Édition mai 2009 - Pensionnat du Saint-Nom-de

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Édition mai 2009 - Pensionnat du Saint-Nom-de
Parents
Contact
Mai 2009
Imanne El Maâchi remporte les honneurs
à Expo-sciences
Rachel Léger
Bulletin de l’Association
des Parents du Pensionnat
du Saint-Nom-de-Marie
Vol. XII, n° 3
L’Expo-sciences, c’est la grande compétition
de jeunes scientifiques. Au Québec, 15 000
élèves de moins de 20 ans préparent et
présentent un projet.
Pour le secondaire et collégial de la région
de Montréal, la finale régionale avait lieu au
Biodôme de Montréal à la mi-mars. Cinq
équipes du Pensionnat du Saint-Nom-deMarie y participaient, toutes en duo, excepté
le projet en solo « L’attaque juteuse » de
Imanne El Maâchi, étudiante en 5e secondaire.
Ce projet d’Imanne El Maâchi a remporté
de nombreux prix et fait la fierté du PSNM.
En effet, lors de la finale régionale de l’Exposciences Bell, Imanne se méritait le premier
prix Bell accompagné d’une bourse de 750 $;
le prix Têtes Chercheuses accompagné d’une
bourse de 400 $ et une médaille offerte par
Merck Frosst; le prix Société Statistique de
Montréal accompagné d’une bourse de 100 $;
une médaille d’or, et un laissez-passer pour
aller présenter son projet à la Super Exposciences Bell finale québécoise.
Lors de cette finale québécoise qui s’est
déroulée à Trois-Rivières à la mi-avril, 160
exposants de toutes les régions du Québec ont
pris part à cette compétition, dont Imanne et
son projet. Encore une fois, elle s’est mérité
une bourse d’étude de 2000$ de l’Université
de Sherbrooke et un passeport pour le prochain niveau, soit l’Expo-science pancanadienne à la mi-mai.
Imanne El Maâchi vient tout juste de revenir de Winnipeg où se déroulait cette finale
pancanadienne. Plus de 500 jeunes de toutes
les provinces canadiennes, dont 40 jeunes du
Québec, prenaient part à cette compétition
scientifique de haut niveau. Imanne nous a
encore fait honneur en remportant la médaille
de bronze et une bourse de 300 $ en biotechnologies et sciences pharmaceutiques, ainsi
que deux bourses d’étude de 1000 $ de l’Université Western Ontario et de l’Université
d’Ottawa.
Imanne en était à sa troisième participation à l’Expo-sciences, mais elle franchissait
toutes ces étapes pour la première fois. Son
projet « L’attaque juteuse » permettait de
tester les propriétés antivirales de certains jus
purs à 100%. Imanne a pu expérimenter avec
des virus et bactéries non-pathogènes dans un
laboratoire de microbiologie de l’Université de
Montréal. Selon ses recherches, le jus de
raisin pur aurait des propriétés antivirales
indéniables!
Bravo à Imanne El Maâchi pour ce travail
remarquable. Une belle carrière en sciences
l’attend. Sa réussite rejaillit sur tout le PSNM !
Félicitations !
Votre association a besoin de vous
[email protected]
Le conseil d’administration de l’Association des Parents du PSNM perd
plusieurs membres. Leurs enfants
terminent le secondaire cette année.
Pour vous engager, contactez Étienne
Bouchard, [email protected], ou
venez à l’Assemblée générale le 10
septembre à 19h30.
La danse de l’APPSNM
Un grand plaisir
interrompu par le forcing de quelques parents
L’APPSNM organise depuis 2006 des danses
pour les élèves du PSNM. La dernière danse,
tenue le 3 avril dernier, a attiré plus de 350
élèves, qui ont particulièrement apprécié les
tounes et l’animation du DJ Global Events.
Malheureusement, le bris d’une règle de sécurité par certains parents a forcé la fermeture
de la danse une demi-heure plus tôt que
prévu.
Cet incident mérite explication.
Populaire, la danse, qui avait été conçue
comme un évènement annuel, est offerte
maintenant deux fois par an. Elle est sous la
seule responsabilité du CA de l’APPSNM; la
collaboration du Pensionnat se limite à permettre à l’APPSNM de remettre les feuillets
d’information à l’intention des élèves et de
leurs parents et de vendre les billets aux élèves sur l’heure du dîner. La date de la danse
est choisie en fonction du calendrier scolaire,
d’habitude à la fin d’une étape, afin de ne pas
nuire aux études.
Pas de danse sans sécurité
La première condition à respecter pour tenir
une danse est la sécurité. Le feuillet d’information remis aux élèves fait état des règles
qui prévalent et l’autorisation écrite des
parents est exigée. Seules les élèves du PSNM
peuvent acheter des billets, pour elles-mêmes
ou leurs invités, qui sont ainsi sous leur responsabilité. Un maximum de 450 billets sont
vendus même si la salle peut accommoder 900
personnes. Comme la danse s’adresse aux
moins de 18 ans, l’âge des danseurs est vérifié
à l’entrée. En fait, la majorité des participants
sont en 1e ou 2e secondaire. L’entrée se
déroule entre 20 h 00 et 20 h 30, les retardataires n’étant pas admis. Le vestiaire est obligatoire et sans frais. Si un danseur sort des
lieux au cours de la soirée, il ne sera pas
réadmis même s’il souhaite acheter un autre
billet.
La danse se déroule sous la supervision
d’un groupe de parents et de deux agents de
sécurité embauchés à cette fin. Une seule des
deux entrées est utilisée au cours de la soirée,
l’autre étant une issue de secours près de la
2
piste de danse qui est gardée en permanence
par un des agents de sécurité. Au cours de la
soirée, les parents responsables circulent
périodiquement dans les toilettes et interviennent en de rares occasions sur le plancher
de danse pour interdire certaines pratiques
qui pourraient occasionner des blessures physiques — transport d’élèves au bout des bras,
attroupement sur la scène, etc. Sur les lieux,
les élèves n’ont accès qu’à de l’eau et à des
barres tendres. Il est interdit de fumer et la
consommation de boissons alcoolisées et de
drogue entraîne une expulsion immédiate. Le
comité organisateur se réserve le droit d’aviser
les parents de tout élève fautif. Tel que mentionné dans le feuillet remis aux élèves du
PSNM, aucun parent autre que les bénévoles
qui assurent le déroulement de l’événement
n’est admis sur le site de la danse. Toutes ces
règles sont nécessaires afin d’assurer un environnement sécuritaire et plaisant.
Yves Théorêt
Règle de sécurité rejetée par des parents
Malheureusement, le comportement de certains parents nous a obligé à interrompre la
danse une demi-heure plus tôt que prévu. Il y
a toujours des parents qui arrivent en avance
vers la fin de la soirée et, surtout si le temps
est pluvieux ou froid, ils sont invités à s’abriter dans le hall d’entrée en attendant leur
enfant. Il leur est rappelé qu’ils ne peuvent se
rendre sur la piste de danse. Cette fois-ci, certains d’entre eux ont passé outre, en disant au
bénévole présent qu’il ne pouvait leur interdire de voir leur enfant et qu’il pouvait appeler
la police (Feraient-ils la même chose au milieu
d’un concert à la Place-des-Arts?). Ne pouvant
plus assurer la sécurité des élèves, celui-ci a
dû mettre fin à la danse.
À toutes les danses jusqu’à ce jour, les
élèves se sont comportés de façon exemplaire.
Il est dommage que les entorses à la sécurité
de la danse aient été faites non par les jeunes
danseurs mais par certains des adultes qui en
sont responsables.
Pour des renseignements supplémentaires,
veuillez me rejoindre à
[email protected]
Parents Contact
Le Sommet du Millénaire
Maude Messier
Le 15 avril dernier, une vingtaine d’élèves du
PSNM ont pris part au Forum Jeunesse organisé par le Sommet du Millénaire. Depuis
quelques années, Montréal accueille des experts du monde entier qui se réunissent afin
de discuter des 8 grands objectifs du millénaire. Cette année, plus de 420 jeunes de la
province étaient conviés à venir donner leur
opinion et à trouver des solutions aux grands
enjeux mondiaux.
Les élèves ont préalablement suivi un atelier donné par le Club 2/3, un organisme de
coopération internationale. Elles ont discuté
de la problématique du travail des enfants et
elles se sont familiarisées avec les objectifs du
millénaire. Lors de l’événement, elles ont
travaillé en petites équipes sur différents
sujets. Avec générosité, certains experts de la
scène internationale ont répondu aux questions des jeunes présents.
Le lendemain du Forum Jeunesse, le
grand public pouvait assister à différentes
conférences. C’est ainsi que se sont succédés
Mia Farrow (actrice et activiste), Dr. Gilles
Julien (fondateur de la pédiatrie sociale),
Mark et Craig Kielburger (fondateurs de
l’organisme Free the Children), Shirine Ebadi
(prix Nobel de la paix) et j’en passe. À travers
cela, les participants ont pu écouter le discours de Justine Leblanc, élève de 3e secondaire du PSNM. En effet, Justine a été choisie
pour être la porte-parole officielle du Forum
Jeunesse. Son rôle était d’expliquer ce qui
s’était passé lors du forum. Elle a été introduite par le chanteur Luck Mervil et elle s’est
exprimée devant les 3000 personnes réunies
pour l’occasion. Suite à sa présentation, Justine a eu droit à une ovation debout ! Elle a
fait fureur et elle a su toucher les gens présents en leur demandant d’unir leurs voix à
celles des 420 jeunes qui se sont investis avec
cœur et détermination dans le forum.
Pour avoir eu la chance d’assister à cet
événement, je peux vous affirmer que j’ai
confiance en l’avenir. Nous avons eu la
preuve une fois de plus que nos élèves sont
sensibilisées et qu’elles ont envie de s’investir
pour changer ce qui ne tourne pas rond. Elles
sauront certes nous surprendre dans les prochaines années…
Maude Messier est animatrice de Pastorale
au PSNM.
La dépendance au téléphone portable
Lucie Lamarche
Mai 2009
L’utilisation du téléphone portable (cellulaire)
a connu une ascension fulgurante au cours
des années 1990. D’abord réservé à une élite
sociale, le cellulaire s’est répandu au point de
devenir le moyen de communication privilégié de la majorité des gens.
Un grand nombre de parents sont ravis
d’offrir un portable à leurs jeunes et se sentent
rassurés à l’idée de pouvoir être joints, ou de
pouvoir joindre leur enfant, en tout temps.
Toutefois, pour certaines de nos élèves,
cet outil de communication est devenu un
objet essentiel à leur existence. Inquiètes de
manquer un message, elles circulent dans
l’école ou se présentent en classe avec leur
cellulaire.
Cette dépendance n’est pas sans conséquences fâcheuses dans un établissement
scolaire. Par exemple :
 sonneries en classe,
 vols de cellulaires,
 échanges de messages « texto » pendant
les cours (distraction, incapacité à se
concentrer pleinement, messages dérangeants ou bouleversants),
 tricheries possibles pendant les évaluations,
 utilisation possible de la fonction caméra
dans le but d’une rediffusion.
Afin d’éviter que de telles situations se
produisent, la direction du PSNM a décidé
d’interdire aux élèves de circuler avec leur
cellulaire dans l’école. Chaque élève doit
donc laisser son téléphone dans son casier dès
son arrivée au Pensionnat. Toutefois, un
usage raisonnable du portable sur le terrain
extérieur de l’école est toléré.
Que faire avec les réfractaires?
Pour l’instant, nous confisquons le cellulaire
des élèves réfractaires dès qu’elles sont prises
en faute et leur remettons leur appareil à la
fin de la journée. À leur arrivée au Pensionnat
le lendemain, elles doivent, de nouveau, remettre leur cellulaire à la dame surveillante, à
3
l’entrée des élèves, et ne le reprendre qu’à la
fin de la journée, et ce, pendant une semaine.
Avec le temps et de la patience, nous
espérons réussir à conscientiser nos jeunes sur
l’utilisation saine et appropriée du cellulaire
dans un établissement où certaines considérations sont de mise. C’est dans cette optique
que nous vous invitons, chers Parents, à nous
appuyer dans cette démarche en rappelant à
vos enfants, plus souvent qu’autrement, la
règle de conduite à suivre au PSNM.
Lucie Lamarche est Directrice adjointe, responsable des élèves de la 5e secondaire et de l’ESBC.
Concours d’écriture
Trois étudiantes récompensées
Le mercredi 18 mars 2009 a eu lieu la cérémonie de remise des prix du concours d’écriture organisé dans le cadre de la Semaine de
la francophonie au PSNM. À cette occasion,
trois étudiantes de secondaire 1 se sont vues
récompensées pour la qualité et l’originalité
de leur court récit d’aventure. Les gagnantes
sont Aurélie Deveault (1er prix pour son texte
« Voyage vers le Sombre »), Michèle Stanciu
(2e prix : « La semeuse d’âmes-pétales ») et
Amina Diallo-Lebreton (3e prix : « Soirée à St
Turlutte »). Elles ont reçu des mains de leurs
enseignantes de français, Julie Beaudoin et
Janic Perrault, un dictionnaire de français et
un bon d’achat en librairie, grâce à la participation financière de l’APPSNM.
Jacques Pasquet, l’un des auteurs du jury
de lecture, a animé la cérémonie à la salle de
musique. Il a commencé par décrire le travail
fait par les membres du jury pour déterminer
les 3 textes gagnants. Il a ensuite témoigné de
son métier d’écrivain et expliqué le processus
de création à travers l’un de ses romans. Il a
enfin conté une histoire en guise de conclusion. Les nombreuses élèves présentes ont pu
échanger avec l’auteur à la fin de la cérémonie qui s’est prolongée par plusieurs questions
Myriam Jézéquel
sur le travail d’écriture. Les autres auteurs/es
et membres du jury de lecture sont : François
Barcelo, Danielle Vaillancourt, Carole
Tremblay et Élaine
Turgeon.
Soulignons que le
concours avait été lancé le
26 janvier 2009 à l’initiative
d’Ophélie Dubois, une étudiante de secondaire 2. Les
étudiantes avaient un mois
pour écrire un texte sur le
thème « On m’avait pourtant prévenu… ». Un
Comité organisateur d’étudiantes avait été mis sur
pied pour encadrer l’activité. « Nous avons recueilli
entre 60 et 70 inscriptions
au départ; 40 textes ont
véritablement été déposés.
Nous avons été ravies de
l’effort investi dans ce concours par les participantes ! »
expriment Julie Beaudoin
Julie Beaudoin, Ophélie Dubois et
et Janic Perrault.
Jacques Pasquet
Festivités marquant la fin du secondaire :
combien ça coûte ?
Disons le tout de suite en commençant : mon
article ne vise ni à justifier ces festivités, ni à
les dénigrer. En tant que parent d’une élève
de 5e secondaire et ayant une formation
comptable et financière, c’est en suivant de
loin les démarches faites par ma fille que l’idée
m’est venue de « compiler » toutes les dépenses générées par les festivités marquant la fin
du secondaire. Le chroniqueur Philippe Beau-
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chemin de Montréal-Express a bien mentionné
dans un de ses articles que, pour la soirée du
bal des finissants, certains jeunes peuvent
investir plus de 1000 $. Cependant, les coûts
des autres activités marquant cette fin du
secondaire viennent aussi s’ajouter à ce
montant, déjà à lui seul, incroyable. Enfin,
notons que lorsque je ne mentionne pas spécifiquement le PSNM, j’utilise le masculin
Philémon Rakoto
Parents Contact
pour généraliser car ces festivités, peut-être
spécifiques à l’Amérique du Nord, concernent
tous les établissements secondaires qu’ils
soient mixtes ou non, publics ou privés.
Les activités de soutien
Ces activités, conduites tout au
long de l’année scolaire, visent à
amasser des fonds afin de financer
les trois principales activités mentionnées dans les sections suivantes. Ces activités de soutien peuvent financer, selon leur succès,
jusqu’à 40 % du coût des activités
principales, réduisant par conséquent le coût de ces dernières que
les finissants auront à débourser.
Chaque école a ses propres activités
de soutien, allant des ventes de
chocolat aux spectacles artistiques
ou sportifs. Voici quelques activités,
non exhaustives, conduites au
PSNM : vente de chandails des
finissantes (40 $), salon des délices
(vente de pâtisseries, minimum
Une robe de bal à 2000 $ ?
10 $) et Mode en spectacle (défilé
de mode, prix d’entrée 8 et 10 $).
La bague de finissant
La vente de la bague de finissant est souvent
la première activité initiée dès le début de
l’année scolaire. Cette bague constitue un
signe distinctif partagé par les membres de la
promotion sortante. Le coût d’une bague
varie de 50 $ à 300 $ en fonction du métal et
du modèle choisis et de l’achat ou non d’une
garantie. Cependant, certains futurs diplômés
s’offrent des bagues de finissants personnalisées achetées dans des boutiques spécialisées,
plutôt que d’acheter celle proposée par leur
école. Au PSNM, le profit sur la vente des
bagues de finissantes finance en partie l’album
des finissantes.
L’album des finissants
L’album des finissants résume, par des photos
et des textes rédigés spécifiquement sur chacun des finissants, la vie passée ensemble à
l’école secondaire. En fonction du financement obtenu, chaque finissant débourse environ 50 $ pour cet album. En sus, la séance de
photos individuelles avec toge et parchemin
coûte au minimum 10 $.
Mai 2009
Le bal des finissants
Le bal des finissants est extrêmement important pour les élèves. Certains d’entre eux
commencent déjà à y penser dès leur première
année du secondaire ! Selon la sexologue
Jocelyne Robert, les élèves veulent célébrer
par ce bal la fin de la période de leur vie adolescente et le début de leur vie adulte. Pour
cette occasion, ils sont prêts à investir de gros
montants. Naturellement, la soirée du bal va
coûter nettement plus cher pour une jeune
fille que pour un jeune garçon. Tout d’abord,
l’achat de la robe de bal constitue un des
postes de dépenses les plus élevées et la
démarche qui prend le plus de temps. Il faut
d’abord magasiner pour trouver la robe idéale,
passer la commande si la taille cherchée
n’existe pas en magasin, faire la séance
d’essayage et la retouche si nécessaire. Toutes
ces démarches peuvent durer jusqu’à huit à
douze semaines. Autrement dit, il ne faut pas
s’y prendre à la dernière minute. Une robe de
bal achetée dans une boutique spécialisée à
Montréal coûte au minimum 90 $ et peut
atteindre dans certains magasins 2000 $,
retouche en sus parfois.
Comme il n’est pas question en ce beau
jour de passer inaperçue, d’autres dépenses
sont de mise. Les bijoux et boucles d’oreilles
qui vont compléter la robe de bal peuvent
coûter facilement 100 $. Les chaussures, à
talons très hauts de préférence, vont coûter
environ 75 $. Le jour même du bal, commençons la journée par une coupe de cheveux,
une teinture et une mise en plis dans un
salon : environ 60 $. Ensuite, courons chez
l’esthéticienne : environ 45 $ pour un facial et
22 $ pour le soin des mains. Afin de minimiser les dépenses, la limousine va nous prendre
en charge seulement pour le trajet maison –
salle de bal aller et retour. Ce serait quand
même une facture entre 450 $ et 1000 $,
idéalement à partager entre quatre à cinq
amis. Cette année, le bal des finissants du
PSNM aura lieu au Hyatt Regency le 23 juin.
Le billet pour la soirée coûtera, en fonction
du financement obtenu, entre 70 et 85 $ par
personne. Chaque élève aura droit à un repas
à plusieurs services, de la bonne musique et
de l’eau, du jus ou des liqueurs (boissons
alcooliques en sus). Quant aux parents,
grands-parents, oncles et tantes, ils pourraient
être présents seulement au cocktail du début
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de soirée (coût d’environ 8 à 10 $ par
personne).
Conclusion
Mon intention, formulée dans l’introduction
du présent article, était d’estimer le coût total
des festivités marquant la fin du secondaire.
Au fur et à mesure de l’énumération des différents postes de dépenses, je constate que cet
exercice s’avère difficile, sinon impossible.
Tout d’abord, précisons que la participation
des élèves à ces festivités n’est pas obligatoire.
Ensuite, le coût final encouru par les finissants pour les activités principales est en
fonction du succès des activités de soutien.
Or, nous n’avons pas accès aux documents
précisant le coût total par finissant, hors
financement, de chacune de ces activités
principales.
Pour terminer, permettez-moi de remercier, au nom de tous les parents des finissantes du PSNM, les élèves membres des différents comités des festivités. Elles ont fait, et
font encore, un travail formidable, sans
compter leurs heures, afin que ces festivités
soient mémorables.
Quelques références sur le net (accédées
le 14 mai 2009) :
 Conseils pour le choix de robes de bal, de
bijoux et de costumes pour jeunes garçons :
www.quebechebdo.com/imgs/dynamique/
cahiers/Mon_Bal2009_1.pdf
 Plusieurs adresses de boutiques spécialisées pour l’achat de robes de bal :
www.ellequebec.com/mode/tendances/larobe-de-bal-de-reve-devientrealite/a/26157
 Conseils pour alléger la facture :
www.madame.ca/Votrevie/famille/bal-defin-d-etudes--allegeons-la-facturen231615p1.html
Étienne Gaudet, psychoéducateur et
intervenant auprès des jeunes et de leur
famille, a donné une conférence intitulée
« Être ado : un travail à temps plein » le 15
avril dernier au Pensionnat devant un
auditoire nombreux et attentif. Ce père de
trois enfants possède une longue feuille de
route d’expériences professionnelles variées :
conférencier invité dans plusieurs écoles du
Québec et de l’Ontario, agent de relations
humaines spécialisé en toxicomanie et auteur
de quelques ouvrages publiés aux Éditions de
l’Hôpital Sainte-Justine et aux Éditions de
l’Homme.
M. Gaudet a traité des grands thèmes liés
à l’adolescence. Il a non seulement parlé des
principaux changements que cette période
apporte chez un ado, mais également de ceux
qu’il fait vivre à ses parents! Le mot « adolescence » a été inventé dans les années 19401950. On parle de pré-adolescence vers l’âge
de 10-12 ans, d’adolescence vers 12 ans
jusqu’à 17 ans environ lorsque la maturité
sexuelle apparaît; aujourd’hui, un nouveau
mot a fait son apparition, « l’adulescence »
pour désigner les jeunes qui aiment être chez
maman, au sous-sol, logés, nourris, « blanchis », qui possèdent une auto…, comme
« Tanguy », ce grand fils modèle de 28 ans du
film du même nom!
Selon l’auteur William Glasser, l’être humain a besoin de quatre choses pour trouver
son équilibre :
 avoir du fun (plaisir),
 être aimé (appartenance),
 être reconnu (pouvoir),
 faire des choix (liberté).
L’importance reliée à ces besoins varie
selon l’âge; à l’adolescence, c’est 100 % pour
les quatre. On parle d’« enfant roi » ou le
développement du syndrome de la toutepuissance. M. Gaudet décrit les principaux
L’après-bal
L’après-bal est la dernière occasion pour les
finissants de fêter, dans une ambiance décontractée, avec toutes les personnes qu’ils
ont côtoyées durant leurs études secondaires.
Il se déroule généralement la nuit même du
bal des finissants ou le lendemain dans un
endroit à l’extérieur de la ville. Depuis quelques années, l’après-bal, qui n’est pas sous la
responsabilité de l’école, a lieu à la Cabane à
Midas située à St-Chrysostome. Les élèves et
leurs invités y sont transportés en autobus
spécialement affrétés et reviennent au Pensionnat par le même moyen de transport. Les
voitures personnelles sont formellement prohibées et sont interdites d’accès au site de
l’après-bal. Un billet d’après-bal coûte 40 $.
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Être ado : un travail à temps plein
Lise Hénault
Parents Contact
Étienne Gaudet
Mai 2009
changements corporels qui surviennent. Ils
sont considérables; c’est tout le corps qui est
en mouvement. Et le cerveau des ados? Il se
développe jusqu’à la fin de la vingtaine, il
prend forme. Comment faire pour le nourrir?
Le faire étudier, développer leur curiosité,
apprendre par cœur, avoir des projets, participer à des programmes d’art, musique, chant,
etc., faire du sport (aide à développer beaucoup de stratégie, de latéralité).
Quant aux changements
psychosociaux, c’est la
grande quête du « qui suisje? », « où vais-je? », de la
phase de détachement, de
distanciation. Il y a aussi des
éléments stressants auxquels
il doit faire face, par exemple,
lorsqu’il subit un déménagement qui implique un
changement de quartier, la
perte d’amis, un territoire
étranger dans lequel il doit
refaire sa place; la séparation
de ses parents, deux maisons, deux réseaux d’amis,
nouveau conjoint, nouvelle
conjointe, surtout s’il doit
faire le porte-parole entre les
deux, une peine d’amour qui
fait mal…
Les stratégies d’affirmation, par opposition
ou par association. On s’oppose aux parents!
On s’associe aux amis! Comme le dit si bien
M. Gaudet, on s’oppose à ceux à qui on
accorde de la valeur et qui en ont aussi pour
nous. L’opposition se vit dans la famille et
celle-ci porte aujourd’hui plusieurs chapeaux :
reconstituée, séparée, adoptive, monoparentale, intergénérationnelle… ce qui fait en
sorte que différents liens d’appartenance se
créent. Ces jeunes sont au début de leur vie,
ils sont à construire leur propre coffre à outils.
Rassurez-vous, chers parents, il ne faut pas
trop s’en faire! Ils foncent et ils défoncent.
Il y a des stratégies d’opposition qui sont
douces, par exemple, les retards (il devait rentrer à 22 h 00 et il arrive à 22 h 30), l’impolitesse qui fait réagir les parents, la mode, le
tatouage, le piercing. Ce sont toutes des
façons différentes de s’affirmer. D’autres
qu’on qualifie d’intenses. Parmi celles-ci, on
retrouve les difficultés scolaires. Ce sont celles
où les parents n’ont pas beaucoup de contrôle
(ils ne sont pas dans sa classe!). M. Gaudet
parle de l’école comme d’une jungle. Le grand
nombre d’étudiants, les longs corridors, les
cases et le bruit donnent un milieu stressant.
Et l’association? Elle se vit avec les amis,
le réseau. C’est normal et c’est humain de
vouloir être ensemble. Le jeune va vérifier sa
façon de penser avec les autres et, selon M.
Gaudet, c’est une bonne façon de se connaître;
il y a l’ami calme, l’ami comique, l’ami sérieux.
Lorsqu’il est question d’échec d’affirmation,
on l’attribue surtout au manque d’estime de
soi et de compétence, au rejet, à l’insécurité,
dans les cas où les parents sont souvent
absents, où il y a peu de liens affectifs.
Les perspectives d’avenir. Il y a plusieurs
années, il était facile de se trouver un emploi.
Aujourd’hui, les jeunes peuvent occuper cinq
ou six emplois différents, souvent sur une base
contractuelle. Ils se posent beaucoup de
questions par rapport à leur avenir. À 16 ans,
c’est difficile de savoir ce qu’on veut faire plus
tard, ça amène d’autres difficultés.
Et que dire des « accros de la techno »? Ils
sont très connectés; cela a du bon et du moins
bon. M. Gaudet fait aussi référence aux standards sociaux, les stéréotypes, « Much Music »,
l’acceptation corporelle pour laquelle ils
subissent beaucoup de pression, la dépendance affective, l’hypersexualisation qui est de
plus en plus présente. Vouloir aller chercher
une approbation, de l’amour, de la reconnaissance, ce n’est pas toujours fait de façon
saine !
Comment faire pour être un bon parent
d’ado?
 Aimer les gens de notre famille.
 Être présent pour eux.
Un ado a besoin de limites, de calme, de
nous… même si notre présence est platte!
L’important c’est qu’il nous voit dans la maison, un œil de parent sur l’enfant. Cette
présence assure un certain encadrement.
 Savoir écouter.
Il faut parfois mettre certaines choses de côté
pour lui consacrer du temps. L’écoute est une
grande richesse! L’aider parfois à mettre des
mots qu’il ne sait pas dire. Le contact visuel
est important. Savoir communiquer dans un
bon environnement (l’auto en est un!), autour
d’une table, sans télévision, sans ordinateur.
Parler au « je », être transparent et être le plus
clair possible. M. Gaudet explique l’importance
7
d’oser intervenir, même si on a peur de se
tromper et de lui faire de la peine. Cette
démarche veut aussi dire qu’on prend le
risque de ne pas être aimé; se faire dire non
peut devenir très frustrant, mais plus les
parents sont cohérents, mieux c’est. Comme il
le dit si bien, c’est difficile pour le parent
d’être le « pas fin », mais il faut assumer ses
responsabilités. Il met en garde les parents
pour éviter les excès éducatifs : il n’est pas
leur ami, mais leur enfant. Être capable aussi
de s’adapter à la personnalité des enfants —
chacun est différent — et régler les problèmes
qui surviennent le plus rapidement possible.
M. Gaudet rappelle l’importance d’être
bien entouré, d’aller chercher de l’aide au
besoin auprès de collègues, d’amis, d’organismes communautaires, de mouvements
d’entraide, d’intervenants scolaires, de thérapeutes. Ce qui importe c’est de parler, de
savoir se « tasser », de déléguer. Accepter de
se sacrifier — on ne peut pas tout avoir —
travailler beaucoup et être présent. Il faut
organiser sa vie pour prioriser ses enfants.
Prêcher par l’exemple, être cohérent, avoir le
même message. Éviter de négocier devant
l’enfant. Être clair avec ses propres limites et
les faire respecter : si c’est oui lundi, c’est
aussi oui vendredi. Être tenace. Assumer sai-
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nement son rôle d’autorité. Laisser travailler
le temps. Être humble : on ne peut pas tout
savoir, on n’est pas parfait, on est en train
d’apprendre son travail de parent. Accepter
de ne pas tout contrôler. Accepter de lâcher
prise. Il n’est jamais trop tard pour intervenir;
un ado c’est mobile, plein de surprises, ça
bouge! Il a besoin d’être guidé, d’avoir la
possibilité de se tromper, d’être limité dans ses
excès. Il a besoin d’espace et, surtout, d’être
aimé.
Nous remercions M. Gaudet pour cette
belle soirée, pour les réflexions qu’il a suscitées, pour les idées que nous avons partagées.
Rien de mieux pour comprendre l’ex-enfant
qui grandit sous notre toit et qui nous fait
grandir avec lui.
Publications :
 Drogues et adolescence : réponses aux questions des parents. Éditions de l’Hôpital
Sainte-Justine, collection Parents, 2002.
 Le livre d’or des parents. Édition de
l’Hôpital Sainte-Justine, collection
Parents, 2005.
 Des mots d’Ados. Éditions de l’Homme,
collection Parents Aujourd’hui, septembre 2006.
Collaborateurs
Lise Hénault, Rachel Léger,
Maude Messier, Myriam
Jézéquel, Lucie Lamarche,
Philémon Rakoto, Yves
Théorêt et Maxime Trottier
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