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Public Disclosure Authorized
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59752
No. 59 Decembre 2000
Côte d’Ivoire : Projet d’Appui à la privatisation
(traduit de l’anglais)
L'assistance technique fourni par le bais de ce projet appuyé par la Banque mondiale a supporté le
programme de privatisation du gouvernement. Ses objectifs principaux étaient (i) d’aider le gouvernement à
réduire sa propriété dans les entreprises publiques et à réduire le poids administratif et financier du secteur
des entreprises publiques ; (ii) à restaurer les relations avec les créanciers et réduire/restructurer
l'endettement commercial étranger du pays ; et (iii) renforcer la Bourse des Valeurs d'Abidjan (BVA). Le
projet faisait partie du cadre économique à moyen terme de gouvernement (MTF) qui avait comme but de
réhabiliter les finances publiques, et de transférer une partie du service de la dette au secteur privé et
d’améliorer la compétitivité de l'économie.
Impact sur le terrain
•
Le gouvernement a réussi à alléger la pression sur les finances publiques en éliminant les
subventions directes aux entreprises publiques et en produisant des revenus de la privatisation
(environ $450 millions).
•
Le rôle du secteur privé dans l'économie avait accru sensiblement pendant que le gouvernement
s'est retiré des secteurs commercial et industriel. Cinquante–neuf entreprises publiques ont été
privatisées (avec des employés comme actionnaires dans la plupart d'entre elles). Une étude
indépendante d'impact a révélé que :
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(i) La rentabilité et la productivité du travail ont augmenté dans les sociétés privatisées ;
(ii) L'impact fiscal était substantiel avec l'élimination des subventions et la collection des
impôts privés ;
(iii) Le taux d'emploi a augmenté par une moyenne de 4 pour cent dans les secteurs
privatisés ; et
(iv) Les consommateurs ont connus un impact modeste en matière de bien-être social.
Le gouvernement a rétabli sa solvabilité et sa capacité de gérer la dette extérieure. Le Secrétariat chargé
de la gestion de la Dette avait préparé un cadre réglementaire pour la conversion de la dette et une
stratégie pour la restructuration de la dette extérieure. Le Club de Paris et le Club de Londres ont réagi
positivement et la dette officielle a été rééchelonnée suivant des conditions libérales en 1994 et 1998, ainsi
que la dette commerciale du pays en 1998. La Côte d’Ivoire a été admise à bénéficier de l'Initiative en
Faveur des Pays Pauvres très Endettés (Initiative PPTE)
en 1998, avec un point d’achèvement pour le processus d’application du plan de réduction prévu pour
2001. Le Secrétariat de dette a en ce moment l'expertise dans les domaines de la gestion et de la
négociation de la dette extérieure du pays et, a été intégrée en 1999, dans la comptabilité nationale et le
trésor.
•
Bien que la Bourse des Valeurs d'Abidjan ait été créée en 1974, elle n'avait pas flotté une nouvelle
compagnie depuis 1983. A la suite des réformes de privatisation et d’appui technique :
(i) Les systèmes de transactions et leur capacité se sont améliorés ;
(ii) La capitalisation boursière a augmenté, stimulée par la privatisation des entreprises
publiques à travers la bourse des valeurs ; un certain nombre de titres a été émis par des
banques et des sociétés privées. Un organisme chargé de la réglementation de la bourse
des valeurs a été créé en 1997, et en 1998, la Bourse des Valeurs d'Abidjan a été
convertie en une Bourse des Valeurs Régionale (avec une capitalisation de 1,6 milliards
prévue pour mi-2000).
•
Le résultat global a été qu'Abidjan a émergé comme un centre régional de croissance financière et
d'expertise dans le domaine des affaires.
Enseignements tirés
•
La privatisation est un exercice complexe sur les plans politique et technique. Il faut du temps pour
établir le consensus nécessaire pour la réforme, évaluer des options spécifiques de privatisation, et
pour consulter les parties prenantes. Un engagement à un très haut niveau est essentiel, et des
préoccupations politiques devraient être adressées en même temps que des questions techniques.
•
Dans les cas où un grand appui à la privatisation est incertain ou faible, un plus grand
investissement dans les activités de communication publique (mettant l’accent sur les avantages
de la privatisation) pourra être nécessaire pour créer le consensus nécessaire pour le succès des
réformes. Ceci devrait être lié à la stratégie générale du développement économique du
gouvernement.
•
Le cadre juridique et réglementaire nécessaire pour appuyer l’exécution des programmes de
privatisation, devrait être prise en compte au moment de la conception du projet (le manque d'une
loi sur la privatisation avait retardé le progrès dans ce cas). A moins qu'un pays prenne des
mesures extraordinaires pour réduire les risques non commerciaux à travers un programme
efficace des réformes de la deuxième génération qui se focalise, par exemple, sur les cadres de
réglementaire, le système judiciaire, les mesures contre la corruption, etc. son attraction aux
investisseurs étrangers demeurera limitée.
Cet article est basé sur le résumé d’évaluation du projet par le Département de l’Evaluation des opérations
de la Banque. Pour plus de détails, prière de contacter, Mme Laura Kullenberg, e-mail :
[email protected]