Réglementation en volailles de chair
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Réglementation en volailles de chair
la volaille La réglementation en volaille de chair en agriculture biologique www.capbi -bretagne.com Les élevages de volailles de chair conduits selon le mode de l’agriculture biologique sont soumis depuis le 1er janvier 2009 à une nouvelle réglementation européenne constituée du règlement du Conseil (CE) 834 / 2007 et du règlement de la Commission (CE) 889 / 2008. Elle fait encore l’objet de discussions. l’origine des aniMaux objectifs MiniMuM régleMentaire Les animaux doivent provenir d’unités de production qui respectent les règles de production en Agriculture Biologique. Il faut privilégier les races locales ou souches autochtones, tenir compte de leur capacité à s’adapter aux conditions du milieu, de leur vitalité et de leur résistance aux maladies. Il n’existe pas d’œufs à couver biologiques en France donc pas de poussins d’un jour. Par dérogation, il est possible d’acheter des poussins conventionnels âgés de moins de 3 jours, qui devront subir une période de conversion de 70 jours pour pouvoir être commercialisés en bio. Les souches à croissance lente pour les poulets de chair pouvant être utilisées, lorsque l’âge d’abattage est inférieur à 81 jours, sont réalisées à partir d’un croisement dont le GMQ n’excède pas 35 g /jours et issues d’une des souches parentales femelles figurant dans le tableau N°1. taBleau N°1 Sélectionneur Hubbard Parentales femelles JA 57 JA 87 P6N GF 10 SASSO SA 51 SA 51 noire SA 31 ISA Barred rock S 566 CSB Géline de Touraine L’âge minimal d’abattage pour les autres espèces est de 150 jours en chapons, 49 jours pour les canards Pékin, pour les Barbarie en mâles 84 jours en femelles 70 jours, 92 jours en canards mulards, 94 jours en pintades, 140 jours en dindons et oies à rôtir et 100 jours en dindes. l’aliMentation objectifs • Les animaux d’élevage doivent être nourris avec des aliments issus de l’agriculture biologique. • L’alimentation vise à une production optimale en qualité tout en respectant les besoins nutritionnels des animaux. points clés • Les matières premières autorisées pour l’alimentation des animaux en production biologique sont listées dans les annexes d’application du règlement (CE) n°834/2007. • Les acides aminés de synthèse sont interdits. Les aliments composés d’OGM ou leurs correspondants non traçables sont exclus. • Du fourrage grossier, frais ou sec doit être ajouté à la ration journalière des volailles notamment via les parcours. Cette mise à disposition de fourrage doit aussi être respectée lorsque les volailles sont confinées à l’intérieur en raison de restrictions ou d’obligations imposées sur la base de la législation communautaire. liMites régleMentaires A titre de dérogation, l’alimentation de la volaille biologique peut contenir jusqu’à 5 % de matières premières conventionnelles, et ce à l’unique condition que ces matières premières nécessaires issues de l’agriculture biologique soient indisponibles. Le règlement européen prévoit que ce pourcentage passe à 0 % au 31 décembre 2011. L’aliment des volailles biologiques peut également contenir jusqu’à 30 % de matières premières en C2 s’il s’agit d’achat extérieur, 100 % s’il s’agit d’autoconsommation (production sur la ferme). Il est possible d’incorporer 20 % de C1 sous forme de protéagineux uniquement s’ils sont produits sur la ferme. Ces 20 % sont alors inclus dans les 30 % de C2. (C2 : aliment issu de parcelle certifiée en 2éme année de conversion vers l’AB et C1 : aliment issu de parcelle certifiée en 1ère année de conversion vers l’AB). le lien au sol et la gestion des effluents Il y a obligation d’épandre les effluents sur des terres conduites en bio. Deux possibilités pour l’agriculteur : s’il a des terres en propre, elles devront être converties en bio, s’il n’en a pas, l’épandage des déjections de son élevage devra être réalisé sur des terres en bio chez un tiers. Les fabricants d’aliment du bétail ont quant à eux la charge de s’approvisionner pour 50 % en matières premières produites dans la région d’implantation des élevages, voire dans les régions limitrophes. Lors de l’épandage des déjections, la quantité d’azote d’origine organique ne doit pas dépasser les 170 kg/ha. (références CORPEN 2006). Les densités de peuplement pour l’espèce Gallus gallus sont reprises dans le tableau n°2. taBleau N°2 Classes ou espèces Nombre maximal d’animaux par hectare (équivalent à 170 kg N/ha/an) Poulets de chair en bâtiments fixes 914 Poulets de chair en petits bâtiments mobiles (de 150 m² au max.) 1030 la Mixité des productions aniMales La mixité des ateliers d’animaux bio/non bio sur des unités différentes est maintenant possible s’il s’agit d’espèces différentes. la prophylaxie et soins vétérinaires objectifs liMites régleMentaires La prévention des maladies repose sur : • Le choix des races ou souches appropriées • L’application des principes d’élevage adaptés aux besoins des différentes espèces • L’utilisation d’aliments de qualité • Le maintien d’une densité de peuplement appropriée de manière à éviter le surpeuplement et les zoopathies qui peuvent en découler. Les thérapies utilisées seront prioritairement les médecines dites douces (l’homéopathie, la phytothérapie,…). Si ces dernières se révèlent inefficaces, il est possible d’avoir recours à un traitement allopathique. Le nombre de traitements allopathiques annuels est limité à 3 (les vaccins* et antiparasitaires sont illimités). Après un traitement allopathique chimique, la volaille traitée ne pourra être vendue sous le logo AB pendant une période correspondant au double de la période de retrait officielle (qui dépend du traitement) et dans tous les cas au minimum pendant 48 heures. * vaccins : autorisés dans la limite ou la pathologie est présente dans la zone d’élevage. Chambres d’agriculture de Bretagne // la réglementation en poules pondeuses les parcours et bÂtiMents d’élevage objectifs Les conditions de logement des animaux doivent répondre à leurs besoins physiologiques et éthologiques (notamment les besoins comportementaux en matière de liberté de mouvement et de confort). Les espaces en plein air doivent offrir des protections suffisantes contre la pluie, le soleil, le vent et les températures extrêmes. Les volailles peuvent être élevées dans des bâtiments mobiles ou fixes. Selon le cas, les règles à respecter pour les élevages et le parcours sont différentes. a l’intérieur animaux/m² cm perchoir/ animal liMites régleMentaires Les bâtiments doivent remplir les conditions suivantes : • Un tiers au moins de la surface doit être en dur et couverte par une litière. • Etre équipés de trappes d’entrée-sortie (4 mètres linéaires de trappes pour 100 m² de bâtiment). • La surface maximale des bâtiments d’élevage de volailles de chair sur un même site ne doit pas dépasser 1 600 m² utilisables. Le nombre d’individus maximal par bâtiment est de 4 800 poulets, 5 200 pintades, 2 500 chapons, oies ou dindes, 4 000 canards de Barbarie ou de Pékin femelles ou 3 200 canards de Barbarie ou de Pékin mâles ou autres canards. a l’extérieur (m² de superficie disponible au minimum en rotation/tête) 4 par poulet de chair et par pintade Volailles de chair (installations fixes) 10 avec un maximum de 21 kg de poids vif/m² Volailles de chair (installations mobiles) 16 (1) avec un maximum de 30 kg de poids vif/m² 4.5 par canard 20 (pour les pintades uniquement) 10 par pintade 15 par oie Pour toutes les espèces précitées, la limite des 170kg/ha/an ne doit pas être dépassée 2.5 à condition de ne pas dépasser la limite de 170 kg/ha/an (1) uniquement dans les bâtiments mobiles dont la surface n’excède pas 150 m² la conduite d’élevage les élevages et l’environneMent a le vide sanitaire : entre chaque lot de volailles, les bâtiments sont vidés de tout animal. Pendant cette période, les bâtiments et les équipements sont nettoyés et désinfectés. La durée du vide sanitaire sur le parcours doit être de 8 semaines et doit permettre la repousse de la végétation. Les produits utilisables pour le nettoyage et la désinfection sont définis dans une liste jointe en annexe (n°2) du CCF production biologique - homologué par arrêté du 5 janvier 2010. b accès au parcours : la volaille doit avoir accès à un espace de plein air pendant au moins 1/3 de sa vie. Les élevages biologiques sont soumis aux mêmes réglementations que les élevages conventionnels. Suivant les effectifs, ils seront soumis aux Installations Classées ou Règlement Sanitaire Départemental (RSD). effectifs et régleMentations Volailles dès un jour (en animaux équivalents) RSD Déclaration installations classées autorisation Installations classées < 5 000 5 000 à 30 000 + de 30 000 1 poulet = 1 animal équivalent les références corpen Par poulet en bâtiment fixe Dans le bâtiment Sur le parcours en bâtiment mobile Dans le bâtiment Sur le parcours N 49 g 13 g 36 g 19 g P2O5 53 g 18 g 39 g 26 g K2O 50 g 17 g 36 g 24 g Chambres d’agriculture de Bretagne // la réglementation en volailles de chair en agriculture biologique // Décembre 2011 Contacts Chambres d’agriculture de Bretagne : pour en savoir + Côtes d’Armor Manuel Lacocquerie 02 96 79 21 77 > www.capbio-bretagne.com Finistère Benoit Nézet 02 98 88 97 60 • Cahier des charges concernant le mode de production biologique d’animaux d’élevage et complétant les dispositions des règlements (CE) n°834/2007 du Conseil, (CE) n°889/2008 de la commission et CC F production biologique - homologué par arrêté du 05/01/2010 JORF du 15 janvier 2010. Morbihan Mathilde Coisman Molica 02 97 46 22 29 Région : 02 23 48 27 80 Ont collaboré à la rédaction, à la coordination et au suivi de ce projet : JL Audfray, A. Audoin, C. Calvar, M. Coisman - Molica, S. Conan, S. Delarue, A. Dupont, A. Joly, M. Lacocquerie, P. Lannuzel, B. Nézet, I. Pailler, S. Perche, F. Roger des Chambres d’Agriculture de Bretagne. Les fiches ont été réalisées à partir de travaux conduits avec le soutien financier du Conseil Régional de Bretagne. Avec la participation de : Crédits photographiques : Chambres d’Agriculture Ille-et-Vilaine Françoise Roger 02 23 48 26 80