Une vache peut cacher un taureau
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Une vache peut cacher un taureau
22 24 heures | Jeudi 7 juin 2012 Vaud Ruminants Une vache peut cacher un taureau Les taureaux sont toujours plus nombreux dans les pâturages. Mais sont-ils dangereux? Hélène Isoz Adepte de randonnées pédestres, Carine Landolt a eu la peur de sa vie il y a deux semaines. Alors qu’elle se baladait sur un sentier près du Mollendruz, elle s’est trouvée nez à nez avec une quarantaine de vaches. Et un taureau! Aucun panneau n’indiquait la présence d’un troupeau, explique-t-elle. «Et encore moins celle d’un taureau. Sinon j’aurais contourné ce pâturage. J’ai déjà tellement peur des vaches!» «Sans réfléchir», Carine Landolt a brandi son bâton de marche devant le museau percé du ruminant. Avant de contourner l’animal, «tout en le gardant à l’œil». Plus de peur que de mal. La présence de taureaux dans les pâturages n’est en soi pas nouvelle, rappelle Christian Aeberhard, du Service de l’agriculture vaudois. «En revanche, ce qui a changé, c’est leur plus grand nombre.» Pour plusieurs rai- sons, notamment la préférence du consommateur «pour de la viande issue de production naturelle», les vaches allaitantes en alpages et pâturages ont en partie remplacé les vaches laitières dans l’agriculture suisse. Or, pour assurer la descendance de ces troupeaux allaitants, on laisse souvent le taureau flirter en toute liberté avec ses femelles, pour une fécondation on ne peut plus naturelle. Promeneur responsable Aucune législation n’oblige le paysan à indiquer la présence de vaches ou de taureaux, selon Etienne Junod, du Service de prévention des accidents dans l’agriculture (SPAA). Tout au plus la loi préciset-elle que le détenteur d’un animal doit prendre toutes les précautions pour éviter que le bétail ne crée des dégâts sur autrui ou sur des choses. Mais le promeneur pourrait être tenu pour responsable s’il est démontré que lui ou son chien ont excité de manière évidente les bêtes en liberté. Dans la pratique, randonneurs et propriétaires de bêtes finissent rarement devant le juge, précise Christian Aeberhard. «Ce n’est que l’issue rare et malheureuse de différends qui n’auront pas pu se régler à l’amia- ble sur la base des principes de la bonne foi et du bon sens.» Exploitant d’un alpage à la vallée de Joux, Claude-Alain Gebhard a toujours opté pour la reproduction naturelle. Et il n’a jamais connu de pépin. «Tant que le promeneur referme bien le portail derrière lui et que son chien est tenu en laisse, il n’y a aucun souci à avoir.» Ce que confirme Etienne Junod. «Ce ne sont pas les mâles qui mènent le troupeau, mais bien les vaches dominantes», rappellet-il. Le promeneur n’a donc rien à craindre du taureau, qui préférera rester au sein de son harem. A condition, évidemment, «de respecter les règles de conduite dans de pareilles circonstances». Pour favoriser la cohabitation entre bovins et être humains, le SPAA envisage de mettre sur pied des séances de «dialogue avec les vaches». «Après un prétest dans le Pays-d’Enhaut, nous souhaitons aller plus loin avec de vraies rencontres entre des groupes de touristes et des vaches, poursuit Etienne Junod. Cela permettrait à ces promeneurs de mieux comprendre ces bêtes et de prendre confiance.» La mise en place de ces séances pourrait avoir lieu cette année encore. Everest, le taureau de Claude-Alain Gebhard, en liberté dans son pré. ALAIN ROUÈCHE Règles à observer dans un pâturage U Dans les faits, les cas d’incidents entre des randonneurs et du bétail sont assez rares. Mais le risque est réel. «Lorsque vous traversez un pâturage, c’est comme si vous marchiez sur l’assiette des vaches, rappelle Etienne Junod, du Service de prévention des accidents dans l’agriculture. Il est de notre responsabilité de s’y balader avec respect.» Un savoirêtre qui se décline en quelques règles de conduite qu’il est bon de rappeler avec les beaux jours. Il est important de toujours marcher sur les chemins pédestres et de rester à une bonne distance du troupeau (20 à 50 m). Le museau d’un veau attire votre attention? Ayez pitié de lui et de sa mère, ne le caressez surtout pas. Si un troupeau de trente vaches et un taureau s’approchent malgré tout de vous, restez calme. Ne regardez jamais les bêtes dans les yeux, elles pourraient le prendre pour de la défiance. Ne leur tournez non plus pas le dos. Tout en les gardant dans votre champ de vision, quittez lentement le pâturage. Il est important de ne pas s’agiter. Crier, par exemple, ne ferait qu’augmenter l’excitation des bovins. Tout comme la présence d’un chien que vous laisseriez gambader en toute liberté. PUBLICITÉ Communiqué Vaudoises, Vaudois, Le 17 juin prochain vous serez appelés à vous prononcer sur une initiative déposée par EXIT A.D.M.D. Suisse romande. Le sigle A.D.M.D. signifie : «Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité». Voilà ce que vous devez savoir sur son mode de fonctionnement, pour vous prononcer en connaissance de cause : EXIT est une association qui poursuit un but idéal : défendre votre ultime liberté ! A ce jour, EXIT compte 17’005 membres dont 7’339 domiciliés dans le canton de Vaud EXIT n’aide que ses membres. L’adhésion est possible aux conditions suivantes : être majeur, être domicilié en Suisse, s’être acquitté d’une cotisation annuelle (CHF 40.- par an, CHF 35.- pour les AVS-AI) EXIT accompagne ses membres qui le demandent, pour autant : - qu’ils aient leur capacité de discernement - qu’ils souffrent d’une maladie grave et incurable - qu’ils aient des souffrances importantes - qu’ils soient gravement handicapés Pour obtenir une assistance au suicide, il faut au préalable envoyer au secrétariat : une lettre manuscrite et un certificat médical qui décrit votre état de santé. Chaque demande est examinée minutieusement par un médecin conseil. Si les conditions énumérées ci-dessus sont réunies, un accompagnateur rencontre le membre et lui accorde autant d’entretiens qu’il le souhaite, seul ou avec ses proches. En 2011 : 111 autodélivrances ont été effectuées en Suisse romande, dont 44 pour des membres du canton de Vaud. Toutes ces démarches ainsi que l’assistance au suicide sont entièrement gratuites ! EXIT agit en toute transparence : chaque accompagnement est annoncé systématiquement aux autorités judiciaires. à l’initiative de l’association Le 17 juin 2012 : Suisse romande Comité «Assistance au suicide en EMS» Dr J. Sobel Bellefontaine 2 - Lausanne VC4 Contrôle qualité