Xavier Delorme, le chasseur d`orages
Transcription
Xavier Delorme, le chasseur d`orages
10 GUEUGNON / RENCONTRES PHOTO NATURE CONFÉRENCE LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE Dimanche 25 août 2013 INAUGURATION Xavier Delorme, le chasseur d’orages Quand les éléments se dé chaînent, lui capture les ca prices de dame nature. Xa vier Delorme tient une conférence, cet aprèsmidi. Bienvenue aux artistes. Vendredi soir, le public a répondu en nombre à l’inauguration des premières Rencontres photo nature initiées par Christelle Debar not. Les maires de Gueugnon et BourbonLancy ainsi que les représentants de l’ADACB (Association pour la diffusion des arts en Charolais Brionnais) ont présenté les 17 artistes présents. Photo G. S. (CLP) L ors de ces premières rencontres photo nature, Christelle Debarnot a souhaité faire intervenir un photographe professionnel, spécialisé dans un domaine photographique bien particulier : la capture d’éclairs. Conférencier, cet après-midi (17 heures) au foyer municipal, Xav i e r D e l o r m e n ’e s t p a s devenu chasseur d’orage par hasard. Dès l’enfance, il note des relevés météo et prend ses premières photos pour les illustrer. Son père lui donnera le virus en lui offrant un appareil argentique pour capturer ses premiers éclairs. En 1998, ses premières chasses se feront à vélo, à la sortie de son village proche de Chartres. Et ses premiers clichés, il ne les verra pas ! À l’époque des pellicules, les laboratoires ne lui fournissent que les négatifs… En 2002, l’obtention de son permis de conduire lui permet de découvrir d’autres horizons. Mieux, l’année dernière, il consacre tout son temps à sa passion d’auteur photographe. La peur de sa vie Xavier doit étudier trois paramètres : la prévision de l’orage, sa tactique d’approche sur le lieu géographi- REGARD SUR… La photo animalière Xavier Delorme et sa passion… orageuse. Photo G. S. (CLP) que et enfin sa prise de vue et le suivi de son orage. Reste alors à faire les photos. Pour être exploitables, elles doivent être réalisées dans un rayon de 300 à 500 mètres autour de lui : « Cela permet d’observer l’orage dans de bonnes conditions sans trop de risques ». Car oui, le risque existe, même si la probabilité de se faire foudroyer reste d’environ 1 sur 500 000 impacts. Le risque est multiplié par dix à proximité d’un obstacle. « Ma plus grosse frayeur restera celle du 16 juillet 2009, lorsqu’un orage qui se coupait en deux s’est reformé juste devant moi. Quand on ne maîtrise plus rien on a peur, forcément». L’histoire de cette chasse périlleuse et bien d’autres, Xavier la racontera cet après-midi, au foyer municipal. GUILLAUME SEGAUD (CLP) INTERNET. www.xavier delorme.book.fr PAR LES CHIFFRES Un chasseur d’orage c’est : 20 000 km parcourus par an 700 km en moyenne par chasse 1 000 clichés pris à chaque sortie. Dix sont exploitables et trois sont exceptionnelles. 200 heures de travail nécessaire par chasse, de la prise de vue au travail réalisé sur les photos. SUBLIMER VOS PHOTOS GRÂCE À L’ATELIER POST PRODUCTION Lors de ces rencontres, un atelier post production (autrement dit destiné à la retouche photos) est proposé au public sur le stand du magasine Photo Reflex Pratique. Cet atelier aura lieu ce dimanche dès 15 h 30 au foyer municipal. Pour pouvoir y participer, il faudra dans un premier temps vous inscrire directement sur place au stand de photo Reflex Pratique, sans oublier d’apporter ses clichés sur un support numérique de type clé USB. Pour rappel, le salon sera ouvert encore ce dimanche de 15 à 19 heures. G. S. (CLP) Atelier post production : n’oubliez pas vos photos sur clé USB. Photo G. S. (CLP) Camouflage et attente pour saisir ce martinpêcheur à moins de 5 mètres. Photo G. S. (CLP) D’abord, les plus belles photos animalières ne peuvent être réalisées sans un minimum de connaissances sur les mœurs de la faune visée. Une étude du comportement, des habitudes alimentaires, de ses attitudes sont des pistes à étudier en priorité afin de mieux connaître son modèle, pour mieux l’approcher. Ensuite, si la pratique de la photographie reste un art, celle de la photographie animalière peut être considérée comme celle de l’art du camouflage. Si l’homme est doué d’une certaine intelligence, l’animal lui possède des sens beaucoup plus aguerris, surtout basés sur l’odorat et l’ouïe pour les mammifères et la vue pour les oiseaux. Surtout sa principale défense face à cet homme qui lui fait tant peur reste la fuite. L’art du camouflage consiste donc à ne faire qu’un avec la nature dans le but de tromper les sens de l’animal. La patience et la technique ne font que finaliser cette quête. G. S. (CLP) Notre correspondant de presse, Guillaume Segaud, se mue régulièrement en photographe animalier. Photo DR