Entrainement concomittant force et aérobie.rtf

Transcription

Entrainement concomittant force et aérobie.rtf
Harmonisation du travail des qualités musculaires
et aérobies
4e Colloque Annuel de l’AE3PS du 15-17 juin 2001
Document préparé par François Gazzano, BSc, CK, CFC - [email protected]
Préparateur Physique, Université de Moncton, Canada
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des blessures sportives.
Problématique de l’entraînement combiné
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Le muscle ne peut en même temps s'adapter métaboliquement et/ou morphologiquement aux deux
types d'entraînement (Leveritt et al, 1999).
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Les adaptations neuromusculaire et métaboliques causées par l’entraînement de l’endurance et
celui de la force sont très différentes (Leveritt et al, 1999).
Force, aérobie et sports d’endurance
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L'entraînement de la force permet une amélioration de la performance en ski de fond (Henrikson,
1999).
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A VO2max égal, il existe des différences importantes (4-11’) dans le temps de maintien de
vVO2max ou VMA (Billat, 1999).
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Après une course de 15-26minutes, les skieurs de fond (tous médaillés Olympiques) ont des taux de
lactate situés entre 3-4 et 15mM – performances similaires (Seiler, 2001).
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La capacité anaérobie est un facteur limitant de la performance chez le cycliste professionnel
(Fernández et al., 2000)
Force, aérobie et sports collectifs
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Aucune mesure de force absolue n'est significativement corrélée à la performance en sprint sur 10
ou 40m (Baker, 1999).
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Presque toutes les mesures de force relative sont significativement corrélées à la performance sur
10 ou 40m (Baker, 1999).
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La performance sur 10m dépend de la force et puissance concentrique, celle sur 40m dépend de
l’efficacité des contractions pliométrique (Baker, 1999)
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La performance lors de sprints répétés (ex:12x20 m sprints avec 20s R) faiblement corrélée au
VO2max (Wadley G, Le Rossignol P., 1999).
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Les valeurs de VO2max ne permettent pas de discriminer les joueurs de rugby élite et sub-élite
(Keogh, 1999).
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Les joueurs professionnels sont plus forts et plus puissants que les sub-élite malgré un poids, une
masse musculaire et un même nombre de séances de musculation (Baker, 2001)
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Le facteur qui empêche un joueur de football US à maintenir 100% de sa capacité maximale de
travail pendant tout le match est son aptitude à reconstituer ses réserves de phosphagènes; Michael
Arthur, SCCoach, U of Nebraska. 1998
Effets de l’entraînement à dominante force maximale (<6RM ±1-15s)
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Amélioration de la coordination neuromusculaire
Hypertrophie des fibres rapides et lentes
Hyperplasie
Augmentation de la resynthèse du glycogène et des niveaux musculaires de glycogène, créatine,
CP et ATP
Améliore la performance en sports d’endurance sans augmentation du poids ni du VO2max (Hoff
et al., 1999).
Effets de l’entraînement à dominante hypertrophie (6-15RM ±15-40s)
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Hypertrophie des fibres rapides et lentes
Augmente à la fois la force et la capacité d’endurance
Augmente le nombre de capillaires par unité de surface
Permet de d’améliorer la tolérance au travail de type anaérobie glycolytique
Peut favoriser la réduction du % de graisse
Effets de l’entraînement à dominante aérobie
(>180s)
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Augmente la densité des capillaires
Augmente la densité des mitochondries
Augmente la puissance et l’endurance aérobie
Améliore la régulation thermique
Favorise la réduction du % de graisse
Effets de l’entraînement combiné
AÉROBIE + FORCE ralentit le développement de la FORCE MAXIMALE et de la PUISSANCE MUSCULAIRE
(Hennessy et al., 1994; Hickson et al., 1980, Kraemer et al., 1995)
AÉROBIE LÉGER (1*3km/semaine) + FORCE FAVORISE le développement de la FORCE MAXIMALE, de
l’HYPERTROPHIE et maintien le VO2max (Nakao et al., 1995)
FORCE MAXIMALE + AÉROBIE améliore l’efficacité neuromusculaire et la performance de type «aérobie »
sans augmentation du VO2max (Tanaka et al. 1990; Paavolainen et al., 1999)
Permet d’améliorer le VO2max et la force mais à un degré moindre que lorsque chaque composant est
développé de façon séquentielle (Dolezel et al., 1998).
Considérations sur la planification de l’entraînement
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Le travail intermittent (15-15; 30-30, etc.), développe la PMA mais permet pas au de développer
la tolérance au travail anaérobie (Billat V. : Physiologie et méthodologie de l’entraînement; De
Boek Université, p.83, 1998)
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6-7 sprints de 20s (170% de PMA+10s de récup.entre répét.) permet de développer à la fois
PMA (10%) et capacité anaérobie (+28%). L’entraînement aérobie modéré n’a pas d’effet sur la
capacité anaérobie et la récupération d’efforts anaérobie (Tabata et al., 1996).
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Le développement de la force maximale est plus important s’il s’appuie sur une hypertrophie
préalable de la taille des fibres musculaires (Poliquin, 1991).
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L'entraînement de la force améliore la fonction neuromusculaire. C’est un pré-requis pour un
entraînement efficace de l'endurance (Henrikson, 1999).
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Lorsqu’un sport demande à la fois puissance et endurance la séquence force à
préférable à l’inverse (Bell et al. 1988).
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Force à sprint à endurance a permis d’améliorer à la fois la vitesse maximale de course et la
PMA pour la période de la compétition la plus importante de l'année (Jensen et al., 1997-Ch.
Monde HB)
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Force à vitesse à endurance constitue le modèle actuel de la préparation physique du
footballeur de haut niveau (Dr. Van Agt, PSV Eindhoven, 1999)
aérobie est
Exemple de planification en sports collectifs
Intersaison 1 (4-6 sem. )
Développer la masse musculaire tout en maintenant l'aptitude aérobie (1-2 séance semaine).
Intersaison 2 (3-4 sem. )
Développer la PMA (fractionné) et la force maximale.
Présaison (4-8 sem.)
Développer la puissance, l'accélération, la vitesse, la capacité anaérobie et la force endurance.
Saison
Eviter les blessures, favoriser la récupération. Maintien des qualités physiques acquises. Tenter
d'améliorer un composant de la condition physique spécifique à chaque joueur.
(Adapté de P. Twist, Vancouver Canucks, Conditioning for Ice Hockey, 1998)
Références
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Baker D., Nance, S.(a): The relation between strength and power in professional rugby league
players; Journal of Strength and Conditioning Research, 1999, 13(3); 224-229
Baker D., Nance, S.(b): The relationship between running speed and measures of strength and
power in professional rugby league players; Journal of Strength and Conditioning Research, 1999,
13(3); 230-235
Baker D.: Comparison of upper-body strength and power between professional and college-aged
rugby league players; Journal of Strength and Conditioning Research, 2001, 15(1); 30-35
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Keogh J : The use of physical fitness scores and anthropometric data to predict selection in an elite
under 18 Australian rules football team ; J Sci Med Sport 1999 Jun;2(2):125-33
Wadley G, Le Rossignol P.; The relationship between repeated sprint ability and the aerobic and
anaerobic energy systems; J Sci Med Sport 1998 Jun;1(2):100-10
Katch, Katch et Mc Ardle : Physiologie de l’activité physique, énergie, nutrition et performance,
Editions Vigot, 1988
Fox et Mathews : Bases physiologiques de l’activité physique; Editions Vigot, 1984.
Hawley & Burke : Peak Performance, Allen and Unwin Editors (Australia) ; 1998.