Assemblée Générale

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Assemblée Générale
üTAVU ?
Le 30 mars 2014, nous avons assisté à l’Assemblée Générale EFA Vendée.
L’AG s’est très bien passée, le compte rendu annuel, le rapport d’activité, le rapport moral et les
comptes 2013 ont été voté et accepté à l’unanimité. Il a été présenté le retour d’expériences des
groupes de paroles, des photographies des évènements EFA85 et le site internet de l’Association
(http://www.efa85.org/). Concernant ce site, nous invitons les adhérents à envoyer à l’adresse
[email protected] :
Leurs témoignages sur l’attente, l’adoption, l’arrivée de leur(s) enfant(s), la vie en famille…
Leurs liens de blogs de création, des recettes, des idées d’activité pour les enfants….
Leur Faire-part et ou petit message d’arrivée de leur(s) enfant(s).
Après une pause brioche/café et le prêt gratuit de livres de deux bénévoles aux adhérents, nous
avons assisté à une conférence animée par Geneviève MIRAL (Présidente d'EFA NATIONAL de 2009 à
2012 et chargée de mission auprès du Conseil d'Administration d'EFA.) avec deux témoignages
d'adoption d'enfant grand et d'enfant à particularités.
Le thème de cette conférence était : « L'ADOPTION en 2014, quels enfants ? Quels parents ? »
Quelques phrases du témoignage de Karl, Papa par adoption :
 « Le plus compliqué a été pour moi de faire des choix sur les limites et critères pour notre
projet d’adoption d’un enfant à particularité. Pour nous, il était important que celui-ci puisse
se prendre en charge à l’âge adulte.
 Nous avons eu la chance de recevoir un appel du Conseil Général de Toulouse (par
l’intermédiaire de ERF) pour l’adoption d’une petite fille, Emilie, née en 2002 (porteuse d’une
maladie génétique).
 La contrainte a été de souvent aller à l’hôpital, dès l’apparition de fièvre, la proximité d’un
hôpital est nécessaire pour accompagner son enfant, durant tout son parcours médical.
 Je pense qu’il faut avoir la capacité de vivre au quotidien avec son enfant malade et se
projeter avec lui lorsqu’il sera grand, adolescent…. ».
Quelques phrases du témoignage de Bruno Papa par adoption :
 A 42 ans, j’avais le projet de devenir Papa par adoption d’un enfant dit grand.
 Avec ma femme, nous avons été heureux d’accueillir notre garçon de 8 ans, appelé José
après une très bonne préparation à l’adoption. Celui-ci a été l’acteur de son projet
d’adoption, il a partagé le choix d’avoir des parents dans un autres pays que le Mexique, et
de venir en France.
 Aujourd’hui, il a 14 ans, et on réalise que nous sommes très vite en lien avec notre enfant,
devenu un adolescent. Nous avons eu des moments de tendresse et en même temps, nous
respectons son désir de nous appeler par nos prénoms respectifs. Evidemment que la
période de maternage n’est pas de même nature que l’accueil d’un tout petit.
 L’attachement peut-être plus compliqué, le passé médical n’est pas toujours connu, et
l’apprentissage de l’écrit du français peut demander de gros efforts.
 José s’est très vite adapté et a parlé le français aussi très rapidement.
 Je pense que pour se préparer à l’accueil d’un enfant grand, il faut de la souplesse, de la
disponibilité, une capacité à l’ouverture d’esprit/aux cultures, et être capable d’accepter de
ne avoir de retour rapide d’attachement de son enfant. José est devenu proche de moi et
cela a été bien plus long avec sa maman. »
Conférence de Geneviève MIRAL (Présidente d'EFA NATIONAL de 2009 à 2012 et chargée de mission
auprès du Conseil d'Administration d'EFA.)
Geneviève MIRAL commence par rappeler :
 Le constat de la forte baisse des adoptions à l’internationale, et une stagnation des
adoptions nationales (pupilles de l’état).
 Le constat que les orphelins, de père et mère dans le monde (13 millions) sont dans le plus
souvent pris en charge par leur famille élargie.
Présentation des critères d’adoptabilité des enfants selon la Convention de la Haye de mai 1993 :
 L’enfant doit être pris en charge par sa famille élargie
 L’adoption nationale doit être privilégiée (recherche de solutions internes au pays d’origine)
 L’adoption internationale doit être une ultime mesure de protection de l’enfant et le droit à
une famille
Enfants proposés à l’adoption internationale :
Des enfants âgés, porteurs de pathologie, ayant une histoire dite « lourde », enfant orphelin, perdu,
trouvé, confié pour une vie meilleure, rejeté, malade, malformé et maltraité.
Les différentes raisons possibles de l’abandon des enfants :
Des raisons économiques, culturelles, politiques, de santé, de violence, de situations de guerre…
1) Pour accueillir un enfant dit grand :
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Avoir la capacité de l’intégrer dans la famille nucléaire et élargie
Avoir le temps pour se mobiliser à l’apprentissage
Avoir du temps à partager en famille (attachement et lien de confiance)
Avoir la capacité à accepter que l’âge de l’enfant n’est peut-être pas en lien avec sa maturité
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Avoir la compréhension de la période de régression (le grand enfant a besoin de passer ou
repasser les étapes de la petite enfance, l’envie de maternage et de profiter de sa
maman/papa)
Les enfants dits grands qui ont bénéficié d’une bonne préparation à l’adoption, ont bien plus de
chance de s’intégrer rapidement dans leur famille.
2) Pour accueillir un enfant malade ou porteur d’un
handicap :
Malformation cardiaque, fentes labio-palatines, infections, le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF),
les pathologies liées au développement affectif et social, la grande prématuré, anomalie des
membres.
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Etre capable de se dire : Je sais faire avec l’accueil d’un enfant porteur de handicap
Accepter le regard et les remarques, questionnements de la société et des proches
Accepter les périodes de régressions qui peuvent revenir à chaque nouvelle hospitalisation
ou visite médicale
Etre très disponible pour accompagner son enfant dans son parcours médical
Accepter « l’incertitude » du devenir de son enfant (motricité, évolution de la maladie et
prise en charge l’enfant devenu adolescent, puis adulte)
Accepter de laisser l’enfant très soutenu, soigné, accompagné, devenir une personne capable
de se prendre en charge
Capacité à être soignant(e) avant de devenir parent et ou être les deux à la fois… à court,
moyen et ou long terme.
3) Pour accueillir une fratrie
Pour rappel : La fratrie est « une particularité » (2 enfants, 3 enfants et plus).
Les pays d’origine qui proposent à l’adoption de grandes fratries (3 à 5 enfants) sont : La Pologne, le
Brésil et la Colombie.
Une liste de questions à se poser :
 Suis-je capable d’accueillir une fratrie, dont les enfants ont un parcours, un vécu, un
imaginaire différent ?
 Suis-je capable d’accepter la place parentale de l’aîné et se donner du temps pour permettre
à celui-ci de retrouver sa place d’enfant ?
 Suis-capable de composer avec des enfants qui n’auront pas la même perception de
l’adoption ? (de la compréhension à l’incompréhension)
 Suis-je capable de faire preuve de compassion des différences de progression entre les
enfants ? (pour exemple : le plus âgé peut régresser et le plus jeune peut devenir le plus
mature de la fratrie)
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Suis-je capable de me rendre disponible à l’accueil des enfants (longue période de congés,
congé parental….)
Ai-je bien appréhendé tous les « bouleversements » que l’arrivée de la fratrie va engendrer
dans une famille déjà composée d’un ou plusieurs enfants ?
Suis-je « à l’aise » avec l’idée que seulement un des enfants de la fratrie peut ressentir le
besoin de connaître, évoquer ou rechercher ses origines ?
A l’issue de cette conférence, les échanges et partages ont continué… autour d’un apéritif consommé
avec modération et de convivialité consommée sans modération !!!!
Séverine
EFA85