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FORMATION DES PROFESSIONNELS DES MEDIAS POUR LA
BONNE COUVERTURE MEDIATIQUE DES ELECTIONS
PRESIDENTIELLES DE FEVRIER 2016
RAPPORT GENERAL
Introduction
La bonne couverture médiatique des élections présidentielles de février
2016 préoccupe l’Observatoire de la Déontologie et de l’Ethique dans les
Médias (ODEM). Alors, dans sa démarche d’accompagner les professionnels
des médias à assumer leur mission dans le respect des textes, l’ODEM, avec
l’appui financier de l’ambassade du Canada près le Bénin, a organisé un
atelier sur le thème : « Formation des professionnels des médias pour la
bonne couverture médiatique des élections présidentielles de février
2016. » Cette formation, qui s’est tenue dans la ville de Bohicon le jeudi 28
janvier 2016, a connu la participation d’une trentaine de journalistes venus
de tous les départements du Bénin, aussi bien de la presse écrite que des
radios et télévisions y compris les agences de presse.
La cérémonie d’ouverture
Trois allocutions ont meublé la cérémonie officielle d’ouverture des travaux
sous la conduite de la modératrice de l’atelier, Mme Aurore SAIZONOU,
rédactrice en chef de radio Alléluia FM émettant à Porto Novo et présidente
de la Commission Radio de l’ODEM.
Le mot de bienvenue est revenu à M. Guy Constant EHOUMI,président de
l’ODEM. Dans son intervention, il a rappelé aux participants les objectifs qui
sous-tendent l’organisation de cette formation. Il se résume en une
couverture responsable des opérations entrant dans le cadre des
présidentielles de février prochain. Ce qui revient à l’observance stricte des
exigences déontologiques et autres règles importantes en matière de
traitement de l’information en période électorale.
Mme Placide COMPAORE, représentant l’ambassade du Canada près le
Bénin, basée à Ouagadougou au Burkina Faso s’est réjouie de l’intérêt que
portent les participants en répondant massivement à cet atelier de
formation. Elle s’est réjouie surtout de la forte présence des femmes à cet
atelier. Pour elle, ce partenariat qui s’ouvre ainsi entre l’ambassade du
Canada et la presse béninoise va se poursuivre avec d’autres sessions de
formation en accord avec les activités de promotion des intérêts du Canada
à savoir la démocratie, la primauté de l’Etat de droit et la liberté de presse.
C’est pourquoi, l’ambassade a jugé nécessaire de financer la présente
formation.
Le mot d’ouverture officielle de l’atelier est revenu à M. Victor
GANHOUNOUTO, représentant la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la
Communication (HAAC). Il a déclaré aux participants que la HAAC attend
beaucoup d’eux au sortir de cette formation. A cet effet, il les a conviés à
prêter une attention particulière aux différentes communications qui vont
meubler les travaux.
Les communications
Dans sa communication, le magistrat Gilbert Ulrich TOGBONON, a exposé
les exigences liées aux élections dans le code de l’information et de la
communication.
Il ressort de cette communication que le législateur a précisé les obligations
des animateurs des médias contenus dans les articles 26 à 36 et 129.
Ces différents articles invitent tout journaliste à respecter les principes
déontologiques de son métier. Quant à l’article 129, il dispose : « Les
périodes de précampagne et de campagne électorales donnent lieu à des
mesures réglementaires spécifiques de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et
de la Communication». Il en résulte que les décisions de la HAAC d’une part
et les principes déontologiques d’autre part sont les obligations qui
s’imposent à tout journaliste.
A la suite de ces obligations, le magistrat a souligné que le journalisme
responsable ne doit pas être diffamatoire, dérivatif, malveillant, corrompu.
En somme, insiste le magistrat Gilbert Ulrich TOGBONON, un journaliste
doit garantir la précision, l’impartialité et la responsabilité.
La deuxième communication intitulée : La pratique de la collecte, du
traitement, de la diffusion de l’information en période électorale et les
exigences déontologiques été présentée par Mr Guy Constant EHOUMI.
Il s’est basé essentiellement sur des cas pratiques pour aborder chaque
point de son développement. L’objectif est de toucher chaque participant au
tréfonds de lui-même.
Ainsi, après avoir rappelé les critères auxquels répond la collecte
d’information à savoir le critère d’actualité, de proximité (le choix de
l’information) et l’intérêt du sujet, il est revenu sur les genres
journalistiques. Il a fait remarquer, entre autres, que plusieurs journalistes
confondent le reportage et le compte rendu. Il a par ailleurs, attiré
l’attention des femmes et hommes des médias sur la pertinence de faire
preuve de précision, de concision et de clarté dans le traitement de
l’information. Il a conclu que le journaliste doit rester digne. Le deuxième
pan de sa communication s’est accentué sur les règles d’éthique et de
déontologique à respecter par les journalistes.
Après cette communication qui est la dernière de l’atelier, un débat a été
ouvert autour des deux exposés. Les participants ont posé de nombreuses
questions. Ils ont voulu mieux comprendre leurs responsabilités face aux
contrats que signent leurs patrons pendant la période électorale. Ils ont
voulu comprendre comment exercer le métier en toute intégrité avec les
salaires minables perçus qui, souvent, sont payés au compte-goutte. Ils ont
voulu être rassurés du rôle joué par les associations faîtières (l’Union des
Professionnels des Médias du Bénin et le Conseil National du Patronat de la
Presse et de l’Audiovisuel du Bénin) ainsi que l’ODEM pour l’amélioration
de leurs conditions de travail. Ils ont voulu savoir comment résister à la
pression de leurs employeurs qui ont des camps et des clans à soutenir,
célébrer, protéger.
Aussi bien, Monsieur Guy Constant EHOUMI que le magistrat Gilbert Ulrich
TOGBONON, ils ont trouvé des réponses adéquates à toutes les
préoccupations soulevées. En somme, ils les ont renvoyés à leurs
responsabilités sociales face au traitement et à la diffusion de l’information.
Cette responsabilité sociale passe par le respect strict du Code de
déontologie ainsi que du Code de l’information et de la communication sans
oublier le Code électoral. Les communicateurs ont conseillé aux participants
de souvent attirer l’attention des promoteurs de leurs organes respectifs
sur les dispositions déontologiques et légales qui réglementent l’exercice du
métier. Sans occulter celles relatives à la signature des contrats de
prestation de service dans le domaine des médias. Le magistrat a surtout
insisté que ces contrats doivent prendre en compte les exigences
déontologiques au cours de leur élaboration.
Conclusion
La trentaine de participants a montré un très grand intérêt à cet atelier de
formation des professionnels des médias pour la bonne couverture
médiatique des élections présidentielles de février 2016. Ils ont félicité
l’Ambassade du Canada près le Bénin pour son appui très important et ont
souhaité qu’elle ne s’arrête en si bon chemin. A la clôture de l’atelier,
Monsieur Guy Constant EHOUMI et la représentante de l’Ambassade du
Canada ont exprimé leurs satisfactions face à l’intérêt porté par les
participants aux notions partagées au cours de la formation. Les
participants ont pris l’engagement de couvrir la campagne électorale et tout
le processus du scrutin présidentiel en toute impartialité et avec
professionnalisme. Une fois encore, l’ODEM a témoigné toute sa gratitude
au nom de la presse Béninoise à l’Ambassade du Canada près la République
du Bénin pour avoir permis la tenue de l’atelier mais aussi pour l’avoir aidé
à éditer sous forme d’ouvrage le Code de l’information et de la
communication qui servira de document de travail aux journalistes pendant
les élections et même au-delà.