À la croisée des chemins - Rogers Mauritius | Aviation

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À la croisée des chemins - Rogers Mauritius | Aviation
presence
R o g e r s Gr o u p y e a r ly M a g a z i n e - N o 3 - 2 0 1 3
L’aviation à Maurice
Aviation in Mauritius
À la croisée
des chemins
At a crossroads
Le Rocher Cristal, L’Ilot Bénitiers
Putt some blue
to your green.
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Air Mauritius flies your golf bag for free.
Mauritius is one of those rare golfing destinations boasting world class greens
just a chip and a putt away from some of the planet’s most idyllic beaches and lagoons. Pack your favourite irons and bring your golf bag for free. And experience the only airline
where the magic of Mauritius is with you from start to finish. www.airmauritius.com
éditorial
La précédente édition de notre
magazine mettait en lumière
l’importance des services logistiques,
incluant le transport maritime et le port,
dans la circulation des biens nécessaire
à la bonne marche de l’économie
mauricienne. Nous poursuivons dans
la même optique en abordant comme
thème principal un autre secteur
de poids et d’enjeux, l’aviation.
La contribution de professionnels
du domaine nous permet de fournir
quelques éléments de repères tout en
suggérant des pistes de réflexion.
Our previous issue focused on the
importance of logistical services
(including maritime transport and
the port) in the movement of goods,
essential for the smooth functioning
of the Mauritian economy. In
the same vein, we now turn our
attention to another major sector,
aviation. Contributions from industry
professionals have provided us
with certain landmark details and
plenty of food for thought.
02
presence no 03 rogers group magazine
editorial
En un peu plus d’un demi-siècle, l’aviation commerciale
est devenue fondamentale dans le développement
économique mondial. Malgré un faciès séduisant,
cette activité n’a que peu d’exemples de succès dans la
durée et le secteur est à un moment charnière de son
évolution. L’insularité du pays rend d’autant plus crucial
le sujet du lien avec l’extérieur à travers une connectivité
aérienne efficace, qui joue pleinement son rôle de levier
du développement économique.
L’île Maurice a une très belle histoire aérienne et
touristique depuis plus de 50 ans. Les capacités se
développent aussi actuellement pour se projeter dans
l’avenir, avec la disponibilité prochaine d’une infrastructure
aéroportuaire et routière en nette amélioration, un parc
hôtelier de grande qualité, mais sous-utilisé, ainsi qu’une
diversification grandissante du produit touristique.
Le nombre de sièges vers la destination a diminué de
7 % depuis 2007. Durant la même période, la capacité
de l’hébergement a augmenté de quelque 30 % et
le taux d’occupation des hôtels du pays a baissé de
14 points, passant de 76 % en 2007 à 62 % en 2012
et les prévisions pour 2013 sont de l’ordre de 60 %.
En attendant, durant cette période de crise, les « load
factors » à l’aérien sur la destination ont, elles, progressé
sur plusieurs routes, y compris la France, se rapprochant
des niveaux les plus élevés de l’industrie. De plus, il ne
fait même plus débat que l’approche de promotion
de la destination est complètement dépassée depuis
plusieurs années.
Le diagnostic d’une inadéquation entre la capacité d’accueil
et les arrivées touristiques est clair. La stratégie nationale
permettant de maximiser le retour sur les investissements
publics et privés consentis reste néanmoins discutable.
Or, cette équation est fondamentale pour permettre
une contribution maximale du secteur touristique à la
croissance du PIB du pays, qui pourrait physiquement
accueillir plus de 500 000 visiteurs additionnels par an.
Cela résulterait en un total de plus de 4 millions de nuitées,
contribuant potentiellement quelque Rs 20 milliards
(environ ¤ 500 000) annuellement à notre économie.
Comment combler ce déficit de visiteurs ? Nous devrions
commencer par approfondir notre compréhension des
éléments susceptibles de générer un plus grand flux
de passagers. Une étude pointue est plus que jamais
nécessaire pour nous donner une vision claire des
In just over half a century, commercial aviation has
come to play a fundamental role in global economic
development. Despite attractive features, this activity
has not been an entirely successful long-term venture
and the sector is currently in a transitional phase. The
country’s remoteness renders even more crucial the
whole business of external connectivity, and efficient
air links have a major role as a driver of development.
Mauritius has enjoyed considerable growth in tourism
and aviation for more than fifty years. With an eye on
the future, capacity is currently being increased. Airport
and road infrastructures are undergoing improvement,
and, although currently underutilised, plenty of quality
tourist accommodation is available and there has been
diversification in tourist attractions.
However, the number of airline seats has fallen by 7%
since 2007 whilst, during the same period, room capacity
has increased by some 30% but hotel occupancy rates
fell by 14% from 76% in 2007 to 62% in 2012 and
a forecast of 60% in 2013. Meanwhile, during this crisis
period, the airline passenger load factor on several of
our routes, including France, has reached some of the
highest rates in the business. Moreover, there is general
agreement that Mauritian tourism promotion has been
using an outdated model for several years.
It is clear that there is a mismatch between room
capacity and tourist arrivals. The national strategy
for securing a maximum return on public and private
investment is subject to debate. However, such an
equation is basic in allowing tourism to make a maximum
contribution to country GDP. It would be physically
possible to welcome 500,000 additional visitors every
year. That would result in a total of over four million
room-nights, potentially contributing some Rs20 billion
(approximately ¤500 000) every year to the economy.
How can this deficit in tourist arrivals be filled?
We need to start by broadening our understanding
of the elements that are susceptible to generating an
increased tourist flow. An in-depth study is more than
ever necessary to gain clear insight into the factors
that currently make Mauritius an attractive tourist
destination, as well as a freight and passenger hub. Such
a study could focus on elements like flight connections
and frequencies, especially during peak periods, as well
as the impact of airline pricing policies and various taxes.
presence no 03 rogers group magazine
03
editorial
indicateurs qui influent en ce moment sur l’attractivité
de l’île Maurice en tant que destination touristique,
ainsi que comme espace de connectivité pour le fret et
les voyageurs. Une telle étude pourrait porter sur des
éléments tels que le choix des liaisons et des fréquences
aériennes, surtout en période de forte demande, ainsi
que l’incidence de la politique de prix des billets d’avions
et des diverses taxes.
Se basant sur des faits, cette étude permettrait-elle
de régler les questions urgentes, d’élever le débat, de
transcender les intérêts particuliers et de mobiliser
objectivement les différents acteurs influents du secteur
autour de la recherche d’une vraie solution ? Pour suivre
la tendance économique mondiale, l’île Maurice doit
multiplier ses efforts, savoir réinventer son produit
touristique et protéger de manière tangible ses attributs
tropicaux naturels. Nous devons repenser la qualité de
notre promotion, conquérir de nouveaux marchés et
faire vivre aux clients de nouvelles expériences. Pour
ce faire, nous devons aussi consacrer les ressources
financières nécessaires afin d’accroître la connectivité
et les fréquences de connexion avec le reste du monde.
Enfin, il faut nous replacer en position de gagnant dans
l’ère moderne et cesser de vivre de nos acquis en faisant
du copier-coller.
Il s’agit surtout ici de mettre en place une stratégie
intégrée répondant aux impératifs touristiques, et allant
bien au-delà. L’augmentation de la capacité aérienne,
avec des appareils de nouvelle génération offrant une
consommation de carburant inférieure de 20-25 %
et desservant l’île à des prix concurrentiels émergera,
sans aucun doute, comme un élément crucial parmi tant
d’autres. L’effet d’une révision du prix relatif par rapport
aux destinations concurrentes serait un accroissement
du flux touristique en capturant une part plus importante
de la demande latente.
Une stratégie à la hauteur des ambitions du pays
devra répondre au double objectif de maintenir notre
souveraineté aérienne et d’augmenter, rapidement et
sur le long terme, les flux vers la destination. Ici, une
modification du mandat et en conséquence, du rôle
actuel d’Air Mauritius pourrait se révéler salvatrice pour
l’économie du pays à plus d’un compte.
Les retombées économiques découlant de l’application de
manière définitive des conclusions et recommandations
de l’étude que nous préconisons seraient significatives.
Leurs effets apporteraient un nouveau souffle et une
contribution essentielle à la pérennisation des emplois, à
la solidité de notre économie et à la croissance nationale. y
04
presence no 03 rogers group magazine
Based on facts, might not the study enable us to
resolve urgent matters, raise the tone of the debate,
transcend vested interests and mobilise the various
influential stakeholders to look for a real solution? In line
with global economic trends, Mauritius needs to multiply
its efforts, learn how to revisit its tourism product and
protect its natural tropical advantages in a real way.
We need to raise the quality of our tourism promotion
efforts, conquer new markets and offer guests some
fresh experiences. To do this, we need to allocate the
necessary financial resources so that we can increase
our connectivity and flight frequency with the rest of
the world. Finally, we need to emerge as a leader in this
modern era and stop living on our past success by cutting
and pasting here and there.
Above all, it means defining an integrated strategy
capable of meeting tourism imperatives – and going
even further. An increase in airline seat capacity with
the latest generation of aircraft (using 20 to 25% less
fuel) flying to and from the island at a competitive
price will undoubtedly emerge as an essential element
– amongst many others. A price revision, taking into
account the cost of flying to rival destinations, would
lead to a growth in tourist arrivals by capturing a greater
share of potential demand.
A suitable strategy to meet the country’s ambitions
will need to meet a double objective of maintaining
our aviation sovereignty and increasing traffic to the
destination rapidly and over the long-term. For this,
a modification of Air Mauritius’ mandate and thereby
its actual role could well turn out to be a life-saver for
the country’s economy in more ways than one.
The economic spin-off from a determined application of
the conclusions and recommendations of the study we
are suggesting would be significant. Its effects would
provide an essential contribution and a new boost to
safeguarding jobs, the soundness of our economy and
national growth. y
Philippe Espitalier-Noël
Chief Executive Officer
Rogers & Co. Ltd
Couverture
L’aviation à Maurice
Aviation in Mauritius
Directeur de la publication
Philippe Espitalier-Nöel
Responsable de la publication
Kaushall Ramlackhan-Angelucci
Tél : +230 202 6788
E-mail : [email protected]
Coordination
Pavina Fekna
Tél : +230 202 6501
E-mail : [email protected]
© Photos
Air France Image Bank
Air Mauritius Image Bank
Atipik Ltd
ATOL
Deeneshen Sabapathee
Eugène Vitry
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General Aviation (Mauritius) Ltd
Jean-Pierre Vidot
La Balise Marina Image Bank
Manoj Nawoor
New Mauritius Hotels
Reef Conservation Mauritius
Rogers Image Bank
Pascal Jaffredou / Gérard Cazade
Sophie Montocchio
VLH/Heritage Resorts Image Bank
Rédaction
Atipik Ltd
Conception & réalisation
Pamplemousses Production
Tél : (230) 243 8927
Fax : (230) 243 8865
E-mail : [email protected]
Impression
Précigraph Limited
Material in this publication may not be
reproduced in any form without permission.
Rogers & Co. Ltd and the publisher do not
accept responsibility for the advertising
content. Products and services mentioned
are subject to change without prior notice.
Every effort is made to ensure that facts
are correct at the time of going to press.
© Rogers & Co. Ltd - September 2013
Rogers & Co. Ltd
Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis - Mauritius
Tel: +230 202 6666
www.rogers.mu
sommaire
contents
presence - rogers group yearly magazine | no 03 - 2013
dossier
08
sur le green
66
tee-off
domaine résidentiel
72
residential estate
L’aviation à Maurice :
Histoire, dimensions et perspectives
Heritage Golf Club
Bienvenue au paradis !
Villas Valriche
Intérêt soutenu des acheteurs
témoignages
cover story
Aviation in Mauritius:
History, dimensions and future outlook
Heritage Golf Club
Welcome to paradise…
Villas Valriche
Buyer interest continues to grow
testimony
Alain & Marie-Christine Deschâtres
« Un anniversaire
de mariage mémorable »
78
Colin & Margaret Robinson
« Le Telfair est idéal pour
des vacances en famille »
80
Colin & Margaret Robinson
“Le Telfair, the perfect place
for a family holiday”
hôtellerie
82
hospitality
immobilier
92
property
découverte
98
discovery
Heritage Resorts
Expériences inoubliables
Ascencia
Un investissement sûr
Restaurant Le Chamarel
Dépaysement dans l’assiette
projet résidentiel
La Balise Marina
Invitation à la vie en marina
événements
C Beach Club
« C Beach Party » avec DJ Ravin
American Express Partner Conference
Resserrer les liens au sein du réseau
entreprise citoyenne
Reef Conservation
Préserver la biodiversité marine
104
110
114
118
Alain & Marie-Christine Deschâtres
“A memorable
wedding anniversary”
Heritage Resorts
Unforgettable experiences
Ascencia
Sound investment
Le Chamarel Restaurant
Out of this world!
residential development
La Balise Marina
A taste of marina lifestyle
events
C Beach Club
C Beach Party with DJ Ravin
American Express Partner Conference
Strengthening network ties
social responsibility
Reef Conservation
Preserving marine biodiversity
logistique
130
trade it easy
tendances
138
140
shopping
Stephen Knight - Managing Director,
TransGlobal Freight Management
« Velogic est un partenaire
de premier ordre »
vos contacts
chez rogers
Stephen Knight - Managing Director,
TransGlobal Freight Management
“Velogic is a
first-class partner”
rogers
directory
08
presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
L’aviation à Maurice
Aviation in Mauritius
Histoire, dimensions
et perspectives
History, dimensions
and future outlook
presence no 03 rogers group magazine
09
Rogers joue un rôle crucial dans l’essor
économique – et principalement touristique –
de Maurice, porté depuis bientôt 70 ans
sur les ailes d’une aviation commerciale
en évolution constante. Déjà pionnier
dans le transport maritime depuis
la fin du XIXe siècle, le groupe a aussi
été un précurseur dans l’accélération
du flux des échanges commerciaux
et humains à travers le développement
de métiers d’appoint nécessaires
au bon fonctionnement du secteur aérien.
L’aviation mondiale traverse une zone
de turbulences et, à Maurice comme ailleurs,
a besoin d’une poussée ascendante pour
se maintenir en vol. D’où sa profonde
mutation depuis le tournant du XXIe siècle,
qui requiert une réelle capacité d’anticipation
et d’adaptation de tous les acteurs.
Maintien du désenclavement et de la
souveraineté aérienne du pays, réinvention
du produit touristique, accroissement de la
connectivité et des fréquences, les enjeux sont
multiples pour poursuivre la très belle histoire
aérienne et touristique du pays en naviguant
dans un ciel plus dégagé. PRESENCE fait
appel à des experts mauriciens et étrangers
pour donner de l’altitude au débat. y
10
presence no 03 rogers group magazine
Rogers is a major contributor to Mauritius’
economic development, much of which is
in the tourism sector and for almost 70 years
has included involvement in commercial
aviation, a constantly evolving field.
Already a pioneer in maritime transportation
since the late 19th century, the Group
has also been a forerunner in developing
the professional skills required by the airline
industry to meet the demands of increased
passenger movement and commercial traffic.
Globally, aviation is experiencing
considerable turbulence and in Mauritius,
like elsewhere, has needed to engage
full throttle to stay airborne. There have
therefore been a lot of changes over the
past decade, requiring a genuine ability
to anticipate and adapt.
There are the multiple challenges of opening
up Mauritian airspace whilst maintaining
a national airline, the redesigning of tourism
products and growth in connectivity
and flight frequency. Much is at stake for
the country’s tourism and aviation industries
to make sure that the journey continues
happily as the clouds hopefully disperse.
PRESENCE has turned to Mauritian and
foreign experts for their comments. y
dossier | cover story
pages
12
20
29
30
32
38
46
48
50
POINT DE VUE | INTERVIEW
Andre Viljoen, CEO – Air Mauritius :
« Base solide pour devenir un hub régional »
“Solid foundation to evolve into a regional hub”
DOSSIER | COVER STORY
Un siècle d’histoire
A hundred years of history
L’aéroport Sir Gaëtan Duval, à Rodrigues
Sir Gaetan Duval Airport, Rodrigues
Dates-clés
Landmark dates
POINT DE VUE | INTERVIEW
Alexandre Fayd’herbe, CEO – Rogers Aviation :
« Poursuivre notre expansion régionale »
“Continuing our expansion in the region”
DOSSIER | COVER STORY
Maillage complexe de métiers
An intricate professional network
ENTRETIEN | ENCOUNTER
Guy Hugnin :
La passion de l'accueil
Hospitality at heart
Transcontinents
Soixante ans d’expansion régionale
Sixty years in the region
DOSSIER | COVER STORY
À la croisée des chemins
At a crossroads
60
questions à | questions to
62
POINT DE VUE | INTERVIEW
Patrick Alexandre, Air France :
« La stratégie de hub est indispensable »
“The hub strategy is essential”
Bruno Mazurkiewicz, CEO – ATOL :
« Devenir un pôle de transit transcontinental »
“Becoming a transcontinental transport hub”
presence no 03 rogers group magazine
11
Andre Viljoen
ceo - air mauritius
« Base solide pour
devenir un hub régional »
“Solid foundation
to evolve into a regional hub”
Air Mauritius relie le pays au reste du monde depuis plus de 45 ans.
Le Chief Executive Officer, Andre Viljoen, évoque l’histoire du transporteur
national, son évolution et son adaptation aux changements dans le secteur.
Air Mauritius has been connecting the country to the rest of the world
for more than 45 years. The Chief Executive Officer, Andre Viljoen,
speaks of the national airline’s history, how it has developed
and how it continues adapting to changes in the industry.
photos : deeneshen sabapathee | air mauritius image bank
12
presence no 03 rogers group magazine
point de vue | interview
presence no 03 rogers group magazine
13
Comment Air Mauritius a-t-elle adapté son
modèle d’entreprise à l’évolution de l’industrie
aérienne depuis sa création en 1967, à la veille de
l’indépendance du pays ?
Le secteur de l’aviation commerciale et les besoins du
pays ont considérablement évolué depuis la création
d’Air Mauritius. Aujourd’hui, notre compagnie est prête
à entrer dans une nouvelle ère grâce à notre vision et à
l’engagement indéfectible de notre personnel. Nous le
devons au fait qu’Air Mauritius a toujours su s’adapter et
a surtout su faire face, depuis 2008, à l’une des périodes
les plus éprouvantes de l’histoire de l’aviation.
Dans les années 1970 et 1980, notre compagnie
a constamment étendu son réseau, avec une flotte
régionale et long-courrier adaptée. Le développement
d’Air Mauritius s’est effectué en parallèle avec celui
de deux nouveaux piliers d’une économie mauricienne
diversifiée, à savoir le tourisme et un secteur
manufacturier émergent. À l’époque, le succès d’une
compagnie aérienne se mesurait au nombre de lignes
qu’elle desservait et Air Mauritius s’est développée sur
cet axe-là. Cette expansion rapide s’est poursuivie durant
les années 1990, jusqu’au tournant du siècle. La flotte
de la compagnie s’est alors étoffée avec l’acquisition
d’appareils Airbus de dernière génération, des A340, qui
ont amélioré la connectivité avec un certain nombre de
destinations européennes. Dans un même temps, nous
avons poursuivi le développement d’un certain nombre
de marchés en Afrique, en Asie, en Australie et dans la
région. Nous avons également renforcé nos capacités
internes à travers la formation du personnel et l’évolution
de nos produits et services.
Aujourd’hui, les conditions du marché ont changé.
Air Mauritius a rationalisé son réseau pour offrir
davantage de choix et de flexibilité à ses passagers en
desservant des hubs tout en proposant des vols directs
vers 18 destinations en Europe, en Asie, en Afrique, en
Australie et dans le sud-ouest de l’océan Indien. Nous
avons renforcé nos connexions avec l’Afrique, l’Asie et
l’Australie avec la concentration de notre réseau sur des
hubs à Kuala Lumpur, Johannesburg, Nairobi et Perth,
accompagnés d’accords renforcés avec des partenaires
aériens. Nous orientons aussi notre expansion vers des
marchés prometteurs. Après le lancement réussi de
la desserte en 2011, nous avons mis en service des
vols directs bihebdomadaires sur Shanghai en janvier
dernier. Nous desservons également Beijing directement
depuis juillet 2013 et avons repris les vols sur Durban
deux fois par semaine.
14
presence no 03 rogers group magazine
Air Mauritius was created in 1967, in the run-up to
the country’s independence. How has the company
adapted its business model to developments in the
airline industry since then?
The airline industry and the needs of the country have
considerably evolved since the creation of Air Mauritius.
Today our airline is equipped to move into yet another era,
thanks to our vision and to the unflinching commitment
of our staff. It is all because Air Mauritius has always
been able to adapt and, more importantly, since 2008 it
has successfully resisted some of the most hostile years
in the history of aviation.
During the 1970s and 1980s, our company steadily
developed its network with an adapted regional and longhaul fleet. It grew alongside the two new pillars of the
diversified Mauritian economy, namely tourism and an
emerging manufacturing sector. At the time, the success
of an airline was assessed by the number of routes on
which it operated and Air Mauritius developed along
those lines. This rapid expansion continued throughout
the 1990s until the turn of the century. The company’s
point de vue | interview
Au cours de l’exercice financier 2012-2013, plus de
1,3 million de passagers ont choisi de voler avec
Air Mauritius, soit plus de 50 % du trafic passagers
de et vers l’île Maurice. La mise en œuvre de notre
nouvelle stratégie de réseau est une des mesures clés
de notre « 7-Step Plan » amorcé en février 2012, qui
est un programme complet de réorganisation de notre
modèle opérationnel.
Ce plan est scindé en deux phases, à savoir des
étapes de redressement et des changements
stratégiques. Quel en est le bilan à ce jour ?
Ce « 7-Step Plan » prévoit une refonte complète de
notre modèle économique, fondée sur une analyse
approfondie réalisée avec le soutien de spécialistes de
renommée mondiale. Nous avons identifié et travaillé sur
quatre étapes de redressement et trois changements
stratégiques. Les étapes de redressement ont trait à
notre réseau et à notre flotte, à la gestion des activités
commerciales et des revenus, à l’amélioration de la
trésorerie, ainsi qu’à la rationalisation des actifs. Les
changements stratégiques visent à assurer notre viabilité
à long terme et comportent le renouvellement de la
flotte, l’amélioration de la qualité du service, ainsi que
l’optimisation de notre capital humain.
Plusieurs de ces mesures et les initiatives qui en découlent
ont déjà été mises en œuvre et certaines d’entre elles sont
toujours en cours. Les retombées sur les opérations se font
déjà sentir et se répercutent sur nos résultats financiers.
Nous avons enregistré un bilan annuel nettement amélioré
en 2012-2013, avec un déficit net de seulement
¤ 3,6 millions, contre des pertes de ¤ 29,2 millions pour
l’exercice financier 2011-2012. Ces résultats ont été
obtenus alors que les conditions d’exploitation étaient
semblables d’un exercice financier à l’autre.
Les effets du plan en 7 étapes ont aussi été ressentis
au niveau national. La croissance de 15 % enregistrée
dans les arrivées en provenance d’Asie et d’Afrique,
résultant du rééquilibrage de la croissance vers les
marchés émergents, a compensé la baisse de 8 % dans
les arrivées touristiques d’Europe.
La politique d’accès aérien et la disponibilité des
sièges sur certaines lignes continuent d’animer les
débats avec les opérateurs touristiques. Comment
peut-on résoudre les divergences de points de vue ?
Le secteur aérien est fortement réglementé et l’accès
aérien est régi par des accords bilatéraux en matière de
fleet saw the addition of the then latest-generation
Airbus aircraft, the A340, which enhanced connectivity
with a number of European destinations while we
continued to develop a number of markets in Africa,
Asia, Australia and the region. We also kept on developing
our internal capabilities by training our personnel and
evolving our products and services.
Today, market conditions have changed. Air Mauritius
has rationalised its network and offers more choice
and flexibility to its passengers by serving hubs while
flying directly to 18 destinations in Europe, Asia, Africa,
Australia and the South-West Indian Ocean region.
We have reinforced our gateways to Africa, Asia and
Australia by concentrating our network around hubs in
Kuala Lumpur, Johannesburg, Nairobi and Perth with
reinforced agreements with airline partners. We are
also focusing growth towards high-potential markets.
Following the successful introduction of our service
to Shanghai in 2011, we inaugurated twice-weekly
direct flights to this city last January and are flying since
July 2013. We have also resumed twice-weekly flights
to Durban.
During the 2012-2013 financial year, more than
1.3 million passengers chose to fly with Air Mauritius,
i.e. over 50% of passenger traffic to and from Mauritius.
The implementation of the new network strategy is
one of the key measures of the 7-Step Plan initiated in
February 2012, which is a comprehensive programme
to revamp our business model.
This plan is split into two phases, namely Recovery
Steps and Game Changers. What have been the
outcomes to date?
The 7-Step Plan is a thorough revamp of our company’s
business model, based on a careful analysis carried out
with the support of world-renowned specialists. We
have identified and worked on four Recovery Steps
and three Game Changers. The former relate to
our network and fleet, commercial and revenue
management, cash improvement and asset
rationalisation. The Game Changers aim at ensuring longterm sustainability and involve re-fleeting, improving
quality of service and harnessing our human capital.
Several of these steps and the initiatives falling under
them have already been implemented; some are still
ongoing. The operational outcomes are already being
felt and are reflected in our financial results. In the
2012-2013 financial year, results have improved
significantly with a net deficit of only ¤3.6 million
presence no 03 rogers group magazine
15
point de vue | interview
services aériens (BASA) signés entre les États. De tels
accords existent avec 35 pays, dont les compagnies
aériennes sont autorisées à desservir l’île Maurice.
En ce sens, l’accès aérien à Maurice est largement ouvert.
Pourtant, seulement environ un tiers des fréquences
de vol disponibles pour l’ensemble des transporteurs
sont effectivement utilisées. Les compagnies aériennes
n’assurent des liaisons que si elles sont rentables, c’està-dire si la demande est suffisante pour une exploitation
économiquement viable. La distance, le prix du carburant
et l’impact du ralentissement économique sur la demande
demeurent des obstacles majeurs pour la destination.
Au cours de l’exercice financier 2012-2013, 500 000
des 1,8 million de sièges offerts par Air Mauritius sont
restés vides. Une solution consiste à exploiter le potentiel
de marchés alternatifs et notre nouvelle stratégie de
réseau a eu des retombées quasi immédiates.
La Chine figure parmi les trois pays qui dépensent
le plus en matière de tourisme international. Quelle
est la stratégie d’Air Mauritius pour exploiter ce
marché ? Comment cela peut-il compenser la baisse
actuelle sur les marchés européens traditionnels ?
La Chine est l’un des nouveaux marchés sur lesquels nous
nous concentrons. Nous avons lancé des vols directs
hebdomadaires sur Shanghai le 24 janvier 2013 et un
vol direct hebdomadaire sur Beijing depuis juillet 2013.
D’ici à la fin de l’année, Air Mauritius proposera donc neuf
vols hebdomadaires sur la Chine : deux sur Shanghai, un
sur Beijing, trois sur Hong Kong et trois autres vols avec
correspondance à travers notre hub de Kuala Lumpur.
Depuis que nous avons introduit le vol avec escale sur
Shanghai en 2011, les arrivées touristiques chinoises
ont connu croissance importante. Avec la poursuite du
développement du marché chinois cette année, ainsi
que les efforts collectifs de nos partenaires, dont la
Mauritius Tourism Promotion Authority et l’État, nous
pouvons raisonnablement espérer une croissance encore
meilleure, qui aiderait l’ île Maurice à réaliser ses objectifs
de progression des arrivées touristiques.
Y a-t-il de la place pour une compagnie aérienne
régionale, comme proposé par la Commission de
l’océan Indien ?
L’évolution de l’environnement opérationnel des
compagnies aériennes ces dernières années a eu un
impact particulièrement défavorable sur les transporteurs
de la région. Nous dépendons tous grandement de
16
presence no 03 rogers group magazine
against losses amounting to €29.2 million in the
2011-2012 financial year. These results were achieved
while operating conditions remained unchanged yearon-year. The effects of the 7-Step Plan have also
been reflected at national level. Rebalancing growth
to emerging markets compensated for the 8% drop in
tourist arrivals from Europe. Growth rates of 15% were
recorded in arrivals from Asia and Africa.
The air-access policy and seat capacity on
certain routes continue to be hotly debated issues
with tourism operators. How can these views
be reconciled?
The airline industry is highly regulated and air access is
governed by Bilateral Air Service Agreements (BASA)
signed between states. Mauritius has such agreements
with 35 countries, allowing airlines from these countries
to fly to Mauritius. In that sense, there is ample air access
to Mauritius. Yet only about one-third of the total flight
frequencies available are actually used. Airlines will only
operate flights if there is a business case, i.e. if there
is enough demand to justify economically sustainable
operations. Major obstacles for the destination remain
distance, the price of fuel and a subdued economy that
has affected demand. During the 2012-2013 financial
year, Air Mauritius offered 1.8 million seats and 500,000
remained empty. A solution is to tap into the potential
of alternative markets and we have seen the quasiimmediate payoff of our new network strategy.
China is among the top three spenders in
international tourism. What are the company’s
plans to tap into this market? How can this
make up for the current slump in traditional
European markets?
China is one of the new markets on which we have
focused. We started direct flights to Shanghai twice a
week on 24 January 2013 and a weekly direct flight
to Beijing since July 2013. By the end of the year,
Air Mauritius will thus be operating nine flights a week
to China: two flights to Shanghai, one to Beijing, three
to Hong Kong and three flights that connect through
our hub in Kuala Lumpur. Since we introduced the
stopover flight to Shanghai in 2011, the country has
seen robust growth in tourist arrivals from China. With
the further development of the Chinese market this year
and the collective effort of our partners, including the
Mauritius Tourism Promotion Authority and the state,
l’activité long-courrier en raison de notre éloignement de
nos principaux marchés. Par conséquent, les compagnies
aériennes de la région ont subi une énorme pression. En
outre, pour faire face à l’intensification de la compétition
entre destinations, les îles de la région ont pris la louable
décision d’adopter une approche marketing intégrée
avec le concept des Îles Vanille. La mise en place d’une
compagnie régionale peut être perçue comme une
évolution naturelle. Le revers de la médaille est que les
transporteurs aériens de la région doivent tous répondre
aux besoins spécifiques de leurs bases nationales, qui
ne sont pas toujours faciles à concilier. Par exemple, l’un
des besoins essentiels pour l’île de La Réunion, qui fait
partie de la France, est d’assurer la connectivité avec
la Métropole. Il y a aussi des considérations complexes
comme la rentabilité des dessertes, les choix de réseaux
et les questions d’ordre réglementaire, ainsi que les
structures et capacités des différents transporteurs
nationaux de la région. Le renforcement de la collaboration
entre les compagnies aériennes concernées ajoutera de la
valeur aux services aériens dans cette région, mais nous
avons encore du chemin à parcourir avant de pouvoir
commencer à penser sérieusement à la mise en place
d’une compagnie aérienne régionale.
Quels sont les enjeux d’avenir pour le secteur de
l’aviation à l’île Maurice et quelle serait la meilleure
stratégie pour y faire face ? La transformation
de l’aéroport international SSR en une plaque
tournante régionale est-elle une option viable ?
Les perspectives demeurent incertaines non seulement
pour Air Mauritius, mais aussi pour l’ensemble du secteur
aérien. Le prix du carburant ne devrait pas baisser et il
n’y a pas de signe de reprise de l’économie européenne
dans l’immédiat. La République de Maurice, incluant
Rodrigues, est aussi particulièrement vulnérable à la
concurrence entre destinations, compte tenu de sa
position géographique. En revanche, de nouvelles
possibilités émergent sur les marchés alternatifs. Nous
constatons une croissance soutenue sur les marchés
africains et asiatiques en particulier. Le nouveau réseau
d’Air Mauritius renforce l’accès à ces destinations.
Nous sommes en train de mettre en place notre hub
à Johannesburg, avec des vols quotidiens et plus de
sept vols en partage de codes avec notre partenaire,
South African Airways. Nous offrons trois vols par
semaine sur Cape Town, cinq sur Nairobi et trois sur
Antananarivo, à Madagascar. Nous avons repris les vols
sur Durban en juillet avec une fréquence bihebdomadaire.
we can reasonably expect to see even better growth
rates that should help Mauritius achieve its targeted
progress in tourist arrivals.
Is there room for a regional airline as suggested by
the Indian Ocean Commission?
The way the airlines’ operating environment has evolved
in recent years has been particularly hard for carriers in
the region. We all heavily rely on long-haul operations as
we are far away from our main markets. As a result, the
region’s airlines have been under tremendous pressure.
Moreover, as destination competition intensifies,
islands in the region have taken a laudable consolidated
approach to marketing with the Vanilla Islands concept.
A regional airline may look like a natural evolution.
The other side of the coin is that the airlines in the
region are all addressing the specific needs of their
respective home bases and these needs are not always
easily reconcilable. For instance, one of the key needs
for Reunion Island, as it is part of France, is to provide
connectivity with the mainland. There are also complex
presence no 03 rogers group magazine
17
considerations like route economics, network choices and
regulatory considerations, as well as the structures and
capabilities of the region’s various local carriers. Although
strengthened collaboration between the region’s airlines
is going to add value to air services in our region, we still
have some way to go before we can start to seriously
think in terms of a regional airline.
What are the challenges facing the aviation sector
in Mauritius and what would be the best strategy
to tackle them? Is turning the SSR International
Airport into a hub a viable option?
Nos vols sur la Chine et la croissance correspondante
des arrivées touristiques confirment le potentiel
du marché chinois. Nous desservons également
quatre villes indiennes, notamment Bangalore, Mumbai,
Delhi et Chennai.
Nos dessertes vers des destinations asiatiques et
africaines ont été considérablement renforcées avec
le nouveau concept de réseau. Cela place l’île Maurice
dans une meilleure position pour réaliser son potentiel
comme point de transit entre l’Afrique et l’Asie pour les
voyages, le commerce et les services financiers. Avec la
refonte de notre modèle opérationnel, nous avons élaboré
des horaires de vols qui facilitent les correspondances
avec nos partenaires aériens. L’île Maurice se positionne
désormais comme une plaque tournante avec des
« vagues d’arrivées et de départs » tôt le matin, en
milieu de journée et en fin d’après-midi/en soirée,
qui permettent la correspondance entre les vols d’Air
Mauritius et ceux de nos partenaires aériens à l’arrivée
et au départ de leurs propres hubs. Nous travaillons
aussi à optimiser d’autres possibilités. Par exemple,
l’île Maurice offre la liaison la plus courte entre l’Australie
et l’Europe. Tout cela crée une base solide pour lui
permettre de devenir un hub régional. y
18
presence no 03 rogers group magazine
The outlook remains challenging not only for
Air Mauritius, but also for the whole airline industry.
The price of fuel is not likely to go down. There are
no signs that the economy in Europe is going to
recover in the immediate future. As a destination, the
Republic of Mauritius, including Rodrigues, is also
particularly vulnerable to destination competition, given
its geographical position. On the other hand, there are
emerging opportunities in alternative markets. We
have seen robust growth particularly in African and
Asian markets. The new Air Mauritius network reinforces
access to these destinations. We are building our
hub in Johannesburg with daily flights and seven
more flights operated in code share with our partner,
South African Airways. We have three flights weekly to
Cape Town, five to Nairobi and three to Antananarivo,
Madagascar, and have resumed two flights a week
to Durban in July. Our operations to China and the
corresponding growth in tourist arrivals confirm the
potential of the Chinese market. We also fly to four
destinations in India namely Mumbai, Delhi, Chennai
and Bangalore.
Our service to Asian and African destinations has been
substantially reinforced by the new network concept. This
puts Mauritius in a better position to fulfil its potential
as a conduit for trade, travel, commerce and financial
services between Africa and Asia. Following the overhaul
of our operating model, we have designed flight schedules
to provide seamless connections with our partner airlines.
Mauritius is now set up as a hub with early morning,
midday and late afternoon/evening ‘waves of arrivals
and departures’ by Air Mauritius, which connect with
our partner airlines’ arrivals and departures on their
own hubs. We are also working on the optimisation
of other opportunities. For instance, Mauritius is the
shortest route connecting Australia to Europe. All this
creates a solid foundation for Mauritius to evolve into
a hub for the region. y
point de vue | interview
Vaste expérience
de l’aviation
Extensive
industry experience
Âgé de 61 ans et d’origine
sud-africaine, Andre Viljoen a une
vaste expérience de la haute direction
dans le secteur aérien.
Il est comptable agréé, détient
un diplôme en commerce
et comptabilité et a passé trois ans
chez Coopers & Lybrand (aujourd’hui
PricewaterhouseCoopers). Il a occupé
le poste de directeur commercial et
financier du groupe Comair de 1980
à 1995 et a été président et Chief
Executive Officer (CEO) de
South African Airways de 2001
à 2005. Andre Viljoen a rejoint
Air Mauritius comme directeur
financier et directeur informatique
en avril 2009. Il a été nommé
CEO par intérim en décembre
2010, avant d’être confirmé
au poste en août 2012.
Aged 61, South African-born
Andre Viljoen has extensive
leadership experience exceeding
30 years in the airline industry.
He is a Chartered Accountant,
having graduated in Commerce
and Accounting Science and being
articled to Coopers & Lybrand
(now PricewaterhouseCoopers)
for three years. He previously held
the position of Financial and
Commercial Director of the Comair
Group between 1980 and 1995 and
was the President and CEO of
South African Airways between 2001
and 2005. Andre joined Air Mauritius
as Chief Financial Officer and Chief
Information Officer in April 2009.
He was appointed Acting CEO in
December 2010 and was confirmed
in this position in August 2012.
presence no 03 rogers group magazine
19
Un siècle
d’histoire
A hundred years of history
photos : air mauritius image bank | rogers image bank | deeneshen sabapathee
20
presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
Cela fait environ un siècle
que l’histoire de l’aviation
a pris son envol à l’île Maurice.
PRESENCE vous invite à un
vol dans le temps, dans le
sillage de cette histoire…
The story of aviation
in Mauritius begins
almost a hundred years
ago. PRESENCE takes its
readers on a flight through
the annals of its history.
presence no 03 rogers group magazine
21
dossier | cover story
ily
urau fam
of the Pat
Courtesy
22
presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
L
’historien mauricien Antoine Chelin relate, dans
Maurice : Une île et son passé, publié en 1989,
le premier vol d’un ballon aérostatique, entrepris
le 19 juin 1784 par Jean François Cailleau, un
Rennais d’origine. C’est la première fois qu’un objet volant
décolle du sol mauricien.
Jusqu’en décembre 1916, « des avions, personne n’en
avait jamais vus, si ce n’est en images dans les journaux
ou dans les magazines venant de l’étranger », raconte
Tristan Bréville dans son œuvre, Mémoire d’une nation –
L’aviation mauricienne, parue en 2004. Les Mauriciens
ont alors droit, à peu de frais, à une expérience proche
du réel au carrousel des frères Atchia, à Rose-Hill.
Il faut attendre encore six ans avant d’assister, pour la
première fois, à un survol de l’île en biplan monomoteur
par le major F.W. Honnet. En ce vendredi 2 juin 1922,
le Gymkhana, à Vacoas, se transforme en piste
d’atterrissage. Il faut dire cependant que l’engin de
l’officier sud-africain, baptisé Maurice, a effectué la
traversée jusqu’à l’île Maurice en bateau.
La première liaison par-dessus les eaux de l’océan Indien
a finalement lieu le 10 septembre 1933. En provenance
de Gillot, à l’île de La Réunion, Maurice Samat et
Paul-Louis Lemerle réussissent leur atterrissage à
proximité de la plage de Mont-Choisy, dans le nord
de l’île, à bord d’un Potez 43 immatriculé F-AMGP et
appelé Monique.
Le 18 novembre de la même année, l’aviateur mauricien
Jean Hily inaugure la première traversée commerciale
Réunion-Maurice. Il s’écrase en mer le 4 octobre 1934,
après avoir décollé de Mont-Choisy avec deux passagers
à son bord. Ironie du sort, Paul-Louis Lemerle disparaît à
son tour après avoir quitté l’île de La Réunion pour venir
déposer une gerbe à Mont-Choisy.
Pendant une décennie, Mont-Choisy fait office
de point d’atterrissage dans l’île pour les aéronefs.
Entre-temps, la première liaison aéropostale avec
la France a lieu en 1937. Jean Laurent, Joseph Touge
et Roger Lénier décollent de l’île Maurice le 20 janvier
à bord du Roland Garros, un Farman 199. Après des
escales à l’île de La Réunion, à Madagascar, à Djibouti,
en Tunisie et en Syrie, ils atterrissent finalement à Paris
le 12 février suivant.
À l’époque, les liaisons commerciales aériennes entre
l’île Maurice et le monde extérieur n’ont pas encore
déployé leurs ailes.
Avec l’entrée du Japon dans la Seconde Guerre mondiale
en 1942, l’île Maurice devient un point stratégique dans
l’océan Indien. Le Colonial Office britannique s’empresse
de faire construire un aéroport militaire dans le sud-est de
I
n the 1989 edition of his Maurice: Une île et son
passé, Mauritian historian Antoine Chelin mentions
the first hot-air balloon flight, undertaken on
19 June 1784 by Rennes-born Jean François
Cailleau, the first time that a flying machine took off
from Mauritius.
Until December 1916, as Tristan Bréville writes in his
Mémoire d’une nation – L’aviation mauricienne, published
in 2004, “People had never actually seen an aeroplane,
except for pictures in foreign newspapers or magazines.”
It was then that they could experience something
of the reality thanks to the Atchia Brothers’ carousel
in Rose Hill. It was another six years before the
first flight over the island by the South African pilot,
Major F. W. Honnet, took place in a one-engine biplane.
On Friday 2 June 1922, the Gymkhana in Vacoas was
converted into a landing strip. However, it should be
added that the plane, named Maurice, was brought over
to Mauritius by boat.
The first flight over the Indian Ocean finally happened
on 10 September 1933, when Maurice Samat and
Paul-Louis Lemerle flew from Gillot in Reunion Island and
landed close to the beach in Mont Choisy in the north
of the island, on board a Potez 43, registered F-AMGP
and called Monique.
Frantz Merven
Ancien General Manager de Plaisance Catering
Former General Manager of Plaisance Catering
presence no 03 rogers group magazine
23
dossier | cover story
la colonie, à Plaisance, Plaine-Magnien. Le premier avion
militaire, un Dakota de la Royal Air Force en provenance
de Nairobi, avec escale à Madagascar, y atterrit le
15 novembre 1944.
L’aviation commerciale connaît ses premiers
balbutiements avec la fin de la guerre. Le 10 février 1945,
un Junker 52 du Réseau des Liaisons aériennes françaises
se pose à Plaisance. Quelques mois plus tard, avec la
nationalisation de l’aviation civile en France, l’État
décidera de confier l’ensemble du réseau aérien français à
Air France. Henri Roth effectue la liaison Alger-Plaisance
aux commandes d’un bimoteur Lockheed C-60 avec
14 escales et 43 heures de vol du 15 au 20 octobre 1945.
L’avion transporte une dizaine de passagers. Une desserte
hebdomadaire en Lockheed, puis avec un DC3 de
21 places est alors assurée. La première liaison
commerciale régulière a enfin lieu.
En 1946, l’aéroport de Plaisance passe sous le contrôle
des autorités mauriciennes. L’aviation commerciale prend
graduellement son essor, avec l’arrivée, l’année suivante,
de la compagnie britannique SkyWays, qui propose un vol
hebdomadaire sur Nairobi. Deux ans plus tard, la British
National Airline (qui intégrera par la suite British Airways),
la South African Airways (SAA), l’Australian National
Airways et Qantas se posent également à l’île Maurice.
La British Overseas Airways Corporation (BOAC) entre
en scène en 1962 sur la desserte Plaisance-Londres.
« J’étais encore tout gosse quand nous sommes allés
chercher ma mère, qui rentrait de France, à l’aéroport
en 1948. Nous étions debout derrière des fils barbelés.
L’ancien aéroport militaire n’avait pas d’espace
pour le public, il y avait juste un petit bâtiment »,
se remémore Frantz Merven, ancien General Manager de
Plaisance Catering, une entreprise de restauration
aérienne qui existe depuis les années 1960.
Prendre l’avion, en ces temps-là, est encore un privilège
que peu de Mauriciens peuvent s’offrir. « Je me souviens
de mon premier voyage à l’île de La Réunion en 1964.
À l’époque, les gens étaient très bien habillés pour
voyager, même en classe économie. Voyager par avion
était quelque chose d’extraordinaire. En 1966, j’étais
champion de Maurice du 100 m et du 200 m et on était
partis pour les Jeux du Commonwealth en Jamaïque.
Nous sommes passés par l’île de La Réunion, Madagascar,
Djibouti, Malte et Paris. On a ensuite pris un Caravelle
d’Air France pour rejoindre Londres, puis un charter
de British Caledonian pour la Jamaïque. On a dû aussi
s’arrêter sur une petite île dans l’Atlantique pour faire le
plein. C’était un vol interminable et nous étions crevés
en arrivant à Kingston », ajoute Frantz Merven.
24
presence no 03 rogers group magazine
Mary Ann Garrioch
Une des premières hôtesses de l’air d’Air Mauritius
One of the first Air Mauritius air hostesses
On 18 November of the same year, the Mauritian
Jean Hily made the first commercial crossing between
Reunion and Mauritius. However, he crashed at sea on
4 October 1934, having taken off from Mont Choisy
with two passengers on board. Somewhat ironically,
Paul-Louis Lemerle suffered a similar fate when he was
flying from Reunion with the intention of laying a wreath in
Mont Choisy.
Mont Choisy was used as the landing strip for a decade.
During that time, the first airmail postal link with
France was established in 1937, when Jean Laurent,
Joseph Touge and Roger Lénier took off from Mauritius on
20 January on board the Roland Garros, a Farman 199
aircraft. Landing en route in Reunion, Madagascar,
Djibouti, Tunisia and Syria, it finally reached Paris on
12 February. However, there were no passenger flights
between Mauritius and elsewhere at that time.
When Japan entered the Second World War in
1942, Mauritius grew in strategic importance in the
Indian Ocean. The British Colonial Office quickly moved to
build a military airport at Plaisance near Plaine Magnien.
The first aircraft to land there was a Royal Air Force
Dakota on 15 November 1944, which had flown from
Nairobi via Madagascar.
dossier | cover story
Amédée Maingard
et sir Seewoosagur
Ramgoolam
Amédée Maingard
and Sir Seewoosagur
Ramgoolam
Avec l’indépendance du pays qui devient une réalité de
plus en plus concrète, la connectivité aérienne avec le
monde extérieur prend une importance capitale pour
en assurer la survie économique. « De nombreuses
lignes aériennes desservaient déjà l’île Maurice, mais un
transporteur national était devenu nécessaire pour mieux
soutenir la stratégie nationale, étant donné les liens étroits
entre les intérêts du pays et ceux de la compagnie »,
explique Andre Viljoen, CEO d’Air Mauritius.
C’est ainsi qu’Air Mauritius voit le jour en juin 1967,
quelques mois avant l’indépendance, grâce à la
vision commune du chef du gouvernement d’alors,
sir Seewoosagur Ramgoolam, et du patron de Rogers,
Amédée Maingard. Ce dernier joue un rôle-clé en faisant
appel à ses relations et des partenaires tels qu’Air France,
la BOAC et Air India se joignent au gouvernement
mauricien et à Rogers dans l’aventure. Amédée Maingard
occupera d’ailleurs les fonctions de président du conseil
d’administration du transporteur national jusqu’en 1981.
Air Mauritius décolle vraiment le 13 septembre 1972. Un
Piper Navajo bimoteur de six places loué à Air Madagascar
relie pour la première fois Plaisance à Plaine Corail, à
l’île Rodrigues. La compagnie achètera son premier avion,
un De Havilland Canada DHC-6 Twin Otter, en 1975.
Il a toutefois fallu attendre quelques années pour voir un
personnel navigant commercial entièrement mauricien
à bord des vols d’Air Mauritius.
« Après un exercice de sélection, nous étions envoyés
chez Air France pour une formation en sécurité,
sauvetage et secourisme, car nous n’avions pas les
structures requises sur place. Nous avons aussi eu
l’occasion d’apprendre d’Air Madagascar, de British
Airtours, de la South African Airways, ainsi que des
écoles de formation à la sécurité aérienne de Boeing et
d’Airbus, par la suite. La réalisation la plus marquante a
été le premier vol sur Boeing 707 avec un personnel
Commercial flights really took off as the War was ending.
On 10 February 1945, a Réseau des Liaisons aériennes
françaises Junker 52 landed at Plaisance. A few months
later, civil aviation in France was nationalised, and placed
under the Air France umbrella.
Henri Roth piloted a twin-engine Lockheed C-60 from
Algiers to Plaisance between 15 and 20 October 1945
in a flying time of 43 hours involving 14 touchdowns
en route. The plane had a dozen passengers on board.
Finally, then, regular passenger flights had commenced,
with a weekly flight, first using a Lockheed and then a
21-seater DC3.
In 1946, Plaisance Airport was handed over to the
Mauritian authorities. Commercial flights gradually took
off with the arrival in the following year of the British
airline, SkyWays, offering a weekly flight to Nairobi.
Two years later, the British National Airline (which was
later integrated into British Airways), South African
Airways (SAA), Australian National Airways and Qantas
began flights to Mauritius. The British Overseas Airways
Corporation (BOAC) started serving the PlaisanceLondon route in 1962.
“When I was still a youngster, we went to meet our mother
at the airport in 1948 when she returned from France.
Jacques de Spéville
Ancien Managing Director
de l’agence réceptive Mautourco
Former Managing Director of Mautourco
presence no 03 rogers group magazine
25
dossier | cover story
de cabine 100 % mauricien en 1978 », indique
Mary Ann Garrioch, l’une des premières hôtesses de
l’air, qui a travaillé pendant 34 ans pour le transporteur
national.
En 1984, Air Mauritius effectue son premier vol direct
vers l’Europe et avec l’essor économique – et surtout
touristique – du pays, ainsi qu’une croissance rapide de
l’activité aéroportuaire, Plaisance peine à suivre le pas.
En 1986, des travaux sont entrepris pour permettre à
l’aéroport d’accueillir des appareils de plus grande taille. La
construction d’un nouveau terminal avec des passerelles
télescopiques vient aussi répondre aux prévisions de
croissance du trafic aérien.
« Avant la nouvelle aérogare, il n’y avait pas de comptoirs
de réceptifs. L’accueil s’effectuait carrément dans la foule
et c’était assez folklorique. Maintenant, les touristes sont
canalisés vers les comptoirs et ils sont mieux informés »,
indique Jacques de Spéville, ancien Managing Director de
l’agence réceptive Mautourco.
L’année suivante, l’aéroport est rebaptisé du nom de
l’ancien Premier ministre, sir Seewoosagur Ramgoolam.
Le 28 novembre de la même année, le pays connaît la
première et seule catastrophe aérienne d’envergure de son
histoire. Le vol 295 de la SAA s’écrase dans l’océan Indien,
à 134 miles nautiques au nord-est de l’île. Le Helderberg,
qui assurait la liaison entre Taipeh et Johannesburg, avec
escale à l’île Maurice, avait à son bord 159 passagers et
membres d’équipage et aucun d’eux ne survécut.
Au matin du 12 juin 1990, c’est le mythique Concorde
qui se pose sur le tarmac de l’aéroport international
Sir Seewoosagur Ramgoolam dans le cadre d’une visite
d’État du président français d’alors, François Mitterrand,
dans l’océan Indien.
L’exploitation de l’aéroport est confiée en 1998 à
Airports of Mauritius Ltd et de nouveaux travaux
d’envergure sont entrepris durant les deux années
suivantes. Au fil du temps, d’autres aménagements sont
effectués pour répondre à la fréquentation croissante.
Parmi les projets lancés figurent la construction d’une
seconde piste d’atterrissage et d’un nouveau terminal
passagers.
Cette infrastructure de pointe d’une capacité annuelle de
4,5 millions de voyageurs a accueilli son premier vol à la
veille de la fête nationale le 11 mars 2013 et le lendemain,
le premier vol commercial d’un Airbus A380 – après une
première visite d’essai en 2009. Inauguré récemment,
le nouveau terminal est appelé à jouer un rôle-clé
dans le développement touristique et l’établissement
de l’île Maurice comme plaque tournante de
l’aviation régionale. y
26
presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
We had to stand behind barbed-wire fencing. There was
no space inside the former military airport for the public,
just a small building,” recalls Frantz Merven, the one-time
General Manager of Plaisance Catering, an aircraft catering
company set up in the 1960s.
At that time, flying was still for the privileged few.
“I remember my first flight to Reunion in 1964,” Frantz
adds. “In those days, people dressed up to travel, even
in economy class. Flying was still something very much
out of the ordinary. In 1966, I was the Mauritian
100 and 200-metre champion and I travelled to the
Commonwealth Games in Jamaica. We went via Reunion,
Madagascar, Djibouti, Malta and Paris, and then on an Air
France Caravelle to London and a British Caledonian charter
flight to Jamaica. We also had to refuel on a small island
in the Atlantic. The flight seemed to go on and on and,
by the time we landed in Kingston, we were exhausted.”
With the imminent arrival of Independence, air connectivity
became of increasing importance for the country’s
economic survival. “Several airlines were already flying
to Mauritius, but service from a national carrier could
better support the national strategy as the interest of the
country and the airline would be closely linked,” explains
Andre Viljoen, Air Mauritius’ current CEO.
It was thus that Air Mauritius was set up in
June 1967, a few months before Independence,
thanks to the shared vision of the then Chief Minister,
Sir Seewoosagur Ramgoolam, and Amédée Maingard.
The latter played a key role, using his contacts and partners
such as Air France, BOAC and Air India, who joined in
the venture with the Mauritian government and Rogers.
Amédée Maingard became Chairman of the national airline,
and remained as such until 1981.
Air Mauritius really got off the ground on
13 September 1972. A single-engine, six-seater Piper
Navajo hired from Air Madagascar made the first flight
from Plaisance to Plaine Corail in Rodrigues. The company
bought its first plane in 1975, a De Havilland Canada
DHC-6 Twin Otter.
It would be some time, however, before a fully Mauritian
crew would fly an Air Mauritius aircraft. “After a selection
exercise, we were sent to Air France for training in safety,
rescue and first aid, as we didn’t have our own facilities,”
says Mary Ann Garrioch, one of the first air hostesses,
who worked for Air Mauritius for 34 years. “We were also
able to benefit from training with Air Madagascar, British
Airtours and South African Airways, as well as from Boeing
and Airbus aviation safety training thereafter. The most
memorable event was the first Boeing 707 flight with an
all-Mauritian cabin crew in 1978.”
presence no 03 rogers group magazine
27
dossier | cover story
Amédée Maingard a été agent secret
mauricien au sein du Special Operations
Executive durant la Seconde Guerre mondiale
Amédée Maingard was a Mauritian
secret agent in the Special Operations
Executive during World War II
28
presence no 03 rogers group magazine
Air Mauritius made its first direct flight to Europe in
1984 and, with the way the economy was developing,
particularly in the tourism sector, as well as the growth in
airport activity, Plaisance Airport was finding it difficult
to cope. Works were then carried out in 1986 so that the
airport could handle larger planes. A new terminal with
folding rampways was also built to meet the forecast
increase in air traffic.
Jacques de Spéville, former Managing Director of
Mautourco, recalls how, “Before the new airport, there
were no incoming agency desks and procedures were
carried out amongst crowds of people. It was the stuff of
folklore. Nowadays passengers are directed to counters
and can obtain information rather more easily.”
The following year, the airport was renamed after the
former Prime Minister, Sir Seewoosagur Ramgoolam. On
28 November of the same year, the country experienced
its one and only airline disaster when SAA flight 295
crashed into the Indian Ocean 134 nautical miles off
the island’s north-east coast. The Helderberg, which was
en route from Taipei to Johannesburg, with a stop-off
in Mauritius, had 159 passengers and crew on board;
there were no survivors.
On 12 June 1990, the legendary Concorde landed on the
tarmac as part of the visit to the Indian Ocean region of
the then French president, François Mitterrand.
In 1998, Airports of Mauritius Ltd was set up to run
the airport and, during the following two years, further
major works were carried out. Additional works have
been carried out over the years to meet growing demand
and projects initiated include the building of a second
runway and a new passenger terminal.
These high-tech infrastructural works mean that the
airport will be able to handle 4.5 million passengers a
year. The terminal was first used on 11 March 2013, on
the eve of the National Day, and then the next day for
the first commercial flight of an Airbus A380 (there had
also been a test flight in 2009). Recently inaugurated,
the new terminal will have a major role to play in tourism
development. It will also help Mauritius to establish itself
as a regional airline hub. y
dossier | cover story
L’aéroport
Sir Gaëtan Duval, à Rodrigues
Sir Gaetan Duval Airport, Rodrigues
Les débuts de l’aviation commerciale à Rodrigues, île
autonome de la République de Maurice située à environ
560 km au nord-ouest de l’île principale, datent de
septembre 1972. Pour la première fois, un Piper Navajo
de 6 places d’Air Mauritius décolle de l’aéroport de
Plaisance (aujourd’hui Sir Seewoosagur Ramgoolam)
pour atterrir sur la pelouse qui fait alors office de
piste d’atterrissage à Plaine Corail, dans le sud-est de
l’île. Le trafic aérien progresse au fil des années et en
février 2000, l’aéroport passe sous le contrôle d’Airport
of Rodrigues Ltd (ARL), une société privée nouvellement
créée. Des travaux d’envergure sont entrepris en 2001
et le nouvel aéroport est inauguré en octobre 2003.
Il prend le nom de feu Sir Gaëtan Duval, ancien vicePremier ministre mauricien, en 2007. Après une étude
de faisabilité, des travaux ont débuté l’année dernière
en vue de l’allongement de la piste d’atterrissage, qui
passera de 1280 m à 3 km afin d’accueillir, à terme,
des gros porteurs. En 2012, 62 114 passagers ont
été enregistrés à l’arrivée et 61 018 au départ, avec
2 076 mouvements d’avions. y
The island of Rodrigues, which has its own regional
assembly, is part of the Republic of Mauritius and
lies some 350 miles northwest of the main island.
There have been commercial flights to and from
Rodrigues since September 1972, when an Air Mauritius,
six-seater Piper Navajo from Plaisance Airport
(nowaday s Sir Seewoosagur Ramgoolam
International Airport) touched down on the then grass
runway at Plaine Corail in the southeast of the island.
Air traffic gradually increased and, in February
2000, the airport was moved into the hands
of a newly created company, Airports of Rodrigues
Ltd (ARL). Major works were undertaken in 2001 and
the new airport was opened in October 2003. It was
named after the late Sir Gaetan Duval, a former
Mauritian Deputy Prime Minister, in 2007. After
feasibility studies, works began last year to lengthen
the runway from 1,280 to 3,000 metres, so that it can,
in the future, take jumbo jets. In 2012, there were
62,114 recorded arrivals and 61,018 departures, involving
a total of 2,076 take-offs and landings. y
presence no 03 rogers group magazine
29
dates-clés
l a n dm a r k dat e s
1922
Premier décollage
du Gymkhana, à Vacoas,
d’un biplan monomoteur piloté
par le major sud-africain
F.W. Honnet pour
un survol de l’île.
First take-off from the
grounds of the Gymkhana in
Vacoas of a single-engined
biplane, piloted by a South
African, Major F W Honnet,
for a flight over the island.
1933
Deux pilotes français,
Maurice Samat et
Paul-Louis Lemerle, effectuent
la traversée entre l’île
de La Réunion et l’île Maurice.
Two French pilots,
Maurice Samat and
Paul-Louis Lemerle, fly over to
Mauritius from Reunion Island.
1934
Un pilote mauricien,
Jean Hily, effectue la traversée
entre les deux îles en août et
deux mois plus tard, disparaît
en mer avec son appareil.
A Mauritian pilot, Jean Hily,
makes the crossing between
the two islands in August
but two months later he and
his plane are lost at sea.
30
1946
Les Britanniques cèdent
l’aéroport de Plaisance aux
autorités mauriciennes.
Plaisance Airport is handed over
to the Mauritian authorities.
1942
Construction, à Plaine-Magnien,
d’un aéroport qui devait servir
de base militaire pour la Royal
Air Force pendant
la Seconde Guerre mondiale.
An airport is built at
Plaine Magnien for use
as a military base by the
Royal Air Force during
World War II.
1944
Atterrissage du premier
appareil militaire à Plaisance.
First Air Force plane
lands at Plaisance.
1945
Atterrissage d’un Junker 52
du Réseau des lignes
aériennes françaises. Grâce
aux contacts des frères
Maingard à l’étranger, Rogers
obtient la représentation de
la compagnie à l’île Maurice.
Landing of a Réseau des
lignes aériennes françaises
Junker 52; thanks to
the Maingard brothers’
overseas contacts, Rogers
is appointed as the airline’s
representative in Mauritius.
presence no 03 rogers group magazine
1948
Avec la création d’un
département Aviation, Rogers
ouvre une agence à Port-Louis
et met en place un service de
manutention à l’aéroport.
Having created an Aviation
Department, Rogers opens
an agency in Port Louis and
introduces a ground handling
service at the airport.
1949
Amédée Maingard obtient la
représentation de la British
National Airline, de la South
African Airways, de l’Australian
National Airways et de Qantas.
Amédée Maingard secures
Rogers’ appointment as
representative of BOAC, South
African Airways, Australian
National Airways and Qantas.
1952
Ouverture du Park Hotel,
à Curepipe, pour accueillir
les étrangers de passage
et équipages en escale.
Opening of the Park Hotel in
Curepipe for the reception of
transit passengers and flight
crews stopping over in Mauritius.
dossier | cover story
1953
Lancement du Mauritius Travel
& Tourism Bureau (MTTB)
pour la promotion de la
destination et de l’agence
réceptive Mautourco.
Launch of the Mauritius Travel
& Tourism Bureau (MTTB) to
promote the destination and
of a destination management
company, Mautourco.
1967
Création d’Air Mauritius,
dans laquelle
Amédée Maingard joue
un rôle de fer de lance.
Creation of Air Mauritius,
spearheaded by
Amédée Maingard.
1972
Premier vol d’Air Mauritius
entre Plaisance et
Plaine-Corail, à l’île Rodrigues.
First Air Mauritius flight
between Plaisance and
Plaine Corail in Rodrigues.
1973
Premier vol long-courrier
d’Air Mauritius.
First Air Mauritius
long-haul flight.
1975
1990
Air Mauritius buys its first
plane, a Twin Otter.
Concorde lands for the
first time in Mauritius.
1984
1998
Achat du premier avion
d’Air Mauritius, un Twin Otter.
Premier vol direct
d’Air Mauritius vers l’Europe.
First direct Air Mauritius
flight to Europe.
Le Concorde atterrit pour la
première fois à l’île Maurice.
Création d’Airports of
Mauritius Ltd, qui débute ses
opérations l’année suivante.
Founding of Airports of
Mauritius Ltd, prior to
commencing operations
the following year.
1986
Travaux pour permettre
l’accueil d’avions de plus
grande taille et aménagement
d’un nouveau terminal
à l’aéroport de Plaisance.
Works are undertaken to
allow larger aircraft to land
and to develop a new terminal
at Plaisance Airport.
1999
2000
L’aéroport connaît de
nouvelles améliorations
majeures.
Major improvements
to the airport.
1987
2013
Plaisance Airport is renamed
Sir Seewoosagur Ramgoolam
International Airport; the same
year a South African Airways
plane crashes whilst flying
close to the Mauritian coast.
Landing of the first commercial
flight of an Airbus A380,
the largest long-haul passenger
aircraft in the world, and
the opening of a new terminal
building able to handle
4.5 million passengers a year.
L’aéroport de Plaisance
est rebaptisé aéroport
international Sir Seewoosagur
Ramgoolam. La même année,
un appareil de la South
African Airways s’écrase
au large de l’île Maurice.
Atterrissage du premier
vol commercial d’un
Airbus A380, le plus gros avion
civil long-courrier au monde et
ouverture d’un nouveau terminal
pouvant accueillir 4,5 millions
de passagers par an.
presence no 03 rogers group magazine
31
Alexandre Fayd’herbe
ceo - Rogers Aviation
« Poursuivre notre
expansion régionale »
“Continuing our expansion in the region”
Précurseur dans le secteur de l’aviation depuis bientôt 70 ans, Rogers s’est transformé
au fil des années en un fournisseur de solutions complètes à Maurice et dans la
région. Le CEO de Rogers Aviation, Alexandre Fayd’herbe, explique comment
ce pôle d’activités a su s’adapter pour répondre aux enjeux du secteur.
A pioneer in the aviation industry for close on 70 years, Rogers has transformed
itself over the years into a total solutions provider for Mauritius and the
region. Alexandre Fayd’herbe, the CEO of Rogers Aviation, explains how the
company has managed to adapt to meet the challenges the sector faces.
photos : manoj nawoor
Quel est votre constat de l’évolution de l’aviation
commerciale depuis l’incursion de Rogers dans ce
secteur en 1945 ?
What is your take on the development of commercial
aviation since Rogers’ first involvement in the sector
in 1945?
L’aviation est clairement le secteur qui a connu l’évolution
la plus spectaculaire des dernières décennies. Elle est
souvent associée à la fierté nationale d’un pays. Elle a
permis à l’homme de voler. Mais surtout, ce secteur créé
pour soutenir le développement économique a évolué
à tous les niveaux de la chaîne de valeur, que ce soit les
types d’appareils, les infrastructures aéroportuaires, la
technologie, le nombre et le profil des voyageurs, ainsi
que les techniques et méthodes de vente.
Certains avions ont marqué leur époque. Le Boeing 747,
par exemple, pouvait prendre plus de passagers et
aller plus loin. Il y a aussi eu le supersonique Concorde
et aujourd’hui, l’Airbus A380. Certains pays ont su
repenser leur rayonnement régional grâce à l’aviation,
Aviation is clearly the sector which has seen the most
spectacular development in recent decades. It is often
tied in with national pride. It has enabled people to fly
but above all, this sector, created to support economic
development, has seen many changes throughout the
value chain, whether in the type of aircraft, airport
facilities and technology or in the number and profile of
passengers, as well as in sales techniques and methods.
Some planes have left their mark on a period. The
Boeing 747, for example, was able to handle a higher
passenger load and fly further. There was also the
supersonic Concorde and nowadays the Airbus A380.
Some countries have been able to take on a new regional
importance thanks to the aviation industry, as in the
32
presence no 03 rogers group magazine
point de vue | interview
De la comptabilité à l’aviation
From accountancy to aviation
Né en 1967, Alexandre Fayd’herbe est
titulaire d’un BCom (Hons) et est
un expert-comptable agréé par le
South African Institute of Chartered
Accountants. Il a travaillé pendant 7 ans
chez Andersen, en Afrique du Sud, avant de
se joindre à Rogers Aviation en 2001 comme
General Manager - Finance & Administration.
Il a été nommé Managing Director en
octobre 2006, puis Chief Executive Officer
en octobre 2010.
Born in 1967, Alexandre Fayd’herbe
has a BCom (Hons) degree and is a
qualified chartered accountant from the
South African Institute of Chartered
Accountants. He worked with Andersen
for seven years in South Africa before
joining Rogers Aviation as General Manager
– Finance & Administration in 2001. He was
appointed Managing Director in October
2006 and then Chief Executive Officer in
October 2010.
presence no 03 rogers group magazine
33
comme le développement de l’aéroport de Dubaï, qui a
actuellement une capacité d’accueil de 75 millions de
passagers par an, alors qu’il y a encore quelques années,
les aéroports ne pouvaient accueillir qu’une dizaine de
millions de passagers pour les plus gros.
À l’île Maurice, l’évolution aussi a été spectaculaire depuis
le premier vol d’Air France – appelé autrefois Réseau des
lignes aériennes françaises – en 1945, qui ralliait Maurice
à Paris en une semaine et 14 escales. En 1967, nous
avons vécu la création d’Air Mauritius. On est passé du
Piper Navajo au Twin Otter, puis aux ATR et aux Airbus,
avec une plus grande capacité et une plus grande portée.
Nous sommes passés des vols avec plusieurs escales aux
vols directs. Le pays a été capable d’accueillir de plus
en plus de touristes et de permettre à sa population
d’explorer les possibilités qu’offre le monde pour se
développer économiquement.
Le nombre de compagnies aériennes qui desservent
le pays et les fréquences des vols ont aussi augmenté.
Certaines compagnies ont laissé place à d’autres, comme
la BOAC qui a fusionné avec British European Airways
pour former British Airways. D’autres, comme Qantas
ou Virgin Atlantic, sont venues, puis sont reparties et
d’autres encore, comme Air France ou South African
Airways, sont toujours là.
À la place du petit aéroport de Plaisance, nous avons
désormais un nouveau terminal qui pourra accueillir
jusqu’à 4,5 millions de passagers par an. Autrefois,
prendre l’avion était un phénomène de société,
qui mobilisait tout un village. Aujourd’hui, on quitte sa
maison le matin, on part pour l’ île de la Réunion et on
rentre le soir même.
Rogers a accompagné l’évolution de ce secteur. Ayant
démarré comme agent général d’Air France en 1945, il a
représenté toutes les compagnies aériennes qui se sont
posées à l’île Maurice pour leurs activités commerciales
passagers et fret ainsi qu’aéroportuaires, jusqu’à initier
la création de la compagnie d’aviation nationale.
Une citation que j’aime bien est révélatrice de cet état
de fait : « Les solutions d’hier ne peuvent répondre aux
défis de demain. » Les choses évoluent et continueront
d’évoluer dans ce secteur.
Sachant que le marché mauricien est relativement
étriqué, comptez-vous poursuivre l’expansion
régionale entamée depuis une vingtaine d’années ?
Forts de cette expérience acquise au fil des années
dans les métiers de l’aviation, nos prédécesseurs
avaient effectivement décidé d’élargir les activités de
34
presence no 03 rogers group magazine
case of Dubai airport. It can currently handle 75 million
passengers whereas, just a few years back, even the
largest airports could only handle some ten million.
In Mauritius too the evolution has been spectacular since
that first Air France flight in 1945, when the company
was known as Réseau des lignes aériennes françaises and
took a week and fourteen stops to fly from Mauritius to
Paris. Air Mauritius came into being in 1967. It started
with a Piper Navajo and moved on to the Twin Otter
and then the ATR and the Airbus, with greater passenger
capacity and a larger reach. We went from stopping
flights to direct flights, enabling the country to welcome
more and more tourists and allowing Mauritians to
explore the economic development opportunities global
reach offers.
The number of airlines flying here and flight frequency
also increased. Some companies were replaced by
others, such as BOAC which merged with BEA to form
British Airways. Others, like Qantas and Virgin Atlantic,
came – and went again, whilst others, like Air France
and South African Airways, have maintained a constant
presence.
The small Plaisance Airport will soon be replaced by a
new terminal, able to accommodate up to 4.5 million
point de vue | interview
Rogers Aviation à la région. La première extension
s’est effectuée vers Madagascar en 1995, suivie du
Mozambique en 1998 et par la suite, La Réunion, les
Comores, Mayotte, le Kenya et l’Afrique du Sud.
Notre incursion en Afrique nous a vite fait prendre
conscience que nous avions une vraie valeur ajoutée à
apporter à ce continent en matière de savoir-faire et
d’expérience. Nous avons stratégiquement maintenu
l’Afrique comme la plate-forme vers laquelle nous
souhaitions étendre notre rayonnement. Il y a encore
quelques années, on nous prenait pour des fous parce
que les références en termes économiques étaient la
Chine et l’Inde. Aujourd’hui, notre analyse de marché
de l’époque nous a donné raison : l’Afrique connaît un
boom économique intéressant et attire les plus grandes
multinationales de tous horizons. La richesse de son
sol, ainsi qu’une nouvelle stabilité politique et sociale
dans beaucoup de pays, ont fait changer la donne.
Il est prévu que d’ici à 2030, 250 millions d’Africains
se retrouveront dans la catégorie des revenus moyens,
avec suffisamment de ressources pour voyager.
Certains de nos partenaires aériens ont d’ailleurs partagé
avec nous leur ambition d’agrandir leur réseau pour
desservir au moins une ville dans chaque pays d’Afrique
sur les trois prochaines années. Les transporteurs
aériens du Golfe s’intéressent aussi au continent et
commencent à desservir certains pays africains, à l’instar
de Qatar Airways, qui propose désormais des vols vers
le Mozambique.
Pour toutes ces raisons, nous poursuivrons l’expansion
de nos activités dans la région et continuerons de faire ce
que nous avons fait stratégiquement et historiquement,
c’est-à-dire accompagner nos partenaires dans leur
déploiement stratégique de la manière la plus efficace
et la plus fiable qui soit.
Notre expansion s’effectue sur deux plans, d’un côté en
étendant notre activité vers de nouveaux pays d’Afrique
orientale et subsaharienne et de l’autre, en proposant
de nouvelles activités dans les pays où nous sommes
déjà présents.
Le secteur de l’aviation passe actuellement par une
zone de turbulences. Que faites-vous pour vous
adapter à la nouvelle donne ?
L’industrie mondiale de l’aviation passe effectivement
par des moments difficiles depuis de nombreuses
années déjà, en fait depuis les événements dramatiques
du 11 septembre 2001. Les compagnies aériennes et
tour-opérateurs ont constamment perdu de l’argent.
passengers a year. Once upon a time, the whole village
turned out when someone took a flight. Nowadays, some
people leave home in the morning, travel to Reunion
Island and return the same day.
Rogers has been involved in the sector’s development
throughout. Having started out as the general sales
agent for Air France in 1945, it represented all the airline
companies that landed in Mauritius for their passenger,
freight and airport activities, right up to initiating the
creation of the national carrier.
In all this, there’s a quotation I particularly like, “Yesterday’s
solutions will not solve tomorrow’s challenges.” This is a
sector that is continually evolving and which will continue
to evolve.
Knowing that the Mauritian market is relatively
limited, do you intend to carry on the regional
expansion begun some twenty years back?
Thanks to the experience gained over the years in the
aviation business, our predecessors did indeed decide
to expand Rogers Aviation’s activities into the region.
The first step was into Madagascar in 1995, followed
by Mozambique in 1998 and then Reunion Island, the
Comoros, Mayotte, Kenya and South Africa.
Our incursion into Africa made us quickly realise that
we could bring real added value to the continent in
terms of know-how and experience. As part of our
strategy, we have kept the continent as the focus of
our expansion. Some years back, we were considered
somewhat crazy, as China and India were seen as the
economic drivers. Today, our then analysis of the market
has been vindicated. Africa is booming significantly in
economic terms and is attracting the interest of some
of the largest multinationals. Its natural resources, as
well as renewed political and social stability in a number
of countries, have altered the situation. By 2030, it is
forecast that there will be 250 million middle-income
Africans, people thus able to afford to travel.
Some of our airline partners have shared with us
their ambition to grow their networks over the next
three years, so that they can fly to at least one city in
each African country. The Gulf carriers are also interested
in the continent and have begun to fly to some African
countries, as Qatar Airways now does to Mozambique.
For all these reasons, we are continuing to expand our
activities within the region and will continue with our
strategy as in the past, of supporting our partners’
growth strategies as effectively and in the most reliable
ways possible.
presence no 03 rogers group magazine
35
point de vue | interview
La situation a été amplifiée par la flambée des prix du
carburant, l’évolution des taux de change et la compétition
de plus en plus féroce que font les compagnies « low-cost »
aux transporteurs traditionnels sur des marchés matures.
Cela a provoqué des rapprochements, notamment
entre Air France et KLM en Europe et entre plusieurs
compagnies américaines ces dernières années. D’autres
rapprochements font actuellement l’objet de discussions.
Les compagnies aériennes sont obligées d’opter pour
de telles formules, ce qui occasionne du même coup la
révision des modèles opérationnels. L’impact sur nos
activités est direct, puisque ces compagnies se voient
contraintes de réduire leurs coûts drastiquement et un
de leurs principaux coûts est celui de la distribution. Les
commissionnements sont passés de 9 % à 7 %, puis
à 0 %, avec des répercussions sur les autres acteurs
de l’industrie. Les lignes aériennes privilégient aussi les
ventes directes à travers leurs sites Web.
Cette réalité mondiale est visible au niveau de la région
et de l’Afrique également. Les compagnies aériennes de
la région sont en proie à de graves difficultés financières.
Elles ont du mal à être à l’équilibre depuis plusieurs
années. Les compagnies « low-cost » sont aussi en train
de pénétrer certains marchés comme l’Afrique du Sud
et le Kenya. Fragilisées, les compagnies aériennes sont
poussées à se réinventer et à revoir leurs modèles, avec
un impact direct sur nous en tant qu’intermédiaire ou
revendeur-distributeur.
Pour atténuer l’incidence de ces changements, nous
36
presence no 03 rogers group magazine
There are two sides to our expansion plans. One is to
extend our activities to new countries in Eastern and
sub-Saharan Africa and the other is to offer new services
in the countries where we are already present.
The aviation industry is going through a period of
turbulence. How are you adapting to this?
Globally, the aviation industry has been going through
difficult times for some years now, indeed ever since the
dramatic events of 11 September 2001. Airlines and
tour operators have frequently been loss-making. The
situation has been made worse by higher fuel prices,
exchange rate changes and the increasingly fierce
competition legacy carriers have experienced from
low-cost airlines on established routes.
This has led to mergers in recent years, notably of
KLM and Air France in Europe and between several
American carriers. Other mergers are in the pipeline.
Airlines have been forced to consider such arrangements,
which lead to having to revise their operating models.
This has a direct impact on our activities, as companies
are forced to cut their costs drastically and one of their
main costs is in service provision. Sales commissions were
cut from 9 to 7% and then to 0%, with an inevitable
impact on other industry stakeholders. Airlines are also
encouraging direct sales through their websites.
This is a global reality and equally visible in the region and
in Africa. Regional airlines are suffering serious financial
point de vue | interview
investissons dans la technologie et diversifions nos
activités. Le centre de contact que nous opérons
en partenariat avec BlueLink, une filiale d’Air France,
offre un soutien technologique à nos partenaires et à nos
clients. Nous développons de nouvelles activités liées
à l’aviation, comme la représentation dans la région du
système de réservation centralisé (GDS) Sabre et un
service de visas et d’agences de voyages.
Nous revoyons également nos process pour améliorer
notre qualité et notre productivité, tout en nous
implantant dans de nouveaux pays et en diversifiant
notre clientèle.
Les nouvelles technologies ont considérablement
changé la donne ces dernières années. Qu’avez-vous
fait précisément pour suivre le pas ?
La technologie, c’est l’avenir de ce métier. Nous avons
apporté les dernières technologies dans les pays où nous
opérons : sites Web transactionnels pour les agences
de voyages à La Réunion et à Maurice et les croisières
en catamaran, un outil de réservation en ligne pour les
voyages d’affaires.
Grâce à Sabre, nous proposons la technologie GetThere®
aux entreprises qui recherchent une solution Web
pour organiser eux-mêmes leurs voyages et contrôler
leurs coûts. Dans deux pays, nous nous sommes
associés à un grand réseau mondial, spécialiste du
voyage d’affaires, et pourrons nous appuyer sur son
expertise.
Nous assurons également une présence sur les réseaux
sociaux, avec des retours positifs ; il faut savoir que
80 % de nos futurs clients se trouvent aujourd’hui sur
ces réseaux et c’est un très bon moyen de les toucher. Le
plus important, c’est de développer un positionnement
et une compétence dès aujourd’hui.
Quelle est votre stratégie pour l’avenir au niveau de
Rogers Aviation ?
Rester le partenaire de choix pour l’industrie dans
cette partie du monde grâce à notre stabilité, notre
fiabilité, notre expertise et la valeur que nous créons
pour nos actionnaires et partenaires. Outre la poursuite
de notre expansion en Afrique, nous comptons devenir
la référence dans la région en tant qu’opérateur en
ligne. Nous allons aussi renforcer nos compétences
humaines, car dans un secteur de services comme le
nôtre, tout repose sur le facteur humain, la qualité et la
compétence de nos équipes. y
problems and have had difficulty in breaking even in
recent years. Low-cost airlines are beginning to enter
markets such as South Africa and Kenya. Given their own
vulnerability, airlines have had to revisit their operating
models, which has a direct impact on our ticketing and
distribution operations.
To reduce the impact of these changes, we are investing
in new technology and in diversification. Our contact
centre, operating in partnership with Air France’s
subsidiary BlueLink, provides our clients and partners with
technological support. We are developing new aviationrelated activities, such as regional representation for
the Sabre Global Distribution System, a visa and travel
agency service.
We are also looking at our processes to enhance our
quality and productivity, whilst also moving into new
countries and diversifying our customer base.
New technology has had a major impact in recent
years. What have you done exactly to keep up with
the changes?
In this professional sector, technology is the future. We’ve
introduced start-of-the-art technology in countries
where we operate, including online transactions for
the travel agencies in Reunion Island and Mauritius
and for catamaran cruises, and online reservations for
business travel. Thanks to Sabre, we can offer GetThere®
technology to companies looking for an online solution
so that they can organise their travels themselves and
control their costs. In two countries, we work with a
major global network, specialising in business travel,
and have access to their expertise.
We are also present on social networks, to positive
effect. Some 80% of our future customers now use
these networks and they are a very good way of reaching
them. Right now, the most important thing is to build
up our positioning and competence.
For Rogers Aviation, what is your strategy going
forward?
To remain the preferred partner in the sector in this part
of the world, through our stability, reliability and expertise,
and through the value we create for our shareholders
and partners. Besides our pursuit of expansion in Africa,
we aim to become the regional leader operating online.
We also intend to strengthen staff skills. In a sector like
ours, the human factor is very important, as is the quality
and competence of our teams. y
presence no 03 rogers group magazine
37
Maillage complexe
de métiers
An intricate professional network
L’activité du transport aérien de passagers, de bagages, de fret et de courrier est
une chaîne dont la bonne marche repose sur un maillage complexe
de métiers et de compétences. Après en avoir accompagné le décollage
il y a presque 70 ans, Rogers est aujourd’hui un acteur incontournable
de l’aviation commerciale et de ses métiers à l’île Maurice et dans la région.
The air movement of passengers, baggage, freight and mail is all part
of a chain whose smooth running depends on an intricate network
of professional skills. Following its early days of involvement nearly
seventy years ago, Rogers is today a leading player in the commercial
aviation business both in Mauritius and in the region.
photos : rogers image bank | new mauritius hotels
air mauritius | general aviation (mauritius) ltd
38
presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
presence no 03 rogers group magazine
39
dossier | cover story
Q
ui, enfant, n’a jamais rêvé d’être un jour
pilote de ligne ou hôtesse de l’air ? Certains
métiers de l’aviation ont une plus grande
visibilité en raison de l’interaction directe
qui existe entre ceux qui les exercent et le public
voyageur – agents de voyages, personnel au comptoir
d’enregistrement et à l’embarquement, personnel
navigant commercial... Mais on ne touche là que le
bout de l’aileron d’un appareil au fonctionnement bien
plus complexe qu’il ne laisse paraître. De l’exploitation
à la maintenance, en passant par le commercial, les
systèmes d’information et les activités de support, des
centaines d’autres personnes s’activent et usent de leur
savoir-faire pour aiguiller l’aviation mauricienne et la
mener à bon port.
Pour Rogers, la grande aventure de l’aviation
commerciale débute en 1945. Alors que le secteur
est en plein essor à l’échelle globale durant la période
d’après-Seconde Guerre mondiale, les frères Maingard,
René et Amédée, s’apprêtent à jouer un rôle crucial
dans son développement à l’île Maurice. Le premier
nommé, alors âgé de 28 ans, a servi comme pilote dans
la Royal Air Force, tandis que son cadet d’un an a été
agent secret mauricien au sein du Special Operations
Executive en France.
Ils sont les premiers à réaliser la contribution cruciale que
ce secteur pourrait apporter au désenclavement d’un
pays insulaire comme Maurice et à son développement
économique. Faisant jouer leurs contacts à l’étranger,
ils décrochent, au début de la même année, le contrat
pour la représentation du Réseau des lignes aériennes
françaises, qui sera intégré à Air France quelques mois plus
tard avec la nationalisation de l’aviation civile française.
« À l’époque, certaines compagnies aériennes
effectuaient des escales techniques à l’île Maurice et
il fallait s’occuper des équipages, ainsi que des avions.
Rogers s’est positionné pour rendre ce service. De fil
en aiguille, nous sommes devenus une référence et à
chaque fois qu’une ligne aérienne venait se poser dans
l’île, nous étions l’interlocuteur de choix », explique
Alexandre Fayd’herbe, actuel CEO de Rogers Aviation
(voir également l’interview à la page 32).
Les choses prennent rapidement de l’ampleur et
trois ans plus tard, Amédée Maingard est chargé de
créer un département d’aviation chez Rogers. Il ouvre
alors une agence à Port-Louis et dans la foulée, met
en place un service de manutention à l’aéroport. En
1949, la South African Airways (SAA) figure parmi les
lignes aériennes qui viennent s’ajouter à la liste de celles
représentées par Rogers.
40
presence no 03 rogers group magazine
Jean-Philippe de Ravel
Responsable régional de la South African Airways
pour les îles de l’océan Indien
South African Airways manager for the Indian Ocean islands.
G
rowing up to be a pilot or flight attendant
is the stuff of childhood dreams. Some
aviation jobs have greater visibility because
of the direct contact between the travelling
public and those who perform them, such as travel
agents, check-in counter and boarding staff, and
flight personnel. But they are only part of an overall
operation that is much more complex than it appears.
From operational and maintenance staff to sales, IT and
back-office people, hundreds of other skilled individuals
are busy keeping everything going.
Rogers’ involvement in aviation reads like a great
adventure story. It all started in 1945. As the sector
took off internationally, the Maingard brothers, René
and Amédée, were about to play a crucial role in its
development in Mauritius. René, who was then 28, had
served as a pilot in the Royal Air Force, whilst his younger
brother had been a Mauritian secret agent in the Special
Operations Executive in France.
They were the first to realise what a crucial contribution
the sector could bring to the opening up of an island
state like Mauritius and to its economic development.
Using their overseas contacts, early in 1945 they secured
the contract to represent the French airline, Réseau des
lignes aériennes françaises, which would become part of
Air France a few months later following the nationalisation
of the French civil aviation industry.
“At that time, some airlines made refuelling stops in
Mauritius and the flight crews and planes needed looking
after. Rogers positioned itself to offer such services. One
thing led to another and Rogers built up a reputation in the
dossier | cover story
« Ce partenariat a toujours été dynamique, sans jamais
verser dans la complaisance. Rogers Aviation et la
SAA ont parcouru un bon bout de chemin ensemble.
Les leaders ont changé des deux côtés au fil des
années, mais l’éthique commerciale, fondée sur des
principes solides et un esprit de partenariat sain, prévaut
toujours », indique Jean-Philippe de Ravel, responsable
régional du transporteur national sud-africain pour
les îles de l’océan Indien. Après s’être dévoué avec
compétence au service de la SAA pendant 40 ans et avoir
occupé divers postes de responsabilité à l’île Maurice, à
Hong-Kong, ainsi qu’en France, il s’apprête à tirer sa
révérence en septembre prochain.
Visionnaire avant l’heure et confiant dans le potentiel
du tourisme à l’île Maurice, Amédée Maingard prend la
mesure de la relation étroite qui existe entre ce secteur
et celui de l’aviation dès le tournant des années 1950.
Une ancienne maison coloniale à Curepipe devient
le Park Hotel, premier établissement hôtelier de
l’île Maurice, en 1952. Celui-ci accueille les voyageurs
de passage et les équipages en escale. La compagnie
qu’il met en place deux ans plus tard, Mauritius Hotels,
est aujourd’hui le plus important groupe hôtelier du
pays. Rogers a toujours une participation effective de
16,7 % dans New Mauritius Hotels, qui opère sous la
marque Beachcomber Hotels.
En 1953, Amédée Maingard crée Mauritius Travel &
Tourist Bureau (MTTB) pour assurer la promotion de
la destination, ainsi que l’agence réceptive Mautourco
pour prendre en charge les touristes visitant l’île Maurice.
« Lorsque je suis arrivé chez Mautourco en 1984, le
business était tout à fait différent d’aujourd’hui. Le
réceptif était encore tout petit, avec environ 4 000 à
5 000 clients par an et la location de voitures, à travers
la franchise Hertz, générait le plus de revenus. En 1999,
après la fusion de MTTB et de Mautourco, nous étions
le plus gros réceptif avec autour de 100 000 clients par
an. L’activité s’est développée davantage par la suite
et au plus fort de nos activités, nous avions au moins
150 000 clients annuellement », se remémore
Jacques de Spéville, qui a occupé les fonctions de
Managing Director de la compagnie jusqu’en 2010.
Amédée Maingard osera également le pari de l’expansion
régionale en s’associant à France Giraud en 1953 pour
donner naissance à Transcontinents, pionnier des
agences de voyages et tour-opérateurs à Madagascar
(voir hors-texte en page 48). Un peu plus d’une
décennie plus tard, alors que l’indépendance du pays
devient imminente, il joue un rôle de premier plan dans
la création du transporteur national, Air Mauritius,
sector, so that each time a new airline started landing here,
we were the obvious representative,” explains Alexandre
Fayd’herbe, Rogers Aviation’s current CEO (see also the
interview with him on page 32).
Business grew rapidly and three years later
Amédée Maingard was given the task of creating an
aviation department within Rogers. He opened an agency
in Port Louis and, while he was at it, set up a handling
service at the airport. In 1949, South African Airways
(SAA) joined the list of those represented by Rogers.
“The business partnership has been dynamic and never
complacent. Rogers Aviation and SAA have come a long
way together. Captains have changed on both sides
during all these years, but sound business ethics and a
healthy spirit of partnership have prevailed throughout,”
says Jean-Philippe de Ravel, the South African airline’s
manager for the Indian Ocean islands. Having devoted
himself to working for SAA for 40 years and occupied
various important posts in Mauritius, Hong Kong and
France, he will be retiring in September.
Amédée Maingard was a visionary, ahead of his time
and confident in Mauritius’ tourism potential. By the
early 1950s, the close relationship between the tourism
and aviation sectors had become clear to him. A period
house in Curepipe was turned into the Park Hotel, indeed
the first hotel in Mauritius, in 1952. It was used by
passengers and crews during stop-offs in Mauritius.
Two years later, he set up Mauritius Hotels, which is
today the country’s largest hotel group. Rogers still has
a 16.7% stakeholding in New Mauritius Hotels, which
operates under the Beachcomber Hotels brand name.
presence no 03 rogers group magazine
41
dossier | cover story
dont il présidera aux destinées jusqu’à sa mort en 1981.
Poursuivant dans la voie tracée par ce précurseur,
Rogers Aviation se positionne aujourd’hui comme un
acteur incontournable de l’aviation commerciale à
l’île Maurice. Ce pôle d’activité du groupe est organisé
en deux lignes de services, Aviation Services et Travel
Services. Il opère sur huit territoires dans l’océan Indien et
en Afrique – Kenya, Madagascar, Mayotte, Mozambique,
île de La Réunion, Afrique du Sud, Union des Comores et
île Maurice , avec près de 500 collaborateurs.
Les services d’aviation englobent la représentation d’une
quinzaine de lignes aériennes, l’assistance en escale
et la représentation du système de réservation
centralisé (GDS) Sabre. Les services liés au voyage
regroupent, pour leur part, le réseau d’agences de
voyages sous l’enseigne BlueSky.
En outre, Rogers Aviation gère les intérêts du groupe
dans Transcontinents à Madagascar, ainsi que dans les
agences réceptives Mautourco et White Sand Tours à
l’île Maurice. L’entité opère aussi une flotte de bateaux
de tourisme, en sus d’un centre de contact, BlueConnect,
en joint-venture avec la filiale d’Air France, BlueLink. Elle
a, d’autre part, tissé des partenariats sur la durée avec
des pointures mondiales telles qu’American Express
Travel Services, Cosmos & Globus et SOTC.
La culture d’entreprise du pôle aviation de Rogers repose
sur des piliers tels que l’innovation, la volonté de satisfaire
ses clients et partenaires au quotidien et de leur apporter
une relation de confiance, l’excellence, ainsi que l’offre de
solutions complètes aux voyageurs d’affaires et de loisirs.
« Nous avons développé des compétences métiers fortes,
avec des techniciens qui ont une grande expérience du
fret, de la billetterie et des services aéroportuaires »,
soutient Alexandre Fayd’herbe.
Rogers Aviation peut aussi compter sur une compétence
commerciale et marketing pointue, tant au niveau du
réseau d’agences de voyages que de la représentation de
compagnies aériennes. « Nos équipes sont sur le terrain,
proches de leurs clients, accessibles et disponibles à
n’importe quelle heure du jour et de la nuit pour trouver
des solutions aux besoins de ces derniers », ajoute-t-il.
Outre les activités de Rogers, la chaîne de métiers
de l’aviation à l’île Maurice comprend d’autres
maillons importants tels que la restauration aérienne.
Plaisance Catering opère dans ce secteur depuis les
années 1960. « À titre indicatif, le nombre de plateauxrepas que nous fournissons est passé de 746 000
annuellement en 1996 à 3 millions en 2010. Nous
étions alors les seuls à fournir ce service, mais l’arrivée
d’un nouveau prestataire – qui assure désormais
42
presence no 03 rogers group magazine
In 1953, he then set up the Mauritius Travel & Tourist
Bureau (MTTB) to promote the destination, as well as
Mautourco, an agency providing services for incoming
tourists. As Jacques de Spéville, Managing Director
of the company until 2010, recalls, “When I arrived
at Mautourco in 1984, it was a very different kind of
business to today’s. It was a very small agency, with some
4,000 to 5,000 customers a year. Much of its income
was from our car rental business, our Hertz franchise.
In 1999, after the merger of MTTB and Mautourco, we
became the largest incoming travel agency handling
more than 100,000 customers a year. The business
grew even further and, at its height, the number was
at least 150,000.”
Amédée Maingard also took up the challenge of regional
expansion, joining with France Giraud in 1953 to found
Transcontinents, the first travel agency and tour operator
in Madagascar (see page 48). Just over a decade later,
as Independence approached, he played a major role in
the setting up of the national airline, Air Mauritius, a
company he chaired until his death in 1981.
Following in his footsteps, Rogers Aviation has positioned
itself today in the forefront of commercial aviation
in Mauritius. The sector is organised into two parts,
Aviation Services and Travel Services, with almost
500 staff operating in eight territories in the
Indian Ocean region and Africa – Kenya, Madagascar,
Mayotte, Mozambique, Reunion Island, South Africa,
the Comoros and Mauritius.
The activities of Aviation Services include providing
General Sales Agent (GSA) services to some fifteen
airlines, ground handling services and representing
Sabre’s Global Distribution System (GDS). Travel Services
operates its network of travel agencies under the BlueSky
brand name.
Rogers Aviation is also responsible for looking after the
Group’s interests in Transcontinents in Madagascar,
as well as the destination management companies,
Mautourco and White Sand Tours, in Mauritius. It likewise
operates a fleet of tourist boats, as well as a contact
centre, BlueConnect, a joint venture with Air France’s
subsidiary, BlueLink. It has also built up long-term
partnerships with such international names as American
Express Travel Services, Cosmos & Globus and SOTC.
The business culture in Rogers Aviation encourages
innovation and excellence, a sustained desire to provide
customer and partner satisfaction and a relationship
built on trust, and the availability of total solutions
for business and leisure travellers. In the words of
Alexandre Fayd’herbe, “We have built up strong
dossier | cover story
presence no 03 rogers group magazine
43
dossier
offshore
| cover
focus
story
on
44
presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
toute la restauration aérienne pour Air Mauritius,
compagnie qui représentait à peu près 50 % de notre
production – a eu une incidence sur notre volume »,
déclare l’ancien General Manager, Frantz Merven.
Suivant le pas de l’évolution du secteur, de nouvelles
activités ont également vu le jour ces dernières années.
Ainsi, Veiling, une société de leasing d’avions, a vu le
jour en 2002. Basée à l’île Maurice, avec des bureaux à
Londres, elle gère aujourd’hui une flotte de 13 appareils,
essentiellement des gros porteurs. « Les compagnies
aériennes ont de plus en plus recours au leasing pour
diverses raisons. Au début des années 1980, il était
d’usage pour elles de faire l’acquisition de leurs propres
appareils. L’émergence de sociétés de leasing leur a offert
la flexibilité d’étoffer leur flotte sans avoir à financer les
appareils ou en assumant le risque de la valeur résiduelle
en fin de vie des avions », indique le Managing Director,
Nirvan Veerasamy.
Ancien directeur d’Air Mauritius, il est également
Executive Director de General Aviation (Mauritius) Ltd,
qui opère le YU Lounge, premier salon privé à l’aéroport
international Sir Seewoosagur Ramgoolam. Celui-ci
propose à une clientèle haut de gamme toute une
palette de services de terminaux corporatifs, incluant
les transferts, la prise en charge de jets privés et de leurs
équipages, ainsi que des salles de réunion. « Depuis sa
création, le YU Lounge a accueilli de nombreux hommes
d’affaires importants, qui ont pu utiliser le salon pour
transformer en des réunions très productives un temps
qui est généralement perdu », confie-t-il.
La mobilité globale n’a cessé d’augmenter depuis les
premiers jours de l’aviation commerciale et le secteur
n’a rien perdu de son envie d’aller toujours plus loin –
Virgin Galactic, compagnie du milliardaire britannique
Richard Branson, vend même déjà des vols suborbitaux.
Nul doute que cette évolution constante entraînera
l’émergence de nouveaux métiers encore dans le
secteur à l’avenir. y
professional capacities, with staff who have acquired
considerable experience in freight, ticketing and airport
services.”
Rogers Aviation can also rely on highly-skilled sales and
marketing specialists both in the travel agency and GSA
lines of business, he adds. “Our teams are always on the
ground, close to their clients, and available at any time
of the day or night to provide them with solutions.”
There are other important links in the aviation chain,
such as on-board catering. Plaisance Catering has been
operating in the sector since the 1960s. “As an example,
the number of airline meals we supply jumped from
746,000 annually in 1996 to 3 million in 2010. At one
time, we were the only such service provider, but the
arrival of a new one – who now holds the on-board
catering contract for Air Mauritius, which represented
about half of our production – has had an impact
on our sales volume,” the former General Manager,
Frantz Merven, tells us.
As the sector has developed, in recent years new sectors
have appeared. Veiling, an airline leasing company, began
operating in 2002. Based in Mauritius, with offices in
London, it currently has a fleet of 13 aircraft, essentially
wide-bodied ones. According to its Managing Director,
Nirvan Veerasamy, “Airlines are making increasing use
of leases for a variety of reasons. In the early 1980s,
it was customary for airlines to purchase most of their
aircraft. The emergence of large leasing companies
provided them with the flexibility to expand their fleets
without having the need to finance such aircraft or take
the residual value at the end of an aircraft’s lifespan.”
A former MD of Air Mauritius, he is now also the
Executive Director of General Aviation (Mauritius) Ltd,
which operates the YU Lounge, the first private lounge
at Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport.
It provides an upmarket clientele with a whole range of
terminal services, including transfers, looking after private
jets and their crews, and meeting rooms. As he confides,
“Since its inception, the YU Lounge has welcomed a
number of important guests of businesses in Mauritius
who have used the YU Lounge to turn what is generally
wasted time into very productive meetings.”
Global mobility has gone on growing ever since the
early days of commercial aviation and the sector
has lost nothing of its urge to progress further.
Virgin Galactic, a company belonging to the British
billionaire, Richard Branson, is already selling suborbital
flights. There is little doubt that the constant evolution
of the industry will see the continued emergence of new
professional activities in the aviation sector in the future. y
presence no 03 rogers group magazine
45
dossier | cover story
La passion
de l’accueil
Hospitality at heart
Témoin et acteur privilégié du développement
touristique à l’île Maurice, l’ancien directeur général
de MTTB revient sur quelques faits marquants
de l’histoire du secteur.
A witness and a contributor to the development of
tourism in Mauritius, the former General Manager
of MTTB looks back on some significant
moments in the history of the sector.
« J’étais dessinateur depuis deux ans
dans un cabinet d’architectes.
J’ai été surpris de me voir proposer
un emploi chez Mauritius Travel
& Tourist Bureau (MTTB) par le
directeur d’alors, Michel Pitot. J’ai
beaucoup hésité et puis, Amédée
Maingard, qui avait une vision
extraordinaire du tourisme, a fini par
convaincre mes parents. » C’était
en 1955 et Guy Hugnin avait à
peine 21 ans. Cette décision
marque un tournant dans sa vie
professionnelle naissante. « À
l’époque, il y avait très peu de
touristes. Il n’y avait que le Park
Hotel, ancien château Mallac, à
Curepipe, utilisé principalement pour
accueillir les passagers en transit
sur le trajet entre l’Australie et
l’Afrique du Sud, et Le Morne Plage,
avec quelques rondavelles, qui est
devenu par la suite le Paradis. »
L’aventure de Guy Hugnin dans
le tourisme commence au bas de
l’échelle. Il s’occupe un peu de tout,
46
des transferts de et vers l’aéroport
à l’accueil de passagers de navires
de la Compagnie des Messageries
maritimes et de la compagnie
hollandaise Royal Interocean
Lines transitant à Port-Louis.
Quelques années plus tard, il
participe à l’occasion à un comité de
promotion touristique créé par
Amédée Maingard. Y siégeaient,
entre autres, les représentants
d’Air France à Madagascar et à l’île de
La Réunion, celui de la British Airways
à Nairobi, Jean Ribet, directeur de
l’aviation chez Rogers, Michel Pitot
et Mlle Marcelle Esclapon. « Il n’y
avait pas encore de ministère du
Tourisme ou d’Office du Tourisme »,
précise l’ancien directeur général
de MTTB, qui présidera lui-même
le conseil d’administration de la
Mauritius Tourism Promotion
Authority de 2001 à 2004.
Avec l’essor du tourisme, les activités
d’agence réceptive et de voyages
de MTTB prennent de l’ampleur. Un
presence no 03 rogers group magazine
département de fret voit aussi le jour
avec la création de Cargo Express et
d’un service de groupage maritime
entre la France et l’île Maurice. Au
début des années 2000, les services
d’agence réceptive et de voyages
fusionneront avec ceux de Mautourco
et de Rogers Travel respectivement.
Cargo Express intégrera, pour sa
part, la division logistique de Rogers,
aujourd’hui Velogic. Pour Guy Hugnin,
la création d’Air Mauritius en
1967 est une étape cruciale.
« Air Mauritius a joué un rôle capital
dans le développement du tourisme
et du pays. Elle a rouvert des routes
abandonnées par d’autres compagnies
aériennes. » Il récuse d’ailleurs
l’argument selon lequel l’accès aérien
poserait problème. Maurice a des
accords aériens bilatéraux avec
36 pays, mais les droits de trafic
sont actuellement sous-utilisés,
principalement pour une question de
rentabilité des lignes, avance-t-il.
Un autre événement marquant
dossier | cover story
pour lui est le lancement, avec
Michel Pitot, de Veranda Bungalow
Village (aujourd’hui Veranda Grand
Baie Hotel & Spa) en octobre
1982. Le concept d’hébergement
de moyenne gamme novateur
de l’hôtel, alors dirigé par Sybille
Manuel, accroche immédiatement.
« Il y avait une réelle demande
pour les petits hôtels et on avait
bien préparé l’ouverture. Au mois
de novembre, on affichait un
taux d’occupation de 97% ! »
Guy Hugnin a pris sa retraite de
MTTB en 2000, mais il ne chôme
pas pour autant. À bientôt 80 ans, ce
passionné de chevaux agit toujours
comme consul honoraire de la Hongrie
à Maurice et siège également aux
conseils d’administration du goupe
Veranda Leisure & Hospitality (VLH),
de Sky Flyers, agence de voyages
dirigée par sa fille, ainsi que de SOS
Children’s Villages, entre autres. y
“I had been working for two years as
a draughtsman in a firm of architects
when, much to my surprise, I was
offered at job at the Mauritius Travel
& Tourist Bureau (MTTB) by the then
director, Michel Pitot. I was hesitant
but Amédée Maingard, who had a
great vision for tourism, managed to
convince my parents.” It was in 1955
and Guy Hugnin had just turned 21.
This decision marked a major turning
point in his nascent professional
career. “There were very few tourists
at the time,” he says. “There was
only the Park Hotel, formerly the
Chateau Mallac, which mainly
served to accommodate passengers
transiting in Mauritius on their way
between Australia and South Africa,
and Le Morne Plage with a small few
circular huts called ‘rondavelles’, which
later became the Paradis Hotel.”
Guy Hugnin started his career in
the tourism sector at the bottom
of the ladder. His assignments
included everything from airport
transfers to welcoming passengers
travelling aboard vessels operated
by the French Compagnie des
Messageries maritimes and the
Dutch Royal Interocean Lines
dropping anchor in Port Louis.
A few years later, he occasionally
attended meetings of a tourism
promotion committee set up by
Amédée Maingard. Air France
representatives in Madagascar and
Reunion Island, the British Airways
Guy Hugnin
representative in Nairobi, Jean Ribet
(then director of aviation services
at Rogers), Michel Pitot and
Ms Marcelle Esclapon also formed
part of the committee. “There was
no ministry of Tourism or tourism
board at the time,” adds the former
General Manager of the MTTB, who
would later himself chair the board
of the Mauritius Tourism Promotion
Authority between 2001 and 2004.
The take-off of the tourism industry
had a positive impact on the
destination management and travel
agency businesses of the MTTB.
A freight operations department
was also created with the launch of
Cargo Express as well as maritime
groupage services between France
and Mauritius. At the turn of the
21st century, the destination
management and travel agency
businesses of the MTTB merged
with those of Mautourco and Rogers
Travel respectively. For its part, Cargo
Express became part of the Logistics
division of Rogers, now Velogic.
Guy Hugnin considers that the setting
up of a national airline in 1967 was a
crucial step. “Air Mauritius has played
a major role in the development of
tourism, but also of the country.
It reopened routes on which other
airlines had terminated their service,”
he says. He also dismisses the
argument according to which the
access policy would be an issue.
Mauritius has bilateral air services
agreements with 36 countries
but the traffic rights granted are
underutilised, mainly because of a
lack of route profitability, he adds.
Another major milestone for him
was the launch of the Veranda
Bungalow Village (now Veranda
Grand Baie Hotel & Spa) jointly
with Michel Pitot in October 1982.
The innovative concept of medium
range accommodation developed
by the hotel, which was then
managed by Sybille Manuel, was an
immediate success. “There was a
clear demand for small hotels and
the launch had been well thought
out. In November, we posted
an occupancy rate of 97%!”
Guy Hugnin retired from the MTTB
in 2000 but he still keeps himself
busy. This passionate horse lover,
who will be turning 80 soon, is the
Honorary Consul of Hungary in
Mauritius and is also a member of
the boards of Veranda Leisure &
Hospitality (VLH), Sky Flyers, a travel
agency managed by his daughter,
and SOS Children’s Villages. y
presence no 03 rogers group magazine
47
dossier | cover story
Soixante ans
d’expansion régionale
Sixty years growing in the region
La vision d’expansion régionale de
Rogers ne date pas d’hier. Déjà,
en 1953, Amédée Maingard, alors
directeur de la compagnie, décidait
de s’associer avec Paul Giraud, un
Mauricien établi depuis 1946 dans
la capitale malgache, Antananarivo,
pour fonder Transcontinents. L’agence
a aujourd’hui pour actionnaires
Rogers Aviation Holding Co. Ltd,
Paul-France Giraud et Michel Pitot.
Elle propose des services d’agence
de voyages et de tour-opérateur,
employant une trentaine de
personnes, auxquelles s’ajoute une
dizaine de guides indépendants.
« Notre première activité fut la
billetterie et à l’époque, il n’y avait
que deux compagnies aériennes
desservant la grande île : Air France
et TAI. À présent, avec l’ouverture
progressive du ciel malgache, elles
sont au nombre de sept, notamment
Air Austral, Air France, Air Madagascar,
Air Mauritius, Corsair, Kenya Airways
et South African Airways. Ce qui nous
a amenés à organiser, à la demande,
des séjours et tours à l’étranger,
48
où nous disposons de correspondants
fiables », raconte Paul-France Giraud,
qui a succédé à son père Paul,
à la direction de la compagnie.
Le développement touristique à
Madagascar a décollé bien après les
destinations voisines en raison d’une
situation politique et économique
défavorable. En outre, les crises
politiques de 1991, 2002 et 2009
ont mis, à chaque fois, un long coup
d’arrêt aux différents essors connus
par ce secteur. Le positionnement
de la destination a longtemps été
axé sur le balnéaire, avant de se
tourner vers l’aspect « aventure
et découverte », qui correspond
mieux aux atouts de Madagascar.
Ces 10 dernières années, le secteur
privé a beaucoup investi dans le
tourisme. Tant et si bien que la
capacité hôtelière a doublé, avec
actuellement 20 520 chambres,
dont 12 000 seulement peuvent
accueillir des touristes.
« Transcontinents a connu bien des
traversées difficiles, mais nous
les avons toutes surmontées,
presence no 03 rogers group magazine
aidés en cela d’abord par l’amour de ce
pays et de notre métier. C’est aussi grâce
à la confiance des autorités locales, à
l’esprit d’équipe de notre personnel, à une
franche et loyale collaboration avec tous
nos partenaires, ici comme à l’étranger,
et au soutien jamais démenti de Rogers,
notre maison-mère, qui a toujours misé
sur le long terme à Madagascar »,
ajoute Paul-France Giraud.
La plus ancienne agence de voyages
et tour-opérateur de Madagascar
fêtera, le 17 octobre prochain, ses
60 ans d’activité ininterrompue... y
For Rogers, regional expansion is not
just a recent concept. As early as 1953,
Amédée Maingard, who was then
running the company, decided to set up
Transcontinents, in collaboration with
Paul Giraud, a Mauritian who had been
living in the Madagascan capital of
Antananarivo since 1946. The agency’s
current shareholders are Rogers Aviation
Holding Company, Paul-France Giraud
and Michel Pitot.
dossier | cover story
Paul-France Giraud
Directeur de Transcontinents
Director of Transcontinents
It is both a travel agency and a
tour operator, employing some
thirty staff, as well as working with
a dozen self-employed guides.
Nowadays, Paul-France Giraud runs
the company co-founded by his
father, Paul. “Our main activity was
ticketing. Originally, there were only
two airlines flying to Madagascar,
Air France and TAI (a private French
airline). Madagascan airspace
gradually opened up and there are
now seven airlines operating here –
Air Austral, Air France,
Air Madagascar, Air Mauritius,
Corsair, Kenya Airways and
South African Airways. This has led
us to meet a demand for organising
stays and tours overseas, where
we have reliable partners.”
Tourism has developed much more
slowly than in neighbouring places
because of a less favourable political
and economic context. The political
crises of 1991, 2002 and 2009 each
resulted in a set-back for the sector.
For a long time, marketing focused
on the seaside before Madagascar
was repositioned as an adventure and
discovery destination, which much
better reflects its main attraction.
The private sector has invested a lot
in tourism over the last ten years,
so that hotel capacity has doubled.
However, of the 20,520 rooms
available, only 12,000 are
suited for tourist stays.
“Transcontinents has had some
difficult moments but we have
managed to overcome the various
difficulties, helped by our affection
for the country and our work. It
has also been thanks to the trust
the local authorities have had in us,
the team spirit shown by our staff,
the frank and loyal collaboration
with our partners both here and
abroad, and to Rogers’ unflinching
support. Our parent company has
always taken a long-term view of
Madagascar,” Paul-France adds.
Indeed, on 17 October 2013,
the longest established travel
agency and tour operator in
Madagascar will be celebrating
60 years of unbroken activity. y
presence no 03 rogers group magazine
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presence no 03 rogers group magazine
dossier | cover story
À la croisée
des chemins
At a crossroads
L’aviation demeure un vecteur indispensable du développement
économique, social et culturel. L’avenir du secteur et le modèle le plus
adapté pour répondre aux enjeux de demain posent cependant
des questions qui taraudent les décideurs à travers le monde entier.
Aviation continues to be an indispensable driver of economic,
social and cultural development. However, the sector’s future
and the model best adapted to deal with tomorrow’s challenges
is a matter preoccupying decision-makers everywhere.
photos : air mauritius | aml limited | stock images
presence no 03 rogers group magazine
51
offshore focus on
L
’impact des fluctuations du prix du carburant
sur les tarifs et la crise de la zone euro ont
rendu la quête de rentabilité encore plus
difficile ces dernières années pour le secteur
de l’aviation. La croissance est discontinue malgré une
demande passagers relativement robuste, alors que
le trafic fret recule.
Les effets des turbulences dans le secteur de l’aviation
sont ressentis à travers toute la chaîne, soit non
seulement au niveau des compagnies aériennes et des
avionneurs, mais aussi des agents de voyage, des touropérateurs, de l’hôtellerie et des locations de voitures,
entre autres. Avec plus de la moitié du 1,035 milliard
de touristes internationaux ayant voyagé par avion
pour rejoindre leur destination en 2012, il est plus que
clair que les destins de l’aviation et du tourisme sont
étroitement liés.
L’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam,
principal point d’entrée à l’île Maurice, accueille
actuellement une vingtaine de lignes aériennes,
qui desservent plus de 35 destinations à travers le
monde. Il a enregistré 10 016 atterrissages d’avions
en 2012 et 47 000 tonnes de fret aérien ont été
chargées ou déchargées dans le pays. L’année dernière,
1 247 619 passagers sont également arrivés à
l’île Maurice par avion et 1 243 243 personnes ont
quitté le pays par le même moyen de transport,
52
presence no 03 rogers group magazine
T
he impact of fluctuations in fuel costs on
pricing, coupled with the eurozone crisis, has
made it even more difficult for the aviation
sector to achieve profitability in recent years.
Growth has been irregular despite relatively robust
passenger demand, whilst freight traffic has declined.
The effects of turbulence on the sector have been felt
throughout the chain, not only by airlines and aircraft
manufacturers, but also by travel agents, tour operators,
hoteliers, car rental companies and others. As more than
half of the 1,035 billion international tourists travelled
by air to their destinations in 2012, it is very clear that
the fates of the tourism and aviation industries are
closely linked.
Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, the
main point of entry into Mauritius, currently serves some
20 or so airlines flying to more than 35 destinations.
It recorded 10,016 aircraft landings in 2012 and
47,000 tonnes of air freight were also handled. Last
year, there were 1,247,619 passenger arrivals by air
and 1,243,243 departures, which represented 97%
of all travellers to and from the country. The number
of those resident in Mauritius travelling grew by 8% to
reach 236,595, representing 18.4% of total departures.
Tourist receipts are a vital source of income for Mauritius,
expected to contribute 25% to GDP and revenue
of Rs46.1 billion (a little over ¤1 billion) in 2013.
dossier | cover story
représentant 97 % du nombre total de voyageurs.
Le nombre de résidents mauriciens qui ont voyagé a
accru de 8 % pour atteindre 236 595, représentant
18,4 % du nombre total de départs.
Les recettes touristiques sont une source vitale pour
l’économie mauricienne, avec une contribution moyenne
de 25 % au produit intérieur brut et des recettes de
Rs 46,1 milliards (un peu plus de ¤1 milliard) attendues
en 2013. La capacité du parc hôtelier mauricien a
augmenté ces dernières années, avec 117 établissements,
12 527 chambres et 25 496 lits en 2012, soit un
peu plus de 4,5 millions de nuitées. Une croissance de
5 % est, par ailleurs, prévue pour 2013. Le taux
d’occupation des chambres d’hôtels a toutefois décliné
de 70 % en 2010 à 62 % l’année dernière.
On note également une modernisation des
infrastructures, avec de nouvelles routes et l’inauguration
prochaine d’un terminal passagers flambant neuf
capable d’accueillir jusqu’à 4,5 millions de voyageurs
annuellement. La société d’exploitation de l’aéroport,
Airports of Mauritius Ltd (AML), a aussi investi dans le
revêtement et l’élargissement de la piste d’atterrissage,
ainsi que la construction d’une piste d’urgence de 2,2 km.
La piste d’atterrissage, qui fait désormais 3,4 km de long et
75 m de large, peut accueillir des gros porteurs tels
que l’Airbus A380 et le Boeing 787 dans des conditions
optimales. Pour 2013, des projets visant à développer le
fret mobiliseront un investissement de Rs 350 millions
(environ ¤ 10 millions).
Par rapport aux 965 441 arrivées de touristes
enregistrées en 2012, tous ces chiffres pointent vers une
surcapacité évidente. La croissance touristique mondiale
est pourtant réelle sur plusieurs destinations. Alors que
l’Organisation mondiale du Tourisme (OMT) prévoit une
hausse des arrivées touristiques internationales entre
3 % et 4 % en 2013, après une augmentation de 4 % en
2012, les arrivées touristiques à l’île Maurice stagnent
sous le million, avec une croissance de seulement
0,1 % l’année dernière et une augmentation projetée
de 2,5 %, soit environ 990 000 visiteurs cette année.
Un taux relativement faible également si on le compare
à l’augmentation de 18 % enregistrée par notre voisin
sud-africain en 2012.
On assiste actuellement à une croissance négative sur
les marchés émetteurs traditionnels de la destination
Maurice, qui sont principalement européens. La France,
par exemple, qui représentait 27,1 % des arrivées
touristiques l’année dernière, a connu un recul de
13,2 %. Cette baisse a été partiellement compensée par
une hausse sur les marchés émergents, qui affichent les
Hotel capacity has increased in recent years, with
117 hotels, 12,527 guest rooms and 25,496 beds in
2012, a total of just over 4.5 million room nights. A
further 5% increase is expected in 2013. However, room
occupancy rates fell from 70% in 2010 to 62% last year.
Infrastructure is being improved, new routes introduced
and a brand-new passenger terminal will shortly be
opened, able to handle as many as 4.5 passengers a year.
Airports of Mauritius Ltd (AML) has also invested in the
resurfacing and lengthening of the main runway, as well
as the building of a new 2.2 km long emergency landing
strip. The runway, now 3.4 km long and 75 metres wide
can comfortably accommodate such large jets as the
Airbus A380 and the Boeing 787. In 2013, projects
to develop freight traffic will require an investment of
Rs350 million (some ¤10 million).
Given that 965,441 tourist arrivals were registered in
2012, everything points to an excess in room capacity.
However, there has been real growth in many tourist
destinations. While the International Tourism Organisation
(UNWTO) forecasts a growth in tourist arrivals globally of
3% to 4% in 2013, after 4% growth in 2012, arrivals in
Mauritius have stagnated just under the million mark, with
only 0.1% growth recorded last year, and the forecast
for this year is around 2.5%, i.e. some 990,000 visitors.
presence no 03 rogers group magazine
53
taux de croissance les plus musclés à l’échelle mondiale.
Alors, d’où peut bien venir le mal et quels sont les
remèdes possibles ? Est-ce une question d’éloignement
des principaux marchés émetteurs et d’exportation, de
coût du billet d’avion, d’accessibilité de la destination, de
disponibilité de sièges d’avions, ou encore de prix et de
positionnement du produit touristique ? Les différents
acteurs se renvoient mutuellement la responsabilité.
Le contexte économique extrêmement difficile et la
variation du prix du carburant ne facilitent également
pas les choses.
À l’échelle mondiale, il reste du chemin à parcourir
avant un retour à la normale, même si les changements
structurels apportés ont amélioré la capacité de
l’industrie de l’aviation à générer des bénéfices compte
tenu de la situation économique, indique l’Association
internationale du transport aérien (IATA). Les conditions
économiques récentes ont été contrastées, avec d’une
part, une récession plus profonde que prévue en Europe
et de l’autre, une baisse des cours du pétrole. Selon un
rapport d’analyse de l’IATA datant d’avril 2013, le niveau
de confiance des entreprises est supérieur à celui de la
mi-2012, mais la reprise qui a soutenu l’accélération
du trafic de passagers s’est stabilisée sur les derniers
mois, surtout en raison de la dégradation de la situation
dans la zone euro.
En Afrique, la croissance moyenne du transport aérien
pourrait atteindre 5,2 % en 2013, contre 5,1 % l’année
dernière, selon le secrétaire général de l’Association
des compagnies aériennes africaines, Elijah Chingosho.
Ethiopian Airlines, la compagnie la plus rentable du
continent trois années de suite, a enregistré une hausse
de 25 % de son trafic passagers en 2012. Malgré une
conjoncture aérienne difficile, la compagnie nationale
éthiopienne, avec une flotte composée de 54 appareils,
continue de multiplier les destinations et maintient le
cap sur l’objectif de réaliser un chiffre d’affaires de
¤ 7,7 milliards en 2025. Comme la plupart des compagnies
aériennes, le transporteur national mauricien passe, pour
sa part, par des difficultés financières ces dernières
années. Pour remonter la pente, Air Mauritius a fait appel
à la compagnie américaine Seabury afin de revoir sa
structure de fonctionnement. Elle met en œuvre, depuis
février 2012, un nouveau modèle d’entreprise composé
d’un plan en sept étapes. La compagnie, qui compte pour
plus de 50 % du trafic passagers de et vers le pays, a
notamment augmenté sa capacité de sièges de 3 % pour
passer à 1 943 946 d’avril 2012 à mars 2013, avec
un accent plus prononcé sur les marchés émergents et
l’océan Indien.
54
presence no 03 rogers group magazine
Growth seems particularly weak if compared with the
18% growth registered by our South African neighbours
in 2012.
In fact, there is a fall in arrivals from our traditional
markets, which are mainly European. Those from France,
which accounted for 27.1% of arrivals last year, fell by
13.2%. This drop was partially compensated for by
growth in visitors from emerging markets, which showed
strong growth internationally.
So what is the problem and what are the possible
solutions? Is it a matter of the distance between
Mauritius and our main markets, airline ticket prices, a
problem of air access or of seat availability, or does it
lie in the cost and positioning of our tourism products?
Those involved blame each other. Things, of course, are
not helped by the difficult economic environment or by
fluctuating aviation fuel prices.
Given the economic climate, in the view of the
International Air Transport Association (IATA), there is
some way to go globally before things stabilise, even if
structural adjustments have improved the chances of
the aviation industry turning in a profit. Recent economic
conditions are contrasting, with a deeper recession than
forecast in Europe on the one hand and, on the other, a
fall in oil prices. According to an IATA study released in
April 2013, business confidence has risen since
dossier | cover story
Le nouveau terminal passagers
a été ouvert officiellement fin août 2013.
The new passenger terminal
was officially opened end August 2013.
« Les perspectives demeurent incertaines non seulement
pour Air Mauritius, mais aussi pour l’ensemble du secteur
aérien », soutient le CEO d’Air Mauritius, Andre Viljoen.
« L’île Maurice est aussi particulièrement vulnérable
à la concurrence entre destinations, compte tenu de
sa position géographique. En revanche, de nouvelles
possibilités émergent sur les marchés alternatifs. Nous
constatons une croissance soutenue sur les marchés
africains et asiatiques en particulier. Le nouveau réseau
d’Air Mauritius renforce l’accès à ces destinations. » (Voir
également l’interview à la page 12).
Même si Air Mauritius a eu une contribution indéniable
au développement du tourisme, à l’ouverture du pays
et au prestige de la nation, les temps ont changé. Avec
l’évolution actuelle à l’échelle mondiale, le secteur de
l’aviation à l’île Maurice – et par ricochet, le tourisme –
se trouve à la croisée des chemins. Il est clair que la
réinvention d’un modèle qui semble devenu obsolète
s’impose pour aboutir à une stratégie intégrant les
besoins tant du transporteur que des opérateurs
touristiques dans l’intérêt de l’économie nationale.
Pour Nirvan Veerasamy, Managing Director de la
société de leasing d’avions Veiling et ancien directeur
d’Air Mauritius, il ne fait aucun doute que l’île Maurice
peut survivre sans transporteur national. « Les
Maldives sont un exemple probant dans la région.
mid-2012 but the recovery, which led to accelerating
passenger traffic, has levelled off over the last few
months, particularly because of the deteriorating
eurozone situation.
In Africa, average air transport growth could reach
5.2% in 2013, against 5.1% last year, according to the
Secretary-General of the African Airlines Association,
Elijah Chingosho. Ethiopian Airlines, the most profitable
airline on the Continent for three successive years, saw
a 25% increase in its passenger traffic in 2012. Despite
the difficult aviation climate, the Ethiopian flag carrier
with its fleet of 54 planes continues to add destinations
and remain on course to reach a revenue target of
¤7.7 billion by 2025.
Like the majority of airlines, however, the Mauritian
national carrier has experienced financial problems
in recent years. To turn things round, Air Mauritius
engaged the American firm, Seabury, to advise on its
ways of operating. Since February 2012, the airline
has introduced a new 7-step plan. The company, which
handles more than 50% of Mauritius’ incoming and
outgoing passenger traffic, has increased its seating
capacity by 3%, handling 1,943,946 passengers between
April 2012 and March 2013, and laying greater emphasis
on emerging and Indian Ocean markets.
“The outlook remains challenging, not only for
Air Mauritius, but also for the whole airline industry,”
according to Andre Viljoen, Air Mauritius’ CEO. “Mauritius
is also particularly vulnerable to destination competition,
given its geographical position. On the other hand, there
are emerging opportunities in alternative markets. We
have seen robust growth particularly in African and
Asian markets. The new Air Mauritius network reinforces
access to these destinations (see also an interview
with him on page 12).
Whilst Air Mauritius has made an undeniable contribution
to tourism development, to the opening up of the country
and to the nation’s standing, times have changed. With
the way things are currently evolving internationally, the
aviation sector in Mauritius – and by extension tourism
– finds itself at a crossroads. It is clearly necessary to
reinvent a model that appears to have become obsolete,
to arrive at a strategy integrating the needs of both
the carrier and tourism operators in the interests of the
nation’s economy.
Nirvan Veerasamy, Managing Director of the aviation
leasing company, Veiling, and former CEO of Air Mauritius,
has no doubt that Mauritius could survive without a
national carrier. “The Maldives are a clear example in the
region. However, having a strong and prosperous airline
presence no 03 rogers group magazine
55
Toutefois, une compagnie aérienne forte et prospère qui
sert les besoins de la nation et de la région est un atout
précieux qui nous permet d’exercer un certain contrôle
sur notre destinée plutôt que de dépendre des autres. La
question de l’accès aérien a suscité de nombreux débats sur
Air Mauritius et je pense que certains arguments n’étaient
pas fondés », dit-il.
« Nous savons que les centres focaux de l’économie
mondiale se sont déplacés vers l’Est et la situation devrait
perdurer dans un avenir prévisible. L’Inde, la Russie, la
Chine et le Sud-Est asiatique impulsent actuellement
la croissance économique mondiale. Il ne fait aucun
doute que si une ou plusieurs compagnies aériennes
proposaient des vols quotidiens vers les principales
villes de ces pays, cela bénéficierait à la région. Si
cette compagnie offre également des vols directs vers
l’île Maurice ou la région, ce serait une formule gagnante »,
ajoute-t-il. En 2012, la Chine s’est d’ailleurs hissée au
premier rang des marchés émetteurs de tourisme au
monde au titre des dépenses.
Il semble également évident pour Nirvan Veerasamy
qu’il faut « ouvrir davantage l’accès aérien à l’île
Maurice, mais également dans les Îles Vanille ».
Ce regroupement régional constitué de l’île Maurice, de
l’île de La Réunion, des Seychelles, de Madagascar, des
Comores et de Mayotte, a pour objectif de développer
les échanges touristiques entre les territoires concernés.
« David Savy, des Seychelles, a évoqué, avec raison,
lors d’une récente conférence de la Commission
de l’océan Indien sur la connectivité régionale, qu’il
faudrait une politique de ciel ouvert entre les Îles Vanille.
Comment expliquer qu’il y ait deux vols quotidiens entre
l’île Maurice et Dubaï, mais un accès plus restreint vers
les Seychelles ? »
Nirvan Veerasamy estime qu’au-delà de l’ouverture du
ciel, les décideurs régionaux doivent s’inspirer de l’espace
Schengen pour permettre aux visiteurs étrangers de
circuler librement entre les Îles Vanille. « Il faut avoir le
courage de créer une zone de libre échange entre ces
territoires et l’aviation sera le vecteur automatique de
la croissance. »
56
presence no 03 rogers group magazine
that serves the needs of the nation and the region is an
extremely valuable asset that enables us to have some
control over our destiny rather than be dependent on
others. The issue of air access has often led to debates
about Air Mauritius and I think that some arguments
have been unfair.”
“We know that the world has moved East and is likely to
remain like that for the foreseeable future. India, Russia,
China and South-East Asian countries are leading the
world in economic growth. Having one or more airlines
that have daily flights to these countries’ major cities
for the benefit of the region is a no brainer. If this airline
can also offer non-stop services to Mauritius or the
region, then it is bound to be a winning combination.” In
2012, moreover, China moved into first place in terms
of tourist spending abroad.
Nirvan Veerasamy also feels that “We obviously have
to open up the air access into Mauritius but not just
Mauritius. It applies to the entire so-called Vanilla Islands.”
This regional grouping is made up of Mauritius, Reunion
Island, the Seychelles, Madagascar, the Comoros and
Mayotte, with the aim of encouraging tourist traffic
between them. “David Savy from Seychelles mentioned
quite rightly, during a recent Indian Ocean Commission
conference on regional connectivity, that there should
be an open skies policy between the Vanilla Islands. How
can we explain that we have a double daily to Dubai but
restrictive access between Mauritius and Seychelles?”
He believes that regional policy-makers have to go much
further than just opening the skies. They have to create
a Schengen-like environment between the Vanilla Islands
where a passenger arriving in Mauritius can travel to
Reunion, the Seychelles, Madagascar and Comoros as a
domestic flight. “We have to have the necessary courage
to create a Free Exchange Zone between these countries
dossier | cover story
Intervenant à la conférence sur la connectivité aérienne
dans l’Indianocéanie, qui s’est tenue début mai 2013
à l’île Maurice, le ministre mauricien des Affaires
étrangères, le Dr Arvind Boolell, considère également
que « les effets de la crise ralentissent et diminuent les
transactions, paralysent les investissements à court
terme et provoquent des restructurations. Il faut, dans
un tel contexte, faire preuve de réactivité, accepter, si
besoin, un changement structurel difficile sur le court
terme, mais résolument payant sur le long terme. C’est ce
mouvement qui se dessine partout ailleurs, notamment
dans le secteur de l’aviation civile ».
Cette conférence, organisée par la Commission de
l’océan Indien (COI), a vu la participation de plus de
80 représentants des secteurs de l’aviation civile,
du transport aérien, du tourisme, des industries
d’importation et d’exportation, des organisations
internationales et partenaires de développement (Union
européenne, Banque mondiale, OMT, Agence française
de développement, IATA, Organisation mondiale de
l’aviation civile, etc.). Elle s’est achevée sur l’adoption
d’une feuille de route proposant la convocation d’une
réunion des ministres de l’Aviation civile et du Tourisme.
Lors de cette même conférence, le Dr Hannah Messerli,
spécialiste du développement touristique de la Banque
mondiale, a présenté des projections chiffrées
sur Singapour. Elle a indiqué qu'un doublement des
arrivées touristiques de 2004 à 2017 permettrait à ce
pays de tripler ses recettes touristiques et de gagner
2 à 3 points de croissance.
Selon l’un des principaux intervenants à ce forum,
le secrétaire général de la COI, Jean-Claude de l’Estrac,
la réflexion en cours sur l’aviation civile n’est pas
particulière à l’île Maurice. « Partout dans le monde,
les compagnies nationales se posent des questions.
and aviation will then be an automatic vector of growth.”
Speaking on aviation connectivity in the Indian Ocean
region at the conference held in Mauritius in early
May 2013, the Mauritian Minister for Foreign Affairs,
Dr Arvind Boolell, further pointed out that “The crisis
has slowed down and reduced transactions, paralysing
investment in the short term and forcing restructuring.
In such a context, we have to be able to respond and
accept, if necessary, structural changes, which may
be difficult in the short term but which will produce
long-term rewards. This is the trend throughout but
particularly in the civil aviation sector.”
The conference was organised by the Indian Ocean
Commission (IOC) and attended by more than
80 representatives from the civil aviation, air transport,
tourism, and import/export sectors, and international
organisations and development partners (including
the European Union, World Bank, UNWTO, French
Development Agency, IATA and the International Civil
Aviation Authority). It ended with the adoption of a
roadmap calling for the convening of a meeting between
civil aviation and tourism ministers.
During the same conference, Hannah Messerli, a World
Bank tourism development expert, presented forecasts
for Singapore. In her opinion, a doubling of tourist arrivals
between 2014 and 2017 would enable the country to
triple its income from tourism and the economy would
grow by two to three points.
One of the main speakers at the forum,
Jean-Claude de l’Estrac (the Secretary-General
of the IOC), told PRESENCE that the current debate
about civil aviation is by no means unique to Mauritius.
“Everywhere in the world, national airlines are asking
themselves the same question. How do you reconcile
financial viability with the need to support the economies
of the countries they serve?”
presence no 03 rogers group magazine
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dossier | cover story
Comment concilier l’obligation de rentabilité
financière avec les besoins de l’économie des pays
qu’elles desservent ? »
La COI a pour mission première est de faciliter et
d’accompagner l’intégration économique et commerciale
des pays membres, ainsi que de promouvoir leur pleine
participation à la mondialisation des échanges. Elle a lancé
plusieurs pistes de réflexion. lors de cette conférence.
L’une d’entre elles est la création d’une compagnie
régionale unique. « Les compagnies de la région sont
toutes en difficulté financière et ont toutes été dans
l’obligation de revoir leur plan de développement
stratégique, ainsi que leur programme d’expansion.
Certaines d’entre elles ont dû abandonner des lignes
moins rentables par souci d’économie et pour baisser
les coûts. Pour faire face à une situation financière
difficile, elles adoptent une stratégie qui peut leur être
utile pour baisser les coûts d’opération et retrouver
une meilleure rentabilité, mais qui peut handicaper la
stratégie économique globale de la région », affirme
Jean-Claude de l’Estrac.
Nirvan Veerasamy
Managing Director - Veiling
Tout comme Nirvan Veerasamy, il se demande s’il est
toujours nécessaire aujourd’hui d’avoir une compagnie
aérienne nationale. « Dans beaucoup de pays, on
considère que c’est désuet et qu’il faut rechercher
l’ouverture, la rentabilité et la compétitivité et non pas
s’attacher à un symbole de souveraineté nationale qui
devient un peu dérisoire devant l’importance de l’enjeu.
Le fait de devoir protéger une compagnie nationale
implique qu’on ne pratique pas une politique de grande
compétitivité internationale. La compagnie nationale y
trouve son compte, mais la question qu’on se pose est si
58
presence no 03 rogers group magazine
The IOC, whose primary role is to facilitate and support
the economic and commercial integration of member
countries, as well as encouraging their full participation
in trade globalisation, offered plenty of food for thought.
One idea was the creation of a single regional airline
company. “All the companies in the region are in
financial difficulty and they have all had to revisit their
development strategies as well as their expansion plans,”
as Jean-Claude de l’Estrac pointed out. “Some of them
have had to abandon less profitable routes because of
financial concerns and to make cost reductions. To meet
the challenges of a difficult financial situation, they are
adopting a strategy which may help reduce operating
costs and assist profitability, but which may hamper the
region’s overall economic strategy.”
Like Nirvan Veerasamy, he too wonders whether
nowadays it is necessary to have a national airline. “In
many countries, it is considered an old-fashioned concept
and that we must look for viability, competitiveness and
an opening-up, and not stick to a symbol of national
sovereignty which seems trivial given the stakes involved.
Having to protect a national airline flies in the face of
policies encouraging international competitiveness. The
national airline may benefit but the question has to be
asked as to whether that really serves the national
economy and the overall national interest.”
He said that rationalisation and remaining competitive are
pushing airlines to work together, to develop partnerships,
to make strategic alliances and to merge. He pointed out,
however, that a total open-skies policy is not necessarily
the best solution. There have been situations in the past
where, without a national airline, some countries have
experienced real difficulties.
Jean-Claude de l’Estrac reckons that it makes sense for
four small airlines that are losing money to merge into
a single regional – and thereby larger – airline, which
would result in a viable operation, rather than dividing
up an already restricted market. Of a billion tourists
worldwide in 2012, only two million came to the Indian
Ocean region.
Other models suggested by the IOC are partnerships
with other regional companies and the joint selection
of a large international strategic partner to connect the
region with as much of the rest of the world as possible.
It also recommends the creation of a low-cost carrier –
not to compete with existing airlines but one in which
they themselves would invest – to handle inter-regional
traffic. As the Secretary-General explains, “There are
low-cost companies all over the world, but not in our
region. It would enable us to travel more rapidly and at
dossier | cover story
cela sert réellement l’intérêt de l’État plus globalement
et de l’économie nationale. »
La rationalisation des activités et le maintien de leur
compétitivité poussent les compagnies aériennes à
s’entendre, à nouer des partenariats, à conclure des
alliances stratégiques ou à fusionner, dit-il. Il rappelle
toutefois qu’une ouverture totale n’est pas forcément la
meilleure solution. Il y a eu des situations dans le passé
où sans compagnie nationale, certains pays auraient
connu des difficultés réelles.
Jean-Claude de l’Estrac estime qu’il tombe sous le sens
que la fusion de quatre petites compagnies qui perdent
de l’argent en une seule compagnie régionale, avec une
certaine épaisseur, pourrait permettre de rentabiliser
l’opération au lieu de morceler un marché déjà étroit. Sur
le milliard de touristes enregistré en 2012, seulement
2 millions ont visité l’Indianocéanie.
D’autres formules suggérées par la COI sont d’éventuels
partenariats entre compagnies régionales et le choix
collectif d’un partenaire stratégique international pour
connecter la région au plus vaste monde. En parallèle,
elle préconise la création d’une compagnie low-cost–qui
ne viendrait pas concurrencer les compagnies existantes,
mais dans laquelle celles-ci investiraient elles-mêmes–
pour le trafic intra-régional. « Les compagnies lowcost existent partout dans le monde, mais pas dans
notre région. Cela nous permettrait de voyager à moins
cher et rapidement, ainsi que de nous visiter les uns
les autres », explique le secrétaire général de la COI.
Il concède toutefois que la concrétisation de ces idées
est relativement complexe en raison des implications
politiques. « C’est un changement sismique, mais cela
a du sens sur le plan économique et financier. »
D’autre part, avec l’ouverture d’un nouveau terminal
passagers, la stratégie de positionnement de l’île Maurice
en plate-forme régionale pour les flux de passagers et
de marchandises se précise. « Maurice se situe dans le
triangle d’or à la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Asie
et l’Europe et c’est face à ces futurs enjeux géopolitiques
que le gouvernement mauricien a choisi d’optimiser son
trafic international et ses moyens d’accès grâce à la
construction d’un terminal plus grand et plus moderne
pour créer un hub », explique le CEO d’Airport Terminal
Operations Ltd, Bruno Mazurkiewicz (voir également
l’interview à la page 62).
Tout l’enjeu du débat sur la formule qui conviendrait le
mieux est de parvenir à un équilibre entre les intérêts
d’une compagnie aérienne, nationale ou régionale, et
ceux de l’économie dans sa globalité. En tout cas, ce qui
est certain, c’est que l’inaction n’est pas une option. y
Jean-Claude de l’Estrac
Secrétaire général de la COI
IOC Secretary-General
lower cost, and would encourage traffic between us.”
He admits, however, that such ideas would be
relatively complicated to introduce as they have
political implications. “They would represent dramatic
changes in approach but make sense both financially
and economically.”
Meanwhile, with the opening of its new passenger
terminal, Mauritius’ strategic positioning as a regional
hub for passengers and cargo is taking shape. “Mauritius
lies in a golden triangle at the crossroads between Africa,
Asia and Europe. It is to meet these future geopolitical
factors that the Mauritian government has chosen to
optimise international traffic flow and access through
the construction of a larger and more modern terminal
in order to create a hub,” explains the CEO of Airport
Terminal Operations Ltd, Bruno Mazurkiewicz (see also
an interview with him on page 62).
The focus of the whole debate is around the model
best suited to balance the interests of an international
or regional airline against the overall economy. What is
certain, however, is that doing nothing is not an option. y
presence no 03 rogers group magazine
59
offshore focus on
Patrick Alexandre, Air France
« La stratégie de hub
est indispensable »
“The hub strategy is essential”
photos : air france image bank
Le directeur général adjoint
commercial international
et Pays-Bas d’Air FranceKLM apporte un éclairage sur
l’organisation du hub de ParisCharles de Gaulle et la viabilité
d’une telle stratégie pour une
destination comme l’île Maurice.
Air France-KLM’s Executive
Vice-President – International
and the Netherlands sheds light
on how the Paris-Charles de
Gaulle hub is organised and the
viability of such a strategy for
a destination like Mauritius.
60
Quelles sont les grandes lignes de
l’organisation du hub au niveau de
l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ?
à Paris-Charles de Gaulle et à
Amsterdam-Schiphol, qui fait la
puissance du réseau d’Air France-KLM.
Le hub de Paris-Charles de Gaulle,
comme celui d’Amsterdam-Schiphol,
fonctionne comme un cœur qui
s’active six fois par jour autour
de « plages » de rendez-vous.
À six reprises, les arrivées et les
départs sont concentrés pour
permettre aux passagers de prendre
rapidement une correspondance d’un
vol moyen-courrier à un vol longcourrier. Grâce à leur hub, Air France
et KLM relient l’Europe au reste
du monde. Chaque jour, le hub
de Paris-Charles de Gaulle propose
25 000 opportunités
de correspondance en moins
de 2 heures. C’est deux fois plus que
l’aéroport de Francfort, et quatre fois
plus que celui de Londres-Heathrow !
Depuis plusieurs années,
Air France et Aéroports de Paris ont
massivement investi pour moderniser
leurs installations. Le nouveau hall
M du terminal 2E, inauguré en juin
2012, n’a rien à envier aux meilleurs
terminaux dans le monde. Et le salon
Air France, conçu comme un parc au
cœur de ce nouveau terminal, est
une fierté pour toute la compagnie.
Les parcours de correspondances
ont aussi été simplifiés et raccourcis,
et des services prioritaires ont été
mis en place pour nos passagers
SkyPriority. Notre objectif :
offrir une relation attentionnée et
accueillante. C’est ce double-hub,
Quel en a été l’impact
pour Air France ?
presence no 03 rogers group magazine
À bord d’un avion long-courrier
d’Air France au départ de Paris-Charles
de Gaulle, la majorité des passagers
a effectué un premier vol depuis son
point d’origine. Grâce au hub, on ne
s’adresse pas seulement aux passagers
du bassin parisien, mais à ceux de toute
l’Europe. Sans l’apport de passagers
en correspondance, on estime qu’un
quart seulement des lignes longcourrier d’Air France pourrait subsister.
C’est bien l’organisation en hub qui a
permis le développement d’Air France
et de KLM ces 20 dernières années.
Une telle stratégie pourrait-elle
être viable pour une destination
comme l’île Maurice ?
La stratégie de hub d’Air France a
été indispensable pour développer
le trafic vers l’île Maurice. Grâce à
cette organisation, des passagers
en provenance de 240 destinations
dans 100 pays viennent chaque
jour remplir les avions d’Air France
ou d’Air Mauritius, grâce à notre
accord de joint-venture. C’est
autant de passagers qui dorment
dans les hôtels, qui dînent au
restaurant… en un mot, qui assurent
le développement touristique et
économique de l’île Maurice. y
dossier
| covervu
story
offshore
par
What are the main aspects
of the hub structure at ParisCharles de Gaulle airport?
The Paris-Charles de Gaulle hub,
just as the Amsterdam-Schiphol
one, functions like a centre which
operates six times a day around
connection slots. Arrivals and
departures are concentrated
around six time slots which enable
passengers to transit rapidly
between medium-haul and longhaul flights. Thanks to their hub,
Air France and KLM are able to link
Europe with the rest of the world.
Each day, the Paris-Charles de
Gaulle hub offers 25,000 transit
options that can be conducted in
less than two hours. That’s twice as
many as Frankfurt and four times
as many as London Heathrow!
For several years now, Air France
and Aéroports de Paris, the airport
authority for Paris, have invested
massively in infrastructure. The new
Hall M in Terminal 2E, opened in
June 2012, is as good as any in the
world. And the new Air France Salon,
designed like a park in the middle of
the new terminal, is the pride of the
whole company. But that’s not all!
Transit routes have been simplified
and shortened, and our SkyPriority
passengers are now provided with
special, preferential services. Our aim
is to develop a relationship based on
a welcoming and attentive approach.
In fact, Air France-KLM owes its
network strength very much to
the Paris-Charles de Gaulle and
Amsterdam-Schiphol twin hub.
What has been the impact of
such an organisational structure
for an airline like Air France?
The majority of passengers on a
long-haul Air France flight from
Paris-Charles de Gaulle have already
taken an earlier flight.
Thanks to the hub, we are not
serving just passengers from the
area around Paris but from all over
Europe. Without transit passengers,
we reckon that we would only be
able to maintain a quarter of
Air France long-haul flights. It’s very
much been the hub structure that
has enabled Air France-KLM to
develop over the last twenty years.
Is such a strategy viable for a
destination like Mauritius?
The Air France hub strategy has
been indispensable in developing
traffic flow to Mauritius. It has
meant that each day passengers
from 240 destinations in 100
countries help to fill the
Air France and Air Mauritius
flights, thanks to our joint venture.
These are the same passengers
who stay in the hotels and dine in
restaurants, in a word who ensure
Mauritius’ continued tourism
and economic development. y
presence no 03 rogers group magazine
61
offshore focus on
Bruno Mazurkiewicz,
CEO – ATOL
« Devenir un pôle de
transit transcontinental »
“Becoming a transcontinental hub”
photos : atol
62
presence no 03 rogers group magazine
point de vue | interview
Le Chief Executive Officer d’Airport
Terminal Operations Limited (ATOL),
Bruno Mazurkiewicz, s’exprime sur l’utilité
pour l’île Maurice de se doter d’un nouveau
terminal passagers à l’aéroport international
Sir Seewoosagur Ramgoolam. Entreprise
privée dont les actionnaires sont Airports of
Mauritius Ltd (AML) à 90 % et Aéroports
de Paris Management à 10 %, la mission
d’ATOL couvre toutes les étapes du projet,
du développement à l’exploitation, en
passant par le design et la construction.
The Chief Executive Officer of Airport
Terminal Operations Limited (ATOL),
Bruno Mazurkiewicz, comments on the
value to Mauritius of equipping itself with a
new passenger terminal at Sir Seewoosagur
Ramgoolam International Airport. ATOL is
a private company, 90% owned by Airports
of Mauritius Limited (AML) and 10% by
Aéroports de Paris Management. It is involved
in all aspects of the terminal project, from
its development to its operational stage,
including its design and construction.
Quel est l’intérêt pour le pays d’avoir un nouveau
terminal passagers ?
Le gouvernement mauricien a pris la décision d’optimiser
son trafic et ses moyens d’accès avec un aéroport plus
grand et plus moderne. Il était devenu indispensable
d’avoir un nouveau terminal passagers à la pointe de
l’innovation et qui soit une vitrine pour le pays. Outre le
fait qu’il symbolise l’essor technologique de l’île Maurice
de ces dernières années, il se place dans une politique
de projection vers le futur pour devenir un moteur
de dynamisme et de croissance et il offre dorénavant
toutes les conditions favorables au développement
économique du pays.
How will the country benefit from a new
passenger terminal?
The Mauritian government took the decision to develop
a larger and more modern airport, in order to make best
use of traffic flow and increase access. It had become
essential to have a new and up-to-date passenger
terminal, serving as a shop window for the country. As
well being a symbol of Mauritius’ recent technological
development, it is part of plans to position the airport as
a driver of growth. It now provides a suitable backdrop
for the country’s future economic development.
What are the main characteristics of the building?
With investment of US$305 million, the venture is
essential for the future of traffic flow, with the objective
in mind of being able to handle 4.5 million travellers
every year. The terminal’s design fits in with local airport
culture, whilst at the same time being highly functional.
It combines modernity, functionality and high quality
services, and fully meets safety and security standards,
positioning it as one of the most modern international
airports, where all services are able to meet peak-time
arrival levels, which are initially set at 1,640 passengers
per hour. Its 57,000 m² provide a real boost to facilities
and it has been built to limit its environmental impact.
Its steel and glass structure is very much in line with the
Maurice Ile Durable (Sustainable Island) project, using
solar energy captured by photovoltaic panels on the roof
canopies, rain-water recuperation, the optimisation of
the outer shell and the integration of plant life right into
the heart of the building.
When will the new terminal be fully operational?
Quelles en sont les principales caractéristiques ?
Avec un investissement global de USD 305 millions,
l’enjeu est essentiel pour l’avenir de ce secteur d’activité,
avec en ligne de mire l’objectif d’accueillir à terme
4,5 millions de visiteurs annuellement. La conception
We have already provided our partners with
telescopic passenger ramps suitable for large carriers.
Having welcomed our first plane on Monday 11 March,
Air Mauritius’ flight MK 053 from London,
the first A380 commercial flight landed the next day,
presence no 03 rogers group magazine
63
point de vue | interview
du terminal a été inspirée de la culture locale, sans pour
autant négliger l’aspect fonctionnel. Il allie modernité,
fonctionnalité, haute qualité de service, et répond à
tous les standards de sécurité et de sureté, le plaçant
au rang des aéroports internationaux les plus modernes,
où tous les services sont dimensionnés selon la capacité
d’accueil en heure de pointe, qui est de 1 640 passagers
au départ. C’est un véritable outil industriel d’environ
57 000 m², qui a été conçu de façon à contrôler son
impact environnemental. Cette structure de verre et
d’acier est en étroite ligne avec le concept « Maurice
île durable », avec l’utilisation de l’énergie solaire captée
par des panneaux photovoltaïques sur les auvents,
la récupération des eaux pluviales, l’optimisation de
l’enveloppe du bâtiment et l’intégration de la nature
jusqu’au cœur du bâtiment.
Mauritius’ National Day. The entry into service of
the terminal has involved having had to respect and
successfully master the various aspects of airport
functioning, requiring enormous efforts from our
teams to ensure that the project succeeds in meeting
international standards. In brief that includes testing
and commissioning all airport procedures and processes,
simultaneous trial operations of the different processes,
familiarising all stakeholders with operations and the
training of ATOL staff and others. The array of functional
and operational tests requires months of preparation.
We are now in the final phase, with a possible opening
in the second half of 2013.
Quand le nouveau terminal sera-t-il pleinement
opérationnel ?
The terminal has been designed to conform to the
levels of service quality that all airlines require for their
passengers. They have all been consulted and have
conveyed their expectations, for example on checkingin facilities, the handling of transit passengers and the
baggage-handling system. ATOL, of course, needs to not
only retain its airlines but also to envisage an eventual
increase in its future range of offers and services, aiming
to become a first-choice hub able to compete with major
airports in the Indian Ocean region and Africa.
Nous avons déjà mis à la disposition de nos partenaires
des passerelles télescopiques capables d’accueillir des
gros porteurs. Après avoir accueilli, le lundi 11 mars,
notre premier avion, le vol MK 053 d’Air Mauritius en
provenance de Londres, le premier vol commercial de
l’A380 à Maurice s’est posé le lendemain, jour de la
fête nationale. La mise en service du terminal impose
le respect et la réussite de différentes étapes dans
la maîtrise des process aéroportuaires, nécessitant
énormément d’efforts de la part de nos équipes
pour assurer la réussite du projet selon les normes
internationales. On y retrouve, dans les grandes lignes,
les tests d’acceptation et la mise en service de tous
les process, les essais opérationnels des process en
fonctionnement simultané, la familiarisation de toutes les
parties prenantes, ou encore la formation du personnel
d’ATOL et des acteurs concernés. L’ensemble de ces
tests fonctionnels et opérationnels requiert des mois de
préparatifs. Nous en sommes à la phase de finalisation,
qui entrevoit une ouverture possible au second semestre
de 2013.
Les besoins des compagnies aériennes dans la
mise en place de ce projet ont-ils été pris en
considération ?
Le terminal est conçu en conformité avec le concept de
qualité des services requis par toutes les compagnies
aériennes pour la prise en charge des passagers. Elles
ont toutes été consultées et se sont exprimées sur leurs
64
presence no 03 rogers group magazine
Have airline requirements been taken into account
during the project’s implementation?
What do you see as the benefits from the eventual
transformation of SSR International Airport into a
hub like Paris-Charles de Gaulle or Dubai?
First of all, we’re not talking about the same scale as
Paris-Charles de Gaulle or Dubai. However, we need
to appreciate that, over and above the tourism stakes,
which are already recognised and very important, the
terminal aims to become a transcontinental transit point
and open up the country to the industrial and economic
opportunities that the future holds. Mauritius lies in
a golden triangle at the crossroads between Africa,
Asia and Europe. It is to meet these future geopolitical
factors that the Mauritian government has chosen
to optimise international traffic flow and access
through the construction of a larger and more modern
terminal in order to create a hub. This has the definite
advantage of providing a real communication platform
and strengthens the airport’s position as a leader in this
part of the world, able to accommodate medium and
long-haul flights, especially as it is equipped to handle
Airbus A380 aircraft. y
point de vue | interview
Compétence large
dans le domaine
aéroportuaire
Considerable experience
in the airport sector
attentes concernant les facilités d’enregistrement, la
gestion des passagers en transit, ou encore le système
de traitement des bagages par exemple. L’enjeu pour
ATOL est, bien sûr, de fidéliser ces compagnies aériennes,
mais aussi de penser à un éventuel élargissement de
son panel d’offre pour le futur et devenir un carrefour
incontournable capable de rivaliser avec les plus grands
aéroports de l’océan Indien et de l’Afrique.
Comment percevez-vous les avantages liés à une
éventuelle transformation de l’aéroport international
Sir Seewoosagur Ramgoolam en hub, à l’instar des
aéroports de Paris-Charles de Gaulle ou de Dubaï ?
Tout d’abord, nous ne parlons pas de la même échelle
que les aéroports de Paris-Charles de Gaulle ou de
Dubaï. Mais il faut comprendre qu’au-delà des enjeux
touristiques connus et essentiels pour Maurice, le
terminal vise à devenir un pôle de transit transcontinental
et à ouvrir le pays aux opportunités industrielles et
économiques qui s’offrent à lui. Maurice se situe dans le
triangle d’or à la croisée des chemins entre l’Afrique, l’Asie
et l’Europe et c’est face à ces futurs enjeux géopolitiques
que le gouvernement mauricien a choisi d’optimiser son
trafic international et ses moyens d’accès grâce à la
construction d’un terminal plus grand et plus moderne
pour créer un hub. Cela confère l’avantage certain d’avoir
une véritable plate-forme de correspondances, qui
conforte la position de l’aéroport parmi les leaders dans
cette partie du monde, capable d’accueillir des moyens
et gros porteurs, notamment avec des équipements
dédiés à l’A380. y
Bruno Mazurkiewicz pilote le projet du
nouveau terminal passagers à l’aéroport
international Sir Seewoosagur Ramgoolam
depuis 2008. Il était précédemment en
charge de la Direction Énergie et Logistique
de la plate-forme Paris-Charles de Gaulle.
En près de 25 années de carrière au sein
du groupe Aéroports de Paris (ADP),
il a acquis une compétence large, tant
dans les domaines du management
de la construction que dans celui de
la maintenance et de l’exploitation
d’installations aéroportuaires. Durant les
premières années, il a occupé des fonctions
en maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage,
notamment dans la construction de
terminaux et de hangars avions.
Bruno Mazurkiewicz has been leading
the new passenger terminal project at
SSR International Airport since 2008.
Prior to that, he was head of the Energy
and Logistics Division of the ParisCharles de Gaulle hub. In his 25 years
with the Aéroports de Paris(ADP) group,
he acquired considerable experience
in construction and maintenance
management as well as in airport
infrastructure operational management.
His first years with ADP were spent
in posts commissioning and carrying
out terminal construction and aircraft
hangar works.
presence no 03 rogers group magazine
65
Heritage Golf Club
Expérience de jeu
agréable pour tous
An enjoyable experience for every player
photos : vlh/heritage resorts image bank
66
presence no 03 rogers group magazine
sur le green | tee-off
Aménagé au pied de
superbes collines dans
la région de Bel Ombre,
sur le littoral sud de l’île Maurice,
l’Heritage Golf Club accueille
aussi bien les joueurs
chevronnés que les golfeurs
en herbe. Depuis son ouverture
en 2005, le parcours a évolué
pour devenir un véritable
chef-d’œuvre.
Set amongst the beautiful
hills of the Bel Ombre region
on the south coast of Mauritius,
Heritage Golf Club awaits both
the avid golf traveller and
the recreational golfer. It first
opened for play in 2005
and since then the course
has had the opportunity
to develop and mature into the
masterpiece it was designed to be.
presence no 03 rogers group magazine
67
sur le green | tee-off
L
’Heritage Golf Club offre une expérience
golfique complète. Les joueurs reçoivent un
accueil convivial et efficace dès l’arrivée et
peuvent débuter par quelques swings sur le
practice pour s'échauffer ou exercer leur jeu court sur
les grands chipping et putting greens. S’ils préfèrent
commencer par un repas copieux et un bon café, le
restaurant du club-house est le lieu idéal pour savourer
une grande variété de mets et boissons.
Le parcours combine de larges fairways et des greens
de grande qualité, entourés de merveilleux paysages
naturels. Pour les amateurs, il existe toujours un
moyen sûr d’amener la balle du tee au green tout en
s’imprégnant de la nature. En revanche, les golfeurs
plus adroits et expérimentés peuvent se tester en jouant
des coups plus difficiles, selon le niveau de risque qu’ils
sont prêts à prendre.
Dès le premier trou, un long par 4 exige toute la
concentration des joueurs–un petit échauffement
préalable sur le terrain d’exercice n’est vraiment
pas de trop. Ils sont ensuite rapidement entraînés
dans une succession de trous pour une partie aussi
stimulante que passionnante. Le parcours comprend
une belle séquence de trous courts. Certains par 3
comportent des pièces d’eau, tandis que d’autres sont
plus faciles à négocier, mais tout aussi stimulants.
L’Heritage Golf Club propose aussi une variété
de par 4 longs, moyens et négociables, chacun
d’eux avec un caractère et un charme différents,
68
presence no 03 rogers group magazine
H
eritage Golf Club offers the complete golfing
experience. Players are greeted with friendly
and efficient service on arrival, and can
either head to the practice tee for some
warm-up swings or spend some time on the large
chipping and putting green complexes to refine their
short game. If a hearty meal and a cuppa chino are
more to their liking, then the restaurant with its variety
of quality food and beverages is the right place to be.
On the course, players are faced with generous fairways
and quality green complexes, set in wonderful natural and
landscaped surroundings. For the leisure golfer, there is
always a safe way to get from tee to green, while having
an opportunity to “smell the flowers” along the way, yet
for the experienced and more skilful golfer, a variety of
challenges, shots and rewards await, all depending on
the amount of risk they are willing to take on.
An opening long par 4 immediately requires all you’ve got
– warming up on the range is definitely recommended…
From there, players are taken on a golfing roller coaster
of fun and challenging holes – a great collection of short
holes – some of the par 3s playing over water, others
a bit more forgiving yet equally demanding. A variety
of long, medium, and drivable par 4s, each hole with a
different character and challenge, and of course some
exciting par 5s. It’s hard to single out any particular hole,
because every hole provides a different challenge, and
all are set amongst beautiful surroundings, with great
sea views from most parts of the course.
sans oublier de fabuleux par 5. Il est difficile de choisir un
trou en particulier, car chacun d’eux offre un challenge
différent et ils bénéficient tous d’un cadre magnifique,
avec des vues époustouflantes sur la mer dans la plupart
des cas presque sur tous le parcours.
Le golf offre une grande variété de coups, alternant les
coups courts et d’autres plus techniques autour des
greens, permettant aux joueurs d’utiliser tous leurs clubs.
Un autre aspect intéressant est qu'il y semble avoir bien
plus de trous en descente qu’en montée, afin de profiter
de l’élévation du terrain. L’itinéraire est très bien conçu,
permettant de jouer le parcours à pied, avec quelques
trous en légère montée, les pentes se remarquant à
peine. Quant aux trous en descente, ils garantissent
une expérience de jeu exaltante et inoubliable, avec des
vues spectaculaires.
Golfers are required to hit a great variety of shots through
the round, from short delicate little “up and downs”
around the green complexes, to every club in the bag
being called into action at some point or another. Another
interesting aspect is how this course seems to have
way more downhill holes than holes going uphill to gain
the elevation. A very well designed routing plan allows
players to walk the course and play some gentle uphill
holes, almost without noticing they are going up. Yet the
holes playing downhill are exhilarating and memorable,
with dramatic views.
In the lower-lying areas, the high water table has been
used as an opportunity to create some magnificent
water features as part of the layout and strategy of the
course. In particular the 9th, 11th, 13th and 18th holes all
play along these man-made lakes, and the challenge a
player will face at each hole is different. A different take
on island water sport…
The low foothills provide the scene for some of the most
dramatic holes, with great elevation changes. We all love
to hit a ball from an elevated tee, and the holes playing
downhill at Heritage Golf Club are world class. Players
will also pass through a variety of landscapes – from the
more open areas along the lakes, with waving grasses in
the surrounding landscape, to the more tropical planting
in and around river valleys, and of course some great
specimen trees, which have been incorporated into the
layout of the course, adding a sense of timelessness
and history.
presence no 03 rogers group magazine
69
sur le green | tee-off
En contrebas, le niveau phréatique élevé a été
exploité dans l’aménagement du parcours pour
créer de magnifiques pièces d’eau. Les 9e, 11e, 13e
et 18e trous en particulier se jouent le long de ces lacs
artificiels, avec un challenge différent pour les joueurs
à chaque fois. Au risque de vivre une expérience un peu
particulière des sports aquatiques...
Quelques trous spectaculaires se jouent au pied des
contreforts, avec des dénivelés importants. Nous aimons
tous les départs surélevés, et les trous en descente
du parcours sont de classe mondiale. L’Heritage
Golf Club offre également aux joueurs une grande
diversité de paysages : des espaces plus ouverts le
long des lacs, où l’herbe ondule dans le paysage, une
ambiance plus tropicale dans et autour des vallées
bordant les rivières et bien sûr, de grands arbres
centenaires qui ont été intégrés à l’aménagement
du parcours pour y ajouter un air d’intemporalité.
Pour profiter d’un bon moment après une partie ou
d’une activité agréable en famille, l’Heritage Golf Club
possède également un parcours de 9 trous par 3, avec
des coups entre 50 et 150 mètres. Celui-ci offre un bon
test pour le jeu court, ou simplement une belle sortie
en famille ou entre amis. C’est également une occasion
idéale pour initier des non golfeurs au sport.
Il y en a pour tout le monde à l’Heritage Golf Club. Les
golfeurs sont particulièrement gâtés, avec une très belle
expérience dont ils se souviendront très longtemps. Vous
trouverez tout ce qu’il vous faut à l’Heritage Golf Club,
que ce soit pour des vacances reposantes, pour le simple
plaisir de taper dans la petite balle blanche ou pour un
séjour de golf, avec des installations d’entraînement et
un enseignement de premier ordre. C’est une destination
de classe mondiale avec un parcours de classe mondiale.
En substance, le parcours a été conçu pour tester chaque
joueur en fonction de son niveau de jeu. C’est ce qui
fait du golf – surtout lorsqu’il se joue à l’Heritage Golf
Club – le plus beau des sports. (Voir également notre
article en page 84) y
70
presence no 03 rogers group magazine
À propos de
Peter Matkovich
About Peter Matkovich
Peter Matkovich et sa famille ont quitté la
Rhodésie (Zimbabwe) en 1973 pour s’installer au
Circle Golf Club, à Pinetown, Afrique du Sud. Peu
après, ils ont emménagé à l’Umhlali Country Club,
où Peter Matkovich a occupé les fonctions
d’instructeur et joueur professionnel, ainsi que de
surintendant du parcours. Umhlali ne possédait
alors qu’un parcours de 9 trous et il se chargea de
concevoir ainsi que d’aménager de nouveaux trous,
tout en redessinant la plupart de ceux existants.
Le nouveau parcours, inauguré en 1975, fut
sa première incursion dans la conception et
l’aménagement de parcours de golf. Quelques années
plus tard, il fut nommé architecte du parcours du
Worcester Golf Course. Au début des années 1990,
il s’associa à son ami de longue date,
Dale Hayes, l’un des meilleurs joueurs sur le circuit
professionnel, pour créer Matkovich & Hayes.
Peter Matkovich réalisa son premier projet
en 1990 pour le San Lameer Estate,
en Afrique du Sud. À ce jour, l’équipe de
Matkovich & Hayes Construction a aménagé
20 parcours de championnat et un parcours
exécutif. Elle a aussi réaménagé
et rénové une vingtaine d’autres parcours
en Afrique et dans l’océan Indien.
sur le green | tee-off
Peter and his family moved to South Africa from
Rhodesia (Zimbabwe) and settled at the
Circle Golf Club, Pinetown, in 1973. Soon thereafter
they moved to the Umhlali Country Club where
he fulfilled the roles of club professional, playing
professional and course superintendent.
Umhlali was then only a 9-hole course and Peter
took on the job of designing and building the new
holes and at the same time redesigning many
of the existing ones. The new course opened
in 1975 and was Peter’s first foray into golf course
design and construction. A few years later
he was appointed course architect of the
Worcester Golf Course. In the
early 1990s, long-time friend
and leading golf professional,
Dale Hayes, teamed
up with Peter to form
Matkovich & Hayes.
Peter’s first appointment was
for the San Lameer Estate in
South Africa in 1990 and to
date the Matkovich & Hayes
Construction team have built
20 championship courses
and one executive course,
and done major redesign
and renovation to another
20 in Africa and the
Indian Ocean islands.
For a good time after a round or a great family outing,
Heritage Golf Club also has a 9-hole par 3 course, with
shots played between 50m and 150m. It provides a great
test for one’s short game or just a fun outing with family
or friends, and is the perfect opportunity to introduce
some non-golfers into the sport.
A visit to Heritage Golf Club offers something for
everyone. But, if you are a golfer, you are in for a special
treat - the course will provide you with a top quality
golfing experience, which will stay with you for a very
long time. Whether you are looking for a relaxing break
away, to catch up on some golf or looking for a golfing
holiday, complete with top practice facilities and teaching,
Heritage Golf Club has it all. It’s a world-class destination,
with a world-class course. In essence, the course has
been designed to test every player according to his or her
skill level – and this is what makes golf, and particularly
golf at Heritage Golf Club, the best game on earth.
(See also the article on page 84) y
contact
Heritage golf club
Tel : (230) 623 5600
Fax : (230) 623 5601
Email: [email protected]
www.heritageresorts.mu
presence no 03 rogers group magazine
71
villas valriche
Intérêt soutenu
des
acheteurs
Buyer interest continues to grow
photos : rogers image bank
À fin 2012, le projet de domaine résidentiel de Villas Valriche, au cœur
du Domaine de Bel Ombre, a franchi une étape importante avec
125 villas vendues. C’est actuellement le projet IRS avec le plus
grand nombre de villas construites et vendues à l’île Maurice.
Towards the end of 2012, Villas Valriche, a resort estate development
at the Domaine de Bel Ombre, celebrated an impressive milestone –
125 villa sales. To date, it leads the way as the most successful IRS project
in Mauritius, in terms of both the number of villas constructed and sold.
72
presence no 03 rogers group magazine
domaine résidentiel | residential estate
presence no 03 rogers group magazine
73
domaine résidentiel | residential estate
À
l’été 2012, le domaine résidentiel de
Villas Valriche avait déjà passé le cap des
120 villas vendues et a franchi, vers la fin
de l’année, la barre des 125 villas. Après
être devenu le développement touristique intégré
(Integrated Resort Scheme) ayant construit et vendu
le plus grand nombre de villas dans l’île, les ventes ont
continué de progresser à un rythme impressionnant.
Une douzaine d’autres acheteurs sont sur le point de
signer leur contrat, ce qui dépasse les objectifs de
vente pour la première fois depuis des années.
L’intérêt marqué des acheteurs étrangers confirme le
bien-fondé de la décision du conseil d’administration
de continuer à investir dans les infrastructures et
installations du domaine. Cela témoigne aussi de
l’attrait de Villas Valriche face à la concurrence
farouche de nombreuses destinations tropicales à
travers le monde.
« C’est un exploit remarquable, sachant que ce
vaste site, qui n’était qu’une étendue de champs
de canne à sucre il y a quelques années encore, a
été transformé en un magnifique domaine primé à
l’échelle internationale », note le CEO, Anton de Waal.
Service de classe mondiale
L’aménagement paysager luxuriant, réalisé avec
beaucoup de soin et de dévouement durant
les trois dernières années, est maintenant bien réussi,
ce qui embellit considérablement l’environnement.
« Les visiteurs et acheteurs sont toujours
impressionnés par l’imposante beauté naturelle et
les grands espaces que nous avons créés », ajoute-t-il.
Ces derniers mois, le conseil d’administration s’est
surtout penché sur la mise en place d’un service
de classe mondiale pour les résidents et invités.
Avec la création d’une équipe gestionnaire dédiée,
Anton de Waal est persuadé de leur capacité à fournir
un service de la plus haute qualité.
Qu’est-ce qui explique donc l’intérêt soutenu des
acheteurs ? « Les villas sont d’excellence qualité
et extrêmement bien conçues, avec une finition
répondant à des critères très spécifiques pour chacune
d’elles. Elles bénéficient aussi d’une vue spectaculaire
sur l’un des meilleurs parcours de golf et l’une des
plus belles côtes de l’île. En sus, les installations
5 étoiles de nos hôtels partenaires et le superbe
C Beach Club sont à la disposition de nos
résidents », indique le responsable des ventes,
Timo Geldenhuys. « N’est-ce pas là un tableau des
plus attrayants ? » y
74
presence no 03 rogers group magazine
Domaine résidentiel
maintes fois primé
Villas Valriche a continué
d’engranger les honneurs de
l’industrie ces derniers mois.
Le domaine résidentiel a décroché le
prix du meilleur marketing immobilier
(« Best Development Marketing »)
aux prestigieux « International
Property Awards » pour l’Afrique et a
été finaliste du prix pour l’excellence
en marketing du « Chartered Institute
of Marketing » en 2012. Parmi les
autres récompenses internationales
remportées par Villas Valriche figurent
les prix du meilleur développement
golfique (« Best Golf Development »)
et du meilleur développement
résidentiel (« Best Residential
Development ») aux « International
Property Awards » pour l’Afrique
en 2009. La même année, le domaine
a également été mentionné parmi
les 10 meilleurs programmes
immobiliers de luxe au monde par
le magazine « Homes Overseas ».
presence no 03 rogers group magazine
75
domaine résidentiel | residential estate
Multi award-winning
resort estate
In recent months, Villas Valriche has
continued to attract recognition from
within the industry.The project landed
the Best Development Marketing
award at the prestigious International
Property Awards for Africa and was
finalist in the Marketing Excellence
Awards of the Chartered Institute of
Marketing in 2012. Other international
accolades have included the awards
for Best Golf Development and
Best Residential Development at
the International Property Awards
for Africa in 2009. The estate was
also ranked among the Top 10 Best
Luxury Developments in the World in
Homes Overseas Magazine in 2009.
76
presence no 03 rogers group magazine
B
y the summer of 2012, the Villas Valriche estate
had already sold 120 villas, a figure that had
risen to 125 by the end of the year. As well
as being the Integrated Resort Scheme (IRS)
that has constructed and sold the highest number of
villas on the island, sales have continued at an impressive
rate and currently there are a further dozen purchasers
preparing to exchange contracts, exceeding sales targets
for the first time in several years.
The Board policy of investing further in the estate’s
infrastructure and facilities has been vindicated by
the strong interest shown by overseas buyers. It also
demonstrates Villas Valriche’s particular appeal in the
face of considerable competition from numerous tropical
locations around the globe.
As Villas Valriche CEO, Anton de Waal, has observed, “This
is a remarkable achievement when one considers that
only a handful of years ago this vast site was an expanse
of sugarcane fields that has now been transformed into
a stunning international award-winning resort.”
World-class standards
The beautiful and luxuriant landscape has been the
subject of a great deal of attention and loving care over
the past three years. The grounds have been considerably
embellished and are now well-established. “Visitors
and buyers never fail to be impressed by the natural
beauty and the abundance of open spaces we have
created here.”
Over the past few months, much of the Board’s focus
has been on providing residents and guests with superb
levels of service. A dedicated management team has
been put in place and Anton is fully confident in their
ability to deliver the highest standards of service.
So how has buyer interest been maintained? “Excellent
quality, well-designed villas individually finished to very
high specifications, with spectacular views overlooking
one of the island’s top golf courses and finest coastlines,”
comments Sales Director Timo Geldenhuys. “The fivestar amenities at our partner hotels and the superb
C Beach Club, all open to our residents, add to the estate’s
attraction. It’s a very appealing picture, isn’t it?” y
contacts
Vente de villas
Villa sales
Tel : +230 605 5624
Email : [email protected]
Location
Rental enquiries
Tel : +230 266 9700
Fax : +230 266 9778
Email : [email protected]
presence no 03 rogers group magazine
77
offshore focus on
Alain & Marie-Christine Deschâtres
« Un anniversaire
de mariage mémorable »
“A memorable wedding anniversary”
photos : rogers image bank | atipik ltd
À leur arrivée à l’Heritage
Le Telfair Golf & Spa Resort
il y a trois ans, après de
longues heures de vol, Alain
et Marie-Christine Deschâtres
s’attendaient à tout sauf à
vivre l’un de leurs plus beaux
anniversaires de mariage…
Three years ago, when Alain
and Marie-Christine Deschâtres
arrived at Heritage Le Telfair
Golf & Spa Resort after a
long flight, they little expected
to enjoy one of their best
wedding anniversaries ever...
78
Alain Deschâtres est directeur de
la trésorerie chez Arianespace, le
leader mondial des services spatiaux
commerciaux. Avec son épouse
Marie-Christine, ils ont beaucoup
voyagé. Ce couple de touristes français
a découvert l’Heritage Le Telfair Golf &
Spa Resort à travers une amie et cela a
été le coup de foudre immédiat. « On a
tout de suite été enthousiasmés. On a
séjourné dans beaucoup d’hôtels, mais
on n’a jamais trouvé une ambiance et
un accueil comme à l’île Maurice, en
particulier au Telfair. »
Le 29 avril 2010, lorsqu’ils posent
leurs valises à l’hôtel, ils n’ont aucune
idée de ce que le personnel leur a
réservé. « Quand on est entrés dans
notre chambre, il y avait déjà des
décorations fantastiques. Le soir, nous
presence no 03 rogers group magazine
avions prévu d’aller dîner tranquillement
à l’Annabella’s, mais la direction de l’hôtel
avait organisé un dîner sur la plage du
Gin’ja et le champagne nous attendait,
au frais. Nous avons eu droit à un dîner
magique, un musicien est même venu
jouer pour nous. C’est un des plus beaux
anniversaires de mariage que nous ayons
jamais eus. Tout a été fait pour que ce jour
très important soit marqué à jamais »,
confie Alain Deschâtres, encore tout
ému. Désormais, à chaque fois qu’il
passe devant cette plage, le souvenir
de cette soirée mémorable remonte à
la surface…
Résidant à proximité de Fontainebleau,
dans la région parisienne, ils sont des
habitués de cette maison prestigieuse.
Ils en étaient à leur sixième visite en
avril dernier. « Tout est réuni pour
témoignage | testimony
des vacances réussies. Le Telfair est
idéalement situé, il y a la mer, la piscine,
les différents hôtels et une gastronomie
qui est réputée. C’est un régal, et les fins
gourmets et gourmands seront gâtés !
Les amateurs de golf seront également
époustouflés par le parcours de golf
qui est extrêmement bien entretenu »,
explique Alain Deschâtres.
Pour la petite histoire, il se défend pas mal
dans ce domaine avec un handicap 13
et n’est pas peu fier d’avoir réussi,
cette fois-ci, un trou-en-un sur le trou
numéro 8 du parcours de l’Heritage Golf
Club. « J’attends que ma plaque y soit
affichée, parce qu’il faut quand même
savoir que je ne suis que le 14e joueur à
en avoir réussi un depuis 2006. »
Pour lui qui exerce une profession
assez prenante, les séjours à l’Heritage
Le Telfair Golf & Spa Resort sont un
bon moyen de se ressourcer. « Je fais
le plein d’énergie pendant les 15 jours
que l’on passe ici et tout est fait pour
que nous repartions en pleine forme.
Je rentre requinqué et prêt à affronter
encore quelques mois compliqués sur
les marchés financiers ! »
Alain et Marie-Christine Deschâtres
songent déjà à l’année prochaine.
Les discussions sont en cours avec
la direction pour un premier séjour
familial à l’hôtel, avec leurs deux fils
et leurs conjointes, ainsi que leurs
trois petits-enfants.
« Quand on trouve un endroit comme
Le Telfair, on a presque envie d’y rester
définitivement. Le problème, c’est
qu’il faut quand même rentrer et
retourner travailler… mais c’est pour
mieux y revenir et y passer d’agréables
moments ! » y
Alain Deschâtres is the Head of Treasury
at Arianespace, the world leader in
commercial space transportation
services. He has travelled all over the
world with his wife, Marie-Christine.
The French tourists had heard about
Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort
through a friend and instantly fell in love
with the hotel. “We were immediately
struck by the wonderful atmosphere.
We have stayed in many hotels, but
we have never experienced such a
welcoming atmosphere as in Mauritius,
and particularly at Le Telfair.”
« Quand on trouve
un endroit comme
Le Telfair, on a presque
envie d’y rester
définitivement… »
“When you find a place
like Le Telfair,
it is tempting
to stay for ever…”
When they arrived at the hotel on
29 April 2010, they had no idea of
what the staff had in store for them.
“Our room was decked out superbly. In
the evening, we had planned to have a
quiet meal at the hotel’s main restaurant,
Annabella’s. However, the hotel’s
management had already organised
a dinner for us on the beachfront
at the Gin’ja Restaurant,” says Alain.
“A bottle of champagne was already on
ice waiting for us and we were treated to
a magical dinner with a musician playing
during the meal. It was one of our best
ever wedding anniversaries. Every effort
had been made to ensure that this very
important day would be a day for us to
remember.” Every time we walk past the
beach, it brings back memories of that
wonderful evening.
Alain and Marie-Christine, who live near
Fontainebleau, just outside Paris, are
now regulars. Their stay in April 2013
was their sixth at Heritage Le Telfair Golf
& Spa Resort. “This is the ideal place for
a great holiday,” Alain explains. “Le Telfair
is ideally located, with the sea, swimming
pools, a range of hotel facilities and fine
dining. It is a real treat for food lovers.
Golf enthusiasts will also be blown away
by the championship golf course, which
is fabulous and very well maintained.”
Alain, who has a golf handicap of
13, is proud to have scored a holein-one at the Heritage golf course’s
eighth hole. “I’m waiting for my holein-one plaque to be displayed. And bear
in mind that I am only the 14th player
to have managed a hole-in-one on the
course since 2006!”
Alain has a stressful and demanding job
and Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort
is a great place to recharge his batteries.
“The stress-free fortnight that we spend
at Heritage Le Telfair allows me to get
my energy back and go back home
rested, ready to face the challenges of
the financial markets.”
The couple is already planning next
year’s trip and discussing with the hotel
about organising their first family holiday
with their two sons and daughters-inlaw, and three grandchildren.
“When you find a place like Le Telfair, it
is tempting to stay for ever. The only
problem is that we have to go back
home to work, before returning here
and enjoying wonderful moments all
over again.” y
presence no 03 rogers group magazine
79
offshore focus on
Colin & Margaret Robinson
« Le Telfair est idéal pour
des vacances en famille »
“The perfect place for a family holiday”
photos : rogers image bank | atipik ltd
Les vacances à l’Heritage Le
Telfair Golf & Spa Resort sont
devenues une tradition familiale
pour les Robinson. Cette famille
sud-africaine y a séjourné pour la
quatrième fois cette année et ne
semble pas près de s’en lasser.
A holiday at Heritage Le Telfair
Golf & Spa Resort is now a family
tradition for the Robinson family.
This South African family
visited the hotel for the
fourth time this year and
do not seem to tire of
spending time there.
80
« Nous sommes venus au Telfair il y a
quelques années sur recommandation de
notre agence de voyages en Afrique du
Sud et nous avons adoré notre séjour »,
indique Colin Robinson, comptable de
formation et directeur d'Ultra Liquors,
un distributeur de boissons alcoolisées
comptant 29 points de vente en Afrique
du Sud. « Vous recevez un accueil
fantastique dès vos premiers pas dans
l’hôtel », ajoute son épouse Margaret,
qui travaille actuellement comme
conseillère générale d’éducation après
une carrière dans l’enseignement.
Ces dernières années, ils ont séjourné
à trois reprises, vers fin août-début
septembre, à l’Heritage Le Telfair
Golf & Spa Resort. Ils n’ont pu faire le
presence no 03 rogers group magazine
déplacement l’année dernière, mais sont
revenus en vacances avec leur famille en
avril-mai de cette année. C’est aussi la
septième visite du couple à l’île Maurice.
« Le Telfair est un lieu idéal pour des
vacances en famille, avec des forfaits
particulièrement intéressants », souligne
Colin Robinson.
Il y a, en effet, de quoi contenter tous
les membres de la famille Robinson –
Colin et Margaret étaient accompagnés
de leurs deux fils, de leurs brus et leurs
quatre petits-enfants. « Les garçons
peuvent pratiquer des sports aquatiques
comme la planche à voile ou le ski
nautique et ils passent des heures et
des heures dans la piscine. Les filles,
elles, aiment se détendre et s’adonner
témoignage | testimony
paisiblement à la lecture. » Ils viennent,
ainsi qu’un de leurs fils, de Johannesburg,
tandis que l’autre vit à Cape Town.
Ces vacances sont l’occasion pour
toute la famille de passer plus de
temps ensemble.
Par ailleurs, en raison du handicap
physique dont souffre l’une de leurs
belles-filles, l’hôtel a mis à leur disposition
des chambres donnant directement sur
la plage, afin de rendre leur séjour plus
agréable et confortable. « Ils n’arrêtent
pas de vous couvrir d’attentions et
veillent à ce que vous ne manquiez de
rien », confie Colin Robinson.
Margaret Robinson apprécie
particulièrement ces moments de
détente. « Le service est vraiment
très agréable et lorsque je suis ici, je
n’ai pas à me soucier de la cuisine ou
des courses. J’adore le shopping, mais
pas les courses ! J’aime bien visiter les
marchés d’artisanat local quand je suis
à l’île Maurice, et j’adore les articles
de broderie que l’on trouve dans les
magasins. »
« L’essentiel, c’est d’être ici et de pouvoir
se détendre en regardant passer le
temps », déclare Colin. Il en profite
aussi pour disputer quelques parties
avec ses fils sur le magnifique parcours
de championnat de l’Heritage Golf Club.
Par-dessus tout, ils estiment que l’hôtel
mérite des éloges pour la qualité de
l’accueil et du service offert aux clients.
« Vous êtes traités comme des rois dès
votre arrivée. Le service est excellent
et vous pouvez demander ce que vous
voulez. Tout le monde vous dit bonjour
et c’est vraiment très agréable », affirme
Colin Robinson.
Nul doute qu’ils reviendront à nouveau
l’an prochain à l’Heritage Le Telfair Golf
& Spa Resort pour d’autres merveilleux
moments en famille ! y
“A few years back, our tour company
in South Africa recommended that
we try Le Telfair. We came here and
instantly fell in love with the place,”
says Colin Robinson, an accountant by
training, who runs Ultra Liquors, a liquor
distribution company with 29 stores
in South Africa. “The warm welcome
you receive is fantastic,” adds his wife,
Margaret, who is now a counsellor after
a career in teaching.
In previous years, they have stayed
three times around the same time
of year, at the end of August-early
September, at Heritage Le Telfair Golf
& Spa Resort. They couldn’t make it
« L’essentiel, c’est
d’être ici et de pouvoir
se détendre
en regardant
passer le temps… »
“The main thing is
to come here and relax
and let time go by…”
last year but they were back this year
in April-May with their family for what
is also the couple’s seventh visit to
Mauritius. “Le Telfair is the right place
for a family holiday,” says Colin. “They
offer great family packages.”
The needs of each member of the
Robinson family are catered for at
Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort
– Colin and Margaret came along with
their two sons, daughters-in-law and
four grandchildren. “The boys can enjoy
water sports like windsurfing and waterskiing and they spend hours in the pool.
The girls like to relax and enjoy some
peaceful time reading.” As all the family
members do not live in the same city,
this holiday was the perfect opportunity
for spending quality time together.
The hotel also provided them with rooms
right by the beach to make things easier
and comfortable for their handicapped
daughter-in-law. “They don’t stop
caring for all your needs and wants,”
says Colin.
Margaret particularly enjoys this
relaxing break: “The service is very
accommodating and, when I come here,
I don’t have to think about cooking or
shopping for food. I love shopping but
not for food. I’ve always loved to go to
the local handicraft markets in Mauritius
and I particularly love the embroidery
that you find in the shops.”
“The main thing is to come here and relax
and let time go by,” says Colin. He also
enjoys playing golf with his sons on the
beautiful 18-hole championship course
of the Heritage Golf Club.
They believe that the hotel should be
congratulated for the quality of the
welcome and service offered to guests.
“You are treated like royalty from the
moment you arrive until the moment
you leave. The service is wonderful and
everybody greets you, which is really
great,” says Colin.
They will be back at Heritage Le Telfair
Golf & Spa Resort next year for another
great family holiday! y
presence no 03 rogers group magazine
81
Heritage Resorts
Expériences
inoubliables
Unforgettable experiences
photos : rogers image bank
Jouissant d’une situation unique sur le Domaine de Bel Ombre, dans le sud
de l’île Maurice, Heritage Resorts offre aux résidents de ses hôtels et villas
une mosaïque d’expériences aussi fabuleuses que mémorables.
Thanks to the superb setting provided by the Domaine de Bel Ombre in the
far South of Mauritius, Heritage Resorts is able to offer its hotel and villa
guests a veritable panoply of fabulous and memorable experiences.
82
presence no 03 rogers group magazine
hôtellerie | hospitality
presence no 03 rogers group magazine
83
offshore focus on
Implantés sur un superbe domaine
s’étendant sur 2 500 hectares de nature
préservée, les établissements d’Heritage
Resorts – Heritage Awali Golf & Spa
Resort et Heritage Le Telfair Golf & Spa
Resort – ainsi que son pool locatif de
villas donnent aux résidents l’accès à
une palette variée d’expériences uniques
en un seul lieu. Du golf au kitesurf, en
passant par des soins de spa haut de
gamme, sans oublier le C Beach Club,
l’adresse la plus branchée du sud de
l’île Maurice, le plaisir est total. On peut
également difficilement rêver d’un cadre
plus idyllique pour échanger des vœux
d’amour éternel ou savourer avec l’être
cher les prémices de la vie à deux, voire
pour un voyage de groupe réussi.
Set in a superb estate, stretching across
more than 6,000 acres of pristine
countryside, the Heritage Resorts’ hotels
– Heritage Awali Golf & Spa Resort and
Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort, as
well as its villas, offer residents a variety
of unforgettable experiences, quite
exceptional for a single site. There is so
much to enjoy, from golf and kitesurfing
to beauty treatments in luxury spas,
as well as the C Beach Club,
the trendiest club in the South. It
would also be difficult to imagine a
more idyllic setting to exchange vows
of undying love, savour life as a couple
or enjoy a group or family holiday.
84
presence no 03 rogers group magazine
Avec une vue sur des montagnes aux
formes insolites d’un côté et l’étendue
bleue de la mer de l’autre, le parcours
de l'Heritage Golf Club s’est taillé la
meilleure place parmi les plus beaux
18 trous de l’île Maurice et de la région.
Tracé au milieu d’une somptueuse
végétation tropicale et parsemé de
ruisseaux et de petits lacs, il a été ciselé
avec le plus grand soin pour s’adapter
aux caractéristiques d’un paysage
naturellement vallonné.
Ce chef-d’œuvre de golf de championnat
hôtellerie
| hospitality
offshore
vu par
Golf avec vue
Fantastic golfing surroundings
par 72 a été imaginé et conçu sur
100 hectares par l’architecte sudafricain de renom Peter Matkovich, de
la firme Matkovich & Hayes. La variété
de paysages rend chaque trou unique,
donnant aux golfeurs de tous niveaux
l’envie et la possibilité de se surpasser.
L’Heritage Golf Club permet également
aux joueurs de se perfectionner sur
un parcours de 9 trous par 3 aménagé
au cœur du parcours de championnat,
un putting green, un chipping green et
un driving range mis à leur disposition.
Les débutants et ceux qui veulent
améliorer leur jeu bénéficient aussi d’une
initiation ou de cours sous les conseils d’un
pro PGA, avec utilisation de l’outil vidéo.
Les amateurs de la petite balle blanche
peuvent se retrouver au restaurant et au
bar du club house après une partie sur le
parcours, histoire de se détendre et de
reprendre des forces. y
With views of some extraordinarily
shaped mountains in one direction and
blue sea stretching into the distance in
the other, the Heritage Golf Club course
has established itself a reputation as the
best of all the beautiful 18-hole courses in
Mauritius and the region. Running through
lush tropical landscape intersected by
rivulets and small lakes, it was carved
out with great care so that it fits in with
the naturally undulating terrain.
This masterpiece of a par-72 championship golf course was designed over
250 acres by the famous South African
architect, Peter Matkovich, of Matkovich
and Hayes. The variety of countryside
makes each hole unique, motivating
golfers of all levels with the determination
– and the possibility – to excel.
The Heritage Golf Club also enables golfers
to practise over a 9-hole course, all par 3,
laid out in the heart of the championship
course, with a putting green, a chipping
green and a driving range also available.
Beginners and those wanting to improve
or perfect their game have access to
introductory sessions or courses with a
PGA Pro, with video supports.
As for the 19th hole, the Club House has
both a restaurant and a bar for those
seeking to refresh themselves and relax. y
presence no 03 rogers group magazine
85
hôtellerie | hospitality
Paradis de la glisse
A haven for board sports
Les inconditionnels de vacances actives
en plein air trouveront, pour leur part, le
terrain de jeu idéal pour la pratique du
kitesurf sur le Domaine de Bel Ombre. Le
plan d’eau du C Beach Club s’est d’ailleurs
affirmé comme l’un des meilleurs spots
pour la pratique de ce sport nautique
spectaculaire à l’île Maurice, avec
d’excellentes conditions de vent et
de mer.
Profitant d’une belle journée où les rayons
dorés du soleil taquinent le bleu limpide de
l’océan, les amateurs de kitesurf pourront
s’offrir une véritable injection d’adrénaline
pure, tractés par une « aile ». L’école de
kitesurf Kite Globbing permet aux « riders »
de tous niveaux à partir de 8 ans de
donner libre cours à leurs envies de glisse
à l’état pur et de sensations fortes. y
Those who enjoy outdoor activities
will find the Domaine de Bel Ombre
the ideal spot for kitesurfing. The
C Beach Club’s stretch of water has proved
to be one of the best places to practise
86
presence no 03 rogers group magazine
this spectacular sport in Mauritius, with
excellent wind and sea conditions.
Seizing the opportunities a fine day
offers, when golden sunshine bathes the
clear blue seas, kitesurf enthusiasts can
experience a real injection of adrenaline,
winging their way over the waves. The
kitesurfing school, Kite Globbing, enables
every level of rider (over 8) to give
free reign to his or her desire to enjoy
the pure pleasure of surfing and
powerful sensations. y
Oasis de bien-être
Temples of well-being
Les moments de bien-être sont tout
aussi précieux, surtout en vacances. Une
délicieuse explosion de fragrances et de
couleurs saisit le visiteur dès le seuil des
oasis de relaxation que sont le village spa
Seven Colours de l’Heritage Awali Golf &
Spa Resort et la Millesime Collection de
l’Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort.
Les spa Seven Colours sur le Domaine
de Bel Ombre rassemblent une sélection
des meilleurs soins et rituels du monde,
rehaussés d’une touche authentiquement
mauricienne, ainsi que des installations
de haute facture. Leur philosophie est
fondée sur les sept couleurs des chakras,
nos centres d’énergie, avec des soins
personnalisés adaptés aux besoins de
chacun. y
Especially on holiday, moments of wellbeing are equally precious. A delicious
explosion of fragrances and colours greets
visitors as they cross the thresholds of
the oases of relaxation that are the
Seven Colours Village Spa in the
Heritage Awali Golf & Spa Resort
and the Millesime Collection of the
Heritage Le Telfair Golf & Spa Resort.
The Seven Colours spas bring together
a selection of some of the world’s
best beauty treatments, enhanced
with authentic Mauritian touches and
by superb facilities. The philosophy is
based on the seven colours of the
chakras, our centres of energy, with
personalised treatments adapted to
individual requirements. y
presence no 03 rogers group magazine
87
hôtellerie | hospitality
« The Place to C,
The Place to B ! »
la case nautique Cabana. Cool aussi,
comme le club pour ados avec des
installations dernier cri et un programme
alléchant d’activités quotidiennes
concocté pour leur plaisir exclusif.
Sans oublier les soirées mémorables
grâce auxquelles la réputation du
C Beach Club a traversé les océans
(voir également notre article en page
110) et toutes les possibilités pour la
tenue d’événements privés tels que des
réceptions d’entreprises ou mariages. y
La plage de relaxation se prolonge au
C Beach Club, où l’esprit et les sens
s’imprègnent d’une ambiance chic et
trendy, avec un choix de divertissements
et de restauration pour tous les goûts et
tous les âges. De merveilleux moments
Relaxation continues at the C Beach Club,
where the senses drink in the chic and
trendy atmosphere, and where there is
a choice of activities and dining for all
ages and tastes. Wonderfully laid-back
moments, with a friendly atmosphere
and surrounded by a tropical and trendy
decor on the edge of the beach.
It’s always all happening at the C Beach
Club! Cyan, the main restaurant, has both
a set menu and buffet for dinner. Coast
specialises in delicious Mediterranean
cuisine at lunchtime, with an a-la-carte
evening menu particularly featuring
de détente, de partage et de convivialité
dans un décor contemporain et tropical,
en bordure de plage.
Tout tourne autour du C au C Beach Club !
Cyan, le restaurant principal, propose
un menu table d’hôte et buffet au dîner.
Coast régale les palais avec des saveurs
méditerranéennes exquises le midi, ainsi
que des mets aux influences italiennes
prononcées le soir, le tout à la carte. Chill,
le lounge bar entre plage et piscine, est
le rendez-vous détente pour prendre un
verre en journée ou en soirée.
Les plus actifs seront comblés par
l’éventail d’activités mer proposées par
88
presence no 03 rogers group magazine
Italian dishes. Chill, the lounge bar set
between the pool and the beach, is a
great place to meet up for a drink during
the day or in the evening.
Those wanting activity will find plenty to
keep them occupied at the Cabana boat
house, with water sports galore. It’s all
cool, like the Teen’s Club with the latest
equipment and an attractive programme
of daily activities devised just for them.
That’s without mentioning the
fantastic evening events for which the
C Beach Club has become renowned
far beyond Mauritian shores (see also
the article on page 110) and all the
opportunities the setting provides for
private functions such as wedding or
business receptions. y
Idylles tropicales
Tropical idylls
Pour un mariage de rêve sous les
tropiques, le Domaine de Bel Ombre offre
un arc-en-ciel de possibilités. Seuls au
monde (ou presque) pour une cérémonie
intime, avec pour témoins les vagues de
l’océan Indien qui viennent caresser les
pieds des nouveaux mariés sur une plage
au sable doré. Ou encore, un mariage de
conte de fées au milieu des jardins colorés
du Château de Bel Ombre, un authentique
manoir colonial, entourés de leurs familles
et amis…
En outre, le Domaine de Bel Ombre ne
manque pas d’atouts pour une lune de
miel des plus romantiques. C’est un
appel à l’exaltation des sentiments, un
lieu magique pour savourer pleinement
les premiers instants de la vie à deux… y
For a dream marriage beneath tropical
skies, the Domaine de Bel Ombre offers
a host of possibilities. Alone (or almost
alone) for an intimate ceremony with the
waters of the Indian Ocean as witnesses,
kissing the feet of the newlyweds on a
golden, sandy beach. Or a fairy-tale
wedding, surrounded by friends and
family, in the midst of the colourful
gardens of the Château de Bel Ombre,
a mansion dating back to colonial times.
The Domaine de Bel Ombre is also one
of the most romantic settings for a
honeymoon. It is a magical place, bound
to arouse the most wonderful feelings
as guests enjoy their first moments of
wedded life. y
presence no 03 rogers group magazine
89
Travail et détente
A working holiday
La complexité des séjours de groupes–
réunions, conférences, voyages de
motivation ou autres événements – est
de trouver de quoi satisfaire tous les
goûts. La richesse de l’offre disponible
sur le Domaine de Bel Ombre en fait le
lieu idéal pour la tenue d’une conférence
qui fera date et une destination qui
saura redynamiser les équipes, voire
récompenser les collaborateurs, clients
ou partenaires.
Tout est prévu pour l’organisation
de conférences, séminaires et autre
voyages de stimulation, de cohésion ou
de récompense, avec des installations
dernier cri, un cadre édénique et des
divertissements à foison. Heritage Resorts
propose également des soirées à thème
magiques et inoubliables. y
One of the complications of group travel,
whether for a meeting, a conference, an
incentive trip or any other event, is how
to satisfy all tastes. The range of what
the Domaine de Bel Ombre offers makes
it the ideal place to hold a gathering that
will go down in history. It is a place that
will recharge a team’s batteries or provide
a worthy thankyou to colleagues, clients
or partners.
There is provision for everything needed
for the organisation of a conference or
a seminar, or to provide an incentive,
a reward or for team-building, with the
latest equipment, a heavenly setting
and plenty to do. To add to it all,
Heritage Resorts can also organise
magical and unforgettable themed
evening functions. y
90
presence no 03 rogers group magazine
CONTACT
HERITAGE RESORTS
Tel: +230 266 9777
Fax: +230 266 9778
E-mail: [email protected]
www.heritageresorts.mu
Ascencia
Un investissement sûr
Sound investment
photos : foresite property image bank
Créé en 2008 par Foresite Property,
le fonds immobilier Ascencia a généré
un retour sur investissement cumulé
de 51 % en 5 ans.
Set up in 2008 by Foresite Property,
the Ascencia Property Fund has generated
a cumulated return on investment
of 51% in less than five years.
92
presence no 03 rogers group magazine
immobilier | property
presence no 03 rogers group magazine
93
immobilier | property
A
scencia Ltd, le premier fonds immobilier
lancé sur le marché mauricien à travers une
cotation à la Bourse de Maurice en 2008,
se présente comme un important levier
d’investissement dans ce secteur, avec un excellent
rendement cumulatif. Sur les cinq premieres années, il
affiche un retour sur investissement cumulé de 51 %.
Cela vient confirmer que l’immobilier demeure un
placement sûr à Maurice et une valeur refuge. De plus,
contrairement à la propriété immobilière classique, l'achat
et la vente des actions d’Ascencia est exempte de droits
d’enregistrement ou de droits de cession immobilière.
Cette forme de placement alternatif présente aussi un
potentiel de croissance intéressant à long terme.
Ascencia est constitué sur le modèle d’un fonds de
placement immobilier et ses investissements sont
principalement orientés sur des actifs à usages
commerciaux, industriels et de bureaux. La majeure
partie de son portefeuille d’actifs, évalué à environ
Rs 2,8 milliards (¤ 70 millions), est constituée de
biens commerciaux de grande valeur tels que le Centre
Commercial Phoenix, triplement primé aux International
Property Awards pour l’Afrique en 2011, et le
Riche Terre Mall (ex-Centre Comercial Riche-Terre).
En l’espace de 5 ans, Foresite Property, l’entité
immobilière de Rogers, en a fait l’une des plus importantes
sociétés immobilières cotées sur le Development &
Enterprise Market de la Stock Exchange of Mauritius. Les
indicateurs sont au beau fixe, avec un taux d’occupation
proche du maximum pour les biens immobiliers détenus
par le fonds, des bénéfices après impôts d’un peu plus
de Rs 187 millions (¤ 4,7 millions) et un rendement
aux actionnaires de 9,3 % durant l’exercice financier
2011-2012.
La stratégie à long terme du fonds est de constituer
un portefeuille immobilier diversifié pour minimiser
les risques et assurer une croissance durable du
capital. Ascencia est constamment à la recherche de
94
presence no 02 rogers group magazine
A
scencia, the first property fund quoted on the
Stock Exchange of Mauritius at its launch
in 2008, is a major investment vehicle
within its sector, with excellent accumulated
returns. In five years, the cumulated return on investment
was 51%
It confirms that property is a sound investment in
Mauritius and a safe option. Moreover, unlike classic
property holdings, Ascencia shares can be traded free
of registration duty or land transfer tax. This alternative
form of investment also offers potential for long-term
capital growth.
The structure of Ascencia is modelled after that of a
Real Estate Investment Trust (REIT) with investments
mainly in commercial, industrial and office properties.
The major part of its portfolio, valued at about
Rs2.8 billion (¤70 million), is made up of valuable
commercial assets such as the Centre Commercial
Phoenix, which won three International Property Awards
(Africa) in 2011, and the Riche Terre Mall (formerly
Centre Commercial Riche-Terre).
In five years, Foresite Property, Rogers’ property entity,
has turned Ascencia into one of the most important
property investment companies quoted on the
Development & Enterprise Market of the Stock Exchange
of Mauritius. The key indicators are very healthy with
the Fund’s property holdings almost fully occupied, profit
after tax of just over Rs187 million (¤4.7 million) and a
return to shareholders of 9.3% in 2011-2012.
The Fund’s long-term strategy is to build up a diversified
property portfolio to minimise risk and ensure sustainable
capital growth. Ascencia is constantly on the lookout
for ways of re-enforcing its current portfolio’s
profitability and attractiveness in order to maximise
shareholder value.
Foresite Property is actively engaged in maintaining
Ascencia’s leading position in the Mauritian market and
to make it one of the principal African property funds.
immobilier | property
Centres commerciaux
« new look »
New-look
commercial centres
L’investissement immobilier et le
développement de projets sont le cœur
de métier d’Ascencia, qui entreprend
actuellement l’agrandissement et
la rénovation de ses deux centres
commerciaux. Commencés en
août 2012 et janvier 2013
respectivement, les travaux de
rénovation et d’agrandissement du
Riche Terre Mall et du Centre Comercial
Phoenix avancent conformément
au calendrier.
À l’issue de ce relookingau coût
de plus de Rs 1,2 milliard
(€ 30 millions), ces hauts-lieux du
shopping à Maurice seront encore
plus modernes, conviviaux et attractifs.
Ils proposeront près de 75 nouveaux
magasins à leurs nombreux visiteurs
pour les fêtes de fin d’année.
Ascencia focuses on property
investment and development.
It is currently renovating and extending
both its commercial centres. Started
in August 2012 and January 2013
respectively, renovation and extension
works at the Riche Terre Mall and Centre
Commercial Phoenix are proceeding
according to schedule.
At the end of the makeovers,
which will have cost Rs 1,2 billion
(€30 million), these leading shopping
centres will be even more modern,
welcoming and attractive. By the time
the end-of-year festivals come round,
there will be an additional 75 new
shops available for visitors to enjoy.
presence no 02 rogers group magazine
95
immobilier | property
moyens pour consolider la rentabilité et l’attractivité de
son portefeuille existant afin d’optimiser la valeur
pour les actionnaires.
Foresite Property s’emploie activement à maintenir
la position d’acteur de référence d’Ascencia sur le
marché mauricien et à en faire l’un des principaux fonds
immobiliers en Afrique. Pour ce faire, le fonds étudie
les possibilités d’investissement dans la région et il
est prévu d’en accroître la couverture géographique à
moyen terme.
Outre l’investissement immobilier, l’expertise de
Foresite Property couvre une vaste gamme de services
comprenant la gestion des biens immobiliers et des
installations, le développement immobilier et la gestion
de projets, la gestion de centres commerciaux, la location
de propriétés et l’expertise-conseil, ainsi que les services
de gardiennage et la maintenance de bâtiments par le
biais de Reliance.
Un précurseur dans de nombreux domaines,
Foresite Property ambitionne de faire de l’immobilier
différemment afin de se démarquer de la concurrence
et d’assurer la satisfaction totale de sa clientèle. Sa
stratégie repose sur l’innovation, la maîtrise des coûts
et des investissements dans des valeurs sûres. y
To this end, the Fund is studying investment possibilities
in the region and plans to expand its geographical spread
over the medium term.
Apart from property investment, Foresite Property’s
expertise covers a vast range of services, including
property and facilities management, property
development and project management, shopping centre
management, property leasing and consultancy services,
as well as security and facility services through Reliance.
A pioneer in a number of fields, Foresite Property strives
to be a different kind of property company in order
to stand out from competitors and ensure total client
satisfaction. Its strategy is based on innovation, cost
control and investment in blue chip stocks. y
CONTACTS
ASCENCIA
2nd Floor, Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis
Mauritius
Tel: (230) 202 6595
Fax: (230) 211 7464
Email: [email protected]
http://ascencia-propertyfund.com
FORESITE PROPERTY
2nd Floor, Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis
Mauritius
Tel: (230) 202 6595
Fax: (230) 211 7464
Email: [email protected]
www.foresite.mu
96
presence no 03 rogers group magazine
Soyez toujours
‘AWARE’!
Utilisez votre smartphone pour être toujours
‘aware’ de toutes les promos et tous les
événements du Centre Commercial Phoenix.
Grand, comme vous l’aimez.
1) Scannez le QR code
2) Sélectionnez votre système
ou
3) Téléchargez l’application
Et voila, vous etes ‘aware’!
www.facebook.com/centrecommercialphoenix
www.centrecommercialphoenix.mu
Restaurant Le Chamarel
Dépaysement
dans l’assiette
Out of this world!
Créé en 1993, le restaurant Le Chamarel, dans les hauteurs du sud-ouest
de l’île Maurice, n’a de cesse de séduire les visiteurs en quête d’une délicieuse
cuisine mauricienne du terroir, agrémentée de vues imprenables.
Le Chamarel Restaurant, standing on a hillside in Mauritius’ southwest corner,
was opened in 1993 and, since then, has continued to attract visitors in search
of a delicious Mauritian cuisine, which favours local produce,
with the added attraction of outstanding views of the sea and coast below.
photos : manoj nawoor
98
presence no 03 rogers group magazine
découverte | discovery
presence no 03 rogers group magazine
99
À
l’entame de sa 20e année d’existence, Le
Chamarel, installé dans le charmant village du
même nom, remet au goût du jour les saveurs
d’un terroir parfois mis aux oubliettes. Perché
sur une crête rocheuse appelée Rontaunay, on y savoure
des spécialités mauriciennes, assaisonnées d’une vue
panoramique magnifique, balisée au sud par la montagne
du Morne Brabant et à l’ouest par la Tourelle de Tamarin.
Tandis que l’on déguste des mets délicieux, copieux
et à pas cher à l’ombre d’un grand badamier, on peut
laisser flâner ses yeux sur un paysage superbe s’étendant
du littoral jusqu’au bleu infini du lagon, parsemé de
petits îlots. Il n’en faut pas plus pour comprendre
pourquoi c’est la vue la plus photographiée de la partie
sud-ouest de l’île.
Le Chamarel est géré par la Compagnie Sucrière de
Bel Ombre, du pôle foncier et agro-entreprise de Rogers.
Il présente l’avantage d’être à un jet de pierre des plus
belles attractions de la région, dont le célèbre phénomène
géologique de la Terre de 7 Couleurs, qui attire quelque
300 000 visiteurs par an. Le projet de restaurant luimême s’inscrit d’ailleurs dans la perspective d’une
politique de promotion de l’écotourisme en faisant
connaître l’arrière-pays aux visiteurs.
L’architecture de cette vitrine de l’art culinaire mauricien,
qui compte 120 couverts, privilégie des matériaux
naturels tels que le bois, la pierre et la paille, sur une
superficie de presque 400 m². Dans l’assiette, on
savoure une cuisine locale d’antan, sublimée par un
savant soupçon de modernité.
Filet de « babonne » sur un lit d’étouffée de « brèdes »
mélangées, camarons grillés à la noix de coco et à la
coriandre, « vindaye » de daurade, riz créole, fricassée de
lentilles noires, chutney et « achards », curry d’« ourite »
à la papaye verte, chutney de coco et « pipangaille ».
100
presence no 03 rogers group magazine
A
s it enters its twentieth year, Le Chamarel,
which lies on the outskirts of the village
of the same name, is a restaurant that
specialises in the kind of traditional local
dishes that are often overlooked. It is perched on a rocky
crest known as Rontaunay, with fine southerly views
towards Brabant Mountain at Le Morne and westerly
towards the Tourelle du Tamarin Mountain.
Whilst dining on generous portions of delicious and
very reasonably priced food under the shade of a large
badamier tree, eyes wonder across beautiful countryside,
stretching from the coast to the seemingly endless
blue of a lagoon dotted with little islets. It is easy to
understand why this is the most photographed view in
the southwest of the island.
Le Chamarel is run by the Compagnie Sucrière de
Bel Ombre, which is part of Rogers’ Real Estate and
Agribusiness activity sector. It has the advantage of
being within a stone’s throw of some of the area’s
main attractions, including the Seven-Coloured Earth
phenomenon, which draws some 300,000 visitors each
year. Indeed, the restaurant project itself is part of a
policy that seeks to promote eco-tourism and inland
areas of the country.
The building extends to some 4,000 square feet and its
120-seater restaurant aims to be a shop window for
Mauritian cuisine, complemented by an architecture
that makes considerable use of natural materials such
as wood, stone and thatch.
découverte | discovery
Des délices qui se dégustent plutôt qu’ils ne se décrivent.
Au dessert, on se laisse facilement tenter par un parfait
glacé au café de Chamarel, une crème brûlée au combava,
des bananes caramélisées au vieux rhum, ou encore un
bavarois à l’ananas et son coulis de fruits rouges.
La carte de ce restaurant de haute facture met la
fraîcheur et l’exotisme à l’honneur avec, entre autres,
le cœur de palmiste, des tubercules tels que le manioc,
l’« arouille » et la patate douce, des fruits de saison,
ainsi que l’incontournable café de Chamarel.
En période de chasse, soit de juin à septembre, un
menu gibier concocté avec des produits du Domaine de
Bel Ombre, comme le cerf, le cochon marron ou le faisan,
est également proposé.
TripAdvisor, la référence mondiale des avis de
touristes en ligne, ne s’est certainement pas trompé
en octroyant son certificat d’excellence au restaurant
Le Chamarel deux années de suite, en 2012 et 2013.
Dépaysement gustatif garanti ! y
The accent is on tasty and traditional local dishes, with
subtle modern touches – Filet of babonne on a bed
of mixed bredes, Grilled camarons with coconut and
coriander, Sea bream, Creole-style rice, Black lentil
fricassee, Chutney and Achards, Ourite curry with green
papaya, Coconut chutney and Pipangaille – tasty –
sounding dishes but even more delicious in reality.
The desserts are equally tempting, with Iced parfait
with Café de Chamarel, Crème brulée with combava and
Banana caramelised with vieux rum, as well as Pineapple
Bavarois with red fruit coulis.
The quality menu focuses on fresh produce and
exotic items such as palm heart, root vegetables
such as cassava, arouille and yams (sweet potatoes),
seasonal tropical fruit and – obviously – Chamarel
coffee. In the hunting season from June to September,
there is also a game menu, with products from
the Domaine de Bel Ombre – venison, pheasant and
cochon marron.
The international tourism site, TripAdvisor, surely made
no mistake in awarding Le Chamarel restaurant its
Certificate of Excellence two years in row in 2012 and
2013. In good food terms, it’s out of this world! y
presence no 03 rogers group magazine
101
découverte | discovery
Origine du nom
Origin of the name
Chamarel est une élévation naturelle du sol (350 m d’altitude)
située dans le district de Rivière-Noire, qui tient son nom
d’Antoine Régis Chazal de Chamarel, écuyer et capitaine d’infanterie
du régiment de Provence. Celui-ci obtint, le 28 janvier 1786,
la concession d’une grande superficie de terrain en cet endroit.
Chamarel lies some 1,000 feet above sea level, inland from Black River and
Le Morne. It owes its name to Antoine Regis Chazal de Chamarel, equerry
and infantry captain in the Régiment de Provence, who benefited from a
large land concession in the area, granted to him on 28 January 1786.
Sometimes referred to as a Kaffir lime,
a green citrus fruit that is smaller and tarter
than a lemon, with a lumpy texture and a scent
like lemongrass. Scientific name: Citrus hystrix
Ourite :
Poulpe
Octopus
Camaron :
Crevette géante d'eau douce
Giant freshwater prawn
Cochon marron :
Sanglier local, à l'origine un cochon domestiqué,
vivant désormais à l'etat sauvage
Local boar, originally domesticated
pigs now roaming free
Petit glossaire
Glossary
ACHARD :
Condiment constitué de
légumes ou de fruits macérés
dans de l’huile, du vinaigre
et des épices
A relish of fruit or vegetables
macerated in oil, vinegar and spices
Arouille :
Espèce de racine comestible
de couleur mauve à l’intérieur.
Nom scientifique : Colocasia esculenta
Often known as taro, a root
vegetable, purple inside.
Scientific name: Colocasia esculenta
Babonne :
Poisson tropical.
Nom scientifique :Plectropomus maculatus
Spotted coralgrouper, a tropical fish.
Scientific name: Plectropomus maculates
102
Badamier :
Arbre tropical au feuillage imposant
et au tronc impressionnant pouvant
atteindre 15 à 20 mètres de hauteur.
Nom scientifique :Terminalia catappa L.
A tropical tree with impressive foliage
and large trunk, which can grow
to a height of between 50 and 65 feet.
Scientific name: Terminalia catappa L.
Brèdes
Feuilles, tiges ou fleurs
de plantes communes cuisinées
pour être consommées
Edible leaves, stalks or flowers
of a variety of common local greens
Combava :
Agrume de teinte verte plus petit
et plus acide que le citron, dont la texture
est grumeleuse et l’arôme rappelle
la citronnelle. Nom scientifique : Citrus hystrix
presence no 03 rogers group magazine
Pipangaille :
Légume originaire de l’Inde qui possède
de longues et larges feuilles pétiolées.
Nom scientifique : Luffa acutangula
Vegetable gourd, also known as Chinese okra, with
lengthy leafstalks. Scientific name: Luffa acutangula
Vindaye :
Plat relevé à base de poisson
avec une sauce épicée au curcuma
A fish curry with a spicy turmeric sauce
CONTACTs
LE CHAMAREL RESTAURANT
La Crête
Chamarel Main Road, Chamarel
Tel: (230) 483 4221 / 4937
Fax: (230) 483 4449
Email: [email protected]
www.lechamarelrestaurant.com
gastronomy
presence no 02 rogers group magazine
103
La Balise Marina
Invitation
à la vie en marina
A taste of marina lifestyle
photos : la balise marina image bank
104
presence no 03 rogers group magazine
projet résidentiel | residential development
Première et seule marina résidentielle
à voir le jour à l’île Maurice,
le développement de La Balise Marina
est mené par ENL Property.
Après le succès de la première phase,
les promoteurs s’apprêtent à passer
à l’étape suivante en septembre 2013.
La Balise Marina is the first
and only residential marina
in Mauritius. Following the success
of the first phase of this development,
led by ENL Property, the global
launch of the second and last phase
is planned in September 2013.
presence no 03 rogers group magazine
105
projet résidentiel | residential development
I
déalement situé à l’embouchure de la rivière Noire,
sur la côte ouest de l’île Maurice, le développement
immobilier de La Balise Marina offre une expérience
unique de la vie en marina sous les tropiques.
Le site s’étend sur 12,8 hectares de terres en toute
propriété, avec accès direct au lagon. Les promoteurs,
dont le groupe ENL, un important conglomérat
d’entreprises mauricien – qui est également l’actionnaire
majoritaire de Rogers – propose aux potentiels
acquéreurs 148 résidences de luxe, dont 14 villas
d’une superficie moyenne de 450 m², 64 duplex de
175 à 200 m² et 70 appartements de 2 ou 3 chambres
d’une superficie de 130 à 160 m², dans une fourchette
de Rs 21 millions (¤ 500 000) à Rs 99 millions
(¤ 2,5 millions).
À la suite d’une évaluation stratégique environnementale
commanditée en 2005 par les autorités mauriciennes afin
d’identifier des sites potentiels pour l’aménagement de
marinas, la pratique du ski nautique et la baignade, celui
de La Balise Marina s’est avéré l’un des meilleurs sites
parmi la dizaine d’emplacements répertoriés par cette
étude. « Le fait que le terrain soit en toute propriété
a permis tout naturellement d’y développer un projet
de type Integrated Resort Scheme (IRS) », explique le
directeur général, Dominic Dupont. Le statut d’IRS permet
aux non résidents mauriciens de devenir propriétaires de
ces résidences pieds dans l’eau et d’obtenir un permis de
résidence dans le pays.
« Les projets balnéaires sont monnaie courante à
l’île Maurice. En revanche, le pays souffre d’un
manque évident d’infrastructures pouvant accueillir
106
presence no 03 rogers group magazine
B
rilliantly situated on the Black River estuary,
La Balise Marina is the first residential
development in Mauritius to offer a unique
experience of tropical marina lifestyle. The
project stretches over more than 30 acres of freehold
land with direct access to the lagoon. The developers,
including ENL Group – a leading business conglomerate
in Mauritius and the majority shareholder in Rogers
– allows potential buyers to choose from a range of
148 units, including 14 villas, with an average floor
area of 450 square metres, 64 duplexes with between
175 and 200 square metres and 70 apartments with
2 or 3 bedrooms and a surface area of 130 to 160 square
metres. Prices for these luxury residences range from
Rs21 million (¤500,000) to Rs99 million (¤2.5 million).
Following a Strategic EIA for Identification of Potential
Sites for Marinas, Ski-Lanes and Bathing Areas for
Mauritius, commissioned in 2005 by the Mauritian
government, it turned out that La Balise Marina was one
of the most suitable among some 10 locations identified
by the study. “The fact that the land is freehold quite
naturally allowed for the development of an Integrated
Resort Scheme (IRS),” says the General Manager,
Dominic Dupont. IRS status allows non-residents to
buy a freehold property right by the water and obtain a
residence permit in Mauritius.
“Seaside developments have become commonplace in
Mauritius,” he adds. “On the other hand, the country
suffers from an obvious lack of infrastructure to
accommodate local or foreign boats apart from existing
port infrastructure, which is not adapted to everyday life.”
projet résidentiel | residential development
des embarcations locales ou étrangères, hormis des
infrastructures portuaires, qui ne sont pas adaptées à la
vie quotidienne », ajoute-t-il. Idéal pour l’aménagement
d’une marina, le site de La Balise Marina, dans le sudouest de l’île, est à l’abri des vents généraux et offre des
conditions idéales pour la pratique d’activités nautiques.
Au-delà du mode de vie inhérent à une marina, ce
développement évalué à Rs 4,7 milliards (¤ 120 millions)
est intégré à la vie mauricienne, car il est situé dans le
village de Rivière-Noire. « Les résidents font ainsi partie
du cadre de vie mauricien et se mêlent à la population
locale et à ses activités. Cela est d’autant plus vrai que
certaines parties du développement sont accessibles au
grand public, lui permettant de bénéficier, lui aussi, du
cadre idyllique de la marina », affirme Dominic Dupont.
À l’achèvement de la première phase du projet vers la fin
de l’année dernière, 44 des 58 unités disponibles avaient
déjà trouvé preneur parmi des acheteurs sud-africains,
européens et mauriciens. À fin juin-début juillet 2013,
toutes les unités de la phase 1 avaient été vendues,
60 % d’entre elles avaient été remises à leurs propriétaires
et les infrastructures connexes étaient opérationnelles.
Forte de ce succès, La Balise Marina passe à l’étape
suivante. La commercialisation de certaines unités de
la seconde et dernière phase a déjà été entamée et le
lancement global est prévu pour septembre 2013. Le
directeur général de La Balise Marina demeure optimiste
malgré un contexte économique actuel difficile. « Nous
avons adapté la phase 2 de La Balise Marina en tenant
compte des idées et tendances nouvelles. L’unicité
exceptionnelle de ce produit et le succès de la phase 1
nous permettent de rester très confiants quant au succès
de la seconde phase. » y
La Balise Marina in the south-west of the island is
the perfect location for marina development and is
sheltered from trade winds, providing ideal conditions
for water activities.
In addition to offering a marina lifestyle, this Rs4.7 billion
(¤120 million) development is located within the village
of Black River, so providing every opportunity to enjoy
a genuinely Mauritian way of life. “Residents are not cut
off from their surroundings and can participate in local
daily life,” says Dominic Dupont.
Upon completion of Phase 1 of the project towards
the end of last year, 44 out of the 58 luxury residences
available had been sold to buyers from South Africa,
Europe and Mauritius. By end June-early July 2013, all
the units in Phase 1 had already been sold and 60% of
them handed over to their owners. Related facilities were
also fully operational.
Building on this success, La Balise Marina is moving
on to its next phase. Certain units in the second and
final phase have already been put up for sale and the
global launch will take place in September 2013.
The General Manager of La Balise Marina remains
optimistic despite the current economic climate. “We
have adapted Phase 2 of La Balise Marina to new ideas
and trends. The exceptional uniqueness of our product
and the success of Phase 1 allow us to feel confident
about the success of the second phase.” y
L’Estuaire
Aménagé dans le voisinage immédiat de
La Balise Marina, « L’Estuaire » est un projet
immobilier ciblant les Mauriciens, avec
24 appartements d’une superficie de 109 à 175 m2
et cinq penthouses de 218 à 346 m2.
Les résidents auront accès aux services haut
de gamme de La Balise Marina, dont « Le Sunset »,
un espace exclusif offrant des services de standing
tels qu’une réception, un restaurant à la cuisine
raffinée, un spa, une salle de gym et un club
enfants. « Le Sunset » et « L’Estuaire » seront
disponibles fin 2013 et fin 2014 respectivement.
Located in the immediate vicinity of
La Balise Marina, L’Estuaire is a residential
development targeting Mauritian residents,
with 24 apartments between 109 and 175 square
metres in size and five penthouses ranging from
218 to 346 square metres. Residents will enjoy
access to the high-end services of La Balise Marina,
including Le Sunset, an exclusive space with a
variety of luxury facilities including a reception desk,
a restaurant offering a refined cuisine, a spa, a gym
and a kids’ club. Le Sunset and L’Estuaire will be
completed by end 2013 and end 2014 respectively.
presence no 03 rogers group magazine
107
la balise marina
Mauritius
Regatta
L’Estuaire
photos : pascal jaffredou | gerard cazade
Quelques-uns des plus grands noms
de la voile, dont François Gabart,
Franck-Yves Escoffier,
Michel Desjoyeaux,
Romain Attanasio, Harry Spedding
et Denise (Dee) Caffari, ont
répondu présents pour la toute
première édition de la
« Mauritius Regatta », qui s’est
tenue du 18 au 25 mai derniers
dans les eaux de l’île Maurice.
Cette course en cinq étapes, dont
La Balise Marina était le principal
partenaire, a été remportée par
François Gabart, récent vainqueur
du Vendée Globe 2012-2013.
Some of the top names in sailing,
including François Gabart,
Franck-Yves Escoffier,
Michel Desjoyeaux,
Romain Attanasio, Harry Spedding
and Denise (Dee) Caffari
took partin the first edition of the
Mauritius Regatta, which was
held in the waters around Mauritius
between 18 and 25 May 2013.
La Balise Marina was the main
sponsor of this race in five legs,
which was won by Frenchman
François Gabart, who also recently
won the 2012-2013 edition of the
Vendée Globe round-the-world race.
CONTACTs
LA BALISE MARINA
Villa 26, Royal Road
Black River, Mauritius
Tel: (230) 483 7272
Fax: (230) 483 7979
Email: [email protected]
www.labalisemarina.com
108
presence no 03 rogers group magazine
C Beach Club
« C Beach Party »
avec DJ Ravin
C Beach Party with DJ Ravin
photos : vlh image bank
110
presence no 03 rogers group magazine
événements | events
Le C Beach Club a encore
une fois créé l’événement
le mardi 12 mars dernier, jour de
la fête nationale mauricienne,
en accueillant la « C Beach Party »
en collaboration avec la marque LET.
La guest star aux platines était DJ Ravin, résident
au Buddha-Bar, restaurant-bar-lounge incontournable
du Faubourg-Saint-Honoré, dans la capitale française.
The C Beach Club added to its reputation as “The Place to B,
the Place to C” with its C Beach Party, hosted in partnership
with the brand, LET on the Mauritian National Day,
12 March 2013. The party starred DJ Ravin, resident DJ at the Buddha-Bar,
a famous Paris restaurant and nightclub on the Faubourg St Honoré.
presence no 03 rogers group magazine
111
Mauricien d’origine, DJ Ravin est résident du Buddha-Bar, à Paris,
depuis 1997. Il a distillé sa musique dans les plus grands clubs à travers le
monde et a également animé un défilé du célèbre couturier français
Jean-Paul Gauthier ainsi que des soirées privées pour le chanteur Sting et
des marques prestigieuses telles que Bulgari ou Armani. Il a aussi à son actif
plusieurs compilations, dont la dernière, « Buddha-Bar XV », habillée de
sonorités et de voix traditionnelles russes, est dans les bacs depuis
fin avril 2013. y
112
presence no 032 rogers group magazine
événements | events
Mauritian-born DJ Ravin has been resident DJ
at the Buddha-Bar in Paris since 1997 and has
also performed in many leading clubs around the
world. His highlights have included entertaining at
one of Jean Paul Gauthier’s fashion shows, as well
as at private events hosted by exclusive brands
such as Bulgari and Armani, and the singer, Sting.
He has several albums to his name – the latest,
Buddha-Bar XV, featuring the sounds of Russian
traditional instruments and vocals, was released
at the end of April 2013. y
presence no 03 rogers group magazine
113
Resserrer les liens
au sein du réseau
Strengthening network ties
photos : rogers aviation | american express global business travel
Le directeur régional
du réseau d’agences de voyages
d’American Express Global
Business Travel pour
la zone EMEA (Europe,
Moyen-Orient et Afrique),
Michael Murphy, revient sur une
récente conférence réunissant
les partenaires en Afrique
subsaharienne et dans
l’océan Indien. Celle-ci s’est
tenue à l’Heritage Le Telfair
Golf & Spa Resort. American
Express Global Business Travel
et Rogers travaillent ensemble
depuis près de 40 ans à travers
les agences de voyages BlueSky.
Michael Murphy, Regional
Director of American Express
Global Business Travel’s Travel
Partner Network for Europe, the
Middle East and Africa (EMEA),
shares his views on a recent
Partner Conference for SubSaharan Africa and the Indian
Ocean, which was held at Le
Telfair Golf & Spa Resort.
American Express Global
Business Travel and Rogers
have now been working together
for nearly 40 years, nowadays
through Rogers Aviation’s
BlueSky travel agency business.
114
Une trentaine de professionnels du
voyage, représentant 12 marchés
couverts par le réseau de partenaires
d’American Express Global Business
Travel, ainsi que des représentants du
fournisseur de services de voyages
d’affaires provenant du Royaume-Uni,
des États-Unis et de la Belgique
se sont retrouvés à l’Heritage
Le Telfair Golf & Spa Resort du
30 avril au 3 mai 2013. La quatrième
American Express Partner Conference
pour l’Afrique subsaharienne et
l’océan Indien a donné lieu à des
présentations sur American Express
Global Business Travel, la situation
économique en Afrique, ainsi que les
opportunités de croissance dans la
région pour American Express et ses
partenaires. Ces derniers ont aussi
présenté des exposés sur leurs pays,
ainsi que leurs services et des ateliers
interactifs ont complété l’événement.
« En sus des bénéfices certains du
réseautage, nous avons également pu
partager nos idées sur les meilleures
pratiques, en apprendre davantage sur
nos marchés respectifs et examiner
les plans pour l’orientation future
de notre réseau », explique
Michael Murphy. L’événement s’est
ouvertavec un dîner au C Beach Club
et s’est clôturé par un dîner au Château
de Bel Ombre. Une activité de team
building a également été organisée le
dernier jour.American Express Global
Business Travel collabore depuis 1974
avec les agences de voyages
de Rogers Aviation,
presence no 03 rogers group magazine
Some 30 travel specialists, representing
12 network partner markets, and
representatives of American Express
Global Business Travel from the UK,
the US and Belgium gathered at Heritage
Le Telfair Golf & Spa Resort between
30 April and 3 May 2013 for the fourth
American Express Partner Conference for
Sub-Saharan Africa and the Indian Ocean.
Topics covered included presentations on
American Express Global Business Travel,
the economic situation in Africa, and
growth opportunities for partners and
American Express in the region, as well as
presentations by each partner on their
countries and services that they provide
and a series of interactive workshops.
“As well as the obvious networking benefits,”
Michael Murphy told PRESENCE, “we were
also able to share best practice ideas, learn
more about each others’ markets and
discuss plans for the future direction of our
network.” The event, which opened with a
dinner at the C Beach Club and ended with
Une activité de team building a été organisée
le dernier jour de la conférence
The event included a team-building
session the last day
événements | events
opérant sous la marque BlueSky,
à l’île Maurice et plus récemment
au Mozambique. « Sur les marchés
où nous n’avons pas une présence
directe, nous avons un réseau intégré
constitué d’agences de premier plan
qui partagent notre vision et nos
valeurs », déclare Michael Murphy.
« Nous collaborons étroitement avec
les partenaires de notre réseau pour
garantir à nos clients un même service
de qualité supérieure partout dans
le monde, où qu’ils se trouvent. »
Un partenariat avec American Express
permet de s’associer à l’un des plus
importants réseaux d’agences
de voyages à travers le monde.
Les deux parties en sortent gagnantes
avec le renforcement et l’amélioration
de leur position sur le marché local.
Dans la mesure du possible, les
partenaires du réseau bénéficient
de technologies de pointe. Ils ont
également l’occasion de participer
à des programmes destinés aux
fournisseurs et à des soumissions
de clients à travers le monde.
S’exprimant sur le climat actuel
dans le secteur du voyage
et de l’aviation, en particulier
en Afrique australe, Michael Murphy
confie : « Les informations obtenues
à travers notre partenaire Tourvest
Travel Services indiquent que
l’Afrique australe a également
été touchée par le ralentissement
économique mondial, bien que dans
une moindre mesure que d’autres
marchés de la zone EMEA. »
Tourvest Travel Services (opérant
sous le nom d’American Express
Travel Services South Africa) gère
l’ensemble des partenaires du
réseau American Express en Afrique
subsaharienne et dans l’océan Indien.
La société s’est toutefois révélée
suffisamment forte pour affronter
ces défis et entrevoit l’avenir avec
optimisme. « Nous sommes conscients
des perspectives de croissance
another at the Château de Bel Ombre,
also included a team-building session on
the last day. In Mauritius, American Express
Global Business Travel has partnered with
the Rogers Aviation travel agencies, now
BlueSky, since 1974, and more recently also
in Mozambique. “In markets where we have
no wholly-owned presence, we maintain
an integrated network of leading agencies
that share our vision and values,” explains
Michael Murphy. “We work closely with
our network partners to ensure our clients
receive consistent and superior services
globally, wherever they deal with us.”
Partnering with American Express means
associating with one of the world’s largest
travel agency networks, allowing both parties
to strengthen and enhance their position
in the local market. Where applicable,
network partners can benefit from industryleading technology, the opportunity
to participate in supplier programmes
and inclusion in global client bids.
Speaking about the current climate in the
travel and aviation sector, especially in the
Southern African region, Michael Murphy
says, “Through our partnership with Tourvest
Travel Services (trading as American Express
Travel Services South Africa), which manages
all of our American Express Network Partners
in Sub-Saharan Africa and the Indian Ocean,
we know that Southern Africa has also been
impacted by the downturn, however not to
the same extent as other markets in EMEA.”
Des professionnels du voyage
de 12 marchés différents se sont réunis
à l'Heritage Le Telfair
Travel specialists representing
12 network partner markets gathered
at Heritage Le Telfair
presence no 03 rogers group magazine
115
événements | events
CONTACT
BLUESKY
5, President John Kennedy St
Port Louis
Mauritius
Tel: (230) 202 6765
Email: [email protected]
www.bluesky.mu
énormes en Afrique et dans
l’océan Indien et nous réjouissons
à l’idée d’une collaboration plus
étroite avec les partenaires de
notre réseau dans la région pour
faire face à une augmentation
potentielle de la demande. »
Concernant l’avenir du partenariat
avec BlueSky à Maurice et au
Mozambique, Michael Murphy
indique : « Nous souhaitons renforcer
la collaboration avec les partenaires
de notre réseau et les aider à
optimiser davantage la valeur ainsi
que les possibilités de croissance
offertes par American Express. » y
The company has proved strong enough
to withstand these challenges and remains
optimistic about the future. “We are aware
of the huge growth opportunities in the
Africa and Indian Ocean region and look
forward to closer collaboration with our
network partners there in order to meet
the potential for increased demand.”
As for the future of the relationship
with BlueSky in Mauritius and
Mozambique, Michael Murphy is clear.
“We are looking for closer collaboration
with our network partners and
helping them to further maximise
the value and growth opportunities
provided by American Express." y
Conduite des
initiatives stratégiques
Driving global strategy initiatives
De nationalité américaine, Michael Murphy
est installé en Grande-Bretagne depuis 2001.
Avant de rejoindre American Express en 2008
comme directeur mondial du développement
commercial du réseau d’agences de voyages,
il a travaillé pour Instone International, une
importante agence spécialisée dans le tourisme
nautique et les déplacements en bateau,
ainsi que TRX, un fournisseur de services de
traitement des transactions et d’intégration
de données pour les secteurs du voyage et
des finances. En tant que directeur mondial
responsable du développement commercial,
Michael était en charge de la proposition de
valeur et de la stratégie future du réseau, de la
maîtrise des relations de franchises et devait
stimuler les ventes de voyages d’affaires.
En mai 2013, il a été nommé directeur régional
du réseau d’agences pour la zone EMEA. Il s’est
ainsi vu conférer des responsabilités élargies,
couvrant les initiatives stratégiques globales
du réseau d’agences de voyages, constitué
de plus d’une soixantaine de partenaires en
Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.
116
presence no 03 rogers group magazine
American-born Michael Murphy has been
based in the UK since 2001. Prior to joining
American Express in 2008 as Global
Director of Business Development for
its Travel Partner Network, he worked for
Instone International, a leading marine and
offshore travel management company, and
TRX, a provider of transaction processing
and data integration services for the travel
and financial industries. In his role as
Global Director of Business Development,
Michael focused on driving the Network’s
value proposition and future strategy,
mastering franchise relationships, and
accelerating business travel sales volumes
to partners. In May 2013, he was appointed
to the role of Regional Director Travel
Partner Network – EMEA. This position
has given him expanded responsibilities
to cover the Travel Partner Network’s
global strategy initiatives, as well as
provide leadership to the more than
60 network partnerships in Europe,
the Middle East and Africa.
118
presence no 03 rogers group magazine
entreprise citoyenne | social responsibility
Reef Conservation
Préserver
la biodiversité
marine
Preserving marine biodiversity
photos : eugène vitry | reef conservation
Après s’être engagé activement pendant six ans dans la lutte contre
le VIH/Sida, Rogers réoriente son programme de responsabilité
sociale vers l’environnement, et surtout la préservation des
ressources côtières. Parmi les partenaires qui bénéficient de
son soutien figure Reef Conservation, dont l’action est centrée
sur la conservation et la restauration de l’environnement marin
mauricien. Cette association est un acteur de premier plan dans
la préservation des récifs coralliens, organismes vulnérables
qui jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes marins.
After six years active involvement in the fight against HIV/AIDS,
Rogers is re-orientating its social responsibility programme towards
the environment and the conservation of coastal resources in
particular. Amongst the partners it supports is Reef Conservation,
whose activities centre on the conservation and restoration of
the Mauritian marine environment. The association is in the
forefront of coral reef preservation. Coral reefs are vulnerable
organisms which have an essential role in marine ecosystems.
presence no 03 rogers group magazine
119
entreprise citoyenne | social responsibility
L
’île Maurice compte 322 km de littoral et
150 km de récifs coralliens, bordant 243 km
de zones lagunaires. Riches en biodiversité,
les récifs coralliens sont à la fois un habitat
et une des principales sources de nourriture pour de
nombreuses espèces marines, dont les poissons. Ce
sont également des organismes vulnérables dont la
dégradation progressive interpelle.
La dégradation de ces habitats marins essentiels est
liée à un ensemble de facteurs. Certains d’entre eux
sont naturels, dont le blanchissement des coraux, la
prolifération d’algues, le réchauffement climatique,
l’érosion des sols, la sédimentation, les tempêtes
tropicales et la présence d’un prédateur, la couronne
d’épines (Acanthaster planci), une étoile de mer épineuse.
Ces dégradations du milieu sont accentuées par des
facteurs d’origine anthropique, résultant de l’activité
humaine, notamment l’écrasement par des ancres
de bateaux, la destruction par des filets de pêche, le
commerce illégal de coraux vivants prélevés du lagon,
ainsi que la pollution causée par des déchets divers et
l’infiltration d’engrais chimiques, d’insecticides et de
pesticides, qui augmentent la charge en nitrates de l’eau
de mer, résultant en une prolifération d’algues vertes.
En conformité avec sa responsabilité historique de
partenaire du développement de l'état insulaire qu'est
l'île Maurice, Rogers a décidé, en concertation avec ses
différents partenaires, de concentrer ses ressources
financières et humaines sur un des pôles de la vision
120
presence no 03 rogers group magazine
T
he island of Mauritius has just over
200 miles of coastline (332 km) and some
94 miles (150 km) of coral reefs that border
a length of just over 150 miles (243 km) of
lagoon areas. Rich in biodiversity, coral reefs serve both
as habitat and source of food for many marine species,
including fish. They are, however, vulnerable organisms,
whose gradual degradation deserves our attention.
The degradation of these essential marine habitats is
due to a number of factors. Some are natural, such
as coral whitening, the proliferation of algae, global
warming, soil erosion, sedimentation, tropical cyclones
and the presence of a predator, the crown-of-thorns
starfish (Acanthaster planci). These natural factors are
augmented by others of anthropogenic origin, that
is the result of human activity, and in particular the
destruction caused by boat anchors and fishing nets, and
the illegal trade in live coral removed from lagoons, as
well as the pollution caused by rubbish and waste, and
the infiltration of chemical fertilisers, insecticides and
pesticides, which increase nitrate levels in sea water,
resulting in a proliferation of green algae.
Rogers has a tradition of involvement in the development
of Mauritius, an island state and, in this spirit, has decided,
in tandem with its various partners, to concentrate its
financial and human resources on one of the main axes
envisioned within the Maurice Ile Durable (Sustainable
Island – MID) project, environmental protection. Already
involved environmentally in various ways through its
entreprise citoyenne | social responsibility
de l’initiative Maurice Île Durable, soit la préservation
de l’environnement. Déjà engagé sur divers fronts
environnementaux à travers ses pôles d’activité et en
conformité avec sa philosophie d’« éduquer sur la base
d’un engagement à soutenir un développement durable »,
le groupe a décidé d’adopter la même approche focalisée
qui a porté des résultats probants dans la lutte contre
le VIH/Sida, cause à laquelle il a grandement contribué
de 2007 à 2013.
La qualité de l’environnement marin a une incidence
importante sur le tourisme, et la présence du pôle hôtelier
de Rogers, VLH, dans la chaîne touristique du pays
à travers Veranda Resorts et Heritage Resorts est le
principal facteur de motivation de cet engagement.
« Il est de la responsabilité des hôtels Veranda et Heritage
de participer à atténuer l’impact de l’activité humaine
sur le milieu marin », estime Audrey d’Hotman de Villiers,
responsable de la Rogers Foundation, qui est chargée
de la gestion et la coordination du programme de
responsabilité sociale du groupe.
La démarche de Rogers à travers VLH repose, entre
autres, sur une action concertée avec des partenaires
crédibles et professionnels dans leur approche, dont
Reef Conservation. Fondée en 2004, cette organisation
non gouvernementale (ONG) œuvre à la conservation
et à la restauration de l’environnement marin mauricien
à travers la mise en place et la gestion de projets de
recherche scientifique, d’éducation et de sensibilisation.
Depuis sa création, Reef Conservation a mis en œuvre un
business sectors and in line with its philosophy, Educate
with a Commitment to Sustainability, the Group decided
to adopt the same kind of focused approach which
has been shown to have worked effectively in the
fight against HIV/AIDS, the cause which it has strongly
supported between 2007 and 2013.
The quality of the marine environment has a major
impact on tourism and Rogers’ involvement in the sector
through VLH (Veranda Resorts and Heritage Resorts) was
the main factor behind this engagement. “The Veranda
and Heritage hotels have a responsibility to be involved
in minimising the impact of human activity on the marine
environment,” says Audrey d’Hotman de Villiers, who runs
the Rogers Foundation, the body that manages and coordinates the Groups’ social responsibility programme.
Through VLH, Rogers’ approach is focused inter alia on
concerted action with proven and professional partners
such as Reef Conservation. Founded in 2004, this NGO
works for the conservation and restoration of the marine
environment in Mauritius through the creation and
management of scientific, educational and awareness
projects. Since being set up, Reef Conservation has
introduced a number of projects, mainly concentrated in
the north of the island, aimed at maintaining the health
– and thereby the attraction – of Mauritius’ lagoons.
The importance of this is shown, for example, by the
fact that the island attracted 50,000 people in 2012
because of the diving opportunities it offers.
VLH has been involved with Reef Conservation since the
presence no 03 rogers group magazine
121
certain nombre de projets, concentrés essentiellement
dans le nord de l’île, afin de maintenir la santé, et donc
l’attrait des lagons mauriciens. À titre indicatif, l’île a
accueilli quelque 50 000 plongeurs en 2012.
VLH est engagée auprès de Reef Conservation depuis les
débuts et leur première action conjointe a été l’installation
de bouées fixes d’amarrage afin de limiter les dégâts
causés aux coraux par les ancres de bateaux. Près de
40 d’entre elles ont ainsi été placées le long des côtes
mauriciennes et 16 autres dans la réserve marine de
l’île Rodrigues. Un pourcentage est également prélevé
sur chaque bouteille d’eau minérale vendue dans les
hôtels VLH au bénéfice des projets de Reef Conservation.
En 2007, l'ONG a ouvert un Beach Resource Centre
sur la plage publique de Péreybère, en collaboration
avec la Mauritius Scuba Diving Association et la Beach
Authority. Le principal commanditaire du projet est le
GEF Small Grants Programme du Programme des Nations
unies pour le Développement (PNUD). Ce centre de
ressources propose un apprentissage pratique et vise à
créer une culture de respect de l’environnement dans
la communauté. Il organise également le programme
Club Mer et des camps d’été pour apprendre aux jeunes
les rudiments du secourisme en mer, de la nage avec
palmes, masque et tuba, ou encore de la conservation
de l’environnement marin.
L’organisation, qui compte six employés à plein
temps, en sus de volontaires et stagiaires, a aussi mis
en place, depuis 2008, des zones de conservation
volontaire à Trou-d’Eau-Douce et à Roches-Noires.
« Nous essayons de promouvoir une meilleure gestion
des lagons à travers l’instauration de zones de non
prélèvement. Il en existe déjà trois et une quatrième
est en préparation à Anse-La-Raie », explique
François Rogers, directeur de Croisières Australes,
entreprise du groupe spécialisée dans l’organisation de
croisières dans le lagon mauricien et président du conseil
d’administration de Reef Conservation.
Cette dernière a, en outre, travaillé activement à la mise
en œuvre d’une cogestion de l’aire marine protégée
de Balaclava. Implanté depuis novembre 2010 à
Anse-La-Raie, le centre de ressources marines
Nauticaz comprend un laboratoire servant de base
pour les projets de recherche et de conservation
marine de Reef Conservation. Celui-ci accueille aussi
la communauté locale, des pêcheurs, des étudiants
suivant une formation d’éco-guides, des écoliers
et des touristes, entre autres. Ces visites cadrent avec
l’action de sensibilisation à l’environnement marin
entreprise par l’ONG.
122
presence no 03 rogers group magazine
entreprise citoyenne | social responsibility
Cinq types de récifs
Five reef types
Il existe cinq types de récifs autour de
l’île Maurice, notamment les récifs frangeants,
les récifs isolés, les atolls, les platiers et les
barrières de corail. On trouve aussi dans les
lagons 43 genres de coraux durs et un total
de 159 espèces de coraux scléractiniaires
issus de 16 familles différentes. « Le travail
entrepris sur le terrain a permis d’identifier
18 espèces et trois types majoritaires de
coraux dans le lagon d’Anse-La-Raie »,
indique Natalie Summers, responsable
de projet chez Reef Conservation.
There are five reef types around Mauritius:
fringing reefs, table reefs, atolls, reef flats
and coral barrier reefs. Also found in the
lagoons are 43 genera of hard coral and
159 species from 16 different families of
scleractinia. “Work undertaken so far has
enabled us to identify 18 species and three
main types of coral in the Anse La Raie
lagoon,” says Natalie Summers, who is a
Project Coordinator at Reef Conservation.
De gauche a droite / From left to right
Amélie Thiers (stagiare), Céline Miternique, François Rogers,
Sameer Kaudeer & Natalie Summers
early days and their first joint activity was the installation
of fixed mooring buoys in order to limit the damage
caused to corals by boat anchors. Almost 40 have been
fixed along the Mauritian coastline and a further 16 in
the Rodrigues’ marine reserve. A percentage from the
sale of bottles of water in VLH hotels is also given to
Reef Conservation to assist with its project work.
In 2007, Reef Conservation opened a Beach Resource
Centre on the public beach in Pereybere in collaboration
with the Mauritius Scuba Diving Association and the
Beach Authority. The main sponsor of the project is
the UN Development Programme (UNDP) through its
GEF Small Grants Programme. The Resource Centre
offers practical training courses and aims to develop a
culture of respect for the environment amongst local
people. It also organises the Club Mer programme and
summer training camps to teach youngsters the basics
of first aid at sea and to learn how to snorkel, as well as
about marine environmental conservation.
In 2008, the organisation, which has six full-time
employees as well as volunteers and trainees, set up
voluntary marine conservation areas in Trou d’Eau Douce
and Roches Noires. “We are trying to encourage better
lagoon management through establishing areas where
no extraction is done. There are already three and
preparations are being made for a fourth at Anse La
Raie,” explains François Rogers, director of Croisières
Australes, a company specialising in organising catamaran
and other cruises, and who is also Board Chairman of
presence no 03 rogers group magazine
123
Reef Conservation a également bénéficié du parrainage
de VLH pour la formation d’éco-guides. Cela a été rendu
possible grâce à l’aménagement – également financé
par VLH – d’un centre de formation au premier étage du
siège de l’organisation, à Péreybère. Ces cours, approuvés
par l’autorité mauricienne des qualifications (MQA), vont
au-delà d’une simple formation de guide. Les participants
en apprennent davantage sur les écosystèmes marins,
ainsi que sur les efforts de conservation et les actions
positives nécessaires à leur maintien. La formation d’écoguides a, en outre, l’avantage de proposer un moyen de
subsistance alternatif aux participants.
D’autre part, des formations sur deux jours ciblant les
cases nautiques des hôtels permettent de sensibiliser
le personnel à l’environnement marin. Les membres
du conseil d’administration de l’ONG sont activement
impliqués dans l’organisation de ces cours.
L’effort de sensibilisation s’étend aux écoles primaires
de la région. « Nous avons commencé avec 10 écoles
pilotes en 2007. De 2008 à 2012, nous avons touché
2400 écoliers dans 85 établissements, de Port-Louis à
Cap-Malheureux. Nous discutons aussi avec le ministère
de l’Education pour une révision du cursus primaire
afin d’inclure les sciences marines basiques », confie
Sameer Kaudeer, responsable de projet.
L’élaboration de matériel et d’outils pédagogiques
nécessaires à une meilleure éducation à l’environnement
marin est un autre volet de l’action de l’organisation.
En collaboration avec deux autres ONG, Eco-Sud et la
Mauritius Marine Conservation Society, elle a également
lancé une campagne de communication, financée par le
PNUD, sur les parcs marins de Balaclava et de Blue-Bay.
Le suivi à long terme est un aspect essentiel de la
conservation des récifs coralliens et de l’écosystème
marin. C’est pourquoi Reef Conservation a mis en
place un programme de surveillance de l’état des
lagons et des coraux dans le nord de l’île, à commencer
par le lagon d’Anse-La-Raie. Une région où, de l’aveu
même de Sunil Dwarkasing, Senior Advisor au bureau
du Premier ministre et responsable de projet à la
124
presence no 03 rogers group magazine
Reef Conservation. The NGO has also been actively
involved in the joint management of the Marine Protected
Area in Balaclava.
Since November 2010, the Nauticaz Marine Discovery
Centre at Anse La Raie has an equipped marine laboratory
which serves as the base for Reef Conservation’s marine
research and conservation. The Centre also brings in the
local community, fishermen, those training to become
marine eco-guides, schoolchildren and tourists. Visits
there are tied in with the NGO’s marine environmental
awareness activities.
VLH has also supported Reef Conservation’s ecoguide training programme. The training has been made
possible through the setting up – again financed by
VLH – of a training centre on the first floor of the
organisation’s office building in Pereybere. The courses,
which are recognised by the Mauritius Qualifications
Authority (MQA), provide much more than simply
guide training. Participants also learn about marine
ecosystems, as well as about conservation efforts and
what needs to be done for their further maintenance.
The eco-guide training programme has the added
advantage of providing participants with alternative
employment opportunities.
As part of awareness training, two-day courses are
also run for boathouse and hotel staff on marine
environmental matters. The NGO’s Board members are
themselves actively involved in organising these courses.
Awareness efforts extend to local primary schools. “We
started with 10 pilot schools in 2007. Between 2008
and 2012, we were able to reach 2,400 children in
85 schools between Port Louis and Cap Malheureux,”
says the project coordinator, Sameer Kaudeer. “We
are also talking with the Ministry of Education about
including basic marine science in the primary school
curriculum.”
Another aspect of the organisation’s activities is the
development of materials and pedagogical tools for
improved education about the marine environment.
In collaboration with two other NGOs, Eco-Sud and
entreprise citoyenne | social responsibility
« Une initiative ancrée
dans la stratégie nationale »
“Directly in line
with our national strategy”
« L’initiative de Rogers de soutenir
Reef Conservation est très bonne. C’est une
démarche très positive qui pourrait inspirer
d’autres grandes entreprises mauriciennes »,
soutient Sunil Dwarkasing, Senior Advisor au
bureau du Premier ministre et responsable
de projet à la commission Maurice Île Durable.
« Elle est ancrée dans la stratégie nationale,
car l’économie océanique est un des quatre
programmes sur lesquels se concentre le
plan d’action de Maurice Île Durable »,
renchérit l’Executive Chairman, Osman Mahomed.
Maurice Île Durable est un programme visant à
adapter le pays aux exigences les plus avancées
du développement durable à l’horizon 2025.
La commission a récemment soumis au conseil des
ministres mauricien un plan d’action qui contient
des recommandations sur trois ans et des stratégies
sur la prochaine décennie. Étant donné que d’autres
organismes privés et publics – le ministère de la
Pêche, l’Institut océanographique de Maurice,
le département de sciences naturelles de l’université
de Maurice et l’ONG Eco-Sud, entre autres – sont
également engagés dans la gestion intégrée des zones
côtières, ils appellent tous deux à une harmonisation
et à une coordination des actions afin d’éviter la
duplication des efforts. « Chaque région a ses
spécificités et les connaissances indigènes, détenues
uniquement par les gens de la mer qui y habitent,
sont importantes », soutient Sunil Dwarkasing.
Il ajoute que « la biodiversité marine n’est pas
uniquement la responsabilité du gouvernement.
Le défi est tellement immense qu’effectivement,
tous les partenaires qui ont de solides connaissances
dans le domaine sont les bienvenus ».
In the opinion of Sunil Dwarkasing, Senior Adviser in
the Prime Minister’s Office and Project Coordinator
at the Maurice Ile Durable Commission, “Rogers’
decision to support Reef Conservation is a very good
one. It’s a very positive step that could inspire other
major Mauritian companies.” Osman Mahomed,
the project’s Executive Chairman, goes even further.
“It is directly in line with our national strategy as a
green ocean economy is one of the four programmes
on which the Maurice Ile Durable project focuses.”
Maurice Ile Durable is a programme targeted at
adapting the country to meet the most stringent
requirements of sustainable development by
2025. The Commission has recently submitted to
the Council of Ministers a plan of action which
contains recommendations for the next three years
and a ten-year strategic plan. Given that other
private and public bodies – such as the Ministry of
Fisheries, the Mauritius Oceanography Institute,
the University of Mauritius’ Faculty of Science
and the NGO Eco-Sud – are also involved in the
integrated management of coastal areas, they are
both calling for the harmonisation and co-ordination
of activities to avoid efforts being duplicated. “Each
region has its own specificities and local knowledge,
often held only by sea folk who live there, is
important,” underlines Sunil Dwarkasing. He adds,
“Marine biodiversity is not just the government’s
responsibility. In fact, the challenge is so great that
the participation of all partners who have something
solid to contribute is more than welcome.”
Osman Mahomed
Executive Chairman
Maurice Île Durable
presence no 03 rogers group magazine
125
commission Maurice Île Durable, « le défi est énorme ».
« Les coraux vivants ont diminué de 60 % à Anse-LaRaie durant les cinq dernières années et c’est la région
de l’île Maurice où les coraux sont le plus affectés »,
indique-t-il (voir également hors-texte).
« Anse-La-Raie est un endroit très dégradé. Il est
crucial d’impliquer la communauté dans la protection
de l’environnement marin. Nous avons eu des réunions
avec des pêcheurs, ainsi que des groupes hôteliers et
tour-opérateurs à cet effet », ajoute François Rogers.
Reef Conservation a lancé, en juin 2012, une étude de
faisabilité concernant la mise en place d’une zone de
conservation volontaire dans le lagon d’Anse-La-Raie.
« Les zones concernées ont été identifiées et nous
avons entamé des études scientifiques sur le suivi de la
reproduction naturelle des coraux dans le lagon. Nous
comptons inclure la communauté et les pêcheurs dans
ce suivi, ainsi que dans la surveillance des différents
organismes présents dans le lagon. La sédimentation
étant élevée dans le lagon, nous avons aussi installé des
pièges à sédiments et des plaques en argile servant à la
fixation des larves de corail », indique Céline Miternique,
responsable de projet.
Bénéficiant des connaissances en biologie marine de
Jennifer Elliott, une étudiante mauricienne préparant
une thèse de doctorat au Virginia Institute of Marine
Science, Reef Conservation s’est lancée dans un projet
de transplantation de coraux provenant de ce lagon
126
presence no 03 rogers group magazine
the Mauritius Marine Conservation Society, it has
also launched a campaign, financed by the UNDP,
providing information about the Balaclava and Blue Bay
marine parks.
Long-term monitoring is essential for the conservation
of the coral reefs and the marine ecosystem, which
is why Reef Conservation has set up a programme
to monitor the state of the lagoons and corals in the
north of the island, beginning with Anse La Raie. It is
an area even the Senior Adviser in the Prime Minister’s
Office and Project Coordinator at the MID Commission,
Sunil Dwarkasing, admits is “a formidable challenge. Live
corals have decreased by 60% at Anse La Raie over the
last five years and it’s the region in Mauritius where the
corals have been worst affected.” (See box).
“The environment in Anse La Raie has become badly
degraded,” adds François Rogers. “It is crucial that we
involve the local community in the protection of the
marine environment. To this end, we’ve had meetings
with fishermen as well as with hotel groups and
tour operators.”
In June 2012, Reef Conservation launched a feasibility
study on the establishment of a voluntary marine
conservation area in the Anse La Raie lagoon. “Sites
have been identified and we have begun scientific studies
for monitoring coral’s natural reproduction within the
lagoon,” Celine Miternique, who is a Project Coordinator
at Reef Conservation, tells us. “We intend to include the
entreprise citoyenne | social responsibility
presence no 03 rogers group magazine
127
entreprise citoyenne | social responsibility
depuis le début de l’année. L’objectif est de démontrer
la possibilité de restaurer les récifs par la transplantation.
Mark Patterson, professeur en sciences marines au
Virginia Institute of Marine Science, contribue également
à l’initiative.
D’autres projets en gestation incluent la création d’un
sentier sous-marin pour permettre aux gens de mieux
visualiser la fragilité du lagon. Le problème concernant
les efforts de préservation de l’environnement marin
est que les résultats ne sont visibles qu’à long terme –
la croissance des coraux, par exemple, est très lente. Il
est aussi un fait qu’il est bien plus facile et plus rapide
de détruire que de reconstruire... y
CONTACT
Reef Conservation
Les Flamants Road
Pereybere
Mauritius
Tel: (230) 262 6775
Fax: (230) 262 6776
E-mail: [email protected]
www.reefconservation.mu
128
presence no 03 rogers group magazine
local community and fishermen in the monitoring process,
as well as in observing the various organisms present in
the lagoon. As there is a high level of sedimentation in
the lagoon, we have also installed sediment barriers and
clay blocks where coral larvae can attach themselves.”
With her knowledge of marine biology, Jennifer Elliott,
a Mauritian student who is preparing a doctoral thesis
at the Virginia Institute of Marine Science, has helped
Reef Conservation launch a project at the beginning
of the year to transplant corals taken from the
Anse La Raie lagoon. The aim is to examine the possibility
of using transplantation as a means of restoring the
reefs. The initiative also benefits from the expertise of
Professor Mark Patterson of the Virginia Institute of
Marine Science.
Other projects at the planning stage include the creation
of an underwater pathway to enable people to better
visualise the lagoon’s fragility. The problem with efforts
directed towards marine environmental preservation
is that it takes a long time for the results to manifest
themselves. For example, coral grow very slowly. It is
also only too true that the process of destruction is
much easier and quicker than that of reconstruction. y
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130
presence no 03 rogers group magazine
logistique | trade it easy
Stephen Knight
Managing Director
TransGlobal Freight Management
« Velogic est
un partenaire de
première classe »
“Velogic is a first-class partner”
Le directeur général de TransGlobal Freight Management Ltd,
Stephen Knight, qui était en déplacement à l’île Maurice en avril
dernier, évoque les avantages du partenariat de longue date
entre sa société et l’activité logistique de Rogers. Le personnel
de TransGlobal visite régulièrement Velogic depuis que les deux
transitaires ont commencé à travailler ensemble en 1979.
The Managing Director of TransGlobal Freight Management Ltd,
Stephen Knight, was in Mauritius in April. Staff of his company
have regularly visited Velogic since Rogers and TransGlobal
started working together in 1979. He talks about the benefits
that have accrued from this long-standing partnership.
photos : rogers image bank
presence no 03 rogers group magazine
131
T
ransGlobal Freight Management, un transitaire
international majeur en Grande-Bretagne, a
entamé, il y a presque 35 ans, une fructueuse
collaboration avec Cargo Express, l’activité
de transitaire de Rogers Logistics. Le partenariat s’est
poursuivi avec l’intégration de cette société au sein de
Velogic en 2009. De 1979 au milieu des années 1980,
le partenariat était essentiellement limité aux services
de fret aérien entre la Grande-Bretagne et l’île Maurice.
Il s’est ensuite étendu au fret maritime, renforçant ainsi
la relation d’affaires.
Le personnel de TransGlobal visite régulièrement
l’île Maurice pour des réunions commerciales, ainsi
que pour des rencontres avec les clients existants et
potentiels. « Il est très important de bien comprendre le
marché », explique le directeur général, Stephen Knight.
« Ces visites sont un moyen efficace d’informer les
clients des nouvelles solutions et dispositions en GrandeBretagne. Cela nous permet aussi de donner au personnel
de Velogic un aperçu de nos activités. »
Le directeur général de TransGlobal, qui a visité Velogic
à l’île Maurice en avril 2013, est convaincu de la valeur
ajoutée de la relation. « Le service et la communication
sont excellents, ce qui nous permis de fidéliser les
clients dans la durée. La bonne entente qui règne entre
le personnel du service à la clientèle des deux côtés nous
permet, bien sûr, de fournir conjointement un service de
première classe à nos clients en Grande-Bretagne et à
l’île Maurice. L’intérêt de la collaboration avec Velogic
réside aussi dans son appartenance à l’une des plus
importantes entreprises mauriciennes. Cela nous permet
de toucher un large éventail d’entreprises de toutes
tailles, sachant que nous avons affaire à un partenaire
de premier ordre. »
L’île Maurice est un marché niche pour TransGlobal, qui
propose une gamme complète de services de fret aérien
et maritime. Les expéditions comprennent notamment
des machines et pièces de rechange, des produits
chimiques et pharmaceutiques, des livres et autres
documents imprimés, certains produits de consommation
haut de gamme, du matériel informatique et des produits
semi-finis utilisés comme intrants de fabrication.
Malgré les liens étroits qui existent avec la GrandeBretagne, l’île Maurice s’est davantage tournée vers la
Chine et d’autres pays asiatiques pour ses importations
ces dernières années, en raison de contraintes de coûts.
« Les volumes globaux de marchandises en provenance de
Grande-Bretagne ont diminué ces dix dernières années,
car l’île Maurice s’est tournée vers d’autres marchés plus
compétitifs, en particulier dans la grande distribution.
132
presence no 03 rogers group magazine
I
t has now been nearly 35 years since TransGlobal
Freight Management, a leading UK international
freight forwarder, started its collaboration with
Cargo Express, the freight-forwarding business of
Rogers Logistics which was integrated within Velogic in
2009. Between 1979 and the mid-1980s, the business
relationship was primarily confined to servicing airfreight
business between the UK and Mauritius. The collaboration
then expanded to include ocean freight, which also
developed into a strong business partnership.
Since then, TransGlobal staff have been regularly
visiting Mauritius for sales and meetings with existing
and potential customers. “Clearly understanding the
marketplace is very important,” says Managing Director
Stephen Knight. “We have found the visits to be a
productive way of informing customers of new solutions
and arrangements in the UK and also providing Velogic
personnel with an overview of TransGlobal’s activities.”
TransGlobal’s MD visited Velogic in Mauritius in
April 2013 and is convinced of the value the relationship
adds. “Service and communication are excellent and this
has allowed us to retain clients over a very long period.
There is a good understanding between customer service
personnel at each end and this enables us to jointly
provide a first-class service to our clients both in the
UK and Mauritius. Of course, the value of working with
Velogic is that it is part of one of the major trading houses
in Mauritius and this allows us to sell to a wide range of
organisations, big and small, safe in the knowledge that
we are dealing with a first-class partner.”
logistique | trade it easy
Un transitaire britannique d’envergure
A leading British freight forwarder
TransGlobal Freight Management est un transitaire international indépendant de premier plan, avec plus
de 200 employés répartis sur 12 implantations et traitant plus de 110 000 expéditions par an. La société
est engagée dans le fret maritime depuis les années 1920 et dans le fret aérien depuis 30 ans, fournissant
des solutions d’acheminement de marchandises par voie aérienne, terrestre ou maritime. Opérant à
l’échelle mondiale, TransGlobal Freight Management a établi des liens d’affaires solides avec l’Inde, la Chine
(incluant Hong-Kong), les Émirats Arabes Unis, les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Afrique du Sud.
TransGlobal Freight Management is a leading independent international freight forwarding company, with
over 200 personnel in 12 locations handling over 110,000 shipments per annum. The company has been
involved in ocean freight forwarding since the 1920s and air freight for the past 30 years, providing
solutions for cargo transactions by air, land or sea. Operating on a worldwide basis,
TransGlobal Freight Management has particularly strong and well-established business links with India,
China (including Hong Kong), the United Arab Emirates, the USA, Japan, Australia and South Africa.
http://www.tgfml.com
presence no 03 rogers group magazine
133
Trois décennies au service de TransGlobal
Three decades at the service of TransGlobal
Marié et père de jumeaux, Stephen Knight travaille
chez TransGlobal Freight Management depuis plus de
30 ans. Après ses études universitaires, il a rejoint la division
fret aérien de la société en 1981. Il a, par la suite, occupé
plusieurs postes au sein du groupe, dirigeant conjointement
la division fret maritime et devenant directeur des ventes
après la fusion avec la division fret aérien en 2000.
En 2003, Stephen Knight, qui a pour passe-temps la
course à pied, la cuisine et les sorties au restaurant, a été
nommé directeur général de la société fusionnée. Il siège
également au conseil d’administration de TransGlobal PLC.
Married with twin boys, Stephen Knight has been
with TransGlobal Freight Management for more than
30 years. After leaving university in 1981, he joined the
company’s airfreight division and has subsequently
held a number of positions within the Group, jointly
running the Ocean Division and later becoming Sales
Director following the merger with the Air Division in
2000. In 2003, Stephen, whose hobbies are running,
cooking and dining out, was appointed Managing
Director of the combined freight company. He also
sits on the main Board of TransGlobal PLC.
134
presence no 03 rogers group magazine
logistique | trade it easy
Cependant, grâce à notre relation avec Velogic, nous
conservons toujours une part de marché de quelque
20 % à l’île Maurice, et cela fait de nous des acteurs
importants sur cet axe. »
Le ralentissement économique mondial a également eu
un impact sur les activités commerciales de TransGlobal
vers les pays du sud, avec des fluctuations dans les
habitudes d’achat. « Lorsque la valeur de la livre
augmente, les clients mauriciens ont tendance à aller
chercher ailleurs et lorsqu’elle s’affaiblit, ils retournent
vers le point d’approvisionnement traditionnel. L’activité
d’exportation de TransGlobal à partir de la GrandeBretagne a augmenté de manière générale durant les
cinq dernières années et en 2012, notre volume total
d’exportations a progressé de quelque 13 %. »
TransGlobal collabore aussi avec d’autres transitaires dans
la région, notamment en Afrique du Sud, au Kenya, en
Ouganda et en Tanzanie. « Dans la mesure du possible,
nous travaillons avec les bureaux de Rogers à l’île de
La Réunion, à Madagascar et au Mozambique, même
si ce ne sont pas des axes commerciaux très importants
pour la Grande-Bretagne », confie Stephen Knight.
Concernant les perspectives futures pour le partenariat
Velogic-TransGlobal, il souligne qu’« il ne faut jamais
faire preuve de complaisance. Nos clients s’attendent
désormais à davantage d’interaction par voie électronique
et nous devons trouver des solutions à des questions
complexes de logistique et de gestion de la chaîne
d’approvisionnement. Résoudre les problèmes et
fournir des solutions adaptées à la clientèle sont des
éléments essentiels de notre partenariat sur la durée et
même si le marché britannique a perdu en envergure, il
demeure un point d’approvisionnement et un partenaire
commercial importants. » y
TransGlobal sees Mauritius as a niche market, catering for
all types of air and ocean freight, including machinery and
spares, chemicals and pharmaceutical products, books
and printed matter, certain high-end retail products,
computer equipment and some semi-finished products
which are used for further manufacturing.
Despite strong links with the UK, Mauritius has turned
to importing from China and other Asian countries in
recent years due to cost constraints. “Overall freight
volumes from the UK to Mauritius have declined in
the last ten years or so, as the country has turned to
other markets which offer more competitive pricing
particularly in the consumer retail sector. However, our
relationship ensures that we are still handling some 20%
market share in Mauritius, and this makes us important
players on the route.”
The global slowdown has also had an impact on
TransGlobal’s southbound trade with some fluctuation
in buying patterns. “When the pound is strong, customers
in Mauritius tend to look elsewhere; when the pound is
weak, they do return to the traditional supply point. In
general TransGlobal’s export business from the UK has
been increasing over the past five years, and in 2012 our
total export volumes increased by some 13%.”
Regionally, TransGlobal also works with other freight
companies in South Africa, Kenya, Uganda and Tanzania.
“Where possible,” says Stephen Knight, “we cooperate
with Rogers’ offices in Madagascar, Reunion and
Mozambique, although these are not very important
trade lanes as far as the UK is concerned.”
Commenting on the outlook for the Velogic-TransGlobal
partnership, he emphasises that “It is important never
to become complacent and our customers are now
expecting more interaction electronically and for us to
come up with solutions to difficult logistics-supply chain
issues. Problem-solving and providing customer solutions
is an essential element in our long-term partnership and,
whilst the UK may not be as quite important as it once
used to be, it will continue to be an important supply
point and trading partner.” y
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presence no 03 rogers group magazine
135
logistique
offshore
| trade
focus
it easy
on
Lise Delabre, Import Manager – Celio International
« Partenariat efficace »
“An effective partnership”
L’Import Manager de Celio
International, Lise Delabre, exprime
son appréciation de la flexibilité
opérationnelle de Velogic, avec
lequel la marque française entretient
un partenariat depuis 20 ans.
Velogic compte également dans son
portefeuille de clients l’une des plus
importantes marques françaises de
prêt-à-porter, Celio, depuis 1993.
« À l’origine, nous cherchions un
prestataire capable de gérer nos
flux en provenance de l’île Maurice.
Il y avait peu de concurrence sur
ce marché et Velogic (à l’époque
Rogers International Distribution
Services – RIDS France) s’est imposé
naturellement », explique Lise Delabre,
Import Manager de Celio International.
Malgré une réorientation vers
l’Asie des flux de transport, surtout
dans le textile, et le ralentissement
économique de ces dernières années,
la marque française a maintenu
sa confiance dans les services de
Velogic, qui offre des solutions
de chaîne d’approvisionnement
complètes. En Asie, Celio travaille
principalement sur le Bangladesh, qui
représente plus de la moitié de ses
flux hors Europe. « Velogic gère pour
nous 500 à 600 équivalents vingt
pieds (EVP) par an, en provenance
majoritairement du Bangladesh, mais
aussi une grosse partie de notre
fret aérien, soit environ 2 millions
136
de pièces », ajoute Lise Delabre.
Cette confiance repose sur le
fait que « Velogic s’est imposé
comme un bon connaisseur du
sous-continent indien, avec une
grande flexibilité et un bon rapport
qualité-prix. Pour l’aérien, une bonne
coordination des dédouanements
et des relivraisons de Roissy sur nos
entrepôts ont permis à Velogic de
se positionner comme interlocuteur
pour tous les flux acheminés en
port payé jusqu’à (CPT). »
L’Import Manager de Celio
International dit apprécier la
grande flexibilité opérationnelle et
commerciale de Velogic, ainsi qu’un
bon service global. « Il est possible,
en cas de grande urgence, de charger
et de négocier en parallèle, sachant
qu’un accord commercial saura toujours
aboutir. Le maintien de cette flexibilité
opérationnelle au cours des années
nous a permis de créer un partenariat
efficace pour les deux parties. » y
Lise Delabre, Celio International’s
Import Manager, expresses her
appreciation of Velogic’s operational
flexibility. The two firms have been
collaborating for some twenty years.
Since 1993, Velogic’s portfolio of
clients has included Celio, one of the
major French off-the-peg
clothing businesses. “Originally we
were looking for an agent able to
handle our shipments from Mauritius.
There was only a limited choice
available and Velogic (at the time,
Rogers International Distribution
Services – RIDS France) was the
obvious one,” explains Lise Delabre,
presence no 03 rogers group magazine
Celio International’s Import Manager.
Despite the movement of traffic flow
to Asia, especially in the textile sector,
and the economic slowdown seen in
recent years, Celio has continued to
rely on Velogic’s services, as it offers
a complete supply chain. In Asia, Celio
mainly works with Bangladesh, from
which more than half its shipments to
Europe originate. “Velogic manages
500 to 600 twenty-foot equivalents
(TEU) each year,” Lise adds.
This reliance is due to the fact that
“Velogic has shown that it understands
the Indian Subcontinent. It is very flexible
and provides good value for money. For
air freight, its effective co-ordination
of customs clearance and onward
delivery from Roissy to our depots has
enabled Velogic to position itself as
our intermediary for all our shipments
on a Carriage Paid To (CPT) basis.”
Lise appreciates Velogic’s considerable
operational and commercial flexibility,
as well as its services in general. “We
can, when it’s very urgent, load and
negotiate at the same time, knowing that
a commercial agreement will always be
reached. This operational flexibility, which
has been maintained over the years,
has enabled us to build a partnership
that is to the benefit of both parties.” y
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presence no 03 rogers group magazine
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Tel: +269 733 144
Fax: +269 730 719
E-mail: [email protected]
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15th Floor, Ambank House
University Way, PO Box 49601
Nairobi - 00100
Kenya
Salim MOHUNGOO
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Tel: +254 20 544 545
Fax: +254 20 319 105
E-mail: [email protected]
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Lalana Solombavambahoaka, Frantsay 77
BP 3673 Antsahavola
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Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis
Mauritius
Tel: +230 202 6655
www.rogers-aviation.com
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Tel: +230 202 6630 Fax: +230 212 8886
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Tel: +261 20 22 62 335
Fax: +261 20 22 35 773
E-mail: [email protected]
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Tel: +261 20 22 62 335
Fax: +261 20 22 35 773
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Tel: +230 202 6765
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Nasheeruddin Emrith
Station Supervisor
Tel: +230 202 6758
Fax: +230 212 8886
E-mail: [email protected]
Tel: +261 20 533 1243
Fax: +261 20 533 1244
E-mail: [email protected]
presence no 03 rogers group magazine
Transcontinents
10, avenue de l’Indépendence Antananarivo 101
Antananarivo
Madagascar
Ahmed Jaunbaccus
Manager
ROGERS AVIATION MOZAMBIQUE
Av. Bernabe Thawe
No 333/659RC, Sommerschield
Maputo
Mozambique
Tel: +261 20 22 223 98
Fax: +261 20 22 283 65
E-mail: [email protected]
Tel: +258 21 49 54 86
Fax: +258 21 49 95 34
E-mail: [email protected]
ROGERS AVIATION MAYOTTE
21, Place Mariage
97600 Mamoudzou
Mayotte
ROGERS AVIATION NAMPULA
Avenue Francisco Manyanga No. 122, R/C
Nampula
Mozambique
Feizal Abdoollah
Country Manager
Tel: +262 269 62 31 00
Fax: +262 269 62 31 18
E-mail: [email protected]
BlueSky Mayotte SARL
21, Place Mariage
97600 Mamoudzou
Mayotte
Feizal Abdoollah
Country Manager
Tel: +262 269 62 31 00
Fax: +262 269 62 31 18
E-mail: [email protected]
ARIO FRANCE
7, François de Mahy
97410 St Pierre
Ile de La Réunion
Zakaria OMARJEE
Country Manager
Tel: +262 262 96 27 40
Fax: +262 262 96 27 47
E-mail: [email protected]
BlueSky
74, rue Juliette Dodu
97400 St Denis
Ile de La Réunion
Zakaria OMARJEE
Country Manager
Tel: +262 262 808 808
Fax: +262 262 210 251
E-mail: [email protected]
www.bluesky.re
Bazir KURREEMBUKUS
Country Manager
Stéphane Canabady
Country Manager
Tel: +258 26 218 439
Fax: +258 26 218 394
E-mail: [email protected]
Betz COMBRINK
Country Manager
Tel: +27 10 590 5905
Fax: +27 11 622 2814
E-mail: [email protected]
GSAFRICA Airline
Services (Pty) Ltd
Johannesburg International Airport
Terminal 1
Jan Smits Ac, Kempton
Park Central
Kempton Park
South Africa
Sarel Van Wyk
Country Manager
Tel: +27 11 390 3991
Fax: +27 11 390 3756
E-mail: [email protected]
BLUESKY NAMPULA
Avenue Francisco Manyanga No. 122, R/C
Nampula
Mozambique
Stéphane Canabady
Country Manager
Tel: +258 26 218 439
Fax: +258 26 218 394
E-mail: [email protected]
Visa Services Ltd- south africa
5th Floor, Sandton City
Office Towers Sandton City
Johannesburg
South Africa
ROGERS CAPITAL
5th Floor, Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis
Mauritius
Tel: +230 211 3778
Ziyad BUNDHUN
CEO
Tel: +230 202 6571
Fax: +230 208 3646
E-mail: [email protected]
www.rogerscapital.mu
Betz COMBRINK
Country Manager
Tel: +27 10 590 5905
Fax: +27 11 622 2814
E-mail: [email protected]
Dubai Visa Processing Centre
(Emirates), VFS Global Services
Pty (Ltd)
47, Strand Street
On Strand Building
5th Floor, Room 504/506
Cape Town 8000
Cape Town
South Africa
presence no 03 rogers group magazine
141
Rogers Directory
offshore focus on
VLH (VERANDA LEISURE & HOSPITALITY)
Village Labourdonnais
Mapou
Mauritius
Tel: +230 266 9700
www.vlh.mu
www.heritageresorts.mu
www.veranda-resorts.mu
François EYNAUD
CEO
Tel: +230 266 9701 / 9702
Fax: +230 266 9797
E-mail: [email protected]
UNITED KINGDOM
P1 Communications (PR agency)
Crown House
9 Duke Street
Richmond, Surrey TW9 1HP
UK
Vicky GOODALL
Director
Tel: +44 20 8614 7503
E-mail: [email protected]
Maryline Morini
Director
Tel: +44 20 8614 7503
E-mail: [email protected]
VLH (Sales Representation Office)
Colechurch House,
1 London Bridge Walk
SE1 2SX
London
UK
Lynsey MCKINSTRY
Account Manager
Tel: +44 207 367 0940
E-mail: [email protected]
Sarah LAKE
Account Executive
Tel: +44 207 367 0940
E-mail: [email protected] 142
presence no 03 rogers group magazine
VLH (Sales Representation Office)
Colechurch House,
1 London Bridge Walk
SE1 2SX
London
UK
france
QUATREVINGTHUIT
(Agence de relations presse)
10, rue Chardin
75016 Paris
France
Laurence DE BLIC
Directrice
Tel: +33 1 45 20 64 2
E-mail: [email protected]
VLH (Sales Representation Office)
10, rue Chardin
75016 Paris
France
Nadine ATTARIAN
Directrice Commerciale
France/Belgique/Italie/Espagne
Tel: +33 (0)1 45 23 26 14
Fax: +33 (0)1 45 23 29 13
E-mail: [email protected]
United arab emirates
HUDSONS PR
(Sales & PR Representation Office)
FS122 Fairmont Palm Jumeirah
PO Box 211825
Dubai
UAE
Jessica HUDSON
Founder
Tel: +97 15 010 55053
E-mail: [email protected]
[email protected]
Germany
VLH c/o Eyes2market GmbH
(Sales Representation Office)
Fasanenstr. 2
25462
Rellingen
Germany
Simone ROSEL
Sales Manager
Germany/Austria/Switzerland
Tel: +49 4101 370 9239
Fax: +49 4101 370 733
E-mail: [email protected]
WEBER BEN AMMAR PR (PR Agency)
Villa Tolstoi, Konigsteiner Strasse
83 65812
Bad Sode
Germany
Annette Weber
Account Manager
Compagnie Sucrière
de Bel Ombre Limited
FORESITE PROPERTY
2nd Floor, Rogers House
5, President John Kennedy Street
PO Box 60
Port Louis
Mauritius
Tel: +230 202 6595
www.foresite.mu
Sanjiv MIHDIDIN
CEO
Domaine de Bel Ombre
Tel: +230 623-5522
www.domainedebelombre.mu
Richard KOENIG
CEO
South Africa
Tel: +27 11 233 2300
Fax: +27 86 506 3292
E-mail: [email protected]
ASCENCIA
2nd Floor, Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis
Mauritius
Tel: (230) 202 6595
Fax: (230) 211 7464
Email: [email protected]
http://ascencia-propertyfund.com
Tel: +230 623 5068
www.csbo.mu
Tel: +230 202 6594
Fax: +230 211 7464
E-mail: [email protected]
Tel: +49 6196 76750-12 E-mail: [email protected]
HOLIDAY FACTORY
(Sales Representation Office)
South Africa
Morningside
1st Floor Block G, Morningside
Close
222 Rivonia Road
Flora Fubbs
Sales Manager
Coastal Road
Domaine de Bel Ombre
Bel Ombre
Mauritius
ENTERPRISE INFORMATION
SOLUTIONS LTD 1st Floor, Rogers House
5, President John Kennedy Street
Port Louis
Mauritius
Tel: +230 211 7801
E-mail: [email protected]
www.eis.mu
Kabir RUHEE
CEO
Tel: +230 211 7801
Fax: +230 211 9174
E-mail: [email protected]
AXA CUSTOMER SERVICES Ltd
8 DBM Industrial Estate
Coromandel
Mauritius
Tel: +230 206 7900
E-mail: [email protected]
www.axa-customerservices.com
Kabir RUHEE
CEO
Tel: +230 206 7900
Fax: +230 206 7418
E-mail: [email protected]
Tel: +230 623 5081
Fax: +230 622 6539
Email: [email protected]
Villas Valriche
ENL House
Vivea Business Park
Moka
Mauritius
Tel: +230 404 9696
www.villasvalriche.com
Anton DE WAAL
CEO
Tel: +230 404 9696
Fax: +230 404 9565
Email: [email protected]
Villas Valriche (Sales Office)
Place du Moulin
Domaine de Bel Ombre
Bel Ombre
Mauritius
Tel: +230 623-5620
presence no 03 rogers group magazine
145
offshore focus on
VELOGIC MOZAMBIQUE
Novo Terminal de Carga
Aeroporto Internacional de Maputo
Maputo - Mozambique
Yusuf PEERAULLEE
Country Manager - Mozambique
Rogers Directory
Tel : +258 21 466 518/527
Fax : +258 21 466 531
E-mail : [email protected]
VELOGIC FRANCE
VELOGIC LTD
Freeport Zone 7
Mer Rouge
Port Louis
Mauritius
Tel: +230 206 1000
www.velogic-mu.com
Vishal NUNKOO
CEO
Gilles KABA
Regional Manager - Europe
Tel : +33 1 49 19 51 80
Fax : +33 1 49 19 51 81
E-mail : [email protected]
Tel: +230 206 1005
Fax: +230 206 5166
E-mail: [email protected]
VELOGIC INDIA
André DE COMARMOND
Regional Manager - Indian Ocean
Nawaz GOBINDRAM
Regional Manager - Indian Subcontinent
Tel : +230 206 1044
Fax : +230 240 0401
E-mail : [email protected]
Tel : +91 11 4366 0000
Fax : +91 11 4366 0066
E-mail : [email protected]
Denis HUNG HAN YUN
Country Manager - Mauritius
Chief Processes & Systems Officer
91/8, 2nd Floor, Kapashera
Main Bijwasan Road
New Delhi 110 037 - India
VELOGIC BANGLADESH
House #259, Lake Road, Lane #19
New DOHS Mohakhali
Dhaka - Bangladesh
Tel : +230 206 1098
Fax : +230 206 5166
E-mail : [email protected]
Nawaz GOBINDRAM
Regional Manager - Indian Subcontinent
VELOGIC REUNION
Tel : +91 11 4366 0000
Fax : +91 11 4366 0066
E-mail : [email protected]
Aéroport de Roland Garros,
Aérogare de Fret,
Local 244/246
97438 Ste Marie Ile de La Réunion
Benjamin ARCHAMBAULT
Country Manager - Réunion
Tel : +262 262 48 17 60
Fax : +262 262 48 17 65
E-mail : [email protected]
VELOGIC MADAGASCAR
Bâtiment B09 et B10
Zone Industrielle Filatex Ankadimbahoaka
Antananarivo 101
Madagascar
146
383, rue de la Belle Etoile
BP 44020, Parc des Nations
ZAC Paris Nord II, 95700 Roissy
Roissy CDG Cedex - France
ROGERS SHIPPING LTD - MAURITIUS
Freeport Zone 7
Mer Rouge
Port Louis
Mauritius
Vivian OLIVIER
Manager
Tel : +230 206 1000
Fax : +230 206 1045
E-mail : [email protected]
ROGERS SHIPPING PTE LTD - SINGAPORE
200 Cantonment Road
#03-01 Southpoint
Singapore 089763
Tony YUE-CHI MING
Country Manager - Madagascar
C. J. Raoul NOEL
Managing Director
Tel: +261 20 22 666 00
Fax: +261 20 22 223 81
E-mail: [email protected]
Tel : +65 6227 3500
Fax : +65 6227 0350
E-mail : [email protected]
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