À la croisée des chemins - Rogers Mauritius | Aviation
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À la croisée des chemins - Rogers Mauritius | Aviation
presence R o g e r s Gr o u p y e a r ly M a g a z i n e - N o 3 - 2 0 1 3 L’aviation à Maurice Aviation in Mauritius À la croisée des chemins At a crossroads Le Rocher Cristal, L’Ilot Bénitiers Putt some blue to your green. GOLF BAG FLIES FREE Air Mauritius flies your golf bag for free. Mauritius is one of those rare golfing destinations boasting world class greens just a chip and a putt away from some of the planet’s most idyllic beaches and lagoons. Pack your favourite irons and bring your golf bag for free. And experience the only airline where the magic of Mauritius is with you from start to finish. www.airmauritius.com éditorial La précédente édition de notre magazine mettait en lumière l’importance des services logistiques, incluant le transport maritime et le port, dans la circulation des biens nécessaire à la bonne marche de l’économie mauricienne. Nous poursuivons dans la même optique en abordant comme thème principal un autre secteur de poids et d’enjeux, l’aviation. La contribution de professionnels du domaine nous permet de fournir quelques éléments de repères tout en suggérant des pistes de réflexion. Our previous issue focused on the importance of logistical services (including maritime transport and the port) in the movement of goods, essential for the smooth functioning of the Mauritian economy. In the same vein, we now turn our attention to another major sector, aviation. Contributions from industry professionals have provided us with certain landmark details and plenty of food for thought. 02 presence no 03 rogers group magazine editorial En un peu plus d’un demi-siècle, l’aviation commerciale est devenue fondamentale dans le développement économique mondial. Malgré un faciès séduisant, cette activité n’a que peu d’exemples de succès dans la durée et le secteur est à un moment charnière de son évolution. L’insularité du pays rend d’autant plus crucial le sujet du lien avec l’extérieur à travers une connectivité aérienne efficace, qui joue pleinement son rôle de levier du développement économique. L’île Maurice a une très belle histoire aérienne et touristique depuis plus de 50 ans. Les capacités se développent aussi actuellement pour se projeter dans l’avenir, avec la disponibilité prochaine d’une infrastructure aéroportuaire et routière en nette amélioration, un parc hôtelier de grande qualité, mais sous-utilisé, ainsi qu’une diversification grandissante du produit touristique. Le nombre de sièges vers la destination a diminué de 7 % depuis 2007. Durant la même période, la capacité de l’hébergement a augmenté de quelque 30 % et le taux d’occupation des hôtels du pays a baissé de 14 points, passant de 76 % en 2007 à 62 % en 2012 et les prévisions pour 2013 sont de l’ordre de 60 %. En attendant, durant cette période de crise, les « load factors » à l’aérien sur la destination ont, elles, progressé sur plusieurs routes, y compris la France, se rapprochant des niveaux les plus élevés de l’industrie. De plus, il ne fait même plus débat que l’approche de promotion de la destination est complètement dépassée depuis plusieurs années. Le diagnostic d’une inadéquation entre la capacité d’accueil et les arrivées touristiques est clair. La stratégie nationale permettant de maximiser le retour sur les investissements publics et privés consentis reste néanmoins discutable. Or, cette équation est fondamentale pour permettre une contribution maximale du secteur touristique à la croissance du PIB du pays, qui pourrait physiquement accueillir plus de 500 000 visiteurs additionnels par an. Cela résulterait en un total de plus de 4 millions de nuitées, contribuant potentiellement quelque Rs 20 milliards (environ ¤ 500 000) annuellement à notre économie. Comment combler ce déficit de visiteurs ? Nous devrions commencer par approfondir notre compréhension des éléments susceptibles de générer un plus grand flux de passagers. Une étude pointue est plus que jamais nécessaire pour nous donner une vision claire des In just over half a century, commercial aviation has come to play a fundamental role in global economic development. Despite attractive features, this activity has not been an entirely successful long-term venture and the sector is currently in a transitional phase. The country’s remoteness renders even more crucial the whole business of external connectivity, and efficient air links have a major role as a driver of development. Mauritius has enjoyed considerable growth in tourism and aviation for more than fifty years. With an eye on the future, capacity is currently being increased. Airport and road infrastructures are undergoing improvement, and, although currently underutilised, plenty of quality tourist accommodation is available and there has been diversification in tourist attractions. However, the number of airline seats has fallen by 7% since 2007 whilst, during the same period, room capacity has increased by some 30% but hotel occupancy rates fell by 14% from 76% in 2007 to 62% in 2012 and a forecast of 60% in 2013. Meanwhile, during this crisis period, the airline passenger load factor on several of our routes, including France, has reached some of the highest rates in the business. Moreover, there is general agreement that Mauritian tourism promotion has been using an outdated model for several years. It is clear that there is a mismatch between room capacity and tourist arrivals. The national strategy for securing a maximum return on public and private investment is subject to debate. However, such an equation is basic in allowing tourism to make a maximum contribution to country GDP. It would be physically possible to welcome 500,000 additional visitors every year. That would result in a total of over four million room-nights, potentially contributing some Rs20 billion (approximately ¤500 000) every year to the economy. How can this deficit in tourist arrivals be filled? We need to start by broadening our understanding of the elements that are susceptible to generating an increased tourist flow. An in-depth study is more than ever necessary to gain clear insight into the factors that currently make Mauritius an attractive tourist destination, as well as a freight and passenger hub. Such a study could focus on elements like flight connections and frequencies, especially during peak periods, as well as the impact of airline pricing policies and various taxes. presence no 03 rogers group magazine 03 editorial indicateurs qui influent en ce moment sur l’attractivité de l’île Maurice en tant que destination touristique, ainsi que comme espace de connectivité pour le fret et les voyageurs. Une telle étude pourrait porter sur des éléments tels que le choix des liaisons et des fréquences aériennes, surtout en période de forte demande, ainsi que l’incidence de la politique de prix des billets d’avions et des diverses taxes. Se basant sur des faits, cette étude permettrait-elle de régler les questions urgentes, d’élever le débat, de transcender les intérêts particuliers et de mobiliser objectivement les différents acteurs influents du secteur autour de la recherche d’une vraie solution ? Pour suivre la tendance économique mondiale, l’île Maurice doit multiplier ses efforts, savoir réinventer son produit touristique et protéger de manière tangible ses attributs tropicaux naturels. Nous devons repenser la qualité de notre promotion, conquérir de nouveaux marchés et faire vivre aux clients de nouvelles expériences. Pour ce faire, nous devons aussi consacrer les ressources financières nécessaires afin d’accroître la connectivité et les fréquences de connexion avec le reste du monde. Enfin, il faut nous replacer en position de gagnant dans l’ère moderne et cesser de vivre de nos acquis en faisant du copier-coller. Il s’agit surtout ici de mettre en place une stratégie intégrée répondant aux impératifs touristiques, et allant bien au-delà. L’augmentation de la capacité aérienne, avec des appareils de nouvelle génération offrant une consommation de carburant inférieure de 20-25 % et desservant l’île à des prix concurrentiels émergera, sans aucun doute, comme un élément crucial parmi tant d’autres. L’effet d’une révision du prix relatif par rapport aux destinations concurrentes serait un accroissement du flux touristique en capturant une part plus importante de la demande latente. Une stratégie à la hauteur des ambitions du pays devra répondre au double objectif de maintenir notre souveraineté aérienne et d’augmenter, rapidement et sur le long terme, les flux vers la destination. Ici, une modification du mandat et en conséquence, du rôle actuel d’Air Mauritius pourrait se révéler salvatrice pour l’économie du pays à plus d’un compte. Les retombées économiques découlant de l’application de manière définitive des conclusions et recommandations de l’étude que nous préconisons seraient significatives. Leurs effets apporteraient un nouveau souffle et une contribution essentielle à la pérennisation des emplois, à la solidité de notre économie et à la croissance nationale. y 04 presence no 03 rogers group magazine Based on facts, might not the study enable us to resolve urgent matters, raise the tone of the debate, transcend vested interests and mobilise the various influential stakeholders to look for a real solution? In line with global economic trends, Mauritius needs to multiply its efforts, learn how to revisit its tourism product and protect its natural tropical advantages in a real way. We need to raise the quality of our tourism promotion efforts, conquer new markets and offer guests some fresh experiences. To do this, we need to allocate the necessary financial resources so that we can increase our connectivity and flight frequency with the rest of the world. Finally, we need to emerge as a leader in this modern era and stop living on our past success by cutting and pasting here and there. Above all, it means defining an integrated strategy capable of meeting tourism imperatives – and going even further. An increase in airline seat capacity with the latest generation of aircraft (using 20 to 25% less fuel) flying to and from the island at a competitive price will undoubtedly emerge as an essential element – amongst many others. A price revision, taking into account the cost of flying to rival destinations, would lead to a growth in tourist arrivals by capturing a greater share of potential demand. A suitable strategy to meet the country’s ambitions will need to meet a double objective of maintaining our aviation sovereignty and increasing traffic to the destination rapidly and over the long-term. For this, a modification of Air Mauritius’ mandate and thereby its actual role could well turn out to be a life-saver for the country’s economy in more ways than one. The economic spin-off from a determined application of the conclusions and recommendations of the study we are suggesting would be significant. Its effects would provide an essential contribution and a new boost to safeguarding jobs, the soundness of our economy and national growth. y Philippe Espitalier-Noël Chief Executive Officer Rogers & Co. Ltd Couverture L’aviation à Maurice Aviation in Mauritius Directeur de la publication Philippe Espitalier-Nöel Responsable de la publication Kaushall Ramlackhan-Angelucci Tél : +230 202 6788 E-mail : [email protected] Coordination Pavina Fekna Tél : +230 202 6501 E-mail : [email protected] © Photos Air France Image Bank Air Mauritius Image Bank Atipik Ltd ATOL Deeneshen Sabapathee Eugène Vitry Foresite Property Image Bank General Aviation (Mauritius) Ltd Jean-Pierre Vidot La Balise Marina Image Bank Manoj Nawoor New Mauritius Hotels Reef Conservation Mauritius Rogers Image Bank Pascal Jaffredou / Gérard Cazade Sophie Montocchio VLH/Heritage Resorts Image Bank Rédaction Atipik Ltd Conception & réalisation Pamplemousses Production Tél : (230) 243 8927 Fax : (230) 243 8865 E-mail : [email protected] Impression Précigraph Limited Material in this publication may not be reproduced in any form without permission. Rogers & Co. Ltd and the publisher do not accept responsibility for the advertising content. Products and services mentioned are subject to change without prior notice. Every effort is made to ensure that facts are correct at the time of going to press. © Rogers & Co. Ltd - September 2013 Rogers & Co. Ltd Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis - Mauritius Tel: +230 202 6666 www.rogers.mu sommaire contents presence - rogers group yearly magazine | no 03 - 2013 dossier 08 sur le green 66 tee-off domaine résidentiel 72 residential estate L’aviation à Maurice : Histoire, dimensions et perspectives Heritage Golf Club Bienvenue au paradis ! Villas Valriche Intérêt soutenu des acheteurs témoignages cover story Aviation in Mauritius: History, dimensions and future outlook Heritage Golf Club Welcome to paradise… Villas Valriche Buyer interest continues to grow testimony Alain & Marie-Christine Deschâtres « Un anniversaire de mariage mémorable » 78 Colin & Margaret Robinson « Le Telfair est idéal pour des vacances en famille » 80 Colin & Margaret Robinson “Le Telfair, the perfect place for a family holiday” hôtellerie 82 hospitality immobilier 92 property découverte 98 discovery Heritage Resorts Expériences inoubliables Ascencia Un investissement sûr Restaurant Le Chamarel Dépaysement dans l’assiette projet résidentiel La Balise Marina Invitation à la vie en marina événements C Beach Club « C Beach Party » avec DJ Ravin American Express Partner Conference Resserrer les liens au sein du réseau entreprise citoyenne Reef Conservation Préserver la biodiversité marine 104 110 114 118 Alain & Marie-Christine Deschâtres “A memorable wedding anniversary” Heritage Resorts Unforgettable experiences Ascencia Sound investment Le Chamarel Restaurant Out of this world! residential development La Balise Marina A taste of marina lifestyle events C Beach Club C Beach Party with DJ Ravin American Express Partner Conference Strengthening network ties social responsibility Reef Conservation Preserving marine biodiversity logistique 130 trade it easy tendances 138 140 shopping Stephen Knight - Managing Director, TransGlobal Freight Management « Velogic est un partenaire de premier ordre » vos contacts chez rogers Stephen Knight - Managing Director, TransGlobal Freight Management “Velogic is a first-class partner” rogers directory 08 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story L’aviation à Maurice Aviation in Mauritius Histoire, dimensions et perspectives History, dimensions and future outlook presence no 03 rogers group magazine 09 Rogers joue un rôle crucial dans l’essor économique – et principalement touristique – de Maurice, porté depuis bientôt 70 ans sur les ailes d’une aviation commerciale en évolution constante. Déjà pionnier dans le transport maritime depuis la fin du XIXe siècle, le groupe a aussi été un précurseur dans l’accélération du flux des échanges commerciaux et humains à travers le développement de métiers d’appoint nécessaires au bon fonctionnement du secteur aérien. L’aviation mondiale traverse une zone de turbulences et, à Maurice comme ailleurs, a besoin d’une poussée ascendante pour se maintenir en vol. D’où sa profonde mutation depuis le tournant du XXIe siècle, qui requiert une réelle capacité d’anticipation et d’adaptation de tous les acteurs. Maintien du désenclavement et de la souveraineté aérienne du pays, réinvention du produit touristique, accroissement de la connectivité et des fréquences, les enjeux sont multiples pour poursuivre la très belle histoire aérienne et touristique du pays en naviguant dans un ciel plus dégagé. PRESENCE fait appel à des experts mauriciens et étrangers pour donner de l’altitude au débat. y 10 presence no 03 rogers group magazine Rogers is a major contributor to Mauritius’ economic development, much of which is in the tourism sector and for almost 70 years has included involvement in commercial aviation, a constantly evolving field. Already a pioneer in maritime transportation since the late 19th century, the Group has also been a forerunner in developing the professional skills required by the airline industry to meet the demands of increased passenger movement and commercial traffic. Globally, aviation is experiencing considerable turbulence and in Mauritius, like elsewhere, has needed to engage full throttle to stay airborne. There have therefore been a lot of changes over the past decade, requiring a genuine ability to anticipate and adapt. There are the multiple challenges of opening up Mauritian airspace whilst maintaining a national airline, the redesigning of tourism products and growth in connectivity and flight frequency. Much is at stake for the country’s tourism and aviation industries to make sure that the journey continues happily as the clouds hopefully disperse. PRESENCE has turned to Mauritian and foreign experts for their comments. y dossier | cover story pages 12 20 29 30 32 38 46 48 50 POINT DE VUE | INTERVIEW Andre Viljoen, CEO – Air Mauritius : « Base solide pour devenir un hub régional » “Solid foundation to evolve into a regional hub” DOSSIER | COVER STORY Un siècle d’histoire A hundred years of history L’aéroport Sir Gaëtan Duval, à Rodrigues Sir Gaetan Duval Airport, Rodrigues Dates-clés Landmark dates POINT DE VUE | INTERVIEW Alexandre Fayd’herbe, CEO – Rogers Aviation : « Poursuivre notre expansion régionale » “Continuing our expansion in the region” DOSSIER | COVER STORY Maillage complexe de métiers An intricate professional network ENTRETIEN | ENCOUNTER Guy Hugnin : La passion de l'accueil Hospitality at heart Transcontinents Soixante ans d’expansion régionale Sixty years in the region DOSSIER | COVER STORY À la croisée des chemins At a crossroads 60 questions à | questions to 62 POINT DE VUE | INTERVIEW Patrick Alexandre, Air France : « La stratégie de hub est indispensable » “The hub strategy is essential” Bruno Mazurkiewicz, CEO – ATOL : « Devenir un pôle de transit transcontinental » “Becoming a transcontinental transport hub” presence no 03 rogers group magazine 11 Andre Viljoen ceo - air mauritius « Base solide pour devenir un hub régional » “Solid foundation to evolve into a regional hub” Air Mauritius relie le pays au reste du monde depuis plus de 45 ans. Le Chief Executive Officer, Andre Viljoen, évoque l’histoire du transporteur national, son évolution et son adaptation aux changements dans le secteur. Air Mauritius has been connecting the country to the rest of the world for more than 45 years. The Chief Executive Officer, Andre Viljoen, speaks of the national airline’s history, how it has developed and how it continues adapting to changes in the industry. photos : deeneshen sabapathee | air mauritius image bank 12 presence no 03 rogers group magazine point de vue | interview presence no 03 rogers group magazine 13 Comment Air Mauritius a-t-elle adapté son modèle d’entreprise à l’évolution de l’industrie aérienne depuis sa création en 1967, à la veille de l’indépendance du pays ? Le secteur de l’aviation commerciale et les besoins du pays ont considérablement évolué depuis la création d’Air Mauritius. Aujourd’hui, notre compagnie est prête à entrer dans une nouvelle ère grâce à notre vision et à l’engagement indéfectible de notre personnel. Nous le devons au fait qu’Air Mauritius a toujours su s’adapter et a surtout su faire face, depuis 2008, à l’une des périodes les plus éprouvantes de l’histoire de l’aviation. Dans les années 1970 et 1980, notre compagnie a constamment étendu son réseau, avec une flotte régionale et long-courrier adaptée. Le développement d’Air Mauritius s’est effectué en parallèle avec celui de deux nouveaux piliers d’une économie mauricienne diversifiée, à savoir le tourisme et un secteur manufacturier émergent. À l’époque, le succès d’une compagnie aérienne se mesurait au nombre de lignes qu’elle desservait et Air Mauritius s’est développée sur cet axe-là. Cette expansion rapide s’est poursuivie durant les années 1990, jusqu’au tournant du siècle. La flotte de la compagnie s’est alors étoffée avec l’acquisition d’appareils Airbus de dernière génération, des A340, qui ont amélioré la connectivité avec un certain nombre de destinations européennes. Dans un même temps, nous avons poursuivi le développement d’un certain nombre de marchés en Afrique, en Asie, en Australie et dans la région. Nous avons également renforcé nos capacités internes à travers la formation du personnel et l’évolution de nos produits et services. Aujourd’hui, les conditions du marché ont changé. Air Mauritius a rationalisé son réseau pour offrir davantage de choix et de flexibilité à ses passagers en desservant des hubs tout en proposant des vols directs vers 18 destinations en Europe, en Asie, en Afrique, en Australie et dans le sud-ouest de l’océan Indien. Nous avons renforcé nos connexions avec l’Afrique, l’Asie et l’Australie avec la concentration de notre réseau sur des hubs à Kuala Lumpur, Johannesburg, Nairobi et Perth, accompagnés d’accords renforcés avec des partenaires aériens. Nous orientons aussi notre expansion vers des marchés prometteurs. Après le lancement réussi de la desserte en 2011, nous avons mis en service des vols directs bihebdomadaires sur Shanghai en janvier dernier. Nous desservons également Beijing directement depuis juillet 2013 et avons repris les vols sur Durban deux fois par semaine. 14 presence no 03 rogers group magazine Air Mauritius was created in 1967, in the run-up to the country’s independence. How has the company adapted its business model to developments in the airline industry since then? The airline industry and the needs of the country have considerably evolved since the creation of Air Mauritius. Today our airline is equipped to move into yet another era, thanks to our vision and to the unflinching commitment of our staff. It is all because Air Mauritius has always been able to adapt and, more importantly, since 2008 it has successfully resisted some of the most hostile years in the history of aviation. During the 1970s and 1980s, our company steadily developed its network with an adapted regional and longhaul fleet. It grew alongside the two new pillars of the diversified Mauritian economy, namely tourism and an emerging manufacturing sector. At the time, the success of an airline was assessed by the number of routes on which it operated and Air Mauritius developed along those lines. This rapid expansion continued throughout the 1990s until the turn of the century. The company’s point de vue | interview Au cours de l’exercice financier 2012-2013, plus de 1,3 million de passagers ont choisi de voler avec Air Mauritius, soit plus de 50 % du trafic passagers de et vers l’île Maurice. La mise en œuvre de notre nouvelle stratégie de réseau est une des mesures clés de notre « 7-Step Plan » amorcé en février 2012, qui est un programme complet de réorganisation de notre modèle opérationnel. Ce plan est scindé en deux phases, à savoir des étapes de redressement et des changements stratégiques. Quel en est le bilan à ce jour ? Ce « 7-Step Plan » prévoit une refonte complète de notre modèle économique, fondée sur une analyse approfondie réalisée avec le soutien de spécialistes de renommée mondiale. Nous avons identifié et travaillé sur quatre étapes de redressement et trois changements stratégiques. Les étapes de redressement ont trait à notre réseau et à notre flotte, à la gestion des activités commerciales et des revenus, à l’amélioration de la trésorerie, ainsi qu’à la rationalisation des actifs. Les changements stratégiques visent à assurer notre viabilité à long terme et comportent le renouvellement de la flotte, l’amélioration de la qualité du service, ainsi que l’optimisation de notre capital humain. Plusieurs de ces mesures et les initiatives qui en découlent ont déjà été mises en œuvre et certaines d’entre elles sont toujours en cours. Les retombées sur les opérations se font déjà sentir et se répercutent sur nos résultats financiers. Nous avons enregistré un bilan annuel nettement amélioré en 2012-2013, avec un déficit net de seulement ¤ 3,6 millions, contre des pertes de ¤ 29,2 millions pour l’exercice financier 2011-2012. Ces résultats ont été obtenus alors que les conditions d’exploitation étaient semblables d’un exercice financier à l’autre. Les effets du plan en 7 étapes ont aussi été ressentis au niveau national. La croissance de 15 % enregistrée dans les arrivées en provenance d’Asie et d’Afrique, résultant du rééquilibrage de la croissance vers les marchés émergents, a compensé la baisse de 8 % dans les arrivées touristiques d’Europe. La politique d’accès aérien et la disponibilité des sièges sur certaines lignes continuent d’animer les débats avec les opérateurs touristiques. Comment peut-on résoudre les divergences de points de vue ? Le secteur aérien est fortement réglementé et l’accès aérien est régi par des accords bilatéraux en matière de fleet saw the addition of the then latest-generation Airbus aircraft, the A340, which enhanced connectivity with a number of European destinations while we continued to develop a number of markets in Africa, Asia, Australia and the region. We also kept on developing our internal capabilities by training our personnel and evolving our products and services. Today, market conditions have changed. Air Mauritius has rationalised its network and offers more choice and flexibility to its passengers by serving hubs while flying directly to 18 destinations in Europe, Asia, Africa, Australia and the South-West Indian Ocean region. We have reinforced our gateways to Africa, Asia and Australia by concentrating our network around hubs in Kuala Lumpur, Johannesburg, Nairobi and Perth with reinforced agreements with airline partners. We are also focusing growth towards high-potential markets. Following the successful introduction of our service to Shanghai in 2011, we inaugurated twice-weekly direct flights to this city last January and are flying since July 2013. We have also resumed twice-weekly flights to Durban. During the 2012-2013 financial year, more than 1.3 million passengers chose to fly with Air Mauritius, i.e. over 50% of passenger traffic to and from Mauritius. The implementation of the new network strategy is one of the key measures of the 7-Step Plan initiated in February 2012, which is a comprehensive programme to revamp our business model. This plan is split into two phases, namely Recovery Steps and Game Changers. What have been the outcomes to date? The 7-Step Plan is a thorough revamp of our company’s business model, based on a careful analysis carried out with the support of world-renowned specialists. We have identified and worked on four Recovery Steps and three Game Changers. The former relate to our network and fleet, commercial and revenue management, cash improvement and asset rationalisation. The Game Changers aim at ensuring longterm sustainability and involve re-fleeting, improving quality of service and harnessing our human capital. Several of these steps and the initiatives falling under them have already been implemented; some are still ongoing. The operational outcomes are already being felt and are reflected in our financial results. In the 2012-2013 financial year, results have improved significantly with a net deficit of only ¤3.6 million presence no 03 rogers group magazine 15 point de vue | interview services aériens (BASA) signés entre les États. De tels accords existent avec 35 pays, dont les compagnies aériennes sont autorisées à desservir l’île Maurice. En ce sens, l’accès aérien à Maurice est largement ouvert. Pourtant, seulement environ un tiers des fréquences de vol disponibles pour l’ensemble des transporteurs sont effectivement utilisées. Les compagnies aériennes n’assurent des liaisons que si elles sont rentables, c’està-dire si la demande est suffisante pour une exploitation économiquement viable. La distance, le prix du carburant et l’impact du ralentissement économique sur la demande demeurent des obstacles majeurs pour la destination. Au cours de l’exercice financier 2012-2013, 500 000 des 1,8 million de sièges offerts par Air Mauritius sont restés vides. Une solution consiste à exploiter le potentiel de marchés alternatifs et notre nouvelle stratégie de réseau a eu des retombées quasi immédiates. La Chine figure parmi les trois pays qui dépensent le plus en matière de tourisme international. Quelle est la stratégie d’Air Mauritius pour exploiter ce marché ? Comment cela peut-il compenser la baisse actuelle sur les marchés européens traditionnels ? La Chine est l’un des nouveaux marchés sur lesquels nous nous concentrons. Nous avons lancé des vols directs hebdomadaires sur Shanghai le 24 janvier 2013 et un vol direct hebdomadaire sur Beijing depuis juillet 2013. D’ici à la fin de l’année, Air Mauritius proposera donc neuf vols hebdomadaires sur la Chine : deux sur Shanghai, un sur Beijing, trois sur Hong Kong et trois autres vols avec correspondance à travers notre hub de Kuala Lumpur. Depuis que nous avons introduit le vol avec escale sur Shanghai en 2011, les arrivées touristiques chinoises ont connu croissance importante. Avec la poursuite du développement du marché chinois cette année, ainsi que les efforts collectifs de nos partenaires, dont la Mauritius Tourism Promotion Authority et l’État, nous pouvons raisonnablement espérer une croissance encore meilleure, qui aiderait l’ île Maurice à réaliser ses objectifs de progression des arrivées touristiques. Y a-t-il de la place pour une compagnie aérienne régionale, comme proposé par la Commission de l’océan Indien ? L’évolution de l’environnement opérationnel des compagnies aériennes ces dernières années a eu un impact particulièrement défavorable sur les transporteurs de la région. Nous dépendons tous grandement de 16 presence no 03 rogers group magazine against losses amounting to €29.2 million in the 2011-2012 financial year. These results were achieved while operating conditions remained unchanged yearon-year. The effects of the 7-Step Plan have also been reflected at national level. Rebalancing growth to emerging markets compensated for the 8% drop in tourist arrivals from Europe. Growth rates of 15% were recorded in arrivals from Asia and Africa. The air-access policy and seat capacity on certain routes continue to be hotly debated issues with tourism operators. How can these views be reconciled? The airline industry is highly regulated and air access is governed by Bilateral Air Service Agreements (BASA) signed between states. Mauritius has such agreements with 35 countries, allowing airlines from these countries to fly to Mauritius. In that sense, there is ample air access to Mauritius. Yet only about one-third of the total flight frequencies available are actually used. Airlines will only operate flights if there is a business case, i.e. if there is enough demand to justify economically sustainable operations. Major obstacles for the destination remain distance, the price of fuel and a subdued economy that has affected demand. During the 2012-2013 financial year, Air Mauritius offered 1.8 million seats and 500,000 remained empty. A solution is to tap into the potential of alternative markets and we have seen the quasiimmediate payoff of our new network strategy. China is among the top three spenders in international tourism. What are the company’s plans to tap into this market? How can this make up for the current slump in traditional European markets? China is one of the new markets on which we have focused. We started direct flights to Shanghai twice a week on 24 January 2013 and a weekly direct flight to Beijing since July 2013. By the end of the year, Air Mauritius will thus be operating nine flights a week to China: two flights to Shanghai, one to Beijing, three to Hong Kong and three flights that connect through our hub in Kuala Lumpur. Since we introduced the stopover flight to Shanghai in 2011, the country has seen robust growth in tourist arrivals from China. With the further development of the Chinese market this year and the collective effort of our partners, including the Mauritius Tourism Promotion Authority and the state, l’activité long-courrier en raison de notre éloignement de nos principaux marchés. Par conséquent, les compagnies aériennes de la région ont subi une énorme pression. En outre, pour faire face à l’intensification de la compétition entre destinations, les îles de la région ont pris la louable décision d’adopter une approche marketing intégrée avec le concept des Îles Vanille. La mise en place d’une compagnie régionale peut être perçue comme une évolution naturelle. Le revers de la médaille est que les transporteurs aériens de la région doivent tous répondre aux besoins spécifiques de leurs bases nationales, qui ne sont pas toujours faciles à concilier. Par exemple, l’un des besoins essentiels pour l’île de La Réunion, qui fait partie de la France, est d’assurer la connectivité avec la Métropole. Il y a aussi des considérations complexes comme la rentabilité des dessertes, les choix de réseaux et les questions d’ordre réglementaire, ainsi que les structures et capacités des différents transporteurs nationaux de la région. Le renforcement de la collaboration entre les compagnies aériennes concernées ajoutera de la valeur aux services aériens dans cette région, mais nous avons encore du chemin à parcourir avant de pouvoir commencer à penser sérieusement à la mise en place d’une compagnie aérienne régionale. Quels sont les enjeux d’avenir pour le secteur de l’aviation à l’île Maurice et quelle serait la meilleure stratégie pour y faire face ? La transformation de l’aéroport international SSR en une plaque tournante régionale est-elle une option viable ? Les perspectives demeurent incertaines non seulement pour Air Mauritius, mais aussi pour l’ensemble du secteur aérien. Le prix du carburant ne devrait pas baisser et il n’y a pas de signe de reprise de l’économie européenne dans l’immédiat. La République de Maurice, incluant Rodrigues, est aussi particulièrement vulnérable à la concurrence entre destinations, compte tenu de sa position géographique. En revanche, de nouvelles possibilités émergent sur les marchés alternatifs. Nous constatons une croissance soutenue sur les marchés africains et asiatiques en particulier. Le nouveau réseau d’Air Mauritius renforce l’accès à ces destinations. Nous sommes en train de mettre en place notre hub à Johannesburg, avec des vols quotidiens et plus de sept vols en partage de codes avec notre partenaire, South African Airways. Nous offrons trois vols par semaine sur Cape Town, cinq sur Nairobi et trois sur Antananarivo, à Madagascar. Nous avons repris les vols sur Durban en juillet avec une fréquence bihebdomadaire. we can reasonably expect to see even better growth rates that should help Mauritius achieve its targeted progress in tourist arrivals. Is there room for a regional airline as suggested by the Indian Ocean Commission? The way the airlines’ operating environment has evolved in recent years has been particularly hard for carriers in the region. We all heavily rely on long-haul operations as we are far away from our main markets. As a result, the region’s airlines have been under tremendous pressure. Moreover, as destination competition intensifies, islands in the region have taken a laudable consolidated approach to marketing with the Vanilla Islands concept. A regional airline may look like a natural evolution. The other side of the coin is that the airlines in the region are all addressing the specific needs of their respective home bases and these needs are not always easily reconcilable. For instance, one of the key needs for Reunion Island, as it is part of France, is to provide connectivity with the mainland. There are also complex presence no 03 rogers group magazine 17 considerations like route economics, network choices and regulatory considerations, as well as the structures and capabilities of the region’s various local carriers. Although strengthened collaboration between the region’s airlines is going to add value to air services in our region, we still have some way to go before we can start to seriously think in terms of a regional airline. What are the challenges facing the aviation sector in Mauritius and what would be the best strategy to tackle them? Is turning the SSR International Airport into a hub a viable option? Nos vols sur la Chine et la croissance correspondante des arrivées touristiques confirment le potentiel du marché chinois. Nous desservons également quatre villes indiennes, notamment Bangalore, Mumbai, Delhi et Chennai. Nos dessertes vers des destinations asiatiques et africaines ont été considérablement renforcées avec le nouveau concept de réseau. Cela place l’île Maurice dans une meilleure position pour réaliser son potentiel comme point de transit entre l’Afrique et l’Asie pour les voyages, le commerce et les services financiers. Avec la refonte de notre modèle opérationnel, nous avons élaboré des horaires de vols qui facilitent les correspondances avec nos partenaires aériens. L’île Maurice se positionne désormais comme une plaque tournante avec des « vagues d’arrivées et de départs » tôt le matin, en milieu de journée et en fin d’après-midi/en soirée, qui permettent la correspondance entre les vols d’Air Mauritius et ceux de nos partenaires aériens à l’arrivée et au départ de leurs propres hubs. Nous travaillons aussi à optimiser d’autres possibilités. Par exemple, l’île Maurice offre la liaison la plus courte entre l’Australie et l’Europe. Tout cela crée une base solide pour lui permettre de devenir un hub régional. y 18 presence no 03 rogers group magazine The outlook remains challenging not only for Air Mauritius, but also for the whole airline industry. The price of fuel is not likely to go down. There are no signs that the economy in Europe is going to recover in the immediate future. As a destination, the Republic of Mauritius, including Rodrigues, is also particularly vulnerable to destination competition, given its geographical position. On the other hand, there are emerging opportunities in alternative markets. We have seen robust growth particularly in African and Asian markets. The new Air Mauritius network reinforces access to these destinations. We are building our hub in Johannesburg with daily flights and seven more flights operated in code share with our partner, South African Airways. We have three flights weekly to Cape Town, five to Nairobi and three to Antananarivo, Madagascar, and have resumed two flights a week to Durban in July. Our operations to China and the corresponding growth in tourist arrivals confirm the potential of the Chinese market. We also fly to four destinations in India namely Mumbai, Delhi, Chennai and Bangalore. Our service to Asian and African destinations has been substantially reinforced by the new network concept. This puts Mauritius in a better position to fulfil its potential as a conduit for trade, travel, commerce and financial services between Africa and Asia. Following the overhaul of our operating model, we have designed flight schedules to provide seamless connections with our partner airlines. Mauritius is now set up as a hub with early morning, midday and late afternoon/evening ‘waves of arrivals and departures’ by Air Mauritius, which connect with our partner airlines’ arrivals and departures on their own hubs. We are also working on the optimisation of other opportunities. For instance, Mauritius is the shortest route connecting Australia to Europe. All this creates a solid foundation for Mauritius to evolve into a hub for the region. y point de vue | interview Vaste expérience de l’aviation Extensive industry experience Âgé de 61 ans et d’origine sud-africaine, Andre Viljoen a une vaste expérience de la haute direction dans le secteur aérien. Il est comptable agréé, détient un diplôme en commerce et comptabilité et a passé trois ans chez Coopers & Lybrand (aujourd’hui PricewaterhouseCoopers). Il a occupé le poste de directeur commercial et financier du groupe Comair de 1980 à 1995 et a été président et Chief Executive Officer (CEO) de South African Airways de 2001 à 2005. Andre Viljoen a rejoint Air Mauritius comme directeur financier et directeur informatique en avril 2009. Il a été nommé CEO par intérim en décembre 2010, avant d’être confirmé au poste en août 2012. Aged 61, South African-born Andre Viljoen has extensive leadership experience exceeding 30 years in the airline industry. He is a Chartered Accountant, having graduated in Commerce and Accounting Science and being articled to Coopers & Lybrand (now PricewaterhouseCoopers) for three years. He previously held the position of Financial and Commercial Director of the Comair Group between 1980 and 1995 and was the President and CEO of South African Airways between 2001 and 2005. Andre joined Air Mauritius as Chief Financial Officer and Chief Information Officer in April 2009. He was appointed Acting CEO in December 2010 and was confirmed in this position in August 2012. presence no 03 rogers group magazine 19 Un siècle d’histoire A hundred years of history photos : air mauritius image bank | rogers image bank | deeneshen sabapathee 20 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story Cela fait environ un siècle que l’histoire de l’aviation a pris son envol à l’île Maurice. PRESENCE vous invite à un vol dans le temps, dans le sillage de cette histoire… The story of aviation in Mauritius begins almost a hundred years ago. PRESENCE takes its readers on a flight through the annals of its history. presence no 03 rogers group magazine 21 dossier | cover story ily urau fam of the Pat Courtesy 22 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story L ’historien mauricien Antoine Chelin relate, dans Maurice : Une île et son passé, publié en 1989, le premier vol d’un ballon aérostatique, entrepris le 19 juin 1784 par Jean François Cailleau, un Rennais d’origine. C’est la première fois qu’un objet volant décolle du sol mauricien. Jusqu’en décembre 1916, « des avions, personne n’en avait jamais vus, si ce n’est en images dans les journaux ou dans les magazines venant de l’étranger », raconte Tristan Bréville dans son œuvre, Mémoire d’une nation – L’aviation mauricienne, parue en 2004. Les Mauriciens ont alors droit, à peu de frais, à une expérience proche du réel au carrousel des frères Atchia, à Rose-Hill. Il faut attendre encore six ans avant d’assister, pour la première fois, à un survol de l’île en biplan monomoteur par le major F.W. Honnet. En ce vendredi 2 juin 1922, le Gymkhana, à Vacoas, se transforme en piste d’atterrissage. Il faut dire cependant que l’engin de l’officier sud-africain, baptisé Maurice, a effectué la traversée jusqu’à l’île Maurice en bateau. La première liaison par-dessus les eaux de l’océan Indien a finalement lieu le 10 septembre 1933. En provenance de Gillot, à l’île de La Réunion, Maurice Samat et Paul-Louis Lemerle réussissent leur atterrissage à proximité de la plage de Mont-Choisy, dans le nord de l’île, à bord d’un Potez 43 immatriculé F-AMGP et appelé Monique. Le 18 novembre de la même année, l’aviateur mauricien Jean Hily inaugure la première traversée commerciale Réunion-Maurice. Il s’écrase en mer le 4 octobre 1934, après avoir décollé de Mont-Choisy avec deux passagers à son bord. Ironie du sort, Paul-Louis Lemerle disparaît à son tour après avoir quitté l’île de La Réunion pour venir déposer une gerbe à Mont-Choisy. Pendant une décennie, Mont-Choisy fait office de point d’atterrissage dans l’île pour les aéronefs. Entre-temps, la première liaison aéropostale avec la France a lieu en 1937. Jean Laurent, Joseph Touge et Roger Lénier décollent de l’île Maurice le 20 janvier à bord du Roland Garros, un Farman 199. Après des escales à l’île de La Réunion, à Madagascar, à Djibouti, en Tunisie et en Syrie, ils atterrissent finalement à Paris le 12 février suivant. À l’époque, les liaisons commerciales aériennes entre l’île Maurice et le monde extérieur n’ont pas encore déployé leurs ailes. Avec l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale en 1942, l’île Maurice devient un point stratégique dans l’océan Indien. Le Colonial Office britannique s’empresse de faire construire un aéroport militaire dans le sud-est de I n the 1989 edition of his Maurice: Une île et son passé, Mauritian historian Antoine Chelin mentions the first hot-air balloon flight, undertaken on 19 June 1784 by Rennes-born Jean François Cailleau, the first time that a flying machine took off from Mauritius. Until December 1916, as Tristan Bréville writes in his Mémoire d’une nation – L’aviation mauricienne, published in 2004, “People had never actually seen an aeroplane, except for pictures in foreign newspapers or magazines.” It was then that they could experience something of the reality thanks to the Atchia Brothers’ carousel in Rose Hill. It was another six years before the first flight over the island by the South African pilot, Major F. W. Honnet, took place in a one-engine biplane. On Friday 2 June 1922, the Gymkhana in Vacoas was converted into a landing strip. However, it should be added that the plane, named Maurice, was brought over to Mauritius by boat. The first flight over the Indian Ocean finally happened on 10 September 1933, when Maurice Samat and Paul-Louis Lemerle flew from Gillot in Reunion Island and landed close to the beach in Mont Choisy in the north of the island, on board a Potez 43, registered F-AMGP and called Monique. Frantz Merven Ancien General Manager de Plaisance Catering Former General Manager of Plaisance Catering presence no 03 rogers group magazine 23 dossier | cover story la colonie, à Plaisance, Plaine-Magnien. Le premier avion militaire, un Dakota de la Royal Air Force en provenance de Nairobi, avec escale à Madagascar, y atterrit le 15 novembre 1944. L’aviation commerciale connaît ses premiers balbutiements avec la fin de la guerre. Le 10 février 1945, un Junker 52 du Réseau des Liaisons aériennes françaises se pose à Plaisance. Quelques mois plus tard, avec la nationalisation de l’aviation civile en France, l’État décidera de confier l’ensemble du réseau aérien français à Air France. Henri Roth effectue la liaison Alger-Plaisance aux commandes d’un bimoteur Lockheed C-60 avec 14 escales et 43 heures de vol du 15 au 20 octobre 1945. L’avion transporte une dizaine de passagers. Une desserte hebdomadaire en Lockheed, puis avec un DC3 de 21 places est alors assurée. La première liaison commerciale régulière a enfin lieu. En 1946, l’aéroport de Plaisance passe sous le contrôle des autorités mauriciennes. L’aviation commerciale prend graduellement son essor, avec l’arrivée, l’année suivante, de la compagnie britannique SkyWays, qui propose un vol hebdomadaire sur Nairobi. Deux ans plus tard, la British National Airline (qui intégrera par la suite British Airways), la South African Airways (SAA), l’Australian National Airways et Qantas se posent également à l’île Maurice. La British Overseas Airways Corporation (BOAC) entre en scène en 1962 sur la desserte Plaisance-Londres. « J’étais encore tout gosse quand nous sommes allés chercher ma mère, qui rentrait de France, à l’aéroport en 1948. Nous étions debout derrière des fils barbelés. L’ancien aéroport militaire n’avait pas d’espace pour le public, il y avait juste un petit bâtiment », se remémore Frantz Merven, ancien General Manager de Plaisance Catering, une entreprise de restauration aérienne qui existe depuis les années 1960. Prendre l’avion, en ces temps-là, est encore un privilège que peu de Mauriciens peuvent s’offrir. « Je me souviens de mon premier voyage à l’île de La Réunion en 1964. À l’époque, les gens étaient très bien habillés pour voyager, même en classe économie. Voyager par avion était quelque chose d’extraordinaire. En 1966, j’étais champion de Maurice du 100 m et du 200 m et on était partis pour les Jeux du Commonwealth en Jamaïque. Nous sommes passés par l’île de La Réunion, Madagascar, Djibouti, Malte et Paris. On a ensuite pris un Caravelle d’Air France pour rejoindre Londres, puis un charter de British Caledonian pour la Jamaïque. On a dû aussi s’arrêter sur une petite île dans l’Atlantique pour faire le plein. C’était un vol interminable et nous étions crevés en arrivant à Kingston », ajoute Frantz Merven. 24 presence no 03 rogers group magazine Mary Ann Garrioch Une des premières hôtesses de l’air d’Air Mauritius One of the first Air Mauritius air hostesses On 18 November of the same year, the Mauritian Jean Hily made the first commercial crossing between Reunion and Mauritius. However, he crashed at sea on 4 October 1934, having taken off from Mont Choisy with two passengers on board. Somewhat ironically, Paul-Louis Lemerle suffered a similar fate when he was flying from Reunion with the intention of laying a wreath in Mont Choisy. Mont Choisy was used as the landing strip for a decade. During that time, the first airmail postal link with France was established in 1937, when Jean Laurent, Joseph Touge and Roger Lénier took off from Mauritius on 20 January on board the Roland Garros, a Farman 199 aircraft. Landing en route in Reunion, Madagascar, Djibouti, Tunisia and Syria, it finally reached Paris on 12 February. However, there were no passenger flights between Mauritius and elsewhere at that time. When Japan entered the Second World War in 1942, Mauritius grew in strategic importance in the Indian Ocean. The British Colonial Office quickly moved to build a military airport at Plaisance near Plaine Magnien. The first aircraft to land there was a Royal Air Force Dakota on 15 November 1944, which had flown from Nairobi via Madagascar. dossier | cover story Amédée Maingard et sir Seewoosagur Ramgoolam Amédée Maingard and Sir Seewoosagur Ramgoolam Avec l’indépendance du pays qui devient une réalité de plus en plus concrète, la connectivité aérienne avec le monde extérieur prend une importance capitale pour en assurer la survie économique. « De nombreuses lignes aériennes desservaient déjà l’île Maurice, mais un transporteur national était devenu nécessaire pour mieux soutenir la stratégie nationale, étant donné les liens étroits entre les intérêts du pays et ceux de la compagnie », explique Andre Viljoen, CEO d’Air Mauritius. C’est ainsi qu’Air Mauritius voit le jour en juin 1967, quelques mois avant l’indépendance, grâce à la vision commune du chef du gouvernement d’alors, sir Seewoosagur Ramgoolam, et du patron de Rogers, Amédée Maingard. Ce dernier joue un rôle-clé en faisant appel à ses relations et des partenaires tels qu’Air France, la BOAC et Air India se joignent au gouvernement mauricien et à Rogers dans l’aventure. Amédée Maingard occupera d’ailleurs les fonctions de président du conseil d’administration du transporteur national jusqu’en 1981. Air Mauritius décolle vraiment le 13 septembre 1972. Un Piper Navajo bimoteur de six places loué à Air Madagascar relie pour la première fois Plaisance à Plaine Corail, à l’île Rodrigues. La compagnie achètera son premier avion, un De Havilland Canada DHC-6 Twin Otter, en 1975. Il a toutefois fallu attendre quelques années pour voir un personnel navigant commercial entièrement mauricien à bord des vols d’Air Mauritius. « Après un exercice de sélection, nous étions envoyés chez Air France pour une formation en sécurité, sauvetage et secourisme, car nous n’avions pas les structures requises sur place. Nous avons aussi eu l’occasion d’apprendre d’Air Madagascar, de British Airtours, de la South African Airways, ainsi que des écoles de formation à la sécurité aérienne de Boeing et d’Airbus, par la suite. La réalisation la plus marquante a été le premier vol sur Boeing 707 avec un personnel Commercial flights really took off as the War was ending. On 10 February 1945, a Réseau des Liaisons aériennes françaises Junker 52 landed at Plaisance. A few months later, civil aviation in France was nationalised, and placed under the Air France umbrella. Henri Roth piloted a twin-engine Lockheed C-60 from Algiers to Plaisance between 15 and 20 October 1945 in a flying time of 43 hours involving 14 touchdowns en route. The plane had a dozen passengers on board. Finally, then, regular passenger flights had commenced, with a weekly flight, first using a Lockheed and then a 21-seater DC3. In 1946, Plaisance Airport was handed over to the Mauritian authorities. Commercial flights gradually took off with the arrival in the following year of the British airline, SkyWays, offering a weekly flight to Nairobi. Two years later, the British National Airline (which was later integrated into British Airways), South African Airways (SAA), Australian National Airways and Qantas began flights to Mauritius. The British Overseas Airways Corporation (BOAC) started serving the PlaisanceLondon route in 1962. “When I was still a youngster, we went to meet our mother at the airport in 1948 when she returned from France. Jacques de Spéville Ancien Managing Director de l’agence réceptive Mautourco Former Managing Director of Mautourco presence no 03 rogers group magazine 25 dossier | cover story de cabine 100 % mauricien en 1978 », indique Mary Ann Garrioch, l’une des premières hôtesses de l’air, qui a travaillé pendant 34 ans pour le transporteur national. En 1984, Air Mauritius effectue son premier vol direct vers l’Europe et avec l’essor économique – et surtout touristique – du pays, ainsi qu’une croissance rapide de l’activité aéroportuaire, Plaisance peine à suivre le pas. En 1986, des travaux sont entrepris pour permettre à l’aéroport d’accueillir des appareils de plus grande taille. La construction d’un nouveau terminal avec des passerelles télescopiques vient aussi répondre aux prévisions de croissance du trafic aérien. « Avant la nouvelle aérogare, il n’y avait pas de comptoirs de réceptifs. L’accueil s’effectuait carrément dans la foule et c’était assez folklorique. Maintenant, les touristes sont canalisés vers les comptoirs et ils sont mieux informés », indique Jacques de Spéville, ancien Managing Director de l’agence réceptive Mautourco. L’année suivante, l’aéroport est rebaptisé du nom de l’ancien Premier ministre, sir Seewoosagur Ramgoolam. Le 28 novembre de la même année, le pays connaît la première et seule catastrophe aérienne d’envergure de son histoire. Le vol 295 de la SAA s’écrase dans l’océan Indien, à 134 miles nautiques au nord-est de l’île. Le Helderberg, qui assurait la liaison entre Taipeh et Johannesburg, avec escale à l’île Maurice, avait à son bord 159 passagers et membres d’équipage et aucun d’eux ne survécut. Au matin du 12 juin 1990, c’est le mythique Concorde qui se pose sur le tarmac de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam dans le cadre d’une visite d’État du président français d’alors, François Mitterrand, dans l’océan Indien. L’exploitation de l’aéroport est confiée en 1998 à Airports of Mauritius Ltd et de nouveaux travaux d’envergure sont entrepris durant les deux années suivantes. Au fil du temps, d’autres aménagements sont effectués pour répondre à la fréquentation croissante. Parmi les projets lancés figurent la construction d’une seconde piste d’atterrissage et d’un nouveau terminal passagers. Cette infrastructure de pointe d’une capacité annuelle de 4,5 millions de voyageurs a accueilli son premier vol à la veille de la fête nationale le 11 mars 2013 et le lendemain, le premier vol commercial d’un Airbus A380 – après une première visite d’essai en 2009. Inauguré récemment, le nouveau terminal est appelé à jouer un rôle-clé dans le développement touristique et l’établissement de l’île Maurice comme plaque tournante de l’aviation régionale. y 26 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story We had to stand behind barbed-wire fencing. There was no space inside the former military airport for the public, just a small building,” recalls Frantz Merven, the one-time General Manager of Plaisance Catering, an aircraft catering company set up in the 1960s. At that time, flying was still for the privileged few. “I remember my first flight to Reunion in 1964,” Frantz adds. “In those days, people dressed up to travel, even in economy class. Flying was still something very much out of the ordinary. In 1966, I was the Mauritian 100 and 200-metre champion and I travelled to the Commonwealth Games in Jamaica. We went via Reunion, Madagascar, Djibouti, Malta and Paris, and then on an Air France Caravelle to London and a British Caledonian charter flight to Jamaica. We also had to refuel on a small island in the Atlantic. The flight seemed to go on and on and, by the time we landed in Kingston, we were exhausted.” With the imminent arrival of Independence, air connectivity became of increasing importance for the country’s economic survival. “Several airlines were already flying to Mauritius, but service from a national carrier could better support the national strategy as the interest of the country and the airline would be closely linked,” explains Andre Viljoen, Air Mauritius’ current CEO. It was thus that Air Mauritius was set up in June 1967, a few months before Independence, thanks to the shared vision of the then Chief Minister, Sir Seewoosagur Ramgoolam, and Amédée Maingard. The latter played a key role, using his contacts and partners such as Air France, BOAC and Air India, who joined in the venture with the Mauritian government and Rogers. Amédée Maingard became Chairman of the national airline, and remained as such until 1981. Air Mauritius really got off the ground on 13 September 1972. A single-engine, six-seater Piper Navajo hired from Air Madagascar made the first flight from Plaisance to Plaine Corail in Rodrigues. The company bought its first plane in 1975, a De Havilland Canada DHC-6 Twin Otter. It would be some time, however, before a fully Mauritian crew would fly an Air Mauritius aircraft. “After a selection exercise, we were sent to Air France for training in safety, rescue and first aid, as we didn’t have our own facilities,” says Mary Ann Garrioch, one of the first air hostesses, who worked for Air Mauritius for 34 years. “We were also able to benefit from training with Air Madagascar, British Airtours and South African Airways, as well as from Boeing and Airbus aviation safety training thereafter. The most memorable event was the first Boeing 707 flight with an all-Mauritian cabin crew in 1978.” presence no 03 rogers group magazine 27 dossier | cover story Amédée Maingard a été agent secret mauricien au sein du Special Operations Executive durant la Seconde Guerre mondiale Amédée Maingard was a Mauritian secret agent in the Special Operations Executive during World War II 28 presence no 03 rogers group magazine Air Mauritius made its first direct flight to Europe in 1984 and, with the way the economy was developing, particularly in the tourism sector, as well as the growth in airport activity, Plaisance Airport was finding it difficult to cope. Works were then carried out in 1986 so that the airport could handle larger planes. A new terminal with folding rampways was also built to meet the forecast increase in air traffic. Jacques de Spéville, former Managing Director of Mautourco, recalls how, “Before the new airport, there were no incoming agency desks and procedures were carried out amongst crowds of people. It was the stuff of folklore. Nowadays passengers are directed to counters and can obtain information rather more easily.” The following year, the airport was renamed after the former Prime Minister, Sir Seewoosagur Ramgoolam. On 28 November of the same year, the country experienced its one and only airline disaster when SAA flight 295 crashed into the Indian Ocean 134 nautical miles off the island’s north-east coast. The Helderberg, which was en route from Taipei to Johannesburg, with a stop-off in Mauritius, had 159 passengers and crew on board; there were no survivors. On 12 June 1990, the legendary Concorde landed on the tarmac as part of the visit to the Indian Ocean region of the then French president, François Mitterrand. In 1998, Airports of Mauritius Ltd was set up to run the airport and, during the following two years, further major works were carried out. Additional works have been carried out over the years to meet growing demand and projects initiated include the building of a second runway and a new passenger terminal. These high-tech infrastructural works mean that the airport will be able to handle 4.5 million passengers a year. The terminal was first used on 11 March 2013, on the eve of the National Day, and then the next day for the first commercial flight of an Airbus A380 (there had also been a test flight in 2009). Recently inaugurated, the new terminal will have a major role to play in tourism development. It will also help Mauritius to establish itself as a regional airline hub. y dossier | cover story L’aéroport Sir Gaëtan Duval, à Rodrigues Sir Gaetan Duval Airport, Rodrigues Les débuts de l’aviation commerciale à Rodrigues, île autonome de la République de Maurice située à environ 560 km au nord-ouest de l’île principale, datent de septembre 1972. Pour la première fois, un Piper Navajo de 6 places d’Air Mauritius décolle de l’aéroport de Plaisance (aujourd’hui Sir Seewoosagur Ramgoolam) pour atterrir sur la pelouse qui fait alors office de piste d’atterrissage à Plaine Corail, dans le sud-est de l’île. Le trafic aérien progresse au fil des années et en février 2000, l’aéroport passe sous le contrôle d’Airport of Rodrigues Ltd (ARL), une société privée nouvellement créée. Des travaux d’envergure sont entrepris en 2001 et le nouvel aéroport est inauguré en octobre 2003. Il prend le nom de feu Sir Gaëtan Duval, ancien vicePremier ministre mauricien, en 2007. Après une étude de faisabilité, des travaux ont débuté l’année dernière en vue de l’allongement de la piste d’atterrissage, qui passera de 1280 m à 3 km afin d’accueillir, à terme, des gros porteurs. En 2012, 62 114 passagers ont été enregistrés à l’arrivée et 61 018 au départ, avec 2 076 mouvements d’avions. y The island of Rodrigues, which has its own regional assembly, is part of the Republic of Mauritius and lies some 350 miles northwest of the main island. There have been commercial flights to and from Rodrigues since September 1972, when an Air Mauritius, six-seater Piper Navajo from Plaisance Airport (nowaday s Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport) touched down on the then grass runway at Plaine Corail in the southeast of the island. Air traffic gradually increased and, in February 2000, the airport was moved into the hands of a newly created company, Airports of Rodrigues Ltd (ARL). Major works were undertaken in 2001 and the new airport was opened in October 2003. It was named after the late Sir Gaetan Duval, a former Mauritian Deputy Prime Minister, in 2007. After feasibility studies, works began last year to lengthen the runway from 1,280 to 3,000 metres, so that it can, in the future, take jumbo jets. In 2012, there were 62,114 recorded arrivals and 61,018 departures, involving a total of 2,076 take-offs and landings. y presence no 03 rogers group magazine 29 dates-clés l a n dm a r k dat e s 1922 Premier décollage du Gymkhana, à Vacoas, d’un biplan monomoteur piloté par le major sud-africain F.W. Honnet pour un survol de l’île. First take-off from the grounds of the Gymkhana in Vacoas of a single-engined biplane, piloted by a South African, Major F W Honnet, for a flight over the island. 1933 Deux pilotes français, Maurice Samat et Paul-Louis Lemerle, effectuent la traversée entre l’île de La Réunion et l’île Maurice. Two French pilots, Maurice Samat and Paul-Louis Lemerle, fly over to Mauritius from Reunion Island. 1934 Un pilote mauricien, Jean Hily, effectue la traversée entre les deux îles en août et deux mois plus tard, disparaît en mer avec son appareil. A Mauritian pilot, Jean Hily, makes the crossing between the two islands in August but two months later he and his plane are lost at sea. 30 1946 Les Britanniques cèdent l’aéroport de Plaisance aux autorités mauriciennes. Plaisance Airport is handed over to the Mauritian authorities. 1942 Construction, à Plaine-Magnien, d’un aéroport qui devait servir de base militaire pour la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre mondiale. An airport is built at Plaine Magnien for use as a military base by the Royal Air Force during World War II. 1944 Atterrissage du premier appareil militaire à Plaisance. First Air Force plane lands at Plaisance. 1945 Atterrissage d’un Junker 52 du Réseau des lignes aériennes françaises. Grâce aux contacts des frères Maingard à l’étranger, Rogers obtient la représentation de la compagnie à l’île Maurice. Landing of a Réseau des lignes aériennes françaises Junker 52; thanks to the Maingard brothers’ overseas contacts, Rogers is appointed as the airline’s representative in Mauritius. presence no 03 rogers group magazine 1948 Avec la création d’un département Aviation, Rogers ouvre une agence à Port-Louis et met en place un service de manutention à l’aéroport. Having created an Aviation Department, Rogers opens an agency in Port Louis and introduces a ground handling service at the airport. 1949 Amédée Maingard obtient la représentation de la British National Airline, de la South African Airways, de l’Australian National Airways et de Qantas. Amédée Maingard secures Rogers’ appointment as representative of BOAC, South African Airways, Australian National Airways and Qantas. 1952 Ouverture du Park Hotel, à Curepipe, pour accueillir les étrangers de passage et équipages en escale. Opening of the Park Hotel in Curepipe for the reception of transit passengers and flight crews stopping over in Mauritius. dossier | cover story 1953 Lancement du Mauritius Travel & Tourism Bureau (MTTB) pour la promotion de la destination et de l’agence réceptive Mautourco. Launch of the Mauritius Travel & Tourism Bureau (MTTB) to promote the destination and of a destination management company, Mautourco. 1967 Création d’Air Mauritius, dans laquelle Amédée Maingard joue un rôle de fer de lance. Creation of Air Mauritius, spearheaded by Amédée Maingard. 1972 Premier vol d’Air Mauritius entre Plaisance et Plaine-Corail, à l’île Rodrigues. First Air Mauritius flight between Plaisance and Plaine Corail in Rodrigues. 1973 Premier vol long-courrier d’Air Mauritius. First Air Mauritius long-haul flight. 1975 1990 Air Mauritius buys its first plane, a Twin Otter. Concorde lands for the first time in Mauritius. 1984 1998 Achat du premier avion d’Air Mauritius, un Twin Otter. Premier vol direct d’Air Mauritius vers l’Europe. First direct Air Mauritius flight to Europe. Le Concorde atterrit pour la première fois à l’île Maurice. Création d’Airports of Mauritius Ltd, qui débute ses opérations l’année suivante. Founding of Airports of Mauritius Ltd, prior to commencing operations the following year. 1986 Travaux pour permettre l’accueil d’avions de plus grande taille et aménagement d’un nouveau terminal à l’aéroport de Plaisance. Works are undertaken to allow larger aircraft to land and to develop a new terminal at Plaisance Airport. 1999 2000 L’aéroport connaît de nouvelles améliorations majeures. Major improvements to the airport. 1987 2013 Plaisance Airport is renamed Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport; the same year a South African Airways plane crashes whilst flying close to the Mauritian coast. Landing of the first commercial flight of an Airbus A380, the largest long-haul passenger aircraft in the world, and the opening of a new terminal building able to handle 4.5 million passengers a year. L’aéroport de Plaisance est rebaptisé aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam. La même année, un appareil de la South African Airways s’écrase au large de l’île Maurice. Atterrissage du premier vol commercial d’un Airbus A380, le plus gros avion civil long-courrier au monde et ouverture d’un nouveau terminal pouvant accueillir 4,5 millions de passagers par an. presence no 03 rogers group magazine 31 Alexandre Fayd’herbe ceo - Rogers Aviation « Poursuivre notre expansion régionale » “Continuing our expansion in the region” Précurseur dans le secteur de l’aviation depuis bientôt 70 ans, Rogers s’est transformé au fil des années en un fournisseur de solutions complètes à Maurice et dans la région. Le CEO de Rogers Aviation, Alexandre Fayd’herbe, explique comment ce pôle d’activités a su s’adapter pour répondre aux enjeux du secteur. A pioneer in the aviation industry for close on 70 years, Rogers has transformed itself over the years into a total solutions provider for Mauritius and the region. Alexandre Fayd’herbe, the CEO of Rogers Aviation, explains how the company has managed to adapt to meet the challenges the sector faces. photos : manoj nawoor Quel est votre constat de l’évolution de l’aviation commerciale depuis l’incursion de Rogers dans ce secteur en 1945 ? What is your take on the development of commercial aviation since Rogers’ first involvement in the sector in 1945? L’aviation est clairement le secteur qui a connu l’évolution la plus spectaculaire des dernières décennies. Elle est souvent associée à la fierté nationale d’un pays. Elle a permis à l’homme de voler. Mais surtout, ce secteur créé pour soutenir le développement économique a évolué à tous les niveaux de la chaîne de valeur, que ce soit les types d’appareils, les infrastructures aéroportuaires, la technologie, le nombre et le profil des voyageurs, ainsi que les techniques et méthodes de vente. Certains avions ont marqué leur époque. Le Boeing 747, par exemple, pouvait prendre plus de passagers et aller plus loin. Il y a aussi eu le supersonique Concorde et aujourd’hui, l’Airbus A380. Certains pays ont su repenser leur rayonnement régional grâce à l’aviation, Aviation is clearly the sector which has seen the most spectacular development in recent decades. It is often tied in with national pride. It has enabled people to fly but above all, this sector, created to support economic development, has seen many changes throughout the value chain, whether in the type of aircraft, airport facilities and technology or in the number and profile of passengers, as well as in sales techniques and methods. Some planes have left their mark on a period. The Boeing 747, for example, was able to handle a higher passenger load and fly further. There was also the supersonic Concorde and nowadays the Airbus A380. Some countries have been able to take on a new regional importance thanks to the aviation industry, as in the 32 presence no 03 rogers group magazine point de vue | interview De la comptabilité à l’aviation From accountancy to aviation Né en 1967, Alexandre Fayd’herbe est titulaire d’un BCom (Hons) et est un expert-comptable agréé par le South African Institute of Chartered Accountants. Il a travaillé pendant 7 ans chez Andersen, en Afrique du Sud, avant de se joindre à Rogers Aviation en 2001 comme General Manager - Finance & Administration. Il a été nommé Managing Director en octobre 2006, puis Chief Executive Officer en octobre 2010. Born in 1967, Alexandre Fayd’herbe has a BCom (Hons) degree and is a qualified chartered accountant from the South African Institute of Chartered Accountants. He worked with Andersen for seven years in South Africa before joining Rogers Aviation as General Manager – Finance & Administration in 2001. He was appointed Managing Director in October 2006 and then Chief Executive Officer in October 2010. presence no 03 rogers group magazine 33 comme le développement de l’aéroport de Dubaï, qui a actuellement une capacité d’accueil de 75 millions de passagers par an, alors qu’il y a encore quelques années, les aéroports ne pouvaient accueillir qu’une dizaine de millions de passagers pour les plus gros. À l’île Maurice, l’évolution aussi a été spectaculaire depuis le premier vol d’Air France – appelé autrefois Réseau des lignes aériennes françaises – en 1945, qui ralliait Maurice à Paris en une semaine et 14 escales. En 1967, nous avons vécu la création d’Air Mauritius. On est passé du Piper Navajo au Twin Otter, puis aux ATR et aux Airbus, avec une plus grande capacité et une plus grande portée. Nous sommes passés des vols avec plusieurs escales aux vols directs. Le pays a été capable d’accueillir de plus en plus de touristes et de permettre à sa population d’explorer les possibilités qu’offre le monde pour se développer économiquement. Le nombre de compagnies aériennes qui desservent le pays et les fréquences des vols ont aussi augmenté. Certaines compagnies ont laissé place à d’autres, comme la BOAC qui a fusionné avec British European Airways pour former British Airways. D’autres, comme Qantas ou Virgin Atlantic, sont venues, puis sont reparties et d’autres encore, comme Air France ou South African Airways, sont toujours là. À la place du petit aéroport de Plaisance, nous avons désormais un nouveau terminal qui pourra accueillir jusqu’à 4,5 millions de passagers par an. Autrefois, prendre l’avion était un phénomène de société, qui mobilisait tout un village. Aujourd’hui, on quitte sa maison le matin, on part pour l’ île de la Réunion et on rentre le soir même. Rogers a accompagné l’évolution de ce secteur. Ayant démarré comme agent général d’Air France en 1945, il a représenté toutes les compagnies aériennes qui se sont posées à l’île Maurice pour leurs activités commerciales passagers et fret ainsi qu’aéroportuaires, jusqu’à initier la création de la compagnie d’aviation nationale. Une citation que j’aime bien est révélatrice de cet état de fait : « Les solutions d’hier ne peuvent répondre aux défis de demain. » Les choses évoluent et continueront d’évoluer dans ce secteur. Sachant que le marché mauricien est relativement étriqué, comptez-vous poursuivre l’expansion régionale entamée depuis une vingtaine d’années ? Forts de cette expérience acquise au fil des années dans les métiers de l’aviation, nos prédécesseurs avaient effectivement décidé d’élargir les activités de 34 presence no 03 rogers group magazine case of Dubai airport. It can currently handle 75 million passengers whereas, just a few years back, even the largest airports could only handle some ten million. In Mauritius too the evolution has been spectacular since that first Air France flight in 1945, when the company was known as Réseau des lignes aériennes françaises and took a week and fourteen stops to fly from Mauritius to Paris. Air Mauritius came into being in 1967. It started with a Piper Navajo and moved on to the Twin Otter and then the ATR and the Airbus, with greater passenger capacity and a larger reach. We went from stopping flights to direct flights, enabling the country to welcome more and more tourists and allowing Mauritians to explore the economic development opportunities global reach offers. The number of airlines flying here and flight frequency also increased. Some companies were replaced by others, such as BOAC which merged with BEA to form British Airways. Others, like Qantas and Virgin Atlantic, came – and went again, whilst others, like Air France and South African Airways, have maintained a constant presence. The small Plaisance Airport will soon be replaced by a new terminal, able to accommodate up to 4.5 million point de vue | interview Rogers Aviation à la région. La première extension s’est effectuée vers Madagascar en 1995, suivie du Mozambique en 1998 et par la suite, La Réunion, les Comores, Mayotte, le Kenya et l’Afrique du Sud. Notre incursion en Afrique nous a vite fait prendre conscience que nous avions une vraie valeur ajoutée à apporter à ce continent en matière de savoir-faire et d’expérience. Nous avons stratégiquement maintenu l’Afrique comme la plate-forme vers laquelle nous souhaitions étendre notre rayonnement. Il y a encore quelques années, on nous prenait pour des fous parce que les références en termes économiques étaient la Chine et l’Inde. Aujourd’hui, notre analyse de marché de l’époque nous a donné raison : l’Afrique connaît un boom économique intéressant et attire les plus grandes multinationales de tous horizons. La richesse de son sol, ainsi qu’une nouvelle stabilité politique et sociale dans beaucoup de pays, ont fait changer la donne. Il est prévu que d’ici à 2030, 250 millions d’Africains se retrouveront dans la catégorie des revenus moyens, avec suffisamment de ressources pour voyager. Certains de nos partenaires aériens ont d’ailleurs partagé avec nous leur ambition d’agrandir leur réseau pour desservir au moins une ville dans chaque pays d’Afrique sur les trois prochaines années. Les transporteurs aériens du Golfe s’intéressent aussi au continent et commencent à desservir certains pays africains, à l’instar de Qatar Airways, qui propose désormais des vols vers le Mozambique. Pour toutes ces raisons, nous poursuivrons l’expansion de nos activités dans la région et continuerons de faire ce que nous avons fait stratégiquement et historiquement, c’est-à-dire accompagner nos partenaires dans leur déploiement stratégique de la manière la plus efficace et la plus fiable qui soit. Notre expansion s’effectue sur deux plans, d’un côté en étendant notre activité vers de nouveaux pays d’Afrique orientale et subsaharienne et de l’autre, en proposant de nouvelles activités dans les pays où nous sommes déjà présents. Le secteur de l’aviation passe actuellement par une zone de turbulences. Que faites-vous pour vous adapter à la nouvelle donne ? L’industrie mondiale de l’aviation passe effectivement par des moments difficiles depuis de nombreuses années déjà, en fait depuis les événements dramatiques du 11 septembre 2001. Les compagnies aériennes et tour-opérateurs ont constamment perdu de l’argent. passengers a year. Once upon a time, the whole village turned out when someone took a flight. Nowadays, some people leave home in the morning, travel to Reunion Island and return the same day. Rogers has been involved in the sector’s development throughout. Having started out as the general sales agent for Air France in 1945, it represented all the airline companies that landed in Mauritius for their passenger, freight and airport activities, right up to initiating the creation of the national carrier. In all this, there’s a quotation I particularly like, “Yesterday’s solutions will not solve tomorrow’s challenges.” This is a sector that is continually evolving and which will continue to evolve. Knowing that the Mauritian market is relatively limited, do you intend to carry on the regional expansion begun some twenty years back? Thanks to the experience gained over the years in the aviation business, our predecessors did indeed decide to expand Rogers Aviation’s activities into the region. The first step was into Madagascar in 1995, followed by Mozambique in 1998 and then Reunion Island, the Comoros, Mayotte, Kenya and South Africa. Our incursion into Africa made us quickly realise that we could bring real added value to the continent in terms of know-how and experience. As part of our strategy, we have kept the continent as the focus of our expansion. Some years back, we were considered somewhat crazy, as China and India were seen as the economic drivers. Today, our then analysis of the market has been vindicated. Africa is booming significantly in economic terms and is attracting the interest of some of the largest multinationals. Its natural resources, as well as renewed political and social stability in a number of countries, have altered the situation. By 2030, it is forecast that there will be 250 million middle-income Africans, people thus able to afford to travel. Some of our airline partners have shared with us their ambition to grow their networks over the next three years, so that they can fly to at least one city in each African country. The Gulf carriers are also interested in the continent and have begun to fly to some African countries, as Qatar Airways now does to Mozambique. For all these reasons, we are continuing to expand our activities within the region and will continue with our strategy as in the past, of supporting our partners’ growth strategies as effectively and in the most reliable ways possible. presence no 03 rogers group magazine 35 point de vue | interview La situation a été amplifiée par la flambée des prix du carburant, l’évolution des taux de change et la compétition de plus en plus féroce que font les compagnies « low-cost » aux transporteurs traditionnels sur des marchés matures. Cela a provoqué des rapprochements, notamment entre Air France et KLM en Europe et entre plusieurs compagnies américaines ces dernières années. D’autres rapprochements font actuellement l’objet de discussions. Les compagnies aériennes sont obligées d’opter pour de telles formules, ce qui occasionne du même coup la révision des modèles opérationnels. L’impact sur nos activités est direct, puisque ces compagnies se voient contraintes de réduire leurs coûts drastiquement et un de leurs principaux coûts est celui de la distribution. Les commissionnements sont passés de 9 % à 7 %, puis à 0 %, avec des répercussions sur les autres acteurs de l’industrie. Les lignes aériennes privilégient aussi les ventes directes à travers leurs sites Web. Cette réalité mondiale est visible au niveau de la région et de l’Afrique également. Les compagnies aériennes de la région sont en proie à de graves difficultés financières. Elles ont du mal à être à l’équilibre depuis plusieurs années. Les compagnies « low-cost » sont aussi en train de pénétrer certains marchés comme l’Afrique du Sud et le Kenya. Fragilisées, les compagnies aériennes sont poussées à se réinventer et à revoir leurs modèles, avec un impact direct sur nous en tant qu’intermédiaire ou revendeur-distributeur. Pour atténuer l’incidence de ces changements, nous 36 presence no 03 rogers group magazine There are two sides to our expansion plans. One is to extend our activities to new countries in Eastern and sub-Saharan Africa and the other is to offer new services in the countries where we are already present. The aviation industry is going through a period of turbulence. How are you adapting to this? Globally, the aviation industry has been going through difficult times for some years now, indeed ever since the dramatic events of 11 September 2001. Airlines and tour operators have frequently been loss-making. The situation has been made worse by higher fuel prices, exchange rate changes and the increasingly fierce competition legacy carriers have experienced from low-cost airlines on established routes. This has led to mergers in recent years, notably of KLM and Air France in Europe and between several American carriers. Other mergers are in the pipeline. Airlines have been forced to consider such arrangements, which lead to having to revise their operating models. This has a direct impact on our activities, as companies are forced to cut their costs drastically and one of their main costs is in service provision. Sales commissions were cut from 9 to 7% and then to 0%, with an inevitable impact on other industry stakeholders. Airlines are also encouraging direct sales through their websites. This is a global reality and equally visible in the region and in Africa. Regional airlines are suffering serious financial point de vue | interview investissons dans la technologie et diversifions nos activités. Le centre de contact que nous opérons en partenariat avec BlueLink, une filiale d’Air France, offre un soutien technologique à nos partenaires et à nos clients. Nous développons de nouvelles activités liées à l’aviation, comme la représentation dans la région du système de réservation centralisé (GDS) Sabre et un service de visas et d’agences de voyages. Nous revoyons également nos process pour améliorer notre qualité et notre productivité, tout en nous implantant dans de nouveaux pays et en diversifiant notre clientèle. Les nouvelles technologies ont considérablement changé la donne ces dernières années. Qu’avez-vous fait précisément pour suivre le pas ? La technologie, c’est l’avenir de ce métier. Nous avons apporté les dernières technologies dans les pays où nous opérons : sites Web transactionnels pour les agences de voyages à La Réunion et à Maurice et les croisières en catamaran, un outil de réservation en ligne pour les voyages d’affaires. Grâce à Sabre, nous proposons la technologie GetThere® aux entreprises qui recherchent une solution Web pour organiser eux-mêmes leurs voyages et contrôler leurs coûts. Dans deux pays, nous nous sommes associés à un grand réseau mondial, spécialiste du voyage d’affaires, et pourrons nous appuyer sur son expertise. Nous assurons également une présence sur les réseaux sociaux, avec des retours positifs ; il faut savoir que 80 % de nos futurs clients se trouvent aujourd’hui sur ces réseaux et c’est un très bon moyen de les toucher. Le plus important, c’est de développer un positionnement et une compétence dès aujourd’hui. Quelle est votre stratégie pour l’avenir au niveau de Rogers Aviation ? Rester le partenaire de choix pour l’industrie dans cette partie du monde grâce à notre stabilité, notre fiabilité, notre expertise et la valeur que nous créons pour nos actionnaires et partenaires. Outre la poursuite de notre expansion en Afrique, nous comptons devenir la référence dans la région en tant qu’opérateur en ligne. Nous allons aussi renforcer nos compétences humaines, car dans un secteur de services comme le nôtre, tout repose sur le facteur humain, la qualité et la compétence de nos équipes. y problems and have had difficulty in breaking even in recent years. Low-cost airlines are beginning to enter markets such as South Africa and Kenya. Given their own vulnerability, airlines have had to revisit their operating models, which has a direct impact on our ticketing and distribution operations. To reduce the impact of these changes, we are investing in new technology and in diversification. Our contact centre, operating in partnership with Air France’s subsidiary BlueLink, provides our clients and partners with technological support. We are developing new aviationrelated activities, such as regional representation for the Sabre Global Distribution System, a visa and travel agency service. We are also looking at our processes to enhance our quality and productivity, whilst also moving into new countries and diversifying our customer base. New technology has had a major impact in recent years. What have you done exactly to keep up with the changes? In this professional sector, technology is the future. We’ve introduced start-of-the-art technology in countries where we operate, including online transactions for the travel agencies in Reunion Island and Mauritius and for catamaran cruises, and online reservations for business travel. Thanks to Sabre, we can offer GetThere® technology to companies looking for an online solution so that they can organise their travels themselves and control their costs. In two countries, we work with a major global network, specialising in business travel, and have access to their expertise. We are also present on social networks, to positive effect. Some 80% of our future customers now use these networks and they are a very good way of reaching them. Right now, the most important thing is to build up our positioning and competence. For Rogers Aviation, what is your strategy going forward? To remain the preferred partner in the sector in this part of the world, through our stability, reliability and expertise, and through the value we create for our shareholders and partners. Besides our pursuit of expansion in Africa, we aim to become the regional leader operating online. We also intend to strengthen staff skills. In a sector like ours, the human factor is very important, as is the quality and competence of our teams. y presence no 03 rogers group magazine 37 Maillage complexe de métiers An intricate professional network L’activité du transport aérien de passagers, de bagages, de fret et de courrier est une chaîne dont la bonne marche repose sur un maillage complexe de métiers et de compétences. Après en avoir accompagné le décollage il y a presque 70 ans, Rogers est aujourd’hui un acteur incontournable de l’aviation commerciale et de ses métiers à l’île Maurice et dans la région. The air movement of passengers, baggage, freight and mail is all part of a chain whose smooth running depends on an intricate network of professional skills. Following its early days of involvement nearly seventy years ago, Rogers is today a leading player in the commercial aviation business both in Mauritius and in the region. photos : rogers image bank | new mauritius hotels air mauritius | general aviation (mauritius) ltd 38 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story presence no 03 rogers group magazine 39 dossier | cover story Q ui, enfant, n’a jamais rêvé d’être un jour pilote de ligne ou hôtesse de l’air ? Certains métiers de l’aviation ont une plus grande visibilité en raison de l’interaction directe qui existe entre ceux qui les exercent et le public voyageur – agents de voyages, personnel au comptoir d’enregistrement et à l’embarquement, personnel navigant commercial... Mais on ne touche là que le bout de l’aileron d’un appareil au fonctionnement bien plus complexe qu’il ne laisse paraître. De l’exploitation à la maintenance, en passant par le commercial, les systèmes d’information et les activités de support, des centaines d’autres personnes s’activent et usent de leur savoir-faire pour aiguiller l’aviation mauricienne et la mener à bon port. Pour Rogers, la grande aventure de l’aviation commerciale débute en 1945. Alors que le secteur est en plein essor à l’échelle globale durant la période d’après-Seconde Guerre mondiale, les frères Maingard, René et Amédée, s’apprêtent à jouer un rôle crucial dans son développement à l’île Maurice. Le premier nommé, alors âgé de 28 ans, a servi comme pilote dans la Royal Air Force, tandis que son cadet d’un an a été agent secret mauricien au sein du Special Operations Executive en France. Ils sont les premiers à réaliser la contribution cruciale que ce secteur pourrait apporter au désenclavement d’un pays insulaire comme Maurice et à son développement économique. Faisant jouer leurs contacts à l’étranger, ils décrochent, au début de la même année, le contrat pour la représentation du Réseau des lignes aériennes françaises, qui sera intégré à Air France quelques mois plus tard avec la nationalisation de l’aviation civile française. « À l’époque, certaines compagnies aériennes effectuaient des escales techniques à l’île Maurice et il fallait s’occuper des équipages, ainsi que des avions. Rogers s’est positionné pour rendre ce service. De fil en aiguille, nous sommes devenus une référence et à chaque fois qu’une ligne aérienne venait se poser dans l’île, nous étions l’interlocuteur de choix », explique Alexandre Fayd’herbe, actuel CEO de Rogers Aviation (voir également l’interview à la page 32). Les choses prennent rapidement de l’ampleur et trois ans plus tard, Amédée Maingard est chargé de créer un département d’aviation chez Rogers. Il ouvre alors une agence à Port-Louis et dans la foulée, met en place un service de manutention à l’aéroport. En 1949, la South African Airways (SAA) figure parmi les lignes aériennes qui viennent s’ajouter à la liste de celles représentées par Rogers. 40 presence no 03 rogers group magazine Jean-Philippe de Ravel Responsable régional de la South African Airways pour les îles de l’océan Indien South African Airways manager for the Indian Ocean islands. G rowing up to be a pilot or flight attendant is the stuff of childhood dreams. Some aviation jobs have greater visibility because of the direct contact between the travelling public and those who perform them, such as travel agents, check-in counter and boarding staff, and flight personnel. But they are only part of an overall operation that is much more complex than it appears. From operational and maintenance staff to sales, IT and back-office people, hundreds of other skilled individuals are busy keeping everything going. Rogers’ involvement in aviation reads like a great adventure story. It all started in 1945. As the sector took off internationally, the Maingard brothers, René and Amédée, were about to play a crucial role in its development in Mauritius. René, who was then 28, had served as a pilot in the Royal Air Force, whilst his younger brother had been a Mauritian secret agent in the Special Operations Executive in France. They were the first to realise what a crucial contribution the sector could bring to the opening up of an island state like Mauritius and to its economic development. Using their overseas contacts, early in 1945 they secured the contract to represent the French airline, Réseau des lignes aériennes françaises, which would become part of Air France a few months later following the nationalisation of the French civil aviation industry. “At that time, some airlines made refuelling stops in Mauritius and the flight crews and planes needed looking after. Rogers positioned itself to offer such services. One thing led to another and Rogers built up a reputation in the dossier | cover story « Ce partenariat a toujours été dynamique, sans jamais verser dans la complaisance. Rogers Aviation et la SAA ont parcouru un bon bout de chemin ensemble. Les leaders ont changé des deux côtés au fil des années, mais l’éthique commerciale, fondée sur des principes solides et un esprit de partenariat sain, prévaut toujours », indique Jean-Philippe de Ravel, responsable régional du transporteur national sud-africain pour les îles de l’océan Indien. Après s’être dévoué avec compétence au service de la SAA pendant 40 ans et avoir occupé divers postes de responsabilité à l’île Maurice, à Hong-Kong, ainsi qu’en France, il s’apprête à tirer sa révérence en septembre prochain. Visionnaire avant l’heure et confiant dans le potentiel du tourisme à l’île Maurice, Amédée Maingard prend la mesure de la relation étroite qui existe entre ce secteur et celui de l’aviation dès le tournant des années 1950. Une ancienne maison coloniale à Curepipe devient le Park Hotel, premier établissement hôtelier de l’île Maurice, en 1952. Celui-ci accueille les voyageurs de passage et les équipages en escale. La compagnie qu’il met en place deux ans plus tard, Mauritius Hotels, est aujourd’hui le plus important groupe hôtelier du pays. Rogers a toujours une participation effective de 16,7 % dans New Mauritius Hotels, qui opère sous la marque Beachcomber Hotels. En 1953, Amédée Maingard crée Mauritius Travel & Tourist Bureau (MTTB) pour assurer la promotion de la destination, ainsi que l’agence réceptive Mautourco pour prendre en charge les touristes visitant l’île Maurice. « Lorsque je suis arrivé chez Mautourco en 1984, le business était tout à fait différent d’aujourd’hui. Le réceptif était encore tout petit, avec environ 4 000 à 5 000 clients par an et la location de voitures, à travers la franchise Hertz, générait le plus de revenus. En 1999, après la fusion de MTTB et de Mautourco, nous étions le plus gros réceptif avec autour de 100 000 clients par an. L’activité s’est développée davantage par la suite et au plus fort de nos activités, nous avions au moins 150 000 clients annuellement », se remémore Jacques de Spéville, qui a occupé les fonctions de Managing Director de la compagnie jusqu’en 2010. Amédée Maingard osera également le pari de l’expansion régionale en s’associant à France Giraud en 1953 pour donner naissance à Transcontinents, pionnier des agences de voyages et tour-opérateurs à Madagascar (voir hors-texte en page 48). Un peu plus d’une décennie plus tard, alors que l’indépendance du pays devient imminente, il joue un rôle de premier plan dans la création du transporteur national, Air Mauritius, sector, so that each time a new airline started landing here, we were the obvious representative,” explains Alexandre Fayd’herbe, Rogers Aviation’s current CEO (see also the interview with him on page 32). Business grew rapidly and three years later Amédée Maingard was given the task of creating an aviation department within Rogers. He opened an agency in Port Louis and, while he was at it, set up a handling service at the airport. In 1949, South African Airways (SAA) joined the list of those represented by Rogers. “The business partnership has been dynamic and never complacent. Rogers Aviation and SAA have come a long way together. Captains have changed on both sides during all these years, but sound business ethics and a healthy spirit of partnership have prevailed throughout,” says Jean-Philippe de Ravel, the South African airline’s manager for the Indian Ocean islands. Having devoted himself to working for SAA for 40 years and occupied various important posts in Mauritius, Hong Kong and France, he will be retiring in September. Amédée Maingard was a visionary, ahead of his time and confident in Mauritius’ tourism potential. By the early 1950s, the close relationship between the tourism and aviation sectors had become clear to him. A period house in Curepipe was turned into the Park Hotel, indeed the first hotel in Mauritius, in 1952. It was used by passengers and crews during stop-offs in Mauritius. Two years later, he set up Mauritius Hotels, which is today the country’s largest hotel group. Rogers still has a 16.7% stakeholding in New Mauritius Hotels, which operates under the Beachcomber Hotels brand name. presence no 03 rogers group magazine 41 dossier | cover story dont il présidera aux destinées jusqu’à sa mort en 1981. Poursuivant dans la voie tracée par ce précurseur, Rogers Aviation se positionne aujourd’hui comme un acteur incontournable de l’aviation commerciale à l’île Maurice. Ce pôle d’activité du groupe est organisé en deux lignes de services, Aviation Services et Travel Services. Il opère sur huit territoires dans l’océan Indien et en Afrique – Kenya, Madagascar, Mayotte, Mozambique, île de La Réunion, Afrique du Sud, Union des Comores et île Maurice , avec près de 500 collaborateurs. Les services d’aviation englobent la représentation d’une quinzaine de lignes aériennes, l’assistance en escale et la représentation du système de réservation centralisé (GDS) Sabre. Les services liés au voyage regroupent, pour leur part, le réseau d’agences de voyages sous l’enseigne BlueSky. En outre, Rogers Aviation gère les intérêts du groupe dans Transcontinents à Madagascar, ainsi que dans les agences réceptives Mautourco et White Sand Tours à l’île Maurice. L’entité opère aussi une flotte de bateaux de tourisme, en sus d’un centre de contact, BlueConnect, en joint-venture avec la filiale d’Air France, BlueLink. Elle a, d’autre part, tissé des partenariats sur la durée avec des pointures mondiales telles qu’American Express Travel Services, Cosmos & Globus et SOTC. La culture d’entreprise du pôle aviation de Rogers repose sur des piliers tels que l’innovation, la volonté de satisfaire ses clients et partenaires au quotidien et de leur apporter une relation de confiance, l’excellence, ainsi que l’offre de solutions complètes aux voyageurs d’affaires et de loisirs. « Nous avons développé des compétences métiers fortes, avec des techniciens qui ont une grande expérience du fret, de la billetterie et des services aéroportuaires », soutient Alexandre Fayd’herbe. Rogers Aviation peut aussi compter sur une compétence commerciale et marketing pointue, tant au niveau du réseau d’agences de voyages que de la représentation de compagnies aériennes. « Nos équipes sont sur le terrain, proches de leurs clients, accessibles et disponibles à n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour trouver des solutions aux besoins de ces derniers », ajoute-t-il. Outre les activités de Rogers, la chaîne de métiers de l’aviation à l’île Maurice comprend d’autres maillons importants tels que la restauration aérienne. Plaisance Catering opère dans ce secteur depuis les années 1960. « À titre indicatif, le nombre de plateauxrepas que nous fournissons est passé de 746 000 annuellement en 1996 à 3 millions en 2010. Nous étions alors les seuls à fournir ce service, mais l’arrivée d’un nouveau prestataire – qui assure désormais 42 presence no 03 rogers group magazine In 1953, he then set up the Mauritius Travel & Tourist Bureau (MTTB) to promote the destination, as well as Mautourco, an agency providing services for incoming tourists. As Jacques de Spéville, Managing Director of the company until 2010, recalls, “When I arrived at Mautourco in 1984, it was a very different kind of business to today’s. It was a very small agency, with some 4,000 to 5,000 customers a year. Much of its income was from our car rental business, our Hertz franchise. In 1999, after the merger of MTTB and Mautourco, we became the largest incoming travel agency handling more than 100,000 customers a year. The business grew even further and, at its height, the number was at least 150,000.” Amédée Maingard also took up the challenge of regional expansion, joining with France Giraud in 1953 to found Transcontinents, the first travel agency and tour operator in Madagascar (see page 48). Just over a decade later, as Independence approached, he played a major role in the setting up of the national airline, Air Mauritius, a company he chaired until his death in 1981. Following in his footsteps, Rogers Aviation has positioned itself today in the forefront of commercial aviation in Mauritius. The sector is organised into two parts, Aviation Services and Travel Services, with almost 500 staff operating in eight territories in the Indian Ocean region and Africa – Kenya, Madagascar, Mayotte, Mozambique, Reunion Island, South Africa, the Comoros and Mauritius. The activities of Aviation Services include providing General Sales Agent (GSA) services to some fifteen airlines, ground handling services and representing Sabre’s Global Distribution System (GDS). Travel Services operates its network of travel agencies under the BlueSky brand name. Rogers Aviation is also responsible for looking after the Group’s interests in Transcontinents in Madagascar, as well as the destination management companies, Mautourco and White Sand Tours, in Mauritius. It likewise operates a fleet of tourist boats, as well as a contact centre, BlueConnect, a joint venture with Air France’s subsidiary, BlueLink. It has also built up long-term partnerships with such international names as American Express Travel Services, Cosmos & Globus and SOTC. The business culture in Rogers Aviation encourages innovation and excellence, a sustained desire to provide customer and partner satisfaction and a relationship built on trust, and the availability of total solutions for business and leisure travellers. In the words of Alexandre Fayd’herbe, “We have built up strong dossier | cover story presence no 03 rogers group magazine 43 dossier offshore | cover focus story on 44 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story toute la restauration aérienne pour Air Mauritius, compagnie qui représentait à peu près 50 % de notre production – a eu une incidence sur notre volume », déclare l’ancien General Manager, Frantz Merven. Suivant le pas de l’évolution du secteur, de nouvelles activités ont également vu le jour ces dernières années. Ainsi, Veiling, une société de leasing d’avions, a vu le jour en 2002. Basée à l’île Maurice, avec des bureaux à Londres, elle gère aujourd’hui une flotte de 13 appareils, essentiellement des gros porteurs. « Les compagnies aériennes ont de plus en plus recours au leasing pour diverses raisons. Au début des années 1980, il était d’usage pour elles de faire l’acquisition de leurs propres appareils. L’émergence de sociétés de leasing leur a offert la flexibilité d’étoffer leur flotte sans avoir à financer les appareils ou en assumant le risque de la valeur résiduelle en fin de vie des avions », indique le Managing Director, Nirvan Veerasamy. Ancien directeur d’Air Mauritius, il est également Executive Director de General Aviation (Mauritius) Ltd, qui opère le YU Lounge, premier salon privé à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam. Celui-ci propose à une clientèle haut de gamme toute une palette de services de terminaux corporatifs, incluant les transferts, la prise en charge de jets privés et de leurs équipages, ainsi que des salles de réunion. « Depuis sa création, le YU Lounge a accueilli de nombreux hommes d’affaires importants, qui ont pu utiliser le salon pour transformer en des réunions très productives un temps qui est généralement perdu », confie-t-il. La mobilité globale n’a cessé d’augmenter depuis les premiers jours de l’aviation commerciale et le secteur n’a rien perdu de son envie d’aller toujours plus loin – Virgin Galactic, compagnie du milliardaire britannique Richard Branson, vend même déjà des vols suborbitaux. Nul doute que cette évolution constante entraînera l’émergence de nouveaux métiers encore dans le secteur à l’avenir. y professional capacities, with staff who have acquired considerable experience in freight, ticketing and airport services.” Rogers Aviation can also rely on highly-skilled sales and marketing specialists both in the travel agency and GSA lines of business, he adds. “Our teams are always on the ground, close to their clients, and available at any time of the day or night to provide them with solutions.” There are other important links in the aviation chain, such as on-board catering. Plaisance Catering has been operating in the sector since the 1960s. “As an example, the number of airline meals we supply jumped from 746,000 annually in 1996 to 3 million in 2010. At one time, we were the only such service provider, but the arrival of a new one – who now holds the on-board catering contract for Air Mauritius, which represented about half of our production – has had an impact on our sales volume,” the former General Manager, Frantz Merven, tells us. As the sector has developed, in recent years new sectors have appeared. Veiling, an airline leasing company, began operating in 2002. Based in Mauritius, with offices in London, it currently has a fleet of 13 aircraft, essentially wide-bodied ones. According to its Managing Director, Nirvan Veerasamy, “Airlines are making increasing use of leases for a variety of reasons. In the early 1980s, it was customary for airlines to purchase most of their aircraft. The emergence of large leasing companies provided them with the flexibility to expand their fleets without having the need to finance such aircraft or take the residual value at the end of an aircraft’s lifespan.” A former MD of Air Mauritius, he is now also the Executive Director of General Aviation (Mauritius) Ltd, which operates the YU Lounge, the first private lounge at Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport. It provides an upmarket clientele with a whole range of terminal services, including transfers, looking after private jets and their crews, and meeting rooms. As he confides, “Since its inception, the YU Lounge has welcomed a number of important guests of businesses in Mauritius who have used the YU Lounge to turn what is generally wasted time into very productive meetings.” Global mobility has gone on growing ever since the early days of commercial aviation and the sector has lost nothing of its urge to progress further. Virgin Galactic, a company belonging to the British billionaire, Richard Branson, is already selling suborbital flights. There is little doubt that the constant evolution of the industry will see the continued emergence of new professional activities in the aviation sector in the future. y presence no 03 rogers group magazine 45 dossier | cover story La passion de l’accueil Hospitality at heart Témoin et acteur privilégié du développement touristique à l’île Maurice, l’ancien directeur général de MTTB revient sur quelques faits marquants de l’histoire du secteur. A witness and a contributor to the development of tourism in Mauritius, the former General Manager of MTTB looks back on some significant moments in the history of the sector. « J’étais dessinateur depuis deux ans dans un cabinet d’architectes. J’ai été surpris de me voir proposer un emploi chez Mauritius Travel & Tourist Bureau (MTTB) par le directeur d’alors, Michel Pitot. J’ai beaucoup hésité et puis, Amédée Maingard, qui avait une vision extraordinaire du tourisme, a fini par convaincre mes parents. » C’était en 1955 et Guy Hugnin avait à peine 21 ans. Cette décision marque un tournant dans sa vie professionnelle naissante. « À l’époque, il y avait très peu de touristes. Il n’y avait que le Park Hotel, ancien château Mallac, à Curepipe, utilisé principalement pour accueillir les passagers en transit sur le trajet entre l’Australie et l’Afrique du Sud, et Le Morne Plage, avec quelques rondavelles, qui est devenu par la suite le Paradis. » L’aventure de Guy Hugnin dans le tourisme commence au bas de l’échelle. Il s’occupe un peu de tout, 46 des transferts de et vers l’aéroport à l’accueil de passagers de navires de la Compagnie des Messageries maritimes et de la compagnie hollandaise Royal Interocean Lines transitant à Port-Louis. Quelques années plus tard, il participe à l’occasion à un comité de promotion touristique créé par Amédée Maingard. Y siégeaient, entre autres, les représentants d’Air France à Madagascar et à l’île de La Réunion, celui de la British Airways à Nairobi, Jean Ribet, directeur de l’aviation chez Rogers, Michel Pitot et Mlle Marcelle Esclapon. « Il n’y avait pas encore de ministère du Tourisme ou d’Office du Tourisme », précise l’ancien directeur général de MTTB, qui présidera lui-même le conseil d’administration de la Mauritius Tourism Promotion Authority de 2001 à 2004. Avec l’essor du tourisme, les activités d’agence réceptive et de voyages de MTTB prennent de l’ampleur. Un presence no 03 rogers group magazine département de fret voit aussi le jour avec la création de Cargo Express et d’un service de groupage maritime entre la France et l’île Maurice. Au début des années 2000, les services d’agence réceptive et de voyages fusionneront avec ceux de Mautourco et de Rogers Travel respectivement. Cargo Express intégrera, pour sa part, la division logistique de Rogers, aujourd’hui Velogic. Pour Guy Hugnin, la création d’Air Mauritius en 1967 est une étape cruciale. « Air Mauritius a joué un rôle capital dans le développement du tourisme et du pays. Elle a rouvert des routes abandonnées par d’autres compagnies aériennes. » Il récuse d’ailleurs l’argument selon lequel l’accès aérien poserait problème. Maurice a des accords aériens bilatéraux avec 36 pays, mais les droits de trafic sont actuellement sous-utilisés, principalement pour une question de rentabilité des lignes, avance-t-il. Un autre événement marquant dossier | cover story pour lui est le lancement, avec Michel Pitot, de Veranda Bungalow Village (aujourd’hui Veranda Grand Baie Hotel & Spa) en octobre 1982. Le concept d’hébergement de moyenne gamme novateur de l’hôtel, alors dirigé par Sybille Manuel, accroche immédiatement. « Il y avait une réelle demande pour les petits hôtels et on avait bien préparé l’ouverture. Au mois de novembre, on affichait un taux d’occupation de 97% ! » Guy Hugnin a pris sa retraite de MTTB en 2000, mais il ne chôme pas pour autant. À bientôt 80 ans, ce passionné de chevaux agit toujours comme consul honoraire de la Hongrie à Maurice et siège également aux conseils d’administration du goupe Veranda Leisure & Hospitality (VLH), de Sky Flyers, agence de voyages dirigée par sa fille, ainsi que de SOS Children’s Villages, entre autres. y “I had been working for two years as a draughtsman in a firm of architects when, much to my surprise, I was offered at job at the Mauritius Travel & Tourist Bureau (MTTB) by the then director, Michel Pitot. I was hesitant but Amédée Maingard, who had a great vision for tourism, managed to convince my parents.” It was in 1955 and Guy Hugnin had just turned 21. This decision marked a major turning point in his nascent professional career. “There were very few tourists at the time,” he says. “There was only the Park Hotel, formerly the Chateau Mallac, which mainly served to accommodate passengers transiting in Mauritius on their way between Australia and South Africa, and Le Morne Plage with a small few circular huts called ‘rondavelles’, which later became the Paradis Hotel.” Guy Hugnin started his career in the tourism sector at the bottom of the ladder. His assignments included everything from airport transfers to welcoming passengers travelling aboard vessels operated by the French Compagnie des Messageries maritimes and the Dutch Royal Interocean Lines dropping anchor in Port Louis. A few years later, he occasionally attended meetings of a tourism promotion committee set up by Amédée Maingard. Air France representatives in Madagascar and Reunion Island, the British Airways Guy Hugnin representative in Nairobi, Jean Ribet (then director of aviation services at Rogers), Michel Pitot and Ms Marcelle Esclapon also formed part of the committee. “There was no ministry of Tourism or tourism board at the time,” adds the former General Manager of the MTTB, who would later himself chair the board of the Mauritius Tourism Promotion Authority between 2001 and 2004. The take-off of the tourism industry had a positive impact on the destination management and travel agency businesses of the MTTB. A freight operations department was also created with the launch of Cargo Express as well as maritime groupage services between France and Mauritius. At the turn of the 21st century, the destination management and travel agency businesses of the MTTB merged with those of Mautourco and Rogers Travel respectively. For its part, Cargo Express became part of the Logistics division of Rogers, now Velogic. Guy Hugnin considers that the setting up of a national airline in 1967 was a crucial step. “Air Mauritius has played a major role in the development of tourism, but also of the country. It reopened routes on which other airlines had terminated their service,” he says. He also dismisses the argument according to which the access policy would be an issue. Mauritius has bilateral air services agreements with 36 countries but the traffic rights granted are underutilised, mainly because of a lack of route profitability, he adds. Another major milestone for him was the launch of the Veranda Bungalow Village (now Veranda Grand Baie Hotel & Spa) jointly with Michel Pitot in October 1982. The innovative concept of medium range accommodation developed by the hotel, which was then managed by Sybille Manuel, was an immediate success. “There was a clear demand for small hotels and the launch had been well thought out. In November, we posted an occupancy rate of 97%!” Guy Hugnin retired from the MTTB in 2000 but he still keeps himself busy. This passionate horse lover, who will be turning 80 soon, is the Honorary Consul of Hungary in Mauritius and is also a member of the boards of Veranda Leisure & Hospitality (VLH), Sky Flyers, a travel agency managed by his daughter, and SOS Children’s Villages. y presence no 03 rogers group magazine 47 dossier | cover story Soixante ans d’expansion régionale Sixty years growing in the region La vision d’expansion régionale de Rogers ne date pas d’hier. Déjà, en 1953, Amédée Maingard, alors directeur de la compagnie, décidait de s’associer avec Paul Giraud, un Mauricien établi depuis 1946 dans la capitale malgache, Antananarivo, pour fonder Transcontinents. L’agence a aujourd’hui pour actionnaires Rogers Aviation Holding Co. Ltd, Paul-France Giraud et Michel Pitot. Elle propose des services d’agence de voyages et de tour-opérateur, employant une trentaine de personnes, auxquelles s’ajoute une dizaine de guides indépendants. « Notre première activité fut la billetterie et à l’époque, il n’y avait que deux compagnies aériennes desservant la grande île : Air France et TAI. À présent, avec l’ouverture progressive du ciel malgache, elles sont au nombre de sept, notamment Air Austral, Air France, Air Madagascar, Air Mauritius, Corsair, Kenya Airways et South African Airways. Ce qui nous a amenés à organiser, à la demande, des séjours et tours à l’étranger, 48 où nous disposons de correspondants fiables », raconte Paul-France Giraud, qui a succédé à son père Paul, à la direction de la compagnie. Le développement touristique à Madagascar a décollé bien après les destinations voisines en raison d’une situation politique et économique défavorable. En outre, les crises politiques de 1991, 2002 et 2009 ont mis, à chaque fois, un long coup d’arrêt aux différents essors connus par ce secteur. Le positionnement de la destination a longtemps été axé sur le balnéaire, avant de se tourner vers l’aspect « aventure et découverte », qui correspond mieux aux atouts de Madagascar. Ces 10 dernières années, le secteur privé a beaucoup investi dans le tourisme. Tant et si bien que la capacité hôtelière a doublé, avec actuellement 20 520 chambres, dont 12 000 seulement peuvent accueillir des touristes. « Transcontinents a connu bien des traversées difficiles, mais nous les avons toutes surmontées, presence no 03 rogers group magazine aidés en cela d’abord par l’amour de ce pays et de notre métier. C’est aussi grâce à la confiance des autorités locales, à l’esprit d’équipe de notre personnel, à une franche et loyale collaboration avec tous nos partenaires, ici comme à l’étranger, et au soutien jamais démenti de Rogers, notre maison-mère, qui a toujours misé sur le long terme à Madagascar », ajoute Paul-France Giraud. La plus ancienne agence de voyages et tour-opérateur de Madagascar fêtera, le 17 octobre prochain, ses 60 ans d’activité ininterrompue... y For Rogers, regional expansion is not just a recent concept. As early as 1953, Amédée Maingard, who was then running the company, decided to set up Transcontinents, in collaboration with Paul Giraud, a Mauritian who had been living in the Madagascan capital of Antananarivo since 1946. The agency’s current shareholders are Rogers Aviation Holding Company, Paul-France Giraud and Michel Pitot. dossier | cover story Paul-France Giraud Directeur de Transcontinents Director of Transcontinents It is both a travel agency and a tour operator, employing some thirty staff, as well as working with a dozen self-employed guides. Nowadays, Paul-France Giraud runs the company co-founded by his father, Paul. “Our main activity was ticketing. Originally, there were only two airlines flying to Madagascar, Air France and TAI (a private French airline). Madagascan airspace gradually opened up and there are now seven airlines operating here – Air Austral, Air France, Air Madagascar, Air Mauritius, Corsair, Kenya Airways and South African Airways. This has led us to meet a demand for organising stays and tours overseas, where we have reliable partners.” Tourism has developed much more slowly than in neighbouring places because of a less favourable political and economic context. The political crises of 1991, 2002 and 2009 each resulted in a set-back for the sector. For a long time, marketing focused on the seaside before Madagascar was repositioned as an adventure and discovery destination, which much better reflects its main attraction. The private sector has invested a lot in tourism over the last ten years, so that hotel capacity has doubled. However, of the 20,520 rooms available, only 12,000 are suited for tourist stays. “Transcontinents has had some difficult moments but we have managed to overcome the various difficulties, helped by our affection for the country and our work. It has also been thanks to the trust the local authorities have had in us, the team spirit shown by our staff, the frank and loyal collaboration with our partners both here and abroad, and to Rogers’ unflinching support. Our parent company has always taken a long-term view of Madagascar,” Paul-France adds. Indeed, on 17 October 2013, the longest established travel agency and tour operator in Madagascar will be celebrating 60 years of unbroken activity. y presence no 03 rogers group magazine 49 50 presence no 03 rogers group magazine dossier | cover story À la croisée des chemins At a crossroads L’aviation demeure un vecteur indispensable du développement économique, social et culturel. L’avenir du secteur et le modèle le plus adapté pour répondre aux enjeux de demain posent cependant des questions qui taraudent les décideurs à travers le monde entier. Aviation continues to be an indispensable driver of economic, social and cultural development. However, the sector’s future and the model best adapted to deal with tomorrow’s challenges is a matter preoccupying decision-makers everywhere. photos : air mauritius | aml limited | stock images presence no 03 rogers group magazine 51 offshore focus on L ’impact des fluctuations du prix du carburant sur les tarifs et la crise de la zone euro ont rendu la quête de rentabilité encore plus difficile ces dernières années pour le secteur de l’aviation. La croissance est discontinue malgré une demande passagers relativement robuste, alors que le trafic fret recule. Les effets des turbulences dans le secteur de l’aviation sont ressentis à travers toute la chaîne, soit non seulement au niveau des compagnies aériennes et des avionneurs, mais aussi des agents de voyage, des touropérateurs, de l’hôtellerie et des locations de voitures, entre autres. Avec plus de la moitié du 1,035 milliard de touristes internationaux ayant voyagé par avion pour rejoindre leur destination en 2012, il est plus que clair que les destins de l’aviation et du tourisme sont étroitement liés. L’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, principal point d’entrée à l’île Maurice, accueille actuellement une vingtaine de lignes aériennes, qui desservent plus de 35 destinations à travers le monde. Il a enregistré 10 016 atterrissages d’avions en 2012 et 47 000 tonnes de fret aérien ont été chargées ou déchargées dans le pays. L’année dernière, 1 247 619 passagers sont également arrivés à l’île Maurice par avion et 1 243 243 personnes ont quitté le pays par le même moyen de transport, 52 presence no 03 rogers group magazine T he impact of fluctuations in fuel costs on pricing, coupled with the eurozone crisis, has made it even more difficult for the aviation sector to achieve profitability in recent years. Growth has been irregular despite relatively robust passenger demand, whilst freight traffic has declined. The effects of turbulence on the sector have been felt throughout the chain, not only by airlines and aircraft manufacturers, but also by travel agents, tour operators, hoteliers, car rental companies and others. As more than half of the 1,035 billion international tourists travelled by air to their destinations in 2012, it is very clear that the fates of the tourism and aviation industries are closely linked. Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, the main point of entry into Mauritius, currently serves some 20 or so airlines flying to more than 35 destinations. It recorded 10,016 aircraft landings in 2012 and 47,000 tonnes of air freight were also handled. Last year, there were 1,247,619 passenger arrivals by air and 1,243,243 departures, which represented 97% of all travellers to and from the country. The number of those resident in Mauritius travelling grew by 8% to reach 236,595, representing 18.4% of total departures. Tourist receipts are a vital source of income for Mauritius, expected to contribute 25% to GDP and revenue of Rs46.1 billion (a little over ¤1 billion) in 2013. dossier | cover story représentant 97 % du nombre total de voyageurs. Le nombre de résidents mauriciens qui ont voyagé a accru de 8 % pour atteindre 236 595, représentant 18,4 % du nombre total de départs. Les recettes touristiques sont une source vitale pour l’économie mauricienne, avec une contribution moyenne de 25 % au produit intérieur brut et des recettes de Rs 46,1 milliards (un peu plus de ¤1 milliard) attendues en 2013. La capacité du parc hôtelier mauricien a augmenté ces dernières années, avec 117 établissements, 12 527 chambres et 25 496 lits en 2012, soit un peu plus de 4,5 millions de nuitées. Une croissance de 5 % est, par ailleurs, prévue pour 2013. Le taux d’occupation des chambres d’hôtels a toutefois décliné de 70 % en 2010 à 62 % l’année dernière. On note également une modernisation des infrastructures, avec de nouvelles routes et l’inauguration prochaine d’un terminal passagers flambant neuf capable d’accueillir jusqu’à 4,5 millions de voyageurs annuellement. La société d’exploitation de l’aéroport, Airports of Mauritius Ltd (AML), a aussi investi dans le revêtement et l’élargissement de la piste d’atterrissage, ainsi que la construction d’une piste d’urgence de 2,2 km. La piste d’atterrissage, qui fait désormais 3,4 km de long et 75 m de large, peut accueillir des gros porteurs tels que l’Airbus A380 et le Boeing 787 dans des conditions optimales. Pour 2013, des projets visant à développer le fret mobiliseront un investissement de Rs 350 millions (environ ¤ 10 millions). Par rapport aux 965 441 arrivées de touristes enregistrées en 2012, tous ces chiffres pointent vers une surcapacité évidente. La croissance touristique mondiale est pourtant réelle sur plusieurs destinations. Alors que l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) prévoit une hausse des arrivées touristiques internationales entre 3 % et 4 % en 2013, après une augmentation de 4 % en 2012, les arrivées touristiques à l’île Maurice stagnent sous le million, avec une croissance de seulement 0,1 % l’année dernière et une augmentation projetée de 2,5 %, soit environ 990 000 visiteurs cette année. Un taux relativement faible également si on le compare à l’augmentation de 18 % enregistrée par notre voisin sud-africain en 2012. On assiste actuellement à une croissance négative sur les marchés émetteurs traditionnels de la destination Maurice, qui sont principalement européens. La France, par exemple, qui représentait 27,1 % des arrivées touristiques l’année dernière, a connu un recul de 13,2 %. Cette baisse a été partiellement compensée par une hausse sur les marchés émergents, qui affichent les Hotel capacity has increased in recent years, with 117 hotels, 12,527 guest rooms and 25,496 beds in 2012, a total of just over 4.5 million room nights. A further 5% increase is expected in 2013. However, room occupancy rates fell from 70% in 2010 to 62% last year. Infrastructure is being improved, new routes introduced and a brand-new passenger terminal will shortly be opened, able to handle as many as 4.5 passengers a year. Airports of Mauritius Ltd (AML) has also invested in the resurfacing and lengthening of the main runway, as well as the building of a new 2.2 km long emergency landing strip. The runway, now 3.4 km long and 75 metres wide can comfortably accommodate such large jets as the Airbus A380 and the Boeing 787. In 2013, projects to develop freight traffic will require an investment of Rs350 million (some ¤10 million). Given that 965,441 tourist arrivals were registered in 2012, everything points to an excess in room capacity. However, there has been real growth in many tourist destinations. While the International Tourism Organisation (UNWTO) forecasts a growth in tourist arrivals globally of 3% to 4% in 2013, after 4% growth in 2012, arrivals in Mauritius have stagnated just under the million mark, with only 0.1% growth recorded last year, and the forecast for this year is around 2.5%, i.e. some 990,000 visitors. presence no 03 rogers group magazine 53 taux de croissance les plus musclés à l’échelle mondiale. Alors, d’où peut bien venir le mal et quels sont les remèdes possibles ? Est-ce une question d’éloignement des principaux marchés émetteurs et d’exportation, de coût du billet d’avion, d’accessibilité de la destination, de disponibilité de sièges d’avions, ou encore de prix et de positionnement du produit touristique ? Les différents acteurs se renvoient mutuellement la responsabilité. Le contexte économique extrêmement difficile et la variation du prix du carburant ne facilitent également pas les choses. À l’échelle mondiale, il reste du chemin à parcourir avant un retour à la normale, même si les changements structurels apportés ont amélioré la capacité de l’industrie de l’aviation à générer des bénéfices compte tenu de la situation économique, indique l’Association internationale du transport aérien (IATA). Les conditions économiques récentes ont été contrastées, avec d’une part, une récession plus profonde que prévue en Europe et de l’autre, une baisse des cours du pétrole. Selon un rapport d’analyse de l’IATA datant d’avril 2013, le niveau de confiance des entreprises est supérieur à celui de la mi-2012, mais la reprise qui a soutenu l’accélération du trafic de passagers s’est stabilisée sur les derniers mois, surtout en raison de la dégradation de la situation dans la zone euro. En Afrique, la croissance moyenne du transport aérien pourrait atteindre 5,2 % en 2013, contre 5,1 % l’année dernière, selon le secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines, Elijah Chingosho. Ethiopian Airlines, la compagnie la plus rentable du continent trois années de suite, a enregistré une hausse de 25 % de son trafic passagers en 2012. Malgré une conjoncture aérienne difficile, la compagnie nationale éthiopienne, avec une flotte composée de 54 appareils, continue de multiplier les destinations et maintient le cap sur l’objectif de réaliser un chiffre d’affaires de ¤ 7,7 milliards en 2025. Comme la plupart des compagnies aériennes, le transporteur national mauricien passe, pour sa part, par des difficultés financières ces dernières années. Pour remonter la pente, Air Mauritius a fait appel à la compagnie américaine Seabury afin de revoir sa structure de fonctionnement. Elle met en œuvre, depuis février 2012, un nouveau modèle d’entreprise composé d’un plan en sept étapes. La compagnie, qui compte pour plus de 50 % du trafic passagers de et vers le pays, a notamment augmenté sa capacité de sièges de 3 % pour passer à 1 943 946 d’avril 2012 à mars 2013, avec un accent plus prononcé sur les marchés émergents et l’océan Indien. 54 presence no 03 rogers group magazine Growth seems particularly weak if compared with the 18% growth registered by our South African neighbours in 2012. In fact, there is a fall in arrivals from our traditional markets, which are mainly European. Those from France, which accounted for 27.1% of arrivals last year, fell by 13.2%. This drop was partially compensated for by growth in visitors from emerging markets, which showed strong growth internationally. So what is the problem and what are the possible solutions? Is it a matter of the distance between Mauritius and our main markets, airline ticket prices, a problem of air access or of seat availability, or does it lie in the cost and positioning of our tourism products? Those involved blame each other. Things, of course, are not helped by the difficult economic environment or by fluctuating aviation fuel prices. Given the economic climate, in the view of the International Air Transport Association (IATA), there is some way to go globally before things stabilise, even if structural adjustments have improved the chances of the aviation industry turning in a profit. Recent economic conditions are contrasting, with a deeper recession than forecast in Europe on the one hand and, on the other, a fall in oil prices. According to an IATA study released in April 2013, business confidence has risen since dossier | cover story Le nouveau terminal passagers a été ouvert officiellement fin août 2013. The new passenger terminal was officially opened end August 2013. « Les perspectives demeurent incertaines non seulement pour Air Mauritius, mais aussi pour l’ensemble du secteur aérien », soutient le CEO d’Air Mauritius, Andre Viljoen. « L’île Maurice est aussi particulièrement vulnérable à la concurrence entre destinations, compte tenu de sa position géographique. En revanche, de nouvelles possibilités émergent sur les marchés alternatifs. Nous constatons une croissance soutenue sur les marchés africains et asiatiques en particulier. Le nouveau réseau d’Air Mauritius renforce l’accès à ces destinations. » (Voir également l’interview à la page 12). Même si Air Mauritius a eu une contribution indéniable au développement du tourisme, à l’ouverture du pays et au prestige de la nation, les temps ont changé. Avec l’évolution actuelle à l’échelle mondiale, le secteur de l’aviation à l’île Maurice – et par ricochet, le tourisme – se trouve à la croisée des chemins. Il est clair que la réinvention d’un modèle qui semble devenu obsolète s’impose pour aboutir à une stratégie intégrant les besoins tant du transporteur que des opérateurs touristiques dans l’intérêt de l’économie nationale. Pour Nirvan Veerasamy, Managing Director de la société de leasing d’avions Veiling et ancien directeur d’Air Mauritius, il ne fait aucun doute que l’île Maurice peut survivre sans transporteur national. « Les Maldives sont un exemple probant dans la région. mid-2012 but the recovery, which led to accelerating passenger traffic, has levelled off over the last few months, particularly because of the deteriorating eurozone situation. In Africa, average air transport growth could reach 5.2% in 2013, against 5.1% last year, according to the Secretary-General of the African Airlines Association, Elijah Chingosho. Ethiopian Airlines, the most profitable airline on the Continent for three successive years, saw a 25% increase in its passenger traffic in 2012. Despite the difficult aviation climate, the Ethiopian flag carrier with its fleet of 54 planes continues to add destinations and remain on course to reach a revenue target of ¤7.7 billion by 2025. Like the majority of airlines, however, the Mauritian national carrier has experienced financial problems in recent years. To turn things round, Air Mauritius engaged the American firm, Seabury, to advise on its ways of operating. Since February 2012, the airline has introduced a new 7-step plan. The company, which handles more than 50% of Mauritius’ incoming and outgoing passenger traffic, has increased its seating capacity by 3%, handling 1,943,946 passengers between April 2012 and March 2013, and laying greater emphasis on emerging and Indian Ocean markets. “The outlook remains challenging, not only for Air Mauritius, but also for the whole airline industry,” according to Andre Viljoen, Air Mauritius’ CEO. “Mauritius is also particularly vulnerable to destination competition, given its geographical position. On the other hand, there are emerging opportunities in alternative markets. We have seen robust growth particularly in African and Asian markets. The new Air Mauritius network reinforces access to these destinations (see also an interview with him on page 12). Whilst Air Mauritius has made an undeniable contribution to tourism development, to the opening up of the country and to the nation’s standing, times have changed. With the way things are currently evolving internationally, the aviation sector in Mauritius – and by extension tourism – finds itself at a crossroads. It is clearly necessary to reinvent a model that appears to have become obsolete, to arrive at a strategy integrating the needs of both the carrier and tourism operators in the interests of the nation’s economy. Nirvan Veerasamy, Managing Director of the aviation leasing company, Veiling, and former CEO of Air Mauritius, has no doubt that Mauritius could survive without a national carrier. “The Maldives are a clear example in the region. However, having a strong and prosperous airline presence no 03 rogers group magazine 55 Toutefois, une compagnie aérienne forte et prospère qui sert les besoins de la nation et de la région est un atout précieux qui nous permet d’exercer un certain contrôle sur notre destinée plutôt que de dépendre des autres. La question de l’accès aérien a suscité de nombreux débats sur Air Mauritius et je pense que certains arguments n’étaient pas fondés », dit-il. « Nous savons que les centres focaux de l’économie mondiale se sont déplacés vers l’Est et la situation devrait perdurer dans un avenir prévisible. L’Inde, la Russie, la Chine et le Sud-Est asiatique impulsent actuellement la croissance économique mondiale. Il ne fait aucun doute que si une ou plusieurs compagnies aériennes proposaient des vols quotidiens vers les principales villes de ces pays, cela bénéficierait à la région. Si cette compagnie offre également des vols directs vers l’île Maurice ou la région, ce serait une formule gagnante », ajoute-t-il. En 2012, la Chine s’est d’ailleurs hissée au premier rang des marchés émetteurs de tourisme au monde au titre des dépenses. Il semble également évident pour Nirvan Veerasamy qu’il faut « ouvrir davantage l’accès aérien à l’île Maurice, mais également dans les Îles Vanille ». Ce regroupement régional constitué de l’île Maurice, de l’île de La Réunion, des Seychelles, de Madagascar, des Comores et de Mayotte, a pour objectif de développer les échanges touristiques entre les territoires concernés. « David Savy, des Seychelles, a évoqué, avec raison, lors d’une récente conférence de la Commission de l’océan Indien sur la connectivité régionale, qu’il faudrait une politique de ciel ouvert entre les Îles Vanille. Comment expliquer qu’il y ait deux vols quotidiens entre l’île Maurice et Dubaï, mais un accès plus restreint vers les Seychelles ? » Nirvan Veerasamy estime qu’au-delà de l’ouverture du ciel, les décideurs régionaux doivent s’inspirer de l’espace Schengen pour permettre aux visiteurs étrangers de circuler librement entre les Îles Vanille. « Il faut avoir le courage de créer une zone de libre échange entre ces territoires et l’aviation sera le vecteur automatique de la croissance. » 56 presence no 03 rogers group magazine that serves the needs of the nation and the region is an extremely valuable asset that enables us to have some control over our destiny rather than be dependent on others. The issue of air access has often led to debates about Air Mauritius and I think that some arguments have been unfair.” “We know that the world has moved East and is likely to remain like that for the foreseeable future. India, Russia, China and South-East Asian countries are leading the world in economic growth. Having one or more airlines that have daily flights to these countries’ major cities for the benefit of the region is a no brainer. If this airline can also offer non-stop services to Mauritius or the region, then it is bound to be a winning combination.” In 2012, moreover, China moved into first place in terms of tourist spending abroad. Nirvan Veerasamy also feels that “We obviously have to open up the air access into Mauritius but not just Mauritius. It applies to the entire so-called Vanilla Islands.” This regional grouping is made up of Mauritius, Reunion Island, the Seychelles, Madagascar, the Comoros and Mayotte, with the aim of encouraging tourist traffic between them. “David Savy from Seychelles mentioned quite rightly, during a recent Indian Ocean Commission conference on regional connectivity, that there should be an open skies policy between the Vanilla Islands. How can we explain that we have a double daily to Dubai but restrictive access between Mauritius and Seychelles?” He believes that regional policy-makers have to go much further than just opening the skies. They have to create a Schengen-like environment between the Vanilla Islands where a passenger arriving in Mauritius can travel to Reunion, the Seychelles, Madagascar and Comoros as a domestic flight. “We have to have the necessary courage to create a Free Exchange Zone between these countries dossier | cover story Intervenant à la conférence sur la connectivité aérienne dans l’Indianocéanie, qui s’est tenue début mai 2013 à l’île Maurice, le ministre mauricien des Affaires étrangères, le Dr Arvind Boolell, considère également que « les effets de la crise ralentissent et diminuent les transactions, paralysent les investissements à court terme et provoquent des restructurations. Il faut, dans un tel contexte, faire preuve de réactivité, accepter, si besoin, un changement structurel difficile sur le court terme, mais résolument payant sur le long terme. C’est ce mouvement qui se dessine partout ailleurs, notamment dans le secteur de l’aviation civile ». Cette conférence, organisée par la Commission de l’océan Indien (COI), a vu la participation de plus de 80 représentants des secteurs de l’aviation civile, du transport aérien, du tourisme, des industries d’importation et d’exportation, des organisations internationales et partenaires de développement (Union européenne, Banque mondiale, OMT, Agence française de développement, IATA, Organisation mondiale de l’aviation civile, etc.). Elle s’est achevée sur l’adoption d’une feuille de route proposant la convocation d’une réunion des ministres de l’Aviation civile et du Tourisme. Lors de cette même conférence, le Dr Hannah Messerli, spécialiste du développement touristique de la Banque mondiale, a présenté des projections chiffrées sur Singapour. Elle a indiqué qu'un doublement des arrivées touristiques de 2004 à 2017 permettrait à ce pays de tripler ses recettes touristiques et de gagner 2 à 3 points de croissance. Selon l’un des principaux intervenants à ce forum, le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac, la réflexion en cours sur l’aviation civile n’est pas particulière à l’île Maurice. « Partout dans le monde, les compagnies nationales se posent des questions. and aviation will then be an automatic vector of growth.” Speaking on aviation connectivity in the Indian Ocean region at the conference held in Mauritius in early May 2013, the Mauritian Minister for Foreign Affairs, Dr Arvind Boolell, further pointed out that “The crisis has slowed down and reduced transactions, paralysing investment in the short term and forcing restructuring. In such a context, we have to be able to respond and accept, if necessary, structural changes, which may be difficult in the short term but which will produce long-term rewards. This is the trend throughout but particularly in the civil aviation sector.” The conference was organised by the Indian Ocean Commission (IOC) and attended by more than 80 representatives from the civil aviation, air transport, tourism, and import/export sectors, and international organisations and development partners (including the European Union, World Bank, UNWTO, French Development Agency, IATA and the International Civil Aviation Authority). It ended with the adoption of a roadmap calling for the convening of a meeting between civil aviation and tourism ministers. During the same conference, Hannah Messerli, a World Bank tourism development expert, presented forecasts for Singapore. In her opinion, a doubling of tourist arrivals between 2014 and 2017 would enable the country to triple its income from tourism and the economy would grow by two to three points. One of the main speakers at the forum, Jean-Claude de l’Estrac (the Secretary-General of the IOC), told PRESENCE that the current debate about civil aviation is by no means unique to Mauritius. “Everywhere in the world, national airlines are asking themselves the same question. How do you reconcile financial viability with the need to support the economies of the countries they serve?” presence no 03 rogers group magazine 57 dossier | cover story Comment concilier l’obligation de rentabilité financière avec les besoins de l’économie des pays qu’elles desservent ? » La COI a pour mission première est de faciliter et d’accompagner l’intégration économique et commerciale des pays membres, ainsi que de promouvoir leur pleine participation à la mondialisation des échanges. Elle a lancé plusieurs pistes de réflexion. lors de cette conférence. L’une d’entre elles est la création d’une compagnie régionale unique. « Les compagnies de la région sont toutes en difficulté financière et ont toutes été dans l’obligation de revoir leur plan de développement stratégique, ainsi que leur programme d’expansion. Certaines d’entre elles ont dû abandonner des lignes moins rentables par souci d’économie et pour baisser les coûts. Pour faire face à une situation financière difficile, elles adoptent une stratégie qui peut leur être utile pour baisser les coûts d’opération et retrouver une meilleure rentabilité, mais qui peut handicaper la stratégie économique globale de la région », affirme Jean-Claude de l’Estrac. Nirvan Veerasamy Managing Director - Veiling Tout comme Nirvan Veerasamy, il se demande s’il est toujours nécessaire aujourd’hui d’avoir une compagnie aérienne nationale. « Dans beaucoup de pays, on considère que c’est désuet et qu’il faut rechercher l’ouverture, la rentabilité et la compétitivité et non pas s’attacher à un symbole de souveraineté nationale qui devient un peu dérisoire devant l’importance de l’enjeu. Le fait de devoir protéger une compagnie nationale implique qu’on ne pratique pas une politique de grande compétitivité internationale. La compagnie nationale y trouve son compte, mais la question qu’on se pose est si 58 presence no 03 rogers group magazine The IOC, whose primary role is to facilitate and support the economic and commercial integration of member countries, as well as encouraging their full participation in trade globalisation, offered plenty of food for thought. One idea was the creation of a single regional airline company. “All the companies in the region are in financial difficulty and they have all had to revisit their development strategies as well as their expansion plans,” as Jean-Claude de l’Estrac pointed out. “Some of them have had to abandon less profitable routes because of financial concerns and to make cost reductions. To meet the challenges of a difficult financial situation, they are adopting a strategy which may help reduce operating costs and assist profitability, but which may hamper the region’s overall economic strategy.” Like Nirvan Veerasamy, he too wonders whether nowadays it is necessary to have a national airline. “In many countries, it is considered an old-fashioned concept and that we must look for viability, competitiveness and an opening-up, and not stick to a symbol of national sovereignty which seems trivial given the stakes involved. Having to protect a national airline flies in the face of policies encouraging international competitiveness. The national airline may benefit but the question has to be asked as to whether that really serves the national economy and the overall national interest.” He said that rationalisation and remaining competitive are pushing airlines to work together, to develop partnerships, to make strategic alliances and to merge. He pointed out, however, that a total open-skies policy is not necessarily the best solution. There have been situations in the past where, without a national airline, some countries have experienced real difficulties. Jean-Claude de l’Estrac reckons that it makes sense for four small airlines that are losing money to merge into a single regional – and thereby larger – airline, which would result in a viable operation, rather than dividing up an already restricted market. Of a billion tourists worldwide in 2012, only two million came to the Indian Ocean region. Other models suggested by the IOC are partnerships with other regional companies and the joint selection of a large international strategic partner to connect the region with as much of the rest of the world as possible. It also recommends the creation of a low-cost carrier – not to compete with existing airlines but one in which they themselves would invest – to handle inter-regional traffic. As the Secretary-General explains, “There are low-cost companies all over the world, but not in our region. It would enable us to travel more rapidly and at dossier | cover story cela sert réellement l’intérêt de l’État plus globalement et de l’économie nationale. » La rationalisation des activités et le maintien de leur compétitivité poussent les compagnies aériennes à s’entendre, à nouer des partenariats, à conclure des alliances stratégiques ou à fusionner, dit-il. Il rappelle toutefois qu’une ouverture totale n’est pas forcément la meilleure solution. Il y a eu des situations dans le passé où sans compagnie nationale, certains pays auraient connu des difficultés réelles. Jean-Claude de l’Estrac estime qu’il tombe sous le sens que la fusion de quatre petites compagnies qui perdent de l’argent en une seule compagnie régionale, avec une certaine épaisseur, pourrait permettre de rentabiliser l’opération au lieu de morceler un marché déjà étroit. Sur le milliard de touristes enregistré en 2012, seulement 2 millions ont visité l’Indianocéanie. D’autres formules suggérées par la COI sont d’éventuels partenariats entre compagnies régionales et le choix collectif d’un partenaire stratégique international pour connecter la région au plus vaste monde. En parallèle, elle préconise la création d’une compagnie low-cost–qui ne viendrait pas concurrencer les compagnies existantes, mais dans laquelle celles-ci investiraient elles-mêmes– pour le trafic intra-régional. « Les compagnies lowcost existent partout dans le monde, mais pas dans notre région. Cela nous permettrait de voyager à moins cher et rapidement, ainsi que de nous visiter les uns les autres », explique le secrétaire général de la COI. Il concède toutefois que la concrétisation de ces idées est relativement complexe en raison des implications politiques. « C’est un changement sismique, mais cela a du sens sur le plan économique et financier. » D’autre part, avec l’ouverture d’un nouveau terminal passagers, la stratégie de positionnement de l’île Maurice en plate-forme régionale pour les flux de passagers et de marchandises se précise. « Maurice se situe dans le triangle d’or à la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe et c’est face à ces futurs enjeux géopolitiques que le gouvernement mauricien a choisi d’optimiser son trafic international et ses moyens d’accès grâce à la construction d’un terminal plus grand et plus moderne pour créer un hub », explique le CEO d’Airport Terminal Operations Ltd, Bruno Mazurkiewicz (voir également l’interview à la page 62). Tout l’enjeu du débat sur la formule qui conviendrait le mieux est de parvenir à un équilibre entre les intérêts d’une compagnie aérienne, nationale ou régionale, et ceux de l’économie dans sa globalité. En tout cas, ce qui est certain, c’est que l’inaction n’est pas une option. y Jean-Claude de l’Estrac Secrétaire général de la COI IOC Secretary-General lower cost, and would encourage traffic between us.” He admits, however, that such ideas would be relatively complicated to introduce as they have political implications. “They would represent dramatic changes in approach but make sense both financially and economically.” Meanwhile, with the opening of its new passenger terminal, Mauritius’ strategic positioning as a regional hub for passengers and cargo is taking shape. “Mauritius lies in a golden triangle at the crossroads between Africa, Asia and Europe. It is to meet these future geopolitical factors that the Mauritian government has chosen to optimise international traffic flow and access through the construction of a larger and more modern terminal in order to create a hub,” explains the CEO of Airport Terminal Operations Ltd, Bruno Mazurkiewicz (see also an interview with him on page 62). The focus of the whole debate is around the model best suited to balance the interests of an international or regional airline against the overall economy. What is certain, however, is that doing nothing is not an option. y presence no 03 rogers group magazine 59 offshore focus on Patrick Alexandre, Air France « La stratégie de hub est indispensable » “The hub strategy is essential” photos : air france image bank Le directeur général adjoint commercial international et Pays-Bas d’Air FranceKLM apporte un éclairage sur l’organisation du hub de ParisCharles de Gaulle et la viabilité d’une telle stratégie pour une destination comme l’île Maurice. Air France-KLM’s Executive Vice-President – International and the Netherlands sheds light on how the Paris-Charles de Gaulle hub is organised and the viability of such a strategy for a destination like Mauritius. 60 Quelles sont les grandes lignes de l’organisation du hub au niveau de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ? à Paris-Charles de Gaulle et à Amsterdam-Schiphol, qui fait la puissance du réseau d’Air France-KLM. Le hub de Paris-Charles de Gaulle, comme celui d’Amsterdam-Schiphol, fonctionne comme un cœur qui s’active six fois par jour autour de « plages » de rendez-vous. À six reprises, les arrivées et les départs sont concentrés pour permettre aux passagers de prendre rapidement une correspondance d’un vol moyen-courrier à un vol longcourrier. Grâce à leur hub, Air France et KLM relient l’Europe au reste du monde. Chaque jour, le hub de Paris-Charles de Gaulle propose 25 000 opportunités de correspondance en moins de 2 heures. C’est deux fois plus que l’aéroport de Francfort, et quatre fois plus que celui de Londres-Heathrow ! Depuis plusieurs années, Air France et Aéroports de Paris ont massivement investi pour moderniser leurs installations. Le nouveau hall M du terminal 2E, inauguré en juin 2012, n’a rien à envier aux meilleurs terminaux dans le monde. Et le salon Air France, conçu comme un parc au cœur de ce nouveau terminal, est une fierté pour toute la compagnie. Les parcours de correspondances ont aussi été simplifiés et raccourcis, et des services prioritaires ont été mis en place pour nos passagers SkyPriority. Notre objectif : offrir une relation attentionnée et accueillante. C’est ce double-hub, Quel en a été l’impact pour Air France ? presence no 03 rogers group magazine À bord d’un avion long-courrier d’Air France au départ de Paris-Charles de Gaulle, la majorité des passagers a effectué un premier vol depuis son point d’origine. Grâce au hub, on ne s’adresse pas seulement aux passagers du bassin parisien, mais à ceux de toute l’Europe. Sans l’apport de passagers en correspondance, on estime qu’un quart seulement des lignes longcourrier d’Air France pourrait subsister. C’est bien l’organisation en hub qui a permis le développement d’Air France et de KLM ces 20 dernières années. Une telle stratégie pourrait-elle être viable pour une destination comme l’île Maurice ? La stratégie de hub d’Air France a été indispensable pour développer le trafic vers l’île Maurice. Grâce à cette organisation, des passagers en provenance de 240 destinations dans 100 pays viennent chaque jour remplir les avions d’Air France ou d’Air Mauritius, grâce à notre accord de joint-venture. C’est autant de passagers qui dorment dans les hôtels, qui dînent au restaurant… en un mot, qui assurent le développement touristique et économique de l’île Maurice. y dossier | covervu story offshore par What are the main aspects of the hub structure at ParisCharles de Gaulle airport? The Paris-Charles de Gaulle hub, just as the Amsterdam-Schiphol one, functions like a centre which operates six times a day around connection slots. Arrivals and departures are concentrated around six time slots which enable passengers to transit rapidly between medium-haul and longhaul flights. Thanks to their hub, Air France and KLM are able to link Europe with the rest of the world. Each day, the Paris-Charles de Gaulle hub offers 25,000 transit options that can be conducted in less than two hours. That’s twice as many as Frankfurt and four times as many as London Heathrow! For several years now, Air France and Aéroports de Paris, the airport authority for Paris, have invested massively in infrastructure. The new Hall M in Terminal 2E, opened in June 2012, is as good as any in the world. And the new Air France Salon, designed like a park in the middle of the new terminal, is the pride of the whole company. But that’s not all! Transit routes have been simplified and shortened, and our SkyPriority passengers are now provided with special, preferential services. Our aim is to develop a relationship based on a welcoming and attentive approach. In fact, Air France-KLM owes its network strength very much to the Paris-Charles de Gaulle and Amsterdam-Schiphol twin hub. What has been the impact of such an organisational structure for an airline like Air France? The majority of passengers on a long-haul Air France flight from Paris-Charles de Gaulle have already taken an earlier flight. Thanks to the hub, we are not serving just passengers from the area around Paris but from all over Europe. Without transit passengers, we reckon that we would only be able to maintain a quarter of Air France long-haul flights. It’s very much been the hub structure that has enabled Air France-KLM to develop over the last twenty years. Is such a strategy viable for a destination like Mauritius? The Air France hub strategy has been indispensable in developing traffic flow to Mauritius. It has meant that each day passengers from 240 destinations in 100 countries help to fill the Air France and Air Mauritius flights, thanks to our joint venture. These are the same passengers who stay in the hotels and dine in restaurants, in a word who ensure Mauritius’ continued tourism and economic development. y presence no 03 rogers group magazine 61 offshore focus on Bruno Mazurkiewicz, CEO – ATOL « Devenir un pôle de transit transcontinental » “Becoming a transcontinental hub” photos : atol 62 presence no 03 rogers group magazine point de vue | interview Le Chief Executive Officer d’Airport Terminal Operations Limited (ATOL), Bruno Mazurkiewicz, s’exprime sur l’utilité pour l’île Maurice de se doter d’un nouveau terminal passagers à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam. Entreprise privée dont les actionnaires sont Airports of Mauritius Ltd (AML) à 90 % et Aéroports de Paris Management à 10 %, la mission d’ATOL couvre toutes les étapes du projet, du développement à l’exploitation, en passant par le design et la construction. The Chief Executive Officer of Airport Terminal Operations Limited (ATOL), Bruno Mazurkiewicz, comments on the value to Mauritius of equipping itself with a new passenger terminal at Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport. ATOL is a private company, 90% owned by Airports of Mauritius Limited (AML) and 10% by Aéroports de Paris Management. It is involved in all aspects of the terminal project, from its development to its operational stage, including its design and construction. Quel est l’intérêt pour le pays d’avoir un nouveau terminal passagers ? Le gouvernement mauricien a pris la décision d’optimiser son trafic et ses moyens d’accès avec un aéroport plus grand et plus moderne. Il était devenu indispensable d’avoir un nouveau terminal passagers à la pointe de l’innovation et qui soit une vitrine pour le pays. Outre le fait qu’il symbolise l’essor technologique de l’île Maurice de ces dernières années, il se place dans une politique de projection vers le futur pour devenir un moteur de dynamisme et de croissance et il offre dorénavant toutes les conditions favorables au développement économique du pays. How will the country benefit from a new passenger terminal? The Mauritian government took the decision to develop a larger and more modern airport, in order to make best use of traffic flow and increase access. It had become essential to have a new and up-to-date passenger terminal, serving as a shop window for the country. As well being a symbol of Mauritius’ recent technological development, it is part of plans to position the airport as a driver of growth. It now provides a suitable backdrop for the country’s future economic development. What are the main characteristics of the building? With investment of US$305 million, the venture is essential for the future of traffic flow, with the objective in mind of being able to handle 4.5 million travellers every year. The terminal’s design fits in with local airport culture, whilst at the same time being highly functional. It combines modernity, functionality and high quality services, and fully meets safety and security standards, positioning it as one of the most modern international airports, where all services are able to meet peak-time arrival levels, which are initially set at 1,640 passengers per hour. Its 57,000 m² provide a real boost to facilities and it has been built to limit its environmental impact. Its steel and glass structure is very much in line with the Maurice Ile Durable (Sustainable Island) project, using solar energy captured by photovoltaic panels on the roof canopies, rain-water recuperation, the optimisation of the outer shell and the integration of plant life right into the heart of the building. When will the new terminal be fully operational? Quelles en sont les principales caractéristiques ? Avec un investissement global de USD 305 millions, l’enjeu est essentiel pour l’avenir de ce secteur d’activité, avec en ligne de mire l’objectif d’accueillir à terme 4,5 millions de visiteurs annuellement. La conception We have already provided our partners with telescopic passenger ramps suitable for large carriers. Having welcomed our first plane on Monday 11 March, Air Mauritius’ flight MK 053 from London, the first A380 commercial flight landed the next day, presence no 03 rogers group magazine 63 point de vue | interview du terminal a été inspirée de la culture locale, sans pour autant négliger l’aspect fonctionnel. Il allie modernité, fonctionnalité, haute qualité de service, et répond à tous les standards de sécurité et de sureté, le plaçant au rang des aéroports internationaux les plus modernes, où tous les services sont dimensionnés selon la capacité d’accueil en heure de pointe, qui est de 1 640 passagers au départ. C’est un véritable outil industriel d’environ 57 000 m², qui a été conçu de façon à contrôler son impact environnemental. Cette structure de verre et d’acier est en étroite ligne avec le concept « Maurice île durable », avec l’utilisation de l’énergie solaire captée par des panneaux photovoltaïques sur les auvents, la récupération des eaux pluviales, l’optimisation de l’enveloppe du bâtiment et l’intégration de la nature jusqu’au cœur du bâtiment. Mauritius’ National Day. The entry into service of the terminal has involved having had to respect and successfully master the various aspects of airport functioning, requiring enormous efforts from our teams to ensure that the project succeeds in meeting international standards. In brief that includes testing and commissioning all airport procedures and processes, simultaneous trial operations of the different processes, familiarising all stakeholders with operations and the training of ATOL staff and others. The array of functional and operational tests requires months of preparation. We are now in the final phase, with a possible opening in the second half of 2013. Quand le nouveau terminal sera-t-il pleinement opérationnel ? The terminal has been designed to conform to the levels of service quality that all airlines require for their passengers. They have all been consulted and have conveyed their expectations, for example on checkingin facilities, the handling of transit passengers and the baggage-handling system. ATOL, of course, needs to not only retain its airlines but also to envisage an eventual increase in its future range of offers and services, aiming to become a first-choice hub able to compete with major airports in the Indian Ocean region and Africa. Nous avons déjà mis à la disposition de nos partenaires des passerelles télescopiques capables d’accueillir des gros porteurs. Après avoir accueilli, le lundi 11 mars, notre premier avion, le vol MK 053 d’Air Mauritius en provenance de Londres, le premier vol commercial de l’A380 à Maurice s’est posé le lendemain, jour de la fête nationale. La mise en service du terminal impose le respect et la réussite de différentes étapes dans la maîtrise des process aéroportuaires, nécessitant énormément d’efforts de la part de nos équipes pour assurer la réussite du projet selon les normes internationales. On y retrouve, dans les grandes lignes, les tests d’acceptation et la mise en service de tous les process, les essais opérationnels des process en fonctionnement simultané, la familiarisation de toutes les parties prenantes, ou encore la formation du personnel d’ATOL et des acteurs concernés. L’ensemble de ces tests fonctionnels et opérationnels requiert des mois de préparatifs. Nous en sommes à la phase de finalisation, qui entrevoit une ouverture possible au second semestre de 2013. Les besoins des compagnies aériennes dans la mise en place de ce projet ont-ils été pris en considération ? Le terminal est conçu en conformité avec le concept de qualité des services requis par toutes les compagnies aériennes pour la prise en charge des passagers. Elles ont toutes été consultées et se sont exprimées sur leurs 64 presence no 03 rogers group magazine Have airline requirements been taken into account during the project’s implementation? What do you see as the benefits from the eventual transformation of SSR International Airport into a hub like Paris-Charles de Gaulle or Dubai? First of all, we’re not talking about the same scale as Paris-Charles de Gaulle or Dubai. However, we need to appreciate that, over and above the tourism stakes, which are already recognised and very important, the terminal aims to become a transcontinental transit point and open up the country to the industrial and economic opportunities that the future holds. Mauritius lies in a golden triangle at the crossroads between Africa, Asia and Europe. It is to meet these future geopolitical factors that the Mauritian government has chosen to optimise international traffic flow and access through the construction of a larger and more modern terminal in order to create a hub. This has the definite advantage of providing a real communication platform and strengthens the airport’s position as a leader in this part of the world, able to accommodate medium and long-haul flights, especially as it is equipped to handle Airbus A380 aircraft. y point de vue | interview Compétence large dans le domaine aéroportuaire Considerable experience in the airport sector attentes concernant les facilités d’enregistrement, la gestion des passagers en transit, ou encore le système de traitement des bagages par exemple. L’enjeu pour ATOL est, bien sûr, de fidéliser ces compagnies aériennes, mais aussi de penser à un éventuel élargissement de son panel d’offre pour le futur et devenir un carrefour incontournable capable de rivaliser avec les plus grands aéroports de l’océan Indien et de l’Afrique. Comment percevez-vous les avantages liés à une éventuelle transformation de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam en hub, à l’instar des aéroports de Paris-Charles de Gaulle ou de Dubaï ? Tout d’abord, nous ne parlons pas de la même échelle que les aéroports de Paris-Charles de Gaulle ou de Dubaï. Mais il faut comprendre qu’au-delà des enjeux touristiques connus et essentiels pour Maurice, le terminal vise à devenir un pôle de transit transcontinental et à ouvrir le pays aux opportunités industrielles et économiques qui s’offrent à lui. Maurice se situe dans le triangle d’or à la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Asie et l’Europe et c’est face à ces futurs enjeux géopolitiques que le gouvernement mauricien a choisi d’optimiser son trafic international et ses moyens d’accès grâce à la construction d’un terminal plus grand et plus moderne pour créer un hub. Cela confère l’avantage certain d’avoir une véritable plate-forme de correspondances, qui conforte la position de l’aéroport parmi les leaders dans cette partie du monde, capable d’accueillir des moyens et gros porteurs, notamment avec des équipements dédiés à l’A380. y Bruno Mazurkiewicz pilote le projet du nouveau terminal passagers à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam depuis 2008. Il était précédemment en charge de la Direction Énergie et Logistique de la plate-forme Paris-Charles de Gaulle. En près de 25 années de carrière au sein du groupe Aéroports de Paris (ADP), il a acquis une compétence large, tant dans les domaines du management de la construction que dans celui de la maintenance et de l’exploitation d’installations aéroportuaires. Durant les premières années, il a occupé des fonctions en maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage, notamment dans la construction de terminaux et de hangars avions. Bruno Mazurkiewicz has been leading the new passenger terminal project at SSR International Airport since 2008. Prior to that, he was head of the Energy and Logistics Division of the ParisCharles de Gaulle hub. In his 25 years with the Aéroports de Paris(ADP) group, he acquired considerable experience in construction and maintenance management as well as in airport infrastructure operational management. His first years with ADP were spent in posts commissioning and carrying out terminal construction and aircraft hangar works. presence no 03 rogers group magazine 65 Heritage Golf Club Expérience de jeu agréable pour tous An enjoyable experience for every player photos : vlh/heritage resorts image bank 66 presence no 03 rogers group magazine sur le green | tee-off Aménagé au pied de superbes collines dans la région de Bel Ombre, sur le littoral sud de l’île Maurice, l’Heritage Golf Club accueille aussi bien les joueurs chevronnés que les golfeurs en herbe. Depuis son ouverture en 2005, le parcours a évolué pour devenir un véritable chef-d’œuvre. Set amongst the beautiful hills of the Bel Ombre region on the south coast of Mauritius, Heritage Golf Club awaits both the avid golf traveller and the recreational golfer. It first opened for play in 2005 and since then the course has had the opportunity to develop and mature into the masterpiece it was designed to be. presence no 03 rogers group magazine 67 sur le green | tee-off L ’Heritage Golf Club offre une expérience golfique complète. Les joueurs reçoivent un accueil convivial et efficace dès l’arrivée et peuvent débuter par quelques swings sur le practice pour s'échauffer ou exercer leur jeu court sur les grands chipping et putting greens. S’ils préfèrent commencer par un repas copieux et un bon café, le restaurant du club-house est le lieu idéal pour savourer une grande variété de mets et boissons. Le parcours combine de larges fairways et des greens de grande qualité, entourés de merveilleux paysages naturels. Pour les amateurs, il existe toujours un moyen sûr d’amener la balle du tee au green tout en s’imprégnant de la nature. En revanche, les golfeurs plus adroits et expérimentés peuvent se tester en jouant des coups plus difficiles, selon le niveau de risque qu’ils sont prêts à prendre. Dès le premier trou, un long par 4 exige toute la concentration des joueurs–un petit échauffement préalable sur le terrain d’exercice n’est vraiment pas de trop. Ils sont ensuite rapidement entraînés dans une succession de trous pour une partie aussi stimulante que passionnante. Le parcours comprend une belle séquence de trous courts. Certains par 3 comportent des pièces d’eau, tandis que d’autres sont plus faciles à négocier, mais tout aussi stimulants. L’Heritage Golf Club propose aussi une variété de par 4 longs, moyens et négociables, chacun d’eux avec un caractère et un charme différents, 68 presence no 03 rogers group magazine H eritage Golf Club offers the complete golfing experience. Players are greeted with friendly and efficient service on arrival, and can either head to the practice tee for some warm-up swings or spend some time on the large chipping and putting green complexes to refine their short game. If a hearty meal and a cuppa chino are more to their liking, then the restaurant with its variety of quality food and beverages is the right place to be. On the course, players are faced with generous fairways and quality green complexes, set in wonderful natural and landscaped surroundings. For the leisure golfer, there is always a safe way to get from tee to green, while having an opportunity to “smell the flowers” along the way, yet for the experienced and more skilful golfer, a variety of challenges, shots and rewards await, all depending on the amount of risk they are willing to take on. An opening long par 4 immediately requires all you’ve got – warming up on the range is definitely recommended… From there, players are taken on a golfing roller coaster of fun and challenging holes – a great collection of short holes – some of the par 3s playing over water, others a bit more forgiving yet equally demanding. A variety of long, medium, and drivable par 4s, each hole with a different character and challenge, and of course some exciting par 5s. It’s hard to single out any particular hole, because every hole provides a different challenge, and all are set amongst beautiful surroundings, with great sea views from most parts of the course. sans oublier de fabuleux par 5. Il est difficile de choisir un trou en particulier, car chacun d’eux offre un challenge différent et ils bénéficient tous d’un cadre magnifique, avec des vues époustouflantes sur la mer dans la plupart des cas presque sur tous le parcours. Le golf offre une grande variété de coups, alternant les coups courts et d’autres plus techniques autour des greens, permettant aux joueurs d’utiliser tous leurs clubs. Un autre aspect intéressant est qu'il y semble avoir bien plus de trous en descente qu’en montée, afin de profiter de l’élévation du terrain. L’itinéraire est très bien conçu, permettant de jouer le parcours à pied, avec quelques trous en légère montée, les pentes se remarquant à peine. Quant aux trous en descente, ils garantissent une expérience de jeu exaltante et inoubliable, avec des vues spectaculaires. Golfers are required to hit a great variety of shots through the round, from short delicate little “up and downs” around the green complexes, to every club in the bag being called into action at some point or another. Another interesting aspect is how this course seems to have way more downhill holes than holes going uphill to gain the elevation. A very well designed routing plan allows players to walk the course and play some gentle uphill holes, almost without noticing they are going up. Yet the holes playing downhill are exhilarating and memorable, with dramatic views. In the lower-lying areas, the high water table has been used as an opportunity to create some magnificent water features as part of the layout and strategy of the course. In particular the 9th, 11th, 13th and 18th holes all play along these man-made lakes, and the challenge a player will face at each hole is different. A different take on island water sport… The low foothills provide the scene for some of the most dramatic holes, with great elevation changes. We all love to hit a ball from an elevated tee, and the holes playing downhill at Heritage Golf Club are world class. Players will also pass through a variety of landscapes – from the more open areas along the lakes, with waving grasses in the surrounding landscape, to the more tropical planting in and around river valleys, and of course some great specimen trees, which have been incorporated into the layout of the course, adding a sense of timelessness and history. presence no 03 rogers group magazine 69 sur le green | tee-off En contrebas, le niveau phréatique élevé a été exploité dans l’aménagement du parcours pour créer de magnifiques pièces d’eau. Les 9e, 11e, 13e et 18e trous en particulier se jouent le long de ces lacs artificiels, avec un challenge différent pour les joueurs à chaque fois. Au risque de vivre une expérience un peu particulière des sports aquatiques... Quelques trous spectaculaires se jouent au pied des contreforts, avec des dénivelés importants. Nous aimons tous les départs surélevés, et les trous en descente du parcours sont de classe mondiale. L’Heritage Golf Club offre également aux joueurs une grande diversité de paysages : des espaces plus ouverts le long des lacs, où l’herbe ondule dans le paysage, une ambiance plus tropicale dans et autour des vallées bordant les rivières et bien sûr, de grands arbres centenaires qui ont été intégrés à l’aménagement du parcours pour y ajouter un air d’intemporalité. Pour profiter d’un bon moment après une partie ou d’une activité agréable en famille, l’Heritage Golf Club possède également un parcours de 9 trous par 3, avec des coups entre 50 et 150 mètres. Celui-ci offre un bon test pour le jeu court, ou simplement une belle sortie en famille ou entre amis. C’est également une occasion idéale pour initier des non golfeurs au sport. Il y en a pour tout le monde à l’Heritage Golf Club. Les golfeurs sont particulièrement gâtés, avec une très belle expérience dont ils se souviendront très longtemps. Vous trouverez tout ce qu’il vous faut à l’Heritage Golf Club, que ce soit pour des vacances reposantes, pour le simple plaisir de taper dans la petite balle blanche ou pour un séjour de golf, avec des installations d’entraînement et un enseignement de premier ordre. C’est une destination de classe mondiale avec un parcours de classe mondiale. En substance, le parcours a été conçu pour tester chaque joueur en fonction de son niveau de jeu. C’est ce qui fait du golf – surtout lorsqu’il se joue à l’Heritage Golf Club – le plus beau des sports. (Voir également notre article en page 84) y 70 presence no 03 rogers group magazine À propos de Peter Matkovich About Peter Matkovich Peter Matkovich et sa famille ont quitté la Rhodésie (Zimbabwe) en 1973 pour s’installer au Circle Golf Club, à Pinetown, Afrique du Sud. Peu après, ils ont emménagé à l’Umhlali Country Club, où Peter Matkovich a occupé les fonctions d’instructeur et joueur professionnel, ainsi que de surintendant du parcours. Umhlali ne possédait alors qu’un parcours de 9 trous et il se chargea de concevoir ainsi que d’aménager de nouveaux trous, tout en redessinant la plupart de ceux existants. Le nouveau parcours, inauguré en 1975, fut sa première incursion dans la conception et l’aménagement de parcours de golf. Quelques années plus tard, il fut nommé architecte du parcours du Worcester Golf Course. Au début des années 1990, il s’associa à son ami de longue date, Dale Hayes, l’un des meilleurs joueurs sur le circuit professionnel, pour créer Matkovich & Hayes. Peter Matkovich réalisa son premier projet en 1990 pour le San Lameer Estate, en Afrique du Sud. À ce jour, l’équipe de Matkovich & Hayes Construction a aménagé 20 parcours de championnat et un parcours exécutif. Elle a aussi réaménagé et rénové une vingtaine d’autres parcours en Afrique et dans l’océan Indien. sur le green | tee-off Peter and his family moved to South Africa from Rhodesia (Zimbabwe) and settled at the Circle Golf Club, Pinetown, in 1973. Soon thereafter they moved to the Umhlali Country Club where he fulfilled the roles of club professional, playing professional and course superintendent. Umhlali was then only a 9-hole course and Peter took on the job of designing and building the new holes and at the same time redesigning many of the existing ones. The new course opened in 1975 and was Peter’s first foray into golf course design and construction. A few years later he was appointed course architect of the Worcester Golf Course. In the early 1990s, long-time friend and leading golf professional, Dale Hayes, teamed up with Peter to form Matkovich & Hayes. Peter’s first appointment was for the San Lameer Estate in South Africa in 1990 and to date the Matkovich & Hayes Construction team have built 20 championship courses and one executive course, and done major redesign and renovation to another 20 in Africa and the Indian Ocean islands. For a good time after a round or a great family outing, Heritage Golf Club also has a 9-hole par 3 course, with shots played between 50m and 150m. It provides a great test for one’s short game or just a fun outing with family or friends, and is the perfect opportunity to introduce some non-golfers into the sport. A visit to Heritage Golf Club offers something for everyone. But, if you are a golfer, you are in for a special treat - the course will provide you with a top quality golfing experience, which will stay with you for a very long time. Whether you are looking for a relaxing break away, to catch up on some golf or looking for a golfing holiday, complete with top practice facilities and teaching, Heritage Golf Club has it all. It’s a world-class destination, with a world-class course. In essence, the course has been designed to test every player according to his or her skill level – and this is what makes golf, and particularly golf at Heritage Golf Club, the best game on earth. (See also the article on page 84) y contact Heritage golf club Tel : (230) 623 5600 Fax : (230) 623 5601 Email: [email protected] www.heritageresorts.mu presence no 03 rogers group magazine 71 villas valriche Intérêt soutenu des acheteurs Buyer interest continues to grow photos : rogers image bank À fin 2012, le projet de domaine résidentiel de Villas Valriche, au cœur du Domaine de Bel Ombre, a franchi une étape importante avec 125 villas vendues. C’est actuellement le projet IRS avec le plus grand nombre de villas construites et vendues à l’île Maurice. Towards the end of 2012, Villas Valriche, a resort estate development at the Domaine de Bel Ombre, celebrated an impressive milestone – 125 villa sales. To date, it leads the way as the most successful IRS project in Mauritius, in terms of both the number of villas constructed and sold. 72 presence no 03 rogers group magazine domaine résidentiel | residential estate presence no 03 rogers group magazine 73 domaine résidentiel | residential estate À l’été 2012, le domaine résidentiel de Villas Valriche avait déjà passé le cap des 120 villas vendues et a franchi, vers la fin de l’année, la barre des 125 villas. Après être devenu le développement touristique intégré (Integrated Resort Scheme) ayant construit et vendu le plus grand nombre de villas dans l’île, les ventes ont continué de progresser à un rythme impressionnant. Une douzaine d’autres acheteurs sont sur le point de signer leur contrat, ce qui dépasse les objectifs de vente pour la première fois depuis des années. L’intérêt marqué des acheteurs étrangers confirme le bien-fondé de la décision du conseil d’administration de continuer à investir dans les infrastructures et installations du domaine. Cela témoigne aussi de l’attrait de Villas Valriche face à la concurrence farouche de nombreuses destinations tropicales à travers le monde. « C’est un exploit remarquable, sachant que ce vaste site, qui n’était qu’une étendue de champs de canne à sucre il y a quelques années encore, a été transformé en un magnifique domaine primé à l’échelle internationale », note le CEO, Anton de Waal. Service de classe mondiale L’aménagement paysager luxuriant, réalisé avec beaucoup de soin et de dévouement durant les trois dernières années, est maintenant bien réussi, ce qui embellit considérablement l’environnement. « Les visiteurs et acheteurs sont toujours impressionnés par l’imposante beauté naturelle et les grands espaces que nous avons créés », ajoute-t-il. Ces derniers mois, le conseil d’administration s’est surtout penché sur la mise en place d’un service de classe mondiale pour les résidents et invités. Avec la création d’une équipe gestionnaire dédiée, Anton de Waal est persuadé de leur capacité à fournir un service de la plus haute qualité. Qu’est-ce qui explique donc l’intérêt soutenu des acheteurs ? « Les villas sont d’excellence qualité et extrêmement bien conçues, avec une finition répondant à des critères très spécifiques pour chacune d’elles. Elles bénéficient aussi d’une vue spectaculaire sur l’un des meilleurs parcours de golf et l’une des plus belles côtes de l’île. En sus, les installations 5 étoiles de nos hôtels partenaires et le superbe C Beach Club sont à la disposition de nos résidents », indique le responsable des ventes, Timo Geldenhuys. « N’est-ce pas là un tableau des plus attrayants ? » y 74 presence no 03 rogers group magazine Domaine résidentiel maintes fois primé Villas Valriche a continué d’engranger les honneurs de l’industrie ces derniers mois. Le domaine résidentiel a décroché le prix du meilleur marketing immobilier (« Best Development Marketing ») aux prestigieux « International Property Awards » pour l’Afrique et a été finaliste du prix pour l’excellence en marketing du « Chartered Institute of Marketing » en 2012. Parmi les autres récompenses internationales remportées par Villas Valriche figurent les prix du meilleur développement golfique (« Best Golf Development ») et du meilleur développement résidentiel (« Best Residential Development ») aux « International Property Awards » pour l’Afrique en 2009. La même année, le domaine a également été mentionné parmi les 10 meilleurs programmes immobiliers de luxe au monde par le magazine « Homes Overseas ». presence no 03 rogers group magazine 75 domaine résidentiel | residential estate Multi award-winning resort estate In recent months, Villas Valriche has continued to attract recognition from within the industry.The project landed the Best Development Marketing award at the prestigious International Property Awards for Africa and was finalist in the Marketing Excellence Awards of the Chartered Institute of Marketing in 2012. Other international accolades have included the awards for Best Golf Development and Best Residential Development at the International Property Awards for Africa in 2009. The estate was also ranked among the Top 10 Best Luxury Developments in the World in Homes Overseas Magazine in 2009. 76 presence no 03 rogers group magazine B y the summer of 2012, the Villas Valriche estate had already sold 120 villas, a figure that had risen to 125 by the end of the year. As well as being the Integrated Resort Scheme (IRS) that has constructed and sold the highest number of villas on the island, sales have continued at an impressive rate and currently there are a further dozen purchasers preparing to exchange contracts, exceeding sales targets for the first time in several years. The Board policy of investing further in the estate’s infrastructure and facilities has been vindicated by the strong interest shown by overseas buyers. It also demonstrates Villas Valriche’s particular appeal in the face of considerable competition from numerous tropical locations around the globe. As Villas Valriche CEO, Anton de Waal, has observed, “This is a remarkable achievement when one considers that only a handful of years ago this vast site was an expanse of sugarcane fields that has now been transformed into a stunning international award-winning resort.” World-class standards The beautiful and luxuriant landscape has been the subject of a great deal of attention and loving care over the past three years. The grounds have been considerably embellished and are now well-established. “Visitors and buyers never fail to be impressed by the natural beauty and the abundance of open spaces we have created here.” Over the past few months, much of the Board’s focus has been on providing residents and guests with superb levels of service. A dedicated management team has been put in place and Anton is fully confident in their ability to deliver the highest standards of service. So how has buyer interest been maintained? “Excellent quality, well-designed villas individually finished to very high specifications, with spectacular views overlooking one of the island’s top golf courses and finest coastlines,” comments Sales Director Timo Geldenhuys. “The fivestar amenities at our partner hotels and the superb C Beach Club, all open to our residents, add to the estate’s attraction. It’s a very appealing picture, isn’t it?” y contacts Vente de villas Villa sales Tel : +230 605 5624 Email : [email protected] Location Rental enquiries Tel : +230 266 9700 Fax : +230 266 9778 Email : [email protected] presence no 03 rogers group magazine 77 offshore focus on Alain & Marie-Christine Deschâtres « Un anniversaire de mariage mémorable » “A memorable wedding anniversary” photos : rogers image bank | atipik ltd À leur arrivée à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort il y a trois ans, après de longues heures de vol, Alain et Marie-Christine Deschâtres s’attendaient à tout sauf à vivre l’un de leurs plus beaux anniversaires de mariage… Three years ago, when Alain and Marie-Christine Deschâtres arrived at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort after a long flight, they little expected to enjoy one of their best wedding anniversaries ever... 78 Alain Deschâtres est directeur de la trésorerie chez Arianespace, le leader mondial des services spatiaux commerciaux. Avec son épouse Marie-Christine, ils ont beaucoup voyagé. Ce couple de touristes français a découvert l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort à travers une amie et cela a été le coup de foudre immédiat. « On a tout de suite été enthousiasmés. On a séjourné dans beaucoup d’hôtels, mais on n’a jamais trouvé une ambiance et un accueil comme à l’île Maurice, en particulier au Telfair. » Le 29 avril 2010, lorsqu’ils posent leurs valises à l’hôtel, ils n’ont aucune idée de ce que le personnel leur a réservé. « Quand on est entrés dans notre chambre, il y avait déjà des décorations fantastiques. Le soir, nous presence no 03 rogers group magazine avions prévu d’aller dîner tranquillement à l’Annabella’s, mais la direction de l’hôtel avait organisé un dîner sur la plage du Gin’ja et le champagne nous attendait, au frais. Nous avons eu droit à un dîner magique, un musicien est même venu jouer pour nous. C’est un des plus beaux anniversaires de mariage que nous ayons jamais eus. Tout a été fait pour que ce jour très important soit marqué à jamais », confie Alain Deschâtres, encore tout ému. Désormais, à chaque fois qu’il passe devant cette plage, le souvenir de cette soirée mémorable remonte à la surface… Résidant à proximité de Fontainebleau, dans la région parisienne, ils sont des habitués de cette maison prestigieuse. Ils en étaient à leur sixième visite en avril dernier. « Tout est réuni pour témoignage | testimony des vacances réussies. Le Telfair est idéalement situé, il y a la mer, la piscine, les différents hôtels et une gastronomie qui est réputée. C’est un régal, et les fins gourmets et gourmands seront gâtés ! Les amateurs de golf seront également époustouflés par le parcours de golf qui est extrêmement bien entretenu », explique Alain Deschâtres. Pour la petite histoire, il se défend pas mal dans ce domaine avec un handicap 13 et n’est pas peu fier d’avoir réussi, cette fois-ci, un trou-en-un sur le trou numéro 8 du parcours de l’Heritage Golf Club. « J’attends que ma plaque y soit affichée, parce qu’il faut quand même savoir que je ne suis que le 14e joueur à en avoir réussi un depuis 2006. » Pour lui qui exerce une profession assez prenante, les séjours à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort sont un bon moyen de se ressourcer. « Je fais le plein d’énergie pendant les 15 jours que l’on passe ici et tout est fait pour que nous repartions en pleine forme. Je rentre requinqué et prêt à affronter encore quelques mois compliqués sur les marchés financiers ! » Alain et Marie-Christine Deschâtres songent déjà à l’année prochaine. Les discussions sont en cours avec la direction pour un premier séjour familial à l’hôtel, avec leurs deux fils et leurs conjointes, ainsi que leurs trois petits-enfants. « Quand on trouve un endroit comme Le Telfair, on a presque envie d’y rester définitivement. Le problème, c’est qu’il faut quand même rentrer et retourner travailler… mais c’est pour mieux y revenir et y passer d’agréables moments ! » y Alain Deschâtres is the Head of Treasury at Arianespace, the world leader in commercial space transportation services. He has travelled all over the world with his wife, Marie-Christine. The French tourists had heard about Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort through a friend and instantly fell in love with the hotel. “We were immediately struck by the wonderful atmosphere. We have stayed in many hotels, but we have never experienced such a welcoming atmosphere as in Mauritius, and particularly at Le Telfair.” « Quand on trouve un endroit comme Le Telfair, on a presque envie d’y rester définitivement… » “When you find a place like Le Telfair, it is tempting to stay for ever…” When they arrived at the hotel on 29 April 2010, they had no idea of what the staff had in store for them. “Our room was decked out superbly. In the evening, we had planned to have a quiet meal at the hotel’s main restaurant, Annabella’s. However, the hotel’s management had already organised a dinner for us on the beachfront at the Gin’ja Restaurant,” says Alain. “A bottle of champagne was already on ice waiting for us and we were treated to a magical dinner with a musician playing during the meal. It was one of our best ever wedding anniversaries. Every effort had been made to ensure that this very important day would be a day for us to remember.” Every time we walk past the beach, it brings back memories of that wonderful evening. Alain and Marie-Christine, who live near Fontainebleau, just outside Paris, are now regulars. Their stay in April 2013 was their sixth at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort. “This is the ideal place for a great holiday,” Alain explains. “Le Telfair is ideally located, with the sea, swimming pools, a range of hotel facilities and fine dining. It is a real treat for food lovers. Golf enthusiasts will also be blown away by the championship golf course, which is fabulous and very well maintained.” Alain, who has a golf handicap of 13, is proud to have scored a holein-one at the Heritage golf course’s eighth hole. “I’m waiting for my holein-one plaque to be displayed. And bear in mind that I am only the 14th player to have managed a hole-in-one on the course since 2006!” Alain has a stressful and demanding job and Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort is a great place to recharge his batteries. “The stress-free fortnight that we spend at Heritage Le Telfair allows me to get my energy back and go back home rested, ready to face the challenges of the financial markets.” The couple is already planning next year’s trip and discussing with the hotel about organising their first family holiday with their two sons and daughters-inlaw, and three grandchildren. “When you find a place like Le Telfair, it is tempting to stay for ever. The only problem is that we have to go back home to work, before returning here and enjoying wonderful moments all over again.” y presence no 03 rogers group magazine 79 offshore focus on Colin & Margaret Robinson « Le Telfair est idéal pour des vacances en famille » “The perfect place for a family holiday” photos : rogers image bank | atipik ltd Les vacances à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort sont devenues une tradition familiale pour les Robinson. Cette famille sud-africaine y a séjourné pour la quatrième fois cette année et ne semble pas près de s’en lasser. A holiday at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort is now a family tradition for the Robinson family. This South African family visited the hotel for the fourth time this year and do not seem to tire of spending time there. 80 « Nous sommes venus au Telfair il y a quelques années sur recommandation de notre agence de voyages en Afrique du Sud et nous avons adoré notre séjour », indique Colin Robinson, comptable de formation et directeur d'Ultra Liquors, un distributeur de boissons alcoolisées comptant 29 points de vente en Afrique du Sud. « Vous recevez un accueil fantastique dès vos premiers pas dans l’hôtel », ajoute son épouse Margaret, qui travaille actuellement comme conseillère générale d’éducation après une carrière dans l’enseignement. Ces dernières années, ils ont séjourné à trois reprises, vers fin août-début septembre, à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort. Ils n’ont pu faire le presence no 03 rogers group magazine déplacement l’année dernière, mais sont revenus en vacances avec leur famille en avril-mai de cette année. C’est aussi la septième visite du couple à l’île Maurice. « Le Telfair est un lieu idéal pour des vacances en famille, avec des forfaits particulièrement intéressants », souligne Colin Robinson. Il y a, en effet, de quoi contenter tous les membres de la famille Robinson – Colin et Margaret étaient accompagnés de leurs deux fils, de leurs brus et leurs quatre petits-enfants. « Les garçons peuvent pratiquer des sports aquatiques comme la planche à voile ou le ski nautique et ils passent des heures et des heures dans la piscine. Les filles, elles, aiment se détendre et s’adonner témoignage | testimony paisiblement à la lecture. » Ils viennent, ainsi qu’un de leurs fils, de Johannesburg, tandis que l’autre vit à Cape Town. Ces vacances sont l’occasion pour toute la famille de passer plus de temps ensemble. Par ailleurs, en raison du handicap physique dont souffre l’une de leurs belles-filles, l’hôtel a mis à leur disposition des chambres donnant directement sur la plage, afin de rendre leur séjour plus agréable et confortable. « Ils n’arrêtent pas de vous couvrir d’attentions et veillent à ce que vous ne manquiez de rien », confie Colin Robinson. Margaret Robinson apprécie particulièrement ces moments de détente. « Le service est vraiment très agréable et lorsque je suis ici, je n’ai pas à me soucier de la cuisine ou des courses. J’adore le shopping, mais pas les courses ! J’aime bien visiter les marchés d’artisanat local quand je suis à l’île Maurice, et j’adore les articles de broderie que l’on trouve dans les magasins. » « L’essentiel, c’est d’être ici et de pouvoir se détendre en regardant passer le temps », déclare Colin. Il en profite aussi pour disputer quelques parties avec ses fils sur le magnifique parcours de championnat de l’Heritage Golf Club. Par-dessus tout, ils estiment que l’hôtel mérite des éloges pour la qualité de l’accueil et du service offert aux clients. « Vous êtes traités comme des rois dès votre arrivée. Le service est excellent et vous pouvez demander ce que vous voulez. Tout le monde vous dit bonjour et c’est vraiment très agréable », affirme Colin Robinson. Nul doute qu’ils reviendront à nouveau l’an prochain à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort pour d’autres merveilleux moments en famille ! y “A few years back, our tour company in South Africa recommended that we try Le Telfair. We came here and instantly fell in love with the place,” says Colin Robinson, an accountant by training, who runs Ultra Liquors, a liquor distribution company with 29 stores in South Africa. “The warm welcome you receive is fantastic,” adds his wife, Margaret, who is now a counsellor after a career in teaching. In previous years, they have stayed three times around the same time of year, at the end of August-early September, at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort. They couldn’t make it « L’essentiel, c’est d’être ici et de pouvoir se détendre en regardant passer le temps… » “The main thing is to come here and relax and let time go by…” last year but they were back this year in April-May with their family for what is also the couple’s seventh visit to Mauritius. “Le Telfair is the right place for a family holiday,” says Colin. “They offer great family packages.” The needs of each member of the Robinson family are catered for at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort – Colin and Margaret came along with their two sons, daughters-in-law and four grandchildren. “The boys can enjoy water sports like windsurfing and waterskiing and they spend hours in the pool. The girls like to relax and enjoy some peaceful time reading.” As all the family members do not live in the same city, this holiday was the perfect opportunity for spending quality time together. The hotel also provided them with rooms right by the beach to make things easier and comfortable for their handicapped daughter-in-law. “They don’t stop caring for all your needs and wants,” says Colin. Margaret particularly enjoys this relaxing break: “The service is very accommodating and, when I come here, I don’t have to think about cooking or shopping for food. I love shopping but not for food. I’ve always loved to go to the local handicraft markets in Mauritius and I particularly love the embroidery that you find in the shops.” “The main thing is to come here and relax and let time go by,” says Colin. He also enjoys playing golf with his sons on the beautiful 18-hole championship course of the Heritage Golf Club. They believe that the hotel should be congratulated for the quality of the welcome and service offered to guests. “You are treated like royalty from the moment you arrive until the moment you leave. The service is wonderful and everybody greets you, which is really great,” says Colin. They will be back at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort next year for another great family holiday! y presence no 03 rogers group magazine 81 Heritage Resorts Expériences inoubliables Unforgettable experiences photos : rogers image bank Jouissant d’une situation unique sur le Domaine de Bel Ombre, dans le sud de l’île Maurice, Heritage Resorts offre aux résidents de ses hôtels et villas une mosaïque d’expériences aussi fabuleuses que mémorables. Thanks to the superb setting provided by the Domaine de Bel Ombre in the far South of Mauritius, Heritage Resorts is able to offer its hotel and villa guests a veritable panoply of fabulous and memorable experiences. 82 presence no 03 rogers group magazine hôtellerie | hospitality presence no 03 rogers group magazine 83 offshore focus on Implantés sur un superbe domaine s’étendant sur 2 500 hectares de nature préservée, les établissements d’Heritage Resorts – Heritage Awali Golf & Spa Resort et Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort – ainsi que son pool locatif de villas donnent aux résidents l’accès à une palette variée d’expériences uniques en un seul lieu. Du golf au kitesurf, en passant par des soins de spa haut de gamme, sans oublier le C Beach Club, l’adresse la plus branchée du sud de l’île Maurice, le plaisir est total. On peut également difficilement rêver d’un cadre plus idyllique pour échanger des vœux d’amour éternel ou savourer avec l’être cher les prémices de la vie à deux, voire pour un voyage de groupe réussi. Set in a superb estate, stretching across more than 6,000 acres of pristine countryside, the Heritage Resorts’ hotels – Heritage Awali Golf & Spa Resort and Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort, as well as its villas, offer residents a variety of unforgettable experiences, quite exceptional for a single site. There is so much to enjoy, from golf and kitesurfing to beauty treatments in luxury spas, as well as the C Beach Club, the trendiest club in the South. It would also be difficult to imagine a more idyllic setting to exchange vows of undying love, savour life as a couple or enjoy a group or family holiday. 84 presence no 03 rogers group magazine Avec une vue sur des montagnes aux formes insolites d’un côté et l’étendue bleue de la mer de l’autre, le parcours de l'Heritage Golf Club s’est taillé la meilleure place parmi les plus beaux 18 trous de l’île Maurice et de la région. Tracé au milieu d’une somptueuse végétation tropicale et parsemé de ruisseaux et de petits lacs, il a été ciselé avec le plus grand soin pour s’adapter aux caractéristiques d’un paysage naturellement vallonné. Ce chef-d’œuvre de golf de championnat hôtellerie | hospitality offshore vu par Golf avec vue Fantastic golfing surroundings par 72 a été imaginé et conçu sur 100 hectares par l’architecte sudafricain de renom Peter Matkovich, de la firme Matkovich & Hayes. La variété de paysages rend chaque trou unique, donnant aux golfeurs de tous niveaux l’envie et la possibilité de se surpasser. L’Heritage Golf Club permet également aux joueurs de se perfectionner sur un parcours de 9 trous par 3 aménagé au cœur du parcours de championnat, un putting green, un chipping green et un driving range mis à leur disposition. Les débutants et ceux qui veulent améliorer leur jeu bénéficient aussi d’une initiation ou de cours sous les conseils d’un pro PGA, avec utilisation de l’outil vidéo. Les amateurs de la petite balle blanche peuvent se retrouver au restaurant et au bar du club house après une partie sur le parcours, histoire de se détendre et de reprendre des forces. y With views of some extraordinarily shaped mountains in one direction and blue sea stretching into the distance in the other, the Heritage Golf Club course has established itself a reputation as the best of all the beautiful 18-hole courses in Mauritius and the region. Running through lush tropical landscape intersected by rivulets and small lakes, it was carved out with great care so that it fits in with the naturally undulating terrain. This masterpiece of a par-72 championship golf course was designed over 250 acres by the famous South African architect, Peter Matkovich, of Matkovich and Hayes. The variety of countryside makes each hole unique, motivating golfers of all levels with the determination – and the possibility – to excel. The Heritage Golf Club also enables golfers to practise over a 9-hole course, all par 3, laid out in the heart of the championship course, with a putting green, a chipping green and a driving range also available. Beginners and those wanting to improve or perfect their game have access to introductory sessions or courses with a PGA Pro, with video supports. As for the 19th hole, the Club House has both a restaurant and a bar for those seeking to refresh themselves and relax. y presence no 03 rogers group magazine 85 hôtellerie | hospitality Paradis de la glisse A haven for board sports Les inconditionnels de vacances actives en plein air trouveront, pour leur part, le terrain de jeu idéal pour la pratique du kitesurf sur le Domaine de Bel Ombre. Le plan d’eau du C Beach Club s’est d’ailleurs affirmé comme l’un des meilleurs spots pour la pratique de ce sport nautique spectaculaire à l’île Maurice, avec d’excellentes conditions de vent et de mer. Profitant d’une belle journée où les rayons dorés du soleil taquinent le bleu limpide de l’océan, les amateurs de kitesurf pourront s’offrir une véritable injection d’adrénaline pure, tractés par une « aile ». L’école de kitesurf Kite Globbing permet aux « riders » de tous niveaux à partir de 8 ans de donner libre cours à leurs envies de glisse à l’état pur et de sensations fortes. y Those who enjoy outdoor activities will find the Domaine de Bel Ombre the ideal spot for kitesurfing. The C Beach Club’s stretch of water has proved to be one of the best places to practise 86 presence no 03 rogers group magazine this spectacular sport in Mauritius, with excellent wind and sea conditions. Seizing the opportunities a fine day offers, when golden sunshine bathes the clear blue seas, kitesurf enthusiasts can experience a real injection of adrenaline, winging their way over the waves. The kitesurfing school, Kite Globbing, enables every level of rider (over 8) to give free reign to his or her desire to enjoy the pure pleasure of surfing and powerful sensations. y Oasis de bien-être Temples of well-being Les moments de bien-être sont tout aussi précieux, surtout en vacances. Une délicieuse explosion de fragrances et de couleurs saisit le visiteur dès le seuil des oasis de relaxation que sont le village spa Seven Colours de l’Heritage Awali Golf & Spa Resort et la Millesime Collection de l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort. Les spa Seven Colours sur le Domaine de Bel Ombre rassemblent une sélection des meilleurs soins et rituels du monde, rehaussés d’une touche authentiquement mauricienne, ainsi que des installations de haute facture. Leur philosophie est fondée sur les sept couleurs des chakras, nos centres d’énergie, avec des soins personnalisés adaptés aux besoins de chacun. y Especially on holiday, moments of wellbeing are equally precious. A delicious explosion of fragrances and colours greets visitors as they cross the thresholds of the oases of relaxation that are the Seven Colours Village Spa in the Heritage Awali Golf & Spa Resort and the Millesime Collection of the Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort. The Seven Colours spas bring together a selection of some of the world’s best beauty treatments, enhanced with authentic Mauritian touches and by superb facilities. The philosophy is based on the seven colours of the chakras, our centres of energy, with personalised treatments adapted to individual requirements. y presence no 03 rogers group magazine 87 hôtellerie | hospitality « The Place to C, The Place to B ! » la case nautique Cabana. Cool aussi, comme le club pour ados avec des installations dernier cri et un programme alléchant d’activités quotidiennes concocté pour leur plaisir exclusif. Sans oublier les soirées mémorables grâce auxquelles la réputation du C Beach Club a traversé les océans (voir également notre article en page 110) et toutes les possibilités pour la tenue d’événements privés tels que des réceptions d’entreprises ou mariages. y La plage de relaxation se prolonge au C Beach Club, où l’esprit et les sens s’imprègnent d’une ambiance chic et trendy, avec un choix de divertissements et de restauration pour tous les goûts et tous les âges. De merveilleux moments Relaxation continues at the C Beach Club, where the senses drink in the chic and trendy atmosphere, and where there is a choice of activities and dining for all ages and tastes. Wonderfully laid-back moments, with a friendly atmosphere and surrounded by a tropical and trendy decor on the edge of the beach. It’s always all happening at the C Beach Club! Cyan, the main restaurant, has both a set menu and buffet for dinner. Coast specialises in delicious Mediterranean cuisine at lunchtime, with an a-la-carte evening menu particularly featuring de détente, de partage et de convivialité dans un décor contemporain et tropical, en bordure de plage. Tout tourne autour du C au C Beach Club ! Cyan, le restaurant principal, propose un menu table d’hôte et buffet au dîner. Coast régale les palais avec des saveurs méditerranéennes exquises le midi, ainsi que des mets aux influences italiennes prononcées le soir, le tout à la carte. Chill, le lounge bar entre plage et piscine, est le rendez-vous détente pour prendre un verre en journée ou en soirée. Les plus actifs seront comblés par l’éventail d’activités mer proposées par 88 presence no 03 rogers group magazine Italian dishes. Chill, the lounge bar set between the pool and the beach, is a great place to meet up for a drink during the day or in the evening. Those wanting activity will find plenty to keep them occupied at the Cabana boat house, with water sports galore. It’s all cool, like the Teen’s Club with the latest equipment and an attractive programme of daily activities devised just for them. That’s without mentioning the fantastic evening events for which the C Beach Club has become renowned far beyond Mauritian shores (see also the article on page 110) and all the opportunities the setting provides for private functions such as wedding or business receptions. y Idylles tropicales Tropical idylls Pour un mariage de rêve sous les tropiques, le Domaine de Bel Ombre offre un arc-en-ciel de possibilités. Seuls au monde (ou presque) pour une cérémonie intime, avec pour témoins les vagues de l’océan Indien qui viennent caresser les pieds des nouveaux mariés sur une plage au sable doré. Ou encore, un mariage de conte de fées au milieu des jardins colorés du Château de Bel Ombre, un authentique manoir colonial, entourés de leurs familles et amis… En outre, le Domaine de Bel Ombre ne manque pas d’atouts pour une lune de miel des plus romantiques. C’est un appel à l’exaltation des sentiments, un lieu magique pour savourer pleinement les premiers instants de la vie à deux… y For a dream marriage beneath tropical skies, the Domaine de Bel Ombre offers a host of possibilities. Alone (or almost alone) for an intimate ceremony with the waters of the Indian Ocean as witnesses, kissing the feet of the newlyweds on a golden, sandy beach. Or a fairy-tale wedding, surrounded by friends and family, in the midst of the colourful gardens of the Château de Bel Ombre, a mansion dating back to colonial times. The Domaine de Bel Ombre is also one of the most romantic settings for a honeymoon. It is a magical place, bound to arouse the most wonderful feelings as guests enjoy their first moments of wedded life. y presence no 03 rogers group magazine 89 Travail et détente A working holiday La complexité des séjours de groupes– réunions, conférences, voyages de motivation ou autres événements – est de trouver de quoi satisfaire tous les goûts. La richesse de l’offre disponible sur le Domaine de Bel Ombre en fait le lieu idéal pour la tenue d’une conférence qui fera date et une destination qui saura redynamiser les équipes, voire récompenser les collaborateurs, clients ou partenaires. Tout est prévu pour l’organisation de conférences, séminaires et autre voyages de stimulation, de cohésion ou de récompense, avec des installations dernier cri, un cadre édénique et des divertissements à foison. Heritage Resorts propose également des soirées à thème magiques et inoubliables. y One of the complications of group travel, whether for a meeting, a conference, an incentive trip or any other event, is how to satisfy all tastes. The range of what the Domaine de Bel Ombre offers makes it the ideal place to hold a gathering that will go down in history. It is a place that will recharge a team’s batteries or provide a worthy thankyou to colleagues, clients or partners. There is provision for everything needed for the organisation of a conference or a seminar, or to provide an incentive, a reward or for team-building, with the latest equipment, a heavenly setting and plenty to do. To add to it all, Heritage Resorts can also organise magical and unforgettable themed evening functions. y 90 presence no 03 rogers group magazine CONTACT HERITAGE RESORTS Tel: +230 266 9777 Fax: +230 266 9778 E-mail: [email protected] www.heritageresorts.mu Ascencia Un investissement sûr Sound investment photos : foresite property image bank Créé en 2008 par Foresite Property, le fonds immobilier Ascencia a généré un retour sur investissement cumulé de 51 % en 5 ans. Set up in 2008 by Foresite Property, the Ascencia Property Fund has generated a cumulated return on investment of 51% in less than five years. 92 presence no 03 rogers group magazine immobilier | property presence no 03 rogers group magazine 93 immobilier | property A scencia Ltd, le premier fonds immobilier lancé sur le marché mauricien à travers une cotation à la Bourse de Maurice en 2008, se présente comme un important levier d’investissement dans ce secteur, avec un excellent rendement cumulatif. Sur les cinq premieres années, il affiche un retour sur investissement cumulé de 51 %. Cela vient confirmer que l’immobilier demeure un placement sûr à Maurice et une valeur refuge. De plus, contrairement à la propriété immobilière classique, l'achat et la vente des actions d’Ascencia est exempte de droits d’enregistrement ou de droits de cession immobilière. Cette forme de placement alternatif présente aussi un potentiel de croissance intéressant à long terme. Ascencia est constitué sur le modèle d’un fonds de placement immobilier et ses investissements sont principalement orientés sur des actifs à usages commerciaux, industriels et de bureaux. La majeure partie de son portefeuille d’actifs, évalué à environ Rs 2,8 milliards (¤ 70 millions), est constituée de biens commerciaux de grande valeur tels que le Centre Commercial Phoenix, triplement primé aux International Property Awards pour l’Afrique en 2011, et le Riche Terre Mall (ex-Centre Comercial Riche-Terre). En l’espace de 5 ans, Foresite Property, l’entité immobilière de Rogers, en a fait l’une des plus importantes sociétés immobilières cotées sur le Development & Enterprise Market de la Stock Exchange of Mauritius. Les indicateurs sont au beau fixe, avec un taux d’occupation proche du maximum pour les biens immobiliers détenus par le fonds, des bénéfices après impôts d’un peu plus de Rs 187 millions (¤ 4,7 millions) et un rendement aux actionnaires de 9,3 % durant l’exercice financier 2011-2012. La stratégie à long terme du fonds est de constituer un portefeuille immobilier diversifié pour minimiser les risques et assurer une croissance durable du capital. Ascencia est constamment à la recherche de 94 presence no 02 rogers group magazine A scencia, the first property fund quoted on the Stock Exchange of Mauritius at its launch in 2008, is a major investment vehicle within its sector, with excellent accumulated returns. In five years, the cumulated return on investment was 51% It confirms that property is a sound investment in Mauritius and a safe option. Moreover, unlike classic property holdings, Ascencia shares can be traded free of registration duty or land transfer tax. This alternative form of investment also offers potential for long-term capital growth. The structure of Ascencia is modelled after that of a Real Estate Investment Trust (REIT) with investments mainly in commercial, industrial and office properties. The major part of its portfolio, valued at about Rs2.8 billion (¤70 million), is made up of valuable commercial assets such as the Centre Commercial Phoenix, which won three International Property Awards (Africa) in 2011, and the Riche Terre Mall (formerly Centre Commercial Riche-Terre). In five years, Foresite Property, Rogers’ property entity, has turned Ascencia into one of the most important property investment companies quoted on the Development & Enterprise Market of the Stock Exchange of Mauritius. The key indicators are very healthy with the Fund’s property holdings almost fully occupied, profit after tax of just over Rs187 million (¤4.7 million) and a return to shareholders of 9.3% in 2011-2012. The Fund’s long-term strategy is to build up a diversified property portfolio to minimise risk and ensure sustainable capital growth. Ascencia is constantly on the lookout for ways of re-enforcing its current portfolio’s profitability and attractiveness in order to maximise shareholder value. Foresite Property is actively engaged in maintaining Ascencia’s leading position in the Mauritian market and to make it one of the principal African property funds. immobilier | property Centres commerciaux « new look » New-look commercial centres L’investissement immobilier et le développement de projets sont le cœur de métier d’Ascencia, qui entreprend actuellement l’agrandissement et la rénovation de ses deux centres commerciaux. Commencés en août 2012 et janvier 2013 respectivement, les travaux de rénovation et d’agrandissement du Riche Terre Mall et du Centre Comercial Phoenix avancent conformément au calendrier. À l’issue de ce relookingau coût de plus de Rs 1,2 milliard (€ 30 millions), ces hauts-lieux du shopping à Maurice seront encore plus modernes, conviviaux et attractifs. Ils proposeront près de 75 nouveaux magasins à leurs nombreux visiteurs pour les fêtes de fin d’année. Ascencia focuses on property investment and development. It is currently renovating and extending both its commercial centres. Started in August 2012 and January 2013 respectively, renovation and extension works at the Riche Terre Mall and Centre Commercial Phoenix are proceeding according to schedule. At the end of the makeovers, which will have cost Rs 1,2 billion (€30 million), these leading shopping centres will be even more modern, welcoming and attractive. By the time the end-of-year festivals come round, there will be an additional 75 new shops available for visitors to enjoy. presence no 02 rogers group magazine 95 immobilier | property moyens pour consolider la rentabilité et l’attractivité de son portefeuille existant afin d’optimiser la valeur pour les actionnaires. Foresite Property s’emploie activement à maintenir la position d’acteur de référence d’Ascencia sur le marché mauricien et à en faire l’un des principaux fonds immobiliers en Afrique. Pour ce faire, le fonds étudie les possibilités d’investissement dans la région et il est prévu d’en accroître la couverture géographique à moyen terme. Outre l’investissement immobilier, l’expertise de Foresite Property couvre une vaste gamme de services comprenant la gestion des biens immobiliers et des installations, le développement immobilier et la gestion de projets, la gestion de centres commerciaux, la location de propriétés et l’expertise-conseil, ainsi que les services de gardiennage et la maintenance de bâtiments par le biais de Reliance. Un précurseur dans de nombreux domaines, Foresite Property ambitionne de faire de l’immobilier différemment afin de se démarquer de la concurrence et d’assurer la satisfaction totale de sa clientèle. Sa stratégie repose sur l’innovation, la maîtrise des coûts et des investissements dans des valeurs sûres. y To this end, the Fund is studying investment possibilities in the region and plans to expand its geographical spread over the medium term. Apart from property investment, Foresite Property’s expertise covers a vast range of services, including property and facilities management, property development and project management, shopping centre management, property leasing and consultancy services, as well as security and facility services through Reliance. A pioneer in a number of fields, Foresite Property strives to be a different kind of property company in order to stand out from competitors and ensure total client satisfaction. Its strategy is based on innovation, cost control and investment in blue chip stocks. y CONTACTS ASCENCIA 2nd Floor, Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius Tel: (230) 202 6595 Fax: (230) 211 7464 Email: [email protected] http://ascencia-propertyfund.com FORESITE PROPERTY 2nd Floor, Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius Tel: (230) 202 6595 Fax: (230) 211 7464 Email: [email protected] www.foresite.mu 96 presence no 03 rogers group magazine Soyez toujours ‘AWARE’! Utilisez votre smartphone pour être toujours ‘aware’ de toutes les promos et tous les événements du Centre Commercial Phoenix. Grand, comme vous l’aimez. 1) Scannez le QR code 2) Sélectionnez votre système ou 3) Téléchargez l’application Et voila, vous etes ‘aware’! www.facebook.com/centrecommercialphoenix www.centrecommercialphoenix.mu Restaurant Le Chamarel Dépaysement dans l’assiette Out of this world! Créé en 1993, le restaurant Le Chamarel, dans les hauteurs du sud-ouest de l’île Maurice, n’a de cesse de séduire les visiteurs en quête d’une délicieuse cuisine mauricienne du terroir, agrémentée de vues imprenables. Le Chamarel Restaurant, standing on a hillside in Mauritius’ southwest corner, was opened in 1993 and, since then, has continued to attract visitors in search of a delicious Mauritian cuisine, which favours local produce, with the added attraction of outstanding views of the sea and coast below. photos : manoj nawoor 98 presence no 03 rogers group magazine découverte | discovery presence no 03 rogers group magazine 99 À l’entame de sa 20e année d’existence, Le Chamarel, installé dans le charmant village du même nom, remet au goût du jour les saveurs d’un terroir parfois mis aux oubliettes. Perché sur une crête rocheuse appelée Rontaunay, on y savoure des spécialités mauriciennes, assaisonnées d’une vue panoramique magnifique, balisée au sud par la montagne du Morne Brabant et à l’ouest par la Tourelle de Tamarin. Tandis que l’on déguste des mets délicieux, copieux et à pas cher à l’ombre d’un grand badamier, on peut laisser flâner ses yeux sur un paysage superbe s’étendant du littoral jusqu’au bleu infini du lagon, parsemé de petits îlots. Il n’en faut pas plus pour comprendre pourquoi c’est la vue la plus photographiée de la partie sud-ouest de l’île. Le Chamarel est géré par la Compagnie Sucrière de Bel Ombre, du pôle foncier et agro-entreprise de Rogers. Il présente l’avantage d’être à un jet de pierre des plus belles attractions de la région, dont le célèbre phénomène géologique de la Terre de 7 Couleurs, qui attire quelque 300 000 visiteurs par an. Le projet de restaurant luimême s’inscrit d’ailleurs dans la perspective d’une politique de promotion de l’écotourisme en faisant connaître l’arrière-pays aux visiteurs. L’architecture de cette vitrine de l’art culinaire mauricien, qui compte 120 couverts, privilégie des matériaux naturels tels que le bois, la pierre et la paille, sur une superficie de presque 400 m². Dans l’assiette, on savoure une cuisine locale d’antan, sublimée par un savant soupçon de modernité. Filet de « babonne » sur un lit d’étouffée de « brèdes » mélangées, camarons grillés à la noix de coco et à la coriandre, « vindaye » de daurade, riz créole, fricassée de lentilles noires, chutney et « achards », curry d’« ourite » à la papaye verte, chutney de coco et « pipangaille ». 100 presence no 03 rogers group magazine A s it enters its twentieth year, Le Chamarel, which lies on the outskirts of the village of the same name, is a restaurant that specialises in the kind of traditional local dishes that are often overlooked. It is perched on a rocky crest known as Rontaunay, with fine southerly views towards Brabant Mountain at Le Morne and westerly towards the Tourelle du Tamarin Mountain. Whilst dining on generous portions of delicious and very reasonably priced food under the shade of a large badamier tree, eyes wonder across beautiful countryside, stretching from the coast to the seemingly endless blue of a lagoon dotted with little islets. It is easy to understand why this is the most photographed view in the southwest of the island. Le Chamarel is run by the Compagnie Sucrière de Bel Ombre, which is part of Rogers’ Real Estate and Agribusiness activity sector. It has the advantage of being within a stone’s throw of some of the area’s main attractions, including the Seven-Coloured Earth phenomenon, which draws some 300,000 visitors each year. Indeed, the restaurant project itself is part of a policy that seeks to promote eco-tourism and inland areas of the country. The building extends to some 4,000 square feet and its 120-seater restaurant aims to be a shop window for Mauritian cuisine, complemented by an architecture that makes considerable use of natural materials such as wood, stone and thatch. découverte | discovery Des délices qui se dégustent plutôt qu’ils ne se décrivent. Au dessert, on se laisse facilement tenter par un parfait glacé au café de Chamarel, une crème brûlée au combava, des bananes caramélisées au vieux rhum, ou encore un bavarois à l’ananas et son coulis de fruits rouges. La carte de ce restaurant de haute facture met la fraîcheur et l’exotisme à l’honneur avec, entre autres, le cœur de palmiste, des tubercules tels que le manioc, l’« arouille » et la patate douce, des fruits de saison, ainsi que l’incontournable café de Chamarel. En période de chasse, soit de juin à septembre, un menu gibier concocté avec des produits du Domaine de Bel Ombre, comme le cerf, le cochon marron ou le faisan, est également proposé. TripAdvisor, la référence mondiale des avis de touristes en ligne, ne s’est certainement pas trompé en octroyant son certificat d’excellence au restaurant Le Chamarel deux années de suite, en 2012 et 2013. Dépaysement gustatif garanti ! y The accent is on tasty and traditional local dishes, with subtle modern touches – Filet of babonne on a bed of mixed bredes, Grilled camarons with coconut and coriander, Sea bream, Creole-style rice, Black lentil fricassee, Chutney and Achards, Ourite curry with green papaya, Coconut chutney and Pipangaille – tasty – sounding dishes but even more delicious in reality. The desserts are equally tempting, with Iced parfait with Café de Chamarel, Crème brulée with combava and Banana caramelised with vieux rum, as well as Pineapple Bavarois with red fruit coulis. The quality menu focuses on fresh produce and exotic items such as palm heart, root vegetables such as cassava, arouille and yams (sweet potatoes), seasonal tropical fruit and – obviously – Chamarel coffee. In the hunting season from June to September, there is also a game menu, with products from the Domaine de Bel Ombre – venison, pheasant and cochon marron. The international tourism site, TripAdvisor, surely made no mistake in awarding Le Chamarel restaurant its Certificate of Excellence two years in row in 2012 and 2013. In good food terms, it’s out of this world! y presence no 03 rogers group magazine 101 découverte | discovery Origine du nom Origin of the name Chamarel est une élévation naturelle du sol (350 m d’altitude) située dans le district de Rivière-Noire, qui tient son nom d’Antoine Régis Chazal de Chamarel, écuyer et capitaine d’infanterie du régiment de Provence. Celui-ci obtint, le 28 janvier 1786, la concession d’une grande superficie de terrain en cet endroit. Chamarel lies some 1,000 feet above sea level, inland from Black River and Le Morne. It owes its name to Antoine Regis Chazal de Chamarel, equerry and infantry captain in the Régiment de Provence, who benefited from a large land concession in the area, granted to him on 28 January 1786. Sometimes referred to as a Kaffir lime, a green citrus fruit that is smaller and tarter than a lemon, with a lumpy texture and a scent like lemongrass. Scientific name: Citrus hystrix Ourite : Poulpe Octopus Camaron : Crevette géante d'eau douce Giant freshwater prawn Cochon marron : Sanglier local, à l'origine un cochon domestiqué, vivant désormais à l'etat sauvage Local boar, originally domesticated pigs now roaming free Petit glossaire Glossary ACHARD : Condiment constitué de légumes ou de fruits macérés dans de l’huile, du vinaigre et des épices A relish of fruit or vegetables macerated in oil, vinegar and spices Arouille : Espèce de racine comestible de couleur mauve à l’intérieur. Nom scientifique : Colocasia esculenta Often known as taro, a root vegetable, purple inside. Scientific name: Colocasia esculenta Babonne : Poisson tropical. Nom scientifique :Plectropomus maculatus Spotted coralgrouper, a tropical fish. Scientific name: Plectropomus maculates 102 Badamier : Arbre tropical au feuillage imposant et au tronc impressionnant pouvant atteindre 15 à 20 mètres de hauteur. Nom scientifique :Terminalia catappa L. A tropical tree with impressive foliage and large trunk, which can grow to a height of between 50 and 65 feet. Scientific name: Terminalia catappa L. Brèdes Feuilles, tiges ou fleurs de plantes communes cuisinées pour être consommées Edible leaves, stalks or flowers of a variety of common local greens Combava : Agrume de teinte verte plus petit et plus acide que le citron, dont la texture est grumeleuse et l’arôme rappelle la citronnelle. Nom scientifique : Citrus hystrix presence no 03 rogers group magazine Pipangaille : Légume originaire de l’Inde qui possède de longues et larges feuilles pétiolées. Nom scientifique : Luffa acutangula Vegetable gourd, also known as Chinese okra, with lengthy leafstalks. Scientific name: Luffa acutangula Vindaye : Plat relevé à base de poisson avec une sauce épicée au curcuma A fish curry with a spicy turmeric sauce CONTACTs LE CHAMAREL RESTAURANT La Crête Chamarel Main Road, Chamarel Tel: (230) 483 4221 / 4937 Fax: (230) 483 4449 Email: [email protected] www.lechamarelrestaurant.com gastronomy presence no 02 rogers group magazine 103 La Balise Marina Invitation à la vie en marina A taste of marina lifestyle photos : la balise marina image bank 104 presence no 03 rogers group magazine projet résidentiel | residential development Première et seule marina résidentielle à voir le jour à l’île Maurice, le développement de La Balise Marina est mené par ENL Property. Après le succès de la première phase, les promoteurs s’apprêtent à passer à l’étape suivante en septembre 2013. La Balise Marina is the first and only residential marina in Mauritius. Following the success of the first phase of this development, led by ENL Property, the global launch of the second and last phase is planned in September 2013. presence no 03 rogers group magazine 105 projet résidentiel | residential development I déalement situé à l’embouchure de la rivière Noire, sur la côte ouest de l’île Maurice, le développement immobilier de La Balise Marina offre une expérience unique de la vie en marina sous les tropiques. Le site s’étend sur 12,8 hectares de terres en toute propriété, avec accès direct au lagon. Les promoteurs, dont le groupe ENL, un important conglomérat d’entreprises mauricien – qui est également l’actionnaire majoritaire de Rogers – propose aux potentiels acquéreurs 148 résidences de luxe, dont 14 villas d’une superficie moyenne de 450 m², 64 duplex de 175 à 200 m² et 70 appartements de 2 ou 3 chambres d’une superficie de 130 à 160 m², dans une fourchette de Rs 21 millions (¤ 500 000) à Rs 99 millions (¤ 2,5 millions). À la suite d’une évaluation stratégique environnementale commanditée en 2005 par les autorités mauriciennes afin d’identifier des sites potentiels pour l’aménagement de marinas, la pratique du ski nautique et la baignade, celui de La Balise Marina s’est avéré l’un des meilleurs sites parmi la dizaine d’emplacements répertoriés par cette étude. « Le fait que le terrain soit en toute propriété a permis tout naturellement d’y développer un projet de type Integrated Resort Scheme (IRS) », explique le directeur général, Dominic Dupont. Le statut d’IRS permet aux non résidents mauriciens de devenir propriétaires de ces résidences pieds dans l’eau et d’obtenir un permis de résidence dans le pays. « Les projets balnéaires sont monnaie courante à l’île Maurice. En revanche, le pays souffre d’un manque évident d’infrastructures pouvant accueillir 106 presence no 03 rogers group magazine B rilliantly situated on the Black River estuary, La Balise Marina is the first residential development in Mauritius to offer a unique experience of tropical marina lifestyle. The project stretches over more than 30 acres of freehold land with direct access to the lagoon. The developers, including ENL Group – a leading business conglomerate in Mauritius and the majority shareholder in Rogers – allows potential buyers to choose from a range of 148 units, including 14 villas, with an average floor area of 450 square metres, 64 duplexes with between 175 and 200 square metres and 70 apartments with 2 or 3 bedrooms and a surface area of 130 to 160 square metres. Prices for these luxury residences range from Rs21 million (¤500,000) to Rs99 million (¤2.5 million). Following a Strategic EIA for Identification of Potential Sites for Marinas, Ski-Lanes and Bathing Areas for Mauritius, commissioned in 2005 by the Mauritian government, it turned out that La Balise Marina was one of the most suitable among some 10 locations identified by the study. “The fact that the land is freehold quite naturally allowed for the development of an Integrated Resort Scheme (IRS),” says the General Manager, Dominic Dupont. IRS status allows non-residents to buy a freehold property right by the water and obtain a residence permit in Mauritius. “Seaside developments have become commonplace in Mauritius,” he adds. “On the other hand, the country suffers from an obvious lack of infrastructure to accommodate local or foreign boats apart from existing port infrastructure, which is not adapted to everyday life.” projet résidentiel | residential development des embarcations locales ou étrangères, hormis des infrastructures portuaires, qui ne sont pas adaptées à la vie quotidienne », ajoute-t-il. Idéal pour l’aménagement d’une marina, le site de La Balise Marina, dans le sudouest de l’île, est à l’abri des vents généraux et offre des conditions idéales pour la pratique d’activités nautiques. Au-delà du mode de vie inhérent à une marina, ce développement évalué à Rs 4,7 milliards (¤ 120 millions) est intégré à la vie mauricienne, car il est situé dans le village de Rivière-Noire. « Les résidents font ainsi partie du cadre de vie mauricien et se mêlent à la population locale et à ses activités. Cela est d’autant plus vrai que certaines parties du développement sont accessibles au grand public, lui permettant de bénéficier, lui aussi, du cadre idyllique de la marina », affirme Dominic Dupont. À l’achèvement de la première phase du projet vers la fin de l’année dernière, 44 des 58 unités disponibles avaient déjà trouvé preneur parmi des acheteurs sud-africains, européens et mauriciens. À fin juin-début juillet 2013, toutes les unités de la phase 1 avaient été vendues, 60 % d’entre elles avaient été remises à leurs propriétaires et les infrastructures connexes étaient opérationnelles. Forte de ce succès, La Balise Marina passe à l’étape suivante. La commercialisation de certaines unités de la seconde et dernière phase a déjà été entamée et le lancement global est prévu pour septembre 2013. Le directeur général de La Balise Marina demeure optimiste malgré un contexte économique actuel difficile. « Nous avons adapté la phase 2 de La Balise Marina en tenant compte des idées et tendances nouvelles. L’unicité exceptionnelle de ce produit et le succès de la phase 1 nous permettent de rester très confiants quant au succès de la seconde phase. » y La Balise Marina in the south-west of the island is the perfect location for marina development and is sheltered from trade winds, providing ideal conditions for water activities. In addition to offering a marina lifestyle, this Rs4.7 billion (¤120 million) development is located within the village of Black River, so providing every opportunity to enjoy a genuinely Mauritian way of life. “Residents are not cut off from their surroundings and can participate in local daily life,” says Dominic Dupont. Upon completion of Phase 1 of the project towards the end of last year, 44 out of the 58 luxury residences available had been sold to buyers from South Africa, Europe and Mauritius. By end June-early July 2013, all the units in Phase 1 had already been sold and 60% of them handed over to their owners. Related facilities were also fully operational. Building on this success, La Balise Marina is moving on to its next phase. Certain units in the second and final phase have already been put up for sale and the global launch will take place in September 2013. The General Manager of La Balise Marina remains optimistic despite the current economic climate. “We have adapted Phase 2 of La Balise Marina to new ideas and trends. The exceptional uniqueness of our product and the success of Phase 1 allow us to feel confident about the success of the second phase.” y L’Estuaire Aménagé dans le voisinage immédiat de La Balise Marina, « L’Estuaire » est un projet immobilier ciblant les Mauriciens, avec 24 appartements d’une superficie de 109 à 175 m2 et cinq penthouses de 218 à 346 m2. Les résidents auront accès aux services haut de gamme de La Balise Marina, dont « Le Sunset », un espace exclusif offrant des services de standing tels qu’une réception, un restaurant à la cuisine raffinée, un spa, une salle de gym et un club enfants. « Le Sunset » et « L’Estuaire » seront disponibles fin 2013 et fin 2014 respectivement. Located in the immediate vicinity of La Balise Marina, L’Estuaire is a residential development targeting Mauritian residents, with 24 apartments between 109 and 175 square metres in size and five penthouses ranging from 218 to 346 square metres. Residents will enjoy access to the high-end services of La Balise Marina, including Le Sunset, an exclusive space with a variety of luxury facilities including a reception desk, a restaurant offering a refined cuisine, a spa, a gym and a kids’ club. Le Sunset and L’Estuaire will be completed by end 2013 and end 2014 respectively. presence no 03 rogers group magazine 107 la balise marina Mauritius Regatta L’Estuaire photos : pascal jaffredou | gerard cazade Quelques-uns des plus grands noms de la voile, dont François Gabart, Franck-Yves Escoffier, Michel Desjoyeaux, Romain Attanasio, Harry Spedding et Denise (Dee) Caffari, ont répondu présents pour la toute première édition de la « Mauritius Regatta », qui s’est tenue du 18 au 25 mai derniers dans les eaux de l’île Maurice. Cette course en cinq étapes, dont La Balise Marina était le principal partenaire, a été remportée par François Gabart, récent vainqueur du Vendée Globe 2012-2013. Some of the top names in sailing, including François Gabart, Franck-Yves Escoffier, Michel Desjoyeaux, Romain Attanasio, Harry Spedding and Denise (Dee) Caffari took partin the first edition of the Mauritius Regatta, which was held in the waters around Mauritius between 18 and 25 May 2013. La Balise Marina was the main sponsor of this race in five legs, which was won by Frenchman François Gabart, who also recently won the 2012-2013 edition of the Vendée Globe round-the-world race. CONTACTs LA BALISE MARINA Villa 26, Royal Road Black River, Mauritius Tel: (230) 483 7272 Fax: (230) 483 7979 Email: [email protected] www.labalisemarina.com 108 presence no 03 rogers group magazine C Beach Club « C Beach Party » avec DJ Ravin C Beach Party with DJ Ravin photos : vlh image bank 110 presence no 03 rogers group magazine événements | events Le C Beach Club a encore une fois créé l’événement le mardi 12 mars dernier, jour de la fête nationale mauricienne, en accueillant la « C Beach Party » en collaboration avec la marque LET. La guest star aux platines était DJ Ravin, résident au Buddha-Bar, restaurant-bar-lounge incontournable du Faubourg-Saint-Honoré, dans la capitale française. The C Beach Club added to its reputation as “The Place to B, the Place to C” with its C Beach Party, hosted in partnership with the brand, LET on the Mauritian National Day, 12 March 2013. The party starred DJ Ravin, resident DJ at the Buddha-Bar, a famous Paris restaurant and nightclub on the Faubourg St Honoré. presence no 03 rogers group magazine 111 Mauricien d’origine, DJ Ravin est résident du Buddha-Bar, à Paris, depuis 1997. Il a distillé sa musique dans les plus grands clubs à travers le monde et a également animé un défilé du célèbre couturier français Jean-Paul Gauthier ainsi que des soirées privées pour le chanteur Sting et des marques prestigieuses telles que Bulgari ou Armani. Il a aussi à son actif plusieurs compilations, dont la dernière, « Buddha-Bar XV », habillée de sonorités et de voix traditionnelles russes, est dans les bacs depuis fin avril 2013. y 112 presence no 032 rogers group magazine événements | events Mauritian-born DJ Ravin has been resident DJ at the Buddha-Bar in Paris since 1997 and has also performed in many leading clubs around the world. His highlights have included entertaining at one of Jean Paul Gauthier’s fashion shows, as well as at private events hosted by exclusive brands such as Bulgari and Armani, and the singer, Sting. He has several albums to his name – the latest, Buddha-Bar XV, featuring the sounds of Russian traditional instruments and vocals, was released at the end of April 2013. y presence no 03 rogers group magazine 113 Resserrer les liens au sein du réseau Strengthening network ties photos : rogers aviation | american express global business travel Le directeur régional du réseau d’agences de voyages d’American Express Global Business Travel pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), Michael Murphy, revient sur une récente conférence réunissant les partenaires en Afrique subsaharienne et dans l’océan Indien. Celle-ci s’est tenue à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort. American Express Global Business Travel et Rogers travaillent ensemble depuis près de 40 ans à travers les agences de voyages BlueSky. Michael Murphy, Regional Director of American Express Global Business Travel’s Travel Partner Network for Europe, the Middle East and Africa (EMEA), shares his views on a recent Partner Conference for SubSaharan Africa and the Indian Ocean, which was held at Le Telfair Golf & Spa Resort. American Express Global Business Travel and Rogers have now been working together for nearly 40 years, nowadays through Rogers Aviation’s BlueSky travel agency business. 114 Une trentaine de professionnels du voyage, représentant 12 marchés couverts par le réseau de partenaires d’American Express Global Business Travel, ainsi que des représentants du fournisseur de services de voyages d’affaires provenant du Royaume-Uni, des États-Unis et de la Belgique se sont retrouvés à l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort du 30 avril au 3 mai 2013. La quatrième American Express Partner Conference pour l’Afrique subsaharienne et l’océan Indien a donné lieu à des présentations sur American Express Global Business Travel, la situation économique en Afrique, ainsi que les opportunités de croissance dans la région pour American Express et ses partenaires. Ces derniers ont aussi présenté des exposés sur leurs pays, ainsi que leurs services et des ateliers interactifs ont complété l’événement. « En sus des bénéfices certains du réseautage, nous avons également pu partager nos idées sur les meilleures pratiques, en apprendre davantage sur nos marchés respectifs et examiner les plans pour l’orientation future de notre réseau », explique Michael Murphy. L’événement s’est ouvertavec un dîner au C Beach Club et s’est clôturé par un dîner au Château de Bel Ombre. Une activité de team building a également été organisée le dernier jour.American Express Global Business Travel collabore depuis 1974 avec les agences de voyages de Rogers Aviation, presence no 03 rogers group magazine Some 30 travel specialists, representing 12 network partner markets, and representatives of American Express Global Business Travel from the UK, the US and Belgium gathered at Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort between 30 April and 3 May 2013 for the fourth American Express Partner Conference for Sub-Saharan Africa and the Indian Ocean. Topics covered included presentations on American Express Global Business Travel, the economic situation in Africa, and growth opportunities for partners and American Express in the region, as well as presentations by each partner on their countries and services that they provide and a series of interactive workshops. “As well as the obvious networking benefits,” Michael Murphy told PRESENCE, “we were also able to share best practice ideas, learn more about each others’ markets and discuss plans for the future direction of our network.” The event, which opened with a dinner at the C Beach Club and ended with Une activité de team building a été organisée le dernier jour de la conférence The event included a team-building session the last day événements | events opérant sous la marque BlueSky, à l’île Maurice et plus récemment au Mozambique. « Sur les marchés où nous n’avons pas une présence directe, nous avons un réseau intégré constitué d’agences de premier plan qui partagent notre vision et nos valeurs », déclare Michael Murphy. « Nous collaborons étroitement avec les partenaires de notre réseau pour garantir à nos clients un même service de qualité supérieure partout dans le monde, où qu’ils se trouvent. » Un partenariat avec American Express permet de s’associer à l’un des plus importants réseaux d’agences de voyages à travers le monde. Les deux parties en sortent gagnantes avec le renforcement et l’amélioration de leur position sur le marché local. Dans la mesure du possible, les partenaires du réseau bénéficient de technologies de pointe. Ils ont également l’occasion de participer à des programmes destinés aux fournisseurs et à des soumissions de clients à travers le monde. S’exprimant sur le climat actuel dans le secteur du voyage et de l’aviation, en particulier en Afrique australe, Michael Murphy confie : « Les informations obtenues à travers notre partenaire Tourvest Travel Services indiquent que l’Afrique australe a également été touchée par le ralentissement économique mondial, bien que dans une moindre mesure que d’autres marchés de la zone EMEA. » Tourvest Travel Services (opérant sous le nom d’American Express Travel Services South Africa) gère l’ensemble des partenaires du réseau American Express en Afrique subsaharienne et dans l’océan Indien. La société s’est toutefois révélée suffisamment forte pour affronter ces défis et entrevoit l’avenir avec optimisme. « Nous sommes conscients des perspectives de croissance another at the Château de Bel Ombre, also included a team-building session on the last day. In Mauritius, American Express Global Business Travel has partnered with the Rogers Aviation travel agencies, now BlueSky, since 1974, and more recently also in Mozambique. “In markets where we have no wholly-owned presence, we maintain an integrated network of leading agencies that share our vision and values,” explains Michael Murphy. “We work closely with our network partners to ensure our clients receive consistent and superior services globally, wherever they deal with us.” Partnering with American Express means associating with one of the world’s largest travel agency networks, allowing both parties to strengthen and enhance their position in the local market. Where applicable, network partners can benefit from industryleading technology, the opportunity to participate in supplier programmes and inclusion in global client bids. Speaking about the current climate in the travel and aviation sector, especially in the Southern African region, Michael Murphy says, “Through our partnership with Tourvest Travel Services (trading as American Express Travel Services South Africa), which manages all of our American Express Network Partners in Sub-Saharan Africa and the Indian Ocean, we know that Southern Africa has also been impacted by the downturn, however not to the same extent as other markets in EMEA.” Des professionnels du voyage de 12 marchés différents se sont réunis à l'Heritage Le Telfair Travel specialists representing 12 network partner markets gathered at Heritage Le Telfair presence no 03 rogers group magazine 115 événements | events CONTACT BLUESKY 5, President John Kennedy St Port Louis Mauritius Tel: (230) 202 6765 Email: [email protected] www.bluesky.mu énormes en Afrique et dans l’océan Indien et nous réjouissons à l’idée d’une collaboration plus étroite avec les partenaires de notre réseau dans la région pour faire face à une augmentation potentielle de la demande. » Concernant l’avenir du partenariat avec BlueSky à Maurice et au Mozambique, Michael Murphy indique : « Nous souhaitons renforcer la collaboration avec les partenaires de notre réseau et les aider à optimiser davantage la valeur ainsi que les possibilités de croissance offertes par American Express. » y The company has proved strong enough to withstand these challenges and remains optimistic about the future. “We are aware of the huge growth opportunities in the Africa and Indian Ocean region and look forward to closer collaboration with our network partners there in order to meet the potential for increased demand.” As for the future of the relationship with BlueSky in Mauritius and Mozambique, Michael Murphy is clear. “We are looking for closer collaboration with our network partners and helping them to further maximise the value and growth opportunities provided by American Express." y Conduite des initiatives stratégiques Driving global strategy initiatives De nationalité américaine, Michael Murphy est installé en Grande-Bretagne depuis 2001. Avant de rejoindre American Express en 2008 comme directeur mondial du développement commercial du réseau d’agences de voyages, il a travaillé pour Instone International, une importante agence spécialisée dans le tourisme nautique et les déplacements en bateau, ainsi que TRX, un fournisseur de services de traitement des transactions et d’intégration de données pour les secteurs du voyage et des finances. En tant que directeur mondial responsable du développement commercial, Michael était en charge de la proposition de valeur et de la stratégie future du réseau, de la maîtrise des relations de franchises et devait stimuler les ventes de voyages d’affaires. En mai 2013, il a été nommé directeur régional du réseau d’agences pour la zone EMEA. Il s’est ainsi vu conférer des responsabilités élargies, couvrant les initiatives stratégiques globales du réseau d’agences de voyages, constitué de plus d’une soixantaine de partenaires en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. 116 presence no 03 rogers group magazine American-born Michael Murphy has been based in the UK since 2001. Prior to joining American Express in 2008 as Global Director of Business Development for its Travel Partner Network, he worked for Instone International, a leading marine and offshore travel management company, and TRX, a provider of transaction processing and data integration services for the travel and financial industries. In his role as Global Director of Business Development, Michael focused on driving the Network’s value proposition and future strategy, mastering franchise relationships, and accelerating business travel sales volumes to partners. In May 2013, he was appointed to the role of Regional Director Travel Partner Network – EMEA. This position has given him expanded responsibilities to cover the Travel Partner Network’s global strategy initiatives, as well as provide leadership to the more than 60 network partnerships in Europe, the Middle East and Africa. 118 presence no 03 rogers group magazine entreprise citoyenne | social responsibility Reef Conservation Préserver la biodiversité marine Preserving marine biodiversity photos : eugène vitry | reef conservation Après s’être engagé activement pendant six ans dans la lutte contre le VIH/Sida, Rogers réoriente son programme de responsabilité sociale vers l’environnement, et surtout la préservation des ressources côtières. Parmi les partenaires qui bénéficient de son soutien figure Reef Conservation, dont l’action est centrée sur la conservation et la restauration de l’environnement marin mauricien. Cette association est un acteur de premier plan dans la préservation des récifs coralliens, organismes vulnérables qui jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes marins. After six years active involvement in the fight against HIV/AIDS, Rogers is re-orientating its social responsibility programme towards the environment and the conservation of coastal resources in particular. Amongst the partners it supports is Reef Conservation, whose activities centre on the conservation and restoration of the Mauritian marine environment. The association is in the forefront of coral reef preservation. Coral reefs are vulnerable organisms which have an essential role in marine ecosystems. presence no 03 rogers group magazine 119 entreprise citoyenne | social responsibility L ’île Maurice compte 322 km de littoral et 150 km de récifs coralliens, bordant 243 km de zones lagunaires. Riches en biodiversité, les récifs coralliens sont à la fois un habitat et une des principales sources de nourriture pour de nombreuses espèces marines, dont les poissons. Ce sont également des organismes vulnérables dont la dégradation progressive interpelle. La dégradation de ces habitats marins essentiels est liée à un ensemble de facteurs. Certains d’entre eux sont naturels, dont le blanchissement des coraux, la prolifération d’algues, le réchauffement climatique, l’érosion des sols, la sédimentation, les tempêtes tropicales et la présence d’un prédateur, la couronne d’épines (Acanthaster planci), une étoile de mer épineuse. Ces dégradations du milieu sont accentuées par des facteurs d’origine anthropique, résultant de l’activité humaine, notamment l’écrasement par des ancres de bateaux, la destruction par des filets de pêche, le commerce illégal de coraux vivants prélevés du lagon, ainsi que la pollution causée par des déchets divers et l’infiltration d’engrais chimiques, d’insecticides et de pesticides, qui augmentent la charge en nitrates de l’eau de mer, résultant en une prolifération d’algues vertes. En conformité avec sa responsabilité historique de partenaire du développement de l'état insulaire qu'est l'île Maurice, Rogers a décidé, en concertation avec ses différents partenaires, de concentrer ses ressources financières et humaines sur un des pôles de la vision 120 presence no 03 rogers group magazine T he island of Mauritius has just over 200 miles of coastline (332 km) and some 94 miles (150 km) of coral reefs that border a length of just over 150 miles (243 km) of lagoon areas. Rich in biodiversity, coral reefs serve both as habitat and source of food for many marine species, including fish. They are, however, vulnerable organisms, whose gradual degradation deserves our attention. The degradation of these essential marine habitats is due to a number of factors. Some are natural, such as coral whitening, the proliferation of algae, global warming, soil erosion, sedimentation, tropical cyclones and the presence of a predator, the crown-of-thorns starfish (Acanthaster planci). These natural factors are augmented by others of anthropogenic origin, that is the result of human activity, and in particular the destruction caused by boat anchors and fishing nets, and the illegal trade in live coral removed from lagoons, as well as the pollution caused by rubbish and waste, and the infiltration of chemical fertilisers, insecticides and pesticides, which increase nitrate levels in sea water, resulting in a proliferation of green algae. Rogers has a tradition of involvement in the development of Mauritius, an island state and, in this spirit, has decided, in tandem with its various partners, to concentrate its financial and human resources on one of the main axes envisioned within the Maurice Ile Durable (Sustainable Island – MID) project, environmental protection. Already involved environmentally in various ways through its entreprise citoyenne | social responsibility de l’initiative Maurice Île Durable, soit la préservation de l’environnement. Déjà engagé sur divers fronts environnementaux à travers ses pôles d’activité et en conformité avec sa philosophie d’« éduquer sur la base d’un engagement à soutenir un développement durable », le groupe a décidé d’adopter la même approche focalisée qui a porté des résultats probants dans la lutte contre le VIH/Sida, cause à laquelle il a grandement contribué de 2007 à 2013. La qualité de l’environnement marin a une incidence importante sur le tourisme, et la présence du pôle hôtelier de Rogers, VLH, dans la chaîne touristique du pays à travers Veranda Resorts et Heritage Resorts est le principal facteur de motivation de cet engagement. « Il est de la responsabilité des hôtels Veranda et Heritage de participer à atténuer l’impact de l’activité humaine sur le milieu marin », estime Audrey d’Hotman de Villiers, responsable de la Rogers Foundation, qui est chargée de la gestion et la coordination du programme de responsabilité sociale du groupe. La démarche de Rogers à travers VLH repose, entre autres, sur une action concertée avec des partenaires crédibles et professionnels dans leur approche, dont Reef Conservation. Fondée en 2004, cette organisation non gouvernementale (ONG) œuvre à la conservation et à la restauration de l’environnement marin mauricien à travers la mise en place et la gestion de projets de recherche scientifique, d’éducation et de sensibilisation. Depuis sa création, Reef Conservation a mis en œuvre un business sectors and in line with its philosophy, Educate with a Commitment to Sustainability, the Group decided to adopt the same kind of focused approach which has been shown to have worked effectively in the fight against HIV/AIDS, the cause which it has strongly supported between 2007 and 2013. The quality of the marine environment has a major impact on tourism and Rogers’ involvement in the sector through VLH (Veranda Resorts and Heritage Resorts) was the main factor behind this engagement. “The Veranda and Heritage hotels have a responsibility to be involved in minimising the impact of human activity on the marine environment,” says Audrey d’Hotman de Villiers, who runs the Rogers Foundation, the body that manages and coordinates the Groups’ social responsibility programme. Through VLH, Rogers’ approach is focused inter alia on concerted action with proven and professional partners such as Reef Conservation. Founded in 2004, this NGO works for the conservation and restoration of the marine environment in Mauritius through the creation and management of scientific, educational and awareness projects. Since being set up, Reef Conservation has introduced a number of projects, mainly concentrated in the north of the island, aimed at maintaining the health – and thereby the attraction – of Mauritius’ lagoons. The importance of this is shown, for example, by the fact that the island attracted 50,000 people in 2012 because of the diving opportunities it offers. VLH has been involved with Reef Conservation since the presence no 03 rogers group magazine 121 certain nombre de projets, concentrés essentiellement dans le nord de l’île, afin de maintenir la santé, et donc l’attrait des lagons mauriciens. À titre indicatif, l’île a accueilli quelque 50 000 plongeurs en 2012. VLH est engagée auprès de Reef Conservation depuis les débuts et leur première action conjointe a été l’installation de bouées fixes d’amarrage afin de limiter les dégâts causés aux coraux par les ancres de bateaux. Près de 40 d’entre elles ont ainsi été placées le long des côtes mauriciennes et 16 autres dans la réserve marine de l’île Rodrigues. Un pourcentage est également prélevé sur chaque bouteille d’eau minérale vendue dans les hôtels VLH au bénéfice des projets de Reef Conservation. En 2007, l'ONG a ouvert un Beach Resource Centre sur la plage publique de Péreybère, en collaboration avec la Mauritius Scuba Diving Association et la Beach Authority. Le principal commanditaire du projet est le GEF Small Grants Programme du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD). Ce centre de ressources propose un apprentissage pratique et vise à créer une culture de respect de l’environnement dans la communauté. Il organise également le programme Club Mer et des camps d’été pour apprendre aux jeunes les rudiments du secourisme en mer, de la nage avec palmes, masque et tuba, ou encore de la conservation de l’environnement marin. L’organisation, qui compte six employés à plein temps, en sus de volontaires et stagiaires, a aussi mis en place, depuis 2008, des zones de conservation volontaire à Trou-d’Eau-Douce et à Roches-Noires. « Nous essayons de promouvoir une meilleure gestion des lagons à travers l’instauration de zones de non prélèvement. Il en existe déjà trois et une quatrième est en préparation à Anse-La-Raie », explique François Rogers, directeur de Croisières Australes, entreprise du groupe spécialisée dans l’organisation de croisières dans le lagon mauricien et président du conseil d’administration de Reef Conservation. Cette dernière a, en outre, travaillé activement à la mise en œuvre d’une cogestion de l’aire marine protégée de Balaclava. Implanté depuis novembre 2010 à Anse-La-Raie, le centre de ressources marines Nauticaz comprend un laboratoire servant de base pour les projets de recherche et de conservation marine de Reef Conservation. Celui-ci accueille aussi la communauté locale, des pêcheurs, des étudiants suivant une formation d’éco-guides, des écoliers et des touristes, entre autres. Ces visites cadrent avec l’action de sensibilisation à l’environnement marin entreprise par l’ONG. 122 presence no 03 rogers group magazine entreprise citoyenne | social responsibility Cinq types de récifs Five reef types Il existe cinq types de récifs autour de l’île Maurice, notamment les récifs frangeants, les récifs isolés, les atolls, les platiers et les barrières de corail. On trouve aussi dans les lagons 43 genres de coraux durs et un total de 159 espèces de coraux scléractiniaires issus de 16 familles différentes. « Le travail entrepris sur le terrain a permis d’identifier 18 espèces et trois types majoritaires de coraux dans le lagon d’Anse-La-Raie », indique Natalie Summers, responsable de projet chez Reef Conservation. There are five reef types around Mauritius: fringing reefs, table reefs, atolls, reef flats and coral barrier reefs. Also found in the lagoons are 43 genera of hard coral and 159 species from 16 different families of scleractinia. “Work undertaken so far has enabled us to identify 18 species and three main types of coral in the Anse La Raie lagoon,” says Natalie Summers, who is a Project Coordinator at Reef Conservation. De gauche a droite / From left to right Amélie Thiers (stagiare), Céline Miternique, François Rogers, Sameer Kaudeer & Natalie Summers early days and their first joint activity was the installation of fixed mooring buoys in order to limit the damage caused to corals by boat anchors. Almost 40 have been fixed along the Mauritian coastline and a further 16 in the Rodrigues’ marine reserve. A percentage from the sale of bottles of water in VLH hotels is also given to Reef Conservation to assist with its project work. In 2007, Reef Conservation opened a Beach Resource Centre on the public beach in Pereybere in collaboration with the Mauritius Scuba Diving Association and the Beach Authority. The main sponsor of the project is the UN Development Programme (UNDP) through its GEF Small Grants Programme. The Resource Centre offers practical training courses and aims to develop a culture of respect for the environment amongst local people. It also organises the Club Mer programme and summer training camps to teach youngsters the basics of first aid at sea and to learn how to snorkel, as well as about marine environmental conservation. In 2008, the organisation, which has six full-time employees as well as volunteers and trainees, set up voluntary marine conservation areas in Trou d’Eau Douce and Roches Noires. “We are trying to encourage better lagoon management through establishing areas where no extraction is done. There are already three and preparations are being made for a fourth at Anse La Raie,” explains François Rogers, director of Croisières Australes, a company specialising in organising catamaran and other cruises, and who is also Board Chairman of presence no 03 rogers group magazine 123 Reef Conservation a également bénéficié du parrainage de VLH pour la formation d’éco-guides. Cela a été rendu possible grâce à l’aménagement – également financé par VLH – d’un centre de formation au premier étage du siège de l’organisation, à Péreybère. Ces cours, approuvés par l’autorité mauricienne des qualifications (MQA), vont au-delà d’une simple formation de guide. Les participants en apprennent davantage sur les écosystèmes marins, ainsi que sur les efforts de conservation et les actions positives nécessaires à leur maintien. La formation d’écoguides a, en outre, l’avantage de proposer un moyen de subsistance alternatif aux participants. D’autre part, des formations sur deux jours ciblant les cases nautiques des hôtels permettent de sensibiliser le personnel à l’environnement marin. Les membres du conseil d’administration de l’ONG sont activement impliqués dans l’organisation de ces cours. L’effort de sensibilisation s’étend aux écoles primaires de la région. « Nous avons commencé avec 10 écoles pilotes en 2007. De 2008 à 2012, nous avons touché 2400 écoliers dans 85 établissements, de Port-Louis à Cap-Malheureux. Nous discutons aussi avec le ministère de l’Education pour une révision du cursus primaire afin d’inclure les sciences marines basiques », confie Sameer Kaudeer, responsable de projet. L’élaboration de matériel et d’outils pédagogiques nécessaires à une meilleure éducation à l’environnement marin est un autre volet de l’action de l’organisation. En collaboration avec deux autres ONG, Eco-Sud et la Mauritius Marine Conservation Society, elle a également lancé une campagne de communication, financée par le PNUD, sur les parcs marins de Balaclava et de Blue-Bay. Le suivi à long terme est un aspect essentiel de la conservation des récifs coralliens et de l’écosystème marin. C’est pourquoi Reef Conservation a mis en place un programme de surveillance de l’état des lagons et des coraux dans le nord de l’île, à commencer par le lagon d’Anse-La-Raie. Une région où, de l’aveu même de Sunil Dwarkasing, Senior Advisor au bureau du Premier ministre et responsable de projet à la 124 presence no 03 rogers group magazine Reef Conservation. The NGO has also been actively involved in the joint management of the Marine Protected Area in Balaclava. Since November 2010, the Nauticaz Marine Discovery Centre at Anse La Raie has an equipped marine laboratory which serves as the base for Reef Conservation’s marine research and conservation. The Centre also brings in the local community, fishermen, those training to become marine eco-guides, schoolchildren and tourists. Visits there are tied in with the NGO’s marine environmental awareness activities. VLH has also supported Reef Conservation’s ecoguide training programme. The training has been made possible through the setting up – again financed by VLH – of a training centre on the first floor of the organisation’s office building in Pereybere. The courses, which are recognised by the Mauritius Qualifications Authority (MQA), provide much more than simply guide training. Participants also learn about marine ecosystems, as well as about conservation efforts and what needs to be done for their further maintenance. The eco-guide training programme has the added advantage of providing participants with alternative employment opportunities. As part of awareness training, two-day courses are also run for boathouse and hotel staff on marine environmental matters. The NGO’s Board members are themselves actively involved in organising these courses. Awareness efforts extend to local primary schools. “We started with 10 pilot schools in 2007. Between 2008 and 2012, we were able to reach 2,400 children in 85 schools between Port Louis and Cap Malheureux,” says the project coordinator, Sameer Kaudeer. “We are also talking with the Ministry of Education about including basic marine science in the primary school curriculum.” Another aspect of the organisation’s activities is the development of materials and pedagogical tools for improved education about the marine environment. In collaboration with two other NGOs, Eco-Sud and entreprise citoyenne | social responsibility « Une initiative ancrée dans la stratégie nationale » “Directly in line with our national strategy” « L’initiative de Rogers de soutenir Reef Conservation est très bonne. C’est une démarche très positive qui pourrait inspirer d’autres grandes entreprises mauriciennes », soutient Sunil Dwarkasing, Senior Advisor au bureau du Premier ministre et responsable de projet à la commission Maurice Île Durable. « Elle est ancrée dans la stratégie nationale, car l’économie océanique est un des quatre programmes sur lesquels se concentre le plan d’action de Maurice Île Durable », renchérit l’Executive Chairman, Osman Mahomed. Maurice Île Durable est un programme visant à adapter le pays aux exigences les plus avancées du développement durable à l’horizon 2025. La commission a récemment soumis au conseil des ministres mauricien un plan d’action qui contient des recommandations sur trois ans et des stratégies sur la prochaine décennie. Étant donné que d’autres organismes privés et publics – le ministère de la Pêche, l’Institut océanographique de Maurice, le département de sciences naturelles de l’université de Maurice et l’ONG Eco-Sud, entre autres – sont également engagés dans la gestion intégrée des zones côtières, ils appellent tous deux à une harmonisation et à une coordination des actions afin d’éviter la duplication des efforts. « Chaque région a ses spécificités et les connaissances indigènes, détenues uniquement par les gens de la mer qui y habitent, sont importantes », soutient Sunil Dwarkasing. Il ajoute que « la biodiversité marine n’est pas uniquement la responsabilité du gouvernement. Le défi est tellement immense qu’effectivement, tous les partenaires qui ont de solides connaissances dans le domaine sont les bienvenus ». In the opinion of Sunil Dwarkasing, Senior Adviser in the Prime Minister’s Office and Project Coordinator at the Maurice Ile Durable Commission, “Rogers’ decision to support Reef Conservation is a very good one. It’s a very positive step that could inspire other major Mauritian companies.” Osman Mahomed, the project’s Executive Chairman, goes even further. “It is directly in line with our national strategy as a green ocean economy is one of the four programmes on which the Maurice Ile Durable project focuses.” Maurice Ile Durable is a programme targeted at adapting the country to meet the most stringent requirements of sustainable development by 2025. The Commission has recently submitted to the Council of Ministers a plan of action which contains recommendations for the next three years and a ten-year strategic plan. Given that other private and public bodies – such as the Ministry of Fisheries, the Mauritius Oceanography Institute, the University of Mauritius’ Faculty of Science and the NGO Eco-Sud – are also involved in the integrated management of coastal areas, they are both calling for the harmonisation and co-ordination of activities to avoid efforts being duplicated. “Each region has its own specificities and local knowledge, often held only by sea folk who live there, is important,” underlines Sunil Dwarkasing. He adds, “Marine biodiversity is not just the government’s responsibility. In fact, the challenge is so great that the participation of all partners who have something solid to contribute is more than welcome.” Osman Mahomed Executive Chairman Maurice Île Durable presence no 03 rogers group magazine 125 commission Maurice Île Durable, « le défi est énorme ». « Les coraux vivants ont diminué de 60 % à Anse-LaRaie durant les cinq dernières années et c’est la région de l’île Maurice où les coraux sont le plus affectés », indique-t-il (voir également hors-texte). « Anse-La-Raie est un endroit très dégradé. Il est crucial d’impliquer la communauté dans la protection de l’environnement marin. Nous avons eu des réunions avec des pêcheurs, ainsi que des groupes hôteliers et tour-opérateurs à cet effet », ajoute François Rogers. Reef Conservation a lancé, en juin 2012, une étude de faisabilité concernant la mise en place d’une zone de conservation volontaire dans le lagon d’Anse-La-Raie. « Les zones concernées ont été identifiées et nous avons entamé des études scientifiques sur le suivi de la reproduction naturelle des coraux dans le lagon. Nous comptons inclure la communauté et les pêcheurs dans ce suivi, ainsi que dans la surveillance des différents organismes présents dans le lagon. La sédimentation étant élevée dans le lagon, nous avons aussi installé des pièges à sédiments et des plaques en argile servant à la fixation des larves de corail », indique Céline Miternique, responsable de projet. Bénéficiant des connaissances en biologie marine de Jennifer Elliott, une étudiante mauricienne préparant une thèse de doctorat au Virginia Institute of Marine Science, Reef Conservation s’est lancée dans un projet de transplantation de coraux provenant de ce lagon 126 presence no 03 rogers group magazine the Mauritius Marine Conservation Society, it has also launched a campaign, financed by the UNDP, providing information about the Balaclava and Blue Bay marine parks. Long-term monitoring is essential for the conservation of the coral reefs and the marine ecosystem, which is why Reef Conservation has set up a programme to monitor the state of the lagoons and corals in the north of the island, beginning with Anse La Raie. It is an area even the Senior Adviser in the Prime Minister’s Office and Project Coordinator at the MID Commission, Sunil Dwarkasing, admits is “a formidable challenge. Live corals have decreased by 60% at Anse La Raie over the last five years and it’s the region in Mauritius where the corals have been worst affected.” (See box). “The environment in Anse La Raie has become badly degraded,” adds François Rogers. “It is crucial that we involve the local community in the protection of the marine environment. To this end, we’ve had meetings with fishermen as well as with hotel groups and tour operators.” In June 2012, Reef Conservation launched a feasibility study on the establishment of a voluntary marine conservation area in the Anse La Raie lagoon. “Sites have been identified and we have begun scientific studies for monitoring coral’s natural reproduction within the lagoon,” Celine Miternique, who is a Project Coordinator at Reef Conservation, tells us. “We intend to include the entreprise citoyenne | social responsibility presence no 03 rogers group magazine 127 entreprise citoyenne | social responsibility depuis le début de l’année. L’objectif est de démontrer la possibilité de restaurer les récifs par la transplantation. Mark Patterson, professeur en sciences marines au Virginia Institute of Marine Science, contribue également à l’initiative. D’autres projets en gestation incluent la création d’un sentier sous-marin pour permettre aux gens de mieux visualiser la fragilité du lagon. Le problème concernant les efforts de préservation de l’environnement marin est que les résultats ne sont visibles qu’à long terme – la croissance des coraux, par exemple, est très lente. Il est aussi un fait qu’il est bien plus facile et plus rapide de détruire que de reconstruire... y CONTACT Reef Conservation Les Flamants Road Pereybere Mauritius Tel: (230) 262 6775 Fax: (230) 262 6776 E-mail: [email protected] www.reefconservation.mu 128 presence no 03 rogers group magazine local community and fishermen in the monitoring process, as well as in observing the various organisms present in the lagoon. As there is a high level of sedimentation in the lagoon, we have also installed sediment barriers and clay blocks where coral larvae can attach themselves.” With her knowledge of marine biology, Jennifer Elliott, a Mauritian student who is preparing a doctoral thesis at the Virginia Institute of Marine Science, has helped Reef Conservation launch a project at the beginning of the year to transplant corals taken from the Anse La Raie lagoon. The aim is to examine the possibility of using transplantation as a means of restoring the reefs. The initiative also benefits from the expertise of Professor Mark Patterson of the Virginia Institute of Marine Science. Other projects at the planning stage include the creation of an underwater pathway to enable people to better visualise the lagoon’s fragility. The problem with efforts directed towards marine environmental preservation is that it takes a long time for the results to manifest themselves. For example, coral grow very slowly. It is also only too true that the process of destruction is much easier and quicker than that of reconstruction. y e al rs fo s lla vi ed et pl m Co Luxury. Life. Style. Luxury freehold villas from $660,000 | Automatic Mauritian residency | Low tax | Bank completion guarantees Mortgage and finance facilities | Managed rental pool Championship golf course | Spectacular Beach Club Attractive capital growth and rental income | Sport and leisure activities | Kids’ and Teens’ Clubs | Privileged access to partner 5-Star hotels and services Awards for Best Golf Development & Best Development +230 623 5620 [email protected] www.villasvalriche.com 130 presence no 03 rogers group magazine logistique | trade it easy Stephen Knight Managing Director TransGlobal Freight Management « Velogic est un partenaire de première classe » “Velogic is a first-class partner” Le directeur général de TransGlobal Freight Management Ltd, Stephen Knight, qui était en déplacement à l’île Maurice en avril dernier, évoque les avantages du partenariat de longue date entre sa société et l’activité logistique de Rogers. Le personnel de TransGlobal visite régulièrement Velogic depuis que les deux transitaires ont commencé à travailler ensemble en 1979. The Managing Director of TransGlobal Freight Management Ltd, Stephen Knight, was in Mauritius in April. Staff of his company have regularly visited Velogic since Rogers and TransGlobal started working together in 1979. He talks about the benefits that have accrued from this long-standing partnership. photos : rogers image bank presence no 03 rogers group magazine 131 T ransGlobal Freight Management, un transitaire international majeur en Grande-Bretagne, a entamé, il y a presque 35 ans, une fructueuse collaboration avec Cargo Express, l’activité de transitaire de Rogers Logistics. Le partenariat s’est poursuivi avec l’intégration de cette société au sein de Velogic en 2009. De 1979 au milieu des années 1980, le partenariat était essentiellement limité aux services de fret aérien entre la Grande-Bretagne et l’île Maurice. Il s’est ensuite étendu au fret maritime, renforçant ainsi la relation d’affaires. Le personnel de TransGlobal visite régulièrement l’île Maurice pour des réunions commerciales, ainsi que pour des rencontres avec les clients existants et potentiels. « Il est très important de bien comprendre le marché », explique le directeur général, Stephen Knight. « Ces visites sont un moyen efficace d’informer les clients des nouvelles solutions et dispositions en GrandeBretagne. Cela nous permet aussi de donner au personnel de Velogic un aperçu de nos activités. » Le directeur général de TransGlobal, qui a visité Velogic à l’île Maurice en avril 2013, est convaincu de la valeur ajoutée de la relation. « Le service et la communication sont excellents, ce qui nous permis de fidéliser les clients dans la durée. La bonne entente qui règne entre le personnel du service à la clientèle des deux côtés nous permet, bien sûr, de fournir conjointement un service de première classe à nos clients en Grande-Bretagne et à l’île Maurice. L’intérêt de la collaboration avec Velogic réside aussi dans son appartenance à l’une des plus importantes entreprises mauriciennes. Cela nous permet de toucher un large éventail d’entreprises de toutes tailles, sachant que nous avons affaire à un partenaire de premier ordre. » L’île Maurice est un marché niche pour TransGlobal, qui propose une gamme complète de services de fret aérien et maritime. Les expéditions comprennent notamment des machines et pièces de rechange, des produits chimiques et pharmaceutiques, des livres et autres documents imprimés, certains produits de consommation haut de gamme, du matériel informatique et des produits semi-finis utilisés comme intrants de fabrication. Malgré les liens étroits qui existent avec la GrandeBretagne, l’île Maurice s’est davantage tournée vers la Chine et d’autres pays asiatiques pour ses importations ces dernières années, en raison de contraintes de coûts. « Les volumes globaux de marchandises en provenance de Grande-Bretagne ont diminué ces dix dernières années, car l’île Maurice s’est tournée vers d’autres marchés plus compétitifs, en particulier dans la grande distribution. 132 presence no 03 rogers group magazine I t has now been nearly 35 years since TransGlobal Freight Management, a leading UK international freight forwarder, started its collaboration with Cargo Express, the freight-forwarding business of Rogers Logistics which was integrated within Velogic in 2009. Between 1979 and the mid-1980s, the business relationship was primarily confined to servicing airfreight business between the UK and Mauritius. The collaboration then expanded to include ocean freight, which also developed into a strong business partnership. Since then, TransGlobal staff have been regularly visiting Mauritius for sales and meetings with existing and potential customers. “Clearly understanding the marketplace is very important,” says Managing Director Stephen Knight. “We have found the visits to be a productive way of informing customers of new solutions and arrangements in the UK and also providing Velogic personnel with an overview of TransGlobal’s activities.” TransGlobal’s MD visited Velogic in Mauritius in April 2013 and is convinced of the value the relationship adds. “Service and communication are excellent and this has allowed us to retain clients over a very long period. There is a good understanding between customer service personnel at each end and this enables us to jointly provide a first-class service to our clients both in the UK and Mauritius. Of course, the value of working with Velogic is that it is part of one of the major trading houses in Mauritius and this allows us to sell to a wide range of organisations, big and small, safe in the knowledge that we are dealing with a first-class partner.” logistique | trade it easy Un transitaire britannique d’envergure A leading British freight forwarder TransGlobal Freight Management est un transitaire international indépendant de premier plan, avec plus de 200 employés répartis sur 12 implantations et traitant plus de 110 000 expéditions par an. La société est engagée dans le fret maritime depuis les années 1920 et dans le fret aérien depuis 30 ans, fournissant des solutions d’acheminement de marchandises par voie aérienne, terrestre ou maritime. Opérant à l’échelle mondiale, TransGlobal Freight Management a établi des liens d’affaires solides avec l’Inde, la Chine (incluant Hong-Kong), les Émirats Arabes Unis, les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Afrique du Sud. TransGlobal Freight Management is a leading independent international freight forwarding company, with over 200 personnel in 12 locations handling over 110,000 shipments per annum. The company has been involved in ocean freight forwarding since the 1920s and air freight for the past 30 years, providing solutions for cargo transactions by air, land or sea. Operating on a worldwide basis, TransGlobal Freight Management has particularly strong and well-established business links with India, China (including Hong Kong), the United Arab Emirates, the USA, Japan, Australia and South Africa. http://www.tgfml.com presence no 03 rogers group magazine 133 Trois décennies au service de TransGlobal Three decades at the service of TransGlobal Marié et père de jumeaux, Stephen Knight travaille chez TransGlobal Freight Management depuis plus de 30 ans. Après ses études universitaires, il a rejoint la division fret aérien de la société en 1981. Il a, par la suite, occupé plusieurs postes au sein du groupe, dirigeant conjointement la division fret maritime et devenant directeur des ventes après la fusion avec la division fret aérien en 2000. En 2003, Stephen Knight, qui a pour passe-temps la course à pied, la cuisine et les sorties au restaurant, a été nommé directeur général de la société fusionnée. Il siège également au conseil d’administration de TransGlobal PLC. Married with twin boys, Stephen Knight has been with TransGlobal Freight Management for more than 30 years. After leaving university in 1981, he joined the company’s airfreight division and has subsequently held a number of positions within the Group, jointly running the Ocean Division and later becoming Sales Director following the merger with the Air Division in 2000. In 2003, Stephen, whose hobbies are running, cooking and dining out, was appointed Managing Director of the combined freight company. He also sits on the main Board of TransGlobal PLC. 134 presence no 03 rogers group magazine logistique | trade it easy Cependant, grâce à notre relation avec Velogic, nous conservons toujours une part de marché de quelque 20 % à l’île Maurice, et cela fait de nous des acteurs importants sur cet axe. » Le ralentissement économique mondial a également eu un impact sur les activités commerciales de TransGlobal vers les pays du sud, avec des fluctuations dans les habitudes d’achat. « Lorsque la valeur de la livre augmente, les clients mauriciens ont tendance à aller chercher ailleurs et lorsqu’elle s’affaiblit, ils retournent vers le point d’approvisionnement traditionnel. L’activité d’exportation de TransGlobal à partir de la GrandeBretagne a augmenté de manière générale durant les cinq dernières années et en 2012, notre volume total d’exportations a progressé de quelque 13 %. » TransGlobal collabore aussi avec d’autres transitaires dans la région, notamment en Afrique du Sud, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. « Dans la mesure du possible, nous travaillons avec les bureaux de Rogers à l’île de La Réunion, à Madagascar et au Mozambique, même si ce ne sont pas des axes commerciaux très importants pour la Grande-Bretagne », confie Stephen Knight. Concernant les perspectives futures pour le partenariat Velogic-TransGlobal, il souligne qu’« il ne faut jamais faire preuve de complaisance. Nos clients s’attendent désormais à davantage d’interaction par voie électronique et nous devons trouver des solutions à des questions complexes de logistique et de gestion de la chaîne d’approvisionnement. Résoudre les problèmes et fournir des solutions adaptées à la clientèle sont des éléments essentiels de notre partenariat sur la durée et même si le marché britannique a perdu en envergure, il demeure un point d’approvisionnement et un partenaire commercial importants. » y TransGlobal sees Mauritius as a niche market, catering for all types of air and ocean freight, including machinery and spares, chemicals and pharmaceutical products, books and printed matter, certain high-end retail products, computer equipment and some semi-finished products which are used for further manufacturing. Despite strong links with the UK, Mauritius has turned to importing from China and other Asian countries in recent years due to cost constraints. “Overall freight volumes from the UK to Mauritius have declined in the last ten years or so, as the country has turned to other markets which offer more competitive pricing particularly in the consumer retail sector. However, our relationship ensures that we are still handling some 20% market share in Mauritius, and this makes us important players on the route.” The global slowdown has also had an impact on TransGlobal’s southbound trade with some fluctuation in buying patterns. “When the pound is strong, customers in Mauritius tend to look elsewhere; when the pound is weak, they do return to the traditional supply point. In general TransGlobal’s export business from the UK has been increasing over the past five years, and in 2012 our total export volumes increased by some 13%.” Regionally, TransGlobal also works with other freight companies in South Africa, Kenya, Uganda and Tanzania. “Where possible,” says Stephen Knight, “we cooperate with Rogers’ offices in Madagascar, Reunion and Mozambique, although these are not very important trade lanes as far as the UK is concerned.” Commenting on the outlook for the Velogic-TransGlobal partnership, he emphasises that “It is important never to become complacent and our customers are now expecting more interaction electronically and for us to come up with solutions to difficult logistics-supply chain issues. Problem-solving and providing customer solutions is an essential element in our long-term partnership and, whilst the UK may not be as quite important as it once used to be, it will continue to be an important supply point and trading partner.” y CONTACT VELOGIC Corporate Office & Mauritius Head Office Freeport Zone 7 Mer Rouge, Port Louis Mauritius Tel: (+230) 206 1000 Fax: (+230) 240 2296 www.velogic-mu.com presence no 03 rogers group magazine 135 logistique offshore | trade focus it easy on Lise Delabre, Import Manager – Celio International « Partenariat efficace » “An effective partnership” L’Import Manager de Celio International, Lise Delabre, exprime son appréciation de la flexibilité opérationnelle de Velogic, avec lequel la marque française entretient un partenariat depuis 20 ans. Velogic compte également dans son portefeuille de clients l’une des plus importantes marques françaises de prêt-à-porter, Celio, depuis 1993. « À l’origine, nous cherchions un prestataire capable de gérer nos flux en provenance de l’île Maurice. Il y avait peu de concurrence sur ce marché et Velogic (à l’époque Rogers International Distribution Services – RIDS France) s’est imposé naturellement », explique Lise Delabre, Import Manager de Celio International. Malgré une réorientation vers l’Asie des flux de transport, surtout dans le textile, et le ralentissement économique de ces dernières années, la marque française a maintenu sa confiance dans les services de Velogic, qui offre des solutions de chaîne d’approvisionnement complètes. En Asie, Celio travaille principalement sur le Bangladesh, qui représente plus de la moitié de ses flux hors Europe. « Velogic gère pour nous 500 à 600 équivalents vingt pieds (EVP) par an, en provenance majoritairement du Bangladesh, mais aussi une grosse partie de notre fret aérien, soit environ 2 millions 136 de pièces », ajoute Lise Delabre. Cette confiance repose sur le fait que « Velogic s’est imposé comme un bon connaisseur du sous-continent indien, avec une grande flexibilité et un bon rapport qualité-prix. Pour l’aérien, une bonne coordination des dédouanements et des relivraisons de Roissy sur nos entrepôts ont permis à Velogic de se positionner comme interlocuteur pour tous les flux acheminés en port payé jusqu’à (CPT). » L’Import Manager de Celio International dit apprécier la grande flexibilité opérationnelle et commerciale de Velogic, ainsi qu’un bon service global. « Il est possible, en cas de grande urgence, de charger et de négocier en parallèle, sachant qu’un accord commercial saura toujours aboutir. Le maintien de cette flexibilité opérationnelle au cours des années nous a permis de créer un partenariat efficace pour les deux parties. » y Lise Delabre, Celio International’s Import Manager, expresses her appreciation of Velogic’s operational flexibility. The two firms have been collaborating for some twenty years. Since 1993, Velogic’s portfolio of clients has included Celio, one of the major French off-the-peg clothing businesses. “Originally we were looking for an agent able to handle our shipments from Mauritius. There was only a limited choice available and Velogic (at the time, Rogers International Distribution Services – RIDS France) was the obvious one,” explains Lise Delabre, presence no 03 rogers group magazine Celio International’s Import Manager. Despite the movement of traffic flow to Asia, especially in the textile sector, and the economic slowdown seen in recent years, Celio has continued to rely on Velogic’s services, as it offers a complete supply chain. In Asia, Celio mainly works with Bangladesh, from which more than half its shipments to Europe originate. “Velogic manages 500 to 600 twenty-foot equivalents (TEU) each year,” Lise adds. This reliance is due to the fact that “Velogic has shown that it understands the Indian Subcontinent. It is very flexible and provides good value for money. For air freight, its effective co-ordination of customs clearance and onward delivery from Roissy to our depots has enabled Velogic to position itself as our intermediary for all our shipments on a Carriage Paid To (CPT) basis.” Lise appreciates Velogic’s considerable operational and commercial flexibility, as well as its services in general. “We can, when it’s very urgent, load and negotiate at the same time, knowing that a commercial agreement will always be reached. This operational flexibility, which has been maintained over the years, has enabled us to build a partnership that is to the benefit of both parties.” y Integrated Logistics & Freight Forwarding Freight Forwarding Customs Clearance Domestic Transport Warehousing Containers Parcel & Courrier Freeport Zone 7, Mer Rouge, Port Louis, Mauritius Tel (230) 206 1000 Fax (230) 240 2296 www.velogic.net tendances | shopping SEVEN COLOURS SPA COSMETICS Pour stimuler vos niveaux d’énergie, la marque de produits de beauté, de soins et d’ambiance 100 % mauricienne Seven Colours vous propose son huile de massage détoxifiante, qui aidera à vous purifier le corps tout en vous libérant l’esprit. Son sérum hydratant pour le visage aura un effet régénérant et rafraîchissant sur votre peau, alors que sa crème exfoliante permet d’éliminer les impuretés et les cellules de peau morte. 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Hemisphere Sud, a Mauritian leather goods manufacturer, is highly reputed for its inventiveness and the beautiful form of its goods, as well as the finish. Their range includes a variety of elegant accessories and latest fashions for the modern businessman. Their iPad cover and black leather modern briefcase with a telephone pocket never go unnoticed. They also produce a passport cover in slate-coloured leather. info - Tel: +230 211 7057 E-mail: [email protected] www.hemispheresud.com 138 presence no 03 rogers group magazine tendances | shopping HELIOS POLARIZED Protégez vos yeux du soleil tout en vous donnant un look fashion avec les verres solaires de la marque mauricienne Helios Polarized. L’Impact, un modèle unisexe fashion sport avec une face entièrement en caoutchouc pour une bonne tenue sur le visage, est disponible uniquement dans la collection polarisée. La Diana est également un modèle unisexe très tendance. 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Ltd Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius Tel: +230 202 6666 E-mail: [email protected] www.rogers.mu Philippe ESPITALIER-NOËL CEO Tel: 230 202 6603 Fax: +230 212 1963 Email: [email protected] Tel: +269 733 144 Fax: +269 730 719 E-mail: [email protected] ROGERS AVIATION KENYA 15th Floor, Ambank House University Way, PO Box 49601 Nairobi - 00100 Kenya Salim MOHUNGOO Country Manager Tel: +254 20 544 545 Fax: +254 20 319 105 E-mail: [email protected] ROGERS AVIATION MADAGASCAR Lalana Solombavambahoaka, Frantsay 77 BP 3673 Antsahavola Antanarivo 101 Antanarivo Madagascar Rogers Aviation Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius Tel: +230 202 6655 www.rogers-aviation.com Alexandre FAYD’HERBE CEO Tel: +230 202 6630 Fax: +230 212 8886 E-mail: [email protected] BS Travel Management Ltd trading as BlueSky Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius 140 Mareemootoo MARDEY Country Manager Rajendra TEEROOVENGADUM Country Manager Tel: +261 20 22 62 335 Fax: +261 20 22 35 773 E-mail: [email protected] Rogers Aviation Majunga Immeuble Sanifer en face de la Jirama Majunga 401 Majunga Madagascar Rajendra TEEROOVENGADUM Country Manager Tel: +261 20 22 62 335 Fax: +261 20 22 35 773 E-mail: [email protected] Tel: +230 202 6765 www.bluesky.mu Begum Jaulim Rogers Aviation Tamatave 1, rue de Lattre de Tassigny Tamatave 501 Tamatave Madagascar Nasheeruddin Emrith Station Supervisor Tel: +230 202 6758 Fax: +230 212 8886 E-mail: [email protected] Tel: +261 20 533 1243 Fax: +261 20 533 1244 E-mail: [email protected] presence no 03 rogers group magazine Transcontinents 10, avenue de l’Indépendence Antananarivo 101 Antananarivo Madagascar Ahmed Jaunbaccus Manager ROGERS AVIATION MOZAMBIQUE Av. Bernabe Thawe No 333/659RC, Sommerschield Maputo Mozambique Tel: +261 20 22 223 98 Fax: +261 20 22 283 65 E-mail: [email protected] Tel: +258 21 49 54 86 Fax: +258 21 49 95 34 E-mail: [email protected] ROGERS AVIATION MAYOTTE 21, Place Mariage 97600 Mamoudzou Mayotte ROGERS AVIATION NAMPULA Avenue Francisco Manyanga No. 122, R/C Nampula Mozambique Feizal Abdoollah Country Manager Tel: +262 269 62 31 00 Fax: +262 269 62 31 18 E-mail: [email protected] BlueSky Mayotte SARL 21, Place Mariage 97600 Mamoudzou Mayotte Feizal Abdoollah Country Manager Tel: +262 269 62 31 00 Fax: +262 269 62 31 18 E-mail: [email protected] ARIO FRANCE 7, François de Mahy 97410 St Pierre Ile de La Réunion Zakaria OMARJEE Country Manager Tel: +262 262 96 27 40 Fax: +262 262 96 27 47 E-mail: [email protected] BlueSky 74, rue Juliette Dodu 97400 St Denis Ile de La Réunion Zakaria OMARJEE Country Manager Tel: +262 262 808 808 Fax: +262 262 210 251 E-mail: [email protected] www.bluesky.re Bazir KURREEMBUKUS Country Manager Stéphane Canabady Country Manager Tel: +258 26 218 439 Fax: +258 26 218 394 E-mail: [email protected] Betz COMBRINK Country Manager Tel: +27 10 590 5905 Fax: +27 11 622 2814 E-mail: [email protected] GSAFRICA Airline Services (Pty) Ltd Johannesburg International Airport Terminal 1 Jan Smits Ac, Kempton Park Central Kempton Park South Africa Sarel Van Wyk Country Manager Tel: +27 11 390 3991 Fax: +27 11 390 3756 E-mail: [email protected] BLUESKY NAMPULA Avenue Francisco Manyanga No. 122, R/C Nampula Mozambique Stéphane Canabady Country Manager Tel: +258 26 218 439 Fax: +258 26 218 394 E-mail: [email protected] Visa Services Ltd- south africa 5th Floor, Sandton City Office Towers Sandton City Johannesburg South Africa ROGERS CAPITAL 5th Floor, Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius Tel: +230 211 3778 Ziyad BUNDHUN CEO Tel: +230 202 6571 Fax: +230 208 3646 E-mail: [email protected] www.rogerscapital.mu Betz COMBRINK Country Manager Tel: +27 10 590 5905 Fax: +27 11 622 2814 E-mail: [email protected] Dubai Visa Processing Centre (Emirates), VFS Global Services Pty (Ltd) 47, Strand Street On Strand Building 5th Floor, Room 504/506 Cape Town 8000 Cape Town South Africa presence no 03 rogers group magazine 141 Rogers Directory offshore focus on VLH (VERANDA LEISURE & HOSPITALITY) Village Labourdonnais Mapou Mauritius Tel: +230 266 9700 www.vlh.mu www.heritageresorts.mu www.veranda-resorts.mu François EYNAUD CEO Tel: +230 266 9701 / 9702 Fax: +230 266 9797 E-mail: [email protected] UNITED KINGDOM P1 Communications (PR agency) Crown House 9 Duke Street Richmond, Surrey TW9 1HP UK Vicky GOODALL Director Tel: +44 20 8614 7503 E-mail: [email protected] Maryline Morini Director Tel: +44 20 8614 7503 E-mail: [email protected] VLH (Sales Representation Office) Colechurch House, 1 London Bridge Walk SE1 2SX London UK Lynsey MCKINSTRY Account Manager Tel: +44 207 367 0940 E-mail: [email protected] Sarah LAKE Account Executive Tel: +44 207 367 0940 E-mail: [email protected] 142 presence no 03 rogers group magazine VLH (Sales Representation Office) Colechurch House, 1 London Bridge Walk SE1 2SX London UK france QUATREVINGTHUIT (Agence de relations presse) 10, rue Chardin 75016 Paris France Laurence DE BLIC Directrice Tel: +33 1 45 20 64 2 E-mail: [email protected] VLH (Sales Representation Office) 10, rue Chardin 75016 Paris France Nadine ATTARIAN Directrice Commerciale France/Belgique/Italie/Espagne Tel: +33 (0)1 45 23 26 14 Fax: +33 (0)1 45 23 29 13 E-mail: [email protected] United arab emirates HUDSONS PR (Sales & PR Representation Office) FS122 Fairmont Palm Jumeirah PO Box 211825 Dubai UAE Jessica HUDSON Founder Tel: +97 15 010 55053 E-mail: [email protected] [email protected] Germany VLH c/o Eyes2market GmbH (Sales Representation Office) Fasanenstr. 2 25462 Rellingen Germany Simone ROSEL Sales Manager Germany/Austria/Switzerland Tel: +49 4101 370 9239 Fax: +49 4101 370 733 E-mail: [email protected] WEBER BEN AMMAR PR (PR 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ENTERPRISE INFORMATION SOLUTIONS LTD 1st Floor, Rogers House 5, President John Kennedy Street Port Louis Mauritius Tel: +230 211 7801 E-mail: [email protected] www.eis.mu Kabir RUHEE CEO Tel: +230 211 7801 Fax: +230 211 9174 E-mail: [email protected] AXA CUSTOMER SERVICES Ltd 8 DBM Industrial Estate Coromandel Mauritius Tel: +230 206 7900 E-mail: [email protected] www.axa-customerservices.com Kabir RUHEE CEO Tel: +230 206 7900 Fax: +230 206 7418 E-mail: [email protected] Tel: +230 623 5081 Fax: +230 622 6539 Email: [email protected] Villas Valriche ENL House Vivea Business Park Moka Mauritius Tel: +230 404 9696 www.villasvalriche.com Anton DE WAAL CEO Tel: +230 404 9696 Fax: +230 404 9565 Email: [email protected] Villas Valriche (Sales Office) Place du Moulin Domaine de Bel Ombre Bel Ombre Mauritius Tel: +230 623-5620 presence no 03 rogers group magazine 145 offshore focus on VELOGIC MOZAMBIQUE Novo Terminal de Carga Aeroporto Internacional de Maputo Maputo - Mozambique Yusuf 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J. Raoul NOEL Managing Director Tel: +261 20 22 666 00 Fax: +261 20 22 223 81 E-mail: [email protected] Tel : +65 6227 3500 Fax : +65 6227 0350 E-mail : [email protected] presence no 03 rogers group magazine offshore vu par offshore focus on Gagnez des Miles services partenaires Savourez vos avantages Flying Blue vous emmène plus loin Pour profiter des avantages du programme Flying Blue, flashez ce code avec votre smartphone. Accumulez des Miles avec AIR FRANCE, KLM et nos 30 partenaires aériens, et échangez-les contre des vols, des locations de voitures, des séjours dans des hôtels prestigieux et bien plus encore… Retrouvez-nous aussi sur flyingblue.com