La rue du poilu Pierre Dac

Transcription

La rue du poilu Pierre Dac
uité de l’entraînement
ec Claire et Philippe qui
aînent les jeunes et
La rue du poilu Pierre Dac
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d’uneruePierre-Dac
aétévotéeenconseil
municipal.YvesLosser,
quiavaitdemandéce
baptême,estravi.
«R
ien de ce
qui est fini
n’est jamais complètement
achevé tant que tout ce qui
est commencé n’est pas totalement terminé. » On
pourrait écrire des pages de
citations de Pierre Dac, mais
celle-ci résume bien l’histoire de cette demande de baptême.
En effet, c’est le 22 février
2005 que le Verdunois Yves
Losser, entre autres membres d’Alordac, l’Association
lorraine des admirateurs de
Pierre Dac, a envoyé une lettre au maire de Verdun.
Le cas Pierre Dac a été
passé au crible, étudié par le
menu par une commission
ad hoc. Finalement, c’est au
cours d’un conseil municipal
fleuve (celui du 9 décembre)
Le carrefour
des héros
E La rue Pierre-Dac prolongera, dans le secteur de l’Actipôle-sud, la rue Charles-Delvert,
capitaine de 14-18 qui défendra, en juin 1916, le flanc
gauche du fort de Vaux. Une
rue Delvert qui forme une
intersection avec la rue LouisMairet, compagnon de la Libération.
K Yves Losser avait proposé une rue Pierre-Dac en 2005.
que onze artères de la Cité
de la Paix ont trouvé leur
dénomination… Huit ans
après la première demande.
Il faut dire que l’évocation
de Pierre Dac ne fait pas tout
de suite penser à Verdun.
Pourtant, derrière le prin-
Une rue Delangle ?
E Après avoir appris la bonne nouvelle, Yves Losser
s’est fendu d’une lettre à Arsène Lux. Assurant le premier
magistrat des chaleureux remerciements d’Alordac.
Il en a aussi profité pour glisser un autre nom qui pourrait, à
merveille, orner une nouvelle plaque bleue. Celui de Marcel
Delangle. Et de joindre l’article qu’il a rédigé pour le dictionnaire des Personnalités marquantes de Meuse.
Né en 1892 et mort en 1958, cet architecte des Bâtiments de
France pour la Meuse et la Haute-Marne, a déployé une énergie redoutable à la reconstruction de Verdun après la Première Guerre mondiale dont la réhabilitation, entre autres édifices, de la cathédrale.
ce du loufoque, se cache
d’abord un ancien de la
France Libre, décoré de la
Légion d’honneur, de la
Croix de guerre et de la médaille de la Résistance. André Isaac a donc rejoint le
général de Gaulle à Londres.
En 1943, il est au micro de
R a d i o L o n d r e s. I l e s t
d’ailleurs l’un des auteurs
du célèbre slogan : « Radio
Paris ment, Radio Paris
ment, Radio Paris est allemand » sur l’air de la Cucaracha.
Pierre Dac est aussi
l’auteur d’une joute oratoire
avec Philippe Henriot. Ce
dernier est au micro de Radio Paris, média vendu à
l’occupant. Rappelant qu’il
est Juif, Henriot se demande
ce que « la France peut bien
signifier pour lui ». L’intéressé lui répond vertement
et laisse passer sur son monologue l’ombre de la Première Guerre mondiale. Il
rappelle ses origines alsaciennes et ses grands-parents optants.
Blessé grièvement
à deux reprises
Il rappelle aussi que, de
14-18, « j’en porte personnellement les traces dans
ma chair et les insignes à ma
boutonnière ». Il rappelle
aussi son frère mort pour la
France en 1915 en Champagne.
Quant à lui, il manque
d’être amputé d’un bras en
juin 1915 à Notre-Dame-deLorette. À peine rétabli, le
caporal Isaac « se retrouve à
Toul », explique Yves Losser, dans une conférence
qu’il a donnée à la Société
philomathique de Verdun.
« Entre février et juin 1916, il
participe aux principales
batailles autour de ce qui
reste du fort de Douaumont,
plus précisément à Fleury. »
Blessé à nouveau grièvement à Ypres, il restera convalescent « jusqu’au lendemain de l’armistice. Quatre
fois cité à l’ordre de la Nation pour ses actes de bravoure et d’héroïsme, il sera
décoré ».
Alors, la joie d’Yves Losser
est totale devant ce baptême
de rue qu’il compte bien
inaugurer comme il se doit
avec ses collègues nancéiens d’Alordac !
Frédéric PLANCARD

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