Historique des `Gated communities` aux Etats Unis. Fortress America
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Historique des `Gated communities` aux Etats Unis. Fortress America
Historique des ‘Gated communities’ aux Etats Unis. Fortress America Gated communities in the United States Edward James Blakely Mary Gail Snyder Extraits: The setting of boundaries is always a political act. Boundaries determine membership: someone must be inside and someone outside. Boundaries also create and delineate space to facilitate the activities and the purposes of political, economic and social life. Using physical space to create social place is a long and deep American tradition. Gated communities, one of the more dramatic forms of residential boundaries, have been springing up around the country since the early 1980’s. Millions of Americans have chosen to live in walled and fenced communal residential space that was previously integrated with the larger shared civic space. Civic space is more than a political or jurisdictional construct. It is a manifestation of society, culture, and the shared policy. (…) These developments in part reflect the notion of community as an island, a social bulwark against the general degradation of the urban social order; they also reflect the increasing attempt to substitute private controls for public organization, for the joint responsabilities of democratic citizenship all of us share.(…) What is the measure of nationhood when divisions between neighborhoods require guards and fences to keep out other citizens? When public services and even local Installer des frontières est toujours un acte politique. Les frontières déterminent l’appartenance : quelqu’un doit être dedans ou dehors. De plus les frontières créent et délimitent l’espace pour faciliter les activités et les objectifs de la vie politique, économique et sociale. Utiliser un espace physique pour créer une zone sociale est une lointaine et profonde tradition américaine. Les quartiers sécurisés, une des formes les plus spectaculaires des démarcations résidentielles, ont surgi à travers tout le pays depuis le début des années 80. Des millions d’Américains ont choisi de vivre dans un espace résidentiel commun entouré de murs et de barrières qui, auparavant, était intégré au grand espace public partagé. L’espace public est plus qu’une construction politique et juridictionnelle. C’est la manifestation d’une société, d’une culture, et d’une politique partagée. 1 Ces développements pour partie renvoient à la notion de communauté considérée comme une île, comme un rempart social contre la dégradation générale de l’ordre social urbain ; ils renvoient également à la tentative croissante de substituer des contrôles privés à l’organisation publique, aux responsabilités communes de la citoyenneté démocratique que nous partageons tous. Comment s’entendre sur la notion de nation quand des divisions entre quartiers nécessitent des gardes et des barrières pour garder à distance d’autres citoyens ? Quand les services publics et même les administrations locales sont privatisés, quand la communauté des responsabilités s’arrête aux portails qui divisent, qu’arrive-t-il à la fonction et à l’idée même de la démocratie sociale et politique ? Cette nation peut-elle remplir son contrat social en l’absence de contact social ? Government are privatized, when the community of responsibility stops at the subdivision gates, what happens to the function and the very idea of a social and political democracy? Can this nation fulfill its social contract in the absence of social contact? (…) History (…) Not until the latter half of the nineteenth century did the first purely residential gated neighborhoods appear. Upper income gated developments like New York’s Tuxedo Park and the private streets of St Louis were built in the late 1800’s by wealthy citizens to insulate themselves from the troublesome aspects of rapidly industrializing cities. During the twentieth century more gated, fenced compounds were built by members of the East Coast and Hollywood aristocraties for privacy, protection and prestige. But these early gated preserves were different from the gated subdivisions of today. They were uncommon places for uncommon people. Gated communities remained rarities until the advent of the master planned retirement developments of the late 1960’s and the 1970’s. Retirement developments like Leisure World were the first places where average Americans could wall themselves off. Gates soon spread to resorts and country club developments, and then to middle-class suburban subdivisions. In the 1980’s upscale real estate speculation and the trend to conspicuous consumption saw the proliferation of gated communities around the golf courses that were designed for exclusivity, prestige and leisure. Histoire. 2 Ce n’est pas avant la deuxième moitié du XIX° siècle qu’apparut le premier véritable quartier résidentiel sécurisé. Des lotissements sécurisés pour de très hauts revenus comme le Park Tuxedo de New York et les rues privées de St Louis furent édifiés à la fin des années 1800 par des citoyens riches qui voulaient s’isoler des aspects incommodants liés à l’industrialisation galopante des villes. Pendant le XX° siècle, des enceintes mieux protégées et entourées de barrières furent construites par les membres des aristocraties de la Côte Est et de Hollywood pour cacher leur vie privée, pour se protéger et pour le prestige. Mais ces premières ‘réserves ‘ sécurisées étaient différentes des subdivisions sécurisées d’aujourd’hui. C’étaient des endroits exceptionnels pour des gens hors du commun. Les communautés sécurisées restèrent rares jusqu’à l’arrivée des systèmes de retraite planifiés à la fin des années 60 et 70. Les lotissements pour retraités comme ‘Le Monde des Loisirs’ furent les premiers endroits où des Américains de classe moyenne pouvaient s’exclure eux-mêmes à l’intérieur de murs. Les clôtures se sont répandues autour des lieux de vacances et des lotissements de campagne, et puis elles ont touché les quartiers de banlieue habités par la classe moyenne. Dans les années 80 une spéculation immobilière à grande échelle et la mode d’une consommation peu discrète a favorisé la prolifération de quartiers sécurisés autour de terrains de golf qui représentaient l’exclusivité, le prestige et les loisirs. New York Tuxedo’s Park 3 New York Tuxedo’Park St Louis private streets 4