Les Pays-Bas, un choc culinaire.

Transcription

Les Pays-Bas, un choc culinaire.
Abstract :
Les Pays-Bas, berceau de la fricadelle et de la croquette frite ou encore, la culture culinaire
des hollandais : une bien courte histoire. J'ai choisi de rédiger cet article sur ce sujet car même après
4 mois passé dans ce beau pays, je ne m'y suis toujours pas faites, et cela continuera de m'intriguer
encore.
Les Pays-Bas, un choc culinaire.
On ne s'en rend pas bien compte en bon français à quel point la bonne nourriture est
importante dans notre vie quand on reste au pays. On dit aussi que c'est quand on ne dispose plus
d'une chose qu'on sait à qu'elle point elle est importante...Je ne pensais pas être ce genre de
personne, une hyper-patriote en manque de bon vin et de baguette fraîche, mais peut être bien que
si finalement, ou peut-être est-ce tout bonnement dans nos gênes.
Après avoir passée 3 mois et 20 jours à Eindhoven chez les Dutchs, je peux vous assurer que
le patrimoine culinaire, si j'ose l'appeler ainsi, ne me manquera pas vraiment. Vous allez penser que
j'exagère, mais non. Étant moi-même étudiante et de ce fait, grande amatrice de pâtes-nature,
pâtes-sauce-tomate, ou encore pâtes-citron (avec un peu de fines herbes quand je me prends pour
Jean-François Piège), je pourrais m'adapter facilement dans tous les pays. Eh bien non ! La culture
française me rattrape, et même après 3 mois, je m'effare encore devant les particularités culinaires
de nos voisins européens.
Avant de vous en expliquer davantage, vous devez savoir que les Hollandais ne voient pas la
nourriture comme quelque chose d'appréciable mais comme quelque chose de pratique. Comme dit
Molière " Il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger.", là tout prend son sens...
Je vais maintenant vous introduire aux spécialités locales. Commençons le musée des
horreurs. Dans un premier temps, je vous invite à déguster la formidable et appréciée "fricadelle" et
sa grande sœur la fameuse "croquette". C'est une sorte de tube ou boule panée remplie d'une purée
de viandes mixées. Ces mets peuvent s'acheter absolument partout en ville dans des "vending
machine", appelés encore "le mur de la honte" par les expatriés français. Ce sont des distributeurs en
verre où ces encas y miroitent au soleil toute la journée, ce qui les rend encore plus enviable... On
continue avec le "boerenkool met worst" (choux frisé avec des saucisses) ou encore les fameux
Harengs salés (que vous pouvez acheter entre deux pommes d'amours à la fête foraine). Une autre
bizarrerie hollandaise m'intrigue beaucoup, les croissants mixés ! Vous trouverez des croissants au
jambon, au fromage, et même une fois j'ai croqué dans des croissants-pizza au petit déjeuner,
pensant en avoir acheté des vrais...true story.
J'en viens ensuite à un sujet qui fâche, le vin, le saucisson, le fromage et le pâté. Bref, tout ce
qui fait d'un apéro, un apéro réussi.
Dans un premier temps vous pouvez oublier le pâté, il n'y en a pas, et à votre place je ne
m'essaierai pas non plus à la charcuterie d'apéritif, conseil d'ami je vous le garanti. De même pour
une bonne baguette de pain, là-bas, le pain de mie est roi. Pour le fromage, vous avez le choix entre
du gouda ou bien du gouda.
En ce qui concerne le vin, je ne veux pas être mauvaise langue, mais je crois qu'ils pensent
être sérieusement de bons amateurs de vin, mais même sans être experte en la matière, je reste
dubitatif devant leurs premiers choix. Malgré une étale complète proposant du Rouge varié, je reste
facilement 10 minutes en pleine confusion et dans l'incompréhension totale, avançant ma main
hésitante et la reculant aussitôt marmonnant "non, je peux pas prendre ça quand même". Voyezvous quand le vin de la marque "bien vu" locale, au design douteux, est au même prix qu'un bon vin
moyen français, on pense donc trouver mieux au dessus. C'est alors que commence dans votre tête
un débat interminable pour savoir si vous allez prendre le "pig wine" (oui, avec un cochon qui vous
fait un clin d'œil sur l'étiquette) ou alors le "kangaroo wine" dans la série des vins africains. Résultat
des courses, un pack de white Hoegaarden, une valeur sûre.
Outre le fait, que les Dutchs dînent à 17h ce qui me rend encore perplexe, et que leur vision
de la nourriture ne s'accorde pas toujours avec la nôtre, ce n'est pas très important. Je me moque de
leur rapport à la nourriture mais ce n'est qu'une infime part de ce qu'il y a découvrir sur ce
magnifique pays. Ces gens sont formidables et chaleureux et je ne regrette pas une seule seconde d'y
avoir passé mon été.
Mais, importez votre saucisson sec et votre pâté Hénaff !
kenavo,
signée, une Bretonne en mal de sardines.