Babil ».

Transcription

Babil ».
« BABIL »
De la rencontre de deux sensibilités est né « Babil ».
« BABIL » est une perversion du mot « Babel ».
Voix, tête de lecture de magnétophone à cassettes, bande magnétique enregistrée huit
pistes, disque dur externe & ordinateurs.
Hardware: PC / MacBookPro, disque dur FREEcom + cordon USB
O/S: Debian GNU/Linux (Debian GNU/Linux 5.0.3 "Lenny")
Software: Pure Data/Gem, Jackd/Qjackctl.
30 mai 2010, Festival Vision'R, Centre Mercoeur, Paris.
Vidéo : http://vimeo.com/13589585 (16mn37)
«Babil», c'est relier l'organique avec l'inorganique le corps avec la machine.
Exploration de la structure interne du corps, des viscères aux cordes vocales, les codes
informatiques et humains, la représentation, l'écriture, le texte, le langage, le sens, les
perturbations, hasards et «faillures» machiniques et humaines.
Qu'est que l'ordinateur apporte ici à la voix? Pourquoi avoir relié des signes
hypergraphiques (hypergraphie1) à la voix, dans quels buts, pour quels résultats?
Le cri, c'est les sens qui sortent du contrôle. Pourquoi crier? Est-ce libératoire? Est-il
possible de crier? Est-il possible d'écouter le cri?
La machine est-elle un instrument de contrôle? Si oui, que contrôlons-nous par son
intermédiaire? Si non, quelles perturbations vais-je pouvoir lui envoyer, quelles
automatisations vais-je devoir écrire pour ne pas faire intervenir le contrôle direct du corps
sur l'instrument technique?
Le texte aujourd'hui, nous rassure parce nous ne voulons pas du cri.
Depuis de nombreuses années, je développe un travail de recherche autour de l'écriture et
du langage comme expression du corps, en continuité avec les courants de la poésie
visuelle et sonore. Cette recherche aborde aussi bien un au-delà, qu'un en-deçà de
l'écriture comme instrument de langage, et de la voix comme instrument sonore
1 Au delà de la lettre, de l'élément textuel : l'hypergraphie.
produisant souffle, raclements, cris, chuintements jusqu'aux captations des déglutitions
dans la trachée.
Henri Chopin utilisait le magnétophone pour inscrire "la sonore" sur bandes et y préparer
des manipulations puis les rejouer en public, lors de performances vocales, en actionnant
en direct les bandes enregistrées.
Avec l'ordinateur, il est possible d'inscrire la voix et d'y effectuer des manipulations quasi
en temps réel. Il est possible également de la faire entrer en relation avec un
environnement visuel dont elle ne sera pas séparée.
Pour ce projet, je ne voulais pas utiliser ma propre voix, ni transformer la voix de
l'interprète. J'étais plutôt tentée par un certain minimalisme sonore où le cri, le
chuintement, le silence, pourrait avoir sa place dans un environnement technique et
hypergraphique. J'ai commencé à développer autour de patches que j'ai repris d'anciens
projets et à éliminer tout ce que j'estimais superflu pour ce projet, pour arriver à un
minimum en deçà duquel la relation sonore / graphique ne pourrait plus fonctionner. À
partir de cette ossature minimale, j'ai commencé un travail très instinctif de
développement, très proche de l'improvisation, très corporel avec de nombreux tests,
seule ou avec l'interprète, des retours en arrière, suivis de moments de ré-écriture. Je
n'estime pas ce travail terminé mais en cours d'évolution surtout du point de vue de
l'interaction de la voix avec l'élément visuel. De ce point de vue, je n'ai jamais qu'une
seule idée en tête, c'est de produire en temps réel des structures hypergraphiques denses
dont le corps et la voix ne seront pas séparés et traduiront l'émotion.
Toute cette recherche a été effectuée sur un système libre GNU/Linux en utilisant
entièrement des environnements de programmation open source pour les recherches
visuelles et sonores.
Notes de travail.
http://tinyurl.com/2c8c3o7
Judith Kan — Voix
Vocaliste, musicienne improvisatrice, pratiquant également la méthode Feldenkrais depuis
plusieurs années, elle utilise son corps en "conducteur" principal de sa voix; forant un
puits en elle pour produire un théâtre de sons, de sensualité noise, où souffles, salive et
stridences s'entrechoquent.
Elle entretient une relation étroite avec la musique contemporaine en créant ou reprenant
des œuvres de Zad Moultaka, Philippe Gouttenoire, Jean-Christophe Marti, François Sarhan,
Caroline Marçot, Vincent Manac’h, Patrick Burgan, Gérard Pape, Thierry Machuel, Olga
Viktorova, Roland Auzé, Philippe Leroux, Philippe Fénelon, Félix Ibarrondo, Luis de Pablo,
Maurice Ohana, Philippe Hersant, Marek Kopelent... au sein d’ensembles vocaux,
notamment avec le chœur de chambre Arthémys (http://www.arthemys.org).
Elle se frotte à l’improvisation au contact de musiciens et maîtres tels qu’Alain Savouret,
Rainer Boesch, Patricio Villaroël, Alex Grillo, Mathieu Fèvre, Henri Tournier, Marc Baron,
Jean-Charles Richard, Lucia Recio, Noël Akchoté, Barre Phillips, Andy Moor.
Pascale Gustin — Programme informatique, jeu sonore.
Depuis de nombreuses années, je développe un travail de recherche autour de l'écriture et
du langage comme expression du corps, en continuité avec les courants de la poésie
visuelle et sonore. Cette recherche aborde aussi bien un au-delà, qu'un en deçà de
l'écriture comme instrument de langage, et de la voix comme instrument sonore
produisant souffle, raclements, cris, chuintements jusqu'aux captations des déglutitions
dans la trachée.
Avec l'ordinateur, il est possible d'inscrire la voix et d'y effectuer des manipulations quasi
en temps réel. Il est possible également de la faire entrer en relation avec un
environnement visuel.
Je n'ai jamais qu'un seul projet en tête, c'est de produire en temps réel des structures
visuelles et sonores desquels le corps et la voix ne seront pas séparés et traduiront
l'émotion.
Quelques performances récentes :
2010
2 juillet : « Si la lumière est humaine, l'humain est un miroir » , Eglise St-Merry, Paris.
30 mai : « Babil », avec Judith Kan, performance, festival Vision'R, Paris.
15 mai : « pErfuSION », lecture / performance, Labomédia, Orléans.
2009
4 décembre : « Souffles II » participation à Kineklub « Corps utopiques », Paris.
22 novembre : « Souffles II » Piksel 09 Festival, Bergen, Norvège.
29 juin : « Souffles I » Hacker Space Festival, Vitry-sur-Seine.
19 juin : « Souffles I » participation à SUperNova, Sèvres.
16 mai : « StackOverflow » (prélude à « Souffles I »), participation à la Nuit de la poésie,
organisée par la Dixième Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne, Vitry-surSeine.
Fiche technique
Matériel apporté :
– 1 Ordinateur portable (MacBookPro –GNU/Linux).
– 1 Ordinateur PC portable (GNU/Linux Debian).
– 1 câble Ethernet RJ45.
– 2 câbles connexion secteur + multi-prise.
– 1 carte son externe EDIROL Audio Capture FA-66
– 1 câble de liaison FireWire
– 1 câble sortie audio –jack entrée RCA.
– 1 microphone Sennheiser + câble XLR.
– Software : Patches puredata/Gem –connection Open Sound Control
Matériel demandé :
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1 vidéoprojecteur 1000 Lumens minimum + câble VGA (5m à 10m).
1 espace de projection + écran large (avec possibilité de mettre la salle dans
l'obscurité).
1 système de sortie sonore de bonne qualité – table de contrôle, enceintes.
1 table ou support pour le matériel informatique et son.
« Babil » a été présenté pour la première fois au Festival Vision'R, le 30 mai dernier.
Pour plus d'informations prière de nous contacter : 06 67 40 31 77
<[email protected]>
<[email protected]>
Avec le soutien des Pixels Transversaux, Sèvres.