Le rôle de l`AMP et du consortium Africhol dans la lutte contre le

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Le rôle de l`AMP et du consortium Africhol dans la lutte contre le
Le rôle de l’AMP et du consortium Africhol dans la lutte contre le choléra en Afrique
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l'ingestion d'aliments ou d'eau
contaminés par le bacille Vibrio cholerae. En l'absence de traitement, on peut en mourir en
quelques heures.
Le choléra est un problème majeur de santé publique. Les épidémies surviennent continuellement
dans les pays en développement souvent exposés à de mauvaises conditions de vie, à une
d'approvisionnement en eau et d'assainissement.
L’insuffisance des systèmes de surveillance constitue un des obstacles à la prévention et la lutte
contre le choléra en Afrique. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS),
il survient chaque année dans le monde 3 à 5 millions cas de choléra, entrainant 100 000 à
120 000 décès, mais seulement 200 000 cas, dont près de 5 000 morts, sont notifiés1. En 2011,
188 678 cas ont été notifiés en Afrique.2
L'Agence de Médecine Préventive (AMP) et ses partenaires du consortium Africhol se sont
engagés à améliorer la surveillance et la prévention du choléra, ainsi que la réponse aux
épidémies en Afrique. Créé en 2009 grâce à un financement de la Fondation Bill & Melinda Gates,
Africhol est un projet de trois ans organisé sous forme d’un consortium incluant des
gouvernements et des institutions de santé à travers le monde. Le projet vise à déterminer le
fardeau du choléra en Afrique subsaharienne à travers la création ou le renforcement des zones
de surveillance réparties dans neuf pays : le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la République
Démocratique du Congo (RDC), la Guinée, le Kenya, le Mozambique, la Tanzanie, le Togo et
l'Ouganda.
Un protocole standard, développé à l’initiative de l'AMP, permet d'appliquer les mêmes procédures
de collecte et d'analyse de données dans les neuf pays et de comparer les données de
surveillance entre les pays. Ces données serviront à éclairer les décisions sur les interventions
optimales pour la prévention et le contrôle du choléra, à savoir l'amélioration de l'eau et de
l'assainissement, l'éducation sanitaire pour une meilleure hygiène et de bonnes pratiques de
manipulation des aliments, et la vaccination. Récemment, une nouvelle génération de vaccins
efficaces et d’un coût abordable a ouvert de nouvelles possibilités pour le contrôle du choléra à
court et moyen terme.
Le consortium Africhol développe et met en œuvre ce réseau coordonné de surveillance. C’est
aussi un forum au sein duquel les parties prenantes peuvent partager leurs informations et
développer des protocoles communs à utiliser dans les zones de surveillance. Animé par l'AMP, le
consortium comprend outre les neuf pays partenaires et leurs institutions techniques nationales,
des représentants d'organisations nationales et internationales impliquées dans le contrôle et
l'évaluation du choléra en Afrique (voir l’annonce du consortium pour une liste complète).
Les pays partenaires sont vivement encouragés à mener des recherches et activités
supplémentaires sur le choléra, et à partager les résultats dans le cadre du consortium. L'objectif
est de créer une base d'informations scientifiques et techniques contribuant au renforcement de la
prévention et de la lutte contre le choléra dans d'autres pays en Afrique ou dans le reste monde.
Contact : Martin Mengel, Africhol Project Coordinator (AMP), +33 (0)1 53 86 89 20,
[email protected]
1
Organisation mondiale de la Santé (OMS). Aide-mémoire N°107 juillet 2012
http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs107/fr/index.html
2
Organisation mondiale de la Santé (OMS). Relevé épidémiologique hebdomadaire. No. 31-32,
2012, 87, 289–304. http://www.who.int/wer