Fichier PDF - Jean Le Fur
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Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture Centre National des Sciences Halieutiques de Boussoura (CNSHB) ETAT DE LA RESSOURCE ET PERSPECTIVES DE MISE EN VALEUR Mai 2004 Le plateau continental 1 - Zone côtière : 5 à 20m 2 - Zone intermédiaire : 20 - 100m 3 - Zone du large : sup. à 200m Particularités du plateau continental guinéen • une pluviométrie abondante sup. à 3000mm • un réseau hydrographique côtier dense avec de grands cours d’eau drainant vers la mer de grandes quantités de particules terrigènes qui enrichissent le milieu marin ; • des fonds de vases molles de 0 à 15m puis sablo-vaseux jusqu’aux isobathes de 40m ; • des formations denses de mangroves constituant un milieu de nourriceries et de frayère ; • une zone estuarienne où les fronts de salinité se déplacent toujours en fonction des saisons ; • un marnage élevé (plus de 4m) jouant un rôle important dans le brassage des eaux douces et dans le dépôt et le piégeage des vases. a- Les ressources démersales les ressources poissonnières : Ò la communauté à sciaenidés avec 2 composantes : ¬ les sciaenidés estuariens rencontrés sur des fonds vaseux, abondants jusqu’à 10 m Ex: Pseudotolithus typus (Bars), P. élongatus (Bossu), Polydactilus quadrifilis (Capitaine), Cynoglosis senegalensis (Soles), ¬ les sciaenidés côtiers rencontrées sur des fonds vaseux et sablovaseux. jusqu’à 15m de profondeur. Pseudotolithus senegalensis, P. brachygnatus (Bars divers), Galeoides decadactylus (Petit capitaine), Arius sp.(Machoiron), Drepane africana (Drépane), Pomadasys jubelini (Grondeur), Ephippion guttifer (Compères) Ò La communauté à lutjanidés : espèces vivant de 10 à 40m sur des fonds sablo-vaseux et rocheux, le plus souvent à proximité des canyons ou paléo-vallées. Ex: Lethrinus atlanticus (Empereur), Lutjanus agennes, L. fulgens et L. goreensis (Carpes rouges). Ò La communauté à sparidés: vivant généralement sur des fonds sableux et rocheux entre 15 et 80m où les variations de salinité sont faibles. Ex: Sparus caeruleostictus (Dorade), Pagellus bellottii (Pageot), Dentex spp (Dentés), Pseudupeneus prayensis (Rouget) b- les ressources crevettières : 9 Les crevettes côtières dont les plus importantes sont : - La crevette « Commando » Penaeus monodon, échappée des zones d’élevage de la SAKOBA - La grande crevette rose ou « Gambas » Penaeus notialis et la Parapenaeopsis atlantica, espèces abondantes sur des fonds sablo-vaseux, entre 10 et 25m petite crevette rose 9 Les crevettes du large : Huit espèces de crevettes capturées sur des fonds de plus de 200 m parmi lesquelles Parapenaeus longirostris et Heterocarpus levigatus, les plus abondantes, présentent un intérêt commercial c - les ressources céphalopodières : Les seiches (Sepiidae) ont longtemps été les seules espèces pêchées dans les eaux guinéennes. Depuis 1998, les Octopodidae (poulpes) apparaissent de plus en plus et occupent maintenant plus de 20% des captures totales. d - Les ressources pélagiques : Öles ressources pélagiques côtières composées de Bonga (Ethmalosa fimbriata) et de sardinelles plates (Sardinella maderensis) ciblées par les filets maillants encerclants de la pêche artisanale. Öles ressources pélagiques du large : concentrées au-delà de 50 milles: Decapterus spp. (chinchards), Sardinella aurita (sardinelles rondes), Caranx spp. (Carangues) •les ressources pélagiques hauturières: Thunnus spp. (Thons). Zones d’Exploitations (PA & PI) Ligne de base Ligne 10 mails Pêche Artisanale production estimée en 2002 à 65.985 tonne Pêche industrielle, capture estimée en 2002 à 55.542tonne Espèces ciblées par PA+PI Zone d’interaction PA+PI Les débarcadère PA & bases de surveillance maritime Kamsar Koukoudé Bongolon Koba-Taboria Conakry Kalaya Conclusions sur la zone côtière 1- Les faibles rendements obtenus et la prépondérance dans les captures des individus de petite taille qui n'ont pas atteint leur taille de première reproduction, indiquent que le stock côtier subit une forte pression de pêche. 2- Il est cependant vraisemblable que dans la partie la plus côtière, inaccessible au navire de recherche et aux chalutiers industriels, la situation soit meilleure. Pour le vérifier, il faudrait mettre en place un système d'enquête approprié nécessitant des moyens que le CNSHB ne possède pas. Quoiqu'il en soit cette zone vitale pour la pêche artisanale et pour les populations côtières doit être protégée. Conclusion générale Globalement, les ressources démersales du plateau continental guinéen sont mal exploitées pour certaines espèces et mal valorisées pour d’autres. Pour y remédier, les actions pourraient porter sur : l'application stricte des mesures de protection de la ressource, notamment par le respect de l’interdiction de la pêche chalutière dans la zone des 10 milles nautiques. z • L’octroi de moyens suffisants à la recherche pour Un suivi régulier de l’état des stocks et la définition de la one côtière guinéenne. z un redéploiement de la pêche chalutière côtière afin de soulager le stock côtier et protéger l'avenir de la pêche artisanale. Ce redéploiement pourrait être entrepris dans le cadre d'une incitation à l'exploitation de ressources actuellement peu exploitées (rougets, pageots, dorades, crevettes profondes et calmars) du sommet de la pente continentale. Conclusion générale une incitation à l'exploitation du "Yet" par la pêche artisanale et dans ce cas l'expérience sénégalaise pourrait être mise à profit voire sollicitée pour l'exploitation et la commercialisation z z Il convient cependant de souligner que ces actions ne pourront réellement porter leurs fruits qu’avec des possibilités de transformation à terre, en vue de l'exportation de produits de qualité, pour les deux types de pêcherie Merci de votre attention