En PACA, l`urgence de trouver des alternatives à la route

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En PACA, l`urgence de trouver des alternatives à la route
et son association membre
Communiqué de presse
Mardi 31 mars 2009
En PACA, l’urgence de trouver des alternatives à la route
Alors que tous se passionnent pour le débat sur la ligne grande vitesse (LGV),
l’URVN et FNE rappellent l’urgence à réaliser un schéma régional des transports en
Provence Alpes Côte d’Azur, face aux problèmes sanitaires et à l’importance des
déplacements quotidiens.
Les tristes records de PACA
La région PACA est une des régions de France et d’Europe les plus touchée par la pollution
atmosphérique : elle apparaît au premier rang par rapport aux autres régions française pour
les rejets de dioxyde de soufre avec 16,8% des rejets nationaux, au 2nd rang pour les
émissions du dioxyde de carbone avec 10% des rejets nationaux et au 3ème rang pour les
émissions d’oxyde d’azote avec 8,1% des rejets nationaux…
Un impact sanitaire notoire
Cette pollution est en partie due à l’augmentation du trafic routier combinée avec les fortes
chaleurs du climat méditerranéen. Le trafic routier est responsable en région PACA de 68 %
d’émission de dioxyde d’azote avec des concentrations moyennes de 50µg/m3. Outre
l’impact environnemental, avec la participation au réchauffement climatique, les effets sur la
santé sont notoires : altérations de la fonction pulmonaire, essoufflements, toux… On
compte 209 décès anticipés chaque année attribuables à l’ensemble des jours pour lesquels
le niveau de pollution dépasse 10 µg/m3.
Un besoin d’investissement
Investir dans l’amélioration de la fiabilité du rail, sa flexibilité et sa rapidité et sa
complémentarité avec les autres modes est véritablement nécessaire pour la région.
Le développement du transport combiné (rail-fluvial-cabotage maritime) au sein de la zone
d’activité du Grand port de Marseille (Zone industrialo portuaire Marseille Fos Lavera) est un
réel enjeu pour la région et l’Europe.
L’exemple du transport des matières dangereuses est éloquent : plus de 90% du transport
de matières dangereuses s’effectue par route ! Pour inverser la tendance, il est nécessaire,
d’une part, d’améliorer le fonctionnement du rail et, d’autre part, de miser sur la politique
européenne de taxation du transport routier.
Se préparer au projet ITER
Puisqu’il va être réalisé, le projet de super réacteur international ITER, auquel nos
associations sont toujours opposées, doit être accompagné d’une meilleure accessibilité et
desserte du val de Durance, sans passer par la route. L’intégration et l’implantation du
projet Iter tiendront à une bonne anticipation des projets d’équipement et d’infrastructures.
Faire préférer le train aux voyageurs
La connexion des ceintures périurbaines, inter-villes proches et grandes agglomérations
(Avignon, Aix en Provence, Digne, Gap, Marseille, Toulon, Nice) passe par la nécessité
d’augmenter la fréquence, la régularité et l’amplitude des trains. Ces liaisons à l’échelle du
grand bassin méditerranéen nécessitent un investissement prioritaire et urgent. Pour les
déplacements au quotidien : en 5 ans, pour l’ensemble des régions, les TER ont attiré 28%
de voyageurs en plus répondant ainsi aux demandes quotidiennes des usagers.
LGV PACA : la concertation nécessaire
Le projet de ligne nouvelle en PACA, si sa nécessité est prouvée, doit s’inscrire dans un
schéma d’aménagement international, prenant en compte impérativement le transport de
fret de l’arc méditerranéen assurant une liaison entre l’Espagne, l’Italie et l’Europe du Nordest et du Sud-est.
L’URVN et FNE veilleront à ce que
- les solutions envisagées assurent la continuité biologique des écosystèmes à travers
les trames vertes et bleues,
- la réduction des nuisances sonores et des impacts paysagers
- les investissements envisagés ne se fassent pas au détriment de la préservation et la
modernisation du réseau actuel.
Dans tous les cas, notre réseau demeure opposé à l’urbanisation qui serait induite par
d’éventuelles nouvelles gares « TGV » en zones rurales.
Simultanément, nous accompagnerons toutes les orientations permettant l’extension des
services ferroviaires existants et non utilisés aux populations locales contraintes d’utiliser la
voiture quotidiennement.
Face aux urgences sanitaires et aux problèmes quotidiens de transports, l’URVN et
FNE demandent à la Région PACA de mettre en œuvre un Schéma Régional des
transports. C’est un engagement nécessaire pour répondre aux problèmes sociaux
et environnementaux.