Ahmed Wahby Réussissant l`équilibre entre mélodies orientales et

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Ahmed Wahby Réussissant l`équilibre entre mélodies orientales et
Ahmed Wahby
Réussissant l'équilibre entre mélodies orientales et poésies d'essence bédouines,
Ahmed Wahby a été consacré maître du "gharbi", un genre typiquement oranais.
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Ahmed Wahby (Ahmed Driche Tedjini pour l’état-civil) est né le 18 novembre 1921 à
la clinique Sainte-Anne de Marseille, d’un père algérien et d’une mère française
d’origine italienne. Orphelin à l’âge de quatre mois, il est élevé, dans le quartier
« M’dina Jdida », par ses grands-parents et sa sœur aînée. Au cours de la Seconde
Guerre mondiale, il est successivement mobilisé sur les fronts de Tunisie, du Rhin et
du Danube. En 1942, déjà interprète sous le pseudo Ahmed Wahby en hommage au
chanteur égyptien Youcef Wahby, il profite d’une permission pour aller se produire à
l’Opéra d’Oran, avec l’orchestre dirigé par Blaoui Houari. Il choisit de chanter
« Nadani Qalbi », un titre de Mohamed Abdel Wahab.
Les années 50 vont le consacrer maître du gharbi (littéralement : ouest), un genre
typiquement oranais inspiré du style bédouin auquel il rajoutera un peu de mélodie
du Nil. C’est au cours de cette période qu’il signera ses morceaux de bravoure dont
« Alache Tloumouni » et « Wahrane Wahrane » (les deux ont été repris par Khaled)
ainsi que « Ya Twil Regba » et « El Ghazal », sur des textes magnifiques du poète
Abdelkader El Khaldi auquel on doit le superbe « Bakhta ».
Il vit à Paris de 1947 à 1957 puis part à Tunis. Après l’indépendance, tout en
enseignant la musique et en composant, il dirige, avec Blaoui, l’orchestre de la
télévision régionale d’Oran jusqu'à sa disparition presque anonyme le 29 octobre
1993, après de longues souffrances dues à un rhumatisme articulaire. Il a été enterré
dans un carré du cimetière Sidi-Yahia de Bir-Mourad Raïs, près d’Alger.
Ahmed Wahby est, avec Blaoui Houari, un précurseur du raï moderne. Bon joueur de
luth et fan des icônes égyptiennes Mohamed Abdel Wahab et Farid El Atrache, il a
réussi l’équilibre parfait entre mélodies orientales et poésies d’essence bédouines.
© Hall de la Chanson