Chers loyers, riches expats

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Chers loyers, riches expats
EN VUE
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Question time
Dans le patrimoine de ma société, il y a un appartement.
Comment faire pour le récupérer à mon nom propre ?
Le passage d’un bien immobilier d’une société vers le
patrimoine d’une personne physique est tout à fait
réalisable. Sur le plan fiscal, il existe différentes hypo­
thèses selon que la cession porte sur l’immeuble lui­
même ou sur les parts de la société. Enfin, la dissolu­
tion d’une société peut également entraîner un trans­
fert d’immeuble.
En matière de droits d’enregistrement, il n’y a aucune
différence selon que le bien vendu appartient ou non à
une société d’une part et selon que le bien est vendu à
un associé ou à un tiers étranger à la société. L’acqué­
reur du bien sera tenu de payer les droits d’enregistre­
ment lors de l’achat. Le régime fiscal ne présente donc
pas de différence avec celui de la vente d’un bien par
une personne physique à une autre personne physi­
que. En clair, les droits d’enregistrement dus par l’ac­
quéreur sont de 12,5 % en Wallonie et à Bruxelles, et
de 10 % en Flandre. Les réductions ou autres abatte­
ments restent de mise en faveur de l’acquéreur. Lors­
qu’il s’agit d’immeuble neuf au sens du Code de la
TVA, la TVA sera due par l’acquéreur. Lors de cette
transaction, si le prix de vente de l’immeuble est plus
élevé que la valeur comptable d’investissement (après
amortissement), la société sera taxée sur cette plus­va­
lue à l’impôt des sociétés, dont le taux maximum est
de 33,99 %.
Il existe une autre hypothèse plus avantageuse fiscale­
ment : la cession des parts d’une société, qui sera dé­
taillée dans le Question time de la semaine prochaine.
Eurocost International publie
son classement des loyers les
plus chers payés par les expats.
ON CONNAÎT BIEN LE MONTANT des loyers
des bureaux en Belgique et ailleurs, comme
celui du prix de l’immobilier résidentiel.
Mais qu’en est­il des loyers résidentiels
payés de par le monde ? L’étude d’Eurocost
International, qui se définit comme étant ex­
pert du coût de la vie pour les expatriés, offre
un panorama des villes où les loyers sont les
plus chers. A ceci près qu’il s’agit de loyers
payés par les expatriés, un segment qui ne
représente donc pas tout à fait le marché, les
quartiers recherchés par ce public étant bien
spécifiques. Cela étant dit, place au top 20.
Le classement est mené cette année par le
centre de Londres, qui, avec près de
5 000 euros mensuels pour un appartement
2 chambres, se hisse à la 1re place après s’être
contenté de la 2e en 2013. Suivent Moscou
(ancien 4e, 6 800 euros par mois pour un 3
chambres), Tokyo, qui perd sa 1re place en
raison de la forte dévaluation du yen contre
l’euro (4 500 euros pour un 2 chambres) et
Hong Kong, qui fait la part belle aux apparte­
ments 3, 4, voire 5 chambres, particulière­
ment onéreux (ex­2e en 2012 et 3e en 2013).
F.Ma.
U Consultez votre notaire
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ou rendez vous sur www.no­
taire.be.
D.R.
“On me dit que je suis fou !”
Christophe Bastien est un agent immobilier basé dans le Hainaut. Il a lancé
VendreDirect.com, un concept encore unique en Belgique qui permet aux
propriétaires de se passer des services d’une agence pour vendre leur bien.
“JE SUIS FILS D’OUVRIER ET J’EN
avais assez de voir une certaine po­
pulation défavorisée prise en otage,
de voir que l’accès à la propriété
n’était toujours pas le fait du plus
grand nombre. J’ai découvert l’im­
mobilier sans commission, un con­
cept qui cartonne aux Etats­Unis et
au Canada, et je m’en suis inspiré
pour créer le site Internet VendreDi­
rect.com.” Christophe Bastien est
français mais est installé à Mous­
cron depuis 2007, où il gère l’Im­
mobilière du Hainaut, une agence
spécialisée dans la relocalisation de
ses compatriotes en Belgique.
Aujourd’hui, il se distingue de ses
confrères en lançant une formule
encore inédite en Belgique, la
vente immobilière sans commis­
sion mais où les vendeurs bénéfi­
cient d’une palette de services très
complète. “Quand on me demande
ce que je fais dans la vie, je n’ose plus
dire que je suis agent immobilier.
‘Tous des voleurs’, dit­on à propos de
nous, et c’est complètement fondé. Un
exemple : l’immobilier en Belgique est
surévalué de 49 %, le taux le plus élevé
du monde ! Notre offre permet de
faire de sérieuses économies.”
De quoi s’agit­il ? Moyennant une
inscription selon trois formules al­
lant de 599 à 1299 euros hors TVA,
un propriétaire vendeur a accès
aux 28 services proposés par Ven­
dreDirect.com. Ils vont d’une an­
nonce publiée sur le site, dans les
journaux (spécialisés ou non), as­
sortie de photos prises par un pro­
fessionnel, d’une consultation per­
sonnalisée à domicile, à une assu­
rance et une protection juridiques
en cas de litige, une évaluation au
plus juste du prix de vente ou une
assistance conseil par téléphone 7
jours sur 7. La vente se déroule en­
suite de particulier à particulier et
sans commission.
Une petite centaine de biens a
déjà été vendue depuis le lance­
ment de la formule, fin 2013. “Nous
enregistrons entre 15 et 18 000 visi­
tes mensuelles sur le site. Notre objec­
tif est de couvrir 10 % du marché
grâce à 15 000 biens dans notre por­
tefeuille. Nous visons une rentabilité
à trois ans et l’engagement de plus de
200 collaborateurs d’ici à 5 ans.”
Des séances d’informations gratui­
tes sur ce service sont organisées
régulièrement partout en Belgi­
que.
La profession ne voit pas d’un
très bon œil le concept débarquer
chez nous. “Je suis l’homme à abat­
tre et on me dit que je suis fou. Mais je
constate que ce métier très conserva­
teur est en train d’évoluer et la der­
nière évolution en date, c’est la vente
de particulier à particulier. Ces dix
dernières années, 56 % des ventes ont
été réalisées par les propriétaires et
les notaires, contre 44 % par les agen­
ces. Test Achats constate qu’en
moyenne, un bien vendu par son pro­
priétaire se vend plus rapidement
que via une agence : 4 mois contre
5,5. La moitié des annonceurs sur no­
tre site ont vendu en moins de 15
jours”, affirme l’agent immobilier.
Christophe Bastien annonce une
nouveauté sur VendreDirect. “Nous
ouvrons l’accès à la location. Les pro­
priétaires qui cherchent des locatai­
res peuvent placer gratuitement une
annonce avec une photo de leur
bien.”
Isabelle Lemaire