personnel de soutien. L`orthophoniste

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personnel de soutien. L`orthophoniste
ÉNONCÉ DE PRINCIPE
ORTHOPHONISTES AYANT RECOURS AU
PERSONNEL DE SOUTIEN
DATE
D’APPROBATION:
octobre 2007
NOUVELLE
MISE EN
PAGE:
mai 2014
Les tâches que l’orthophoniste assigne au personnel de soutien, sous supervision clinique
adéquate, doivent viser l’atteinte des résultats souhaités de l’intervention orthophonique.
L’orthophoniste est responsable de tous les services professionnels fournis par le personnel de
soutien.
CONTEXTE :
1. Cet énoncé de principes porte sur les responsabilités de l’orthophoniste qui a recours
au personnel de soutien pour l’aider à offrir les services. Plusieurs types de personnel
de soutien peuvent épauler l’orthophoniste et lui venir en aide. Les responsabilités de
l’orthophoniste qui a recours au personnel de soutien pour favoriser la prestation des
soins orthophoniques restent les mêmes peu importe le titre d’emploi (aide, assistant)
ou la formation (programme de formation postsecondaire, formation en cours
d’emploi) du membre du personnel de soutien.
2. Dans le respect du rôle de l’Ordre en matière de réglementation, le présent document
vise principalement à répondre aux besoins des orthophonistes membres de l’Ordre et
du public desservi. L’Ordre encourage fortement les partenariats entre les
orthophonistes, le personnel de soutien et les employeurs. Cette collaboration est
essentielle si l’on veut que le recours au personnel de soutien améliore plutôt que
compromette l’efficience et l’efficacité de l’ensemble des services orthophoniques.
3. Le présent énoncé de principes ne s’applique pas à la prestation de services indirects
dans les situations suivantes :
a. Lorsque l’orthophoniste donne des conseils à d’autres professionnels ou à des
fournisseurs de services non réglementés que l’orthophoniste ne supervise pas
pour le service qu’ils dispensent normalement au patient/client (préposés aux
soins dans les foyers de soins, enseignants, éducateurs de la petite enfance,
aides- enseignants);
b. Lorsque l’orthophoniste offre de l’information ou du soutien aux proches ou aux
aidants relativement à l’aide et au soutien que ces derniers offrent aux
patients/clients au cours de leurs activités quotidiennes habituelles (alimentation,
entretien de prothèses auditives, de dispositifs techniques pour malentendants,
soutien de la communication, mise en œuvre d’un programme à domicile).
Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
c. Dans ces situations, l’orthophoniste est responsable des services de consultation
fournis, mais non de leur mise en œuvre. Les services dispensés dans ces
situations ne sont pas considérés comme étant des services orthophoniques.
EXIGENCES
PRÉPARATION EN VUE DU RECOURS AU PERSONNEL DE SOUTIEN
1. Voici quelques points importants que l’orthophoniste doit considérer pour bien préparer le
recours fructueux au personnel de soutien dans le milieu de pratique :
a. Obtenir l’engagement de la part de l’employeur que les services orthophoniques
dispensés par le personnel de soutien ne le seront que sous la supervision d’un
orthophoniste inscrit auprès de l’Ordre des audiologistes et des orthophonistes de
l’Ontario (OAOO);
b. S’assurer que l’employeur comprend le rôle approprié du personnel de soutien dans la
prestation des services orthophoniques, y compris les avantages et les restrictions;
c. S’assurer que l’employeur comprend les conditions permettant le recours approprié au
personnel de soutien (mise en place notamment de procédures pour la supervision, sur
la conduite inappropriée et le niveau de compétence inacceptable);
d. Veiller à la disponibilité de personnel de soutien qui possède au moins une compétence
minimum;
e. S’assurer que les autres membres de l’équipe (autres professionnels, autres membres
du personnel de soutien) ainsi que les parents/aidants sont bien conscients du rôle du
personnel de soutien lorsqu’on y a recours;
f. S’assurer qu’on a l’autorité et les ressources nécessaires pour décider quand et
comment utiliser le personnel de soutien;
g. Veiller à prévoir suffisamment de temps pour former et superviser adéquatement le
personnel de soutien.
2. L’orthophoniste doit connaître les pratiques actuelles recommandées pour le recours au
personnel de soutien et démontrer qu’il s’engage à faire une utilisation appropriée du
personnel de soutien. L’orthophoniste doit continuellement améliorer ses habiletés en
supervision par la formation continue et le mentorat informel. Les services professionnels
dispensés par le personnel de soutien doivent respecter le Code de déontologie :
OBLIGATIONS PROFESSIONNELLES
2.4
Les audiologistes et les orthophonistes doivent s’abstenir de laisser du
personnel de soutien ou des étudiants fournir des services sans la supervision
voulue.
3. L’orthophoniste superviseur doit être membre en règle de l’Ordre et n’avoir à son certificat
d’inscription aucune condition ou restriction. Avant de superviser du personnel de soutien,
l’orthophoniste doit se sentir à l’aise d’évaluer ses propres compétences et habiletés,
notamment dans l’Instrument d’auto-évaluation, et d’évaluer les compétences et habiletés
d’autres personnes. L’orthophoniste doit superviser du personnel de soutien seulement
dans les domaines de pratique où il est compétent.
4. L’orthophoniste doit veiller à ce que les services dispensés par le personnel de soutien ne
compromettent pas la qualité de l’intervention et ne nuisent pas au résultat escompté.
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
5. L’orthophoniste doit veiller à ce que le patient/client donne son consentement éclairé aux
services dispensés par le personnel de soutien et à ce que le consentement soit
documenté dans le dossier du patient/client1.
6. L’orthophoniste doit déterminer si l’on a besoin d’éléments supplémentaires pour appuyer
le recours fructueux à du personnel de soutien dans un lieu d’emploi donné.
L’orthophoniste doit informer l’employeur de l’absence de tout élément fondamental, le
cas échéant, et des conséquences éventuelles sur les services orthophoniques si l’on a
recours au personnel de soutien sans apporter de mesures correctives. Face à tout
problème de pratique non résolu, l’orthophoniste doit déployer tous les efforts possibles
afin de travailler avec son employeur pour trouver une solution qui convient à tous.
RESPONSABILITÉS RELATIVES AUX SERVICES CONTINUS
1. Lorsqu’il a recours à du personnel de soutien pour favoriser les services orthophoniques,
l’orthophoniste ne doit pas assigner les tâches suivantes :
a. Effectuer une évaluation ou une activité diagnostique;
b. Sélectionner les patients/clients qui recevront des services;
c. Élaborer les plans d’intervention des patients/clients;
d. Surveiller le progrès des patients/clients et modifier le plan d’intervention au
besoin;
e. Donner congé aux patients/clients;
f.
Rédiger des rapports cliniques à part les notes d’évolution assignées
convenablement au personnel de soutien dans le cadre de la documentation des
plans d’intervention assignés2
g. Sélectionner quels patients/clients doivent être référés à d’autres professionnels
ou organismes.
2. L’orthophoniste doit documenter le travail du personnel de soutien dans le dossier du
patient/client. L’orthophoniste doit également documenter la quantité et le type de
supervision fournie dans le dossier du patient/client ou ailleurs. Si la quantité et le type de
supervision sont documentés ailleurs que dans le dossier du patient/client, il faut
conserver le document pendant la même durée que celle exigée pour le dossier du
patient/client.
3. L’orthophoniste doit donner aux membres du personnel de soutien un titre qui identifie
clairement leur rôle de soutien.
1
L’obtention du consentement aux services: Guide à l’intention des audiologistes et des
orthophonistes, octobre 2007.
2
Lorsqu’une note d’évolution convenable du personnel de soutien apparaît dans un dossier
formel (p. ex. dossier médical, Dossier scolaire de l’Ontario) normalement consulté par
d’autres professionnels, la documentation doit indiquer que l’orthophoniste a assigné les
activités au personnel de soutien et qu’il a assuré la supervision appropriée.
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
4. L’orthophoniste doit avoir suffisamment de contact direct avec les patients/clients assignés
au personnel de soutien pour permettre la planification adéquate et la prestation efficace
de services de qualité.
DÉTERMINATION DES SITUATIONS OÙ IL EST APPROPRIÉ D’AVOIR RECOURS AU PERSONNEL
DE SOUTIEN
L’orthophoniste a, en tout temps, la responsabilité légale et éthique de l’intervention auprès
du patient/client, y compris de tous les services fournis ou omis. L’Ordre n’exige pas le
recours au personnel de soutien dans la prestation de services professionnels. L’orthophoniste
doit déterminer les situations où le recours au personnel de soutien pour favoriser les services
orthophoniques n’est pas dans le meilleur intérêt des patients/clients.
L’orthophoniste doit déterminer quels services seront fournis, la compétence de chaque
membre du personnel de soutien et si le rôle de supervision est clair. L’orthophoniste doit
ensuite informer son employeur lorsque le recours au personnel de soutien peut favoriser la
prestation de services orthophoniques et indiquer de quelle façon (et possiblement informer
également l’employeur du membre du personnel de soutien en cas d’une entente sur le
partage du personnel).
1. Tâches pouvant être assignées au personnel de soutien :
Les tâches peuvent être assignées au personnel de soutien seulement lorsque
l’orthophoniste a élaboré des protocoles sur les tâches assignées et sur la structure de
supervision. L’orthophoniste doit également s’assurer que le personnel de soutien a la
compétence voulue pour accomplir les tâches assignées. Voici des exemples de tâches
pouvant être assignées :
a. Effectuer un dépistage orthophonique en utilisant les méthodes précisées
et
approuvées par l’orthophoniste superviseur sans interpréter les résultats au-delà du
statut succès/échec.
b. Réunir de l’information selon la demande de l’orthophoniste.
c. Offrir directement des programmes de traitement, de remédiation ou d’éducation aux
patients/clients sélectionnés par l’orthophoniste superviseur.
d. Documenter les progrès du patient/client en vue d’atteindre les objectifs établis dans le
plan de traitement/remédiation et signaler cette information à l’orthophoniste
superviseur. Lorsque ces données consignées apparaissent dans un dossier formel (p.
ex. dossier médical, Dossier scolaire de l’Ontario) normalement consulté par d’autres
professionnels, la documentation doit indiquer que l’orthophoniste a assigné les
activités au personnel de soutien et qu’il assure la supervision appropriée.
e. Accomplir des tâches administratives qui n’impliquent pas de contact avec les
patients/clients (comme préparer du matériel) ou qui impliquent un contact non
clinique avec les patients/clients (comme prévoir les rendez-vous). (La supervision
consisterait alors à veiller à ce que les tâches soient accomplies comme demandé.)
f. Participer à une activité où l’orthophoniste membre de l’Ordre et le membre du
personnel de soutien travaillent en tandem (comme administrer ensemble une
méthode d’intervention). Ce type d’activité en collaboration peut accroître l’efficacité et
favoriser les occasions de superviser naturellement le personnel de soutien tout en
faisant une utilisation optimale des compétences de l’orthophoniste et du personnel de
soutien.
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
g. Fournir une aide pour les activités d’éducation du public.
2. Compétences souhaitables du personnel de soutien
a. Avant d’assigner ou de déléguer une tâche administrative ou de soutien au personnel
de soutien, l’orthophoniste doit vérifier si le personnel de soutien a la formation
nécessaire et/ou:

Connaît le rôle approprié du personnel de soutien;

Connaît l’éthique professionnelle applicable à ses activités;

Est capable de s’identifier aux patients/clients, aux familles/aidants et aux autres
membres de l’équipe et peut interagir de façon respectueuse et positive avec eux;

Est capable d’accomplir les tâches assignées dans le délai accordé.
b. Avant d’assigner ou de déléguer au personnel de soutien une activité auprès des
patients/clients, l’orthophoniste doit vérifier si le personnel de soutien a la formation
nécessaire et peut démontrer qu’il possède des connaissances et des compétences
spécifiques dans certains ou l’ensemble des domaines supplémentaires suivants, jugés
nécessaires pour participer aux activités de services :

Connaît les processus normaux du développement de la communication et les
habiletés pertinentes associées de la population clinique desservie;

Connaît les troubles de communication et les habiletés pertinentes associées de la
population clinique desservie;

Réagit de manière
patients/clients;

Détermine le besoin d’obtenir des conseils supplémentaires de la part de
l’orthophoniste et obtient ces conseils, si besoin est, à l’extérieur de l’horaire de
supervision prévu;

Détermine le besoin de transmettre à l’orthophoniste les questions des
patients/clients, des aidants et des collègues et communique ces questions en
temps opportun;

Sait choisir, préparer et présenter du matériel aux patients/clients conforme au
plan d’intervention assigné par l’orthophoniste;

Sait présenter les stimuli et consigner les réactions de manière appropriée;

Sait distinguer les réponses (est capable de distinguer les bonnes réponses et les
mauvaises réponses);

Sait repérer les facteurs qui peuvent nuire au traitement du patient/client et en
discuter avec l’orthophoniste superviseur;

Sait utiliser le matériel, l’équipement et/ou les programmes nécessaires;

Sait tenir des dossiers cliniques et consigner les données.
efficace
aux
attitudes
et
aux
comportements
des
3. Assignation d’activités au personnel de soutien
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
Quand il détermine la meilleure utilisation à faire du personnel de soutien,
l’orthophoniste doit avoir une bonne raison de décider d’assigner une activité de
service orthophonique particulière. L’orthophoniste conserve la responsabilité légale et
éthique de toutes les interventions orthophoniques assignées au personnel de soutien.
L’ORTHOPHONISTE DOIT :
a. S’assurer qu’il est approprié pour le personnel de soutien d’accomplir l’activité
envisagée;
b. Déterminer que la qualité et le résultat escompté de l’intervention orthophonique
ne seront pas compromis;
c. Informer le patient/client, les aidants et les autres fournisseurs de soins qu’ils
peuvent demander de rencontrer l’orthophoniste pour discuter de certains aspects
des soins du patient/client;
d. Informer le personnel de soutien des buts et objectifs orthophoniques du
patient/client;
e. S’assurer que le personnel de soutien comprend clairement toutes les instructions
fournies verbalement ou par écrit, et documenter toutes les directives données au
personnel de soutien;
f. S’assurer que le personnel de soutien comprend les limites de son rôle dans chaque
cas particulier;
g. Informer le personnel de soutien de tout risque et de toute contre-indication et
précaution ainsi que de tout renseignement pertinent afin de veiller à la sécurité du
patient/client et du personnel de soutien;
h. Établir le modèle de supervision qu’il utilisera en fonction du type et de la
complexité du plan d’intervention et de sa connaissance de la compétence du
membre du personnel de soutien.
TÂCHES NE POUVANT PAS ÊTRE CONFIÉES AU PERSONNEL DE SOUTIEN :
a. Effectuer une évaluation standardisée ou non standardisée de la parole, du
langage, de la communication cognitive, de la déglutition et de la voix, et en
interpréter les résultats;
b. Rédiger, élaborer ou modifier le plan de traitement/remédiation individuel du
patient/client;
c. Fournir une aide à un patient/client sans suivre le plan de traitement/remédiation
individuel préparé par l’orthophoniste superviseur ou sans être supervisé;
d. Admettre ou référer un patient/client ou lui donner son congé;
e. Communiquer avec le patient/client, la famille ou d’autres personnes verbalement
ou par écrit au sujet d’un aspect quelconque du statut ou de l’intervention du
patient/client sans l’approbation explicite de l’orthophoniste superviseur;
f. Signer des documents officiels faisant partie du dossier du patient/client,
notamment des notes, des rapports, etc. sans que l’orthophoniste contresigne.
Cela n’empêche pas le personnel de soutien de documenter les progrès dans un
document officiel (dossier médical, Dossier scolaire de l’Ontario) aussi longtemps
que le document contient aussi la documentation des activités assignées par
l’orthophoniste;
g. Superviser du personnel de soutien autre que la supervision approuvée par
l’orthophoniste de membres du personnel de soutien en cours de formation;
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
h. Effectuer tout autre acte qui, selon l’orthophoniste, pourrait poser un risque de
préjudice pour le patient/client s’il est confié à du personnel de soutien du
personnel).
DÉTERMINATION DE LA QUANTITÉ DE SUPERVISION REQUISE
1. L’orthophoniste qui assigne ou délègue une activité est responsable de superviser le
personnel de soutien qui accomplit l’activité.
L’orthophoniste doit surveiller le
rendement du personnel de soutien, de façon régulière et continue, pour toutes les
activités assignées afin d’assurer le contrôle de la qualité et de la quantité de travail
effectué. La supervision doit se dérouler dans le milieu clinique dans lequel le
personnel de soutien offre l’interaction thérapeutique. Le travail doit appuyer les
résultats souhaités de l’intervention orthophonique.
a. La quantité et le type de supervision nécessaire dépendront du risque de préjudice
associé à la tâche assignée; de l’expérience de l’orthophoniste en supervision de
personnel de soutien en général et auprès du membre du personnel de soutien
concerné; de l’ampleur des changements attendus de la part du patient/client ainsi
que de la compétence et de l’expérience du personnel de soutien.
b. Il faut assurer une supervision directe pour tous les soins des patients/clients.
Lorsque c’est dans le meilleur intérêt du patient/client, on peut aussi assurer une
supervision indirecte du personnel de soutien. Voici les aspects à surveiller pendant
la supervision directe des activités d’intervention assignées :

le niveau d’accord (fiabilité) entre le personnel de soutien et l’orthophoniste
concernant l’exactitude du jugement porté sur un comportement cible;

le niveau d’exactitude des méthodes de l’intervention et de la tenue des
dossiers;

la capacité du personnel de soutien
d’interagir
patients/clients et les aidants/proches.
efficacement
avec
les
c. Pour des choses comme l’orientation de nouveaux membres du personnel de
soutien, l’établissement d’une nouvelle relation de supervision et la mise en œuvre
d’un nouveau programme, de nouvelles tâches et l’utilisation de nouvel
équipement, il importe pour l’orthophoniste de superviser directement les activités
orthophoniques jusqu’à ce qu’il détermine que le personnel de soutien est capable
d’effectuer la tâche sous supervision indirecte. Dans ces situations, l’orthophoniste
doit offrir une supervision directe d’au moins 20 %.
d. L’orthophoniste doit fournir une rétroaction régulière sur le rendement à chaque
membre du personnel de soutien. Lorsque le personnel de soutien et
l’orthophoniste n’ont pas le même employeur, il faut fournir cette rétroaction par
écrit. Lorsque de l’avis professionnel de l’orthophoniste, la compétence du membre
du personnel de soutien face à une activité particulière est en dessous d’un niveau
acceptable, l’orthophoniste doit tenter de lui donner une nouvelle formation dans le
domaine concerné et accroître la supervision directe jusqu’à ce que le membre du
personnel de soutien montre un niveau de compétence acceptable. Dans certains
cas, il est nécessaire de changer les activités assignées du membre du personnel
de soutien s’il ne peut atteindre un niveau de compétence acceptable.
e. L’orthophoniste doit normalement être disponible pour superviser le personnel de
soutien. Si l’orthophoniste ne peut pas être sur place, il doit être en mesure de
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
communiquer facilement avec le personnel de soutien pour lui fournir l’aide
nécessaire, au besoin, afin de veiller au maintien d’un service de qualité et de
s’assurer que le résultat escompté ne sera pas compromis.
f. Lorsque l’orthophoniste superviseur quitte un lieu d’emploi (congé de maternité,
maladie, changement d’emploi), l’orthophoniste doit informer l’employeur du
besoin de faire superviser le personnel de soutien par un autre orthophoniste.
L’orthophoniste doit déployer des efforts raisonnables pour veiller à la continuité de
la supervision.
g. Le nombre de membres du personnel de soutien qu’il est possible pour
l’orthophoniste de superviser dépend de la quantité de supervision requise.
L’orthophoniste doit s’assurer qu’il a le temps nécessaire pour fournir la supervision
indiquée et cette supervision doit inclure tous les services orthophoniques fournis
par du personnel de soutien. L’orthophoniste ne doit pas superviser du personnel
de soutien lorsque la quantité de supervision requise dépasse ce que
l’orthophoniste peut raisonnablement offrir, et l’empêche de veiller à la prestation
de soins appropriés qui ne compromettent pas le résultat escompté du
patient/client.
2. L’orthophoniste doit déployer tous les efforts possibles pour veiller à ce que le personnel
de soutien obtienne toute la formation nécessaire, sur l’organisme et le service, afin de
bien comprendre le but des activités assignées et d’avoir la compétence voulue pour
accomplir ces activités. Cette formation variera en fonction de la complexité des activités
assignées, de la compétence du personnel de soutien et des exigences du service
orthophonique. Dans la plupart des cas, l’orthophoniste devra offrir au moins une certaine
formation en cours d’emploi avant d’assigner des activités au personnel de soutien
nouvellement embauché.
a. Lorsque de l’avis professionnel de l’orthophoniste, la compétence d’un membre du
personnel de soutien relative à une activité particulière tombe en dessous d’un
niveau acceptable, l’orthophoniste doit tenter de lui donner une nouvelle formation
sur l’activité en question. Cette nouvelle formation comprendra l’augmentation de
la supervision directe offerte et la démonstration de l’activité par l’orthophoniste.
L’orthophoniste doit documenter la nouvelle formation fournie et son succès ou
échec. Si la nouvelle formation requise est telle qu’elle compromet la qualité ou la
quantité du service orthophonique, l’orthophoniste doit changer les activités
assignées au membre du personnel de soutien. L’orthophoniste doit également
informer son employeur qu’il a pris cette mesure (ainsi que l’employeur du membre
du personnel de soutien si une entente de partage du personnel est en vigueur) et
documenter la réaction de l’employeur. L’orthophoniste doit être disposé à aider
l’employeur du membre du personnel de soutien à déterminer un nouveau plan
d’action.
b. Dans le contexte de son rôle en tant que superviseur et gardien de la qualité du
service orthophonique, l’orthophoniste doit fournir au personnel de soutien de
l’information sur les occasions appropriées de formation continue. Il convient aussi
pour l’orthophoniste d’informer l’employeur du besoin d’offrir au personnel de
soutien des occasions de formation continue.
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
DÉFINITIONS
Évaluation: L’utilisation de mesures formelles et/ou informelles par l’audiologiste ou
l’orthophoniste, conformément à son champ de pratique, afin de déterminer le
fonctionnement du patient/client face à divers aspects de la communication fonctionnelle, de
la déglutition ou de l’audition, et afin de formuler des recommandations de traitement
précises.
Services de consultation: Par services de consultation, on entend les services que
l’orthophoniste fournit lorsqu’il n’est pas le fournisseur principal des services d’un
patient/client et qu’on le fait intervenir, pendant une courte durée, en raison de son expertise
dans un domaine particulier afin de donner son opinion ou faire des recommandations.
Service direct: Réfère aux interventions dispensées au patient/client par l’orthophoniste.
Supervision directe: Par supervision directe, on entend l’observation et l’orientation, de la part
de l’orthophoniste superviseur, des activités assignées au personnel de soutien et au cours
desquelles le membre du personnel de soutien interagit avec le patient/client et/ou ses
proches dans l’environnement du patient/client. La supervision directe peut se faire à
distance, par voie électronique, à l’aide de la vidéo interactive, de techniques audio ainsi que
de technologies informatiques et de télécommunications avancées. Le contact est visuel,
interactif et en temps réel.
Service indirect: Par service indirect, on entend les conseils et l’orientation donnés à une
personne qui interagira avec le patient/client dans le cadre de ses fonctions quotidiennes.
L’orthophoniste est responsable des conseils et de l’orientation donnés, mais non de la mise
en œuvre. Dans cette situation, le patient/client est celui qui reçoit l’intervention, mais cette
intervention n’est pas fournie par l’orthophoniste. Le modèle consultatif de prestation de
services a pour base le service indirect.
Supervision indirecte: Supervision indirecte désigne la supervision assurée par l’orthophoniste
superviseur des activités assignées au personnel de soutien dans les situations autres que
celles de la supervision directe. Cela comprend la revue des dossiers, la consultation au
téléphone, l’examen et l’évaluation des séances audio ou vidéo enregistrées ou les
présentations de cas.
Intervention: Comprend toute participation d’un membre de l’Ordre ou du personnel de
soutien à la prestation de services aux patients/clients, y compris mais sans s’y limiter, le
dépistage, l’évaluation, le traitement et la gestion/prise en charge
Dépistage: Utilisation de mesures « satisfaisant/référer » (pass/refer) par l’audiologiste ou
l’orthophoniste, conformément à son champ de pratique, pour identifier les personnes qui
pourraient avoir un retard ou un trouble d’audition, de communication et/ou de déglutition. Le
dépistage ne sert qu’à déterminer si une évaluation orthophonique et/ou audiologique
s’impose. Le dépistage peut être effectué par un membre de l’Ordre ou par du personnel de
soutien. L’interprétation et la communication des résultats du dépistage se limitent à
conseiller la personne quant au besoin éventuel d’une évaluation orthophonique et/ou
audiologique plus poussée. Les résultats du dépistage ne doivent pas être utilisés pour la
planification du traitement.
Personnel de soutien: Par personnel de soutien, on entend toute personne non membre d’une
profession réglementée qui a suivi une formation générale et/ou une formation en cours
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Enonce de principe - orthophonistes ayant recours au personnel de soutien
d’emploi et à qui l’orthophoniste membre de l’Ordre des audiologistes et des orthophonistes
de l’Ontario peut assigner des services cliniques qu’il supervisera. Les assistants en troubles
de communication ayant terminé un programme de formation postsecondaire sont considérés
comme faisant partie du personnel de soutien. L’orthophoniste peut embaucher le personnel
de soutien et doit directement superviser ces derniers.
Traitement: Intervention ayant pour but d’améliorer les habiletés de communication et/ou de
déglutition du patient/client.
RÉFÉRENCES
Alberta College of Speech-Language Pathologists and Audiologists. Preferred Practice
Guideline: Speech Speech-Language Pathologists’ Use of Support Personnel to Augment
Speech-Language Pathology Service Delivery, 2006.
American Speech-Language-Hearing Association. Guidelines for the training, use, and
supervision of speech-language pathology assistants [Guidelines], 2004.
American Speech-Language-Hearing Association. Training, use and supervision of support
personnel in speech-language pathology [Position statement], 2004.
Association canadienne des orthophonistes et audiologistes. LIGNES DIRECTRICES VISANT LE
PERSONNEL DE SOUTIEN travaillant auprès d’un orthophoniste, 2004 (révisé en mars 2008).
Association canadienne des orthophonistes et audiologistes. Position paper on support
personnel in speech-language pathology and audiology, 1995. (En anglais seulement).
REMERCIEMENTS
L’Ordre des audiologistes et des orthophonistes de l’Ontario désire remercier l’Alberta College
of Speech-Language Pathologists and Audiologists (ACSLPA) pour avoir partagé son document
Preferred Practice Guideline: Speech Speech-Language Pathologists’ Use of Support Personnel
to Augment Speech-Language Pathology Service Delivery. L’Ordre a utilisé une bonne partie
du contenu et des concepts de l’énoncé de principes de l’ACSLPA pour créer un document
pour ses membres. Nous saluons cet exemple de collaboration entre les organismes de
réglementation, membres de l’Alliance canadienne des organismes de réglementation de
l’audiologie et de l’orthophonie, au profit de l’harmonisation des normes influençant les
professions à la grandeur du pays.
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