ABOU DIARRA
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ABOU DIARRA
ABOU DIARRA NOUVEL ALBUM sllnilE tE 2S 0URIL 20t3 , Celle qui fut la voix au début des années B0 de Transglobal Underground, pionniers du worldbeat, continue de tisser des ponts entre les mondes, de croiser les univers musicaux, à l'image de ce live aux influences orientales, russes contemporaines, jazz ou classique. C'est à l'invitation de Jean-Laurent Paolini, le directeur du Théâtre National de Toulouse, que Natacha Atlas et son ensemble acoustique de sept musiciens ont mis en place, avec l'Orchestre de Chambre de Toulouse, les structures musicales de ce concert unique donné au début de l'été dernier dans la ville rose. Cette enregistrement réalisé avec brio libère toute la richesse émotionnelle de cette dizaine de titres piochés dans ses deux derniers opus (Hrna et Mounqaliba), à I'exception de quelques inédits. En ouvedure, Rise to Freedom rend hommage à la Révolution du Nil qui a conduit le Président Moubarak à la démission. lnspiré du So/e/ d'Egypte écrit pour elle par Zebda et Clotaire K, Mon Soleil, seul titre en français, décline, dans un univers musical soutenu par les féériques glissandos des violons, les états extatiques du sentiment amoureux. Souvent empreintes du mysticisme qui caractérise les æuvres des grands compositeurs russes du XX" siècle, ces relectures parfaitement réorchestrées et subtilement interprétées subliment les intentions de la chanteuse. Sa voix peut alors faire corps avec les émotions évoquées, leur coller à la peau sans factices effets. Sur Riverman, emprunté au songwriter britannique Nick Drake, piano néo-classique, nappes de cordes, roulements secs des derboukas inventent un monde où la voix de la diva orientale Natacha Atlas se fait jazz. La poésie des mots se marrie à merveille à la langoureuse nonchalance de la mélodie et aux accords délicats qui parfument harmonieusement ces mélopées. Envoutant et exaltant, précis et délicat, ce live révèle d'écoute en écoute des trésors cachés. Un disque de chevet ! squaary' [r0u ar§Rn§ : LE m0u Eltc[0ilTÉ Uil MÉilSSIûE ttBREMEilT IIISPIBÉ ItU JAU. Fasciné par OU BTUE§ le blues, le jaz., I'afro piti, le reggae, EI BE TOTNO FUIIII le groove, les rythmes et styles où se mélangent pays, sonorités, influences, Abou Diana pousse l'exploration hors des gammes classiques, utilisant son n'Goni comme une guitare, une basse, une harpe ou une percussion... N uil u0m8t mAIIlrH§t,Ë l'i'jKE F'ÀlC "ALTER' (Crammêd DiscsMagram) (A Flor de T empo) * On a de racines que celles que I'on E1I OII]IGERT LE 14 JUI]I au Studio de l'Ermitage B Rue de M mmüE k tË rÆ l'Ermitage 75020 Paris su,D,le;s. # Pbiprod i5tti.lli .CANTA A LOS POÉTAS LATINOAMERICANOS" arrose », semble insinuer Nynke au fil d'une discographie qui court sur quatre albums. Chanteuse originaire de Frise, au nord des Pays-Bas, elle s'est amouraché des pratiques vocales méditerranéennes, allant jusqu'à habiller celles de la péninsule ibérique de textes en frison, la langue minoritaire de sa région. Le résultat est troublant. La musique des mots, bien qu'inconnue, ne nous empêche à aucun moment d'accéder à l'émotion intrinsèque de ses fados, de ses flamencos façonnés en étroite collaboratioo avec le producteur et guitariste Javier Limon (l\,4ariza, Buika.,.), En toute fin d'album, De BrulloTtadapte, toujours dans sa langue, l'une des chansons du répertoire de la regrettée Lhasa de Sela. so' I N"s7 N1a/.rurN2oi3 Le plus célèbre troubadour espagnol de France, où il fut contrânt à de longues annees d exil par le franquisme, signe a 78 ans un nouvel album consacre a la poesie classique d Alfonsina Storni (Argentine), César Vallelo (Pérou), Rubén Dario (Nicaragua), Nicolas Guillén (Cuba) et enfin et suftout du Chilien Pablo Neruda. Des textes qu'il avait pour la plupad déjà mis en musique et dont ses interpretations étaient devenues des hymnes contre les dictatures sudaméricaines des années 7O (Puedo Escribir los Versos Mâs Tristes, Soldadito Boliviano). On retrouve aujourd'hui la voix brisée de cet éternel libertâ;re avec d'autant plus de plaisir qu'elle est accompagnée aux couleurs de l'Amérique Latine. avec bandoneon et charango, par une musique toute en subtilités. Yannis Ruel