs de germoplasmes (plantules et semences pour
l’exportation) qui servira à la production de semences pour la production de
biocombustible par d’autres pays (Jathropha elite seeds and cuttings from cape
Verde: Worldwide supply of premium Jathropha germoplasm from breeding
and multiplication ). (Agriom & Agrocentro).
6. EVALUER L’OPPORTUNITE D’UN PROJET PILOTE SUR
LES BIOCARBURANTS DANS LE PAYS
Nous pensons qu’il existe un potentiel pour la production de
biocarburant principalement à partir de l'huile de pourghère et probablement
du R. communis. Néanmoins, il est nécessaire de réaliser des études de viabilité
économique en comparant les coûts de production de chaque type d’huile
comme biocarburant au prix d'importation du diesel.
Il existe une situation nationale favorable à l’introduction des
biocarburants compte tenu de la hausse des prix des carburants dans le marché
international ayant provoqué deux augmentations des prix en 2007. Le diesel
est commercialisé à 1 dollar USD/l environ. Associé à cela, le Cap-Vert a ratifié
récemment le protocole de Kyoto, qui vise la diminution des gaz à effet de
serre. La mise en oeuvre des projets, qui visent l'exploration et l'utilisation des
biocombustibles produits localement, pourrait être une alternative pour la
réduction de l'émission de CO2 dans l'atmosphère en plus de lal réduction des
importations de produite pétroliers
La production de biodiesel semble être une alternative importante à la
diversification de la balance énergétique avec un impact positif dans la
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Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
substitution des combustibles fossiles. Ceci permettrait la diminution de
l’émission de gaz à effet de serre et ses conséquences sur la santé humaine et
sur l’environnement en plus d’être de la création d’emploi et de revenus.
Nous pensons que parmi les espèces oléagineuses nationales, le
pourghère offre plus d’avantages. Cependant, il est urgent de faire des études
sur la viabilité technique et économique de la production interne de l’huile de
pourghère et son utilisation dans la production d’énergie dans les circonstances
actuelles. Ceci permettra de tirer des conclusions sur le cout de production
d’énergie localement. Si cette option n’est pas rentable, le pays ou soit, si s’est
devra importer du gasoil (malgré la dépense en devise) ou alors produire au
moins une partie de l’énergie localement à partir du pourghère. Dans cette
étude il ne faut pas minimiser les autres aspects pertinents comme les avantages
pour l’environnement.
Notons que les semences et l’huile de pourghère constituent les premiers
produits exportés par le Cap Vert. Durant environ trois décennies, l’archipel a
fourni plusieurs tonnes de semences aux pays européens. L’exportation a
atteint un caractère si important que, en 1949, elle a atteint 83,5% du total des
produits agricoles capverdiens exportés vers l’Europe (Ferrão, 1962).
CONCLUSION E RECOMMANDATION
1. Par l'analyse des données, on constate qu’il existe quelques lacunes en ce qui
concerne le développement de projets dans le contexte des biocarburants, parce
que :
•
La connaissance nationale à ce sujet est insuffisante ;
•
Il n'existe, en ce moment, aucune recherche dans ce domaine ;
•
aucun
investissement
prévu
n’a
été
identifié
visant
le
développement de l’utilisation des biocarburants au Cap-Vert.
2. Un projet pilote pour l’évaluation de la possibilité d'utilisation des huiles de
19
Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
Jathropha curcas et Ricinus communis comme biocarburants dans l'archipel serait
très opportun dans la conjoncture nationale actuelle.
3. La production du pourghère dans les zones arides et semi-arides du pays
permettra, principalement, le développement des zones rurales capverdienne
en plus du fait que:
¾ la production de biocombustible permettra d’atteindre les
compromis assumés dans le cadre de la Convention – cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques et prévus dans le
protocole de Kyoto. Ce protocole cherche à atteindre des impacts
positifs dans la réduction de l’émission de gaz à effet de serre et
ses conséquences dans la santé humaine et dans l’environnement
en plus de créer des emplois et des revenus ;
¾ le biodiésel se présente comme une importante alternative à la
diversification de la balance énergétique et la réduction de la
dépendance externe du pétrole et de ses dérivés ;
¾ L’utilisation de l’huile de pourghère, comme matière première
pour la production de biodiésel au Cap Vert, serait une des
options pour l’amélioration de l’économie des régions les plus
pauvres.
4. Le biocombustible pourra être utilisé dans les moteurs des bateaux
(pêcheurs), des électropompes (puits), pour la production de glace, l’éclairage
en milieu rural milieux ruraux, pour la cuisson
(l foyers utilisant
l’huile
comme combustibles) et les machines agricoles.
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Capitalisation De L’experience Sahelienne En Matiere De Biocarburant - Cabo Verde
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