L`autre tempête du désert
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L`autre tempête du désert
making of L’autre tempête du désert Nous ne sommes pas en Irak, mais au cœur du Sahara, au beau milieu d’un conflit oublié, de ceux dont on n’entend quasiment jamais parler. Le Suisse Philippe Dudouit livre dans ce numéro un reportage inédit sur les rebelles touaregs (page 90). 1 2 4 3 Par définition, le grand reportage requiert d’aller sur le terrain et d’y rester le plus longtemps possible. Philippe Dudouit a respecté ce principe à la lettre en passant deux mois au Niger et au Mali (1 et 2) pour découvrir la réalité de la rébellion touareg. Deux mois à manger du sable et de la nourriture locale, deux mois à s’émerveiller du système D en vigueur (à l’image de ce lave-vaisselle 28 naturel – 3) deux mois à s’accrocher à la tôle d’un pick-up qui parcourt des centaines de kilomètres par jour dans le désert, tombe en panne ou se perd (4). À ses côtés, les rebelles et leurs kalachnikovs qui, constatant sa persévérance, finissent par se confier et raconter leur combat. Et qui surtout acceptent de poser devant son étrange appareil photo : une chambre moyen-format (1), un outil idéal quand on travaille au milieu des tempêtes de sable. C’est que Philippe Dudouit fait partie de ces photographes qui ont vendu des boîtiers avant d’en porter un. Diplômé de l’école de Vevey en 2000, il vit aujourd’hui en Suisse. L’année dernière, il a reçu un World Press pour son travail sur la rébellion kurde publié dans l’hebdomadaire Time. Aux dernières nouvelles, il se baladait dans les ghettos ivoiriens. GQ Janvier 09 philippe dudouit 12.