Partie 2 - Banyuls-sur-mer

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Partie 2 - Banyuls-sur-mer
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
#
Géologie
La géologie précise de la commune de Banyuls-surMer et de ses alentours apparaît incomplète puisque
les planches géologiques d’échelle 1 : 50.000 de la
région n’ont pas encore été réalisées par le BRGM. Il
est toutefois possible d’appréhender le contexte
géologique global de la zone de Banyuls-sur-Mer
La diversité et l’histoire géomorphologique des
Pyrénées, induit une réelle richesse géologique et
lithographique. C’est également le cas pour le chaînon
des Albères, qui constitue une entité principalement
schisto-cristalline. Sa partie orientale est formée par
des schistes métamorphiques en date, pour partie, du
Cambrien, tandis que sa partie occidentale est plutôt
composée de roches cristallines et feuilletées (gneiss,
micaschistes à biotite, et parfois des calcaires). A cela
s’ajoutent d’importantes et anciennes quantités
d’alluvions déposées par les cours d’eau du nord et
de la Plaine du Roussillon. Les roches présentes à
Banyuls-sur-Mer sont donc constituées de schistes,
de micaschistes et surtout de phyllades (schistes
métamorphisés) grises à patine rousse ferrugineuses.
Ces roches sont disséquées en longues crêtes qui
séparent des vallées encaissées. Le substratum est
abondamment faillé et présente une micro-fracturation
de surface. Son altération conduit à un sol peu épais,
argileux et fortement sensible à l'érosion. On en
distingue trois grandes catégories :
 les sols bruns occupés par le boisement en
altitude,
 les xérorankers de maquis, occupés par la
bruyère, le ciste, le genêt et la lavande, qui
couvrent la plus grande superficie à l'altitude
intermédiaire,
 les sols du vignoble du Banyuls caillouteux et peu
épais (15 à 45 cm), en dessous de 300 m
d'altitude.
Les fonds de vallée sont occupés par des formations
alluviales torrentielles généralement peu épaisses,
constituées de débris de schistes mal roulés englobés
dans une matrice sablo-limoneuse. Dans les parties
basses des cours, ces remplissages peuvent prendre
la forme de véritables terrasses alluviales parfaitement
planes dominant de quelques mètres le lit mineur de
la rivière.
France, six SDAGE ont été élaborés, correspondant aux 6
grands bassins hydrographiques français. Ces documents ont
pour objectif de définir les grandes orientations d'une gestion
équilibrée de la ressource en eau. Depuis peu, la Corse
bénéficie de son propre SDAGE, bien qu’elle dépende toujours
de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée.
La commune de Banyuls-sur-Mer relève du SDAGE
Rhône-Méditerranée 2010-2015, approuvé le 17
décembre 2009. Le SCOT Littoral Sud assure la
relation de compatibilité avec ce SDAGE pour les
documents d’urbanisme de rang inférieur.
Localement, la commune de Banyuls-sur-Mer fait
partie du SAGE Tech-Albères. Ce SAGE est en cours
d’élaboration, il couvre l’ensemble du bassin-versant
du Tech ainsi que les bassins versants des fleuves
côtiers situés entre l’embouchure du Tech, à Argelèssur-Mer, et la frontière Espagnole.
+ Eaux souterraines
#
Hydrographie
+
SDAGE et SAGE
La loi sur l'eau (loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l'eau) a pour
objet en France de garantir la gestion équilibrée des ressources
en eau. Dans cet objectif, elle a créé deux outils principaux : le
SDAGE (Schémas Directeurs d'Aménagement et de Gestion des
Eaux) et les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des
Eaux). Ce modèle français de gestion de l'eau par grands
bassins hydrographiques a été repris par la directive cadre
européenne sur l'eau (DCE) du 23 octobre 2000 qui fait du
"district" hydrographique l'échelle européenne de gestion de
l'eau. La DCE a été transposée en droit français par la loi du 21
avril 2004 et appliquée en France à travers les SDAGE. En
La commune de Banyuls-sur-Mer est entièrement
concernée la masse d’eau souterraine « Domaine
plissé Pyrénées axiales dans le bassin-versant du
Tech, du Réart, et de la côte Vermeille » (FRDG617). Il
s’agit d’une nappe à écoulement libre, intensément
plissée, affleurante sur la totalité de sa superficie, soit
799 km².
+ Eaux superficielles
Le réseau hydrographique des Pyrénées-Orientales
est caractérisé par une structure composée de 3
fleuves parallèles, le Tech, la Têt et l’Agly, coulant
selon un axe ouest-est. Sur la commune de Banyuls-
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sur-Mer, le réseau hydrographique s’articule
également autour d’un cours d’eau côtier d’axe ouestest, la Baillaury. A l’exception des quelques linéaires
temporaires très courts, au nord et au sud de la
façade littorale communale, le réseau hydrographique
de la commune est uniquement composé de la
Baillaury et de ses nombreux affluents (Ruisseau des
Abeilles, Rec de la Rovida, Rec de Vall Pompo…),
formant tout de même un chevelu relativement dense.
La particularité de ce cours d’eau réside dans son
fonctionnement de type oued sur sa partie aval : son
écoulement dépend très largement des précipitations,
il peut donc rester à sec pendant de longues périodes
en l’absence de précipitations. Par ailleurs, son bassin
versant est relativement vaste (environ 34 km²) et sa
pente moyenne importante (environ 13%).
Sur une période de calcul égale à 42 ans, et pour la
station donnée à Banyuls-sur-Mer, le débit moyen
mensuel de la Baillaury varie de 0,38 m³/s en Janvier à
0,007 m³/s en Juillet, avec un écoulement moyen
annuel d’environ 0,20 m³/s. Les écoulements moyens
mensuels sont présentés sur l’hydrogramme cidessous.
B | Contexte climatique
Graph 1 : Débit moyen mensuel sur 42 ans de la
Baillaury à Banyuls-sur-Mer
Source : Banque Hydro
Le type de débit dit « d’oued » est ici bien visible, avec
des écoulements quasi-nuls durant l’été, surtout sur
l’amont du cours d’eau. Malgré des débits moyennés
relativement faibles en hiver, et des épisodes de crues
parfois très violents, ce cours d’eau présente une
variabilité très importante de son débit. A propos des
crues violentes de la Baillaury, notons qu’en octobre
1987, un débit maximal instantané de 169 m³/s a été
mesuré à Banyuls-sur-Mer, une valeur incomparable
avec les débits moyens mesurés sur ce cours d’eau.
+ Eaux littorales
En sus, du réseau hydrographique et des eaux
souterraines, il est nécessaire de considérer les
masses d’eau côtières dans le cas d’une commune
littorale comme Banyuls-sur-Mer. Conformément au
découpage de la DCE, la commune de Banyuls-surMer est concernée par la masse d’eau côtière
« Frontière espagnole - Racou Plage » (FRDC01).
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Malgré la proximité de la chaîne Pyrénéenne, la
commune de Banyuls-sur-Mer se trouve plutôt sous
l’influence d’un climat méditerranéen. Ce dernier est
caractérisé par des hivers doux et des étés chauds, un
ensoleillement important et des vents violents
fréquents. On observe peu de jours de pluie,
irrégulièrement répartis sur l'année. A des hivers et
étés secs succèdent des printemps et automnes très
arrosés, souvent sous forme d'orages (40 % du total
annuel en 3 mois). Ces précipitations peuvent
apporter en quelques heures 4 fois plus d'eau que la
moyenne mensuelle en un lieu donné, notamment à
proximité des reliefs. Cela peut être le cas à Banyulssur-Mer, aussi le contexte géographique particulier de
la commune contraint à considérer le climat
montagnard comme source d’influences non
négligeables en certaines conditions climatiques.
#
Températures et ensoleillement
Le graphique suivant indique les mesures de la
température minimale et maximale, relevées mois par
mois, pour la période 1981-2010. Les mois les plus
chauds sont juillet et août, alors que janvier et février
sont les mois les plus froids. L’amplitude thermique,
différence entre la moyenne minimale (11.3°C) et la
moyenne maximale (20.1°C), est modérée. La durée
d’ensoleillement est de 2465 h. /an.
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T° min mensuelle
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T° max mensuelle
Graph 2 : Normales minimales et maximales
mensuelles sur la période 1981-2010 pour la
commune de Banyuls-sur-Mer Source : Météo
France
Précipitations
#
L’histogramme suivant indique les normales
mensuelles de précipitations calculées pour la période
1981-2010.On notera des hauteurs relativement
modestes et une présence de la pluie très
inégalement répartie tout au long de l’année, avec les
périodes les plus sèches durant les mois estivaux. Un
pic est tout de même lisible à la période automnale,
propice aux orages. Notons que les normales
mensuelles ne sont peu significatives tant les
précipitations sont violentes et très localisées dans le
temps et dans l’espace.
Régime des vents
La rose des vents indique la fréquence relative (%) des
directions du vent par classe de vitesse. Les directions
sont exprimées en rose de 360° (360° = Nord ; 90° =
Est ; 180° = Sud ; 270° = Ouest). La rose de METEOFRANCE a été établie à partir de mesures trihoraires
de vent (vitesse moyennée sur 10 minutes), relevées à
Perpignan (station géographiquement la plus proche
de Banyuls-sur-Mer pour les mesures de vents) entre
1991 et 2010.
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Graph 3 : Cumul mensuel des heures
d’ensoleillement à Banyuls-sur-Mer Source : Météo
France
Graph 4 : Normales mensuelles de précipitations
pour la période 1981 – 2010 à Banyuls-sur-Mer
Source : Météo France
Figure 3 : Rose des vents normale à Perpignan
entre 1991 et 2010 Source : Météo France
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L’orientation nord-ouest domine clairement la
répartition des vents sur la région de Perpignan, les
vents associés y sont par ailleurs relativement violents
(>8 m/s). La situation de vents à Perpignan est
facilement extrapolable à la commune de Banyuls-surMer, compte tenu de sa localisation géographique. Le
principal vent dominant est ici la Tramontane (nordouest), et le Marin (sud-est)
Le socle environnemental de Banyuls-sur-Mer a
étroitement conditionné l’organisation de la commune.
Les secteurs situés sur de fortes pentes, exposés au
ruissellement (roche) et les secteurs les plus
inondables (talweg) ont également conditionnés les
déplacements et l’implantation de l’urbanisation.
C | Occupation du sol
L’occupation du sol de la commune de Banyuls-surMer est très majoritairement naturelle. La commune
peut être schématiquement découpée en 3 parties,
d’ouest en est : naturelle, agricole (viticole), et urbaine.
D’après le référentiel Corine Land Cover (2006),
l’occupation naturelle du sol est faiblement forestière
(localisée principalement sur les hauteurs) et
majoritairement composée de végétation arbustive en
mutation et de végétation sclérophylle de type maquis.
L’activité agricole est essentiellement caractérisée par
la viticulture, parfois interrompue par des espaces
naturels de type formations arbustives en mutation.
L’urbanisation est caractérisée par un tissu urbain
continu et dense autour du centre, et par une zone
urbaine discontinue le long du littoral vers le sud-ouest
ainsi que dans l’intérieur des terres le long de la
Baillaury.
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Carte 11 : Occupation du sol sur la commune de Banyuls-sur-Mer (Source : CLC 2006)
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D | Le grand paysage
L’Atlas des Paysages disponible auprès de la DREAL
Languedoc Roussillon, situe la majeure partie du
territoire communal de Banyuls-sur-Mer dans l’unité
paysagère « la côte rocheuse des Albères et son
vignoble ». La partie Sud-Ouest du territoire étant
couverte par l’unité « Le massif des Albères ».
#
Une côte rocheuse découpée en caps et baies
La côte rocheuse constitue l’ensemble des versants
Est du massif des Albères qui plongent directement
dans la mer. Le massif schisteux, érodé par les cours
d’eau dévalant des pentes raides, est compartimenté
par une succession de vallées perpendiculaires au
littoral, en forme d’amphithéâtres et séparées par des
lignes de crêtes dominant des pentes escarpées.
#
Des pentes schisteuses, arides et peu boisées
Les pentes abruptes des Albères présentent
aujourd’hui une végétation naturelle rase de type
maquis (cistes, romarins, bruyères et ajoncs). Seuls
quelques sites abrités des vents violents (Tramontane
de secteur nord, Marinade ou vent de la mer, et le vent
d'Espagne) et n'ayant pas subi d'incendies récents,
accueillent quelques boisements de chênes-lièges,
chênes verts, pins parasols ou pins maritimes, que l'on
retrouve parfois jusqu'en bord de mer. La végétation
arborée valorise alors tout particulièrement le paysage
littoral.
#
Des vues remarquables depuis les pentes
Les Albères constituent un balcon naturel ouvert sur la
mer qui offre des panoramas remarquables sur toute
la côte rocheuse, mais aussi sur les pentes du massif,
ainsi que sur la plaine du Roussillon et la côte
sableuse.
Les voies de communication sont de véritables
« routes-paysage ». La route du littoral (RD914)
serpente entre les baies et les caps et offre des vues
sur les falaises schisteuses, les ports, les criques. La
petite route qui grimpe sur les versants (RD86), aussi
appelé route de crête, surplombe tous les sites en
amphithéâtre des différents ports.
#
Des pentes sculptées par les terrasses viticoles
L'essentiel des pentes littorales des Albères apparaît
couvert d'un vignoble en terrasses qui compose
l'étonnant terroir du Cru Banyuls. Dominé par le
schiste, les sols de la Côte Vermeille produisent
l’identité du paysage de vigne. Les nuances de rouge
marron et gris teintent le vignoble. Les sols sont très
minces, pierreux et acides.
Le vignoble façonne ainsi les paysages des différentes
baies de la côte et constituent l'écrin des ports qui s'y
sont abrités.
Les versants sont véritablement sculptés pour
accueillir les ceps de vignes, avec une maîtrise
exceptionnelle des techniques agricoles traditionnelles
adaptées au difficile milieu naturel : pente raide, pluie
violente. L’ensemble des processus/structures mises
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au point par l’homme afin d’exploiter les versants des
Albères dessinent un paysage géométrique
remarquable, caractéristique du terroir viticole de la
Côte Vermeille.
#
Des villages-ports composant des sites bâtis
remarquables dans les baies
Banyuls-sur-Mer est une petite ville construite dans
une baie en forme de fer à cheval entre le cap d'Ona
et le cap du Troc. Le village vivait de la pêche et de la
viticulture, cette dernière ayant peu à peu pris le
dessus, avec la renommée des vins de Banyuls.
Aujourd'hui, elle constitue la principale activité de la
ville avec le tourisme. L'urbanisation récente s'est
développée autour de la vieille ville construite au fond
de la baie : elle s'étend largement de part et d'autre
sur les pentes avec quelques émergences de bâti qui
marquent le paysage de la baie.
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Le paysage de la Côte Vermeille est avant tout connu
pour son paysage viticole singulier, site remarquable
dont les pentes ont été sculptées par les vignerons
durant des siècles.
Ce paysage exprime aujourd’hui des signes de
changements (friches,
murets
non
entretenus,
écoulements d’eau bétonnés…) témoignant entre
autre d’un maintien difficile de l’activité viticole de plus
en plus concurrencée par l’attractivité touristique dont
elle est paradoxalement l’un des moteurs.
La charte paysagère environnementale du vignoble de
la Côte Vermeille, menée par le Syndicat des AOC de
Banyuls et de l’AOC Collioure en partenariat avec la
DREAL Languedoc Roussillon, a pour finalité de
contribuer à la gestion, préservation et valorisation de
paysages vivants et économiquement rentables.
Chaque signataire s’est engagé à participer à la mise
en œuvre d’actions opérationnelles dont il a validé les
objectifs et le calendrier de réalisation.
Ci-contre les actions de gestion, préservation et
valorisation du paysage définit dans le cadre de la
charte :
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At
Figure 4 : Le système du peu de gall (réseau
pluvial en patte de coq) : terrasses
horizontales retenant le sol, rigoles obliques
et collecteur central évacuant l’eau)
Figure 5 : Un amphithéâtre tourné vers la mer
Extrait Google Earth – Banyuls-sur-Mer
Source : Atlas des paysages DREAL Languedoc
Roussillon
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Tendance d’évolution des paysages viticoles
#
Le paysage de Banyuls-sur-Mer est depuis bien
longtemps marqué par les activités agricoles. C’est
surtout à partir du XIIième siècle après JC, avec le
développement de la viticulture, que le paysage s’est
transformé. Les templiers, qui ont déployé cette
activité, ont su dompter la terre pour y assurer cette
culture. Ont ainsi été façonnés à cette époque plus de
6.000 km de murettes en schiste qui soutiennent les
terrasses qui descendent jusqu’à la Méditerranée.
« Pendant des siècles, la question de la conservation et
de la gestion du paysage viticole ne s’est pas
réellement posée. Chaque famille avait au moins une
vigne qu’elle cultivait en dehors de son activité
professionnelle, ce qui permettait aux dites familles non
seulement de recevoir et de transmettre un patrimoine,
mais aussi d’apporter un complément financier au
foyer. Le maintien du vignoble était donc fondé sur des
pratiques sociales et familiales héritées, et les
pratiques culturales étaient calquées sur celles des
aînés. »1
Depuis le XXIème siècle, les évolutions sociétales et le
contexte économique pressentent un tout autre avenir
en ce qui concerne le vignoble. Afin de s’aligner sur la
concurrence, les pratiques et des modes de
production ont dû s’adapter.
Certains terrains, vierges de toute activité, ont été
modelés afin de correspondre aux nouvelles
méthodes de culture.
1
Les habitants ont pris conscience de la dangerosité de
la situation. Une volonté de conserver le patrimoine
existant et les pratiques traditionnelles s’est affirmée
afin de valoriser le vignoble de Banyuls.
Cette préservation est d’autant plus importante que le
vignoble participe pleinement au caractère identitaire
du territoire, à sa qualité environnementale (protection
contre les risques, intérêt écologique…), et
économique (renommée du cru, tourisme…).
De multiples mesures ont vu le jour dans le but de
valoriser le cru, et ses paysages :
 AOC « Banyuls » (décret obtenu en 1936) et AOC
« Banyuls Grand Cru » (obtenu en 1962).
 Le terroir a reçu le label "Paysage de reconquête"
en 1993, accordé aux sites remarquables soutenus
par des activités économiques.
 Des mesures agro-environnementales ont été
initiées en 1996, notamment celles visant la
sauvegarde et le développement des murets, à la
sauvegarde et valorisation du foncier (les OGAF :
opération groupée d'aménagement foncier).
La qualité patrimoniale du paysage de Banyuls-surMer est étroitement liée à la qualité de se son
vignoble. Pour assurer le maintien de ce patrimoine, le
vignoble Banyulenc est perpétuellement en mutation. Il
s’adapte en continu de manière à assurer la durabilité
de ses pratiques.
A ce titre, l’importance de la transmission du savoirfaire est primordiale pour assurer la conservation de
ce paysage patrimoniale. A cette fin, la profession
s’organise pour valoriser le savoir-faire au travers de
charte et formations se mettant en place : Charte
paysagère, école de sommeliers…Egalement, une
demande d'inscription au titre du patrimoine mondial
de l'Unesco est en préparation.
Figure 6 : Les pentes viticoles scarifiées par les
peus de gall, ici dans le périmètre classé du
bassin de la Baillaury
Atlas des paysages DREAL Languedoc Roussillon
En plus des mesures de protection, la profession s’est
structurée pour mieux résister à la concurrence. Des
regroupements d’exploitants ont vu le jour à partir de
1950, tels que le GICB ou bien encore l’Etoile.
D’autres, plus récents, sont également apparus : GIEE
et le GIE. Ces regroupements d’exploitants assurent
une force d’action plus efficace, en ce qui concerne la
reconnaissance de leur vignoble, notamment dans le
but d’accéder à des subventions leur permettant,
entre autre, d’entretenir les parcelles.
Site internet Banyuls-sur-Mer
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Approche sensible et visuelle
Carte 12 : Carte
sensible des espaces
de Banyuls-sur-Mer
Source : SCE
Le vignoble de la côte Vermeille
Carte 13 : Carte des
principaux champs
visuels de la commune
Source : SCE
Lieu de rencontre entre la mer et la montagne, le paysage résulte de l’activité viticole et du travail des
vignerons qui façonnent depuis des siècles un paysage ouvert et singulier, d’une lisibilité remarquable.
Le massif des Albères
Animé par un relief accidenté, l’ensemble du relief s’organisa en amphithéâtre orienté vers la mer et constitue
un point d’observation panoramique sur l’ensemble du territoire.
La côte rocheuse
Une alternance :
- De caps rocheux aux falaises abruptes et au caractère sauvage et naturel préservé de baies où se sont
implantés les villes et villages comme Banyuls-sur-Mer, dont le développement urbain a été rapidement
contraint par le socle géographique.
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Au regard des lignes de force paysagères du littoral
Banyulenc, peuvent être mis en avant les enjeux
suivants :
+ La préservation le caractère sauvage et naturel du
trait de côte en :
o préservant une gestion naturelle,
o conservant une végétation indigène,
o protégeant les relations de co-visibilité.
+ La préservation du paysage de vignoble de la Côte
Vermeille en :
o Evitant la spéculation foncière des terrasses
viticoles,
o Maintenant le patrimoine hydraulique (peu de
gall),
+ L’encadrement des extensions urbaines en
harmonie avec l’identité paysagère de la
commune :
o Par traitement des franges et des limites
paysagères par exemple entre limites urbaines
et vignobles,
o En préservant les lignes de crêtes de toutes
constructions.
+ La
préservation
des
relations
visuelles
remarquables par :
o La mise en scène des pics, éléments de repère
dans le paysage,
o La gestion des vues depuis les « routes
paysage ».
Figure 7 : Un tissu urbain structuré autour des baies et formant d’importantes relations de covisibilité de part et d’autre du tissu urbain- Baie de Banyuls - Photographie SCE
Figure 8 : Relation de co-visibilité rapprochée autour de la Plage des Elmes : un paysage sensible
aux transformations liées à l’urbanisationPhotographie SCE
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Figure 9 : Panorama depuis une ligne de crête – à proximité de la rue de la Soulane : une urbanisation visible de part et d’autre des versants
des collines- Photographie SCE
Figure 10 : Panorama depuis la route des crêtes sur la baie de Banyuls, Notre Dame de la Salette sur la droite
Photographie SCE
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Figure 11 : Un paysage structuré par une succession de plans (du trait de côte, aux versants naturels du Massif des Albères) dont l’équilibre
entre paysage urbain / paysage naturel est précieux et dessine l’identité paysagère communale - Photographie SCE
Figure 12 13 : L’identité paysagère communale est caractérisée par la prépondérance et la qualité des paysages naturels et sauvages des
Albères au sein du tissu urbain. Cette délicate juxtaposition est à préserver : enjeux paysagers au niveau des lignes de crêtes et lignes
d’horizon - Photographie SCE
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Analyse du Front de Mer
Figure 14 : Analyse du front de Mer - production SCE
sur la plage des Elmes
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2| Etat Initial de l’Environnement
A | Patrimoine naturel
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Eléments contextuels de la biodiversité
Nous assistons aujourd’hui à un déclin de la
biodiversité non seulement patrimoniale mais aussi
ordinaire. Ainsi, selon l’UICN (2010), 1 espèce
d’oiseaux sur 4, 1 espèce d’amphibiens et de reptiles
sur 5 et 1 espèce de mammifères sur 10 sont
menacées de disparaître en France.
S’alarmer et agir afin d’enrayer la perte de cette
biodiversité est donc nécessaire pour léguer aux
générations futures le patrimoine naturel dont nous
avons hérité.
Au-delà de cet aspect patrimonial de la nature, la
biodiversité revêt une importance capitale car elle
procure à l’homme de nombreux biens et services qui
nous
sont
indispensables :
eau,
nourriture,
médicaments, vêtements, etc. Elle incarne même la
première « entreprise » du monde en étant à la base
du développement économique de secteurs comme
l’agriculture, la santé, le tourisme et les loisirs. L'Union
européenne chiffre ainsi la valeur financière des biens
et services fournis par les écosystèmes à plus de 26
000 milliards €/an, soit près de deux fois la valeur de
ce que produisent les humains chaque année. Le
rapport d'étape de Pavan Sukhdev en 2008 estime
quant à lui que la perte de biodiversité coûterait entre
1 350 et 3 100 milliards €/an au monde en 2050.
Ces services qu’ils soient directs ou indirects peuvent
se décliner selon les 3 piliers du développement
durable (cf. tableau suivant). L’existence de ces
nombreux services pour les populations implique une
responsabilité d’intérêt général des territoires envers
leur source : la biodiversité. Les espèces
emblématiques ne sont donc pas les seules à devoir
faire l’objet d’une attention particulière puisque les
espèces dites « ordinaires » ont une importance
majeure dans le bon fonctionnement des
écosystèmes et des services qu’ils produisent.
Services environnementaux
• Fertilité et protection des sols : Les organismes du
sol permettent de maintenir et d’améliorer la fertilité du
sol en renouvelant sa structure, en décomposant la
matière organique et en facilitant l'assimilation des
nutriments minéraux disponibles pour les plantes.
• Lutte contre l’érosion : La végétation constitue un
véritable piège pour les sédiments et limitent ainsi
l’érosion des sols ou des berges des cours d’eau.
• Amélioration de la qualité des cours d’eau : La
végétation rivulaire ainsi que les zones humides
permettent la filtration des intrants agricoles, des
hydrocarbures et des métaux lourds transportés par les
eaux pluviales.
• Lutte contre les inondations : Les milieux humides
asscoiés aux cours d'eau permettent leur expansion et
stockent l’eau. Ils permettent alors de retarder et de
diminuer les pics de crue mais aussi les pics de
sécheresse. La végétation favorise aussi l’infiltration de
l’eau et diminue alors les risques d’inondations.
• Amélioration de la qualité de l’air
• Régulation du climat et réduction des îlots de
chaleur urbains
Services économiques
• Filière bois énergie : La gestion du bocage et des
boisements participe au développement de la filière bois
énergie (chaufferie bois).
• Attractivité territoriale et développement de
l'économie du tourisme et des loisirs
• Création d’emplois en lien avec le patrimoine
naturel
Services sociaux
• Qualité du cadre de vie et identité territoriale : La
biodiversté améliore la qualité paysagère des territoires
et met en valeur son patrimoine bâti et naturel. Elle
présente parfois une dimension historique, qui en fait
une composante indéniable de l'identité des territoires
(vignes, landes littorales, garrigue).
• Bien être des habitants : Les miliuex naturels sont des
supports de nombreuses activités récréatives, de loisirs
ou de déplacement doux (promenade, pistes cyclables,
cavalières, etc.). En effet, ces milieux sont associés à
des espaces de calmes où les nuisances sonores sont
faibles et où le cadre est agréable.
• Education à l'environnement et sensibilisation
• Inspiration culturelle et artistique
• Image valorisante du territoire
Décembre 2015 | 150439_PLU-Banyuls _Diagnostic | Les ateliers UP+ de SCE | Sinergia Sud | eQuiNeo | 43
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Face au constat d’artificialisation du territoire français
et de perte de biodiversité, le Grenelle de
l’environnement demande aujourd’hui aux collectivités
territoriales d’agir pour freiner la dégradation et la
disparition des milieux naturels et de les relier entre
eux pour maintenir la connectivité entre les espèces et
les milieux.
Afin de favoriser la cohérence des politiques publiques, le
Grenelle a eu des répercussions à la fois dans le code de
l’environnement et le code de l’urbanisme. La loi n°2009-967 du 3
août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du
Grenelle de l’environnement (Grenelle 1) apporte :


Une modification du code de l’urbanisme en introduisant
dans l’article L. 110 la préservation de la biodiversité ;
notamment par la conservation, la restauration et la
création de continuités écologiques.
Dans le code de l’environnement, l’objectif de création
d’une TVB d’ici fin 2012, la TVB constitue un des outils en
faveur de la biodiversité.
La loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national
pour l’environnement (Grenelle 2) apporte :

Une inscription des continuités écologiques dans le code
de l’urbanisme (articles L. 121-1 et suivants, L 122-1-1, L
123-1 et suivants) avec des objectifs « de protection et de
mise en valeur des espaces naturels, agricoles et forestiers
et des paysages, de préservation de ressources naturelles,
de lutte contre l’étalement urbain, de préservation et de
remise en bon état des continuités écologiques ».
 Une inscription de la TVB dans le code de l’environnement
(article L. 371-1 et suivants), avec définition, objectifs,
dispositif la TVB. « La Trame verte et la Trame bleue ont
pour objectifs d’enrayer la perte de biodiversité en
participant à la préservation, à la gestion et à la remise en
bon état des milieux nécessaires aux continuités
écologiques tout en prenant en compte les activités
humaines, et notamment agricoles en milieu rural ».
#
Entités naturelles
La commune de Banyuls-sur-Mer présente plusieurs
grandes entités naturelles, plus ou moins bien définies
selon leur proximité avec les zones agricoles et
urbaines. Plusieurs massifs forestiers feuillus sont
présents sur la commune, surtout sur les hauteurs,
dont les limites ne sont pas très précises du fait de
milieux arbustifs en mutation à proximité. Des zones
de végétations plus basses et sèches sont ensuite
présentes à l’approche du littoral, il s’agit d’un étage
thermoméditerranéen de type maquis. Les zones
viticoles s’intercalent ici entre les zones de végétation
sclérophylle, et les formations arbustives en mutation.
Enfin, sur la frange littorale, sont parfois présentes des
pelouses sèches.
Notons également le complexe hydrographique
représenté par le bassin de la Baillaury, qui présente
des traits physiques et écologiques particuliers,
notamment du fait d’un fonctionnement hydraulique
de type oued.
#
Zonages d’intérêt environnemental
La biodiversité reconnue comme patrimoniale sur un
territoire fait l’objet d’inventaires ou de mesures de
protection et de gestion. Ce paragraphe vise donc à
recenser l’ensemble de ces dispositifs sur la
commune de Banyuls-sur-Mer afin d’identifier les
enjeux qui y sont associés. Plusieurs cartes
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permettant de localiser des zonages sont disponibles
à la fin du paragraphe.
+ Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique
Faunistique et Floristique (ZNIEFF)
Le dispositif ZNIEFF est un inventaire scientifique qui
identifie, localise et décrit les territoires d’intérêt
régional abritant des espèces végétales et animales
ou des habitats patrimoniaux. Les ZNIEFF sont donc
avant tout des outils de connaissance du patrimoine
naturel et ne constituent pas une mesure de protection
réglementaire.
On distingue deux types de ZNIEFF :
 les ZNIEFF de type I, d’une superficie
généralement limitée, sont définies par la
présence d’espèces, d’associations d’espèces
ou de milieux rares, remarquables ou
caractéristiques du patrimoine naturel national
ou régional ;
 les ZNIEFF de type II sont des grands
ensembles naturels riches et peu modifiés, ou
qui offrent des potentialités biologiques
importantes.
Au total, 7 ZNIEFF de type I, 1 ZNIEFF de type II, 1
ZNIEFF marine de type II sont présentes sur le
territoire communal de Banyuls-sur-Mer. Ces zones
concernent principalement les falaises littorales, les
coteaux rocheux des terres, et le réseau
hydrographique de la Baillaury.
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Tableau 2 : ZNIEFF de type I à Banyuls-sur-Mer
Source : INPN
Type de
milieux
Libellé
Cap d'Oullestrell
Falaises de Banyuls à Cerbère
Coteau de Can Rède
Crête de Madeloc
Vallon, bois et grotte de la Pouade
Oueds de la Baillaury et de ses affluents
Crêtes des Albères au col de Gran Bau
Falaises littorales
Falaises littorales
Maquis méditerranéen
Milieux ouverts, maquis
Vallons
rocheux,
maquis
Cours d’eau
Milieux ouverts, maquis
Surface (ha)
46
140
16
286
335
57
79
Tableau 3 : ZNIEFF de type II à Banyuls-sur-Mer Source : INPN
Type de
milieux
Libellé
Versants littoraux et côte rocheuse des
Albères
Falaises littorales
Surface (ha)
46
Tableau 4 : ZNIEFF marine de type II à Banyuls-sur-Mer Source : INPN
Type de
milieux
Surface (ha)
Milieu marin et littoral
5.299
Libellé
Côte des Albères
+ Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 a pour objectif la préservation
de la biodiversité par la constitution d’un réseau
écologique des sites naturels les plus importants au
niveau européen. La préservation des espèces
protégées et la conservation des milieux passent
essentiellement par le soutien des activités humaines
et des pratiques qui ont permis de les sauvegarder
jusqu'à ce jour.
Le réseau Natura 2000 relève de deux directives
européennes :
 la directive "Oiseaux" (1979) qui prévoit la
création de Zones de Protection Spéciales (ZPS)
afin d’assurer la conservation d’espèces
d’oiseaux jugées d’intérêt communautaire
 la directive "Habitats - Faune - Flore" (1992) qui
prévoit la création les Zones Spéciales de
Conservation (ZSC) destinées à permettre la
conservation d’habitats et d’espèces. Avant
d’être désignées définitivement en ZSC, ces
zones sont classées en Site d’intérêt
Communautaire (SIC).
Chaque site Natura 2000 est associé à un document
d’objectif (DOCOB), à la fois document de diagnostic
et d’orientation.
Le territoire communal (terrestre et littoral) de Banyulssur-Mer compte 1 site ZPS relevant de la directive
oiseaux, 2 sites ZSC relevant de la directive habitats et
2 sites SIC relevant également de la directive Habitats.
Ces sites sont parfois rassemblés dans une seule
description lorsqu’il s’agit d’un territoire concerné par
les deux directives (habitats et oiseaux)
ZPS FR9112023 et ZSC FR9101483 « Massif des
Albères »
Ces deux zones Natura 2000 concernent le Massif des
Albères sur un périmètre quasi-similaire, avec un
comme opérateur unique la Communauté de
Communes des Albères, la Côte Vermeille et Illibéris.
Le site Natura 2000 « Massif des Albères » est le seul
site proposé pour la forêt de chêne liège en
Languedoc-Roussillon. Il s’étale partiellement sur les
communes d’Argelès-sur-mer, Sorède, Banyuls-surMer et Cerbère. Il culmine à 1174 m au Pic de Pradets
et s’imbrique à l’est avec d’autres sites Natura 2000 : «
Côte rocheuse des Albères » qu’il chevauche en
partie, « Posidonies de la Côte rocheuse » et « Cap
Béar-CapCerbère ». Au Sud, on trouve le site espagnol
« L’Albera ». Aux basses altitudes, les rochers siliceux
les plus chauds accueillent des formations de
fougères du Phagnalo-Cheilanthion très riches en
espèces rares parmi lesquelles des invertébrés
endémiques. La hêtraie de la Massane est la dernière
expression de l’Ilici Fagion vers l’est des Pyrénées.
Les pelouses à Nards des crêtes ventées sont les plus
orientales connues des Pyrénées. Le site abrite
également l’un des seuls habitats méditerranéens
français de l’Emyde lépreuse (Mauremys leprosa) à
l’état sans doute naturel et du seul site régional à avoir
possédé, jusqu’à une époque récente (1960 environ)
des populations de tortue d’Hermann (Testudo
hermannii).
Figure 15 : Emyde lépreuse (Meuremys leprosa)
Photo : C. VANDERBERGH
Décembre 2015 | 150439_PLU-Banyuls _Diagnostic | Les ateliers UP+ de SCE | Sinergia Sud | eQuiNeo | 45
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Les grottes recèlent par ailleurs une faune de
collemboles cavernicoles remarquables. D’autres
invertébrés et plusieurs chiroptères d’intérêt
communautaire sont également présents sur le
massif, justifiant la désignation du site Natura 2000 «
Massif des Albères » au titre de la « directive Habitat
Faune Flore » sur 6994 ha. La diversité des milieux
explique d’autre part la diversité des espèces
d’oiseaux rencontrés, justifiant la désignation du site
en Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la «
directive Oiseau » sur 7113 ha. Le site se trouve sur
l’axe migratoire majeur de la partie orientale des
Pyrénées et inclut les principaux cols fréquentés lors
des passages migratoires.
Sur l’ensemble du site Natura 2000 « Massif des
Albères », plusieurs habitats naturels d’intérêt
communautaire ont été recensés, dont 4 prioritaires
(identifiés par un astérisque « * »)
Tableau 5 : Habitats communautaires et prioritaires
Source : DOCOB ZPS FR9112023 et ZSC
FR9101483
ZPS FR9112034 « Cap Bear – Cap Cerbère »
La ZPS Cap Béar – Cap Cerbère désigne un site
exclusivement marin. Cela explique qu’aucun
opérateur n’est chargé de gestion, bien que le parc
naturel marin du Golfe du Lion représente un
interlocuteur pertinent puisque son périmètre recouvre
celui de la ZPS en question. De même, aucun DOCOB
n’a été élaboré pour ce site. Le patrimoine naturel visé
par ce site est connu d'un nombre restreint de
spécialistes ornithologues. C'est la raison pour
laquelle il n'a pas, à ce jour, fait l'objet de démarches
particulières de protection. Les données d'observation
proviennent essentiellement du Muséum National
d'Histoire Naturelle et justifient à elles seules cette
proposition de site. De nombreuses observations
d'ornithologues amateurs et de plaisanciers confirment
la richesse particulière du site.
Sur ce secteur, il existe déjà un site Natura 2000
désigné au titre de la Directive Habitat, dédié aux
posidonies et biocénoses des substrats rocheux. Il
existe par ailleurs une réserve naturelle nationale,
également dédiée aux patrimoines sous-marins des
substrats rocheux. Enfin, plusieurs sites classés au
titre de la loi de 1930 définissent des périmètres en
mer, essentiellement pour la protection des paysages
côtiers de la côte des Albères. Aucune protection n'est
à ce jour dédiée à l'avifaune de ce secteur. Le secteur
constitue une zone privilégiée pour l'observation
d'oiseaux marins (Plongeons, Macreuses noires,
Mouettes tridactyles, alcidés et en particulier Pingouin
torda…...) tous peu communs en Languedoc-
46 | 150439_PLU-Banyuls _Diagnostic | Les ateliers UP+ de SCE | Sinergia Sud | eQuiNeo | Décembre 2015
Roussillon. Le secteur de la ZPS consiste
grossièrement en un rectangle dont un des côtés
s'appuie sur la côte Vermeille (de Collioure au Cap
Cerbère), et dont les deux côtés latéraux s'étendent
vers la haute mer jusqu'à 12 miles nautiques. Ce
zonage est susceptible de couvrir l'essentiel de l'aire
fréquentée par les oiseaux.
Figure 16 : Pingouin torda (Alca torda) Photo : M.
BALANCHE
SIC FR9101482 « Posidonies de la Côte des Albères »
Le Site d’Intérêt Communautaire Posidonies de la
Côte des Albères s’étend d’Argelès-sur-Mer à Cerbère
sur une superficie exclusivement marine de 4.229
hectares. Il a été retenu pour la présence de quatre
habitats d’intérêt communautaire :
 les bancs de sable à faible couverture
permanente d’eau marine, c’est-à-dire les
substrats de sables fins, grossiers et de galets
(code Natura 2000 : 1110)
 les herbiers de posidonies* (code Natura 2000 :
1120*, habitat prioritaire)
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
 les récifs incluant tous les substrats durs des
éboulis au coralligène (code Natura 2000 : 1170)
 les grottes marines submergées ou semisubmergées (failles, cavités, surplombs, arches,
tunnels) (code Natura 2000 : 8330)
Entre Banyuls et Cerbère, le milieu marin est déjà
protégé par une réserve naturelle dont la gestion en
est assurée par le Conseil Général des PyrénéesOrientales depuis 1977. Son expérience en la matière
et son identité auprès des usagers, ont amené le
Préfet des Pyrénées-Orientales à désigner celui-ci
comme opérateur local pour élaborer le Document
d’Objectifs.
Les herbiers de Posidonie ne bénéficient pas de
conditions favorables à leur développement : la
présence d’un déficit sédimentaire et les particularités
hydrologiques (fort hydrodynamisme, température peu
élevée) constitue un frein à leur extension. Ces
herbiers ne peuvent donc édifier de mattes de façon
durable, ce qui explique leur faible épaisseur et le fait
qu’ils apparaissent plutôt sous forme d’un placage sur
roche. Pour autant, dès qu’il retrouve des conditions
favorables, cet habitat apparaît encore sous forme
d’herbier dense à vitalité importante (Anse du Fourat,
Peyrefite, Port de Banyuls, Le Racou). Ce constat et
l’apparition de fleurs l’été dernier dans tous les
herbiers (phénomène particulièrement exceptionnel
sur la côte rocheuse) démontre que l’état de
conservation actuel offre des capacités de
revitalisation
au
cours
des
fluctuations
pluridécennales.
L’habitat
des
grottes
est
essentiellement représenté par la biocénose des
grottes semi-obscures (8330-3), elle-même présente
sous forme de surplombs, fissures, parois rocheuses
et arches. Cette biocénose bénéficie de conditions
idéales à son développement dans certaines zones où
le coralligène forme des failles profondes (cap
l’Abeille, Rédéris). La biocénose des grottes obscures
(8330-4) se limite à des petites cavités dans les amas
de pierres. Les vraies grottes ou tunnels sont absents
du site (sauf peut-être au cap Béar). Les bancs de
sable constituent l’habitat le mieux conservé sur le site
et leur état de conservation semble en évolution
positive comme en témoigne l’augmentation de la
diversité, de la densité ou de la biomasse des
invertébrés benthiques, observée ces dernières
années. La surexploitation des stocks de poissons,
qui a pour effet de limiter la prédation des invertébrés,
et l’amélioration de la qualité des rejets des stations
d’épuration, pourraient expliquer cette évolution. En ce
qui concerne les récifs, l’information manque pour
évaluer l’état de conservation de tous les habitats
regroupés sous cet intitulé. Seule la tendance
évolutive de certains faciès des biocénoses de la
roche médiolittorale inférieure (encorbellement à
Lithophyllum), des algues photophiles (peuplements
de Cystoseires) et du coralligène peut être appréciée :
si la pollution serait essentiellement à l’origine de la
nette régression des deux premiers, les apports
telluriques expliqueraient l’envasement du coralligène
et donc la réduction de sa diversité biologique. Hormis
dans la partie nord du site (au-dessus d’Argelès-surMer), ces 4 habitats se concentrent sur une frange
côtière d’environ 300 m, atteignant 500 m au droit des
caps les plus avancés. C’est également sur cette
même bande côtière que s’exerce la plupart des
activités professionnelles et de loisir liées à la mer et
recensées dans l’inventaire et la description des
activités humaines.
Figure 17 : Herbiers de posidonies (Posidonia
oceanica) Photo : A.PIBOT (AAMP)
SIC FR9101481 « Côte Rocheuse des Albères »
Situé à l’extrémité est de la chaîne des Pyrénées,
le site Natura 2000 « Côte rocheuse des Albères »
couvre 733 hectares et s’étend sur environ 30
kilomètres de frange littorale, d’Argelès-sur-Mer
jusqu’à la frontière espagnole. Sa position entre la
mer Méditerranée et les Pyrénées, associée à un
climat d’une extrême clémence, explique l’originalité
et la richesse des milieux naturels. On y trouve
ainsi
des
falaises
maritimes schisteuses
Décembre 2015 | 150439_PLU-Banyuls _Diagnostic | Les ateliers UP+ de SCE | Sinergia Sud | eQuiNeo | 47
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
remarquables abritant des associations végétales
endémiques de Catalogne et du Roussillon. Ces
associations très spécifiques se répartissent en
bandes altitudinales (de l’ordre du mètre à
quelques dizaines de mètres) allant jusqu’à la limite
des eaux marines et résultant de l’influence de
facteurs tels le vent, l’exposition aux embruns,
l’humidité... Le littoral rocheux présente également
quelques plages de sable ou de galets renfermant
peu de végétation mais où s’écoulent des ruisseaux
temporaires permettant le
développement
de
certaines espèces protégées. Le site est en
continuité géographique et écologique avec le site
Natura 2000 « Posidonie de la côtes des Albères » à
l’est, qui comprend les étages littoraux et infralittoraux.
Il s’imbrique également avec le site « Cap Béar-Cap
Cerbère » à l’est et chevauche la zone de protection
spéciale (ZPS) « Massif des Albères » à l’ouest.
Les habitats d’intérêt communautaire sont les
suivants :
 1240 : Falaises avec végétation des côtes
méditerranéennes
avec
Limonium
spp
endémiques.
 1410 : Prés-salés méditerranéens (Juncetalia
maritimi)
 3290 : Rivières intermittentes méditerranéennes
du Paspalo-Agrostidion.
 6220 * : Parcours substeppiques de graminées
et annuelles des Thero-Brachypodietea.
 6420 : Prairies humides méditerranéennes à
grandes herbes du Molinio-Holoschoenion.
 92D0 : Galeries et fourrés riverains méridionaux.
 9330 : Forêts à Quercus suber
Ce site bénéficie d’un DOCOB depuis 2010, la
Communauté de Communes des Albères, la Côte
Vermeille et Illibéris en également le porteur (et
opérateur du SIC).
+ Réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls
Le territoire de la réserve naturelle est dans le
département des Pyrénées-Orientales, sur les
communes de Banyuls-sur-Mer et Cerbère. Il est situé
en bordure de la côte Vermeille, au pied du massif des
Albères, entre l'île Grosse et le Cap Peyrefite à
proximité de Cerbère. Il couvre 650 ha sur le domaine
public maritime avec un linéaire de côte d'environ 6,5
km et une largeur d'environ 2 km. Le plateau
continental est étroit et de forte pente et l'on trouve des
fonds de 60 m à moins de 2 km du rivage, alors qu'on
ne les rencontre qu'à 10 km de la côte sur les fonds
sableux au nord du Racou, à Argelès-sur-Mer. Dans
les années 1970, la création (par arrêté ministériel) de
la réserve naturelle s'est imposée pour enrayer la
destruction de la côte par le tourisme, la pêche et la
pollution. La réserve avait donc comme mission
urgente de défendre les espèces menacées, d'aider la
recherche, de sensibiliser tous les publics à
l'environnement et de favoriser intelligemment
l'économie locale. La réserve naturelle nationale
marine de Cerbère-Banyuls est ainsi officiellement
créée par décret ministériel du 6 septembre 1990. La
roche du niveau de la mer est constamment mouillée
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par les embruns et offre une hospitalité de choix pour
les mollusques et les crustacés.Dans la zone de
déferlement des vagues, un trottoir formé de
Lithothamniées, algues calcaires, surplombe un faciès
rocheux caractérisé par une zone d’éboulis.
Entre 15 et 30 m de fond, les herbiers de posidonie,
une des principales richesses méditerranéennes,
ondulent au gré des courants. Ces prairies
aquatiques, véritables nurseries, abritent diverses
espèces de poissons, poulpes et éponges. Ainsi,
saupe, daurade et sar pour les uns, hippocampe
moucheté, petite étoile de shérif, grande cigale de mer
et grande nacre pour les autres, cohabitent en toute
quiétude. Spirographe et ascidie détiennent le rôle de
filtreur.
Le prolongement sous-marin s’effectue avec la strate
du coralligène, milieu apprécié des plongeurs qui
recense plus de 500 invertébrés. Ainsi, l’oursin violet,
le doris dalmatien et l’éponge pierre colonisent les
champs de gorgones et de corail rouges. Royaume
des couleurs et des formes, c’est également le
domaine du mérou, de la murène, de la rascasse…
qui affectionnent les fonds rocheux tandis que la raie
blanche, la torpille, la baudroie… vivent plaquées
dans les fonds meubles et vaseux et cohabitent avec
les roussettes et les uranoscopes. Plus rarement, le
requin-pélerin, le grand dauphin et la tortue caouanne
fréquentent la zone au large de la côte.
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Un APPB (en date de 1991) est présent sur la
commune de Banyuls-sur-Mer, le long d’une route
bordant la Baillaury, et concerne la Doradille laineuse
(Cosentinia vellea). Cette petite fougère n’est présente
en France que dans quelques localités de Corse et
des Pyrénées-Orientales. Elle forme souvent des
touffes dans les rocailles siliceuses proches du littoral.
Les feuilles, divisées en folioles crénelées, sont
entièrement recouvertes de poils laineux-cotonneux.
Sur la commune de Banyuls-sur-Mer, 4 sites ont été
classés :
-
Par ailleurs, 4 sites sont inscrits :
-
Figure 18 : Grand Dauphin (Tursiops truncatus)
Photo: N. DI-MEGLIO
Le bassin de la Baillaury, qui concerne une
majorité du territoire communal.
Le cap de l’Abeille.
Le cap Oullestrel
Le domaine public maritime du cap Oullestrel.
les différents hameaux de la route des Mas
l’Ille Grosse (avec son monument aux morts)
l’Eglise de la Rectorie
la Maison Douzans.
+ Propriétés du Conservatoire du littoral
Sur la commune de Banyuls-sur-Mer, deux sites font
l’objet d’une protection par le conservatoire de
l’espace littoral et des rivages lacustres : Le Cap de
l’Abeille (depuis 1995) et Armen (depuis 2002). Les
terrains qui y sont préemptés pour le compte du
Conservatoire ne seront pas urbanisés.
+ Arrêté préfectoral de protection de biotope
L’arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB)
désigne un arrêté, pris par un préfet, pour protéger un
habitat naturel ou biotope abritant une ou plusieurs
espèces animales et/ou végétales sauvages et
protégées. L’APPB promulgue l’interdiction de
certaines activités susceptibles de porter atteinte à
l’équilibre biologique des milieux et/ou à la survie des
espèces protégées y vivant.
Figure 19 : Doradille laineuse (Cosentinia vellea)
Photo : H. GOMILA
+ Sites inscrits et sites classés
Un site classé ou inscrit est un site de caractère
artistique, historique, scientifique, légendaire ou
pittoresque, dont la préservation ou la conservation
présentent un intérêt général. L’objectif de cet outil
réglementaire est de préserver les paysages reconnus
comme étant exceptionnels au niveau national.
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PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Carte 14 : Zonages naturels d’inventaire sur la commune de Banyuls-sur-Mer
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PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Carte 15 : Zonages naturels du réseau Natura 2000 sur la commune de Banyuls-sur-Mer
Décembre 2015 | 150439_PLU-Banyuls _Diagnostic | Les ateliers UP+ de SCE | Sinergia Sud | eQuiNeo | 51
PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
Carte 16 : Zonages naturels règlementaires (hors Natura 2000) sur la commune de Banyuls-sur-Mer
Carte 17 : Sites inscrits et classés sur la commune de Banyuls-sur-Mer
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PLU de Banyuls-sur-Mer | Diagnostic & Etat Initial de l’Environnement
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