L`AUTONOMIE ET LA DEPENDANCE 1/ Généralités: 2/ Définitions:

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L`AUTONOMIE ET LA DEPENDANCE 1/ Généralités: 2/ Définitions:
L’AUTONOMIE ET LA DEPENDANCE
DR KHELIFA mars 2009
1/ Généralités:
•
Le recours à une aide pour un problème de santé concerne la moitié des sujets
de plus de 75 ans d’après l’enquête handicaps-icapacités-dépendance de
L’INSEE (98-2001).
•
Après 90 ans 80 % des personnes sont aidés au quotidien, par le conjoint dans la
moitié des cas ou par les enfants dans 1/3 des cas.
•
Les aides professionnelles sont dispensées dans 21 % des cas.
2/ Définitions:
A-L’autonomie : c'est la capacité à se gouverner soi-même; elle présuppose la capacité
de jugement, c’est à dire prévoir et choisir, liberté d’agir, d’accepter ou de refuser en
fonction du jugement (proche du concept de liberté). sa mesure est difficile.
-Evaluation de l'autonomie :
- Echelle ADL (ativity daily living):une échelle d'activité physique issue des travaux de
Katz, appréciant la capacité à faire sa toilette, s'alimenter, s'habiller, se mouvoir
- Echelle i-ADL (instrumental activity daily livig):pour les activités instrumentales:
c'est à dire des activités quotidiennes essentiellement gouvernées par des fonctions
cognitives, telles que faire des achats, utiliser les moyens des transports, cuisiner, faire
son ménage, prendre ses médicaments, gérer son budget, utiliser le téléphone...etc
B-La dépendance :correspond à l’incapacité partielle ou totale pour effectuer les
activités de la vie quotidienne .
-Evaluation de la dépendance :
-
La Grille AGGIR : Elle teste la cohérence, l’orientation dans le temps et dans
l’espace, la capacité à manger et à se servir,la capacité à se laver, à s’habiller, à se
chausser et à se boutonner, la capacité à gérer son incontinence ou à être
continent , la capacité à appeler en cas de besoin. À domicile, elle évalue la
capacité à se déplacer à l’extérieur, à maintenir des relations sociales, à faire ses
courses,sa cuisine…
3/ Classification fonctionnelle de Wood (Adoptée par L’OMS)
• La déficience : Altération d’une fonction anatomique, physiologique ou
psychologique provoquée par un accident, une maladie ou par le vieillissement.
• L’incapacité : Réduction partielle ou totale de la capacité à accomplir une activité
de manière considérée comme normale, c’est souvent la conséquence d’une
déficience .
• Le handicap : Résultante d’une déficience et/ou d’une incapacité conduisant à un
désavantage social par rapport aux sujets indemnes.
4/ Facteurs de risque de perte d’autonomie:
Critères de fragilité prédictifs d’hospitalisation prolongée, de mortalité,
d’institutionnalisation et de la perte d’autonomie :
1. 85 ans et plus
2. Accidents cérébro-vasculaires, maladie chronique et invalidante
3 Confusions, dépression
4 Démences
5 Troubles de la mobilité.
6. Chute dans les trois mois
7. Alitement prolongé
8. Escarres
9. Malnutrition, perte de poids ou d’appétit
10. Poly-médication
11. Déficits sensoriels (vision, audition)
12. Problèmes socioéconomiques et familiaux
13. Utilisation de contentions
14. Incontinence
15. Pas d’hospitalisation programmée dans les trois mois.
5/ Prise en charge de la perte d’autonomie:
Mise en place d’un programme de soin médico psycho-social personnalisé par une
équipe multidisciplinaire accompagné d’une réévaluation régulière.
► D’abord le médecin en collaboration avec les différents spécialistes, corrige :
-
Correction d’une cataracte pour améliorer le déficit visuel.
Appareillage auditif.
Stabilisation des pathologies chroniques.
Equilibration des traitements.
Lutte contre la iatrogénie .
► Partenaires para médicaux et sociaux :
-
-
Services de soins infirmiers à domiciles : soins techniques, voir nursing
Kinési thérapeutes : aides à la marche et à l’équilibre
Ergothérapeutes, podologues, orthophoniste : sur prescription médicale pour
des besoins spécifiques.
Aide ménagère :S’occupe de l’environnement du patient, elle dépend des
centres communaux d’action sociale(CCAS), généralement pour les GIR 5 et 6
Le prix et fonction des revenus du malade, possibilité d’une participation des
caisses de retraites.
Auxiliaires de vie : Aident ponctuellement pour les activités de la vie au quotidien
dont la toilette simple non intime pour les patients GIR 1à 4 le financement se fait
par le patient avec participation de l’ APA , pas de prise en charge par la sécu.
Portage de repas au domicile : Assuré par les CCAS.
Service de téléalarme : Assuré par les CCAS.
Service d’hospitalisation à domicile : à la sorte de l’hôpital dans le cadre d’une
réintégration au domicile.
Les centres locaux d’informations et de coordinations (CLIC) : Lieux
d’informations de proximité destinés aux personnes âgées.
Les réseaux gérontologiques : Aidant à l’organisation de tous les services
Suscité, l’idéal serait de les promouvoir et de généraliser leurs actions.