la dyspraxie chez l`enfant
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la dyspraxie chez l`enfant
DES Pédiatrie 29-06-08 La Dyspraxie chez l’enfant : Dr Stéphanie Marignier Service de rééducation fonctionnelle pédiatrique « l’Escale » Centre hospitalier Lyon-Sud Centre de Référence des Hospices Civils de Lyon pour les troubles des apprentissages chez l’enfant Maladresse Dyspraxie Psychométrie Retard psychomoteur ergothérapeute Enfant qui écrit mal Enfant pas dégourdi Quelques mots clés gaucherie psychomotricité Retard mental Enfant brouillon Activité de construction Toujours débraillé Dyslexie Terminologie: floue critères DSMIV : trouble d’acquisition des coordinations (TAC) les performances dans les activités quotidiennes nécessitant une bonne coordination motrice sont nettement au-dessous du niveau escompté compte-tenu de l’âge chronologique du sujet et de son niveau intellectuel (mesuré par des tests). Cela peut se traduire par des retards importants dans les étapes du développement psychomoteur (par ex. ramper, s’asseoir, marcher), par le fait de laisser tomber des objets, par de la maladresse, de mauvaises performances sportives ou une mauvaise écriture. Bases théoriques Apraxie chez l’adulte : clinique et anatomie des lésions Apraxies gestuelles idéatoire :difficulté ou incapacité à réaliser une suite d’actions destinées à un but,perturbation de la conceptualisation de la séquence d’actions , de l’idée du geste,déficit d’utilisation des objets, lésions partie post G, région temporo-pariétale, jonction pariéto-occipitale - - idéomotrice :déficit de réalisation des gestes significatifs ou non, lésions pariétales G - motrice :difficultés à réaliser des mouvements fins et successifs, désorganisation des activités musculaires élémentaires, lésions de l’aire prémotrice Apraxie constructive Trouble de l’exécution des dessins (libres ou copiés) mais aussi de la réalisation de construction bi ou tri dimensionnelle Activités perturbées : assembler, construire, dessiner Incapacité de réaliser un tout signifiant à partir d’éléments non signifiants Apraxie constructive lésions pariétales (1) déficit des capacités d’analyse spatiale Non facilité par la présence du modèle Lésions hémisphériques droites (2) déficit de la conduite des actions complexes Lente juxtaposition de détails successifs, tendance à la simplification, relations spatiales préservées Facilité par le modèle, phénomène d’accollement Lésions hémisphériques gauches La dyspraxie visuo-spatiale chez l’enfant ancien prématuré Trouble de la poursuite oculaire, Trouble praxique constructif, Trouble de la structuration spatiale Association des trois symptômes pas toujours présente Leucomalacie périventriculaire détectée chez des enfants prématurés avec diplégie spastique avec ou sans strabisme … et chez l’enfant non IMC Enfants prématurés non IMC et enfants sans antécédents Comment repérer les troubles? Pas d’épreuve validée Recueil de l’anamnèse Plusieurs lieux, vie familiale, école et loisirs Savoir revoir l’enfant et confronter les observations S’installe dans le temps Difficultés dans les tâches scolaires -Pauvre coordination motrice => mauvaise préhension du crayon, interférant avec la calligraphie -Calligraphie pénible à déchiffrer, souvent illisible,productions écrites mal organisées dans les cahiers, responsable d’un coût attentionnel - Difficultés d’orientation spatiale => perturbation de la lecture et de l’écriture - Difficultés d’interprétation en lecture consécutives au mauvais décodage de lettres dont l’orientation est proche (p/q/b/d) - Difficultés en calcul et en géométrie : relations spatiales, symétrie - Difficultés en éducation physique : maladroits, laissés à l’écart dans la cour pour les jeux de ballon Retentissement affectif - Perte ou diminution de l’estime de soi - Possiblement surprotégé par les parents dans la petite enfance - Prise de conscience progressive des échecs à mesure que confrontation aux pairs (souvent rejeté), intérêt pour les enfants plus jeunes - Altération du concept de soi par un schéma corporel flou, mal défini - Stigmatisé par les professeurs peu informés : image de paresseux et d’incompétent malgré les efforts - Repli sur soi Bilan médical d’un enfant suspect de dyspraxie Anamnèse : ATCD Période néonatale Étapes du développement psychomoteur ATCD familiaux Examen clinique Signes neurologiques mineurs : syncinésies, mvts choréiformes Syndrome dysmorphique Troubles sensoriels Rechercher des causes neurologiques à la maladresse : diagnostic différentiel Diagnostic différentiel Hémiparésie Ataxie / syndrome cérébelleux Mvts anormaux : dystonie, tics Myopathie Déficience intellectuelle Place des examens complémentaires IRM cérébrale non systématique Bilan ophtalmologique Bilan orthoptique Le trouble est suspecté à l’anamnèse: comment le confirmer et l’explorer? Approche pluridisciplinaire Bilan d’ergothérapie Composante visuelle et spatiale utilisation de l’outil oculomoteur organisation dans l’espace feuille, dénombrement éléments gnosiques visuels en dehors (ou surajoutée à) d’une atteinte sensorielle perception : taille, forme, orientation et reconnaissance de stimuli visuels (images, objets, lettres) éléments proprement spatiaux topologie de points, lignes orientées, vocabulaire spatial, passage de 2D à 3D Composante de programmation des séquences qui composent le geste enchaînement de séquences dans le but de réaliser une tâche de simple à complexe, gestuelle ou constructive Composante gestuelle Trouble sensori-moteur de régulation fine Difficultés d’ajustement du geste Psychométrie WPPSI/WISC - WPPSI-III (WPPSI / WPPSI-R) : 2 ans 6 7 ans 3 WISC-IV (WISC / WISC-R / WISC-III) : 6 ans 16 ans 11 - À l’échelle verbale, l’épreuve « arithmétique » est le plus souvent déficitaire - À l’échelle de performance : . échec massif aux « cubes » (sinon reconsidérer le diagnostic) . échec à « assemblage d’objets », « labyrinthes » et « code » Bilan psychomoteur Schéma corporel Structuration temporelle et spatiale Tonus Motricité fine et globale Approche psychodynamique Comorbidité ou continuum entre les Dys ? Dyspraxie / Dysphasie Dyspraxie / Dyslexie Dyspraxie / TDAH Dyspraxie / Dysfonctionnement exécutif Dyspraxie / Retard global Dyspraxie / Haut Potentiel Les professionnels concernés Médecins pédiatres, généralistes,neuropédiatres, médecins scolaires Les paramédicaux : orthophonistes : trouble du langage psychomotriciens : trouble du développement ergothérapeutes : trouble des praxies orthoptiste : trouble de l’oculomotricité Psychologue Le Centre de référence hospitalier Prise en charge 1) Interventions rééducatives - travail en orthophonie pour réduire les troubles du graphisme description verbale pour calligraphier les lettres, travail sur un compromis vitesse d’écriture/orthographe voire objectifs limités : écrire son nom, des mots isolés, les chiffres - travail en ergothérapie pour la calligraphie, le dessin, les constructions, les activités de vie quotidienne (se laver les mains, se servir à boire, mettre ses moufles, son manteau, etc.) - travail en psychomotricité pour une meilleure gestion de l’espace : exploitation des capacités verbales pour décrire l’espace, mises en situation physique à partir de consignes orales, etc. Prise en charge 2) Aménagements pédagogiques - tiers temps - auxilliaire de vie scolaire - aides techniques : traitement de texte - recours à un élève qui prend des notes pour le patient - dans certains cas recourir à un examen oral à la place d’une évaluation écrite 3) Soutien psychologique 4) Constitution d’un dossier MDPH Quelle guidance pour les parents ? Passer par la verbalisation Contourner les points faibles Le mettre en situation d’apprentissage quand il y a du temps Conseils pour l’école Rééducations à l’école Evolution Variable La dysgraphie peut s’améliorer Scolarité ordinaire possible Trouble durable Répercussions psychologiques majeures Conclusion Trouble des apprentissages responsable d’un handicap de sévérité variable Nécessitant une prise en charge pluridisciplinaire