Richard BESSIÈRE - Editions Dangles

Transcription

Richard BESSIÈRE - Editions Dangles
Richard BESSIÈRE
Les Mystères
de la
Réincarnation
18, rue Lavoisier - BP 30 039
45 800 Saint-Jean-de-Braye
www.editions-dangles.com
L’AUTEUR :
Richard BESSIÈRE est incontestablement l’un
des écrivains les plus éclectiques que nous connaissions. Rares sont ceux qui ont réussi dans des
genres aussi divers.
Il a commencé à gravir les échelons à l’âge
de 18 ans avec ses premiers romans de sciencefiction. Avec des traductions en 8 langues et un
Grand Prix de Science-Fiction en 1974, il devient
l’un des plus grands auteurs européens du genre et se distingue également en écrivant de nombreux romans policiers et d’espionnage, sous
le pseudonyme de FH. RIBES. Pendant de longues années, il va alimenter les éditions Fleuve Noir, Presse de la Cité, J’ai Lu et Triangle
Aredit.
Mais Richard BESSIÈRE est aussi un historien remarquable. On a
lu, dans les années 1970-1980 ses grandes fresques historiques comme
Le Capitaine Tempête (mondialement connu), Charlotte, la Guillotine
et l’Amour, préfacé par le prix Goncourt Jacques Laurent et, dernièrement, Le Comte de St Germain, paru aux Éditions de Vecchi et de
nombreux autres ouvrages dont les Civilisations Perdues actuellement
aux Éditions Dangles.
Depuis déjà quelques années, il a rompu avec le roman et donne
libre cours à ses travaux sur le paranormal et la parapsychologie, ce
qui lui a d’ailleurs valu quelques apparitions à la télévision et la parution d’ouvrages comme J’ai vécu après ma mort, Sciences secrètes et
Pouvoirs interdits, Les pouvoirs de la pensée aux Éditions Chiron et
Les Fantastiques pouvoirs de la magie et de la sorcellerie au Service
International de Presse.
On peut enfin rajouter que Richard BESSIÈRE est musicien, qu’il
compose à ses heures perdues pour diverses personnalités du show business, qu’il est président de la S.P.A. et qu’il appartient à la ligue antivivisection…
AVERTISSEMENT AU LECTEUR
Dans le présent ouvrage je me suis attaché aux données du capital
humain, c’est-à-dire l’évolution de son destin.
La tache n’est pas aisée d’autant que les gens-de-bonne-volonté
nagent souvent dans l’approximation la plus intolérable lorsqu’il
s’agit de réincarnation, un domaine qui ne leur est pas accessible sans
travail intérieur. Pour d’autres, la réincarnation est tabou soit qu’ils
refusent de la comprendre, soit qu’ils obéissent à des influences religieuses ou familiales qui leur font apparaître « la chose » comme un
épouvantail ou un non-sens.
Seul reste celui qui se pose des questions. À celui-là il faut montrer qu’il existe des problèmes, et à celui qui se pose des problèmes
il faut suggérer des solutions, mais les solutions proposées n’auront
de valeur que dans la mesure où elles les inciteront à chercher euxmêmes la solution qui est la leur. C’est le travail intérieur.
La Réincarnation n’est pas un chemin, mais un domaine plein de
chemins, plein de voies diff
différentes, autant de voies que d’individus,
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LA RÉINCARNATION
parce que chacun a son Moi particulier et que les problèmes ne sont
jamais tout à fait les mêmes d’individu à individu.
Mais le phénomène est structuré par la seule pensée conceptuelle.
Il diffère de la pensée scientifique basée sur une succession rythmique d’analyses et de synthèses se confirmant ou s’infirmant. On peut
conserver une thèse jusqu’à ce qu’elle devienne fausse. La science
progresse à force de se détruire, à force de changer ses lois provisoires contre d’autres à la faveur d’une analyse plus solide.
Ce n’est pas le raisonnement que j’applique à la Réincarnation et
aux sciences hermétiques qui la gouvernent. Ces systèmes analogiques sont pensés et repensés depuis tant et tant de millénaires qu’ils
ont fini par prendre une authenticité infiniment plus juste et plus riche
que toutes les analogies sur lesquelles la science traditionnelle assied
ses hypothèses provisoires.
Peut-on penser un instant qu’une idée fausse, injuste, dénuée de
toute valeur, puisse subsister à travers le temps, à travers tous les
siècles et les millénaires, depuis l’Atlantide, depuis l’Égypte, depuis
les grandes civilisations de l’antiquité et qu’elles sont aujourd’hui
acceptées par les plus grands noms de la pensée contemporaine ?
Tout ce que je puis dire c’est qu’il existe des modes de connaissance plus sûrs et plus généraux que la Science, des modes de connaissance qui explicitent en bien des points ce que la Tradition contient
depuis longtemps à l’abri des regards des profanes et des envieux. À
nous d’êtres prudents.
Toutes les sciences exigent une très sérieuse et très progressive
initiation. On ne peut comprendre l’univers courbe d’Einstein en une
AVERTISSEMENT AU LECTEUR
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ou deux leçons, cela demande des années sous la conduite de maîtres
qui ont aussi consacré des années à l’étude de cette science.
Le même raisonnement peut être appliqué au phénomène de Réincarnation. Et il y a aussi des choses que l’on n’explique pas à n’importe qui. Aussi, je prie mon lecteur de considérer cet ouvrage comme
un outil de travail intérieur, comme un chemin de progrès pratique,
comme une méthode qui apprend à vivre et à penser autrement. Savoir n’est rien, vivre et progresser compte seul.
C’est en tout cas le souhait que j’apporte au lecteur qui voudra
bien tenter l’expérience. S’il sait se dégager de toutes les empreintes matérialistes dont il a été l’objet depuis sa venue au monde, s’il
sait se distinguer des monceaux de sottises dont on l’a alourdi et s’il
cherche à comprendre le véritable rôle qui est le sien dans cette vie,
alors je pense que lorsqu’il aura tourné la dernière page de ce livre,
il ne sera plus le même. Et mon ouvrage, alors, n’aura pas manqué
son but.
Richard Bessière
INTRODUCTION À L’OUVRAGE
L’horloger a l’idé
l’id e de l’horloge et la construit
d’après son plan. L’horloge faite, on peut, en
d montant l’appareil retrouver l’id
dé
l’idée qui a
présid
ésid
ésid
sidéé à sa construction. Telle est la situation
de l’homme vis-à-vis de la sagesse divine et
créatrice.
atrice. Avant que notre monde ffût né,
éé, cette
sagesse existait ; c’était le plan du monde. Cette
sagesse fut plus tard communiquée à l’homme.
Ce sont les id
idées exprimées par les Dieux.
Rudolf Steiner (avril 1909)
Quand l’homme s’interroge, quand il descend au plus profond de
lui-même, deux questions se posent à lui : d’où vient t-il ? Où va-t-il ?
Mais les deux se confondent en un principe unique qui est celui de
la Roue de la Vie, une doctrine qui, depuis l’Antiquité, a persisté à
travers les grandes religions et les œuvres philosophiques les plus
nobles et les plus élevées.
L’idée de la vie éternelle est innée chez l’homme depuis qu’il observe la Nature, depuis que le disque solaire par le cycle éternel de
ses couchers et de ses levers lui donne l’image de la vie renaissant de
la mort. La même pensée lui vient avec la graine ensevelie pour donner la vie à une plante. Souvenons-nous de l’Évangile de Jean (XII,
24 « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, » nous dit-il,
24)
« il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits ».
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LA RÉINCARNATION
Ce sont ces rapprochements d’idées qui ont conduit l’homme à
comprendre que la vie est éternelle et qu’il est lui aussi le fruit d’existences successives.
Cachée derrière les apparences, la transmigration des âmes, ou
réincarnation, nous apparaît aujourd’hui comme le chemin difficile
que chaque être humain doit accomplir pour atteindre l’état ultime
de l’existence pure, un chemin caractérisé à chaque étape par la naissance, la douleur, la maladie, la vieillesse et la mort.
Cela implique réflexion. L’esprit échappe t-il à la mort physique ?
Quand nous mourrons, est-ce la béatitude totale ? La personnalité
meurt-elle en même temps ou se reconduit-elle dans des vies successives ?
Il faut remonter très loin dans le temps pour éclairer de notre lanterne les premières empreintes, et assurément les plus éloquentes,
qu’ont laissé les premières grandes civilisations sur la réincarnation,
et cela bien avant les temps historiques qui nous sont connus.
Des humanités qui nous échappent nous ont précédés sur cette
T
Terre,
des humanités trop près de la nature pour ne pas savoir que la
vie et la mort relèvent des mêmes lois naturelles, que l’esprit est immortel, et n’admettant pour règle de la raison que le témoignage des
sens. C’est ce que je développerai dans les prochains chapitres.
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Chapitre I
LA RÉINCARNATION
ET LA DOCTRINE SECRÈTE
Qu’est-ce que la Doctrine Secrète ?
On entend par Doctrine Secrète, ou Doctrine Ésotérique, la connaissance des lois universelles régissant l’univers (le macrocosme)
et l’homme (le microcosme), et la mise en œuvre de cette connaissance.
Son champ d’appréhension s’étend aux « Mathématiques Sacrées » ou « Science des Nombres », à la Théogonie, la Genèse des
Dieux, à l’Astrologie qui est l’action cosmique sur les champs et les
choses, aux forces du psychisme humain, à l’art de soumettre l’électromagnétisme humain à l’électromagnétisme universel et l’émergence de la divinité en l’homme.
La Doctrine Secrète met aussi l’accent sur les points suivants :
– le mystère de la vie et de la mort ;
– la souffrance tant physique que morale ;
– la misère et le manque permanent ou renouvelé ;
E
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LA RÉINCARNATION
– la dure nécessité d’un labeur pénible pour se procurer un toit
et des vêtements dans un environnement naturel qui reste
maîtrisé par l’homme.
Cet enseignement, qui est contraire aux principes des religions
monothéistes, et qui est apparenté au Tantrisme, insiste sur la Connaissance exhaustive de l’univers et de l’homme, les deux étant liés
par les mêmes lois. Si l’univers se renouvelle à partir de lui-même,
l’homme possède le même pouvoir par le jeu de la réincarnation. Et
la réincarnation est l’une des grandes lois de la Doctrine Secrète.
On comprend alors que tous les moyens devaient être mis en œuvre pour arriver à la destruction systématique de cet enseignement
redoutable et seulement confié à ceux qui dont l’instruction, l’éthique
et l’abnégation étaient solidement établies.
La Doctrine Secrète devait être préservée à tout prix. Mais pourquoi le Tibet ?
Ce haut plateau du monde demeure la région la plus inaccessible
à l’instigation dérangeante ou des groupes liés par le silence en raison de la terreur prévalente. Les Chinois eux-mêmes, qui occupent
le pays aujourd’hui, n’ont jamais, malgré l’asservissement et la persécution, réussi à se rendre maîtres de la Connaissance Unique et du
mystère de l’Éternité de la Vie.
Il est vrai que les documents les plus anciens, les plus essentiels,
ont quitté les archives planétaires bien avant l’invasion chinoise et si
l’on sait interpréter les paroles du Dalaï-Lama lorsque la question lui
est posée, on comprend l’énorme responsabilité qui est la sienne dans
la sauvegarde de manuscrits inestimables.
LA RÉINCARNA
RÉINCARNATION ET LA DOCTRINE SECRÈTE
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Que le lecteur ne confonde pas avec la Doctrine
Secrète, l’ouvrage à six volumes que l’on peut
trouver dans les grandes librairies et que nous devons à madame H.P.Blavatsky. Cet ouvrage qui
est pourtant reconnu comme le plus grands chefd’œuvre de l’occultisme, et même s’il s’attache
à l’ascèse conduisant aux Mystères, n’en est pas
moins qu’un enseignement restreint de la Haute
Connaissance antique.
Les écoles secrètes védiques n’ont jamais révélé le caractère ultra
sacré de leur doctrine venue non seulement de l’Atlantide, mais aussi
de mondes lointains, ni du véritable passé de notre humanité, pas
plus qu’elles n’ont révélé les remèdes liés à la condition humaine, de
même que le profond secret qui permettrait de sortir de la « ronde des
incarnations » en maîtrisant la grande loi du Karma.
Les écoles secrètes vichnouistes et civaïques enseignent que pour
rompre avec le cycle des réincarnations, les conditions sine qua non
consistent à ne plus amasser de karmans et de détruire les précédents
en dissolvant, par sa propre force, les liens karmiques existants et
les nouveaux à l’aide de l’ascèse (le yoga), et de la méditation transcendantale, ou le bhakti, selon la doctrine du Bhagavad-gîtà. Mais
ces écoles ne divulguent pas les pratiques et exercices nécessaires
qui permettent d’intervenir sur ce qu’elles appellent la buddhi (connaissance profonde), le manas (mental ou conscience psychologique)
et l’ahamkara (l’égofacteur) qui constituent le jivatman, c’est-à-dire
l’organe interne qui emmagasine les traces de nos propres agissements : le karma.
Nous avons peut être là le plus grand secret de la nature humaine
et de son devenir. Rares, parmi les Adeptes, sont ceux qui le connaissent. Ce secret tel qu’il est indiqué dans les anciens textes, vous ne le
16
LA RÉINCARNATION
trouverez pas dans la doctrine secrète présentée par Mme Blavatsky
ni chez les autres théosophes, comme Rudolf Steiner et Annie Besan,
pour lesquels j’ai toujours eu beaucoup d’admiration en raison de
leurs études sur le « plan divin ».
Mme Blavatsky prétend avoir eu ces révélations grâce à deux
instructeurs, deux maîtres de la Sagesse Antique, le Mahatma Kout
Houmi et le Mahatma Morya, appartenant tous deux à la hiérarchie
spirituelle du Tibet. Cela parait certain, certain aussi que l’enseignement donné par Mme Balvatsky comporte des fondements de la Doctrine Ésotérique, mais l’essentiel, comme je l’ai dit plus haut, n’a
jamais été révélé par les tenants de l’antique science tibétaine.
Ces manuscrits sacrés ont été sauvés au VIIe siècle par Song Tson
Gam-po, le premier roi bouddhiste qui les fit venir du nord de l’Inde
pour les sauver de la destruction. D’autres manuscrits vinrent encore
au Tibet : ceux de Naropa au XIIe siècle, de Murpa, puis du grand
Tsong Kaparé au XVe siècle. Ces manuscrits existent toujours mais
nul ne sait où. Et l’on peut comprendre que s’ils venaient à être divulgués cela pourrait avoir sur notre société un effet qui ne serait certainement pas souhaitable à l’époque où nous vivons. À moins qu’ils
ne soient détruits et c’est, je pense, la solution qui serait envisagée
par les Chinois qui continuent, au Tibet, à remuer ciel et terre pour
les découvrir.
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Chapitre II
DEVENONS LES ARCHÉOLOGUES
DE L’ESPRIT ET DE LA PENSÉE
Le temps engloutit tout, il a détruit toutes les grandes civilisations
du passé comme il détruira un jour la notre. Seules subsistent quelques interprétations sur lesquelles l’homme curieux continue à lever
sa lanterne. C’est ce que fait l’archéologue au milieu d’un temple en
ruine où il écoutera aussi parler les pierres et les grains de sable qui
le relient au plus lointain passé des hommes. « Que la pierre parle et
que le mur jette son cri », nous dit un prophète hébreu.
Pour cela nous devons tout d’abord considérer en Inde les Védas
où se trouvent consignées les Écritures Sacrées provenant de la Haute
Science des Anciens, et dont la doctrine remonte aux premiers âges
du monde. Un enseignement que l’on retrouve aujourd’hui malheureusement dénaturé et avec des adaptations imparfaites et transitoires
certes, mais qui nous permet de comprendre l’immortalité de l’âme
et de ses réincarnations successives, même si en des temps préhistoriques et en l’absence d’écriture vulgaire les hommes doivent savoir
interpréter l’écriture phonétique, hiéroglyphique sur des peaux de bêtes ou de larges pierres, autrement dit l’art de représenter les choses
et les idées dans le sacré.
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LA RÉINCARNATION
Des écritures toujours tournées de droite à gauche parce que le soleil, source de vie, apparaissait à l’est et que l’Orient était considéré
comme la source de la lumière ; des écritures d’où dériveront par la
suite les runes celtiques, le zen, le sanscrit et, bien plus tard, le grec
et le latin.
Dans l’aube crépusculaire de la pensée humaine, alors que résonne
à peine le verbe d’Hermès, par delà l’Iran de Zoroastre, la loi mosaïque et au-delà du livre sacré des Persans, le Zend-Avesta, la tradition
védique nous révèle l’ordre hyperphysique, éternel, celui de l’Espace
et du Temps qui apportera le soutien à la tristesse incurable de tous
ceux qui meurent sans espoir.
Tout a commencé quatre ou cinq mille ans avant notre ère…
Tout a commencé dans la solitude des bois avec des anachorètes
possédant déjà de mystérieux pouvoirs transmis de siècle en siècle,
que la Tradition désigne sous le nom de Doctrine Secrète. Parmi ces
prêtres un jeune homme du nom de Ram devait, par sa sagesse infinie, montrer une attitude singulière pour tout ce qui appartient à la
science divine et aux connaissances secrètes.
Ces Druides avaient pour habitude de méditer sous un chêne portant une belle branche de gui et je dois rendre ici hommage à Fabre
d’Olivet à qui revient l’honneur d’avoir su comprendre la route lumineuse de ce bien curieux personnage dont le feu mystique et la haute
intellectualité ont illuminé tous les peuples, toutes les races 1.
Et voilà donc notre personnage méditant au pied de l’arbre lorsque lui apparaît un homme entouré de bien étranges lueurs et porteur
1
On peut retrouver les origines de la Haute Tradition dans l’ouvrage mondialement connu,
d’Edgar Schure, Les Grands Initiés
I
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DEVENONS LES ARCHÉOLOGUE DE L’ESPRIT…
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d’une petite faucille d’or avec laquelle il coupe la branche de gui. En
quelques mots seulement, l’apparition lui explique la manière de préparer le gui dont la liqueur peut guérir bien des maux. Ce que fit Ram
en confiant sa découverte aux autres druides mais en leur signifiant
qu’elle devait rester secrète. Le culte se répandit dans toute la vieille
Scythie et c’est ainsi que le gui devint une plante sacrée.
L’être mystérieux, d’après la Tradition ésotérique, avait pour nom Aese-heyl-hopa (l’espérance
est au bois). Les Grecs le rebaptisèrent et en firent
Hippocrate e génie de la médecine, dont la baguette magique, le caducée, est toujours présente
dans la médecine moderne.
Mais Ram avait de plus hautes visées pour ses semblables et un
autre esprit lui apparut au nom de ses ancêtres. Il s’appelait Deva
Nahousha, l’intelligence divine, et l’intelligence divine lui désignait
l’Orient en disant : « Va répandre
éépandre mon rayon sur la Terre. Je serai
toujours avec toi lorsque tu me feras appel. » Et c’est ainsi que Ram
entraîna l’élite de sa race au cœur des terres d’Asie. Comme tous les
grands législateurs, il s’employa à développer ses idées, ses instincts,
consacrant sa foi aux enfants nouveau-nés, aux âmes envolées qui reviennent se réincarner dans les mères pour renaître dans des enfants.
Il jetait ainsi les premières bases de la réincarnation.
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Chapitre III
L’INDE VÉDIQUE
On l’appelait alors, Ram ou Rama.
La tradition épique de l’Inde nous le présente comme usant de
toutes sortes de prestiges contre ses ennemis, elle nous parle de son
arrivée à l’improviste au milieu de peuplades primitives, sauvages,
qui restaient pétrifiées à son seul regard.
Personne ne le touchait. Devenu vieux, et sentant sa fin prochaine,
il revit, à travers ses yeux embrumés, l’esprit mystérieux qui s’était
déjà manifesté à lui : Deva Nahouscha, lequel l’emporta sur une montagne lointaine, une retraite connue des seuls initiés.
C’est là que furent imaginé les douze signes du
zodiaque, dont la lecture dans l’ordre inverse,
nous fait interpréter les symboles du passé selon
la tradition ésotérique. C’est là qu’avant de mourir
Rama fixa le calendrier des Aryas, d’où se construisirent les science des sciences, la définition
des forces occultes, la première cristallisation des
idées métaphysiques et les premiers principes de
toute chose.
Pour les prêtres védiques l’immortalité de l’âme est non seulement affirmée mais ils s’inquiètent aussi de son origine. « Il en est, »
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LA RÉINCARNATION
disent-ils, « qui viennent vers nous et s’en retournent, qui s’en retournent et reviennent. » Née d’une simple idée, la doctrine de la
réincarnation va devenir une théorie universelle, une source de vie
où iront s’abreuver tous les grands penseurs de l’Antiquité, principalement chez les égyptiens, les orphiques, chez Pythagore et Platon,
entre autres, tout cela dans une nouvelle conception philosophique
de l’univers.
Le génie invisible de Ram demeure dans cette conquête de l’Inde
par les Aryas, dans les récits épiques du Ramayana et du Mahabarâta
considérés par les Indous comme les livres les plus sacrés.
Mais notre remontée historique serait incomplète sans évoquer
Krishna qui demeure, pour les anachorètes, le successeur attendu et
prédestiné de Rama. Avec Krishna la doctrine évolue : il renouvelle
l’enseignement védique en introduisant l’idée de La Trinité, celle
de l’âme immortelle et de ses réincarnations successives. Quand le
corps est détruit, enseigne t-il à ses disciples réunis sous les cèdres
embaumés du mont Mérou, quand le corps est détruit l’âme s’envole
soit vers les régions des êtres purs, soit revient habiter un autre corps
pour son attachement aux choses de ce monde, soit obscurcie par
l’ignorance et la matière, va se fondre « dans quelque matrice d’êtres
irraisonnables ». C’est le système fondamental de la réincarnation
que nous étudierons plus en détail dans les prochains chapitres.
Krishna jette aussi les premières et grandes bases du karma.
Il explique que bons ou mauvais esprits sont forcés de renaître, de
recommencer la vie du corps selon leurs mérites et leurs démérites,
selon les fruits de leurs œuvres. Il disait à ses disciples : « Moi et vous
nous avons eu plusieurs naissances. Les miennes ne sont connues
que de moi, mais vous ne connaissez même pas les vôtres. Quoique je
Table des matières
Avertissement au lecteur .................................................................. 7
Introduction à l’ouvrage ................................................................. 11
Chapitre I
La réincarnation et la Doctrine Secrète .......................................... 13
Chapitre II
Devenons les archéologues de l’esprit et de la pensée .................. 17
Chapitre III
l’Inde védique ................................................................................ 21
Chapitre IV
L’Égypte D’Hermès ....................................................................... 29
Chapitre V
Les Gaulois et les Celtes ................................................................ 37
Chapitre VI
La Grèce ......................................................................................... 41
236
LA RÉINCARNATION
Chapitre VII
Jésus, le christianisme et la réincarnation ...................................... 49
Chapitre VIII
Des idées qu’il fallait détruire à tous prix ...................................... 67
Chapitre IX
L’animal et la réincarnation ........................................................... 71
Chapitre X
Doit-on croire à la réincarnation ? ............................................... 101
Chapitre XI
Comment comprendre la réincarnation ? ...................................... 109
Chapitre XII
L’Univers, à la fois matière
re et esprit ............................................ 119
Chapitre XIII
La philosophie de la mort ............................................................ 123
Chapitre XIV
Les sorties en astral et les « rescapés de la mort » ....................... 129
Chapitre XV
Qui étions-nous ? ......................................................................... 137
Chapitre XVI
Tout le monde peut retrouver le souvenir de ses vies passées ..... 151
Chapitre XVII
Comment comprendre l’hérédité ? ............................................... 161
TABLE DES MATIÈRES
237
Chapitre XVIII
Les réincarnations anormales ....................................................... 169
Chapitre XIX
Sorties conscientes en astral : lycanthropie et
vampirisme................................................................................... 179
Chapitre XX
Les fantômes existent-ils ? Doit-on croire aux
apparitions d’esprits désincarnés ? ............................................... 193
Chapitre XXI
La transcommunication, nouvelle technique
pour communiquer avec l’au-delà ............................................... 213
Chapitre XXII
Le karma dans la réincarnation .................................................... 221
Conclusion ................................................................................... 232