Mémoires de volcan Un beau dimanche
Transcription
Mémoires de volcan Un beau dimanche
DVD Un beau dimanche Le Peuple Miniature Un tour de force… Pour filmer les animaux dont nous suivons les pérégrinations, l’équipe de ce film n’a reculé devant rien, allant jusqu’à placer ses caméras en profondeur dans des terriers comme au ras du sol pour mieux saisir ces instants uniques. Nous suivons les destinées de oustitis chapardeurs, d’une musaraigne (un insectivore au museau pointu, d’un tamia (petit écureuil) et autres lilliputiens… À l’échelle miniature, ce qui semblerait insignifiant à nos yeux devient un enjeu de taille, parfois teinté de drame, tant le danger rôde. Heureusement, l’émerveillement l’emporte le plus souvent sur la crainte. Qu’on se le dise, ces êtres que l’on ne remarque point usuellement ont une existence pleine de suspense. Nicole Garcia Ce film est tellement « vrai » qu’on croirait un documentaire pris sur le vif. Les acteurs sont si bons qu’on en oublie qu’ils jouent, on se glisse juste dans les destinées de quelques individus dont on partage un bout d’existence. Attention pourtant, c’est un trompe l’œil. L’histoire que nous conte Nicole Garcia pourrait sembler banale, sans intérêt majeur, mais peu à peu, elle acquiert de la profondeur et de la perspective. Des fêlures se dévoilent, une réalité insoupçonnée se fait jour. La réalisatrice fait preuve d’une maîtrise parfaite de ses personnages, de son timing, de ses mystères peu à peu dévoilés. On demeure pantois devant tant de finesse. Diaphana Vidéo Mémoires de volcan France TV François de Riberolles Diamants sur canapé Blake Edwards A sa façon, le cinéma devient, bien malgré lui, une sorte de miroir de son époque. Sorti en 1961, « Diamants sur canapé » est ainsi un reflet assez fascinant d’un début de décennie où l’Amérique, gouverné par le mythique couple Kennedy, paraissait tentée par une forme de frivolité, une singulière joie de vivre et de s’amuser. Le personnage qu’interprète l’exquise Audrey Hepburn synthétise cet état d’esprit dénué de tout sérieux, avec des réactions presque toujours imprévisibles tant elles sont marquées par la candeur et la décontraction, y compris dans des scènes que l’on pressenterait dramatiques. Le film offre donc une agréable immersion dans une parenthèse en apparence heureuse de la civilisation américaine. C’est si bon... Edition Blu-Ray. Paramount Daniel Ichbiah On les appelle des « points chauds », des zones d’activité volcanique particulièrement intense, capables de créer des montagnes ou des îles, et de changer radicalement le paysage. Ce documentaire suit la destinée de l’un d’eux, en Inde, remontant jusqu’au temps des dinosaures. Nous apprenons ainsi que, contrairement aux idées reçues, le météorite tombé sur le Mexique n’aurait pas suffi à lui seul à provoquer l’extinction de tous ces sauriens. En réalité, c’est le point chaud indien qui semble avoir achevé les survivants, des millénaires et millénaires d’éruption ayant empoisonné l’atmosphère. Par la suite, lentement mais sûrement, la Nature a repris ses droits, la faune et la flore se prêtant main forte pour recréer la vie, comme à la Réunion. Reconstituée avec un mélange savant de prises de vues et d’images de synthèse, cette épopée est dépeinte avec réalisme et emphase. M6 Vidéo 90 | comment ça marche Stanislas Ma Solitude R.E.M Unplugged 1991 2001 Au début des années 90, MTV a inauguré une mode, celle d’émissions où les artistes se produisent « unplugged »; en clair, sans électrification. Le succès obtenu par l’album d’Eric Clapton qui a ouvert le bal, a fait des émules. R.E.M. effectue sa première prestation en 1991 alors que, surprise, ce groupe, jusqu’alors underground, triomphe avec sa chanson « Losing My Religion » (magistralement interprétée ici). Que dire ? Cette formule live et acoustique transcende le groupe, le chanteur Michael Stype affiche une chaleur inhabituelle et l’on peut apprécier la subtilité des guitares. Dix ans plus tard, R.E.M. reprend la formule et le bonheur est toujours là : entre-temps, ils ont composé un joli chapelet de chansons, teintées d’une grâce et d’authenticité. Autant le dire : l’atmosphère « unplugged » apparaît optimale pour R.E.M. qui sans le savoir, réalise sans doute là son meilleur disque. Bien qu’il demeure sur la marge, un peu déroutant, il s’affirme comme l'un des groupes majeurs de son époque, de quoi faire regretter leur récente séparation et amener à souhaiter une salutaire reformation. C’est pour des artistes tels que Stanislas que les violons et le piano ont été inventés. Pour des compositeurs qui comme lui, aiment déployer de romantiques atmosphères, de belles envolées, hommages à la nostalgie d’un temps où le style allait de soi, imprégnait le moindre des objets, le moindre des vêtements. Ce disque de Stanislas est un voyage qui fait naître en nous mille images : Venise, le cinéma de Fellini, la littérature de Jane Austen, les amours de George Sand et de Chopin, Retour à Howards End... Autant dire que l’on se délecte à plus d’un chapitre de cette excursion au sein d’un tourbillon d’élégance et de classicisme renouvelé. Quant à la chanson qui clôt cette prestation, « Ceux que j’aimais », elle a des allures de standard, de titre appelé à passer à la postérité, que ce soit par son texte mystérieux ou par sa mélodie envoûtante qui vient s’installer confortablement dans la psyché au risque de devenir entêtante. Musique Polydor Mila Marina Pull Rhino Records D Grabriela Arnon Pyramid Lake Ce n’est pas un disque, c’est un bijou... Avec un parfum de folk, de gospel, mais aussi de jazz cool à la Norah Jones, une famille de musiques que l’on écoute l’âme rêveuse, idéale pour se relaxer en noctune, pour le plaisir, pour l’atmosphère. C’est une musique qui semble aller de soi, que l’on écoute comme une évidence, avec juste ce qu’il faut de transitions heureuses. Comme des lucioles dans le crépuscule, la voix de Gabriela vole de feuille en feuille, pulsée par l’élasticité d’une contrebasse langoureuse. e tous les instruments, la harpe est l’un des plus fascinants, et curieusement, l’un des moins exploités par la musique populaire, sans doute en raison de la maîtrise toute particulière qu’elle requiert. Mila a eu la savoureuse idée d’articuler son expression vocale et instrumentale autour de la sonorité de sa harpe. Explorant toutes sortes de facettes, elle nous entraîne dans des climats suaves et mystérieux qui vont jusqu’à évoquer la divine Björk, (mais de façon lointaine), sa voix tour à tour aiguë et intimiste tenant lieu d’instrument à part entière, en contrepoint à un maillage d’électro et de notes cristallines qui s’échappent comme de scintillantes goutelettes. On baigne dans la magie et l’âme s’y sent bien. BMK / Believe Rue Stendhal Daniel Ichbiah comment ça marche | 91