Pôle d`excellence en lutte intégrée
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Pôle d`excellence en lutte intégrée
Que signifie le terme «lutte intégrée» Fondé par des produc- La lutte intégrée représente une combinaison de mesures biologiques, biotechnologiques, chimiques, physi- teurs maraîchers et des ques et culturales dans laquelle l’emploi de pesticides est limité au strict nécessaire, afin de diminuer (sans acteurs du milieu agricole nécessairement éliminer) les organismes nuisibles. L’objectif est de permettre une lutte efficace, à des en Montérégie en 2012, le Pôle d’excellence en lutte intégrée (PELI) a pour mission de regrou- coûts abordables, tout en respectant l’environnement. per les acteurs de la filière maraîchère autour d’une vision et des stratégies communes afin de créer un environnement propice au développement d’innovations, à la mise au point de technologies, d’équipements et de pratiques de lutte intégrée en vue de leur utilisation la plus large possible. @PELICLDJDN www.lutteintegree.com La Stratégie phytosanitaire québécoise en agriculture Principes de la lutte intégrée L’objectif est d’accroître l’adoption de la gestion intégrée des ennemis des cultures et réduire les risques des pesticides pour la santé et l’environnement en assurant la viabilité économique des productions agricoles. Le Québec planifie une réduction de 25% des risques des pesticides sur la santé et de l’environnement d’ici 2021. Quelques objectifs internationaux : Adapté de AUsVEG Termes et synonymes Régie intégrée Domaine qui regroupe plusieurs aspects : la lutte intégrée, la santé des sols et la préservation de la biodiversité. Termes aussi utilisés Gestion intégrée des ennemis de cultures (GIEC) — protection intégrée — lutte antiparasitaire intégrée Depuis l’an 2000, les États-Unis visent à cultiver 75 % de leurs superficies en appliquant les principes de la lutte intégrée. La France vise une réduction de 50 % des usages des pesticides entre 2008 et 2018. La Chine veut réduire de 20 % leur usage de pesticides d’ici 2016. Principaux Avantages de la lutte intégrée : 1) Réduction du risque pour l’environnement et pour la santé humaine. 2) Réduction des risques d’apparition et de Révision : J.B. Van Winden développement de résistance des organismes nuisibles. 3) Valorisation additionnelle possible des produits lors de la commercialisation. L’ABC des bonnes pratiques Exemples de méthodes alternatives aux fongicides Dépister en continu les champs et appliquer les seuils d’interventions. Implanter les rotations de cultures. Combiner différentes méthodes de lutte aux ravageurs. Gestion de la résistance dans le choix des interventions phytosanitaires. Utiliser et manipuler de façon sécuritaire les produits de phytoprotection (par exemple un biofiltre pour traiter les effluents phytosanitaires de rinçage et de remplissage du Le biofiltre pulvérisateur). En cas d’utilisation de pesticides, privilégier les produits à moindre risque pour la santé (IRS) et l’environnement (IRE) : consulter SAgE pesticides. Consultez le Manuel des intrants biologiques pour explorer des intrants alternatifs. Exemples de méthodes alternatives aux herbicides Intégrer des méthodes de sarclage mécanique: Robots sarcleurs, désherbage thermique, tracteurs maraîchers. Utiliser des biofumigants, engrais verts, cultures de couverture, etc. Explorer les nouvelles méthodes, comme l’occultation. Robot sarcleur Binage Culture de couverture Réalisation Renforcer la santé des plantes avec les biostimulants. Cibler et gérer les interventions à l’aide des réseaux de stations météo et de capteurs de spores. Prévenir et contrôler des maladies, avec des produits désinfectants à moindres risques. Utiliser des fongicides verts ou microbiens (ex. : Bascillus subtilis). Exemples de méthodes alternatives aux insecticides Introduire des ennemis naturels : parasitoïdes (les trichogrammes) ou prédateurs (les acariens). Relâcher des insectes stériles comme les mouches stériles de l’oignon pour contrôler efficacement la mouche de l’oignon. Favoriser la présence d’ennemis naturels en aménageant des bandes florales à proximité des cultures vulnérables. Utiliser des champignons entomopathogènes (Beauveria bassiana). Adopter des pratiques agricoles diverses: cultures pièges , pièges collants, etc. Mouches stériles de l’oignon 1 1 1 2 E. Grignon M.Sc., agr. , N. Roullé M.Sc. , C. O’Grady agr. , O. Desbiens 2 Révision: J. Boisclair, agr., M.P.M. entomologiste, IRDA, J.B. Gélinas, MBA, Anatis Bioprotection . M.H. April agr. MAPAQ Trichogrammes Bandes fleuries Crédit photos 2 Nova-Flore PELI Pierre-Antoine Gilbert